Translate

Affichage des articles dont le libellé est Cotta Jacques. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Cotta Jacques. Afficher tous les articles

31 octobre 2023

Israël-Gaza, barbarie et solution

Jacques COTTA

Les meurtres du Hamas ont libéré la voie à l'extrême droite israélienne. Extermination des Palestiniens ou solution politique ? Emmanuel Macron a fait le déplacement, mais pour dire quoi ? La guerre, encore et encore ! Pour dégager une solution politique, il faut quelques décisions simples et commencer par un cessez-le-feu qui épargne les populations civiles...

18 octobre 2023

La France tiers-mondisée

Jacques COTTA

De la politique internationale à la politique nationale, industrielle, sociale, économique, éducative, morale... la France, hier pays riche et développé, rejoint aujourd'hui le tiers-monde...

https://www.youtube.com/watch?v=br0NO262NaI

11 octobre 2023

Jacques Cotta

10/10/2023 - Contrairement aux élucubrations d’une partie de la gauche, les crimes commis par le Hamas en Israël n’ont rien à voir avec « la cause palestinienne » mais sont ceux d’une organisation islamiste soutenue par l’Iran qui a pris les Palestiniens de la bande Gaza en otage, notamment pour servir les intérêts iraniens en tentant d’entraver les rapprochements entre Israël et l’Arabie Saoudite.
Le Hamas n’est en rien défenseur des Palestiniens mais en est le tortionnaire.
Ainsi, les Palestiniens sont doublement victimes. Victimes des islamistes qui parlent en leur nom et qui se servent d’eux pour justifier leurs actes terroristes. Victimes de la politique de la droite israélienne qui annexe les territoires, qui viole les résolutions de l’ONU et qui s’approprie les terres distribuées aux colons.
Le Hamas n’a que faire des territoires occupés.
Les actes barbares qu’il a commis et revendiqués – déambulation au sein des frontières israéliennes et tir à volonté sur les civils, femmes, enfants, vieillards – n’ont rien d’actes de guerre comme on peut l’entendre ici ou là, mais sont ceux de terroristes qui exposent les deux millions de Palestiniens de la bande de Gaza aux représailles israéliennes.
En réalité, le Hamas s’affirme comme le principal allié de la droite et de l’extrême droite israélienne. La situation ouverte par le Hamas ne peut que ressouder les Israéliens dans l’union nationale au moment même où le premier ministre Benyamin Netanyahu est menacé.
Ce sont une fois de plus les populations civiles, israéliennes et palestiniennes, qui sont amenées à payer le prix d’une violence dont l’échelle, proportionnellement à la population – 600 morts et 3000 blessés environ sur le territoire israélien – dépasse le 11 septembre aux USA, et dont les conséquences, suite à un possible embrasement, sont imprévisibles. Pour éviter le pire, y a t’il une autre solution que le désarmement des islamistes du Hamas et l’arrêt de la colonisation de la Cisjordanie ?

25 septembre 2023

LA SYRIE, LES MISSILES ET LA GUERRE (vidéo)

Jacques COTTA

https://www.youtube.com/watch?v=ROkY3-1gamk

Le troisième numéro de mon magazine "Dans la gueule du Loup" que j'ai créé et présenté en date du 27 avril 2018. Il porte sur la guerre en Syrie. À première vue, le sujet serait aujourd'hui "réchauffé". Eh bien non ! Tous les mécanismes auxquels nous sommes confrontés avec l'Ukraine étaient déjà décrits, débattus, dénoncés. Le marché de la guerre, les destructions massives, les intérêts en jeu, les va-t-en guerre contre les peuples, le rôle des grandes puissances, l'OTAN, la Russie, les États-Unis, l'Union Européenne et la France... Dans ce troisième numéro, vous retrouverez : Jean-Jacques Bridey (La République En Marche), Damien Lempereur (Debout la France), Roberto Romero (Génération.s), Rachid Temal (Parti Socialiste), Djordje Kuzmanovic (responsable des questions internationales pour La France Insoumise), l'ancien colonel Corvez, Michel Raimbaud (ancien ambassadeur).

23 septembre 2023

AVEC LE PAPE, DE MACRON À MÉLENCHON, ILS S'Y METTENT TOUS !

Jacques Cotta

Avec la venue du pape à Marseille, c’est un consensus général sur la question migratoire qui, au nom des bons sentiments, aboutit à plus d’immigration, qui se dessine à gros traits.
La bataille idéologique bat en effet son plein et tout le monde s’y met.
⇨ Le pape déplore « que la Méditerranée soit devenue le tombeau de la dignité », prend un petit déjeuner dans les quartiers nord avec des migrants, et s’entretient avec Macron qui dans les faits le reçoit contre toute règle de la laïcité en tant que chef de l’Église pour entendre la bonne parole.
⇨ Mélenchon s’en mêle, organisant un rassemblement laïc de solidarité avec les migrants, en parallèle des déclarations du pape.
⇨ Derrière tout cela, à la veille de la loi que Macron et Darmanin veulent faire passer sur l’immigration, c’est une immigration élargie qui se prépare, notamment pour occuper des emplois dont les salaires seront tirés vers le bas.
C’est le patronat qui peut se frotter les mains car il paiera moins, les passeurs qui profitent de la marchandise humaine pour encaisser, la mafia qui participe au trafic de migrants pour s’en mettre plein les poches…
Les vraies victimes sont :
⇨ Les migrants eux-mêmes victimes de l’illusion que tout ce beau monde leur fait miroiter et qui parfois terminent leur périple au fond de la Méditerranée.
⇨ Les travailleurs ici sur le territoire national car les patrons se serviront des migrants comme d’une masse de pression contre les salaires et acquis sociaux.
⇨ Le système social dans son ensemble dont le démantèlement est déjà en cours et que Macron et les siens vont tenter d’achever, notamment par la présence de migrants en masse.
Pas étonnant si demain les scores du RN grimpent encore et si les autres s’effondrent… Il n’y aura que les benêts ou autres bobos de gauche comme de droite pour s’en étonner…

