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21 mai 2025

ROUMANIE : L'INGÉRENCE ÉTRANGÈRE

Jean-Claude Delhez

-21/5/2025- Le destin des politiciens, quel que soit le pays ou le parti, m'est égal. Ce qui m'intéresse, c'est ce qu'on nomme, à tort, la démocratie, puisque ça n'en est pas une. Le cas récent de la Roumanie présente à cet égard une mécanique qui mérite que l'on s'y attarde un peu.
Rappel de l'affaire. Une élection présidentielle à 2 tours. Au 1er tour, un candidat méconnu arrive en tête (Calin Georgescu). On parle alors d'une ingérence russe qui aurait pu fausser le résultat du scrutin. L'élection est annulée. On en programme une autre. Le candidat méconnu ne peut plus s'y présenter ; il y est remplacé par un autre (Georges Simion). Celui-ci obtient 40% au premier tour, contre 20% pour celui qui arrive en seconde place. Les deux sont qualifiés pour le second tour qui s'est déroulé ce dimanche.
J'ouvre ici une parenthèse pour spécifier que, dans ce qui est appelé une « supposée ingérence russe », le mot important est « supposée ». Selon une enquête journalistique, relayée par l'émission « Envoyé spécial » du 24 avril, il s'agit en fait de la manipulation d'un parti roumain au pouvoir (le parti national libéral), via une agence de communication britannique. Fin de la parenthèse.
Entre les deux tours de la récente élection, une politicienne française déclare : « On va tout faire sur le terrain pour s'assurer que le prochain président roumain soit pro-européen ». Celle qui annonce cela est Valérie Hayer, qui dirige le groupe macroniste au Parlement européen. Puis c'est Emmanuel Macron lui-même qui monte au feu, en téléphonant à ce candidat (Nicosur Dan) quelques jours avant le 2e tour de l'élection.
À ce stade, notez une chose. Quand Elon Musk a soutenu publiquement le parti AfD en Allemagne, on a dénoncé l'ingérence étrangère. Ce que viennent de faire Hayer et Macron, c'est la même chose.
Ensuite, ça vous a peut-être échappé mais une annonce officielle a eu lieu dimanche, au moment du 2e tour de cette élection roumaine. Lors de la fermeture des bureaux de vote, et avant que le résultat ne soit connu, le ministère de l'Intérieur roumain a annoncé que le scrutin avait été la cible d'une ingérence russe. Encore une. Et puis, une fois le résultat connu, on n'a plus parlé nulle part de cette supposée deuxième ingérence.
Etant donné ce que l'on sait de la « supposée première ingérence russe », on se doute de la valeur qu'il faut accorder à la seconde. Mais, jouons quand même le jeu, comme si tout ça était sérieux, et qu'on ne nous prenait pas pour des imbéciles. Alors, de deux choses l'une. Ou bien, comme le pouvoir roumain le prétend, il y a bien une ingérence russe. À ce moment-là, il doit réagir de la même manière qu'au moment de la première élection : annuler le scrutin. Ou bien, il n'y a pas d'ingérence russe. Et alors, c'est le gouvernement roumain qui ment. Se pose alors la question de savoir pourquoi il ment. Je suggère une hypothèse : pour pouvoir annuler le scrutin au cas où le candidat de l'opposition arriverait en tête.
Dans tous les cas de figure, cette élection est une farce, du début à la fin. Une farce saluée avec enthousiasme, dès le lendemain, par les Macron, von der Leyen et consorts. Notez qu'avant même tout cela, la population roumaine n'avait déjà pas confiance dans le système politique et les élus de son pays. Malheureusement, il n'y a pas qu'elle qui a matière à se plaindre. Quant au responsable de l'ingérence, Emmanuel Macron, son puissant idéal de justice avait été choqué par la récente intervention de Musk dans les affaires allemandes. « Il existe désormais une internationale réactionnaire » avait-il lancé alors. Il y a aussi une internationale des fossoyeurs de la démocratie. Il le sait d'autant mieux qu'il en fait partie.

https://www.youtube.com/watch?v=23gdw0_pLJk (à partir de la 22e minute) ↴

18 mai 2025

Radu Portocala

-18/5/2025- Pavel Durov, le fondateur de Telegram, a publié sur son compte : « Un gouvernement de l’Europe de l’Ouest a contacté Telegram nous demandant de réduire au silence les voix conservatoires de Roumanie avant les élections présidentielle d’aujourd’hui. » Il n’a pas donné le nom du pays d’où venait cette demande, mais a ajouté dans son message un emoticon avec une baguette de pain. Durov finit son message en disant que Telegram a rejeté cette demande.

