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14 juillet 2025

Un effort intense vers la faillite

H16

-14/7/2025- Alors que les députés s’apprêtent à prendre de longues vacances peu méritées vu la qualité générale de leurs prestations, aucun budget sérieux ne semble pour le moment se dégager pour l’année 2026. Pour un budget que tout le monde attend, c’est plutôt gênant…


Oh, bien sûr, il y a bien eu quelques interventions gouvernementales dans les médias, mais François Bayrou a tenu à conserver un maximum de discrétion sur les orientations globales du prochain budget. Pour faire passer la pilule (et rassurer les investisseurs étrangers qui permettent de « faire rouler » la dette française), le Premier ministre a tenu à rappeler qu’il faisait sa priorité du redressement des finances publiques, sans toutefois dévoiler la moindre piste solide de solution censée sortir la France « piège mortel de la dette », selon son expression.

Ou presque, puisque jeudi dernier sur LCI, interrogé sur la manière de combler le déficit public il a tout de même expliqué qu’il ne voyait « pas principalement » de solution dans la hausse des impôts.

Voilà qui rassure ! Le tabassage fiscal ne sera pas total, puisque le gouvernement laisse entendre que d’autres pistes sont envisagées… En surcroît de hausses d’impôts, bien évidemment : « Il peut y avoir ici ou là des efforts particuliers, mais je ne crois pas que ce soit par l’impôt qu’on résout des problèmes de cet ordre. »

Ah, ce brave François ! Jamais en retard pour expliciter une évidence ! Combien de temps lui faudra-t-il pour faire l’exact contraire de ce qu’il a dit ? Pour le moment en effet, les rares éléments dont dispose la presse indiquent que le premier ministre voudrait s’orienter vers une baisse des dépenses.

Youpi pourrait-on dire, sauf qu’on évoque ici 40 milliards d’euros de coupes à trouver dans des services de l’État qui n’ont jamais été habitués à la moindre réduction de train de vie ; car si la qualité des services publics effectivement rendus s’effondre assez clairement d’année en année, les budgets des différents ministères, des agences, des commissions et hautotorités diverses et variées de la République n’ont, eux, jamais diminué. La seule façon de présenter « une diminution » de ces budgets consiste à les rapporter au PIB français et à montrer qu’ils augmentent moins vite que ce PIB.


Cela fait des mois, des années qu’on évoque l’idée de stabilisation de la dette (ainsi, il y a un an, on comprenait déjà confusément que des efforts inédits devraient être faits). Cela fait des années que des dépenses (pour des milliards d’euros) auraient dû être réduites voire interrompues et qu’il n’en a rien été. Cela fait des mois que la situation est critique, l’établissement du budget 2025 ayant amplement montré la déroute complète des finances françaises, mais ça se réveille maintenant, à quelques heures de présenter un budget pour lequel Bayrou prétend proposer des choses qui ne se sont jamais faites auparavant.

En réalité, Bayrou va très probablement proposer simplement une « année blanche » pour les budgets, c’est-à-dire une simple reproduction du budget 2025, sans augmentation et sans tenir compte de l’inflation, ce qui permettrait de réaliser quelques économies – estimées entre 10 et 40 milliards d’euros selon les sources – et ramener le déficit public à environ 4,6 % du PIB, sans recourir à une hausse généralisée des impôts.

Sans augmentation, certes, mais sans baisse de dépenses non plus. Eh oui.


Il apparaît évident que la matrice intellectuelle des politicards actuels ne permet pas les coupes drastiques qui sont pourtant absolument nécessaires pour infléchir la trajectoire catastrophique des finances actuelles. Aucune coupe claire, massive pourtant indispensable non pas pour commencer à diminuer le poids de la dette, mais pour simplement arrêter l’hémorragie.

Et lorsqu’on parle en effet « d’économiser 40 milliards », le budget sera cette année encore – comme les 50+ passées – voté en déficit, et un déficit de plusieurs dizaines de milliards, même après ces fausses économies (i.e. un arrêt de la hausse des dépenses au lieu d’une réelle baisse).