27 août 2023

LES MINISTRES PASSENT, L'ÉDUCATION TRÉPASSE (rediffusion)

Jacques COTTA

À quelques jours de la rentrée scolaire, ce n° 2 de mon magazine "Dans la gueule du Loup". Vous retrouverez dans ce magazine vu déjà des dizaines de milliers de fois :
- Michèle Victory, alors députée socialiste de l'Ardèche,
- Vincent Jeanbrun, conseiller régional LR, délégué spécial à l'Emploi, la formation professionnelle et l'apprentissage en IDF,
- Natacha Polony, journaliste et essayiste,
- Denis Collin, professeur de philosophie et écrivain,
- Jean-François Dupeyron, maître de conférence en philosophie.


24 août 2023

Jacques COTTA

Dans la gueule du loup :
RÉPARTITION DES RICHESSES ET FISCALITÉ...

J'ai décidé de publier sur ma chaîne les émissions "Dans la gueule du loup" que j'avais conçues et présentées sur "Le média" à ses débuts... Elles demeurent d'une brûlante actualité. Là est leur intérêt. Mes invités étaient d'horizon divers. La règle: discussion sans langue de bois, dans le respect des arguments, de l'écoute, de l'échange... Pour ce premier numéro, vous retrouverez :
• Jean-Paul Delgènes, patron de Technologia
• Philippe Askenazy, économiste français, directeur de recherche au CNRS, professeur associé à l'École normale
• Vincent Drezet, membre du bureau national du syndicat Solidaires Finances Publiques (ex-SNUI)
• Jean-Frédéric Poisson, maire de Rambouillet de 2004 à 2007 et ex-député UMP de la dixième circonscription des Yvelines
• Sylvine Thomassin, ex-maire socialiste de Bondy
Bon visionnage et vive le débat ! 18/8/2023

https://www.youtube.com/watch?v=o1xz3yqs-iM

10 juillet 2023

Pour comprendre les émeutes (vidéo)

Jacques COTTA

Après les émeutes, pillages et destructions de biens publics ou privés, contrairement aux responsables politiques, aux éditorialistes ou encore à quelques youtubeurs, posons ici les vraies questions qui permettent de dégager les responsabilités : les émeutiers c'est qui ? Les causes réelles, c'est quoi ? Les vrais responsables sont où ? Quelles réponses apporter ? Les orientations des hommes politiques, parlons-en...


19 juin 2023

La gauche islamisée et la CGT en première ligne

Jacques COTTA

La CGT soutient de fait les islamistes qui mènent des opérations politiques dans les écoles, dès le plus jeune âge. Cela, en d’autres temps, aurait suscité une levée de boucliers dans le monde syndical notamment attaché aux principes élémentaires de la laïcité, pilier qui permet encore de vivre ensemble, et qui se trouve sérieusement ébranlé. Mais aujourd’hui silence. Et qui ne dit mot consent...

Les faits

Dans les semaines des mois de mai et juin, trois écoles primaires de Nice ont été le théâtre de prières musulmanes de la part d’une quinzaine d’enfants, d’une minute de silence « en hommage au prophète ». Dans un lycée de Nice et de Vallauris, c’est le port d’une abaya qui défraye la chronique.

Jeudi 15 juin, Christian Estrosi publie un communiqué avec le soutien du ministre de l’éducation nationale Pap Ndiaye et de la rectrice de l’académie, évoque une « dérive de la société », le « séparatisme en marche » et en appelle à « une grande campagne de sensibilisation au phénomène de radicalisation ».

Immédiatement, la CGT Educ-Action des Alpes maritimes note « la rapidité de ces réactions (…) avant même les résultats de l’enquête de l’inspection générale » et estime donc que les témoignages d’instituteurs ou de chefs d’établissement en la matière sont insuffisants.

Condamnation d’Estrosi donc, mais quid sur le fond de l’affaire ?

Réactions à front renversé

Il serait question de catéchisme à l’école, sans doute les principes n’auraient pas eu la même importance pour le maire de Nice et pour le ministre de l’éducation. Catéchisme religieux pour le premier, catéchisme woke pour le second...

Et sans doute dans ce cas, le catéchisme aurait été mis à l’index par la CGT Educ-Actions au nom des principes de laïcité et de l’intrusion de la religion catholique à l’école.

La discussion fort justement aurait porté sur le fond, la laïcité, la religion affaire privée qui doit le rester et ne pas venir empiéter sur l’espace public.

Mais là, rien de cela. Par souci électoraliste, là où le Rassemblement national est une des premières forces électorales, le maire de Nice vient sur des terres convoitées.