-12/5/2025- La déclaration de cette personne (datant d'il y a deux jours) devrait suffire à la Cour constitutionnelle de Roumanie pour annuler l'élection en cours.
En décembre dernier, la même Cour avait invoqué, pour annuler le premier tour de l'élection présidentielle, une ingérence russe qui n'a jamais été prouvée.
Cette fois, il s'agit d'une ingérence qui n'a même pas besoin d'être prouvée, puisqu'elle s'affiche fièrement, se revendique, étale son programme.
Mais je m'égare sans doute : maintenant, ce n'est rien d'autre qu'une manifestation démocratique. Une matérialisation de cette belle démocratie européenne. Elle est en marche. Elle écrase tout. C'est beau et c'est bien !

2 avril 2025

EUROPE : BIDOUILLAGES ÉLECTORAUX

Jean-Claude Delhez

-2/4/2025- Connaissez-vous l'entrefilet ? C'est un petit article de journal, quelques lignes seulement, exilé loin, en bas de page. Il contient une information secondaire, d'un médiocre intérêt, qu'on ne souhaite pas développer. C'est donc au sein d'un entrefilet que j'ai trouvé la nouvelle suivante : « Le parlement estonien a donné hier son feu vert à un projet interdisant aux citoyens non-européens de participer aux élections locales, une mesure qui vise en particulier la forte minorité russe ». Ce projet entend retirer le droit de vote à 80.000 habitants de nationalité russe.
Que font ces Russes en Estonie ? C'est le moment d'éclairer une situation que tout le monde ne maîtrise pas. L'Estonie est un État balte, au même titre que la Lettonie et la Lituanie. Ces trois petits pays du nord-est de l'Europe bordent la mer Baltique (d'où leur nom) et sont frontaliers de la Russie. Ils sont membres de l'Union européenne comme de l'OTAN. Dans chacun de ces pays vit une nombreuse minorité russophone : plus d'un million de personnes au total. Certains de ces Russes vivent là depuis toujours, à la frontière avec la Russie, d'autres sont venus à l'époque de l'Union soviétique puisque les pays baltes faisaient partie de l'URSS jusqu'en 1991.
Parmi ces russophones, certains ont la nationalité balte, d'autres sont demeurés russes. Ce sont ces derniers que l'Estonie veut exclure des élections locales (sachant qu'ils sont déjà exclus des autres scrutins). Cette mesure succède à une autre, prise l'an dernier, dans le pays voisin, la Lettonie. En 2024, la Lettonie a imposé à ses habitants russophones un examen de langue lettone. Qui ne le réussit pas est menacé d'être expulsé de chez lui et envoyé en Russie.
Il est à noter que les minorités russophones des États baltes n'ont jamais créé de problèmes dans leurs pays respectifs. Il est à noter aussi que l'écrasante majorité de ces gens sont natifs des États baltes, n'ont jamais vécu ailleurs, y ont leur travail, leur famille et, pour une partie d'entre eux, peuplent depuis toujours les régions orientales de ces États.
Nous voici en présence de pays de l'Union européenne qui adoptent des mesures discriminatoires à l'encontre d'un pan important de leur population, en sorte de leur ôter leurs droits politiques ou de les chasser de chez eux. Pourquoi ? Parce que le russe est leur langue maternelle.
C'est un exemple parmi d'autres des manœuvres européennes à l'encontre des droits politiques des populations, sous ce même prétexte de russophobie. Ainsi l'Europe a-t-elle soutenu dernièrement l'élection présidentielle en Moldavie qui a permis, de justesse, la victoire de la candidate pro-européenne. Comment ce résultat a-t-il été possible ? En empêchant la grande majorité des citoyens moldaves résidant en Russie (plusieurs centaines de milliers) de voter. L'hiver dernier, l'Union européenne a fait pression pendant des mois sur la Géorgie, en vue de faire tomber le gouvernement de ce pays du Caucase Pourquoi ? Parce que Bruxelles jugeait ce gouvernement trop favorable à la Russie. Elle n'en est pas à son coup d'essai. L'un d'entre vous a relayé, il y a quelques jours, un article intéressant sur les opérations spéciales dans cette région. Parmi elles, l'emploi de la Géorgie, il y a pas mal d'années, par l'Occident, comme pays de transit pour livrer secrètement des armes jusqu'en Tchétchénie, afin d'y alimenter la guerre contre la Russie. Un autre d'entre vous s'est exprimé dernièrement sur un autre pays de l'est de l'Europe, la Roumanie, expliquant que la France s'immiscait dans les élections locales en intervenant auprès de la cour constitutionnelle roumaine.
J'attire votre attention sur un dernier point. Les médias occidentaux regorgent de discours affirmant, depuis plusieurs années, la manipulation des élections européennes par la Russie. Jusqu'ici, malgré ce flot d'informations, je n'ai jamais vu comment se concrétisait cette supposée influence russe sur les élections, sur la constitution des pouvoirs politiques en Europe (qui sont plus russophobes les uns que les autres). Dans le même temps, les manipulations électorales européennes dans l'est du continent sont tenues sous silence ou réduites à l'entrefilet.

