Pierre Duriot
L’agenda de l’euro numérique en arrière plan
L’Union européenne s’apprête à introduire un euro numérique, c’est-à-dire une version centralisée et programmable de notre monnaie. Comme toujours le diable s’est habillé de manière respectable et parle de « moderniser » les paiements, un peu comme à une époque on a « modernisé » les services publics, c’est-à-dire, qu’on les a liquidés. En réalité, il va s’agir de la mise en place d’une surveillance monétaire généralisée, avec une monnaie programmable, donc contrôlable. En pratique, on va pouvoir « flécher » l’argent des citoyens. Ils vont devoir utiliser leur argent pour certains produits et pas d’autres, ou n’auront que des quantités d’achats programmés, comme pour les hydrocarbures par exemple. Politiquement, on pourra couper les comptes ou les crédits d’un opposant politique… un genre de dictature ultime, avec un outil dont ne disposaient pas les dictateurs du XXème siècle.
La Banque centrale européenne avoue même une échéance pour son euro numérique : 2027. Cela implique tout de même de nombreuses conditions, pour que la dictature du futur se mette en place : que toute la zone euro soit concernée et ce n’est pas forcément gagné. Comme pour toutes les mesures coercitives, cela se met en place doucement, à la manière de la grenouille dans l’eau chaude, avec une augmentation très progressive de la température, de manière à ce que la grenouille accepte de cuire sans sauter hors du bocal. Le pouvoir proposera des avantages fiscaux, des « droits » en trompe-l'œil pour ceux qui vont adhérer les premiers, un peu comme pendant le Covid, où seuls les vaccinés pouvaient aller au restaurant ou au spectacle. En réalité, cet euro numérique est un élément d’un système plus vaste visant à l’institutionnalisation d’un régime autocratique, sur le type de celui installé en Chine, sans élection donc et cela est parfaitement corrélé à la volonté actuelle de voir élus dans les pays d’Europe, des partisans de ce futur système, quitte à trafiquer des élections, ou à les annuler, comme cela est le cas en ce moment. Le tout, évidemment en montrant du doigt l’ingérence russe qui justifie l’ingérence européenne.
Et c’est sur ce tempo là qu’est calé Macron, mais il a perdu le rythme. Cette impasse politique actuelle arrive trop tôt, alors que tous les éléments d’une transition de régime ne sont pas encore prêts. Il y a encore une période pendant laquelle il va falloir faire croire que nous sommes toujours en démocratie, avant que la justification de l’installation d’une Europe numérique n’arrive, comme est arrivé un beau matin le « Nous sommes en guerre » qui a permis de confiner, de priver, de restreindre. Un genre de répétition générale avant le basculement définitif dans une période Covid perpétuelle et une nomination de premier ministre inutile, ce ne sera plus nécessaire, les nations auront disparu dans l’Europe et les pays européens n’auront plus de gouvernements propres… du moins l’espèrent-ils, notre président faisant partie du lot.
Il est assez peu probable que tout cela marche, les pays européens n’étant pas tous très volontaires pour rentrer dans ce genre d’engeance, mais que les promoteurs tentent le tout pour tout n’est pas surprenant. Autre indice, cette volonté affichée d’armée européenne, de crédits obligatoires destinés à l’armement et un commandement européen centralisé, expliquant que tous les pays doivent aller faire la guerre aux Russes, ça c’est du concret, d’ailleurs, les vols de drones multiples, sont bien une forme d’orchestration visant à faire comprendre toute la nécessité d’un front guerrier commun aux populations européennes… Pas sûr que tout le monde gobe aussi facilement. Et pendant que Macron nous amuse avec ses gouvernements fantoches, il fait avancer un autre agenda et quand nous nous réveillerons, un gouvernement national ne sera plus nécessaire, le pouvoir sera ailleurs et nous n’aurons plus qu’à plier ou à disparaître d’un simple coup de clic…