Et pour la CGT Educ-Actions, l’occasion de montrer la réalité d’une gauche décomposée ne pouvait être ratée. Les principes n’existent plus. La laïcité n’est pas ou fort peu évoquée. Le syndicat dénonce non pas la prière, mais la façon [d’]« attiser les peurs et de développer les raccourcis ». « C’est exposer les enfants, leurs parents et l’ensemble des communautés éducatives de ces établissements à un battage médiatique délétère qui les met en danger dans un contexte où les affaires de ce type sont régulièrement montées en épingle. » exprime la CGT.

Soutien de fait aux islamistes radicaux

On me reprochera peut-être d’aller vite en besogne. Mais comment ne pas voir dans la position de la CGT Educ-Actions des Alpes maritimes l’expression d’une décomposition politique avancée, d’une gauche qui au nom des « bons sentiments » assimile musulmans et islamistes en refusant de condamner les seconds au nom des premiers.

Des enfants qui prient dans une cour de récréation, qui appellent au « respect de Mahomet » transgressent à la fois les règles élémentaires de la laïcité et s’engagent dans une action politique (sans doute téléguidée par des adultes très conscients de leurs actes) qui de fait n’a pas grand chose à voir avec la religion. Après les collégiennes de Creil portant le voile islamique dans les années 1989, après l’affaire de la crèche Baby Loup en 2010, après les émeutes urbaines consécutives au contrôle d’une femme portant le voile intégral à Trappes en 2013, après la provocation « burkini » à Nice au lendemain de l’attentat meurtrier de juillet 2016, les lois de 2004 et 2010 portant respectivement sur les signes religieux dans les écoles publiques françaises et interdisant la dissimulation du visage dans l’espace public provoquent les foudres des islamistes.

Au nom de l’antiracisme donc qui assimile les musulmans dans leur ensemble à l’islamisme radical, la gauche comme en témoigne la CGT Educ-Action, apporte son soutien de fait aux islamistes qui, en coulisse, savent très bien ce qu’ils font pour combattre la république, ses valeurs, et la laïcité. Ces positions catastrophiques s’inscrivent dans la foulée de la manifestation « contre l’islamophobie » de novembre 2019 à laquelle participaient les responsables de gauche – à l’exception des responsables du PS – Jean-Luc Mélenchon en tête, derrière les responsables du CCIF et des Frères musulmans en France, assimilant à nouveau la critique de l’islam politique au rejet des musulmans.

La gauche décérébrée jusqu’au bout

La CGT Educ-Actions a exprimé le degré de complicité de la gauche avec la macronie.

Ainsi a-t-elle épargné le ministre de l’éducation national qui, en même temps qu’il soutenait le maire de Nice dans sa dénonciation, soutenait de fait le port l’abaya dans les écoles françaises, un vêtement traditionnel féminin, en Arabie Saoudite notamment.

Courageux le ministre, qui remet dans la décision des chefs d’établissement le fait de savoir si ce vêtement est religieux ou pas. Dans la négative il serait donc évidemment impossible de l’interdire. Le fait politique est suffisamment important pour que la Nation ait une position homogène sur la question. Mais non, à chacun de se débrouiller, voilà tout !

Immédiatement le conseil du culte musulman a déclaré que « l’abaya n’est pas un vêtement religieux ».

En conséquence, toutes les filles qui voudront ou qu’on incite à porter l’abaya pourront venir au collège et au lycée dans cet accoutrement. De quoi réjouir sans doute la gauche en général et particulièrement la France Insoumise qui milite contre l’interdiction de l’abaya. Dans la foulée des innovations de Mélenchon, elle pourra se féliciter de ce progrès de la créolisation et sans doute, pas avare de contradictions, du progrès du droit des femmes réalisé de la sorte, de leur liberté, et du droit des LGBT...

Pendant ce temps les islamistes exultent. Ils ont remporté une nouvelle victoire dans leur marche pour transformer la France en Dar-al-islam. Cela avec la complicité de la gauche, sans doute inconsciente ou pour certains bercés d’illusion dans la découverte d’un hypothétique apport électoral.

Et le ministre de l’Éducation nationale peut se frotter les mains. Derrière ses positions, la CGT Educ-Actions n’aura non plus dit mot de l’affaire René Chiche, enseignant de philosophie suspendu sans salaire pour avoir tenu sur les « réseaux sociaux » des propos qui ont déplu à monsieur le ministre Pap Ndiaye. Au fait, à gauche, la CGT Educ-Actions a un temps de retard. Les élus locaux SNES-FSU notamment, en qualité de représentants des personnels lors du conseil de discipline, ont voté pour que Chiche soit sanctionné.

Entre fossoyeurs de la laïcité et liquidateurs des droits des personnels, le gouvernement a-t-il vraiment encore besoin d’auxiliaires ? 18/6/2023

28 avril 2023

« Grève, blocage, Macron dégage ! »

Jacques COTTA

Emmanuel Macron est rejeté. Les Français très majoritairement n'en veulent plus. Il est ultra minoritaire. Et pourtant il reste accroché au pouvoir. Qu'est-ce qui lui permet de se maintenir ? Comment en finir ?