Bref, l’analyse même rapide de la situation montre qu’il ne s’agit pas de grappiller quelques milliards ici ou là pour retrouver un budget à peu près équilibré, mais qu’il s’agit plutôt de 100 milliards à couper, plusieurs années de suite, pour compenser les graves dérives de 50 ans de socialisme et d’un macronisme délirant. En fait, on évoque ici ou là un « effort intense ». Effort intense dont une « année blanche » n’est même pas le début.

Or, en face de cet effort intense, qui trouve-t-on ?

De façon aussi réaliste que possible, quels seront ces Français sur lesquels reposeront ces « efforts intenses » ?

Les retraités ? Principal de l’électorat de la masse républicaine molle (les divers parfums de socialistes de gauche, du centre et de droite, depuis le PS officiel jusqu’aux Républicains les plus nombreux), la probabilité que l’effort leur soit demandé est à peu près nulle. En outre, tripoter actuellement le moindre paramètre des pensions et des cotisations revient à déclencher des mobilisations majeures dans tout le pays, ce qui exclut d’emblée ce genre d’ajustements budgétaires.

Peut-on envisager réalistiquement que l’effort portera sur les classes modestes, les bataillons de fonctionnaires des trois fonctions publiques ? Là encore, personne au gouvernement ne doute de la capacité de mobilisation de ceux qui, en substance, bénéficient le plus de la redistribution sociale. Il n’y aura donc que des petits bricolages à la marge dans ces catégories.

Il ne restera donc évidemment que la classe moyenne – autrement dit les Nicolas de tout le pays, ceux qui payent pour tout plein pot et n’ont en retour droit à aucune facilité fiscale et sociale – pour faire « l’effort intense » qui se profile.

Et comme cet effort intense, cette classe moyenne le réalise déjà à son maximum depuis des années et qu’elle n’a maintenant plus aucune marge de manœuvre, il apparaît tout aussi évident qu’il n’aura pas lieu, ou pas suffisamment pour atteindre les objectifs délirants d’une classe politique complètement incapable d’arrêter les sprinklers à pognon public qui arrosent leur électorat.

En bref, l’effort intense sera court, inutile et ne fera qu’accélérer l’ultime issue : la faillite.


9 juillet 2025

L’effondrement

H16

-9/7/2025- Vous aimez la France ? Savourez-la tant que vous pouvez, dans 20 ou 30 ans, y’en aura plus son effondrement est de plus en plus visible.


Il y a 30 ans, si la sécurité dans le pays n’était pas parfaite, elle autorisait tout de même beaucoup de ces fêtes et rassemblements populaires qui semblent maintenant si difficiles à envisager sans de méticuleuses préparations policières, ces dernières ne permettant d’ailleurs même plus d’éviter les « débordements », mot pudique d’usage maintenant habituel pour camoufler des razzias et des émeutes avec morts et blessés.

La victoire aux Championnat du monde de football de 1998 comporta bien quelques exactions en marge des rassemblements populaires, mais la comparaison avec la « folle soirée » de la dernière victoire du PSG en Ligue des Champions laisse pantois tant il apparaît maintenant que cette dernière fut remplie d’événements beaucoup plus graves que ceux que la presse a daigné relater (avec par exemple 21 cambriolages dont au moins un violent).

Ce qui se passe de façon maintenant routinière, quotidienne ou quasiment, pousse inexorablement le pays dans la même catégorie que les plus violents du Tiers-Monde où les mafias et les gangs agissent avec une impunité croissante. Les journalistes, calés sur un mode opératoire mélangeant le déni idéologique et une révérence complète au pouvoir qui ne supporte pas la réalité, finissent par produire de timides reportages sur un mode interrogatif et surpris des nouvelles tendances pourtant observées par tout le monde depuis des années : « sapristi, on observe une vague de cambriolages avec violence qui touche des personnalités, avec un phénomène en recrudescence ces derniers mois, mais diable, pour quelles raisons ? »


Et n’importe quelle liste de faits divers établie sur un mois glissant donne un excellent aperçu de la violence et de l’insécurité qui s’est installée partout en France, pendant que les dirigeants, chef de l’État en tête, persistent à n’y voir que des événements disjoints, aléatoires et sans aucune tendance de fond claire, voire un « brainwashing » pour le locataire de l’Élysée.

