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Affichage des articles dont le libellé est Rozès Stéphane. Afficher tous les articles
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12 décembre 2025

Stéphane Rozès
12/12/2025

Les néolibéraux post-nationaux, de gauche comme de droite, par inculture, pensent faux et ont un problème avec le réel.
- L’Europe est déjà affaiblie et divisée.
- Ce ne sont ni Trump ni Poutine qui sont pour la souveraineté nationale : ce sont les peuples, dont les dirigeants devraient être l’expression.
- La souveraineté nationale est la condition de la souveraineté populaire, de la démocratie.
- L’imaginaire européen, son génie, procède depuis Mare Nostrum de la capacité à faire de la diversité de ses peuples du commun, et non de la nier ni de la contourner.
- L’Union européenne détruit l’Europe, car ses institutions et ses gouvernances néolibérales sont contraires à l’imaginaire européen.
- La puissance résulte de la cohérence entre les imaginaires des peuples et leurs institutions, de la force du lien entre gouvernants et gouvernés.
- L’Europe des nations voulue par Mendès France et de Gaulle est la seule façon de sortir du chaos et de remettre l’Europe en mouvement, comme passerelle entre l’Occident et le Sud global.

5 décembre 2025

Stéphane Rozès
5/12/2025

Comment peut-on se revendiquer de la France et de la République lorsqu’on soutient une UE qui contourne la souveraineté nationale, condition de la souveraineté populaire et de la démocratie ?
Comment peut-on se présenter à une présidentielle en dressant le constat d’une situation cataclysmique pour la France, lorsqu’on a été l’un des zélateurs et artisans des causes qui l’ont conduite là ?
Comment peut-on se présenter comme européen après avoir été atlantiste, soutien en France et dans les pays de l’Est des néoconservateurs américains ?
Voilà pourquoi avant même la présidentielle le mirage Glucksmann se dissipe. C’est qu’au départ il est fondé sur une imposture.

24 novembre 2025

La parole de Boualem Sansal

Stéphane Rozès
24/11/2025

Il est apparu alerte sur France 2.
Il a déclaré : « Oui, ma parole est contrainte… je pèse chacun de mes mots. »
Le sort de Christophe Gleizes et « de dizaines de prisonniers politiques » demeure en jeu.
« J’ai besoin de quelques jours pour trouver les mots justes », a-t-il ajouté. « La vie est dure en prison. »
Il a renvoyé dos à dos les volontaires (Retailleau) et les timorés (Barrot), estimant que le problème venait d’Alger et que les dissensions remontaient à l’indépendance. Il s’est dit favorable à une normalisation des relations entre Paris et Alger.
Il a pris soin de ne remercier personne en particulier.
Il a précisé n’être pas politisé, tout en disant avoir des amis partout ; il cite le RN, mais réaffirme aussitôt ne pas être engagé politiquement.
Il précise « Je ne critique pas l’Algérie, mais le régime algérien. »
Dans Le Figaro, il se félicite de la mobilisation en France, en Europe et dans le monde, mobilisation qui a surpris en Algérie :
« La mobilisation avait de l’écho dans ma prison, puis dans les autres. Les gens me disaient : “Mais ce n’est pas possible. Il y a toute la France derrière toi, toute l’Europe, ils sont prêts à faire la guerre pour toi ! On va profiter de cette pression.” »
Il affirme vouloir poursuivre le combat, quitte à retourner en Algérie.
Les choses vont se décanter, et Boualem Sansal prendra la mesure de la situation.
Son Comité international de soutien restera à ses côtés, comme depuis les premiers jours pour la liberté d’expression.

14 septembre 2025

Servir ou se servir ?

Stéphane Rozès

-14/9/2025- Défense sous forme de contre-attaque intenable. Revenons en aux faits.
Des journalistes de l’audiovisuel de service public, Thomas Legrand et Patrick Cohen, expliquent à deux responsables nationaux du PS comment, dans leurs médias, ils savonnent la planche de la candidature de Dati aux municipales de Paris et vont faire la promotion de Glucksmann à la présidentielle.
Pour mémoire, Jean-François Achilli fut licencié de France Info pour avoir échangé avec Bardella et, finalement, refusé d’être son intervieweur pour un livre.
Legrand et Cohen discréditent la profession de journaliste et participent à son image détestable de soumission idéologique et d’intérêt, d’arrogance et d’impunité.
Pire, ils affaiblissent terriblement l’audiovisuel de service public.
Pire encore, ses responsables n’ont ni la hauteur nécessaire ni le sens de l’intérêt général pour remettre les pendules à l’heure : ils couvrent les dysfonctionnements en recourant à des arguments idéologiques et non principiels.
Il est significatif de voir ceux qui font semblant de ne pas comprendre la noblesse et l’exigence du service public, en échange du confort qu’il procure aux journalistes, et ceux qui ont des principes à géométrie variable selon leurs préférences idéologiques.
Il est absolument anormal que l’audiovisuel du service public reflète à environ 75% les opinions de 25% des Français et que l’entre-soi journalistique, ne consultant ni les votes des Français, ni les études d’opinion, ne le voit pas et ne comprenne pas le problème.
Qui défendra l’audiovisuel de service public en cas d’alternance ? À partir de quels arguments solides ?
Ces responsables de l’audiovisuel du service public creusent sa tombe. Sidérant de ne pas le voir, de ne pas agir en conséquence.
(Un défenseur de l’audiovisuel du service public, ancien chroniqueur à France Inter, LCP-AN, Public Sénat et France Culture)