Voir et commenter la vidéo :

22 mars 2023

Macron, président du chaos

Jacques COTTA

Chaos social, chaos économique, chaos politique... Mais il y a plus : avec "l'épisode" réforme des retraites et l'usage de la constitution de la Vème République, Emmanuel Macron est président du chaos démocratique ! Évidemment, rien n'est joué et la mobilisation populaire tient dans ses mains les perspectives d'avenir...

https://www.youtube.com/watch?v=R4uVMFbcRnA

16 mars 2023

Premières leçons du combat contre la réforme des retraites

Jacques COTTA

À l’heure où j’écris ces quelques lignes, le sort de la réforme des retraites d’Emmanuel Macron n’est pas encore connu. Adoption à l’Assemblée nationale après le Sénat grâce au vote des députés LR, utilisation de l’article 49.3 par le gouvernement pour imposer sans vote la loi macronienne, dépôt d’une motion de censure ou de plusieurs au résultat incertain… Quoi qu’il en soit, on peut sans risque de se tromper tirer quelques leçons des semaines écoulées pour permettre entre autre de se projeter dans l’avenir qui de toutes les façons sera politiquement et socialement agité.

Les manifestations ont été massives dans toutes la France, s’inscrivant en province dans la continuité de l’irruption populaire connue lors du mouvement des Gilets jaunes. La volonté exprimée dans les sondages d’opinion – de 80 à 90% des Français pour le retrait de cette réforme – a tenu sans fléchir face à l’obstination de l’exécutif. Alors que les discours n’avaient pas manqué pour promettre la fin durable des mobilisations populaires après la répression subie par les Gilets jaunes il y a quatre ans, la lutte des classes a déjoué les prévisions des oiseaux de mauvais augure.

L’avenir risque fort d’être agité. Avec l’inflation, la hausse des prix des produits de première nécessité, la difficulté pour des millions de finir le mois, la hausse du coût de l’énergie, l’impossibilité de se chauffer, de se déplacer, de se soigner, la mise à mal des services publics les plus indispensables, avec les nouvelles initiatives gouvernementales sur le front de la protection sociale et du travail notamment, ce ne sont pas les débats idéologiques mais les conditions matérielles, la défense des intérêts vitaux de millions de citoyens mis à mal par la volonté d’une petite minorité aux ordres du capital et de l’union européenne qui préparent agitations, manifestations, révoltes, voire révolution…

Pourtant, l’appel au blocage du pays et à la grève a reçu une réponse mitigée. Les difficultés financières bien sûr ont pesé sur les capacités à cesser durablement le travail. Mais n’existe-t-il pas aussi une raison politique ?

Cette réforme, dite « réforme Macron », puis « réforme Macron-Ciotti », est au point de départ la réforme « Hollande-Touraine-Macron ». Il s’agit d’une réforme politique. La volonté de repousser l’âge de départ à la retraite incarne le combat acharné de toutes les forces par le passé pour frapper la classe ouvrière, les salariés, les jeunes ou retraités. Les renoncements, trahisons, capitulations de la gauche ne sont évidemment pas sans effet.

La responsabilité des chefs politiques et des partis traditionnels dans la perte de confiance et la division des travailleurs est aussi celle des responsables syndicaux. L’unité affichée par les leaders de la CGT, de la CFDT et autres à la tête des manifestations est l’apparence des choses.

La véritable unité qui pèse est celle qui rassemble les leaders syndicaux dans la confédération européenne des syndicats, bras armé de l’Union européenne dans le monde du travail. La classe ouvrière ne peut affirmer sa force qu’à travers des organisations indépendantes du capital et du gouvernement. L’indépendance de classe, voilà le problème…

La force de Macron, dont la faiblesse objective est évidente, réside dans l’absence totale de toute alternative politique. Le wokisme de la FI et de la NUPES un jour, son discours radical un autre, ne peuvent convaincre personne. Macron le sait et en joue. Pendant qu’il offre les retraites au groupe LR, le voilà qui propose l’inscription du droit à l’avortement dans la constitution, cela pour satisfaire la FI qui en faisait une question identitaire, alors que nul ne se propose en fait de revenir sur ce droit fondamental et élémentaire.

Cette question mêle d’ailleurs le politique au syndical. Tous les responsables ont appelé hier à « voter Macron » contre le « danger fasciste incarné par Le Pen ». En réalité c’est à eux, les « chefs » de la gauche entre autre, que nous devons Macron et la réforme des retraites. Cela pèse dans une partie des couches populaires qui a le sentiment d’être tout de même prise pour le dindon de la farce.

Et la démocratie ?

La démocratie est battue en brèche. Le caractère totalement antidémocratique de la Vème République dont les institutions permettent, à coup d’articles que l’on découvre jour après jour, de faire passer contre la volonté populaire les lois du président Bonaparte, apparaît au grand jour.

La gestion de la réforme des retraites par l’exécutif ne sera pas sans conséquence dans l’avenir. La « violence » macronienne, permise par l’application des institutions, prépare la victoire de Marine Le Pen en 2027, et lui laissera un système avec un Élysée puissant, sans contrepouvoir.

Si la situation va jusque là, les mêmes qui se sont affirmés comme « le rempart à Le Pen », qualifiant le RN de parti fasciste alors qu’il s’agit d’un parti de la droite autoritaire comme il en existait à droite du RPR des années 1980, et qui ont ainsi justifié leur choix pour Macron, préparent simplement le lit de la responsable du Rassemblement National.

Mais rien ne dit que la situation ira jusque là.

La Vème République est flageolante, les forces sociales sont en mouvement, et la situation, quelle que soit l’issue sur les retraites, demeure bien imprévisible… 15/3/2023

7 mars 2023

Le 7 mars avec Jaurès

Jacques COTTA

- 1/3/2023 - Alors que le gouvernement semble vouloir persister dans sa volonté d’imposer sa réforme des retraites, une immense majorité veut toujours la voir abrogée. La capacité de bloquer le pays le 7 mars décidera sans doute de l’issue.