9 janvier 2025

Macron l’influenceur américain…

Pierre Duriot
Porte-parole du Rassemblement du Peuple Français


- 9/1/2025 - Sans sourciller, Macron vilipende les déclarations de Musk, accusé d’ingérence dans la politique européenne, prouvant par là même, mais on s’en était déjà aperçu, qu’il n’a même pas conscience de la portée de ce qu’il raconte et encore moins de l’énormité de son propos. Car l’ingérence de l’Amérique dans la politique européenne est bien loin de Musk et de ses quelques déclarations tout à fait conformes à une réalité que Jupiter ne veut pas voir, même s’il la prend en pleine figure.

Non, l’ingérence américaine est là depuis 1945 et sa présence est parfaitement visible, palpable et même oppressante, à plus d’un titres. Coca-Cola, McDonald's, Hollywood, Google, Microsoft, Netflix… voilà pour la partie « culturelle », mais peut sembler parfaitement anecdotique, au vu de la partie bien plus sombre de cette influence américaine. Étrangement, nos fleurons industriels partent aussi pour les États-Unis, avec la bénédiction de Macron, agent ou pas des Américains, mais qui apparaît toujours comme plutôt dévoué à leur égard.

Microsoft et ses filiales gèrent notre santé, nos armes, nos bulletins de salaires, nos ministères, quasiment toute notre informatique qui entre dans le cerveau des Français dès leur entrée à la maternelle et même avant, quand des petits qui savent à peine marcher sont gavés de contenus américains sur leurs écrans quotidiens. Mais ce n’est pas la politique européenne… venons-y. Le cabinet McKinsey, en lien étroit avec le renseignement américain, règle les campagnes électorales dans la quasi-totalité des pays européens, où sont au travail, aux frais des contribuables en plus, des « conseillers » McKinsey, tous formatés dans le même moule américanophile. Les investissements américains diffusent jusque dans les quartiers sensibles, au prétexte de dépistage de talents. Ces mêmes McKinsey ont sans doute en partie inventé et en tout cas mené les narratifs carbone, Ukraine, Covid, à nos frais encore une fois, se sont substitués à nos hauts fonctionnaires, à nos cadres et à nos lois. Ces Américains nous ont poussés dans les sanctions à la Russie qui nous ont ruinés, dans les achats de vaccins, qui ont été prétexte à des transferts massifs d’argent public vers des intérêts privés, avec les dégâts sur la santé que l’on commence tout juste à oser regarder. Ont orchestré la fable carbone, élément qui n’est pas un polluant et dont la quantité d’origine humaine est négligeable au regard de la planète. Cette fable justifie la mise en place d’une dictature conduisant progressivement à l’appauvrissement. On regrette l’Amérique de Presley, de Steve McQueen, de Maryline Monroe, des Corvette et des Mustang, qui nous a fait rêver.

