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24 novembre 2025

Macron prépare la guerre… contre le bon sens

H16

-24/11/2025- Émoi dans les médias de grand chemin et vives réactions sur les réseaux sociaux : pas de doute, le récent discours du Chef d’état-major des armées n’a laissé personne indifférent.

Il faut dire que, au cours de son allocution donnée dans le cadre du 107ème Congrès de l’Association des Maires de France, le bougre n’y va pas avec le dos de la cuillère : pour lui, nous sommes en danger et pour « dissuader le régime de Moscou », il va lui falloir accepter de « perdre nos enfants ».


Car pour le général Fabien Mandon, au-delà des platitudes géopolitiques de circonstance (le constat qu’en 2027, la Chine pourrait bien être aussi puissante que les Américains, ou que l’Europe doit se préparer militairement, ce qui – compte-tenu de l’état lamentable de ses armées – n’est pas une nouveauté), il n’y a aucun doute : la Russie attaquera un pays de l’OTAN d’ici 2030, et dès lors, quoi de mieux pour y répondre que de mobiliser les jeunes générations ?

Sans surprise, beaucoup se sont émus de cette prise de position, officiellement cornaquée par l’Élysée dont on rappellera – c’est commode – que les locataires n’ont pas d’enfants. Devant le tollé, la porte-parole du gouvernement s’est fendue d’une mise au point peu convaincante.

En réalité, une fois encore, Macron et sa clique tentent de gouverner par la peur ou la stupéfaction. C’est aussi évident que grossier, mais cela marche très bien puisque la polémique qui a suivi a permis, bonus appréciable, aux uns d’accuser certains Français de n’être pas assez patriotes et aux autres d’accuser les premiers de bellicisme rabique.

Cependant, peu ont rappelé que les projections à 2030 sont aussi solides que celle du GIEC sur le climat : absolument personne ne sait ce qui va se passer ni ne peut garantir que Poutine sera encore en poste ou qu’il tentera une aventure à l’Ouest.

Personne ne semble noter que ce sont les mêmes qui, les yeux exorbités, brandissent à la fois la menace russe et à la fois expliquent que l’économie russe est aux abois et que l’armée russe a mis 3 ans pour grignoter un petit morceau d’Ukraine. Elle est donc en même temps à nos portes et en même temps incapable de dépasser le Dniepr. C’est grotesque.


De façon plus profonde, ce discours et les réactions de part et d’autre passent à côté d’une évidence pourtant inquiétante : les dirigeants français veulent absolument mobiliser les esprits sur des sacrifices futurs portés essentiellement par les jeunes générations, là où tout devrait être fait pour mobiliser le pays à créer un futur enviable et réjouissant pour ces mêmes générations.

Or, bien au-delà des petits émois médiatiques ou sociaux, avec ce genre de communication aussi maladroite que retentissante, on fait fuir les investisseurs et les entrepreneurs sur le sol français. À l’exception peut-être des marchands et fabricants d’armes (et encore), qui peut encore vouloir investir dans un pays – et à plus forte raison sur un continent – où l’on se prépare à une guerre totale dans quatre ans ?

Si, médiatiquement, cela occupe les esprits et cadre parfaitement avec les pitreries habituelles du clan macroniste, infoutu de concrétiser la moindre politique économique et sociale capable de sortir la France de l’ornière, en revanche, force est de constater que sur le moyen ou long terme, c’est complètement idiot.

En effet, un tel discours ne peut que pousser les jeunes, précisément cette génération que ces pignoufs approximatifs entendent mobiliser, à émigrer bien vite d’ici 2030. Bien joué.

En outre, difficile de ne pas dresser un parallèle entre ce discours de peur avec celui que Macron nous avait fourni en 2020 pour la soi-disant « guerre contre le Covid » : dans les deux cas, on agite des peurs obsidionales sans fondement afin d’obtenir l’assentiment du peuple sur des mesures de plus en plus folles, on pointe une menace globale et extérieure, particulièrement dangereuse, pour laquelle il va falloir faire plein de sacrifices.

Sacrifices qui justifient, à eux seuls, les difficultés économiques que l’on va rencontrer et interdisent tout débat sur l’incompétence des dirigeants à planifier et organiser quoi que ce soit. Pratique, non ? C’est tout sauf un hasard.


En réalité, pour pousser de telles gesticulations, c’est que le régime de Macron est aux abois.

Et c’est d’autant plus visible lorsqu’on regarde la communication qui a directement suivi les grandiloquences calculées de Fabien Mandon : et voilà qu’on nous reparle avec gourmandise du « guide de résilience » et de son indispensable « kit de survie » attaché.

Quoi de mieux synchronisé qu’un général en costume officiel qui nous explique en substance que la guerre est à nos portes, avec une communication gouvernementale aux petits oignons pour nous préparer au pire ?

Comment ne pas voir l’absurdité des empilements de contradictions dans la propagande informationnelle tenue jusqu’à présent, et présente jusque dans les éléments du kit de survie ? Comment ne pas voir l’ironie d’accoler ainsi « survie » et « gouvernement » dans la même foulée ?


Voilà en effet qu’il doit contenir une de ces trousses d’urgence qu’on va devoir payer le prix fort, taxe sur les petits colis chinois oblige. Ou des médicaments, ceux-là même qui sont régulièrement en rupture de stock suite aux décisions calamiteuses enfilées avec obstination par nos politiciens sur les dernières décennies. Ou cette bouteille d’eau dont la TVA va exploser. Ou même de l’argent liquide alors que, dans le même temps, ces clowns font absolument tout pour l’abolir.

Non, tout ceci n’a rien de sérieux. Nous sommes en plein théâtre que Macron n’a jamais dépassé depuis ses années de lycées fatidiques.

Derrière ces bruits de bottes fantômes et ces kits de survie vides, on découvre un pouvoir qui passe le plus clair de son temps à faire semblant de préparer sa population à la catastrophe croyant que la résilience se décrète et qui, sans vision, préfère terroriser son peuple faute de pouvoir lui offrir un avenir prospère.


https://h16free.com/2025/11/24/82656-macron-prepare-la-guerre-contre-le-bon-sens

21 novembre 2025

La croissance revient ! Zut, c’est celle des prix et des taxes !

H16

-21/11/2025- Surprise : l’État français décide, au pied levé, de moderniser l’un de ses calculs. Pas de bol : c’est celui de la taxe foncière. Encore moins de pot : cela va se traduire par une augmentation poivrée.


On apprend en effet que le ministère de ce qui reste d’Économie va mettre à jour les fichiers de logements qui ne l’ont plus été depuis 50 ans afin de tenir compte des éléments de confort, que dis-je, d’opulence luxueuse comme l’eau courante ou l’électricité, en faisant donc croître la « superficie théorique du logement » dans le calcul de la taxe foncière.

Patatras, c’était bien tenté, mais cela s’est vu, malgré la discrétion de Bercy : ce petit changement revient à augmenter d’office la taxe foncière pour 7,4 millions de logements en 2026.

La méthode est simple : à chaque « élément de confort », une superficie supplémentaire est attribuée.

Pour l’eau courante – un de ces luxes que la France ne propose qu’aux plus riches – la Direction générale des finances publiques ajoute 4 m². Vous avez le portefeuille suffisamment dodu pour disposer de l’électricité dans toutes vos pièces ? Paf, 2 m² supplémentaires.


