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29 novembre 2025

Régis de Castelnau
29/11/2025

Glucksmann, un autre Macron à l’Élysée ? Ça n’est pas seulement possible, c’est prévu


Ça alors ! Quelle surprise ! Je suis stupéfait !

« Raphaël Glucksmann est la personnalité politique qui bénéficie du traitement LE PLUS FAVORABLE dans les matinales de Radio France. » (Institut Thomas More)

Le problème est que les raisons de la promotion de ce type se voient comme le nez au milieu de la figure. Il coche absolument toutes les cases. Il est programmé pour réitérer la révolution de couleur de 2017, organisé par l’oligarchie et la haute fonction publique socialiste, qui nous a imposé par un coup d’État à finalisation judiciaire, un parfait inconnu à l’Élysée. Qui depuis près de 10 ans détruit méthodiquement notre pays, en lui infligeant un système néolibéral irréversible, et en l’intégrant à une Union européenne transformée en État fédéral autoritaire sous-direction allemande.

Le coup d’État ayant parfaitement réussi en 2017, les mêmes forces sont au travail avec les mêmes appuis.

Bien avant son arrivée dans la vie publique dans le sillage de son père, lui-même directement lié au groupe néocon américain (les cinglés du sous-sol), Raphaël Glucksmann a été recruté par les services américains (CIA ? NSA ?). Il a fait ses premières armes en appuyant un régime dictatorial installé en Géorgie par les occidentaux pour déstabiliser la Russie. Au service rémunéré d’un dictateur féroce et corrompu (actuellement en prison), marié à la ministre de l’Intérieur connue pour sa corruption et pour la répression et les tortures des opposants, il y a sévi pendant plusieurs années. Une fois le dictateur renversé, il s’est consacré à l’Ukraine post-Maïdan, toujours suivant son épouse reprenant en Ukraine (!) ses activités de corruption, de répression et de torture.

À nouveau programmé pour poursuivre sa mission première au service de l’hégémon, il est rentré en France. Les socialistes l’ont immédiatement choisi comme tête de liste aux élections européennes de 2018. Pour mettre en place le même combo que Macron : agent américain mis en place par les socialistes. Le système médiatique macroniste a été prié de le transformer en candidat présidentiel pour 2027. Tâche à laquelle la caste journalistique parmi les plus corrompues du monde s’est attelée avec empressement. On a alors assisté à un ahurissant scandale que le système s’est empressé d’étouffer. Deux journalistes aux fonctions stratégiques dans le service public de l’information, ont été surpris en train de comploter avec des dirigeants socialistes pour organiser au profit de Glucksmann la campagne électorale présidentielle de 2027 dans les médias. Cette incroyable séquence, qui recelait l’aveu, aurait dû avoir également des conséquences judiciaires notamment en matière de détournement de fonds publics et de violation de la réglementation du financement public des activités politiques. Il ne s’est évidemment rien passé.

Comme par hasard, sa nouvelle épouse, malgré une risible nullité professionnelle a été nommée comme présentatrice du journal télévisé de 20 heures sur le service public ! Le reste de la presse est prié de suivre le mouvement, ce qu’elle fait bien sûr avec diligence, la main sur le cœur. Émissions télévisées, émissions radio, unes de la presse, interviews se succèdent en cadence.

À ceux qui s’inquiètent de ce dévoiement et des dangers qu’il recèle, les optimistes inconséquents répondent que la nullité du candidat du système macrono-socialiste constitue une garantie qui devrait permettre d’éviter la catastrophe.

Ce n’est pas sérieux.