Mais il y a encore plus noir. Soros l’Européen désormais newyorkais, son petit fils, Alexander, sont reçus, on ne sait trop à quel titre, régulièrement, par les présidents européens, à commencer par notre Macron… pour quoi faire ? Eux qui déversent des milliards en forme de déstabilisation. L’Américain Bill Gates également, le père de Microsoft, homme d’affaires, est un grand habitué des présidents européens, se retrouve dans les sommets des chefs d’États… il y fait quoi ? Que pèse sa parole ? L’OMS, financée en partie par Gates, a orchestré le spectacle Covid, l’expérience ingénierie sociale Covid, devrait-on dire et se propose de gérer les prochaines pandémies et se propose même de nous obliger à nous soumettre à ses prochaines gestions de pandémies. L’OTAN également, qui justifie toutes ses guerres, tout en désignant celles des autres pays à la vindicte, qui nous oblige à acheter des armes américaines, à adhérer aux commandements américains, à adopter les logiciels de gestion américains, au prétexte d’interopérabilité militaire des armées de l’OTAN… ce n’est pas de l’ingérence ? Parlons encore des fonds de pension américains, dont le plus connu, BlackRock, fait la pluie et le beau temps sur nos groupes européens et français.

Et il y a sans doute encore plus sombre : expériences d'ingénierie climatique, éliminations ciblées, explosions de gazoducs, rupture de câbles sous-marins, attentats déguisés… pour lesquels il n’y a que des faisceaux de présomptions, assez solides tout de même. Mais non, l’ingérence américaine se résume à quelques déclarations de Musk. Macron tente de cacher la forêt avec un brin d’herbe.

Mais tout cela s’affole. Trump veut sortir de l’OTAN, Musk laisse plus de champ aux internautes pour s’exprimer sur Twitter-X et même Zuckerberg vient de déclarer qu’il allait revoir le système de modération de Facebook, dont il explique qu’il est devenu une censure étatique qui ne dit pas son nom. En fin homme d’affaires, il sent le vent tourner et sous-entend ni plus ni moins que finalement, les plus grands pourvoyeurs de fausses nouvelles ont été les médias mainstream qui tout en mentant effrontément, qualifient les opinions divergentes de « désinformation ». Un exemple ? « La forme moins grave » du Covid. Il est scientifiquement impossible de savoir comment un patient, une fois vacciné, aurait réagi à la maladie s’il ne l’avait pas été, ce n’est pas très difficile à comprendre. Et pourtant, tous les médias « officiels » ont répété cette fable en boucle. Un autre exemple ? « La Russie à genoux » : qui y croit encore ? Encore un ? « Les Maldives sous les eaux en 2020 », dixit Al Gore, le chouchou des médias bien-pensants.

En réalité, les réseaux sociaux ont permis aux gens qui réfléchissent et analysent, de pouvoir s’exprimer, contrairement à une époque révolue où seuls les narratifs contrôlés des médias contrôlés avaient pignon sur rue. Et nos petits censeurs européens, les Macron, Breton, VDL et autres leaders d’opinions préfabriqués, de paniquer devant la vague qui arrive, conscients qu’ils n’ont déjà plus l’exclusivité du discours et de la méthode…