Vous osez vous tenir propre autrement qu’avec une bassine d’eau chaude et avez poussé l’opulence jusqu’à une baignoire ? Bing, 5 m² (avec seulement 4 m² supplémentaires si vous vous contentez d’une cabine de douche, plus prolétaire). Le lavabo représente un bon 3 m² et un WC, comble du luxe, 3 m². Voilà qui vous apprendra à faire le riche au lieu d’aller faire vos besoin dans la cabane au fond du jardin, comme tout le monde.

Pour un chauffage ou un climatiseur, ce sera 2 m²… Par pièce équipée, bien sûr ! Eh oui : le confort, c’est normalement réservé aux gros bourgeois, et vous voilà gros bourgeois. Surpris ? Il ne faut pas, la France de Macron est en pleine croissance (des prix et des taxes), et vous bénéficiez donc de cette opulence jetée ostensiblement à la face du monde.

Petits calculs faits, Bercy estime la hausse moyenne de la taxe d’habitation à 63€, en dehors de toute revalorisation des taux ou des bases locatives (qui ne manqueront pas d’arriver aussi, ne vous inquiétez pas).


Mais rassurez-vous : ce n’est pas tout !

Alors que vos taxes augmentent pour les biens dont vous êtes propriétaires (lisez : que l’État vous loue généreusement), vos factures d’eau vont aussi augmenter. Et pas qu’un peu.

Le petit reportage de BFMTV nous présente la prochaine augmentation : environ 300€ pour une famille moyenne de 4 personnes, soit une robuste croissance du prix du mètre cube de 50% (oui, 50% !) en 5 ans.

Eh oui, entre deux prêts à l’Ukraine et une augmentation des dépenses pour l’accueil localisé et généreux de tout le tiers-monde environnant, il faut trouver … 500 milliards d’euros pour refaire toute la distribution d’eau dans le pays.

En effet, ce coût est expliqué de façon plus ou moins vaseuse par différentes raisons parmi lesquelles on placera – bien vite – une petite antienne religieuse sur le Réchauffement Climatique, ce dernier étant responsable des terribles sécheresses et des inondations catastrophiques (« en même temps ») qui s’abattent sur une France dans laquelle il est, on le rappelle, interdit de faire des bassines de rétention pour réguler crues et aridité, parce que c’est contraire à Gaïa.

Hormis ces âneries climatiques, la principale raison est bien sûr la réfection des canalisations d’un réseau vieillissant (c’est là que se situe le gros des 500 milliards évoqués avec décontraction).

Subitement, la France se rend donc compte qu’elle n’a pas tenu à jour ses tuyaux et ses buses depuis des lustres et entend donc remettre ça d’équerre.


On imagine sans mal la quantité phénoménale d’argent public qui aurait dû être consacré à ça et qui a été consacré à des idioties républicaines sans rapport. On imagine de même les quantités encore plus considérables d’argent public qui seront attribuées à ces réfections et qui termineront dans la poche de contractants copains/coquins avec les autorités locales, petit capitalisme de connivence débridé oblige.

Autrement dit, on sait déjà que ce qui aurait dû être fait les 30 dernières années n’a pas été fait, et que ce qui doit être fait dans les 5 prochaines ne le sera pas. Oh, il y aura bien quelques canalisations qui seront remplacées, c’est certain : mais pour 100€ de canalisations remplacées, on aura 500€ de factures, voire 1000€. Et les canalisations ne seront pourtant pas plaquées or.

En outre, on en profitera pour alourdir la note de dépollution.

Évidemment, l’eau n’est pas plus polluée. En fait, elle l’est certainement moins qu’il y a 50 ans, l’usage des pesticides et herbicides n’ayant pas cessé de diminuer en France. En revanche, les normes étant de plus en plus strictes, il faut filtrer de plus en plus finement, ce qui coûte de plus en plus cher, pour un bénéfice réel de moins en moins évident que, dans tous les cas, le consommateur final, captif, doit payer.

Au passage, il sera difficile de passer à côté des graphiques colorés propulsés par BFMTV sur le sujet : pour eux, pas de doute, la dépollution coûte si cher qu’elle justifie des prix de l’eau jusqu’à 4 fois supérieur dans le Nord français (pourtant baigné de pluies, de lacs, de nappes et de fleuves) que dans le Sud, plus aride mais moins cher. Ben oui.


Bon, on le comprend : il s’agit une nouvelle fois de camoufler le pillage étatique de la population par des explications fumeuses, que ce soit pour la taxe foncière ou pour la distribution d’eau. L’État et les collectivités locales n’ont plus un rond, et raclent tous les fonds de tiroir, de façon de plus en plus véhémente et grossière.

En 2020, Macron nous expliquait théâtreusement que « Nous sommes en guerre ».


À l’époque, on croyait naïvement que le « nous » désignait le peuple français et que la guerre se jouait contre un virus. L’histoire a depuis montré que le « nous » désignait la caste jacassante (les politiciens et les médias) et que la guerre était dirigée contre le peuple français, ces gueux qui pensent de travers, votent de travers et épargnent de travers.

Et cette guerre contre le peuple, il faut la financer. Qui de mieux que le peuple pour financer son propre appauvrissement ?


https://h16free.com/2025/11/21/82636-la-croissance-revient-zut-cest-celle-des-prix-et-des-taxes

19 novembre 2025

Finances publiques : quand les clowns pondent des chiffres au hasard

H16

-19/11/2025- Youpi, c’est une nouvelle pirouette budgétaire pour les artistes de la scène politico-économique française dont la réputation n’est plus à faire en matière de spectacle burlesque : il manque 10 milliards d’euros de TVA. Et paf, la réalité vient de claquer avec le bruit sec et cinglant d’un chèque en bois cognant contre le marbre froid d’un ministère vide.

Eh oui, selon Le Monde, Bercy a refait ses petits calculs : les recettes de TVA pour 2025 seront inférieures de près de 5 milliards d’euros pour l’État et de 10 milliards d’euros au total par rapport aux estimations initiales. La surprise n’est totale que pour l’équipe de clowns actuellement en responsabilité en charge de ce brillant résultat.


Pour les autres, entre les modèles de croissance écrits sur des nappes de bistrot, les prévisions de recettes et de dépenses manifestement établies sous un cocktail coke-poppers-amphétamines et le talent naturel de nos olibrius aux décisions politiques, cette évaporation de la TVA n’est que la conséquence logique des impasses et des gesticulations stériles accumulées ces derniers mois.

En pratique, c’est le signe d’un ralentissement économique massif, une baisse marquée de la consommation que le pouvoir semble tout bonnement incapable de comprendre. Ils ont les leviers de commandes, mais ne réalisent pas que la machine ralentit, et continuent donc à appuyer nerveusement sur un accélérateur plus alimenté depuis belle lurette : qui dépense encore, qui crée de la TVA lorsque le péquin moyen n’a plus un radis pour s’offrir autre chose qu’un aller simple vers l’angoisse ?

La France, décidément, continue d’être gérée n’importe comment, avec une constance qui force le respect dans l’absurde.

Cette année, pour la deuxième année d’affilée, la France perd plus d’usines qu’elle n’en ouvre : 108 sites fermés ou menacés contre seulement 80 ouvertures et 57 extensions. Dans un véritable sprint vers le néant, la désindustrialisation s’accélère avec une hausse de 50 % des sites menacés par rapport à 2024. Agroalimentaire, construction, métallurgie, textile : aucun secteur n’est épargné ; que ce soit Teisseire à Crolles, Blédina à Villefranche-sur-Saône, ou Safilin à Béthune, chacun de ces noms sonne maintenant comme une épitaphe industrielle. Les faillites grimpent de 10 % au troisième trimestre, et les emplois menacés flirtent avec les 9 000.


