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30 octobre 2023

Jean Mizrahi

Intéressante interview d'un citoyen musulman britannique qui fut radicalisé à un moment, et de ce fait fervent supporter du Hamas palestinien. Il serait bon, quelles que soient les aspects horribles de tout conflit militaire, et celui-ci en est désormais devenu un, que beaucoup de ceux qui raisonnent avec une vision binaire écoutent ce qu'il a à dire.
À la question du présentateur lui demandant ce qu'il pense de l'action actuelle de l'armée israélienne à Gaza, sa réponse ne laisse planer aucun doute. C'est à partir de la minute 8'47, je traduis la réponse : "Vous voyez, à un niveau émotionnel, je veux que le combat s'arrête, parce que voir la souffrance humaine m'affecte. (...) Mais à un niveau rationnel, Israël n'a pas d'autre choix que de répondre à cette attaque. S'ils ne répondent pas, le Hamas continuera de pousser et fera quelque chose de pire la prochaine fois. En fait, vous avez de nombreuses options diaboliques, et essentiellement, il faut choisir la moins pire des options. Et la moins diabolique des options, c'est de répondre au Hamas. Et il y aura des dommages parmi les civils, mais sur le long terme, on sauvera plus de vies."
Il existe quelques musulmans courageux et qui parlent comme beaucoup devraient parler. Il est dommage qu'ils soient si peu nombreux et que les autres se contentent de répéter le catéchisme ambiant.

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16 mars 2023

Glissement intellectuel

Jean Mizrahi

Il est intéressant de parler de géopolitique en France, parce que cela révèle toute la dérive intellectuelle de notre pays, et plus largement des pays européens. La guerre en Ukraine est exemplaire de cette dérive, car s’y cristallisent tous les beaux sentiments engendrés par les campagnes médiatiques – on ne parlera pas de propagande – sur le sujet.

Les relations internationales ne sont pas une affaire de morale ni de sentiments, uniquement de rapports de force. Les guerres peuvent certes être attisées par des sentiments, mais, in fine, c’est la force qui décide, froidement. Celui qui est faible et veut s’attaquer au fort est un fou, Thucydide l’a clairement exprimé dans sa relation du dialogue entre les Athéniens et les Méliens. C’est en quoi Zelensky est un fou. Les plus grands chefs d’Etat ou stratèges ont tout autant été clairs sur la question : « les États n’ont pas d’amis, ils n’ont que des intérêts », disait le général de Gaulle, paraphrasant ainsi Henry John Temple, Lord Parmerston, qui fut Premier Ministre du Royaume Uni au 19ème siècle : « We have no eternal allies, and we have no perpetual enemies. Our interests are eternal and perpetual, and those interests it is our duty to follow ». Dans les relations internationales, il n’y a pas de sentiments, il n’y a qu’un réalisme froid et calculateur.

Dans l’affaire ukrainienne, il est passionnant de relever les réactions aux tentatives de prendre du recul : ne pas adhérer religieusement à la doxa d’un soutien aveugle, passionné, larmoyant à l'Ukraine, c’est invariablement, pour beaucoup en Europe, être un suppôt de Poutine. Je m’amuse fréquemment à titiller les uns et les autres quand je vois leur exaltation, je suis systématiquement classifié en suppôt du diable poutinien. Il y a une passion qui s’est déclenchée à détester le dirigeant russe, comme si les décisions d’un pays de 150 millions d’âmes étaient prises par un seul homme dans sa salle de bain le matin en se rasant. Chacun se satisfait d’un manichéisme qui évite de penser et de se remettre en question. On le voit surtout avec des personnes avec un haut niveau d’instruction : la morale et les sentiments ont pris le pas sur la réflexion et la critique. Ils sont à l’image des Enthoven et BHL, ces combattants d’opérette qui déclament leur passion pour la guerre depuis le Café de Flore ou les Deux Magots. Pour tous les excités qui s’affichent avec des couleurs bleue et jaune, soit on est pour, soit on est contre, il n’y a pas d’autre position envisageable. Le conformisme règne sans partage. C’est aussi ce que l’on voit dans les grands médias, et il faut aller sur des médias plus pointus, spécialisés en géopolitique par exemple, pour découvrir des analyses plus nuancées, contradictoires, relevant les faits historiques qui ne vont pas dans le sens du discours dominant. Car les relations internationales sont compliquées. Les manipulations américaines en Ukraine depuis 2014 sont incontestables, mais ne sont pas dicibles. Les manipulations russes dans le Dombass sont tout autant incontestables. Les manoeuvres américaines pour attraire l’Ukraine à l’OTAN sont incontestables, l’agression russe aussi. La complaisance ukrainienne pour les nazis ukrainiens est évidente, les bombardements du Dombass pendant 8 ans aussi, l’utilisation de pauvres bougres pour servir de chair à canon des deux côtés aussi. Il n’y a pas de bons et de méchants, il y a juste un positionnement de puissances qui se joue sur le sol d’un pays martyrisé et manipulé.

Tout cela illustre la décadence intellectuelle de l’Occident. Nos pays ne réfléchissent plus en fonction de leurs intérêts égoïstes, mais selon des prétendus principes moraux, qui sont le plus souvent à géométrie variable : on le voit avec les grands silences sur l’Arménie ou le Yémen. Nos peuples sont acculturés et manipulés par des élites qui font la course au plus moralisateur, sans réaliser qu’elles sont en train de nous conduire au désastre. Il est temps de revenir aux racines du bon raisonnement géopolitique : quels sont nos intérêts, et rien que nos intérêts. C’est égoïste, cela ne semble pas généreux, mais c’est une question de survie. Rappelons ces mots du spécialiste américain d’origine allemande Hans Morgenthau : « le but de la politique est la domination : notre ennemi, tout comme nous, utilise sa moralité pour resserrer l'ouverture de sa conscience et ignorer son appétit de pouvoir ». Arrêtons avec cette bonne conscience idiote, et ne regardons qu’une seule chose : quels sont nos intérêts à long terme. Suivre aveuglement l'une des parties au conflit, vraiment ?

23 janvier 2023

Travailler plus ou s'appauvrir

Jean Mizrahi

Quelques chiffres pour tous ceux qui me reprochent mes thèses sur le travail et sa durée (avec en question sous-jacente, celle des retraites) :

- en 1981, quand la gauche a fait passer la retraite à 60 ans, les moins de 20 ans représentaient 1,77 fois les plus de 60 ans. Aujourd'hui, ils ne représentent plus que 0,88 fois. Le rapport a été divisé par deux en quarante ans. Imaginez l'impact dans quelques décennies. Mais ce qui a changé en plus de cela, c'est que depuis 2010, la natalité est en baisse de 10% environ. Les choses vont donc s'aggraver.

- aux mêmes dates, les plus de 90 ans, c'est à dire ceux qui entrent dans la dépendance (avec les coûts que cela implique) représentaient 156.000 personnes, soit 0,3% de la population. Aujourd'hui ils sont 885.000 et représentent 1,4% de la population. La tendance ne va faire que continuer dans la même direction. Qui va payer pour ça ?

Ne rêvez pas, la belle époque des retraites à 60 ou même 62 ans avec 35 heures hebdomadaires est derrière nous, il va falloir travailler beaucoup plus ou bien choisir de s'appauvrir très fortement, comme certains le suggèrent en parlant de décroissance.