Dans de nombreux secteurs, l’appel à la grève reconductible est déjà à l’ordre du jour. Les cheminots, tous syndicats réunis, ont déjà fait connaitre leur décision. Signe révélateur, les adhérents de la CFDT, qui pourtant dans les années passées ont été appelés à accepter les réformes gouvernementales, ont cette fois-ci voté à 80% pour le blocage. FO et CGT chez Véolia se prononcent pour une grève illimitée. La CGT occitane a pris une position identique. Le climat chez les hospitaliers, les enseignants, dans la jeunesse n’est pas plus apaisé. Dans un contexte de mécontentement général, d’augmentation du coût de la vie, d’inflation touchant notamment les produits alimentaires, d’aumône patronale avec la provocante décision de Total de bloquer jusqu’à la fin de l’année le prix du super et du diesel à 1,99€, histoire de nous habituer dans le meilleur des cas à un prix à 2€ par la suite, tout concourt à un ras-le-bol généralisé qui pourrait bien déboucher sur une explosion aux conséquences imprévisibles.

Comme nous l’avons déjà expliqué ici, plus que sociale ou économique, l’enjeu de cette réforme est politique. Pour Emmanuel Macron, il faut humilier, soumettre, asservir. Si elle passe, la défaite infligée à la grande majorité des Français devrait permettre, du moins l’Élysée le pense, d’avancer sur tous les autres dossiers, dont la protection sociale qui représente des milliards à capter. Mais le jeu est risqué. Si Macron est contraint de reculer, il se trouvera affaibli et en situation d'impossibilité à poursuivre dans la voie tracée par ses donneurs d’ordre et l’union européenne. Plus que le gouvernement, c’est une crise de régime sérieuse qui pourrait bien se profiler. Du coup, Macron compte sur toutes les combines possibles pour s’en sortir, cherchant l’appui de tout ce qui est attaché à la 5ème république.

Au Sénat, le groupe LR fait « ses offres de service », au risque de voir emporter ce qu’il en reste dans la révolte populaire. Mais l’argument est logique. Comment s’opposer sur ce qui a été le fer de lance de la droite traditionnelle durant des années, l’argument phare de Fillon avant qu’il ne disparaisse dans sa sombre histoire de costume et de salaires indus versés à sa moitié ?

La crise de régime inquiète de toute part. Comment comprendre, par exemple, les propos de Fabien Roussel, secrétaire nationale du PCF, qui, sur France Info indique qu’ "au sénat, dans le calme, nos élus communistes présenteront des amendements pour améliorer la réforme des retraites" ? Fabien Roussel aurait-il oublié qu’il n’y a rien à améliorer, que les Français considèrent cette réforme comme non négociable, et non amendable.
Dans le camp syndical, l’appartenance de la CGT et de la CFDT à la confédération européenne des syndicats, bras armé dans le monde du travail de l’UE, donne un éclairage précis aux déclarations de Philippe Martinez à l’encontre de Jean-Luc Mélenchon, au sujet de la pluie d’amendements déposés au palais Bourbon, avec comme reproche essentiel le fait que « l’article sur les 64 ans n’a pu être débattu », et aux propos du président de la CFDT Laurent Berger, qui tout en se joignant sous la pression « d’en bas » à l’appel au blocage, y fixe déjà des limites. C’est aussi sur la peur d’une crise institutionnelle, d’une crise de régime et les liens avec l’union européenne que compte Macron pour tenter de s’en sortir.

Rarement la situation n’aura été aussi tranchée, aussi nette entre d’une part les profiteurs et leurs alliés, et d’autre part la plus grande partie du peuple, les travailleurs, les ouvriers, les salariés, les jeunes et retraités. Le capitalisme connaît une crise profonde et les lois de la lutte des classes qui s’imposent aujourd’hui s’inscrivent dans l’histoire sociale et politique de notre pays et rappellent la situation que dénonçait déjà Jean Jaurès au début du siècle dernier, lorsqu’il soulignait « le contraste entre l’énorme misère du prolétariat industriel et l’insensibilité sociale de la bourgeoisie ».

Du leg que nous a laissé le fondateur de « l’humanité », le porte voix des mineurs de Carmaux, le combattant socialiste inlassable aux côtés des verriers, des viticulteurs, des syndicalistes réprimés, le défenseur de Dreyfus pour qui « nous ne sommes pas tenus, pour rester dans le socialisme, de nous enfuir hors de l’humanité », l’homme gagné au socialisme qui mêle le marxisme aux traditions révolutionnaires et républicaines françaises, un des legs le plus important donc, est sans doute la détermination dont il a fait preuve jusqu’à son dernier souffle, exprimée notamment dans sa plaidoirie au procès qui opposait le journaliste Gérault-Richard au président de la République Jean Casimir-Perier :

« Et vous vous étonnez de la véhémence de nos paroles, de la force de nos accusations ! Mais songez donc que nous parlons au nom d’un siècle de silence ! Songez donc qu’il y a cent ans il y avait dans ces ateliers et dans ces mines des hommes qui souffraient, qui mouraient sans avoir le droit d’ouvrir la bouche et de laisser passer, en guise de protestation, même leur souffle de misère : ils se taisaient. Puis un commencement de liberté républicaine est venu. Alors nous parlons pour eux, et tous leurs gémissements étouffés, et toutes les révoltes muettes qui ont crié tout bas dans leur poitrine comprimée vibrent en nous, et éclatent par nous en un cri de colère qui a trop attendu et que vous ne comprimerez pas toujours. »

C’est avec la même détermination que Jaurès combattait pour qu’une grève générale internationale réalise l’unité des travailleurs de toute nationalité contre la guerre et la barbarie annoncée hier à la veille de 1914 dans le conflit Autriche Serbie comme aujourd’hui dans l’opposition entre l’Ukraine et la Russie.