Macron, architecte du vide et visionnaire auto-proclamé qui rêvait d’une « start-up nation » nous offre à présent une « shut-down nation » dans laquelle on ferme des usines comme on ferme les yeux lors d’une catastrophe.

Du reste, cette déconfiture n’est pas une spécificité française : selon Euronews, au troisième trimestre 2025, le PIB de la zone euro n’a grimpé que de 0,2 % ; on oscille entre l’épaisseur du trait et l’erreur statistique. L’emploi stagne et le chômage tourne autour de 6,3 % en attendant sans doute d’augmenter suite aux faillites qui explosent de 4,4 %, particulièrement dans l’hôtellerie-restauration (+20,7 %), les transports (+18,7 %) et les services financiers (+14,1 %). Fermetures industrielles en cascade, emplois qui disparaissent : l’Europe entière s’arrête.

Et si l’on se détache de ces réalités macro-économiques pour revenir sur le terrain, il suffit d’une courte balade à Paris (par exemple) pour constater l’ampleur du désastre : comme le remarque un agent immobilier dans un récent tweet, pendant que la mairie de Paris multiplie les HLM pour loger un nombre toujours plus grand de nécessiteux (dont une proportion croissante de migrants qui viennent trouver ici la misère qu’ils fuyaient là-bas), les commerces, eux, plient bagage. L’arche de Noé socialiste que bâtit Anne Hidalgo sera bondée mais n’aura rien dans sa soute, application consciencieuse d’un urbanisme moderne façon puzzle où toutes les pièces vont dans le mauvais sens.

Et ce qui est vrai à Paris se répète, plus ou moins discrètement, dans les autres grandes villes françaises… Le spectacle burlesque se répète un peu partout : un gouvernement aux manettes qui pilote sans boussole, qui improvise des décisions sans tenir compte de leurs effets de bord massifs, provoquant une cascade de conséquences négatives, avec un appauvrissement visible du pays, une désindustrialisation, des faillites et des tensions sociales exacerbées.


C’est une véritable fuite en avant, menée par des clowns incapables (ou peu soucieux) de comprendre que leurs décisions ont des répercussions. Le pays, lui, s’appauvrit sous nos yeux ; l’écart entre les promesses et la réalité se creuse, et les Français le perçoivent.

La réalité, c’est que 36 % des foyers français peinent à régler les factures d’énergie comme le révélait récemment le « baromètre énergie-info 2025 ». Si le thermostat reste coincé en bas, le thermomètre social, lui, continue doucement de grimper.

Pour rappel, un sondage IFOP de 2023 révélait que près d’un tiers des Français vit avec moins de 100 euros dès le 10 du mois, une fois les dépenses contraintes prélevées. En somme, le gouvernement actuel se comporte avec le budget comme ce tiers de Français, en vol à vue, à l’impro.

La France de Macron est devenue ce pays où un tiers de la population compte ses centimes avant la mi-mois, où plus d’un tiers ne peut plus se chauffer correctement, mais où l’on continue de nous expliquer que des « réformes structurelles » vont, c’est promis, être mises en place.

En réalité, les gesticulations des parlementaires de ces neuf derniers mois n’ont fait que faire perdre du temps à tout le monde, transformant l’Assemblée en un barnum de débats stériles. Ils ont effrayé les entrepreneurs, qui font faillite ou s’exilent, laissant la France à ses illusions. Le bilan est froid comme un hiver sans chauffage : Macron, ce prestidigitateur raté, aura réussi son tour de magie, celui de faire disparaître la prospérité…

Le spectacle burlesque, dont les acteurs sont payés par les victimes, est en train de se transformer en tragédie sordide.


https://h16free.com/2025/11/19/82367-pilotage-a-vue-quand-les-clowns-pondent-des-chiffres

17 novembre 2025

Liberté d’expression : l’Occident tenté par la censure ?

H16

-17/11/2025- Il y a deux conditions préalables pour introduire une sévère censure sur les réseaux sociaux. La première consiste à obtenir un support suffisant d’une partie importante de la population. La seconde condition nécessite l’introduction d’outils techniques qui permettent de rendre cette censure possible. Or, même si l’on aurait pu croire que l’Occident se poserait en gardien contre cette censure, c’est pourtant en son sein qu’on voit se développer ces deux conditions.

Pour la première condition, qui oblige donc à obtenir sinon l’assentiment au moins la passivité de la population à la mise en place de cette censure, les gouvernements ont sans doute trouvé LA méthode. Il s’agira essentiellement d’avancer petit à petit, en utilisant toujours le même schéma, qu’on répétera jusqu’à ce que les peuples, lassés, finissent par accepter.


On commencera par clamer haut et fort qu’une lutte pied à pied contre la criminalité, les trafics d’armes, de drogue ou d’êtres humains, nécessitent la mise en place de filtres, de surveillance et de moyens importants tout autour du citoyen qui, subitement, passe alors d’un justiciable présumé innocent à un présumé coupable chargé de justifier ses actes et prouver son innocuité.

Ces dernières années cependant, il n’a pas suffi de clamer que Bitcoin puis les cryptomonnaies, les réseaux sociaux, les outils informatiques étaient massivement utilisés par les criminels pour agir. Les opinions publiques, massivement opposées à des mesures de plus en plus intrusives, ont dû être manipulées de plus en plus violemment : chaque attentat « de déséquilibré », chaque voiture ou couteau « fous », les politiciens se sont empressés de trouver des raisons de réduire la liberté d’expression.

Avec le retour de Trump au pouvoir (un affreux populiste fasciste d’extrême-droite pro-Poutine antivax qui coche toutes les cases de la malpensance) et, pire encore, le rachat de Twitter par Musk pour le transformer en X, les choses se sont accélérées : quelques attentats ici ou là ne suffiront pas à faire basculer l’opinion publique, il va falloir invoquer les enfants.


Les pédocriminels utilisant des voitures réseaux sociaux, il est impératif de limiter l’usage de ces voitures réseaux sociaux en imposant des tombereaux de règles de plus en plus contraignantes. Et si cela ne suffit pas, on invoquera, en plus des pédocriminels, l’explosion de rumeurs infondées, d’informations fausses, d’allégations non sourcées, bref autant de raisons pour chercher à limiter l’accès aux réseaux sociaux.

Enfin, lorsque n’ont pas suffi la culpabilité par association, l’appel aux enfants et la présence d’infâmes fake-news, il a fallu passer à l’étape ultime : la menace à la démocratie dont tout le monde sait qu’elle se compose pour une part d’appel à la haine (sous toutes ses formes), d’une part d’extrême-droite et d’une part de contestation des dogmes (sur le réchauffement climatique, les vaccins, les bienfaits de l’immigration, j’en passe).


C’est donc sans grande surprise que, ces derniers jours, on voit se multiplier les appels, par une poignée déterminée de dirigeants occidentaux notamment en Europe, à une véritable censure bien ferme de ces vilains réseaux sociaux qui ont l’outrecuidance d’avoir des discours résolument contrariants, sous couvert d’une protection de la démocratie des méchants extrêmes et de l’étranger.

La mise en place, par la Commission européenne, d’un « bouclier démocratique européen » n’est rien d’autre que la concrétisation de ces gesticulations paniquées d’une classe jacassante complètement débordée par les peuples qui ne pensent pas comme elle.

