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26 avril 2025

Le déclin de Grenoble

« Vous ne pourriez pas trouver meilleure vidéo pour comprendre à quel point la ville de Grenoble est aujourd’hui plongée dans un enfer écologiste et socialiste. C’est un cas d’école. Un exemple parfait de ce qui arrive quand on gère une ville non pas avec bon sens et souci de l’équilibre, mais avec un dogme idéologique qui s’impose à tous, quelles qu’en soient les conséquences.
Regardez cette vidéo, écoutez les habitants : tout y est. Les commerçants partent, les habitants aussi. La sécurité est en chute libre. Les taxes locales explosent. Les rideaux des commerces sont baissés les uns après les autres. L’ambiance est sinistre. Plus rien ne fonctionne. Plus rien ne tient.
Et pourquoi ? Parce qu’on a oublié l’essentiel : l’ergonomie urbaine. Le partage intelligent des mobilités. L’écoute des besoins concrets des citoyens. À la place, on a des injonctions idéologiques permanentes, des décisions absurdes prises au nom d’une écologie punitive et d’un socialisme rigide.
Et ce sont toujours les mêmes qui paient l’addition : les familles, les commerçants, les travailleurs, les anciens. Ceux qui ne peuvent pas fuir.
Il faut regarder cette vidéo jusqu’au bout pour bien comprendre ce que produit, en pratique, la gestion idéologique d’une ville. C’est un avertissement. À ne pas ignorer. »

14 mars 2025

JE NE SUIS PLUS AVOCAT

François Boulo

- 13/3/2025 - Il y a un an, jour pour jour, j’ai pris la décision de quitter la profession d’avocat. Depuis le 1er janvier 2025, et après plus de 12 années à officier au barreau de Rouen, j’ai officiellement raccroché la robe. Ce fut un choix particulièrement difficile, peut-être l’un des plus difficile de toute ma vie, mais il a été mûrement réfléchi.
Par ce petit texte, je veux vous en exposer succinctement les principales raisons. Je vais le dire depuis une position qui me préserve de toutes représailles puisque je suis désormais libéré de toute obligation déontologique.
Comme tant d’autres, les Gilets jaunes ont bouleversé ma vie à jamais. Il y a eu un avant et un après. Aujourd’hui, l’injustice m’est devenue si insupportable, que je ressens l'impératif besoin de faire tout mon possible pour lutter contre elle.
Or, face à la déliquescence du service public de la justice, je ne trouvais plus de sens à mes actions. Par l’effet des politiques néolibérales austéritaires, la justice est très largement sous-dotée en moyens, elle parvient de moins en moins à remplir sa mission. Pour vous dire, les Tribunaux n’ont même pas le budget papier suffisant pour imprimer les écritures et pièces des avocats… Les délais de procédure sont devenus absurdes (comptez par exemple deux à trois ans pour une action prud’homale, ajoutez encore deux ou trois ans pour l’appel…), les magistrats croulent sous les dossiers et tout ne fait qu’empirer année après année. Parmi les conséquences directes, l’une des plus graves est que les décisions rendues sont d’une qualité de plus en plus « discutable ». Euphémisme. À quoi bon passer des dizaines d’heures à travailler un dossier pour se faire ratatiner par un Juge qui, malgré lui, n’y aura consacré que quelques minutes d’attention. Rien qu’au cours de ma dernière année d’exercice, j’ai été confronté à plusieurs décisions de justice catastrophiques procédant d’erreurs manifestes, et aux conséquences désastreuses pour les personnes concernées. Et même s’il serait excessif d’affirmer que les erreurs judiciaires sont la norme, elles sont devenues si récurrentes et grossières qu’elles corrompent le système tout entier. Une justice devenue injuste. Tout le monde le sait, tout le monde s’en plaint, mais tout le monde s’en accommode, et rien ne change.
Le pire dans tout ça, c’est bien l’apathie générale qui règne dans le milieu. Il y a bien ici ou là quelques personnes d’exception qui tentent de réveiller les esprits et d’agir pour sauver l’institution judiciaire du naufrage, mais leur courage est noyé par le mouvement général des flots du conformisme et de l’indifférence.
Confronté à l’inertie de l’ensemble de la profession d’avocats face à une situation politique écœurante et directement responsable de ce désastre, je ne me sentais plus à ma place. Les quelques confrères exceptionnels d’humanité et de dévouement que j’aurais côtoyés en chemin – et que je remercie ici chaleureusement – n’auront pas suffi à dissiper mon sentiment de solitude. Les bonnes âmes sont trop rares dans un monde dominé par les apparences où il ne faut surtout parler de rien d’important pour ne pas se faire mal voir.
Le monde des avocats n’échappe pas au principe contemporain tyrannique selon lequel l’image que l'’on renvoie compte davantage que ses bonnes actions. En découle une désinvolture et une forme de schizophrénie où à chaque attaque contre la justice, la profession se contente de gesticuler. On danse, on chante, on s’enchaîne au palais de justice… mais pas question de parler politique !
Il s’agit moins de défendre les citoyens que de conserver les privilèges de sa corporation ; il s’agit moins de combattre une énième loi scélérate que de se rassurer benoîtement en se disant « on a fait quelque chose », et tant pis si ce « quelque chose » n’avait aucune chance d’aboutir. On fait semblant, et ça semble suffisant.
J’ai vu des gens qui pour la plupart sont si heureux d’avoir accédé à un statut social élevé qu’ils se considèrent « arrivés ». Ils ne pensent plus, ne se renseignent plus, comme si l’octroi de la carte d’avocat les avait promus au rang de nobles, les dispensant par la même occasion de rendre des comptes à la société. Le fait d’occuper une position sociale élevée s’accompagne d’une obligation, celle d’œuvrer pour la défense des classes sociales moins privilégiées. Tel est pour moi, le sens profond du serment d’avocat : "Je jure, comme avocat, d'exercer mes fonctions avec dignité, conscience, indépendance, probité et humanité". Je crois malheureusement qu’on en est loin…
J’ai conscience que la charge est dure, et pourra être mal vécue par certains dans le monde du droit. Mais les temps qui s’avancent sont dangereux. Les tempêtes se profilent à l’horizon, et sans sursaut moral collectif, l’attentisme d’aujourd’hui produira bientôt, – s’il n’en produit pas déjà, – de coupables lâchetés. Il n’est pas question de faire les comptes, de distribuer les bons et les mauvais points pour classer les gentils et les méchants. Mais lorsqu’une situation devient critique, il faut se dire les choses, pour favoriser la remise en question et avancer. Oui, il va falloir mettre les mains dans le cambouis, réinvestir les idées politiques, accorder du temps à la compréhension des dynamiques actuelles et accepter d’en parler ! Nous sommes formés à plaider dans le respect du contradictoire, nous devrions bien être capable de débattre sereinement de politique, non ? Alors arrêtons de faire l’autruche ! Qu’on me pardonne mon indélicatesse. J’espère juste que ce message puisse participer à une prise de conscience collective.
Je vais désormais suivre un autre chemin où je le crois, mon engagement contre l’injustice sera plus utile. Je ferai une annonce à ce sujet prochainement.
Merci à tous ceux qui auront pris le temps de me lire.