9 janvier 2023

Conflit ukrainien

Jean Mizrahi

Il se joue en Ukraine bien autre chose que l'Ukraine elle-même. Une dangereuse partie d'échec entre les États-Unis et la Russie initiée par les premiers pour tenter d'annihiler les capacités de l'armée russe. Le problème pour Biden est que les États-Unis sont désormais en première ligne car les Européens, qui n'ont pas investi suffisamment dans leur défense, ne disposent pas des équipements qui sont nécessaires aux Ukrainiens pour affronter l'armée russe. Et cela commence à se voir. Or, au même moment, les Républicains viennent de prendre le Congrès, dans le désordre qui plus est. Les "neocons" américains poussent désormais pour une accélération du conflit et donc un engagement encore plus important des États-Unis, car ce qui est en jeu est la crédibilité américaine. Que la Russie vienne à gagner, et le monde verra que les États-Unis ne sont plus capables de piloter des conflits, il y a un risque (pour les Américains) de bascule encore plus rapide de l'influence internationale. On touche donc à un aspect existentiel tant du côté russe que du côté américain, et il n'y a donc que des risques majeurs à poursuivre dans cette voie, et ce à un moment où la Russie déploie des armes nucléaires sur d'autres théâtres. Le monde est dans une situation de risque maximal, c'est probablement pour cela que la Bourse ne cesse de monter, tant l'aveuglement est général. Je continue de penser que l'intérêt de tous est d'organiser une conférence pour la paix, et c'est ce que les Européens devraient imposer aux parties, car nous sommes aux premières loges. Mais l'aliénation européenne aux intérêts américains est désormais patente, l'initiative ne viendra pas de là. Elle ne viendra pas non plus de Chine, qui a tout intérêt à voir les États-Unis s'enliser et la Russie s'affaiblir. Il faut craindre que les États-Unis aient entrainé l'Occident vers sa perte.

1 janvier 2023

12 prévisions pour 2023

Jean Mizrahi

L’année dernière, j’avais émis 10 prévisions, dont deux fantaisistes. Trois des plus sérieuses se sont à peu près réalisées : la fin de la crise psychiatrique covidienne, la montée de l’inflation et l’effondrement des valeurs spéculatives notamment les cryptomonnaies, et l’émergence de l’Afrique comme nouveau terrain de dispute entre les États-Unis et la Chine. J’ai été trop précoce dans mes autres prévisions dont je pense qu’elle surviendront, et je fais amende honorable sur le fait de ne pas avoir vu venir la crise ukrainienne, mais je n’étais pas le seul…
À l'image de l’année dernière, cette fois 12 prévisions pour 2023, et pas de prévisions fantaisistes :

1. De très nombreux pays vont être traversés par des troubles sociaux. Première région touchée : l’Europe qui doit faire face à des matières premières plus chères et une inflation difficile à maîtriser. Les populations engourdies par le crise sanitaire vont se réveiller brutalement avec les difficultés économiques. Le manque d’armature idéologique conduira à des mouvements désordonnés qui pourraient être plus ou moins violents. La Turquie sera fortement déstabilisée par sa dette et la crise de sa monnaie, ce qui pourrait mettre Erdogan en difficulté pour les élections de juin, seule son habileté et ses techniques dictatoriales pouvant lui garantir un maintien au pouvoir.

2. L’armée russe pourrait entreprendre une action d’ampleur en janvier-février 2023 en profitant de l’hiver et de l’effondrement des infrastructures ukrainiennes suite aux bombardements opérés en 2022. Une conférence pour la paix en Ukraine se tiendra dans le courant de l’année parce que les États-Unis lâcheront leur « allié » ukrainien pour se concentrer sur la région Asie-Pacifique, et la Russie obtiendra ce qu’elle cherchait : la neutralisation de l’Ukraine, la protection des populations russophones, et le maintien d’une présence, d’une façon ou d’une autre, le long de la mer d’Azov afin de protéger la Crimée et les accès à la Caspienne. Zelensky pourrait être victime d’un attentat de la part de l’extrême-droite ukrainienne, à moins d’être exfiltré par les USA.

3. La situation en Ukraine étant « réglée », les tensions vont se déplacer vers la mer de Chine et Taiwan, et plus généralement l’Asie où les États-Unis ne veulent pas que la Chine établisse sa domination, qui signerait la fin de la super-domination américaine. Les États-Unis tenteront différentes provocations mais la Chine restera prudente car sa force militaire n’est pas encore suffisante pour l’emporter dans la région, il lui faut en particulier plus de porte-avions pour rééquilibrer ses moyens et beaucoup sont encore en construction. L’action de la Chine se portera ailleurs, sur le terrain économique et financier.

4. L’Occident fera face à une récession dure accompagnée d’une crise financière causée par un excès d’endettement et la hausse des taux d’intérêt. Le graphique joint donne une idée de l'ampleur de la crise qui est devant nous, chaque période de hausse de taux d'intérêt s'accompagnant presque toujours d'une crise financière qui vient "purger" les égarements financiers résultant de moments trop euphoriques dus à l'argent facile. Les marchés qui ont commencé à flancher en 2022 avec la forte baisse des valeurs spéculatives (secteur de la tech, cryptos), connaîtront une chute prolongée en 2023. L’immobilier ne sera pas en reste avec la remontée des taux longs dont on rappelle qu’il ont pris près de 3,5% en France en un peu plus d’un an, ce qui est très important. Une chute des prix de l’immobilier de 20 à 30% est tout à fait envisageable pour 2023. L’immobilier s’effondrera aux États-Unis où les taux sont également devenus élevés et où les ménages pourraient se retrouver en difficulté pour payer leurs mortgages.

5. Les liens entre pays excédés par les méthodes américaines vont se renforcer, et les BRICS accueilleront de nouveaux membres. Les travaux pour déterminer une monnaie alternative au dollar progresseront sans que des résultats tangibles soient achevés dans l’année, du moins en termes de poids dans les échanges commerciaux. Il se pourrait que l’or joue un rôle dans la mise en place de cette nouvelle monnaie. Le doute commencera à s’installer sur le dollar qui pourrait connaître une grave crise de confiance, mettant en péril tout l’équilibre économique et financier des États-Unis, qui repose sur un endettement auprès du reste du monde. Les pays alliés des USA, qui détiennent beaucoup (trop) de dollars pourraient réviser leurs position afin de ne pas totalement se ruiner, ils seront en tout état de cause face à un dilemme.

6. La France sera confrontée à sa première crise de la dette publique, en raison de besoins de refinancement trop importants en 2023. Les tensions sur les marchés des capitaux pourraient alors contraindre le gouvernement français à réviser en profondeur sa politique économique et se voir forcé de revenir à une politique d’équilibre budgétaire - fini l’argent magique. La crise économique n’en sera que renforcée et la crise sociale aussi.

7. Les technologies d’intelligence artificielle, bien que décriées par certains, feront une entrée généralisée dans beaucoup de secteurs de l’économie, initiant une nouvelle révolution industrielle dont il n’est cependant pas certain qu’elle se traduise par de la croissance économique, la raréfaction - et le renchérissement associé - des matières premières, surtout les hydrocarbures, limitant toute possibilité de croissance significative de la production. Cette évolution contribuera donc à accentuer les crises sociales.