Ce qui est observable pour la sécurité l’est pour d’autres domaines : ainsi, si vous pouviez accepter les performances du système éducatif de la France d’il y a 40 ans, celui de 2025 n’offre plus qu’une image de ruines dont les fissures et les gravats ne sont que partiellement camouflés par les millions de gommettes colorées qui permettent d’évaluer les différents diplômes distribués par l’Éducation nationale.


Les performances de l’éducation française n’étaient guère brillantes sur les 20 dernières années (et les tests internationaux comme PISA le prouvent amplement) mais les dernières épreuves du bac et du brevet poussent tout à la caricature. Avec gourmandise, Idiocracy – qui aurait dû rester une fiction – est devenu un véritable manuel pour le ministère de l’Éducation qui n’hésite plus à abaisser chaque année les exigences envers les élèves au point que cette année, le phonétique suffit dans les copies de français du brevet.


Vous aimiez la France des années 90 où l’on pouvait prendre le TGV pour relier les grandes villes françaises en temps record ? Vous avez apprécié l’ouverture du ciel à la concurrence qui a permis un développement sans précédent des aéroports et des lignes intérieures, rendant tout l’Hexagone plus facile à visiter, augmentant vos opportunité d’emploi, de business ou de tourisme ?

Grâce au travail de sape des syndicats et leurs grèves ridicules, quelques décennies plus tard, les lignes, mal entretenues par une SNCF qui s’enfonce dans une dette abyssale et une gestion calamiteuse, ne permettent plus d’assurer que les trains partent et arrivent (encore moins à l’heure).

Il en va de même pour les lignes aériennes où les contrôleurs aériens, ultraprivilégiés, se permettent eux aussi des arrêts de travail pour des motifs obscènes : ces derniers estiment insupportable d’avoir à badger leurs présences sur leur lieu de travail, la décision de les faire badger ayant été prise suite à un incident en 2022 qui aurait pu tourner au drame : trois contrôleurs étaient présents en poste au lieu des six prévus et deux avions avaient failli entrer en collision. Autrement dit, les contrôleurs ne veulent pas qu’on leur impose leurs horaires de travail déjà pas trop violents (155 jours par an contre 220 en moyenne pour n’importe quelle autre profession) et qu’on s’assure qu’ils font bien leur travail.


Vous aimiez la France avec un certain niveau d’exigence et d’excellence ? Elle a déjà disparu.

La France offre maintenant la vision d’un pays sans sécurité, de plus en plus rempli d’analphabètes approximatifs, sans transports ou infrastructures fiables, dans lequel l’excellence est réservée à une toute petite partie de l’élite.

C’est donc sans surprise que le pays perd aussi sa première place de destination touristique en matière de recettes touristiques : loin des 126 milliards d’euros récoltés par l’Espagne, les 71 milliards dépensés par les touristes sur le sol français montrent tout l’écart (au moins 55 milliards, donc) entre ce que le pays pourrait être et ce qu’il est réellement devenu.

Or, la mesure de l’attractivité touristique de ce joyaux que fut la France est particulièrement pertinente pour évaluer la dérive dans laquelle le pays s’enfonce avec obstination et déni : le pays a d’immenses atouts que peu d’autres endroits au monde peuvent prétendre aligner, mais il apparaît que, sur les dernières décennies, absolument tout aura été fait pour saboter chacun d’entre eux, par action et par omission, par le vote et par l’abstention, par lâcheté, facilité et abandon.

En face de ce constat, on ne distingue pour le moment aucun parti, aucune personnalité politique capable de comprendre les enjeux et de proposer quelques pistes crédibles de solution.

Ce pays est foutu.


7 juillet 2025

Le coût croissant de l’incurie

H16

-7/7/2025- C’est l’été, les vacances ont commencé depuis quelques jours pour tous les jeunes et moins jeunes que l’école n’occupe plus. Pour certains, c’est l’occasion de sortir de leurs habitudes et, quand l’opportunité se présente, de tester les plans d’eau autour d’eux…

Et comme les années précédentes, voilà donc que commence le nouvel arc narratif des plans d’eau, piscines et autres aquaparcs soudainement pris d’assaut par des bandes plus ou moins ingérables. Rapidement, quelques petits articles de la presse quotidienne régionale ou nationale s’enchaînent pour décrire ce que les Français connaissent maintenant assez bien.