14 février 2025

On n’est jamais si mal servi que par l’État

H16

- 14/2/2025 - Accumulation de faits sordides dans l’actualité ? Écart de plus en plus grand entre la réalité palpable et les beaux discours politiques ? Ras-le-bol d’être pris pour un jambon ? Trop de vitamines dans les jus de fruits ? La raison profonde échappe pour le moment à l’analyse, mais il semble bien qu’un nombre croissant de Français commencent à comprendre qu’on les entube férocement sur base pluriquotidienne.

C’est en tout cas ce qui commence à apparaître à la lecture de certains commentaires sur les réseaux sociaux.

Oh, pas tous les réseaux – loin s’en faut – et pas tous les commentaires, bien évidemment. Sur LinkedIn ou équivalent, le règne d’un politiquement correct bodybuildé, à la niaiserie quasi-teigneuse, garantit qu’aucune interaction ne dérapera dans l’observation factuelle du réel. L’écart avec le réseau de Musk est cependant palpable : les langues s’y délient plus facilement peut-être et, ces derniers jours, quelques grumeaux de réalité sont remontés à la surface par des internautes lambda, des Monsieur et Madame Normal, qui se contentent de commenter ce qu’ils voient.


Or, ce qu’ils voient n’est plus tout à fait aussi compatible avec la République du Bisounoursland qu’on nous vend jusqu’à présent. Bien sûr, les découvertes de ces M. et Mme Normal ne surprendront pas les lecteurs habitués de ces colonnes. Elles marquent cependant un net changement qui indiquerait peut-être la prise de conscience par une frange croissante de la population que non, décidément non, le pays n’a pas pris la bonne direction et que cela s’aggrave, de plus en plus vite.

Ainsi, le réel n’est plus aussi propre que ce qu’il a été un jour, ni qu’interpeller le vivrensemble suffise pour que les choses reviennent à la normale. En fait, c’est même le contraire : en appeler à des règles fort minimale de bienséance et de vie en société peut provoquer des réactions allant de violentes à carrément dangereuses. Cliquez sur l’image pour aller lire tout le fil, c’est édifiant.


Ainsi, observer, aux premières loges, ce qui se passe dans certains services hospitaliers permet de bien se rendre compte du véritable pillage en bonne et due forme qui se trame sous les yeux de ceux qui veulent bien regarder, sans que personne ne semble capable de s’y opposer ni même que personne n’y trouve à redire, ce qui finit malgré tout par faire tiquer M. Normal qui voit passer des factures de plus en plus salées. Là encore, on ira lire le fil dans son détail qui permet de bien apprécier les millions d’euros engouffrés pour des personnes qui n’y auraient absolument pas droit si le bon sens existait encore dans le pays.