Le coup d’État a déjà marché une fois et les grands intérêts sont fermement décidés à remettre ça. Avec les mêmes moyens. L’opération Macron avait commencé très tôt. Dès son intronisation par le système « Young leaders » américain, sa sortie de l’ENA sous protection de Jean-Pierre Janvier, et sa participation à la « commission Attali ». Présenté à l’oligarchie qui l’a adoubé, il a bénéficié d’un soutien financier à base de corruption absolument vertigineux (Alstom, McKinsey), et de l’appui résolu du système médiatique. Mais l’essentiel a été obtenu avec la touche finale de l’opération judiciaire à quelques semaines de l’élection présidentielle 2017. Qui a vu la Justice procéder à la liquidation de François Fillon favori du scrutin au profit du manuel Macron. Il faut réaffirmer encore et encore, que sans ce raid à la fois judiciaire et médiatique de 47 jours, le parfait inconnu Emmanuel Macron ne serait JAMAIS parvenu à l’Élysée.

Tout est en place pour que cela se reproduise. L’appareil judiciaire français vient de faire la démonstration de sa ferme intention d’intervenir directement dans la vie politique en général et dans les élections en particulier. La disqualification judiciaire (définitive) de la dirigeante du premier parti de France, l’empêchant de se présenter à l’élection la plus importante de la République s’est produite sous les acclamations des trois quarts du corps politique. Alors même que cela n’a pu se produire que grâce à des dévoiements juridiques et judiciaires couverts sinon organisés par la Cour de cassation. Faisant apparaître les manipulations roumaines de la Cour constitutionnelle de Bucarest comme un bricolage de « petits joueurs ». Il y a eu ensuite l’envoi spectaculaire de Nicolas Sarkozy passer quelques jours en prison. L’objectif, même s’il était aussi motivé par l’aversion des magistrats pour un homme politique détesté dont on voulait se venger, relevait d’abord et avant tout d’une décision politique. Il fallait démontrer que cette justice était indépendante et impartiale (défense de rire) puisqu’elle n’hésitait pas à frapper les puissants. Que dire de la formidable bêtise des réactions de l’opinion publique acclamant une décision arbitraire après une procédure tout aussi arbitraire, d’un « dirigeant » hors course depuis 13 ans pour une affaire vieille de 20 ans. Les Français se plaignent de leur justice qu’ils jugent laxiste, mais l’ovationnent lorsqu’elle leur donne un vieil os à ronger. Lui laissant ainsi carte blanche pour ses opérations politiques.

Couvert d’argent pour sa campagne, soutenu mordicus par les médias, même s’il est possible qu’on ne l’y voit peu, tant sa nullité est évidente, Raphaël Glucksmann va tranquillement se diriger vers le scrutin du printemps 2027. Et à partir du mois de septembre 2026 gare à ceux qui lui feront de l’ombre et à qui les sondages pourraient donner quelques espoirs. Depuis les spectaculaires perquisitions de 2018 (!), les dossiers judiciaires concernant Jean-Luc Mélenchon mijotent. Sofia Chikirou et quelques autres sont mis en examen. Édouard Philippe a quelques soucis en cours pour sa gestion municipale du Havre. Quant à Jordan Bardella qui l’a échappé belle avec l’affaire du Parlement européen, on ne saurait trop lui conseiller d’être prudent. Un Kompromat est si vite arrivé… Parce que comme nous l’a démontré ce qui s’est passé au printemps 2017, ce n’est pas une condamnation définitive qui est à craindre pour écarter un candidat qui déplaît au système. C’est une disqualification médiatico-politique qui l’évince du deuxième tour, façonné ainsi en boulevard pour le candidat dudit système.

Alors face à l’attitude de forcené d’Emmanuel Macron accroché à son fauteuil élyséen, on dira à ceux qui pensent que de toute façon ils en seront débarrassés en avril 2027, que ce n’est même pas en rêve. Que les acclamations, les éloges imbéciles et les justifications dont ils ont couvert les magistrats pour avoir humilié un vieux politicien fourbu, leur garantissent l’élection, Glucksmann ou pas, d’un autre Macron. La justice n’a aucune raison de ne pas réutiliser une méthode qui a si bien marché en 2017.