Ici, c’est près de Lyon, dans la petite ville de Mornant, qu’un centre aquatique doit faire intervenir le Peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie, les agents de sécurité puis la gendarmerie locale n’ayant pas réussi à venir à bout d’une trentaine de « jeunes » (l’appellation généraliste pour la racaille qu’on retrouve maintenant un peu partout en France) fort agressifs.

Là, c’est un article de Marianne qui nous détaille, entre autres, l’agression d’une maître-nageuse frappée pour avoir demandé à une jeune femme de ne pas se baigner habillée, ou les multiples problèmes allant jusqu’aux rixes qui se déclenchent autour de certains plans d’eau, certains parcs ou certaines piscines de l’Hexagone.

En Essonne, quelques images témoignent de la « bordélisation des piscines » locales.


Dans certaines communes en Suisse, ils ont finalement décidé d’interdire purement et simplement leurs piscines aux Français, ceux-ci provoquant trop de problèmes.

Pas de doute, la saison 2025 des Jeux d’Eau Ruinés vient de commencer pour les Français, notamment grâce à l’inaction assez marquée de l’État et des forces de l’ordre : comme des lapins dans la lumière des phares d’une voiture, il semble en effet que les maires, les préfets, la gendarmerie ou la police soient complètement débordés, exactement comme l’année dernière, l’année précédente et les 10 années qui les précédèrent.

La surprise semble totale : comment diable ? Sapristi, des jeunes, apparus subitement de l’éther, se matérialisent à proximité de ces plans d’eau et, agissant en groupe, y déclenchent rixes, agressions, vols voire attouchements, bref, le chaos ! C’est totalement nouveau !

Cette surprise est largement suivie d’une inaction complète, ou, lorsqu’il y a bien quelques mesures prises, elles sont suivies de la mollesse symptomatique de la Justice qui, ayant depuis longtemps renoncé à punir les coupables, se contente de constater (et d’utiliser le prétexte de) l’absence de places en prisons. Grâce à une solide distribution de rappels à la loi, de lettres aux mots sévères et d’injonctions avec un ton ferme, la Justice peut ensuite retourner à son assoupissement estival.

La semaine dernière a cependant montré ce que cette inaction coûte effectivement dans un cas précis.

Dans la Sarthe, un gérant a vu son aquaparc vandalisé par une horde de racailles quelques heures après son ouverture, en plus de débordements et de violences physiques avec les clients et la sécurité locale, ce qui l’a obligé à fermer le site.

L’investissement, conséquent puisqu’on évoque 165.000 euros, est globalement perdu pour le chef d’entreprise : la structure ne pourra pas être rouverte, assurer sa sécurisation de façon satisfaisante semblant très improbable. Il a dû tout démonter et a dû, dans la foulée, licencier trois de ses six salariés.

Autrement dit, ces actes de vandalisme perpétrés par ces hordes de racailles qu’on retrouve maintenant saupoudrées partout sur le territoire ont provoqué une perte financière importante pour un entrepreneur, la perte de plusieurs emplois, l’évaporation instantanée de cotisations sociales et d’impôts qui ne rentreront pas dans les caisses. Ces racailles ont aussi détruit un lieu de jeux et donc directement privé les habitants du voisinage d’une source de plaisir et de tous les moments qu’ils auraient pû y passer agréablement.

On retrouve exactement le même constat dans les milliers d’événements sportifs, festifs, amicaux ou familiaux où ces groupes de vermines s’imposent brutalement, qu’ils ruinent systématiquement au point que tous les Français doivent maintenant composer leurs emplois du temps, leurs loisirs ou leurs sorties en tenant compte de ce facteur.


Combien de centaines de millions ou de milliards d’euros perdus sur tout le territoire parce que le comportement de cette engeance n’est pas canalisé et sévèrement puni ?

Combien de sorties, combien de fêtes, combien d’événements seront tout simplement annulés, faute de pouvoir y mettre une sécurité suffisante afin d'éviter les inévitables échanges de coups, voire les crimes qui pourraient y être perpétrés ?

Combien d’opportunités – d’emploi, d’affaires, de développement – ces comportements ont-ils définitivement sabotées ?