La réaction – épidermique – des dirigeants (ici, européens, comme Thierry Breton) aux remarques – comme celle de Elon Musk notamment ici – donnent une bonne idée du niveau de paranoïa qui s’est installé dans leurs têtes : pour eux, une poignée d’illuminés veut mettre fin à la démocratie européenne en utilisant la liberté d’expression pour contrer leurs arguments, il faut donc limiter la liberté d’expression.

Et dans un magnifique ensemble, toutes les têtes dirigeantes suivent (ou presque).

Au Royaume-Uni, Kier Starmer semble s’être fait un devoir d’ajouter l’outrance à l’incompétence en multipliant les gesticulations visant à limiter la liberté d’expression des citoyens britanniques : Online Safety Act, volonté de limiter les VPN ou de faire fermer ces méchants moteurs d’intelligence artificielle qui ont le toupet de contrer avec des faits les affirmations ridicules poussées par les politiciens, arrestations de plus en plus arbitraires de citoyens pour des motifs toujours plus futiles, … La descente britannique aux enfers totalitaires ne semble pas trouver de fin.

En Espagne, c’est sans grande surprise le Parti Socialiste du cru qui pousse tant qu’il peut à la roue de la censure en utilisant tous les moyens cités précédemment, y compris – bien sûr ! – la menace à la démocratie.

Le flonflon des réjouissances européennes a même atteint la Corée du Sud qui, à son tour, utilise elle aussi exactement les mêmes arguments pour envisager une bonne louchée de censure.

Bien sûr, en France, c’est la totale : à mesure que les sondages enfoncent le chef de l’État dans des limbes d’impopularité épaisse autant que méritée, le petit personnage gesticule de plus en plus fort pour obtenir, lui aussi, une bonne censure de ces réseaux sociaux qui ne sont, décidément, pas tendres avec lui.


Prétextant une nécessité de reprendre la main sur les réseaux sociaux (il est vrai qu’il y passe, très régulièrement, pour une andouille pontifiante), le voilà qui souhaite imposer la suppression de contenus, jugés faux on ne sait pas trop comment. Il menace même de se retirer de ces réseaux, les fessées étant probablement devenues insupportables.

Malheureusement, censurer les réseaux ne lui redonnera pas une popularité qui lui échappe maintenant totalement (au point de se retrouver seul, un 11 novembre, sur des Champs Élysées vides)…


Il faut être particulièrement épais pour ne pas comprendre qu’il s’agit d’une action coordonnée, synchronisée : mêmes discours, mêmes arguments ou mêmes éléments de langage, mêmes objectifs affichés et mêmes moyens d’y arriver prescrits par ces dirigeants et personnalités politiques.

En Europe, au-delà du ridicule « bouclier », on sait qu’il s’agit d’instaurer un flicage massif au travers de Chat Control : repoussé en septembre, les instances européennes tentent de faire voter le texte ces prochaines semaines, dans lequel on trouve notamment la fin de tout anonymat sur internet et l’utilisation massive d’une identité numérique, sous prétexte – encore et toujours – de protéger la jeunesse.

Et sauf à inonder les parlementaires européens de protestations méritées (en utilisant cet outil par exemple), on comprend que ce deuxième volet de censure après le DSA – qui permet déjà de faire taire certaines dissidences – permettra de faire enfin taire suffisamment d’oppositions pour que devienne réalité le rêve humide d’une Europe Über Alles fédéraliste et totalitaire.

Bientôt, la censure pour tous ?


https://h16free.com/2025/11/17/82575-liberte-dexpression-loccident-tente-par-la-censure

14 novembre 2025

Cette caste jacassante en lutte acharnée contre des mythes

H16

-14/11/2025- En République Française, chaque jour qui passe donne l’occasion de voir grandir l’écart entre le monde réel et celui fantasmé par la caste jacassante.

Cette dernière, composée de la « noblesse » politicienne et du « clergé » médiatique, dépeint avec obstination un monde complètement différent de celui que vit le peuple, baigné dans un quotidien de frustrations pratiques et des discordances objectives et quantifiables par rapport aux allégations de plus en plus fumeuses de la caste jacassante.

Ainsi, il semble absolument acquis, d’un bout à l’autre du spectre politique, que l’un des principaux problèmes du pays est l’inégalité galopante qui caractériserait la société française.

Pour toute la députaillerie, c’est sûr, les femmes en France sont maltraitées (et moins bien payées que les hommes, pardi, comme ici, ou ), que les riches deviennent chaque jour plus riches et les pauvres s’enfoncent chaque jour dans la misère la plus noire.

Tant pis si les faits renvoient les pimprenelles militantes à leurs âneries. Tant pis si le bon sens montre que leurs affirmations sont stupides.


Tant pis si, en réalité, la France est l’un des pays les plus redistributifs du monde tant sur le plan social que fiscal avec l’un des coefficients de Gini les plus favorables de la planète. Tant pis, si, sur ces questions, la France s’en sort bien mieux que la plupart des pays de l’OCDE ! Tant pis si la France figure dans le top mondial des dépenses sociales.


Les politiciens de droite comme de gauche et toute la presse de grand chemin sont formels : la France n’en peut plus de toutes ces inégalités.

Heureusement, l’augmentation de l’intervention de l’État – que la caste jacassante prône quotidiennement – permet de venir à bout de ce problème, pardi !

De la même façon, pour toute la brochette de gallinacées qui caquette bruyamment sur les bancs de l’Assemblée, pour chaque pénible pisse-copie qui s’agite dans les rédactions de Paris ou de Province, aucun doute n’est permis : le pays pollue, s’enfonce dans la grisaille et les particules fines (et moins fines) et son industrie n’a jamais été aussi crade.


C’est pour cela qu’on trouve régulièrement de courageux représentants du peuple français, parcourant le monde d’aéroport en aéroport, pour colporter la bonne parole de la nécessaire sobriété carbone à laquelle la France tout entière doit s’astreindre, relayés avec gourmandise par toute une presse humidement convaincue que si rien n’est fait pour sortir de notre pollution dantesque, nous allons tous mourir dans d’affreux toussotements catarrheux.

Tant pis si ces militants trimballent tous une facture carbone personnelle d’usine de pneus indiens. Tant pis aussi si, en réalité, la France est l’un des pays industrialisé les moins émetteurs de dioxyde ce carbone dans le monde. Tant pis si son électricité est l’une des plus propres de la planète !

Les politiciens de droite comme de gauche et toute la presse de grand chemin sont formels : la France n’en peut plus de toute cette pollution et il va falloir passer le plus de monde aux voiturettes électriques, s’assurer qu’il n’y en aura pas pour tout le monde, et qu’on va fermer un maximum de nos industries pour faire bonne mesure !

Heureusement, l’augmentation de l’intervention de l’État – que la caste jacassante prône quotidiennement – permet de venir à bout de ce problème, pardi !


Pareillement, selon toute la frétillante militance du pays, depuis les bancs parlementaires jusqu’au moindre recoin des salles de presse, l’agriculture du pays est bien trop salement industrialisée, utilise beaucoup trop de pesticides et nous mène tous vers une malbouffe mortelle évidente.

Tant pis si l’agriculture française est l’une des moins industrialisées au monde, en favorisant les fermes familiales (61 % des exploitations en 2020). Tant pis si, tant au niveau national qu’au niveau européen, c’est aussi l’une des plus réglementées en matière d’élevage, de cultures et d’usage de pesticides. Tant pis si beaucoup de pays, y compris en Europe comme le Danemark, l’Allemagne ou l’Irlande par exemple, ont un élevage plus intensif et plus industrialisé.