Alors nous aurons, soit une marionnette à l’Élysée pendant que son actuel locataire ira à Bruxelles pour finaliser l’insertion de notre pays détruit dans un État fédéral européen sous-direction allemande.

Soit pourquoi pas, soyons fous, une opération à la Medvedev/Poutine 2008 avec un Macron premier ministre, pour revenir ensuite à la présidence en 2032, comme il en a manifesté l’intention.

28 novembre 2025

Alexandre Legrand
28/11/2025

Afin d'ouvrir un débat constructif, merci.

Hier, je me suis intéressé de plus près à Sarah Knafo. Ce qui m’a marqué, c’est la clarté de sa ligne politique, sa capacité à présenter des idées structurées et son franc-parler. Elle semble aborder les sujets sans détour, avec une assurance qui devient rare. On peut légitimement se demander pourquoi elle ne pourrait pas, un jour, prétendre à la présidence. Pour cela, évidemment, il faudrait qu’on lui laisse l’espace nécessaire pour émerger.
À côté d’elle, certaines figures établies me convainquent moins.
Avec Éric Zemmour, il y a quelque chose qui ne passe pas complètement. Ce n’est pas une question d’idées, mais plutôt une impression générale : je n’arrive pas à l’imaginer dans le rôle de président.
Quant à Jordan Bardella, il me paraît encore trop brouillon, souvent imprécis dans ses prises de position, et ses absences répétées à Bruxelles n’améliorent pas cette image d’inconstance.
Dans ce contexte, l’idée d’une femme présidente, soutenue par une union solide, me semble pertinente. Cela pourrait apporter un souffle nouveau, un autre style, une autre manière d’aborder les enjeux. Pour la première fois, je me sens prêt à soutenir quelqu’un qui ose dire ce qui dérange et assume clairement son discours.
Tôt ou tard, il faudra penser à l’après-Macron, et réfléchir aux personnalités capables d’incarner ce renouveau.
Et pourquoi pas un Philippe de Villiers premier ministre . Où l'inverse, lui président, elle premier ministre.


16 septembre 2023

Le duel Le Pen / Philippe en 2027 est-il inéluctable ?

Maxime Tandonnet
(pour Figaro Vox)

Il fallait s’y attendre. Un peu moins de quatre ans avant les présidentielles de 2027, la sondagite est déjà de retour. Selon Harris Interactive Challenge, Marine Le Pen arriverait en tête au premier tour avec 30 à 33% des voix. Edouard Philippe serait deuxième avec 22%, qualifié pour le second tour, loin devant Jean-Luc Mélenchon et Bruno Le Maire avec 16% et Gérald Darmanin avec 14%.

Certes, la popularité (toute relative) de Mme Le Pen comme celle d’Edouard Philippe ne sont pas fabriquées de toute pièce. Elles correspondent sans doute à une réalité, mais elles sont récupérées et façonnées, à travers les questions posées et la présentation des résultats, pour tenter de verrouiller le futur scrutin. Ainsi, selon une autre enquête d’opinion Elabe BFMTV, 61% des Français pensent que Mme Le Pen « peut gagner la présidentielle » et 58% sont persuadés qu’Edouard Philippe peut battre Marine Le Pen. Le procédé relève de la manipulation. Pourquoi Mme Le Pen ne pourrait-elle pas gagner ? Pourquoi serait-il impossible qu’elle l’emporte et que répondre d’autre que « oui » à une telle question destinée à introduire l’autre question : qui peut empêcher cette présumée catastrophe ? D’où le sauveur providentiel qui ne saurait être que l’ancien premier ministre d’Emmanuel Macron.

Les sondages mettent ainsi en avant leur « épouvantail » traditionnel, c’est-à-dire, selon leurs propres termes, « la cheffe d’extrême droite » pour servir de tremplin à Edouard Philippe comme protecteur face à cette menace. Après tout, « jamais deux sans trois » ; malgré la grossièreté de la manœuvre en cours, pourquoi la recette qui a fonctionné en 2017 et en 2022 ne servirait-elle pas une nouvelle fois pour verrouiller l’élection et conduire à l’Élysée, en jouant sur la peur des « extrêmes », le candidat issu du macronisme ?

