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5 juin 2025

Soumission à l’autorité et crédit social

Alexis Haupt
Philosophie

"Étant un autoritarisme numérique, le crédit social chinois est un système autoritaire très vicieux en cela qu’il rend impersonnel l’autoritarisme. Avec ce nouveau genre d’autoritarisme, l’homme reçoit les interdictions et restrictions directement par l’outil numérique. Il n’est plus seulement puni par l’homme mais aussi par la machine. Ce n’est plus seulement le policier qui l’empêche d’accéder à tel lieu ou de retirer de l’argent au guichet de banque, mais son smartphone ! Cet aspect impersonnel a toute son importance.
En effet, Milgram lui-même avait déjà remarqué que lorsque l’autorité malveillante demandait d’obéir à un ordre, le cerveau humain avait tendance à oublier que cet ordre avait initialement été pensé par des humains et finissait par obéir comme s’il émanait d’une force dépassant l’Homme. Comme s’il n’y avait pas d’autres options que celle d’obéir. Le psychologue américain a appelé ce phénomène le « contre-anthropomorphisme ». C’est-à-dire le fait de se « refuser à voir l’homme derrière les systèmes et les institutions ».
Partant des travaux de Milgram, qui nous informe que les hommes ont tendance à tendre vers ce phénomène de contre-anthropomorphisme quand ils reçoivent un ordre, pensez bien que lorsque ce sera une intelligence artificielle qui vous refusera l’accès à un endroit parce que votre QR code n’est pas valide, les hommes se résigneront vite à cette situation comme si elle était une fatalité, en oubliant que ce sont des humains qui sont à l’origine de cette restriction informatisée.
Je soutiens que le crédit social accentuera le phénomène de contre-anthropomorphisme dont nous parlait déjà Milgram. Après tout, n’est-ce pas en partie ce phénomène qui opère chez des gens quand ils obéissent consciemment à de mauvaises règles en disant « c’est la loi » ? Je pense que c’est en partie ce phénomène qui explique pourquoi des personnes à qui l’on dit que la démocratie représentative ne leur offre que le droit de choisir des maîtres rétorquent « le système est ainsi, nous ne pouvons rien y faire ». Ces gens prennent ce régime politique pour une fatalité. Ils s’y habituent jusqu’à finir par ignorer ou oublier que ce sont des êtres humains comme eux qui sont à l’origine de ces règles du pouvoir. C’est comme si lesdites règles leur tombaient du ciel, rendant les choses inaltérables, alors qu’ils pourraient bel et bien les changer en faisant une chose toute simple : en le voulant.
Eh oui, la recette pour qu’un peuple se donne en servitude lui-même est simple : faites-le naître au sein d’un régime politique en lui disant « voilà les règles de la cité démocratique », je veux dire, faites-lui passer un contrat tacite en ce qui concerne le régime politique du pays où il naît, et alors le phénomène de « contre-anthropomorphisme » aura lieu. Ce phénomène a cela de vicieux qu’il met dans l’esprit des gens qu’un contrat est signé entre eux et l’autorité. Un contrat leur demandant de suivre les règles dudit contrat. Alors les gens, inconsciemment, continuent de se soumettre aux règles du contrat jamais signé, sans jamais intérioriser l’idée qu’ils pourraient très bien quitter ce jeu auquel ils ne se sont jamais engagés contractuellement. Le contrat tacite induit un engagement tacite. C’est une arme redoutable pour faire obéir les gens ou pour les faire adhérer à tout système sans esprit critique.
Ce phénomène est une cause sérieuse de la servitude volontaire. Quand l’homme sera capable de courage, d’audace intellectuelle, c’est-à-dire d’oser remettre en question les leçons, les dogmes, les règles ou la doxa, alors il sera non seulement souverain intellectuellement, mais il connaîtra la démocratie. C’est en effet cette audace intellectuelle qui fera naître sa capacité à remettre en question le récit de l’autorité qui lui explique depuis sa naissance ce qu’est la démocratie, et qui lui permettra d’intérioriser l’idée : « Ai-je signé un jour un accord pour évoluer au sein de ce régime politique ? »."