8. On pourrait assister aux premiers conflits entre nations pour sécuriser l’accès à certaines matières premières. Les nations les plus faibles pourraient se voir privées d’approvisionnement car la rareté ne pénalisera pas les plus forts. C’est à ce moment que le monde va réaliser à quel point la Chine est devenue puissante, avec une Inde qui commence également à émerger comme nouvelle puissance potentielle. L’Europe risque de regarder les trains passer car elle ne fait plus rêver les pays producteurs.

9. La multipolarité va se renforcer, avec la croissance des nations émergentes et le déclin des pays développés criblés de dettes et affectés par le vieillissement de leur population. La situation internationale continuera donc de se déstabiliser un peu plus, ce qui ouvre la porte à de nouveaux conflits armés.

10. La zone Euro sera sous pression avec la possibilité d’une explosion de la monnaie unique, dont on verra en tout état de cause les prémisses dès 2023 du fait de la crise financière. Les élites françaises seront désarmées face aux bouleversements qui s’annoncent, ce qui finalement ne nous changera pas beaucoup. Macron regrettera de s’être représenté pour un second mandat, car il ne sera pas de taille à affronter le tsunami.

11. Le monde continuera de beaucoup parler d’environnement, on continuera de promouvoir beaucoup de projets stupides et dispendieux pour faire plus vert, et on émettra encore plus de gaz à effet de serre, ce qui est bien malheureux.

12. Je publierai un manifeste politique cette année.

Bonne année quand même !

8 décembre 2022

Jean Mizrahi

Le magazine "Challenge" est un magazine assez secondaire, mais ses positions sont intéressantes en ce qu'il fait partie du groupe Le Monde - Nouvel Obs et parce qu'il témoigne d'un glissement de la pensée "centriste" vers l'invective et la mise à l'index. On notera en premier lieu les guillemets qui entourent le mot "penseurs", et qui mettent donc en doute les capacités de penser des deux intellectuels cités. Mais surtout, on ne peut être qu'ébahi par la qualification "d'extrême droite" accolées à Houellebecq et Onfray. Désormais, toute pensée critique de la doxa, ou du narratif gouvernemental, est classifiée aux extrêmes. Ne pas penser droit, c'est être "d'extrême droite", "d'extrême gauche", "antivax", "poutiniste" et je ne sais quoi encore. J'en fais régulièrement les frais et j'ai eu droit à peu près à tous les qualificatifs possibles. L'insulte revient à la mode et la surprise est que ce soient ceux qui se prétendent être au "centre", donc théoriquement modérés, qui usent le plus de ces pratiques. On n'a donc pas fini d'entendre voler les insultes, car les difficultés économiques étant appelées à enfler dans les semaines qui viennent, il sera pour le gouvernement et ses chiens de garde nécessaire d'ostraciser toute vision critique. Les petits-bourgeois seront au premier rang pour aboyer.


3 décembre 2022

Écologie et transports : l’interdiction des vols courts, ou les absurdités opérationnelles de la politique "écologique" française

Jean Mizrahi

Le gouvernement (Clément Beaune, encore un illustre énarque) est tout fier d’annoncer que la Commission Européenne lui a donné l’autorisation d’interdire les vols courts lorsqu’il y a une alternative ferroviaire sur des trajets de moins de 2h30 en train. Dans le principe, l’idée paraît plutôt de bon sens : pourquoi prendre un moyen de transport très polluant quand il en existe de nettement moins pour des trajets dont la durée totale ne sera pas si différente quand on tient compte des déplacements vers l’aéroport (ou la gare). Dans une perspective de moyen à long terme, j’applaudirais absolument la démarche.
Oui mais voilà, comme le rappelle le dicton attribué à Nietzsche, « le diable se cache dans les détails ». Le principe est beau, mais qu’en est-il de sa mise en oeuvre ? Je soupçonne déjà le gouvernement de procéder avec cette affaire comme il l’a fait dans le domaine de l’énergie : il fallait, pour des raisons politiques et non économiques, réduire la part du nucléaire dans la production d’électricité, le jeune Emmanuel Macron, assisté de sa ministre Elisabeth Borne, décida donc de fermer la centrale de Fessenheim et d’annoncer la fermeture future de plusieurs autres centrales dans les années qui allaient suivre. « Moi, monarque, ai décidé, j’ai donc nécessairement raison, que l’intendance suive ». On sait ce qu’il en est aujourd’hui, avec des coupures de courant prévues pour l’hiver qui vient. La parole magique n’a pas eu raison du réel, qui nous revient en pleine figure.
En matière de transports de personnes, il en est exactement de même : on veut réduire les émissions de CO2 en restreignant les vols courts, soit, l’idée est en soi séduisante. Mais qu’en est-il des détails ?
1. Le prix. Le gouvernement a omis d’expliquer aux Français pourquoi, dans de nombreux cas, un déplacement en avion coûte moins cher qu’en train. C’est une réalité, car depuis la fin des restrictions Covid, la SNCF s’en donne à coeur joie, avec des tarifs exorbitants, j’ai pu m’en rendre compte, moi qui fais Marseille-Paris au moins deux fois par mois. De mon côté je suis resté fidèle au train, pas seulement pour des raisons écologiques, mais aussi parce que je trouve cela plus pratique, cela ne regarde cependant que moi. Mais plus fondamentalement, comment le gouvernement peut-il prétendre avoir une politique des transports quand le train coûte plus cher que l’avion ? Cette discussion renvoie aussi à la discussion actuelle sur les augmentations de prix dans les divers métros, notamment à Paris (mais aussi ailleurs) : comment les autorités locales et nationales peuvent-elle prétendre avoir une vision écologique des transports, en rendant les transports en commun presque aussi coûteux que les véhicules personnels ? Je fais personnellement Marseille-Cavaillon deux fois par semaine, et j’ai testé le train comme la voiture : résultat, le train coûte à peine moins cher que la voiture (y compris en tenant compte de l’amortissement de la voiture) pour une durée deux fois plus longue. À deux personnes, le déplacement ne se discuterait pas : la voiture serait plus économique en temps et en euros. Tout cela ne traduit qu’une chose : une absence de politique. On veut que les gens arrêtent d'utiliser leur véhicule personnel : les tarifs des transports collectifs doivent en tenir compte, "quoi qu'il en coûte". On veut de l'écologie ou on n'en veut pas, je préfère financer des trains que des associations bidon ou un Conseil Économique et Social qui ne sert pas à grand-chose.
2. Les quantités. Les déplacements courts ont souvent des motivations professionnelles. Or il suffit de prendre la voie ferrée pour se rendre compte que beaucoup de trains sont complets. Souvent, je dois jongler avec mes heures de rendez-vous pour rentrer sur Marseille, et il m’est arrivé de rester bloqué à Paris une nuit de plus parce que tous les trains étaient complets. Si on supprime des vols, la SNCF mettra-t-elle plus de trains à la disposition des voyageurs ? Mon petit doigt me dit que nos énarques n’ont pas réfléchi au problème. Et il se passera ce qui s’est passé avec l’électricité : on rationnera les déplacements : « désolé, il n’y a plus de place, vous restez chez vous (ou au bureau) ». Comment dire... ne va-t-on pas voir plus de monde prendre sa voiture pour des trajets courts ? C’est de l’écologie ?
3. Le monopole et ses travers. La SNCF est vérolée par la CGT, Sud, et autres syndicats ultra-politisés. En supprimant la concurrence, l’État se prépare à donner une arme redoutable à ces syndicats mafieux, qui prendront le pays en otage et feront monter un peu plus les prix en rendant la SNCF moins efficiente. Là également, je doute que les conséquences de ces belles décisions – sur le papier – aient été réfléchies jusqu’au bout.
Voilà ce qu’il en est des politiques pseudo-écologiques depuis quelques années : des actions décidées arbitrairement et dans la précipitation, sans préparation, et sans déminage préalable des problèmes potentiels. Nos politiques ne savent plus que générer des « black-outs ». Au royaume des imbéciles, les énarques sont rois.