Les politiciens de droite comme de gauche et toute la presse de grand chemin sont formels : la France n’en peut plus de toute agriculture industrielle hyper-intensive super-pesticidée et il va falloir interdire, réguler et imposer plein de nouvelles normes bien handicapantes.


Heureusement, l’augmentation de l’intervention de l’État – que la caste jacassante prône quotidiennement – permet de venir à bout de ce problème, pardi !

C’est également les mêmes politiciens et les mêmes journalistes qui nous affirment, la voix tremblante d’émotion, que l’État manque de moyens et que les recettes ne permettent absolument pas de couvrir les dépenses indispensables à sauver la République, ses enfants et les petits malheureux qui pullulent.

Tant pis si le recouvrement des taxes et impôts en France est considéré comme l’un des meilleurs du monde. Tant pis si les prélèvements obligatoires dans le pays sont les plus élevés du monde. Tant pis si les recettes fiscales n’ont jamais été aussi élevées, et si les dépenses le sont encore plus à tel point que le déficit n’a jamais été aussi haut et la dette aussi dodue.


Les politiciens de droite comme de gauche et toute la presse de grand chemin sont formels : la France n’en peut plus de ces coupes claires dans les dépenses et il va falloir ponctionner, taxer, imposer pour compenser.

Heureusement, l’augmentation de l’intervention de l’État – que la caste jacassante prône quotidiennement – permet de venir à bout de ce problème, pardi !


Oui, l’écart n’a jamais été aussi grand entre la réalité du terrain et les mythes que les politiciens et les journalistes entendent combattre – comme par hasard, avec votre argent, votre temps et votre sueur.

S’agitant pour combattre ces mythes en pures pertes (montant total : 3400 milliards d’euros), une partie d’entre eux, abrutis naïfs, persistent à croire qu’ils vont sortir le pays de l’ornière pendant que l’autre partie, hypocrite, continue d’amasser fortune et votes.

Le pays se dirige droit vers une économie de type Argentine pré-Milei asphyxiée par le socialisme, pauvre et désindustrialisée, vers une société libanisée de communautés juxtaposées ne pouvant plus se supporter, vers une mexicanisation de sa sécurité intérieure aux mains de narcotrafiquants profitant d’un État complètement débordé et, enfin, vers une insignifiance diplomatique presque totale, mais ces adulescents mal finis sont pilotés par l’émotion, la colère ou des frustrations sans aucun lien avec la réalité.

Alors que la France n’a jamais été aussi vertueuse et si pleine de potentiel, la caste jacassante est entrée en lutte, à mort, contre des mythes, quitte à détruire le pays et personne ne semble plus pouvoir les faire sortir de leur transe suicidaire.


https://h16free.com/2025/11/14/82503-cette-caste-jacassante-en-lutte-acharnee-contre-des-mythes

12 novembre 2025

Chine/US : quand l’éléphant républicain aime la porcelaine chinoise

H16

-12/11/2025- Si l’actualité française a surtout été marquée récemment par les délires budgétaires des différents partis tous résolument pro-dépense, le reste du monde, indifférent aux gesticulations françaises, continue d’avancer. C’est ainsi qu’au milieu de ce qui ressemble à une guerre commerciale, Donald Trump a rencontré son homologue chinois Xi Jinping.

Et alors que beaucoup pariaient, à tort, sur un accroissement des tensions sino-américaines, force est de constater … le contraire.


Les semaines et les mois précédent avaient été le théâtre de hausses de tarifs douaniers de la part des États-Unis, ainsi qu’une restriction à l’exportation des terres rares de la part de la Chine (qui en possède un quasi-monopole). Compte-tenu du poids des deux économies et de leur interconnexion, la situation était, de prime abord, particulièrement problématique.

Cependant, il ressort de la réunion entre les deux présidents que la Chine va faire en sorte que les États-Unis puissent acheter plus facilement des terres rares et que, de leur côté, les États-Unis vont suspendre les restrictions visant des entreprises chinoises placées sous surveillance. Mieux encore, les frais douanier américains vont être réduits, passant de 20% à 10%. En compensation, la Chine s’engage à acheter plus de produits fermiers venant des États-Unis, dans un troc digne d’un jeu vidéo « +10 minerais, -20 haricots ».

Un autre point de tension a été abordé lors de cette rencontre, portant sur l’épineuse question taïwanaise. Le président chinois a cependant confirmé au président américain que rien ne serait tenté vis-à-vis de l’île de Formose tant que Trump serait président.

Eh oui : ceux qui continuent de prendre Trump pour un éléphant (républicain ?) dans un magasin de porcelaine (chinoise ?) en seront pour leurs frais puisqu’une fois encore, les gesticulations préliminaires – qui laissaient imaginer le pire – n’ont servi que de base de négociation à des arrangements beaucoup plus diplomatiques et posés.

Ces négociations s’inscrivent en réalité dans la politique classique que mène Trump depuis son premier mandat, à savoir une diplomatie personnelle et mercantiliste. S’il est bien sûr trop tôt pour voir les résultats de cette réunion avec la Chine, on peut néanmoins constater que les choses vont dans le bon sens et qu’on a assiste à un rapprochement entre les deux pays.


L’actualité mentionne souvent le G7 (en tant que groupe des sept plus grandes puissances influentes occidentales), tout comme on évoque parfois le G20 qui réunit les vingt nations les plus puissantes. Le format G2, nettement moins connu, regroupe les États-Unis et la Chine et illustre bien la nouvelle configuration mondiale, dans laquelle c’est surtout ce couple, plus que le G7 ou le G20 qui désormais compte pour la destinée du monde.

C’est assez logique : ces deux énormes économies, même si elles cherchent à gagner leur indépendance, sont très interconnectées. La Chine est ainsi actuellement le quatrième partenaire commercial des États-Unis en matière d’exportation de biens et la troisième source des importations américaines, expliquant d’ailleurs le déficit commercial en faveur de la Chine. Inversement, en matière de service, on assiste à un surplus commercial de la part des États-Unis.

Cette place prépondérante du couple sino-américain ne vient pas de nulle part. L’actuelle course technologique est le principal moteur de la croissance, à tel point d’ailleurs que ces deux pays ont creusé un écart marqué avec le reste du monde. Rien qu’en matière d’intelligence artificielle par exemple, ces deux pays ont chacun investi des centaines de milliards de dollars dans cette technologie : plus de 400 milliards pour les Américains et plus de 100 milliards pour les Chinois entre 2013 et 2024. En comparaison, le Royaume-Uni, le troisième pays à avoir le plus investi dans ce secteur, n’a été capable d’investir que 26 milliards.

Du reste, tant en matière d’intelligence artificielle que pour d’autres technologies, on comprend que ces deux pays ont besoin l’un de l’autre : d’un côté, les États-Unis ont besoin des terres rares chinoises qui sont nécessaires à produire les composants informatiques qu’on retrouve partout dans l’industrie. De l’autre côté, la Chine nécessite certains produits et services américains.


Bien sûr, cette interdépendance peut se réduire dans le futur, en profitant pour les deux concurrents de l’avantage d’être des « pays-continents » : les États-Unis disposent par exemple d’importantes réserves de terres rares qui pourraient être exploitées, pendant que la montée en gamme des produits chinois pourrait offrir une plus grande indépendance technologique à l’Empire du Milieu.

Autre atout, ces deux pays disposent d’universités et de formation de classe mondiale : pendant que les Américaines continuent de truster les premières places, on assiste à une explosion des universités chinoise dans les classement internationaux comme celui de Shanghai, tout particulièrement dans le domaine de l’ingénierie.