Combien de ces exactions resteront largement sans suites judiciaires, sans la moindre justice, et ne seront qualifiées que « d’incivilités » par une presse en dessous de tout, relai médiatique d’une justice absente, véritablement jmenfoutiste ?

Pourtant, il apparaît évident qu’une simple application de la loi, un retour à l’ordre permettrait de résoudre ces problèmes ; ce retour à l’ordre suppose bien sûr des forces de l’ordre à même d’effectuer leur travail – ce n’est plus le cas depuis un moment en France – ainsi qu’une magistrature apte à comprendre l’enjeu – là encore, ce n’est plus le cas depuis un moment en France – et un système carcéral adapté – et ce n’est pas plus le cas depuis un moment en France.

La France fut un pays riche tant que dura la société de confiance, dans laquelle ses enfants et ses citoyens étaient instruits, éduqués et élevés de façon adéquate. Depuis qu’il semble devenu impossible d’élever certains enfants dans un cadre adapté pour en faire des adultes fonctionnels, et que ce sont maintenant plusieurs générations d’adultes inopérants qui sévissent sur le territoire et pondent des enfants ingérables et carrément dangereux, la France a abandonné sa société de confiance pour instaurer une société de défiance qui lui coûte, petit-à-petit mais de plus en plus vite, tout ce qui a fait sa grandeur.

Et comme il apparaît clair qu’un nombre majoritaire d’individus refuse encore que soient mises en place les solutions, efficaces et testées, qui permettraient d’inverser la tendance toxique, une seule conclusion s’impose.

Ce pays est foutu.


https://h16free.com/2025/07/07/81324-le-cout-croissant-de-lincurie

4 juillet 2025

Déficit, dettes, impôts : la fuite en avant

H16

-4/7/2025- Fatigue conséquente à la canicule ou épuisement chronique ? Il apparaît en tout cas que la politique française n’a plus aucun souffle. Dans le meilleurs des cas, elle fait s’agiter nos politiciens sur l’écume des jours, dans le pire des cas, elle entraîne le froufroutement pressé du législateur pour inventer une nouvelle taxe ou une nouvelle ponction.

Ici, on pourrait épiloguer de longues phrases sur les consternantes déclarations de l’une ou l’autre élue sur la climatisation, ou plutôt son absence consciencieusement organisée par toute l’intelligentsia française dont le leitmotiv actuellement consiste à la fois à nous expliquer que la canicule est grave et nécessite autant d’actions puissantes de l’État avec l’argent gratuit du contribuable, et à la fois à nous expliquer qu’elle n’est pas si grave et que s’équiper de climatisation est, globalement, une faute majeure dans la religion écocarbonée.


Il est vrai que la météo n’incite pas à de violents efforts (et certainement pas intellectuels) ce qui explique sans doute l’incroyable médiocrité du personnel politique actuellement déployé sur les plateaux télé français, et du journalisme totalement en roue libre qui en vient à se demander ingénument si, par le plus grand des hasards, la climatisation ne serait pas essentiellement un concept d’extrême-droite.

Le contraste avec d’autres sujets est tout de même assez frappant : alors qu’il semble clair qu’une poignée de jours à plus de 30°C sur l’Hexagone nécessite des centaines de reportages, des « analyses » et des « débats » sans fin (notamment pour savoir comment se passer de climatisation et comment bien s’hydrater, on constate qu’en revanche, les hordes d’OQTF, le niveau scolaire en chute libre, les magistrats qui sabotent la justice, des adolescents assassinés pour des broutilles, des octogénaires violées à domicile, des députés qui vendent, achètent ou trafiquent de la drogue (éventuellement à des mineurs), tous ces sujets ne semblent pas nécessiter ni débat, ni articles enflammés, ni questions acharnées des journalistes qui ont toujours aqua-poney dans ces cas là.

Et lorsqu’un article évoque quelque question piquante – comme l’insécurité galopante des parcs parisiens, surtout le soir, dans lesquels il n’est plus possible de chercher la moindre fraîcheur la nuit tombée en ces temps de canicule sans se faire trouer le bedon – ce sera pour mieux éviter d’évoquer l’éléphant au milieu du salon, à savoir l’impéritie de plus en plus grave de l’État dans sa gestion du régalien.