30 novembre 2022

La population chinoise en a assez

Jean Mizrahi

Le PC chinois a commis une erreur colossale en laissant Xi Jing Ping enfreindre les règles que le pays s'était fixées de limiter à deux le nombre de mandats d'un même président. C'est la même chose dans tous les pays : une présence trop longue au pouvoir conduit à des dérives autocratiques, et surtout à un sentiment de toute-puissance qui engendre un aveuglement sur soi-même et sur les actions qu'on mène. Les mesures "anti-covid" chinoises sont totalement aberrantes compte tenu de ce qu'on sait aujourd'hui de l'inanité des méthodes utilisées avec le covid, à commencer par les confinements. C'est clairement le résultat d'une obstination coupable des autorités chinoises auxquelles Xi a imposé ses vues. La population chinoise en a assez, commence à le faire savoir, et l'économie encaisse le choc. Il se passe alors ce qui se passe dans tout pays où l'économie n'apporte plus le même sentiment de progression dans la richesse : la population n'est plus prête à accepter les contraintes sans les contreparties sonnantes et trébuchantes qui existaient jusqu'à présent. On verra quelle leçon le PC chinois va tirer de cette situation, mais il n'y a que quatre possibilités :
1: soit Xi accepte un assouplissement radical des mesures prises en laissant filer l'épidémie qui, de toute façon, s'imposera, compte tenu de la haute contagiosité des nouveaux variants ;
2: soit Xi se fait virer avec doigté ;
3: soit le régime se durcit et se referme, ce qui ira à l'encontre de la volonté d'hégémonie économique de la Chine ;
4: soit la crise s'étend au domaine politique, et dans ce cas c'est le saut dans l'inconnu.
Les semaines qui viennent vont être importantes à suivre, car désormais, la Chine est une économie dominante, et son rôle directeur est important sur plus de la moitié de la terre, notamment dans les pays en développement.

26 novembre 2022

Le drame de la France : ce refus persistant de regarder la réalité dans sa complexité et d’accepter ses erreurs

Jean Mizrahi

L'Assemblée nationale a été agitée ces derniers jours par une proposition de loi visant à réintégrer ceux des personnels soignants qui n'ont pas voulu se faire vacciner contre le Covid. Deux fronts se sont opposés : d’un côté les partis les plus contestataires ont proposé la réintégration des soignants, de l'autre les partis plus traditionnels, dits « de gouvernement » s’y sont opposés avec vigueur. La France reste un des rares pays à refuser à ces soignants non vaccinés le retour à leurs fonctions au sein du système de santé. Cette crispation, au-delà de la discussion purement technique sur les vaccins contre le Covid, est très instructive sur la difficulté avec laquelle les Français ne parviennent pas à regarder leurs erreurs en face, ou, quand ce ne sont pas des erreurs, les contradictions que la réalité leur renvoie à la figure, face à des décisions qui ont déjà été prises, comme si le retour en arrière n’était jamais possible. Il ne fait pourtant plus aucun doute aujourd'hui que les différents vaccins anti Covid n'ont pas donné les résultats qu’on attendait d’eux au départ : ils ne permettent en rien de ralentir les épidémies puisque nous voyons les vagues se succéder en dépit d’un taux de vaccination très élevé de la population, et chacun peut se rendre compte qu'il est tout à fait possible d'être vacciné et néanmoins tomber malade, voire même très malade au point d'en décéder. À l'évidence les vaccins contre le Covid ne sont ni le BCG ni le TABDT qui, eux, ont une redoutable efficacité contre les maladies qu'ils visent. Les infectiologues l’expliquent aisément : comme c’est le cas avec la grippe, le virus du Covid mute fréquemment, si bien que les vaccins d’hier ne sont plus efficaces aujourd’hui, et donc on vaccine les gens pour des virus qui ne sont plus les bons, aucune surprise que les effets soient délétères.
Ce qui est fascinant dans les discussions sur le vaccin depuis plus d'un an, c'est la manière dont le mot Science (avec un grand S bien sûr) est manipulé pour imposer des vues qui sont manifestement anti scientifiques. Tous les censeurs se cachent derrière le mot science pour justifier les affirmations les plus invraisemblables, mais aussi les décisions les plus injustes et les plus aberrantes. Nous sommes dans une époque de la parole magique : on prononce le mot, et il devient vérité du seul fait d’avoir été prononcé, notre Président l’a bien compris, il en a fait son exercice quotidien… Et de la même façon, il suffit désormais de coller un mot sur le dos de quelqu'un pour dévaluer définitivement sa parole et le marginaliser. Le moindre acteur du métier qui met en doute la façon dont la politique de vaccination a été conduite s'est retrouvé affublé de l'épithète "antivax". De vagues officines qui se prétendent « fact checkers » diffusent des affirmations non démontrées, reprises presque systématiquement, et souvent même mot pour mot, par des agences de presse ou des médias généralistes qui sont devenus de simples répéteurs secondaires de messages primaires émis dans la plus grande confusion. Les journalistes ne travaillent plus, ils ne vérifient pas les chiffres, et ils ne font preuve d’aucun esprit critique. Les médias sont devenus de simples caisses de résonance qui permettent à différents lobbies ou plus souvent au pouvoir, d’imposer ce que qu’on appelle de nos jours un « narratif », c’est à dire une vision univoque et simpliste du monde. Une fois ce « narratif » diffusé, il est repris par les médias sans remise en cause, sans examen critique, et alors le phénomène de caisse de résonance joue à plein. Je rappelle ce que signifie le mot résonance : c’est un phénomène de physique qui veut que la répétition du même mouvement à certaines fréquences conduise à une amplification pouvant aller jusqu’à des phénomènes « catastrophiques », tel ce pont qui vibrant régulièrement sous l’effet du vent, se met à tanguer de plus en plus pour finir par rompre, nous avons tous vu cette image.
Nous sommes entrés dans une période où le questionnement est de moins en moins souvent la règle. Douter est un exercice devenu malsain. Les médias et les politiques veulent des messages simples, tout comme le peuple veut des messages simples, car quand c'est simple, on n'a pas besoin de penser, de se creuser la tête, de déstabiliser ses certitudes. Tous répètent ces messages simples en boucle et jouent l’effet de résonance. Le message prend tout l’espace, et les esprits même les plus instruits absorbent le message comme une vérité définitive. Les humains du 21ème siècle ne sont plus confrontés à des points de vue contradictoires, ils acceptent les messages simples par simple paresse intellectuelle. Je suis frappé à quel point certaines personnes dont le niveau d’instruction est au plus haut ou bien même des esprits qui sont, sur le papier, parmi les plus pointus, sont ainsi devenus incapables de remettre en cause des idées dès lors qu’elles ont été instituées comme des « vérités communes ».
Dans le cas des soignants, le fait que les Français dans leur ensemble ne soient pas ébahis par la situation donne à réfléchir. Car la problématique est plutôt facile à comprendre : le vaccin ne protégeant pas contre l’infection, un soignant non vacciné ne fait pas courir plus de risque à ses patients qu’un soignant vacciné, il n’y a donc plus lieu de l’écarter alors que le système de santé manque cruellement de soignants. Le système est devenu à ce point absurde, kafkaïen, que l’État préfère voir travailler des soignants malades susceptibles de contaminer leurs patients plutôt que des soignants en parfaite santé, mais rétifs aux injonctions étatiques. Le reversement logique est tellement invraisemblable qu’on pourrait attendre des esprits les plus affutés une mise en cause instantanée, mais il n'en est rien. Il est devenu plus important de punir les insoumis que de faire fonctionner notre intelligence et… notre système de santé. Les politiciens les plus au « centre », à commencer par le Président de la République, nous parlent de bienveillance (Macron le 28 mars 2022 : « Il faut un peu de bienveillance. Il y a des dirigeants politiques, effectivement, qui sont dans la violence et l'invective et ce n'est pas bon », et pendant la campagne électorale de 2017 : « Je crois à la bienveillance en politique »). Mais ils sont incapables de la pratiquer, comme le montre le traitement réservé aux soignants rétifs : suspensions de revenus, pas d’allocations chômage, etc. Il faut punir pour punir, punir les récalcitrants avec vigueur, dans un esprit vengeur voire vindicatif, expression d’une pure haine à l’égard de ceux qui ne pensent pas droit. Et pourtant la réalité leur a donné raison : des vaccins préparés à la va-comme-je-te-pousse qui n’ont pas apporté les bénéfices espérés. Les non-vaccinés avaient tort a priori, ils ont raison a posteriori, et notre société refuse de le reconnaître et d’affronter sa méprise. Car les politiciens ne sont pas les seuls coupables de cet aveuglement. C’est la société dans son ensemble qui se satisfait de maltraiter une fraction de la population, comme elle s’est satisfaite d’ostraciser une fraction de la population avec le pass sanitaire. Désormais il est plus important de faire partie du troupeau qui accepte les vérités communes, et de laisser de côté ceux qui lèvent le doigt pour poser des questions ou même pour contester. Vae victis.
Acceptez-le, c’est une évolution calamiteuse que de voir le gros du troupeau se contenter de ce que les médias lui donnent à voir. Il n’y a plus de vrai débat, comme d’autres débats sont devenus aujourd’hui impossibles : contester la mécanique d’intégration européenne, contester le bien-fondé des prises de positions vis-à-vis de la Russie, contester tel ou tel aspect de notre société devenu "normal", c’est désormais prendre le risque de se voir accoler des qualificatifs marginalisants qui placeront à l'écart et dévalueront votre discours : antivax, poutinien, complotiste, raciste, transphobe, extrême-ceci ou cela, fasciste, et j’en passe. Remettre en cause la doxa dominante, c’est risquer la marginalisation voire le procès, tels ces médecins interdits de soigner par l’Ordre des Médecins pour avoir émis des avis divergents. Il est temps de se rebeller contre ces pratiques qui au fond deviennent les vraies pratiques fascisantes : il faut que le débat soit possible, il faut pouvoir ne pas être d'accord et le dire, il faut mettre les problèmes sur la table et les discuter ouvertement, calmement et sans invectives, en opposant des faits aux faits, des analyses aux analyses et non des slogans aux slogans. Sans quoi, je vous le prédis, le troupeau se réfugiera de plus en plus dans cette attitude d’exclusion des moutons noirs. Que vienne alors la crise économique, non pas la prétendue crise qu'auraient été ces dernières années, mais une véritable crise de la même nature que celle de 1929, et nos pays seront alors mûrs pour le véritable fascisme, et la violence du groupe contre les minorités, quelles que soient les minorités, pourra se déchaîner. Celui qui ne pensera pas droit devra être mis contre un mur.