22 juillet 2025

Stéphane Rozès
22/7/2025

« Vos journalistes ont en commun avec la bourgeoisie française d'avoir perdu tout sentiment de fierté nationale. Pour pouvoir continuer à dîner en ville, la bourgeoisie accepterait n'importe quel abaissement de la nation. Déjà en 1940, elle était derrière Pétain, car il lui permettait de continuer à dîner en ville malgré le désastre national. [...]
En réalité, il y a deux bourgeoisies. La bourgeoisie d'argent, celle qui lit « Le Figaro », et la bourgeoisie intellectuelle, qui lit « Le Monde ». Les deux font la paire. Elles s'entendent pour se partager le pouvoir. Cela m'est complètement égal que vos journalistes soient contre moi. Cela m'ennuierait même qu'ils ne le soient pas. J'en serais navré, vous m'entendez ! Le jour où « Le Figaro » et « l'Immonde » me soutiendraient, je considérerais que c'est une catastrophe nationale ! »
(Charles de Gaulle cité par Alain Peyrefitte dans « C'était de Gaulle »)

21 juin 2025

Stéphane Rozès
21/6/2025

La faillite de l’audiovisuel de service public

Il se doit de garantir une information pluraliste, honnête, indépendante et équilibrée dans les points de vue.
Il est au service de la nation. C’est ce qui justifie qu’il soit financé par l’impôt et bénéficie de son immense privilège de ne pas être encombré de publicité.
Dans la réalité, il est devenu le service de ses journalistes, de leur appartenance de classe à la petite bourgeoisie intellectuelle et de leur idéologie, essentiellement gauchiste, wokiste dans la dernière période.
Cette dérive dans les pratiques éthiques et professionnelles, à l’abri de leur statut et de tout contre-pouvoir, est en outre allée à rebours de l’évolution idéologico-politique de la nation.
Là résident les raisons de la défiance des Français à l’égard des médias, du succès des réseaux sociaux pour s’informer et de celui des médias conservateurs de la galaxie Bolloré.
Les défenseurs de l’audiovisuel de service public – dont je suis, comme ancien chroniqueur à France Inter, LCP-Assemblée nationale, Public Sénat, France Culture – ont assisté, impuissants et attristés, à ce spectacle sidérant : voir la plupart des journalistes du service public creuser sa tombe et la leur.

1 juin 2025

Stéphane Rozès

-1/6/2025- La France n’est ni le Qatar ni l’Arabie Saoudite. Ce n’est pas la relégation, l’infériorisation de la femme musulmane, ni la stigmatisation de toutes les femmes non voilées considérées comme impures.
Voilà pourquoi, en France, les trois quarts des Français perçoivent le port du voile comme une agression.
Les raisons remontent très loin dans notre histoire, bien avant les colonisations.
Cela tient à notre type de socialité, depuis Rabelais, dont Charlie Hebdo est le digne descendant.
Il ne faut pas s’étonner qu’avec ce type de provocation, diffusé sur les réseaux sociaux – mélange d’inculture et d’idéologie, comme ce post – le RN soit aux portes du pouvoir.
La nation dans ses profondeurs demeure très largement républicaine et laïque.
La France comme tout pays a le droit et le devoir de défendre son type de vivre ensemble.
Le sommet de l’État où le communautarisme progresse contre la République ne le fait pas d’où les désordres actuels. Tout cela est très dangereux.