À trois jours du déclenchement de la guerre, Jaurès était assassiné.

Tant sur la question internationale que sur la question sociale au niveau national, Jaurès, sa pensée et son combat sont d’une brûlante actualité.

En 1917, Léon Trotski concluait un éloge de Jean Jaurès, que nous pouvons reprendre à notre compte sans hésiter, par ces mots :

« Jaurès, athlète de l’idée, tomba sur l’arène en combattant le plus terrible fléau de l’humanité et du genre humain : la guerre. Et il restera dans la mémoire de la postérité comme le précurseur, le prototype de l’homme supérieur qui doit naître des souffrances et des chutes, des espoirs et de la lutte. »


25 février 2023

LA GÉNÉROSITÉ DES PÉTROLIERS...

Jacques Cotta

Total a décidément un patron très généreux. Le voilà confronté à des milliards de profits. Du coup, sur la demande de Macron, nous dit-on, il plafonnerait momentanément le prix du SP95 et du diesel à 1,99 € le litre. Ce que l'histoire ne dit pas, c'est l'arnaque intellectuelle et économique que représente une telle mesure.

⇨ Le but serait de nous habituer à un litre au prix minimum de 2€, on ne ferait pas mieux.

⇨ on voit où mène la théorie concernant la générosité patronale qui concerne également les primes : le patron "fait un geste" dit-on, de crainte en réalité que les travailleurs en fassent un autre, en se réappropriant ce qui leur appartient, le fruit de leur travail.
La ficelle est grosse...

En fait, on voudrait nous prendre pour des crétins, pourrait-on faire beaucoup mieux ?

14 février 2023

Contre la guerre, pour la paix

Jacques Cotta

[Extrait] Emmanuel Macron, à l’instar de ses alter ego, prend toute sa part de responsabilités. Il tergiverse sur la livraison d’avions de combat sans duper personne, et surtout pas les Russes qui savent que la France est en train de mettre sur pied la logistique nécessaire au bon fonctionnement de ces nouvelles armes, de leur entretien, de leur maintenance, sans oublier la formation de pilotes capables d’en prendre les commandes.

C’est donc dans l’indifférence générale que les principaux gouvernements nous mettent sous la menace de missiles susceptibles de faire le l’Europe le terrain de jeu des amateurs de guerre. Les capitalistes, froidement, y voient l’opportunité de « dépasser » la crise actuelle du capitalisme par la guerre et les destructions massives en ouvrant de nouveaux marchés liés à la reconstruction.
Il y a urgence de dire clairement l’exigence des peuples. À bas la guerre ! Gagnons la paix !

Pour cela quelques conditions politiques doivent être exprimées sans détour, au risque de choquer tous les tenants de récits, qui pour les uns voient dans la Russie une nation en légitime défense face à la menace de l’OTAN, pour les autres un agresseur qui cherche sous la conduite de Poutine à reconstituer un grand empire et fait donc peser au mépris des règles de droit international une menace sur les pays voisins et sur le monde.

Plus le temps passe, plus le chemin de la paix semble jonché d’embuches. Pourtant il y a urgence ! Pour cela, il faut exiger :

• sur le terrain :

⇨ le retrait des troupes russes d’Ukraine, la reconnaissance des parties russophones et le respect de la souveraineté des peuples qui doivent pouvoir dire, dans un climat d’apaisement retrouvé, la façon dont ils veulent vivre, leur volonté de rattachement, d’indépendance ou d’autonomie, les coopérations qu’ils envisagent, leurs relations avec l’Ukraine et la Russie.

⇨ le retrait de l’OTAN, arme militaire et politique au service des intérêts américains. Dans ce cadre la France devrait décider de quitter l’OTAN.

⇨ l’arrêt immédiat de toute livraison d’armes à l’Ukraine de la part de pays européens qui de fait préparent la guerre.

• au niveau international :

L’Union européenne doit cesser toute velléité d’élargissement, notamment en stoppant le processus d’intégration engagé avec l’Ukraine.

L’Ukraine doit être démilitarisée et constituer un territoire neutre, à l’abri des Russes comme des forces de l’OTAN.

La paix, voilà l’exigence ! Aux conditions permettant de la réaliser, Russes, Américains et Européens devront se plier.

Tel est l’intérêt des peuples !