19 novembre 2022

Jean Mizrahi

Monsieur François Sauvadet, politicien bourguignon, veut faire payer cher ces soignants et autres pompiers qui n'ont pas accepté de se faire vacciner avec un produit en phase d'expérimentation. Qu'ils boivent la tasse et qu'ils paient pour leur refus d'accepter la Vérité unique et immuable. Nous sommes là dans l'archétype de la stupidité contemporaine : tout le monde voit bien que ces "vaccins" anti-covid n'empêchent nullement la propagation des phases épidémiques qui se succèdent avec une régularité de métronome. Alors que la majeure partie de la population est "vaccinée" (dont moi), il y a toujours autant de décès dans les hôpitaux, et en premier lieu de personnes vaccinées. Les laboratoires pharmaceutiques ont fini par reconnaître que ces "vaccins" n'avaient pas été testés pour vérifier s'ils bloquaient la contamination, et nous gardons une classe politique qui, globalement, reste dans l'idée que si vous n'êtes pas vacciné, vous êtes un fou dangereux qui est prêt à empoisonner la terre entière. La science a démontré le contraire, mais la science, ils ne la connaissent pas, tant ils sont incultes.
Ce qui est marquant dans le comportement de cet individu, comme dans celui de nombreux autres politiciens, souvent membres de la majorité présidentielle d'ailleurs, c'est la hargne vindicative à l'égard de tous ces gens qui n'ont pas voulu se faire vacciner. On peut admettre que, sur le coup, il ait été prudent d'écarter temporairement des personnels de soin non vaccinés tant qu'on ne connaissait pas bien les résultats réels de ces produits, mais depuis, beaucoup de temps a passé, et on sait désormais sans le moindre doute ce qu'il en est : ces vaccins sont peu efficaces, et surtout n'empêchent aucunement les contaminations. On est ainsi depuis plus d'un an dans la situation d'interdire à des soignants sains d'exercer leur métier mais de laisser des soignants malades - mais vaccinés - de venir travailler et contaminer leurs patients. Sanctionner des personnels de santé non vaccinés ne relèvent désormais plus d'une démarche de précaution médicale, mais d'un simple désir de vengeance, de punition pour ne pas être suffisamment obéissant. Il en va désormais de tous ceux qui mettent en doute les affirmations du ministère de la Vérité : qu'on les pourchasse. Il en sera de même pour tous les sujets où l'on s'écarte de la doxa officielle et "communément admise". Ce phénomène signe une évolution de notre société, qui a viré dans le conformisme le plus stupide. Les médias les plus puissants, qui sont entre les mains de quelques oligarques proches du pouvoir, ont rendu les Français aveugles et dociles, ils sont désormais prêts à suivre n'importe quelle idée idiote pourvu qu'elle soit édictée par une autorité officielle et soutenue activement par les médias ayant pignon sur rue.
On notera avec intérêt le pedigree de Monsieur Sauvadet, en lisant notamment sur sa fiche Wikipedia : "En 1994, il achète une maison en vieille pierre avec piscine pour en faire sa permanence parlementaire. Déboursant l'équivalent de 124 000 euros, il rembourse ensuite les mensualités de son prêt avec ses frais de mandat, une pratique alors légale mais interdite à partir de 2015. À l'issue de son mandat, il ne rend pas cette maison, achetée avec les fonds publics." et aussi : "Conduisant finalement la liste Les Républicains-UDI-MoDem à l'élection régionale de 2015 en Bourgogne-Franche-Comté, il est battu par la socialiste Marie-Guite Dufay. Il s'est engagé, pendant cette campagne, à quitter son mandat de député, ce qu'il confirme le 13 décembre 2015 à la télévision. Le 18 mars 2016, en session plénière du conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté il est chahuté sur sa promesse de démissionner de son mandat de député. En mai 2016, il n'a toujours pas démissionné (...)"
Voilà nos bon élus politiciens professionnels : se servir sur le dos de la République, et punir ceux qui ne pensent pas comme eux. Verser le RSA à des personnes démunies est pour cet individu plus choquant que d'utiliser ses indemnités de mandat pour financer sa maison déguisée en permanence parlementaire. Voilà, parmi d'autres choses, ce qui doit changer pour que notre pays redevienne, ou devienne, une véritable démocratie. Il faut dégager les Sauvadet et autres professionnels de la profession politique. Il faut ouvrir les mandats politiques à tous et aller vers le mandat unique.