Eh oui : les Français paient non seulement pour se faire baratiner chaque heure du jour et de la nuit afin de leur faire oublier l’effondrement soviétique de leur pays, mais ils paient aussi pour des services absents ou indigents.

Or, justement, voilà qu’on évoque le budget 2026 !

Compte-tenu du drame que fut celui de 2025, on sait qu’on doit s’attendre à de grands moments de politique politicienne : la France est techniquement en faillite depuis des années et échappe probablement de peu, chaque mois, à une cessation de paiement grâce au roulement d’une dette qu’il devient de plus en plus difficile à fourguer.

Dès lors, établir un budget, de surcroît en déficit massif, c’est clairement indiquer à tous ceux qui prêtent à l’État français que la fête du slip bat son plein. Ces derniers devenant nerveux (au point que plus une agence de notation n’ose toucher à celle de la France), il faut donc leur fournir d’emblée quelques gages solides.

La question presse : même Moscovici, actuellement président de la Cour des Comptes, préconise des efforts budgétaires très exigeants pour redresser des comptes publics dont il estime la dérive préoccupante, ce qui, venant du clown qui a montré l’ampleur de ses compétences en matière de budget lorsqu’il était lui-même à Bercy, donne une bonne idée de l’infini en matière de foutage de gueule.

Alors certes, les arbitrages ne sont pas encore rendus, mais déjà quelques pistes sont ouvertement évoquées dans la presse friande de ces petits mots : pour le budget 2026, on n’exclura rien, et surtout pas des hausses d’impôts !


Quelle surprise ! Vraiment, on ne s’y attendait pas ! L’inventivité de nos politiciens ne connaît décidément aucune limite, et ce renouvellement perpétuel dans les moyens mis en œuvre pour, une nouvelle fois, équilibrer avec brio le prochain budget ne peut que rassurer sur la capacité de l’État à fonctionner encore un an de plus !

En pratique, il apparaît donc que les différents membres du gouvernement ont commencé à plancher sur le budget et, comme l’a expliqué Yaël Braun-Pivet à l’Assemblée nationale, ce serait vraiment dommage d’« exclure d’emblée toute hausse d’impôts » !

De façon intéressante, voilà que la politicienne envisagerait même de revenir sur l’abattement de 10% dont bénéficient les retraités. Pour une macroniste dont l’intégralité du parti repose sur le vote de cette catégorie de l’électorat, que voilà une proposition épicée ! Il est vrai que la survie de ce parti au-delà de 2027 est furieusement compromise avec l’impossibilité de se représenter pour l’actuel locataire de l’Élysée…

Peut-être Braun-Pivet croit-elle amadouer ainsi le fameux « Nicolas Qui Paie », dont un des leitmotiv demande justement une baisse des retraites afin d’alléger ses propres impôts ?


Non bien sûr ! Tout le monde l’aura compris : c’est bel et bien un nouveau piège.

D’une part, la présidente de l’Assemblée croit faire un tour de passe-passe malin en proposant d’augmenter les impôts de certains retraités, en lieu et place d’une baisse des retraites (et surtout celle des retraités du public) qui grèvent lourdement les finances de l’État.

D’autre part, il apparaît qu’à côté de ces propositions se nichent d’autres truculentes trouvailles fiscales, à commencer par une hausse de la CSG, car tout le monde sait qu’augmenter une taxe, accroître un impôt, amplifier une ponction, ce sont autant de « pistes d’économies » bien sûr !


Bref, il apparaît parfaitement clair qu’entre deux polémiques idiotes et quelques saillies agressivement débiles de la classe jacassante, le gouvernement travaille une fois encore pour tabasser le contribuable. Toutes les taxes seront envisagées, toutes les augmentations d’impôts sont sur la table, aucune ponction n’est écartée !

Mais pour ce qui est de baisser les dépenses de l’État, il n’y a toujours personne.

Inévitablement, les Français vont se faire plumer, les uns après les autres, pour un État qui ne les protègera plus de rien, pour des politiciens qui n’ont absolument aucune considération pour eux, et pire encore, pour des institutions, des médias, des associations et des administrations qui les méprisent et le leur disent régulièrement.