Jacques Cotta
Le 12 février 2023


12 février 2023

À PROPOS DES CHIFFRES…

Jacques Cotta

Le gouvernement fait très fort. Avant les manifs, il annonce les chiffres de participants. Ce sera donc 963 000. Et 93 000 à Paris. Je peux témoigner du mensonge. Nationalement, mensonge en effet si on calque celui qui concerne Paris. Le boulevard Voltaire fait 2850m sur 30m de large, soit 85 500m2 au bas mot. J’ai pu dénombrer en moyenne 1,5 personnes au m2. Manifestation très dense de bout en bout, composée des habitués mais d’un nombre très important de familles, poussettes, parents, grands-parents... Bref le monde étant renouvelé au moins trois fois sur la longueur du boulevard... ce qui donne :
85 500x1,5x3 = 384 750 sans compter un deuxième parcours ouvert, vu l’affluence...
Nous ne sommes pas loin des 500 000 annoncés par les syndicats...
Conclusion : Macron et son gouvernement ont un problème simplement identifiable. Le PEUPLE !

10 février 2023

DRÔLE DE JEU À L'ASSEMBLÉE ET DANS LA RUE...

Jacques Cotta

Le jeu politique qui se déroule sous nos yeux peut réjouir Macron :

1/ À l'Assemblée nationale :

Les députés NUPES considèrent qu'il est plus important de se démarquer du RN que de voter pour une motion référendaire qui permettrait au peuple français de dire non à Macron. Ils voudraient ainsi apporter une aide objective inespérée à Macron, ils ne feraient pas mieux. En plus l'argumentation est pour le moins fallacieuse. Elle montre une certaine gêne aux entournures. Il paraît en effet que "de toutes les façons la motion n'aurait pas eu la majorité". Mais alors pourquoi avoir revendiqué la présentation de la motion en lieu et place du RN, si cela ne servait à rien ?

2/ Dans la rue :

Outre que la démonstration de la nécessité d'un blocage, d'un mouvement organisé qui ne nous ballade pas de journées d'action en journées d'action, semble établie, nous voilà appelés à manifester samedi 11. Il faudra saisir l'occasion et être des millions. Mais pour cela, il faudra y être tous, sans distinction, comme ont su le faire les Gilets jaunes à l'époque. Cela indépendamment de son appartenance politique, de ses convictions personnelles, y être pour le retrait de cette réforme. Le RN, s'il ne veut pas avoir une position symétrique à celle de la NUPES à l'Assemblée, devrait appeler de son côté tous les Français à descendre dans la rue le 11.

En réalité, le dilemme est assez clair :
Tous contre Macron et pour le retrait de la réforme des retraites,
ou :
Tous avec Macron et pour le maintien de la réforme.
Pour les Français le choix est fait.

4 février 2023

LA GAUCHE COMPLICE DE MACRON ?

Jacques Cotta

Tout le monde s’accorde pour expliquer que l’heure est au rapport de force contre le gouvernement et sa réforme des retraites. Les syndicats et les partis de gauche, chacun à leur façon, y vont de leur couplet sur ce thème. Et tout le monde ne peut que s’en réjouir. Mais les choses sont-elles si évidentes que cela ?
1/ Des élections législatives partielles viennent de se tenir et, à la surprise générale, la candidate macroniste Laure Miller a été élue dans la seconde circonscription de la Marne contre la candidate RN Anne-Sophie Frigout qui pourtant avait 4 points d’avance au premier tour. Le taux d’abstention étant resté très élevé, la macroniste ne doit son élection qu’à l’appel en sa faveur de la NUPES.
Ainsi la conclusion s’impose: la NUPES parle rapport de force d’un côté, et fait élire un soutien de Macron de l’autre. L’argument RN ne sert en réalité qu’à faire élire les soutiens de la réforme des retraites contre laquelle « il est question de mettre en place le rapport de force ».
2/ Une motion référendaire pour demander un référendum dans le pays sur cette réforme que plus de 75% rejettent doit être défendue, après tirage au sort, par le RN. Elle est en tout point acceptable puisqu’elle ne fait que demander l’organisation d’un référendum qui mettrait sans doute en échec Macron et son gouvernement. Sandrine Rousseau pour EELV vient de déclarer qu’elle ne voterait pas cette motion car déposée par le RN. Donc pour parler clair, qu’elle laissera passer une des chances parlementaires de mettre en échec Macron et sa réforme.
Ainsi, là aussi, la conclusion s’impose : dans la NUPES, certains continuent de préférer Macron et sa réforme au prétexte que le RN s’y oppose. Alors qu’il ne s’agit en rien d’une alliance avec le RN, chacun continuant à dire ce qu’il entend, mais qu’il s’agit simplement de taper sur le même clou pour défaire Macron.
3/ « Certains continuent de préférer Macron. » Est-ce excessif de dire les choses ainsi ? La gauche a élu Macron pour « faire barrage à Marine Le Pen », Macron qui annonçait cette réforme mortelle. Il s’agit donc bien aujourd’hui, quelles que soient les raisons, d’une continuation pure et simple, d’un soutien au président de la république, ni plus, ni moins.
Je rappelle qu'au moment des présidentielles j'affirmais comme d'autres – de gauche – que le principal danger était Macron, capable de faire tirer sur le peuple et de défaire ce qui demeure d'état social, et que Marine Le Pen n'aurait pas des capacités de nuisance équivalentes. Ceux qui me traitaient alors de "fasciste" sont les mêmes qui aujourd'hui soutiennent de fait Macron, son gouvernement, sa réforme et ses mesures...
4/ Regardons où mène ce positionnement de la gauche dans son ensemble ? Si en 2005 le même raisonnement avait dominé et si l'ennemi désigné avait été le FN et non le traité constitutionnel, la division aurait sans doute permis au OUI de l’emporter contre la volonté majoritaire des Français de rejeter ce traité. Fort heureusement à l’époque, malgré toutes les fadaises sur le « non de gauche », un non est demeuré un non et dans les urnes, tous les non ont été plus nombreux que les oui.
En réalité, depuis les présidentielles, l’utilisation du RN et du prétendu combat anti fasciste mené par des antifascistes d’opérette ne sert qu’à soutenir dans les faits Macron. Pourquoi ? Sans doute parce que gauche et macronisme respectent le même logiciel, européen notamment, qui impose les mesures dramatiques qui frappent les Français, dont la réforme des retraites.
Hurler d’un côté, et agir de l’autre… Et si en bas on imposait que les actes soient en adéquation avec les paroles. Exigeons que toutes les diversions soient balayées et que rien ne soit mis en travers de l’échec de Macron et de l’union européenne. 3/1/2023