Cette logique s’apprête à écraser la vie politique pendant les quatre années à venir et à priver le pays d’un débat sur le bilan de dix ou quinze ans. Va-t-elle triompher pour la troisième fois ? La tentation naturelle est d’en relativiser la portée en considérant que 2027 est une échéance bien lointaine. Pourtant, entre 2017 et 2022, des centaines de sondages ont annoncé, pendant 5 ans, un duel inéluctable entre Mme Le Pen et M. Macron, puis la victoire de ce dernier. Et tout s’est passé comme prévu. La même logique est désormais sur les rails et rien ne permet d’assurer qu’elle ne débouchera pas sur l’objectif attendu c’est-à-dire l’accession à l’Elysée de M. Philippe.

La faveur de l’opinion pour M. Philippe, comme pour Mme Le Pen, relève des mystères de la psychologie de foule. Concrètement, les Français doivent au premier la crise des Gilets jaunes issue de la taxe carbone et des 80 km/heures, la fermeture de Fessenheim, revendiquée haut et fort, le psychodrame des masques au début de la crise sanitaire et les premières mesures liberticides dont, avec le recul, l’utilité semble plus que douteuse. Et n’a-t-il pas plaidé en faveur d’un allongement de l’âge de la retraite à 67 ans quand le peuple, quasi unanime, se révoltait contre le passage de 62 à 64 ans ? Quant à Mme Le Pen, de quel bilan peut-elle se prévaloir sinon de trois élections présidentielles perdues ?

Pourtant, l’un comme l’autre doivent leur popularité à un certain style. Nul n’a la moindre idée de leur projet éventuel ou de la ligne qu’ils seraient en mesure de proposer. Mais cela n’a aucune importance dans le contexte actuel. Chacun des deux offre une image devenue assez familière aux Français et au total, plutôt sympathique. Pendant la crise sanitaire, M. Philippe s’est invité quotidiennement dans le salon ou la salle à manger des Français. Dans le malheur collectif, il leur est apparu comme plutôt humble et accessible. Quant à Mme Le Pen, elle fait partie du paysage quotidien depuis au moins vingt ans. Son allure sans prétention – elle n’écrit pas de livres contrairement aux autres politiciens – son statut d’éternelle seconde au classement, comme une sorte de Poulidor de la politique, et aussi de paria des élites, facilite un phénomène d’identification populaire.

Par ailleurs, la perspective de ce duel annoncé reflète l’effondrement du niveau de la culture politique française, résultat sur le long terme du déclin scolaire mais aussi du régime politique qui favorise le choix d’une « savonnette présidentielle » au détriment du débat d’idées et du choix de société. Peut-on aujourd’hui espérer conjurer cette fatalité du duel Le Pen-Philippe, avec – en vérité – la forte probabilité d’une victoire de ce dernier, c’est-à-dire, la poursuite du macronisme sous d’autres formes ?

La porte d’une troisième voie est étroite. Elle consiste dans le pari, fragile et audacieux, d’un retour à l’intelligence politique. Plutôt que de vendre une savonnette présidentielle, peut-on encore parler aux Français en termes d’idées et de projet collectif à la fois réaliste et ambitieux, sur la réhabilitation du mérite scolaire, la lutte contre les filières d’immigration esclavagistes, la répression de la délinquance et la criminalité, la réduction de la dette publique, un discours de vérité sur le chômage, l’inflation, la pauvreté, le retour de la démocratie nationale ou le pouvoir du peuple, et enfin la réhabilitation du joli mot de « liberté » ? Le pari mériterait d’être tenté.

https://maximetandonnet.wordpress.com/2023/09/16/le-duel-le-pen-philippe-en-2027-est-il-ineluctable-pour-figaro-vox/