La faillite de ce régime n’arrive pas assez vite.


https://h16free.com/2025/07/04/81280-deficit-dettes-impots-la-fuite-en-avant

2 juillet 2025

La Défense européenne est décidément soluble dans l’OTAN

H16

-2/7/2025- Après la pièce de théâtre Israël-Iran avec les États-Unis pour la mise en scène, le dernier sommet de l’OTAN qui a eu lieu la dernière semaine de juin marque une nouvelle étape dans l’évolution rapide de la géopolitique mondiale, notamment dans ce qu’il a révélé des positions européennes.

Rappelez-vous, ce n’est pas si vieux : avec l’arrivée de Trump au pouvoir, et la réalisation que les choses ne se passaient pas exactement comme prévu question budgets, les pays européens se sont retrouvés acculés à multiplier les annonces pour une Europe plus indépendante, notamment sur le plan de sa propre défense, avec une nécessité de se réarmer pour tenir compte des États-Unis soit de plus en plus distants, soit carrément hostiles.

Ainsi, la Commission Européenne dévoilait en mars un plan dodu de réarmement (Rearm Europe) se montant à 800 milliards d’euros – le contribuable européen a les moyens, manifestement – pour pouvoir faire face aux différentes menaces, dont – on ne s’étonnera pas – la Russie semblait être la première.


La position officielle étant calée, elle fut sans mal reprise lors du dernier sommet de l’OTAN dans lequel le Commissaire européen de la Défense (un certain Andrius Kubilius, un Lituanien) a estimé avec une certaine audace (ou un aplomb de dentiste) que l’Europe pourra être indépendante dans sa défense, c’est-à-dire sans dépendre des États-Unis, en utilisant habilement la préposition « à terme » permettant d’introduire un facteur temps.

Facteur temps d’autant plus important que plusieurs éléments laissent franchement penser que l’Europe va continuer à rester étroitement liée aux États-Unis pour sa propre défense, et pour encore un bon moment. On a pu ainsi voir, lors de ce dernier sommet, Mark Rutte, l’actuel Secrétaire général de l’OTAN, chercher à amadouer le président américain en le félicitant pour sa gestion de la crise en Iran et Israël, quitte à tenter un aplatissement que ne renierait pas une serpillière. Il a d’ailleurs été suivi en cela par tous les membres de l’OTAN qui ont « décidé » d’attribuer 5% de leur dépenses à la défense (contre 2% auparavant).

Et bien sûr, cette augmentation marquée des dépenses de défense se traduiront pour les pays membres de l’OTAN par de nouveaux achats d’équipements… américains.


Eh oui : l’Europe de la défense, politiquement, ça se traduit par un Royaume-Uni qui annonce acheter des F35, allant en cela dans le même sens que le Danemark qui a maintenu ses plans d’acheter les mêmes avions, et ce même après le discours de Trump sur le Groenland. Pourtant, l’Union européenne dispose d’avionneurs, y compris dans le domaine militaire.

Et quand ce ne sont pas des avions, le Commandement européen de l’OTAN passe un contrat avec l’entreprise américaine d’intelligence et de renseignement Palantir, pour ses systèmes logiciels de combat. Précisons que les outils de cette société sont largement utilisés par les administrations américaines de sécurité et de renseignements ; en équiper des armées européennes n’est pas neutre du tout sur le plan de la souveraineté (ici numérique) et sur la capacité des Américains à collecter des informations directement auprès de ses alliés, sans leur demander leur avis.

Il semble à présent assez clair que tous les discours des dirigeants européens sur une « défense européenne indépendante » tiennent beaucoup plus d’une simple réaction épidermique contre l’élection de Donald Trump que la plupart d’entre eux n’avaient pas vu (ou avaient refusé de voir) venir. Au-delà de ces discours, rien de concret ne semble vouloir prendre corps. Et ce n’est d’ailleurs pas la première fois puisqu’en 2017, les (sensiblement mêmes) dirigeants européens avaient déjà tenu ce discours d’une défense européenne souveraine dont on a pu, depuis, constater le résultat inexistant, à part bien sûr les tas dodus de subventions supplémentaires à travers le Fond Européen de Défense.

Toutes ces gesticulations n’aboutissent qu’à deux choses.