Ainsi, supporter directement et chaque jour la violence et l’insécurité, sans voir d’amélioration, et confronter cette réalité avec les beaux discours totalement déconnectés d’une frange de population idéaliste et bien à l’abri, cela finit par saper le moral de Mme Normal qui en vient à se demander si elle ne va pas fuir plutôt que remettre en question ses belles idées (progressistes, forcément).


Non, vraiment, le réel n’est pas tendre pour tous M et Mme Normal qui, il n’y a pas si longtemps, adoubaient de leur vote et de leur énergie cette gauche dont tout indique qu’elle s’est bien moquée d’eux, au point qu’à présent, M. Normal commence à ressentir du mépris à son égard…


Saperlipopette, tout se déroule comme si certains avaient réellement cru les promesses des politiciens, avaient cru les « faits » relayés par une presse dont tout montre à présent qu’elle est complètement vendue à des intérêts divers, mais certainement pas français, avaient cru les beaux discours des experts et autres sociologues de plateaux qui ont tout compris de la société et savent que les problèmes ne proviennent que des fascistes complotistes de l’extrême-droite anti-vax pro-Poutine.


Dès lors, comment s’étonner que certains veuillent reprendre les choses en main devant cette réalité qui refuse de plier aux injonctions progressistes et dont l’État semble ne plus du tout s’occuper ?

Comment s’étonner qu’on trouve de plus en plus de cas de cambriolés traquer eux-mêmes les cambrioleurs ? Après tout, compter sur la police revient à compter pour du beurre et tout le monde le sait.

Comment s’étonner que des habitants doivent assurer eux-mêmes le nettoyage de leur quartier des dealers de drogue qui s’y installent, la police semblant – là encore, c’est ballot – impuissante à régler la question, et ce alors que, pourtant, les impôts et taxes continuent à pleuvoir toujours plus drus ?

En pratique, toutes les observations remontent le même constat : l’État part en quenouille à son niveau le plus fondamental, le régalien.

Ce dernier n’est plus assuré : une sécurité déliquescente, des abus partout, tout le temps et cette incivilité galopante, cette violence larvée prête à se transformer en agression directe à la moindre occasion…


En face de cet ensauvagement croissant (la pauvre Louise, 11 ans, ne pourra plus attester du contraire), on devrait réfléchir au coût de 50.000 places supplémentaires de prison avec la ferme intention de s’en servir. Ce coût serait ensuite à mettre en rapport avec, justement, celui de l’évaporation de la société de confiance, ou le coût, pour la société civile, de devoir faire soi-même la police, avec toutes les dérives possibles (elles-mêmes produisant des coûts dangereusement élevés). Ce serait à mettre en rapport avec le coût des incivilités, des destructions de biens, de services et de personnes, et par toujours les mêmes fouteurs de merde. Ce serait à mettre en face du coût des enquêtes, des procédures judiciaires, des récidives multiples que ces fouteurs de merde entraînent régulièrement.

À ces coûts directs, il faudrait aussi ajouter celui, indirect, du coût sur la santé (mentale, physique) des victimes, et aussi, le coût incommensurable du stress permanent de ceux qui sont confrontés à ces énergumènes toujours trop libres, tous les jours.

En pratique, toute société est normalement élaborée pour gérer les 5% de sa population qui commettent la plupart des crimes et délits. Par exemple, les verrous aux portes, les alarmes des voitures, les vérifications partout, tout le temps, proviennent de ces 5% qui choisissent l’incivilité, la nuisance voire les délits ou carrément le crime plutôt que le comportement civil et courtois, ou simplement l’honnêteté. Or, c’est parce qu’on refuse à présent de gérer ces 5%, qu’on refuse la prison et l’écartement des éléments ingérables hors de la société civile que cette dernière s’apparente de plus en plus à un parcours de survie, à une lutte de tous contre tous.

À présent, imaginez ce que serait la France si ces individus ingérables étaient correctement tenus à l’écart, les OQTF appliquées, les frontières filtraient les 36% de malades psychiatriques qu’on trouve dans les flux migratoires. Imaginez.

Imaginez les transports en commun, probablement bondés aux heures de pointe mais calmes, relativement propres, sans frotteurs, sans poivrots, sans racailles, sans pickpocket. Imaginez des urgences hospitalières sans débordements, sans cet atmosphère permanente de cour des miracles. Imaginez.

Imaginez les rues tranquilles le soir après 22h, imaginez les matchs de foot qui se terminent autrement qu’en affrontements, ou les bals de village, les sorties de boîtes de nuit autrement qu’avec l’arrivée des ambulances pour récupérer des victimes lardées de coups de couteau. Imaginez des enfants qui rentrent de l’école sans se faire poignarder dans un buisson.

L’effort d’imagination n’est pas bien grand : c’est la France des campagnes et de la Province des années 60.

Depuis, cette France a été échangée (de plus en plus vite) pour une autre, construite de toute pièce sur une idéologie hors-sol.

Cet échange en valait-il le coût ? Un nombre croissant de Français comprennent qu’ils se sont fait avoir.


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