25 mai 2025

Stéphane Rozès

-25/5/2025- La petite bourgeoisie intellectuelle occidentale se fait son cinéma sur Gaza.
Les émotions et les mobilisations face à la situation dramatique des Gazaouis sont légitimes, nécessaires et urgentes.
Ce qui ne l’est pas, c’est la responsabilité univoque imputée à Israël.
Quid des faits ? De la responsabilité du Hamas ? De la misère entretenue par le Hamas à Gaza par ses détournements colossaux de fonds à des fins militaires ; de sa politique de terreur à l’égard de ses opposants palestiniens ; du fait que tout a commencé par le pogrom et les enlèvements du 7 octobre ; de son usage cynique et revendiqué de la population civile comme bouclier humain ; de sa non-libération des derniers otages.
Le paradoxe apparent est que c’est en Occident – parmi la petite bourgeoisie intellectuelle wokisée, qui abrite les islamo-gauchistes sur les campus, dans certains médias et au sein d’une gauche dite « progressiste » – que ce procès univoque est instruit avec le plus de constance et de tapage, à grand renfort de termes inappropriés et révisionnistes comme « génocide », alors qu’il s’agit de crimes de guerre, et que l’on devine la dimension révisionniste et antisémite de l’usage de cette terminologie.
Comment expliquer cela ?
La petite bourgeoisie intellectuelle occidentale, dans le moment néolibéral actuel, a perdu sa vocation traditionnelle, politique et symbolique, de porte-parole de la classe ouvrière et des catégories populaires.
Elle est par ailleurs fragilisée socialement, tout en s’étendant du fait de la massification de l’enseignement supérieur.
Son statut est doublement atteint – en termes de capital social et symbolique – de sorte que son ressentiment trouve dans la figure d’Israël, y compris dans sa capacité à se défendre, l’exutoire politique de sa propre obsolescence.
Dans le Hamas, elle projette une figure de résistance – bien éloignée de la réalité théologico-politique islamiste de cette organisation terroriste.
Des manifestations de Gazaouis contre le Hamas, ou des attitudes des régimes arabo-musulmans vis-à-vis de Gaza et du Hamas, elle ne veut surtout rien voir ni savoir.
La petite bourgeoisie intellectuelle occidentale se fait son petit cinéma, comme en parlait Debord :
« La petite bourgeoisie est la classe la plus spectatrice de toutes. »
Ils voudraient en singer les acteurs, porter le keffieh le jour, et retrouver leur confort occidental dès la nuit tombée.
Et Debord d’ajouter :
« Le spectacle ne veut en venir à rien d’autre que lui-même. »

22 mai 2025

Stéphane Rozès
22/5/2025

Après quatre décennies de travail dans les études et le conseil auprès d’institutions et de personnalités très diverses, je suis parvenu à quelques convictions :
1. Le réel, le cours des choses, procède des expériences collectives des peuples.
2. Les débats intellectuels, les affrontements idéologiques, les succès médiatiques, les rapports de force politiques et les résultats électoraux ne précèdent pas ces expériences populaires : ils les traduisent, de manière différée et parfois déformées .
3. Les formations et les personnalités politiques qui s’alignent sur l’axe idéologico-politique issu de l’imaginaire de leur peuple à un moment donné se renforcent ; celles qui s’en éloignent reculent.
4. L’effondrement de la France et le délitement de sa forme politique – la République – depuis trente ans tiennent au fait que celle-ci tire sa vitalité du conflit démocratique, au travers d’une dispute politique commune pour construire un avenir commun.
Cette dynamique propre au génie français est aujourd’hui entravée par les gouvernances néolibérales de l’Union européenne, relayées par un État qui se retourne contre la nation, son imaginaire universaliste, projectif, et ses intérêts.
La France est ainsi sommée de s’adapter en permanence à des règles juridiques et économiques extérieures.
Cette contradiction alimente les dérèglements politiques, moraux, administratifs, économiques, sociaux et budgétaires que nous connaissons. Et c’est sur ce terreau que prospèrent les ennemis de la République.
5. La sortie de crise passe par la restauration de la souveraineté nationale, condition de la souveraineté populaire et donc de la démocratie.
6. Il ne pourra y avoir de redressement français et européen sans une Europe dont les institutions soient en cohérence avec l’imaginaire historique du continent : une Europe de peuples culturellement divers, constitués en nations depuis deux siècles.
En un mot, la restauration de la souveraineté nationale, la remise de l’Etat au service de la nation; voilà la clef, le reste est secondaire.
C’est affaire de lucidité, confiance dans le peuple français, volonté et courage politique.

28 avril 2025

De la nature de LFI

Stéphane Rozès

-27/4/2025- Voir LFI récupérer le terrible assassinat raciste d’ Aboubakar Cissé, jeune fidèle musulman, dans une mosquée du Gard alors que c’était la seule formation qui n’a pas participé à la Marche contre l’antisémitisme.
Entendre Mélenchon, lors du rassemblement silencieux, insister sur un seul point sémantique et idéologique en défendant le terme « islamophobie » contre celui de crime raciste ou anti-musulman dit tout.
Tout le monde sait que ce terme « islamophobie » des islamistes du CCIF, dissous pour terrorisme, qui a co-organisé avec LFI la manifestation du 10 novembre 2019, vise à confondre discriminations et crimes contre les musulmans avec la critique d’une religion qui, en République française, dans le cadre de la laïcité, est licite.
Les islamistes, derrière le terme « islamophobie », mènent une bataille contre la République et la laïcité. Ils veulent un délit de blasphème.
Tout cela en dit long sur l’hypocrisie, le cynisme et le danger que représente LFI.
LFI est dans une stratégie de la tension pour des raisons idéologiques et électoralistes.
Mélenchon et ses amis sont des communautaristes, des ingénieurs du chaos et de la guerre civile.