16 novembre 2022

Ukraine

Jean Mizrahi

À l'évidence, les Américains commencent à prendre peur de la possible évolution du conflit ukrainien. Rien ne leur permettait en effet d'affirmer comme ils le font désormais que le missile qui a atteint la Pologne était ukrainien. Une réaction tellement rapide (alors qu'on ne sait toujours pas qui a fait sauter NorthStream, curieux non ?) pour désamorcer le problème en dit long sur la nervosité qui commence à se faire jour. Les États-Unis n'ont absolument aucune envie que soit déclenché l'article 5 de la charte de l'OTAN.
Intéressant d'ailleurs d'observer la volte-face des médias occidentaux : le 15 novembre c'est un crime grave des Russes, le 16 novembre c'est devenu un simple "incident". Les médias ne sont désormais plus que des relais de propagande maladroits qui sont obligés de se corriger eux-même après avoir fait trop de zèle. À quand de vrais médias qui font leur travail ?
Les Américains donnaient déjà le sentiment depuis plusieurs jours de mettre l'épée dans les reins de Zelensky pour qu'il négocie avec la Russie. Aucun doute qu'il risquent d'aller un cran plus loin dans cette direction, ce qui va poser un problème de conscience majeure au dirigeant ukrainien : comment négocier sans accepter des pertes de territoire alors que l'armée russe est solidement installée de l'autre côté de fleuves qui sont des barrières difficiles à franchir ? L'extrême droite ukrainienne, qui reste puissante même si elle a perdu des forces dans les combats, ne laissera pas Zelensky négocier autre chose qu'un retour des territoires occupés par la Russie, avec la Crimée également en question. Un choix cornélien pour le joueur de piano.
On va souhaiter beaucoup de patience aux négociateurs s'ils se mettent à la même table, et un gilet pare-balles très efficace à Monsieur Zelensky s'il se met d'accord avec les Russes.

15 novembre 2022

Jean Mizrahi

Madame Dati veut que l'État reprenne la main sur la Ville de Paris en raison de la gestion calamiteuse de cette dernière. Mais alors, qui va reprendre la main sur l'État, en raison de sa propre gestion calamiteuse ? Madame Dati et ses amis sarkozystes qui ont endetté la France comme jamais durant le quinquennat Sarkozy ? Ou bien l'équipe Macron qui a surpassé l'équipe Sarkozy en la matière ? Ou bien des partis qui promettent de raser gratis et de monter le SMIC à 2000€ ?


31 octobre 2022

Nous étions « en guerre »

Jean Mizrahi

Chaque Français devrait regarder ce reportage diffusé sur Arte, une chaîne de télévision publique qu’on pourra difficilement accuser de complotisme. Il y a beaucoup de leçons à tirer de cet épisode de la pandémie de COVID. J’en retiens en premier lieu les éléments suivants :
- L’Institut Pasteur est un organisme mythique en France parce que son fondateur l’est au moins autant. L’établissement de Lille a, quant à lui, été fondé par Calmette qui est l’un des inventeurs du BCG, vaccin contre la tuberculose tout aussi mythique en matière de vaccination. Pourtant l’État n’a apporté aucune ressource à cet institut lillois, alors que dans un délai record de deux mois, ses équipes avaient identifié une molécule, le Clofoctol, susceptible de bloquer la maladie. C’est auprès d’un industriel français (la famille Arnault) que l’institut a pu trouver ses premiers fonds un peu significatifs pour progresser dans ses recherches. L’État qui dépense 60% du PIB chaque année, et qui enchaîne les déficits, n’a pas cru bon d’apporter quelques millions à un moment où le pays, et même le monde, traversait une crise sanitaire exceptionnelle.
- Jean Castex, qui a été alerté très tôt par les responsables de l’institut lors d’une de ses visites, a visiblement refusé de prendre en compte les suggestions qui lui étaient faites et a ostensiblement ignoré la piste qui s’offrait à notre pays. Cet homme a donc potentiellement du sang sur les mains, même si à ce stade le Clofoctol n’a pas pu être testé systématiquement auprès de malades.
- Nous disposons à Lille d’une équipe scientifique qui a visiblement effectué un travail remarquable, car systématique et guidé par une solide méthode scientifique. Cette équipe s’est fait maltraiter par la bureaucratie parisienne qui lui a refusé tout label pour une recherche prioritaire - alors que les morts s’accumulaient - pendant de très longs mois, en multipliant les manœuvres dilatoires et les vexations. Nous assistons au phénomène classique d’entités locales dont le travail est paralysé par des administratifs guidés par des énarques qui savent tout sans avoir jamais rien appris.
- Le Clofoctol est, comme d’autres molécules qui ont été testées contre le covid (Ivermectine, Hydroxychloroquine…), une molécule qui est parfaitement connue, qui a été administrée à de très nombreux malades - dont des enfants - pour d’autres infections, et qui n’a pas d’effets secondaires significatifs. Le refus systématique des autorités parisiennes de santé, non seulement de tester sérieusement et de bonne foi (j’insiste sur le terme bonne foi qui est au cœur de la question) ces molécules sur des cohortes importantes, et de considérer toutes les études qui ont pu être faites un peu partout dans le monde pour certaines d’entre elles, mais aussi de les administrer dans l’espoir de réduire la mortalité, est exemplaire d’une science stalinienne : nous avons là des bureaucrates et des médecins de pacotille qui se réfugient derrière des « protocoles habituels » sans laisser leur cerveau fonctionner ne serait-ce qu’une minute pour bloquer toute accélération d’un processus de recherche pouvant mener le cas échéant à des résultats, et pouvant réduire la mortalité. Plus de deux ans après le début de la pandémie, nous avons actuellement en France 70 décès (certes très âgés) chaque jour, et sur la dernière année, il n’y a eu en moyenne pas moins de 30 décès par jours en dépit d’une politique vaccinale insensée avec des néo-vaccins qui n’ont jamais achevé leur phase 3 et dont il apparaît chaque jour un peu plus (j’en suis notamment la victime) qu’il engendre des effets secondaires très dommageables. Rien n’a été fait pour éprouver le Clofoctol à grande échelle, alors que cela serait extrêmement simple.
J’en tire pour ma part plusieurs leçons :
1. Nos politiciens préfèrent brûler 600 Milliards d’Euros en subventions aux particuliers et aux entreprises que de donner quelques millions à un organisme de recherche de notoriété internationale dans l’espoir d’identifier un traitement.
2. Notre superstructure politique se réfugie derrière des idées simplistes pour identifier des solutions, plutôt que d’adopter une démarche pragmatique basée sur la science. Dès lors que les États Unis ont avec Trump placé le « vaccin » en tête de leurs priorités, les politiciens français ont emboité le pas sans se poser la moindre question et sans écouter ceux qui savent le plus : les scientifiques. La façon dont Didier Raoult a été traité par le pouvoir, et par des médias proches du pouvoir, est exemplaire à cet égard. On est dans la croyance religieuse plus que dans la démarche pour le bien du pays. Nos intérêts publics sont sacrifiés. Je ne sais pas si le Clofoctol est la bonne solution, mais nous devons reconnaître que rien n'a été fait pour le savoir.
3. L’État est tellement défaillant que des intérêts privées doivent se substituer à l’effort public pour financer ce qui est important. Je n’y vois nullement la trace d’un « néolibéralisme », mais essentiellement la faillite des élites énarchiques : Macron et Castex sont deux énarques, on a payé le prix d’un pouvoir accaparé par un petit club très fermé et aveugle qui se coopte.
4. L’État n’est plus dirigé. Les bureaucrates et les administratifs ont pris le pouvoir aux dépens des unités de production locale, et ce que j’appelle unités de production couvre à la fois les instituts de recherche, les écoles ou lycées, les hôpitaux, etc. Nous devons retrouver un État qui fonctionne, et pour cela il faut évincer les dizaines de milliers d’administratifs qui bloquent le système.
La France va très mal, et les causes en sont connues. Il est plus que temps de s’attaquer aux solutions, et cela passe par un changement de système politique. Assez de politiciens professionnels qui n’ont jamais rien fait de leurs dix doigts comme les Macron, Mélenchon et autres le Pen. La société civile doit réinvestir le champ de la politique, c’est une urgence si nous ne voulons pas plonger encore plus profondément. Si un jour nous sommes réellement en guerre, la France aura besoin d'autres généraux que ceux que nous avons connus jusqu'à présent sur le COVID ou sur l'énergie.