2 février 2023

Réforme des retraites : victoire dans la rue, et maintenant ?

Jacques COTTA

1, 2, 3 millions… La traditionnelle guerre des chiffres a peu d’importance. Dans chaque ville les manifestations du 31 janvier pour le retrait de la réforme des retraites ont battu tous les records, dépassant de loin les pronostics les plus optimistes.

Emmanuel Macron et son premier ministre Elisabeth Borne ont annoncé depuis plusieurs jours que "le recul de l’âge de la retraite à 64 ans et l’accélération de la réforme Touraine, c’est à dire l’augmentation du nombre d’années de cotisations nécessaires pour avoir une retraite complète, cela n’était pas négociable".

Macron et Borne obéissent à l’union européenne et au FMI qui poussent ouvertement à l’adoption de cette réforme. De toute évidence, cette réforme est « ni sociale, ni économique, mais politique ». Macron met la barre très haut. Du coup, dans les rues de France, rejet de la réforme va de pair avec Macron démission ! Syndicales, les manifestations sont chargées de fait d’un contenu politique.

Au passage, la gauche qui aux dernières élections présidentielles a appelé à élire Macron au prétexte que son opposante était Marine Le Pen porte une part de responsabilité essentielle dans la situation présente. Pour sa violence politique et physique, Macron n’a rien à envier à personne.

Macron et Borne sont détestés. Ils voudraient jouer les fauteurs de troubles, les provocateurs, les terroristes organisateurs de violence, ils ne feraient pas mieux. Quelle issue laissent-ils en effet aux millions qui descendent dans la rue et qui expriment sans ambiguïté leur refus de voir leur retraite ou celle de leurs enfants attaquée, et leur pension amputée.

Dés lors la seule question qui vaille est la suivante : et maintenant, que faire ?

Traditionnellement les journées d’action succèdent au journées d’action jusqu’à épuisement des troupes. De toute évidence cela ne saurait répondre à la situation. Dans cette éventualité, l’espoir réside dans la détermination de corporations qui comme les cheminots en 1995 casseraient le train-train établi en durcissant le mouvement sur la ligne du blocage.

Traditionnellement aussi, l’amorce de soi-disant négociations sur des points de détail sont censées faire avaler la pilule aux citoyens qui demandent eux le retrait pur et simple de la réforme. Mais une telle stratégie a pour le moment peu de chance de vaincre la mobilisation massive des Français, d’autant qu’une série de raisons viennent renforcer la détermination contre ce gouvernement, l’augmentation des tarifs d’électricité de 15% à compter du 1er février, l’augmentation du prix de l’essence, du gaz-oil, l’inflation, et autres joyeusetés qui rendent la vie impossible.

Les recettes traditionnelles qui permettent au gouvernement de trouver une porte de sortie ont aujourd’hui du plomb dans l’aile. Les manifestants sont déterminés. C’est le retrait qu’ils veulent, pur et simple, et non un aménagement synonyme d’attrape-couillons. Ils ont réalisé l’unité de leurs organisations sur le seul mot d’ordre « non au recul à 64 ans » et y sont attachés. Tous les discours sur une prétendue bataille d’amendements à l’assemblée ne dupent personne.

C’est donc aux organisations syndicales que le défi est posé. Il est de leur ressort de définir la voie, de donner les moyens aux millions de décider.

Macron veut l’épreuve de force, il faut donc définir la façon de relever le gant.

Pour mettre en échec Macron, Borne, l’Union européenne et le FMI qui indiquent leur attachement à la réforme, il n’y a d’autre solution que le blocage du pays. C’est cela que les syndicats devraient expliquer clairement, et pour cela, pour décider, des assemblées générales pourraient être organisées partout. La décision de la grève reconductible devrait être prise. Des brigades de soutien à la grève – soutien financier notamment – devraient être mises en place. La population dans son ensemble devrait trouver son champ d’action. Soutien aux grévistes dans les entreprises, soutien public en reprenant par exemple les ronds-points comme les Gilets jaunes ont su le faire…

Macron veut la guerre.
Il peut être défait !


26 janvier 2023

Ni sociale, ni économique, la réforme des retraites est politique !

Jacques COTTA

Tout observateur un tant soit peu honnête s'accorde à dire que cette réforme des retraites n'est ni une obligation économique, ni une nécessité sociale... Alors quelles sont les raisons inavouées d'une telle réforme ? Pourquoi Macron prend-il le risque d'affronter des millions de Français mobilisés ? Quelles sont ses visées politiques ?
Une vidéo à voir, réfléchir et commenter...