30 avril 2025

Alexis Haupt

Je le répète, la "société de tacite répression", telle que le crédit social chinois ou la "société pharmaco-punitive", privilégie le chantage, les contraintes et les restrictions plus ou moins gênantes plutôt que des sanctions franches. Certes, tout autoritarisme est toujours « tacite » dans le sens où aucun tyran ni dictateur n’annonce à son peuple qu’il vit dans un régime autoritaire. Néanmoins, la société dont je parle, de par ses sanctions vicieuses, sournoises, « souples », mais non moins réelles, pratique un autoritarisme plus tacite que les autres. Ce genre de société est très dangereux. Grâce à ses contours flous, elle a plus de chances de perdurer qu’un régime autoritaire traditionnel : la révolution est retardée, le peuple reste apathique dans sa majorité.
Dans ce type de société, la lassitude collective aboutit à une accoutumance aux anormalités et aux dérives liberticides. Le risque est que les gens finissent vite par la considérer comme une société tout à fait normale, pire, qu’ils finissent par la considérer comme la meilleure qui soit. Eh oui, si les peuples s’habituent à la tyrannie, comme l’avait remarqué La Boétie, alors quand il s’agit de "répressions tacites", dissimulées et couvertes par un récit, ils s’en accommoderont aisément. C’est l’évidence même !
Après tout, lecteur, si on a réussi à faire croire aux peuples que le meilleur régime politique pour eux était celui qui consistait à se choisir des maîtres, on réussira à leur faire croire que la "société numérico-répressive", ou le crédit social chinois, est la meilleure qui soit. Eh oui, la dictature parfaite ne serait-elle pas « une prison sans murs dont les prisonniers ne songeraient même pas à s’évader », « un système d’esclavage où les esclaves auraient l’amour de leur servitude » ?

12 mars 2025

Ze Rhubarbe Blog

Dans la course effrénée à la dictature de l'EuroSoviet, la BCE de Christine Lagarde cravache sur son projet de Monnaie Numérique de Banque Centrale (MNBC, ou CBDC en anglais), cet euro numérique visant à remplacer l'euro traditionnel (cash ou digital) par un système reliant directement l'utilisateur à la banque centrale via des "jetons" identifiables et paramétrables par la BC, donc par le pouvoir. Cible : octobre 2025. Demain.

Les MNBC sont efficaces en termes de transactions, mais surtout en termes de contrôle et de coercition. Tout comme pour le système chinois de crédit social, l'Etat pourra décider de ce que vous pouvez faire de votre argent et, si vous n'êtes pas sage, pas vacciné, pas d'accord avec les va-t-en guerre, vous serez bloqué.

Toute la petite mais vitale économie du black sera également supprimée, et c'est sans doute là où les gens vont vraiment se rendre compte de l'abomination de la chose, mais la disparition du cash ne sera sans doute pas immédiate, le temps de laisse la grenouille cuire à point.

Pourquoi aller si vite, alors que la société est déjà en plein chamboulement? L'abandon par Trump d'un projet similaire aux USA y est sans doute pour qqchose, mais la combinaison de corruption, de déni de démocratie et de démence russophobe des Bolcheviks européens risquant à un moment donné de faire lever les foules, ils auront besoin de tout l'arsenal coercitif, dont le contrôle des moyens de paiement.

On imagine bien que la puissance de l'IA actuelle va fortement augmenter la puissance de contrôle et de surveillance associée à l'euro numérique, lui permettant d'atteindre un haut degré de sophistication dystopique bien plus rapidement que prévu au lancement du projet, voici plus de cinq ans.