22 octobre 2022

Jean Mizrahi

Les tensions sur l'Europe ne font qu'émerger, c'est le tout début d'un processus de délitement essentiellement lié à la crise énergétique à laquelle l'Allemagne est confrontée dans un contexte inflationniste sous-jacent. Le "couple franco-allemand" était un doux rêve des politiciens français que les Allemands ont savamment entretenu pour les endormir. C'est à cause de ce genre de doux rêve qu'Emmanuel Macron a fermé Fessenheim, privant la France d'une ressource essentielle à l'occasion de la crise énergétique qui est devant nous. Nous allons assister à des divergences majeures eu Europe : les taux courts et longs vont continuer à grimper et les Allemands ne voudront plus que l'Euro contribue à alourdir la facture financière de l'Allemagne par des transfert de taux et de change, à un moment où la facture énergétique sera mortelle pour l'industrie allemande. L'Allemagne est désormais face à un problème vital, devant supporter une population vieillissante qui va se retrouver avec des ressources amoindries. Les Allemands ne veulent plus payer pour les pays laxistes, dont la France. Les problèmes sont devant nous. Macron pourra roucouler autant qu'il veut, la partie ne peut être sauvée pour la France que si notre pays se ressaisit. Et Macron n'est clairement pas l'homme de la situation.

18 octobre 2022

Jean Mizrahi

Le meurtre de la jeune Lola est une chose affreuse, et j'y suis d'autant plus sensible que ma seule fille est à peine plus âgée. Néanmoins, je suis effaré par le déluge de haine ou de bonne conscience que cet événement suscite, notamment sur Facebook. Chaque année, des dizaines d'enfants meurent en France sous les coups de leurs parents sans que cela émeuve qui que ce soit. Dans le monde un demi-million d'enfants meurent de faim chaque année sans que personne ne verse une larme ni ne s'avise de faire quoi que ce soit. Il est normal d'éprouver une émotion devant un tel crime, mais ce n'est pas une raison pour transformer les réseaux sociaux en une poubelle immonde alors que cela devrait être un lieu d'échange et de partage. Pour ma part, je ne jouerai pas ce jeu-là et je continuerai à seulement partager mes réflexions sur notre société, ou quelques événements sympathiques sous forme de photos. Et je vous indique que j'écarte de mes listes tous ceux qui utilisent cet événement pour manifester racisme ou xénophobie.

11 octobre 2022

Jean Mizrahi

Nous allons entrer dans la partie la plus dure de la crise énergétique : la facture. Les grèves dans les raffineries ne sont que le prélude à une désorganisation profonde de la société et de notre économie. Une énergie (hors nucléaire) plus chère a plusieurs conséquences :
 
- Un appauvrissement purement mécanique du pays, car la collectivité voit partir plus d'argent vers les pays producteurs, cet argent fait défaut et il doit être pris à quelqu'un. Ceux qui pensent que la "taxation des superprofits" va résoudre le problème se mettent le doigt dans l'œil, ces superprofits ne représentent qu'une fraction minime des montants qui partent vers les pays producteurs. Tout cela montre à quel point la NUPES et tous ces partis démagogues sont ignorants en matière économique et se concentrent sur des faux sujets. Total est le parfait bouc émissaire, il faut lire et entendre les imbécilités qui circulent sur les réseaux sociaux à ce sujet pour réaliser à quel point les Français sont aveugles et ignorants. Pour le moment, le gouvernement a choisi de voler une partie de l'argent qui part vers les pays producteurs aux générations futures, en endettant un peu plus le pays par un subventionnement massif de la consommation de pétrole et de gaz. Outre que c'est immoral à l'égard de nos enfants, cette politique va atteindre ses limites avec la hausse des taux et le surendettement de l'État. Ces idiots pensent "protéger les Français", ils ne font que les amener un peu plus rapidement vers la faillite du pays.