Ces différents éléments s’accumulent et laissent penser qu’il est très improbable qu’une véritable guerre, frontale et destructrice, survienne entre ces deux pays, au-delà même de l’aspect plus stratégique que ce sont deux puissances nucléaires. En somme, en lieu et place de la Guerre froide qu’on avait connu entre les Américains et les Soviétiques, les nouvelles relations internationales tiennent plus d’une colocation sino-américaine où les deux puissances se chicanent un peu pour la télécommande du monde mais se mettent d’accord sur celui qui va sortir les poubelles et c’est souvent l’Europe.

D’ailleurs, dans ce partage, c’est la question qui revient : quelle pourra être la place de l’Europe et de la France ?

Le commerce européen et français sont étroitement liés à celui de la Chine et des États-Unis. Pourtant, l’Europe et la France disposent d’un potentiel mal exploité : leur vivier de main-d’œuvre très qualifiée et d’ingénieurs de bonne qualité. Avec un environnement plus favorable aux affaires et à l’entrepreneuriat, elles pourraient déployer des technologies innovantes.

Ce n’est pas un rêve inaccessible : rappelons par exemple que les prix Nobel de physique sont très souvent des EChuropéens et notamment des Français… Qui exercent souvent dans les pays anglosaxons. Plusieurs pointures de l’intelligence artificielle comme Yoshua Bengio ou Yann LeCun sont français mais exercent hors Europe (en l’espèce au Canada et aux États-Unis).

Une déréglementation, une simplification bureaucratique et une baisse des taxes et ponctions qui s’abattent sur les industries et les nouvelles technologies européennes donneraient une solide carte à jouer de la France et de l’Europe face à la Chine et aux États-Unis.

Car après tout, après s’être volontairement interdit d’exploiter leurs ressources minières (par écologisme total) ou financières (par socialisme terminal), que reste-t-il d’autre aux Européens que leurs cerveaux ?


https://h16free.com/2025/11/12/82508-chine-us-quand-lelephant-republicain-aime-la-porcelaine-chinoise

10 novembre 2025

Affaire Gannat : caméra interdite au rayon migrants

H16
10/11/2025

La France aime la liberté mais elle a récemment décidé de se l’administrer en doses de plus en plus homéopathiques.

C’est en tout cas ce que laisse entrevoir l’expérience de Jean-Eudes Gannat : choisissant d’audacieusement se filmer le 5 novembre devant l’entrée d’un supermarché Leclerc à Segré, petite ville de 7000 âmes en Maine-et-Loire, il rapporte ce qu’il y trouve dans une vidéo de 24 secondes diffusée sur Tiktok, à savoir un paquet de migrants afghans. Dans son message, il note que les individus traînent sans rien faire.


⚠️ Attention : filmer un parking peut provoquer des effets judiciaires graves.

Cependant, à peine diffusée, sa vidéo sous-titrée assez peu subtilement « Marre de vivre avec les cousins de talibans au fin fond de nos campagnes » va déclencher une réaction ferme et rapide des autorités. Il aura fallu moins d’une journée pour que le procureur ouvre des poursuites contre l’ancien pilier du groupuscule identitaire « L’Alvarium » qui, après 24h de garde à vue, est donc mis en examen pour « incitation à la haine raciale » en vue d’une comparution immédiate.

Apparemment, pour ce genre de choses, le procureur sait être très rapide. Le reste de l’institution judiciaire n’est cependant pas tout à fait aussi performant et finalement, l’audience, initialement prévue le vendredi 7 novembre après-midi, a été renvoyée au 6 mai 2026. Pour faire bonne mesure, le dangereux vidéaste est mis sous contrôle judiciaire avec interdiction de réseaux sociaux pendant un mois. Plus incroyable, il lui est maintenant interdit de se rendre au Leclerc où il a filmé le groupe d’Afghans en question (le suspect pourrait récidiver en y filmant encore plus fort).

Pas de doute, la vidéo a fait mouche et pas seulement sur X ou Tiktok pour déclencher une telle réaction des autorités. Bien sûr, le fait que l’individu soit déjà connu des services de police n’est pas étranger à cette promptitude. On s’étonnera cependant que cette promptitude de réaction ne concerne que les Français consciencieusement étiquetés d’extrême droite, et nettement moins les individus lambda qui tentent de faire valoir leurs droits, depuis les propriétaires squattés jusqu’à ceux qui se font voler ou agresser et qui ont de plus en plus de mal à se faire entendre par les services compétents, ces derniers au pire classant rapidement l’affaire dans une main courante sans suite, au mieux débordés par les gardes à vue de citoyens gênants postant des vidéos Tiktok piquantes…


Dans ce dernier cas, il se trouvera toujours de belles âmes pour venir souligner le passé sulfureux de Jean-Eudes Gannat, ses prises de positions identitaires et résolument nationalistes, son militantisme au Front National ainsi que ses passages en justice (en oubliant qu’il a, à chaque fois, été relaxé). C’est pratique parce que cela permet de brosser le portrait de l’individu en évacuant copieusement deux aspects plus gênants de la récente affaires.

Le premier aspect, c’est bien évidemment ce qui sert d’arrière-plan à la vidéo qui a valu une longue garde à vue à Gannat et qui pose, crûment et frontalement, la question de la gestion de l’immigration en France. C’est clairement pour cette raison que le procureur s’est senti pousser un glaive vengeur au bout du bras séculier : afficher ainsi son agacement de voir des paquets de migrants désœuvrés est, pour ce magistrat, un crime de lèse République qui mérite la plus grande fermeté et les naïfs qui persistent à croire au motif de l’expression d’une haine raciale dans la vidéo méritent finalement la mise en place du « goulag soft » que nous observons actuellement en France.

D’autre part, cette vidéo montre surtout la faillite complète de l’État français à contrôler l’immigration – ce qui est insupportable pour le pouvoir actuel, tant cet absence de contrôle se traduit très concrètement par une augmentation de plus en plus dramatique des problèmes sociétaux. Cette vidéo illustre que face au flot de ressortissants extra-européens au statut rarement légal, l’unique solution mise en place par nos génies politiques aura consisté à arrêter la concentration de ces populations dans quelques grandes villes et, au contraire, à les saupoudrer un peu partout en France, avec additifs et édulcorants, en multipliant les « centres d’accueils ».

Montrer cette réalité, montrer que cette immigration-là n’est, à l’évidence, pas une « chance pour la France » mais constitue très clairement une charge croissante et de plus en plus difficile à assumer tant par les communes que par les citoyens, c’est infliger un camouflet à toute la classe jacassante qui prétend mordicus l’exact contraire depuis des lustres.

C’est intolérable ! Et ça justifie donc très bien d’embastiller le maroufle, parbleu !

Le second aspect, bien plus grave encore, c’est l’atteinte évidente à la liberté d’expression.

Depuis les années 2010, la France a multiplié les lois contre la « haine en ligne » (comme la loi Avia de 2020) en tentant de limiter à chaque fois un peu plus ce qui était tolérable.

Cependant, dans le cas de Gannat, décrire une scène quotidienne se requalifie difficilement en incitation à la haine. Les poursuites engagées contrastent assez mal avec le laxisme trop fréquent dont bénéficient des OQTF ou les largesses régulièrement octroyées à des multirécidivistes, voire à des terroristes condamnés (les conditions de détentions de Salah Abdeslam, actuellement d’actualité venant à l’esprit).

Ce contraste s’impose d’autant plus qu’il existe dans d’autres pays dont les dérives en matière de liberté d’expression font à présent réfléchir, comme au Royaume-Uni dont les autorités ont largement montré vouloir punir beaucoup plus sévèrement les citoyens derrière leurs claviers d’ordinateurs que les immigrants récents (légaux ou non) qui multiplient pour certains les actes criminels.


