Gabriel Nerciat
26/4/2025
– S'il vous plaît, Mister Président, je sais que vous pouvez pas me saquer mais donnez-moi des missiles et des avions de combat. Plein de missiles, plein d'avions. À vous, ils ne servent à rien. Je ne peux pas vous les payer, c'est vrai, mais en plus des minerais j'ai encore un ou deux millions de quinquagénaires valides et le double d'octogénaires en déambulateurs à envoyer au casse-pipe sur le front. Le pétrole bientôt coûtera moins cher que le sang de ces abrutis de rejetons de Cosaques. Donnez-moi vos missiles, putain !
– Ferme ta gueule, cafard. Le pape au moins se taisait quand je lui disais tout le mal que je pensais de lui. C'était une planche pourrie, mais il voulait faire la paix, lui.
– On s'en fout, du pape. C'était un connard. Vous vous rendez compte que je me suis tapé une messe en latin rien que pour vous voir ?
– Et alors ? Tu serais prêt à sucer ma bite comme Starmer suce la tienne depuis deux mois pour avoir ce que tu veux. Je ne suis pas venu ici, sous l'ombre tutélaire de Charlemagne, pour qu'un maquereau comme toi vienne me faire chanter. Je l'ai assez vue, ta sale gueule d'escroc. A Notre-Dame de Paris d'abord, à la basilique Saint-Pierre ensuite, pourquoi pas à la cathédrale de Tolède aussi ? Tu crois qu'il n'y a pas assez de gargouilles dans les églises gothiques ? Commence déjà par reconnaître officiellement que la Crimée est russe, et qu'elle l'est pour toujours. Après, je verrai si j'accepte que tu cires mes pompes devant Mélania en Floride.
– Bordel, Mister Président ! C'est quoi, votre problème ? Mes potes ont refilé la moitié de vos armes aux gangs mexicains qui maintenant veulent faire travailler nos putes en Pologne. On est à sec ; je peux pas rester sans rien faire. La Crimée, si je la lâche officiellement, les ukronazis me butent, et je leur dois tout, à ces types-là. Vous pouvez pas me lâcher comme ça, après tout ce que BoJo m'avait promis. Ou alors vous me laissez racheter le château de Windsor pour finir mes vieux jours. J'en transporterai une partie dans le Maryland si vous voulez.
– Casse-toi, épave de mes deux, tu m'écœures. Je commence à comprendre pourquoi Poutine m'a dissuadé de te faire tomber. Tu es tellement nul qu'il peut à peu près tout se permettre avec en face une raclure comme toi. Maintenant, je t'ai assez vu, tu dégages. Appelle-moi Macron qu'il vienne me donner un coussin ; ces chaises romaines ne me valent rien.
– Mister President, Mister President, please !
– Ta gueule, connard. On est dans une église, là. Je prie. Dieu est à ma mesure, et Charlemagne aussi. Pas toi.