- Une réadaptation très pénible à court terme. L'appauvrissement résultant de la fuite de richesse vers les pays de l'OPEP+ exige une répartition du manque à gagner entre les diverses catégories de la population. Nous sommes assis sur un volcan qui a tout juste commencé à gronder. Chacun pense en effet que ses revenus doivent s'adapter à l'inflation, sans que cela génère une perte de pouvoir d'achat. C'est illusoire, car l'argent qui part vers l'OPEP+ part pour de bon, on ne va pas le retrouver par miracle. Il ne fait aucun doute que les premiers à réclamer leur réajustement seront les professions capables de bloquer le pays. On le voit avec les employés des raffineries, mais on peut s'attendre à ce que le reste suive : aiguilleurs du ciel, cheminots, etc. Tout cela nous rappelle les années 80 quand l'inflation a explosé avec les deux chocs pétroliers. Le pays était souvent paralysé par des grèves, la situation économique s'était fortement dégradée. Attendez-vous à la même chose cette fois-ci. Les vieux syndicats moribonds comme la CGT sont à l'affût, espérant récupérer un peu d'audience en surfant sur les malheurs du pays.
Toute la question, qui n'est posée par personne car c'est une bombe politique, est la juste répartition de l'effort. L'effort sera nécessaire, car comme dit plus haut, l'argent qui part vers l'OPEP+ doit venir des poches de quelqu'un. Nos politiciens ont tellement peu de courage et tellement pas de compétence qu'ils sont incapables d'expliquer aux Français la mécanique économique qui s'impose à nous : des dizaines, des centaines de milliards d'Euros qui sortent du pays, il faut répartir la perte, il ne suffira pas de dire "prenons aux riches" comme les LFIstes le pensent. C'est le seul vrai débat actuellement en matière économique. Et mettre les choses clairement sur la table : devons-nous continuer à financer la consommation (pour l'essentiel importée, comme les hydrocarbures), ou bien aider nos entreprises à passer le cap pour maintenir l'emploi. Le gouvernement pense que les problèmes de chômage sont derrière lui : ils sont juste devant. Tant que les politiciens ne feront pas ce qu'il faut au bénéfice du pays, c'est-à-dire discuter de ce qui est juste et bien pour tous, et qu'ils restent installés dans des postures, nous allons vers le précipice. Mais peut-être la faillite est ce qui peut nous permettre de nous reprendre et de repartir d'une autre manière vers notre destin ?

27 septembre 2022

La France s'enfonce dans les déficits et la dette

Jean Mizrahi

"Chaque Euro compte", nous a expliqué Bruno le Maire, notre ministre de l'économie, lors de la présentation du projet de loi de finance (budget de l'État) pour 2023.

Quelques chiffres :
 
• Des dépenses de 500 Milliards d'Euros, en hausse par rapport à la loi de finance initiale 2022, largement augmentées en cours d'année (donc attendez-vous à une LFR dépensière en 2023 si les marchés le permettent), et un déficit de 158,5 Milliards, ce qui représente près de la moitié (45%) des recettes fiscales de l'État, le solde étant financé par la dette. Supposez que vous touchiez un salaire de 2.000 Euros net par mois, et que vous dépensiez 3.000 Euros tous les mois, en allant emprunter auprès de votre banque pour financer les 1.000 Euros qui vous manquent. Chaque mois, votre encours avec votre banque augmente un peu plus, vous espérez juste que vos augmentations de salaire vous permettront de rembourser un jour... Pensez-vous que votre créancier (la banque) va indéfiniment vous accorder son crédit les yeux fermés ? C'est ce que croit notre gouvernement.

• 270 Milliards d'Euros donc à emprunter sur les marchés l'année prochaine, à un taux d'intérêt (à 10 ans) estimé par le gouvernement à 2,6% à la fin de 2022 et qui remonterait progressivement à 3% fin 2023. Mauvaise nouvelle, les taux à 10 ans ce matin sont à 2,71%. Ils viennent de 0% il y a seulement 10 mois, et les banques centrales n'ont pas terminé de remonter leurs taux courts. Qui peut sérieusement penser que les taux à 10 ans vont rester là où ils sont actuellement ? Nos gouvernants feraient bien de regarder ce qui s'est passé dans les années 1980 quand l'inflation a explosé avec le second choc pétrolier. Les taux longs sont remontés jusqu'à 13%... Le paiement des intérêts de la dette a donc toutes les chances d'être le premier poste de dépense de l'État en 2023. Avec un déficit qui se creusera un peu plus, et une bombe qui gonflera les années suivantes. « Après moi le déluge. »

• La dépense publique devrait représenter 56,6% de la création de richesse (PIB) en France, un record dans les pays de l'OCDE. Mais cela, dans l'hypothèse retenue par le ministère de l'économie d'une croissance du PIB de 1% en 2023. Le PIB n'augmentera pas en 2023. Tout indique au contraire, notamment les analyses de l'OCDE, que l'Europe va s'enfoncer dans une profonde récession en 2023, et la France ne sera pas un îlot de prospérité. C'est très simple, si le PIB, au lieu d'augmenter de 1%, baisse comme certains l'anticipent d'au moins 1,5%, alors la dépense publique montera au-dessus de 58%, ce qui est extravagant.

« Chaque Euro compte », mais le gouvernement ne compte pas. Lorsque le général de Gaulle est arrivé au pouvoir en 1958, une de ses premières mesures a été de redresser les comptes publics, et on était loin des déficits d'aujourd'hui. Emmanuel Macron et son gouvernement sont en train de placer notre pays dans une trajectoire d'endettement insupportable, qui menace de nous amener au défaut, euphémisme pour la faillite. Qu'une crise financière surviennent, qu'une guerre monétaire s'amplifie comme cela y ressemble actuellement, que les créanciers prennent peur, et nous serons face à un mur. Le gouvernement n'aura alors d'autre choix que de couper brutalement dans les dépenses et d'augmenter les impôts, ou même de spolier les épargnants en allant se servir directement sur les comptes d'épargne, notamment les assurances-vie. Plus l'État dépense aveuglément, plus nous nous rapprochons de cette échéance.

22 septembre 2022

Une crise économique sans précédent menace l'Europe

Jean Mizrahi

La banque allemande Deutsche Bank prévoit désormais une récession forte en Allemagne avec une croissance négative de -3,5% en 2023. Pendant ce temps, en France, notre illustre ministre de l'Économie, Bruno le Maire, annonce une croissance quasi certaine la même année. La réalité est que l'Europe, envoyée dans un corner par ses alliés américains plus soucieux de leurs visées géopolitiques que de la situation de leurs partenaires historiques, va plonger dans une crise économique comme on n'en a pas vu depuis bien longtemps. Personnellement, je pense que les prévisions de Deutsche Bank sont optimistes si les prix du gaz restent aux niveaux actuels. Nous assistons à une concordance d'évènements (fin d'un long cycle de croissance depuis 2009, hors parenthèse covid, forte baisse de la croissance chinoise et donc de son rôle moteur, surendettement des pays d'Europe du Sud - dont la France, inflation explosive notamment à la production, hausse des taux d'intérêts qui va se poursuivre, prix de l'énergie trop élevés) qui va nous plonger dans une situation d'exceptionnelle gravité. L'insouciance générale depuis plusieurs mois ne cesse de me surprendre, mais il est vrai que peu de Français ont une culture économique et financière. Alors que nous sommes au bord du précipice, les partis politiques se disputent sur des sujets d'importance mineure. Il est évident que les politiciens français sont victimes d'un aveuglement qui montre qu'ils ne sont plus à même de prétendre à diriger le pays. Nous sommes à la veille d'une crise qui va rebattre les cartes d'une façon que personne n'imagine actuellement. 22/9/2022


17 septembre 2022

Jean Mizrahi

Un petit avant-goût de ce qui va nous tomber sur la tête : la faillite de nombreuses PME industrielles. J'aime beaucoup la comparaison de Martin Tixier de notre situation avec celle de la charge de la brigade légère en 1854 durant la guerre... de Crimée, ça ne s'invente pas. Nos dirigeants sont comme les généraux britanniques de l'époque qui ont envoyé une brigade d'élite au désastre militaire par pure stupidité. Nos dirigeants nous auront envoyés au désastre économique par pure stupidité. L'Histoire sera décidément cruelle avec l'Europe tant pour cette affaire que pour le COVID et ses invraisemblables absurdités.