En somme, il apparaît que la justice française verse une fois de plus dans le plus consternant des « deux poids, deux mesures » et, pire, le fait pour tenter de museler l’expression de personnes – ici, un provincial – qui s’offusquent de dégradation de leur environnement de vie.

La promptitude parfaitement grotesque du procureur à instruire des plaintes – assez clairement non recevables – pour faire taire Jean-Eudes Gannat est en train de se retourner assez spectaculairement contre lui et contre l’institution de justice française en général, en donnant un retentissement assez singulier à ce qui aurait fait quelques milliers de vues tout au plus sur Tiktok sans la médiatisation accompagnant la réponse disproportionnée du procureur.

Gannat incarne ici le ras-le-bol d’une France rurale qui se sent oubliée par les élites parisiennes, et dont les voix sont systématiquement taxées de « haine » pour être réduites au silence. Pire : même en sachant que ce comportement est l’une des principales raisons de la montée de l’extrême droite en France, ces élites, ces institutions redoublent d’ardeur. Du reste, le silence de plomb de toute la classe politique sur cette affaire en dit plus long que tous les éditoriaux de journaux que plus personne ne lit.

Dans un pays de plus en plus polarisé à cause, justement, de ce gouffre qui sépare maintenant la classe jacassante et les élites du reste du peuple, cette affaire est un nouveau symptôme d’une dérive où la liberté d’expression est sacrifiée sur l’autel d’une sensibilité de Tartuffes.


https://h16free.com/2025/11/10/82512-affaire-gannat-camera-interdite-au-rayon-migrants

7 novembre 2025

Duralex : le verre à moitié plein dans un pays à moitié vide

H16

-7/11/2025- Grâce à une campagne publicitaire rondement menée par une presse gourmande de relayer les frétillantes aventures d’une SCOP, Duralex a brillamment réussi sa levée de fonds.

En quelques heures seulement, le fabricant présent en France depuis 1945 parvient à récolter plus de 5 millions d’euros dans une opération typiquement capitalistique d’ouverture du capital.

Ces cinq millions d’euros pourront aider la SCOP à investir dans de nouvelles machines et promettent un rendement attrayant de 8% d’intérêts par an à leurs souscripteurs pendant sept ans et en partie défiscalisés. Cette coopérative a bien joué sa partition mais il va lui rester le plus difficile à présent : retrouver la rentabilité, assurer le rendement promis et rembourser les dettes. On leur souhaite bonne chance.


Ils en auront d’autant plus besoin qu’à côté de cette histoire qu’on sent encore pleine de rebondissements, d’autres trajectoires industrielles françaises se terminent de façon plus abrupte, surtout actuellement, ce qui laisse planer un doute quant à l’avenir de Duralex.

C’est ainsi qu’une entreprise pluri-centenaire a récemment fait faillite : créées il y a près de 600 ans à Apprieu, les aciéries de Bonpertuis, qui avaient réussi à surmonter toutes les crises et toutes les guerres depuis la Renaissance, ont fini par être placées en liquidation judiciaire par le tribunal de commerce de Lyon, le 23 octobre dernier.

Les modernisations successives n’auront pas pu sauver le site : le macronisme appliqué semble donc plus violent et destructeur que deux guerres mondiales, une demi-douzaines de coups d’État dont la Révolution française et quelques crises majeures. Voilà qui constituera un point de repère pratique pour les prochaines années, d’autant que la raison de ce gâchis est fournie explicitement : selon le groupe Forlam, son propriétaire, la société n’arrivait plus à faire face à l’explosion des prix des matières premières et de l’énergie.

Saperlipopette, quelle surprise ! Dans le pays de l’électricité produite à très bas coût par une grosse cinquantaine de réacteurs nucléaires, voilà qui ne laisse pas d’étonner !


Parallèlement à ce qu’on pourrait qualifier de sabotage en règle, notons la fermeture de l’usine Blédina de Villefranche-sur-Saône. Le site, qui fabrique de l’alimentation pour bébés, fait face à la baisse chronique de son activité se traduisant par une chute de 50% des volumes produits. Il semble que la baisse démographique en Europe se traduise assez logiquement par une diminution de la consommation alimentaire des bébés.

Et quand ce n’est pas la démographie, ce sont les taxes et surtaxes qui incitent même les services offerts aux plus fortunés à devoir renoncer au territoire français. Ainsi, les compagnies d’aviation d’affaire sont quasiment en voie de disparition dans le pays tant les surtaxes saupoudrées un peu partout sur le secteur aérien parviennent à clouer au sol les plus volontaires.


Bien évidemment, il ne s’agit que de quelques exemples qui illustrent mal le nombre alarmant de faillites en France qui continue d’augmenter de semaines en semaines : c’est une vague de plus en plus importante de faillites de petites et moyennes entreprises, de fermetures d’usines et de sites industriels pardon de transition vers le néant industriel (en novlangue du moment) que la France connaît actuellement au point que les banques anticipent déjà un chiffre total, en fin d’année, catastrophique et probablement record.

Pire : il apparaît à présent que les grandes entreprises aussi se retrouvent concernées par les faillites.

Et à chaque fois, le même constat sur les principales causes de ces fermetures en cascade à rythme soutenu dans l’Hexagone : le coût de l’énergie qui a explosé à cause des politiques énergétiques parfaitement débiles de l’équipe en place depuis quelques années, ainsi que le coût de l’emploi, qui n’a jamais été aussi élevé et qui est le résultat de dizaines d’années de bricolages néfastes, auxquels s’ajoute une démographie déclinante qui n’améliore ni les marchés ni les perspectives de ces entreprises.

Cependant, de façon plus profonde, l’analyse permet de montrer que ces causes (coût du travail et de l’énergie, une démographie déclinante) ont toutes une même origine.


Le coût du travail provient de choix délibérés posés à la sortie de la guerre, favorisant la sécurité au détriment de la liberté, le salariat au détriment de l’entrepreneuriat, les choix collectifs au détriment des choix individuels. On a posé puis confirmé puis gravé dans le marbre de la loi le principe d’un salaire minimal, de l’obligation d’une couverture sociale de plus en plus généreuse, d’une collectivisation d’un nombre croissant de services de l’État au détriment d’un régalien cantonné à une portion toujours plus congrue.

L’État, devenu obèse, a progressivement donné plus de marges de manœuvre aux politiciens. Ces derniers ont vite compris que le peuple, brouillon et encombrant, ne pouvait savoir ce qui est bon pour lui et ont donc décidé à sa place en le consultant de moins en moins, poussant l’abstention et le détachement de la chose politique par une instruction toujours plus hasardeuse. Ce qui était par et pour le peuple est devenu en dépit de lui, grâce à quoi ces politiciens ont fait les choix qu’ils voulaient, notamment en matière d’énergie.

La multiplication des normes, des règles et des lois permet de générer autant de niches pour les copains et les coquins. La bureaucratie enfle, sans limite, et permet à la caste de s’engraisser toujours plus, toujours mieux.

Ces choix et ces dérives ont un coût, coût dont la facture est actuellement adressée au peuple par les politiciens, sans vergogne et avec ce sourire maudelivais des gens qui savent faire un coup pendable sans risquer d’être pendu.

Ces choix ne sont pas le fruit du hasard.