La nature totalitaire de l'EuroSoviet transparaît dans les propos de Lagarde, qui demande aux institutions (Commission, Conseil et Parlement) d'accélérer les procédures de validation administratives et juridiques, afin d'être prêt en octobre. Elle ne demande pas à ces institutions d'examiner ni de se prononcer sur le fond de la chose, non, elle s'en fout, tout comme von der Leyen. Et encore moins d'en référer à la population, mon Dieu, vous n'y pensez pas !



29 juillet 2023

L’euro numérique : outil d’asservissement des populations européennes

Christine Lagarde, la présidente de la Banque centrale européenne (BCE) depuis le 2 juillet 2019, s’est fait piéger par les Russes Vovan et Lexus qui se sont fait passer pour le président ukrainien Volodymyr Zelensky.

Un des passages de l’interview les plus intéressants est celui sur l’euro numérique.

Christine Lagarde avoue face caméra que l’objectif de l’euro numérique est de permettre un meilleur contrôle des populations. Elle cite l’exemple du plafond qui sera rabaissé à 300 euros contre la limite actuelle de 1000 euros pour les paiements en espèces sous justification de lutte contre le terrorisme.

Christine Lagarde confirme également qu’avec l’euro numérique, il sera difficile, voire impossible de commercer avec des pays non amicaux comme la Chine, l’Iran et la Russie. Un État de la zone monétaire, par exemple, l’Allemagne, qui souhaiterait changer de politique énergétique et acheter du gaz à la Russie ne le pourrait pas avec l’euro numérique.

30 juin 2023

Alexis Haupt

J’ai dit que la sécurité pouvait être utilisée comme prétexte pour installer une société de contrôle par le numérique, voire un État policier. En effet, quand l’insécurité devient trop présente dans une société, elle peut entraîner l’avènement d’un État policier que les citoyens réclameront d’eux-mêmes et qu’ils verront comme le signe d’un État fort. Et j’ose affirmer que dans un pays où la justice est trop laxiste, où les peines sont d’une douceur incompréhensible pour ceux qui agressent, tuent, violent etc., on peut se demander s'il n'y aurait pas une volonté de laisser exploser l'insécurité afin que l’instauration d’un État policier soit vu comme une chose allant de soi, mieux, afin que le peuple l'exige lui-même.
De la société pharmaco-punitive au crédit social.

24 juin 2023

Crédit social chinois

Marc Amblard

Chine : pour utiliser un distributeur de boissons, il est nécessaire de scanner son visage et le paiement se fait directement sur le compte bancaire via la reconnaissance biométrique.
Un détail : il est obligatoire d'avoir un score de crédit social de 350 points ou plus, sinon la porte ne s'ouvrira pas.
Ce principe vaut pour plusieurs aspects de la vie quotidienne : transports en commun, location d'un appartement, chambre d'hôtel, accès aux grandes surfaces...
Gare à vous donc si vous participez à des manifestations interdites ou encore si vous répandez des propos malvenus sur les réseaux sociaux.
Ce système sera encore plus invasif après la mise en place de la monnaie digitale puisque le compte bancaire de chacun sera sous le contrôle exclusif de la banque centrale, donc du gouvernement.
Heureusement, cela n'arrivera jamais en Europe...

17 novembre 2022

Crédit social à la chinoise

Sébastien Le Belzic

Ma femme a du crédit | Documentaire LCP

Une société entièrement placée sous surveillance. Des caméras dans les rues, une pour deux habitants. Des applications sur le téléphone portable qui vous tracent à chacun de vos déplacements et enregistrent tout de vos habitudes de consommation. Voilà le quotidien de Lulu et de ses compatriotes, confrontés à cette technologie qui juge leur vie chaque jour, chaque heure, chaque seconde. Lulu est la femme de Sébastien Le Belzic. Journaliste installé à Pékin depuis 2007, il a décidé de filmer son quotidien pour comprendre en quoi cette révolution technologique et sociale impacte la vie de son épouse. 4/2/2022

https://www.youtube.com/watch?v=Jt2HA7jfzj8