Groupe Telegram du RPF

7 janvier 2025

La bonne et la mauvaise ingérence politique

Yann Bizien

- 6/1/2025 - Il y aurait d'un côté les bons milliardaires qui soutiennent le camp du bien, du politiquement correct et de la pensée unique. Ils avaient jusqu'ici l'exclusivité du combat des idées. Ils pouvaient les déployer et les imposer largement dans la grande majorité des médias, sur les réseaux sociaux, dans les écoles, les facultés, Sciences Po, les universités et les hémicycles.
Ils se permettaient jusqu'ici toutes les ingérences sans être jamais inquiétés.
Et il y aurait désormais le "mauvais" milliardaire conservateur, souverainiste, patriote, anti woke et anti LGBTQ. Il a été un des piliers du sursaut électoral américain et du retour de Donald Trump au pouvoir. Aujourd'hui, il dénonce à distance, et sur Tweeter/X, les dérives gauchistes, progressistes, multiculturalistes, immigrationnistes, ainsi que la violence et la criminalité associées, comme en Allemagne et en Grande-Bretagne.
Elon Musk inquiète le monde de la gauche. Il est craint et redouté. Il révèle. Il rappelle. Il ouvre les yeux. Il éveille les consciences.
Il y aurait donc la bonne et la mauvaise ingérence politique, l'ingérence légitime de gauche et mondialiste, celle de Georges Soros, et l'ingérence interdite de droite et patriote, celle d'Elon Musk, l'ingérence autorisée et l'ingérence proscrite, l'ingérence conforme et l'ingérence qu'il faut dénoncer quoi qu'il en coûte, l'ingérence de l'angélisme et de la langue de bois, face à l'ingérence du pragmatisme et du réel.
Après tant d'années de domination des idées progressistes, et tant de dégâts, je suis heureux de voir enfin l'émergence d'une ingérence internationale de droite sous initiative américaine.
Cette ingérence de droite va faire bouger les lignes en Europe. Elle va déstabiliser les régimes qui confisquent le pouvoir avec des fronts douteux, suspects et anti démocratiques.
Il était temps de revenir au réel. Giorgia Méloni, Alice Weidel, Marine le Pen, Marion Maréchal et Sarah Knafo ne vont pas s'en plaindre.
Cinq femmes !
Nota : les électeurs de ma génération se souviennent encore du second tour de la présidentielle de 2002. Jean-Marie le Pen avait été la cible d'une ingérence politique étrangère massive, que la gauche n'avait pas contesté. Évidemment.

28 décembre 2024

Eric Vial

- 28/12/2024 - Tous les empires tombent un jour ou l’autre.
Ce qui vient de se passer en Roumanie, l’annulation des élections présidentielles à deux jours du second tour et alors que le candidat anti-européen et anti-OTAN était donné vainqueur à près de 60 % dans les sondages, ne peut qu’interpeller et questionner.
Les leaders européens montent presque tous au créneau en expliquant « qu’il y a eu des ingérences extérieures », sans aucune preuve factuelle et en oubliant un peu vite qu’ils s’ingèrent eux-mêmes dans des débats qui ne devraient pas les concerner puisqu’ils ne sont pas roumains. Ils condamnent aux autres ce qu’ils font, quel paradoxe.
Il résulte le sentiment d’une démocratie gâchée qui rappelle que les intérêts des empires ont toujours prévalu sur la souveraineté des États qui la composent.
De la même manière que dans les anciens empires austro-hongrois ou soviétique, les États européens semblent aujourd’hui bénéficier d’une large autonomie tant qu’ils respectent « l’ordre établi » ; mais il n’est pas possible de sortir du cadre ou d’avoir une stratégie déviante du pouvoir central.
Désormais, chaque élection démocratique est soumise à des débats sur sa légitimité : cela devient étouffant et suscite du doute : Géorgie, Moldavie, Slovaquie et même États-Unis ou Italie ; Il faut que les résultats aillent dans le sens d’un intérêt commun prédéfini sinon c’est le risque de sanctions ou de menaces guerrières. Mais quelle maladie touche donc le vote populaire et la démocratie dans le monde ? Partout les élections sont de plus en plus contestées.
Le caractère rédhibitoire des résultats semble faire oublier un principe de la démocratie : une élection se perd puis se gagne, ou inversement. Le pouvoir n’est confié que pour un temps. C’est cela la force de la démocratie : la capacité dans la paix de changer ses mandants, ses lois, et ses visions pour un groupe donné.
Respecter ce principe c’est avoir foi en l’avenir et accepter que la souveraineté appartient d’abord au peuple, aux gens.
Dès lors, peut-on être certain qu’en imposant aux peuples une doctrine, sous prétexte de perdre son influence à l’échelle mondiale, on ne les précipite pas dans la rébellion en promouvant du même coup des théories obscurantistes. L’histoire a déjà connu cela.
L’idée de l’Europe, garante de la paix, régulatrice du vivre-ensemble est formidable. Elle peut s’appuyer sur ses valeurs démocratiques originelles pour l’emporter et s’imposer.
Pas certain qu’en agissant comme un empire elle ne trébuche pas à la fin.