Ils représentent en réalité l’application concrète, progressive mais indubitable, du socialisme par collectivisation des services, du capitalisme de connivence, de l’évaporation de la liberté et de la militarisation du régalien contre le peuple.

La France crève littéralement de ces choix : ces impôts et taxes délirants rendent la vie insupportable. L’avenir se bouche petit-à-petit et les messages décroissants et autres frétillances écosuicidaires ne sont plus destinés qu’à faire passer la pauvreté, pardon la « sobriété », comme un choix désiré et désirable dans lequel la catastrophe civilisationnelle de la baisse de natalité est cyniquement rebrandée comme une lutte « joyeuse » contre la pollution, le changement climatique ou une surpopulation fantasmée.


L’effondrement industriel n’est pas une cause du chômage ou de la pauvreté des Français, mais la conséquence de tous ces choix calamiteux.

Et que croient savoir les politiciens ? Que prétendent vouloir les Français ? Davantage de ces choix.

Forcément, cela va bien se passer, d’autant plus que l’État a la délicatesse de couper la lumière avant de tout fermer.


https://h16free.com/2025/11/07/82473-duralex-le-verre-a-moitie-plein-dans-un-pays-a-moitie-vide

5 novembre 2025

Qui veut encore payer davantage d’impôts pour un pays qui s’effondre ?

H16

- 5/11/2025 - Il y a deux types de Français : ceux qui ont fui l’enfer fiscal, et ceux qui règlent encore leurs impôts mais qui regardent discrètement le prix des appartements à l’étranger. Ces derniers, en nombre croissant, sont fatigués ; à en croire les parlementaires, l’État français aurait avant tout un problème de recettes qu’il convient de traiter par un nouveau tabassage fiscal plus solide.

Pour ces Français, l’envie de partir n’a jamais été aussi forte. C’est en tout cas ce que laisse entendre un récent article du Figaro qui décrit ces Français épuisés par un pays dont les politiciens sont maintenant complètement déconnectés du réel – ils vivent sur la Lune mais on leur paye l’aller-retour – dans lequel vivre de son travail devient de plus en plus difficile voire ingrat, et pour lequel on peine de plus en plus à voir un avenir serein.


La tendance n’est pas nouvelle, mais elle est de plus en plus visible, de plus en plus facilement exprimée sur tous types de médias : il y a quelques jours, à l’occasion des débats – aussi fiévreux que débiles – sur la taxe Zucman, une chaîne télé proposait un reportage sur un patron d’entreprise qui envisage très calmement de s’en aller si la pression fiscale continue d’augmenter ainsi.

Pour certains, le pas est déjà franchi : la société Criteo a ainsi déjà décidé de sa relocalisation aux États-Unis pour fuir ce qui est devenu l’enfer fiscal français. On ne s’amusera qu’un moment du fait que le patron de cette société, toute hypocrisie bue, soit un soutien affiché pour la taxe Zucman qu’il semble gourmand de voir appliquée… aux autres.

Et lorsque l’on regarde du côté des gérants de fonds et de fortune, ils confirment sans barguigner : c’est un véritable tsunami de familles – pas toutes fortunées, mais toutes lucides – qui vient les voir pour commencer les démarches d’expatriation et les mesures concrètes pour sortir les capitaux d’un pays dont la taxophilie est devenue folle.

En bref, à l’heure où les politiciens de tout bord cherchent à ponctionner comme jamais les populations par tout les moyens, ceux qui ont de l’argent, ou des compétences, ou les deux sont déjà en train de quitter le pays voire le continent pour aller vers des cieux plus cléments.


Cet exode silencieux s’accélère.

Les plus visibles, les millionnaires, quittent la France : selon le cabinet de conseil britannique Henley & Partners, la France est ainsi dans le top 10 des pays que les millionnaires fuient. En 2025, 800 devraient quitter le pays.

On peut certes se consoler en comparant ce faible nombre à celui affiché par le Royaume-Uni, actuellement en première place avec 16.500 millionnaires (un véritable Brexit fiscal) choisissant d’autres cieux. Mais ces deux pays européens se retrouvent à coté de la Chine (-7800) ou de la Russie (-1500) dans le classement, ce qui permet de bien comprendre la dynamique en place.

Inversement, les pays qui attirent le plus ces millionnaires sont souvent des petits pays comme les Émirats Arabes Unis, qui domine la liste des pays accueillant le plus de millionnaires avec 9800 en 2025. On trouve aussi la Suisse avec +3000 ou Singapour avec +1600. Les pays anglo-saxon (hors Royaume-Uni) continuent d’attirer à eux les patrimoines et les créateurs, l’Australie et le Canada attirant chacun 1000 millionnaires.

Parmi les grandes puissances, seuls les États-Unis restent une valeur sûre en occupant la deuxième place avec +7500. En Europe, et probablement en raison des arrangements fiscaux proposés par le gouvernement Meloni, l’Italie est aussi devenue une place attractive avec +3600 millionnaires.

Il n’est pas difficile de voir les points communs entre les pays repoussoirs d’un coté et les pays attractifs de l’autre : les premiers s’enfoncent dans une bureaucratie plus ou moins délirante, des réglementations à foison, une fiscalité de plus en plus prohibitive et à la fin, l’autoritarisme. De l’autre, les seconds favorisent les entreprises et leurs créateurs et les gens fortunés, ces derniers étant généralement des chefs d’entreprise.

Cependant, les riches ne sont pas les seuls à quitter la France, les jeunes – et maintenant, les moins jeunes – qui ont des compétences émigrent eux aussi.


On l’a vu récemment, 10% des diplômés des grandes écoles quittent la France et ce taux monte par exemple à 20% pour Polytechnique. Les raisons invoquées sont, sans surprise, la fiscalité et, plus récemment, la perception d’une France en déclin. Selon les statistiques du Ministère des Affaires Étrangères sur les Français à l’étranger, « 171 884 sont inscrits pour la Suisse, 159 357 inscrits pour les États-Unis, 141 065 inscrits pour le Royaume-Uni, 123 226 inscrits pour la Belgique et enfin 118 772 inscrits pour le Canada ». Eh oui, les destinations étrangères favorites des Français pour leur installation sont principalement les pays anglosaxons (et si possible nord-américains où la croissance des Français ces dernières années est la plus importante) ou des pays voisins avec plus d’opportunités (et une meilleure fiscalité pour la Suisse).

Il faut être aveugle (ou élu) pour ne pas voir le ras-le-bol omniprésent dans toutes les strates de la société française et, en particulier, chez les populations les plus essentielles, celles qui créent de la richesse et fournissent les capitaux, et qui décident à présent de voter avec leurs pieds.

Enfin, notons que si la situation est particulièrement aigüe en France, on retrouve le même phénomène au niveau européen : beaucoup en Europe ne se retrouvent plus dans la situation actuelle du continent et méprisent ses dirigeants, comme le prouve par exemple la proportion qui serait prête à se battre pour son pays. Selon un sondage Gallup de 2024, seulement 29% des Européens de l’Ouest seraient ainsi prêt à prendre les armes pour leur pays en cas de guerre.

Les modèles de société et de gouvernance que proposent les dirigeants en France ou au Royaume-Uni ont perdu toute attractivité et sont devenus de véritables repoussoirs. Comme les dictatures du tiers-monde, l’Europe subit actuellement un exode des cerveaux et des capitaux, pour le plus grand profit de pays comme les États-Unis dont l’actuelle administration a déjà compris tout le parti qu’elle pouvait tirer de cette tendance.

Est-ce un hasard si Trump envisage d’accepter les réfugiés européens persécutés pour leurs idées ‘populistes’ ?