D’une part, les dépenses en matière de défense européenne vont donc continuer de croître gaillardement. Pour une partie des pays de l’Union, déjà fortement endettés (et pour certains, frôlant dangereusement la faillite), on se demande si ces choix géopolitiques – qui ne s’accompagnent jamais de coupes budgétaires compensatoires – ne seront pas les derniers clous dans leur cercueil de vanité.

D’autre part, la dépendance militaire européenne vis-à-vis des États-Unis va non seulement se maintenir, tant au niveau technologique que matériel, mais tout porte à croire qu’elle va même croître et s’accélérer.

Ces deux éléments sont exactement ce que voulait l’administration américaine, qui voulait que les alliés remplissent une part plus importante des factures tout en conservant le contrôle à Washington. Bien joué Donald !


En usant d’une menace de dissolution de l’OTAN (dont beaucoup s’accordent à dire qu’elle serait possible) Trump est parvenu à faire rentrer les Européens dans le rang qu’il leur a dévolu : le président américain semble pour le moment très satisfait d’avoir une Europe sous ses ordres. Et les Européens feront absolument tout pour faire plaisir aux Américains afin d’éviter toute disparition de l’OTAN qui représente en pratique la seule incarnation vaguement tangible d’une « Europe de la défense ».

Eh oui, la défense européenne est complètement dépendante de la logistique américaine qui lui reste irremplaçable : il n’y a pas d’autres pays dans le monde avec une telle capacité et dans ce cadre tous les projets de défense européenne actuels ne peuvent pas se réaliser sans les Américains.

Enfin, même s’il commence à y avoir une prise de conscience du retard technologique de l’Europe (par exemple en matière d’intelligence artificielle, de drones, etc), ce réveil est tardif, en plus de la pénalisation que représentent le gros paquet de politiciens, décideurs et dirigeants européens ouvertement écologistes qui bloqueront tout projet un peu sérieux dans le domaine.

En dépit de l’aspiration des peuples à disposer d’eux-mêmes, la vassalisation de l’Europe, déjà fort avancée ces 10 dernières années, semble donc s’accélérer avec l’assentiment des dirigeants européens.


https://h16free.com/2025/07/02/81265-la-defense-europeenne-est-decidement-soluble-dans-lotan

30 juin 2025

H16

Des Nicolas partout

-30/6/2025- Dans ces colonnes, il a 35 ans (car il est marié et a déjà deux enfants de 5 et 8 ans), et partout ailleurs, il représente ce brave Français moyen, actif, qui semble payer toujours plus aux services publics et en obtenir toujours moins.

Ce Français moyen, c’est Nicolas, et il est apparu à la faveur du mème ci-dessous, produit courant 2022 et qui connaît depuis quelques mois une forte viralité.


Au départ dans ce mème, il s’agissait surtout de constater – de façon forcément caricaturale – qu’une bonne partie du salaire et des impôts de ce proverbial Nicolas partait essentiellement dans des prestations auxquelles il ne pouvait prétendre au travers des services de l’État, soit vers des aides sociales pour un jeune comme Karim (souvent stéréotypé comme immigré), soit finançant des retraités (Bernard et Chantal), soit vers des projets internationaux via l’Agence française de développement par exemple.

Ce « Nicolas Qui Paie » est en fait l’expression dérivée de ce mème initial qui ironise sur toute dépense publique perçue comme injustifiée, et qui apparaît de plus en plus souvent en commentaire en dessous de ces articles de presse qui décrivent une énième dépense indue ou grotesque. Rapidement, l’idée véhiculée dans la phrase « C’est gratuit, c’est Nicolas qui paie » est reprise un peu partout, et finit par apparaître dans plusieurs émissions de télé et de radio.

Le mouvement est d’ampleur suffisamment importante pour que, déjà, apparaissent de pathétiques tentatives de récupérations sur la gauche (par des Macronistes, par exemple ici ou ). Plus à gauche encore, cette récupération étant fort compliquée, on masque mal une franche consternation de voir autant de monde reprendre le concept. La mobilisation des rédactions de tout le pays s’impose et rapidement (ici, ici, et ), toutes s’entendent pour amalgamer aussi vite que possible Nicolas avec l’extrême droite, les bruits de bottes et les heures sombres.


Nicolas laisse la gauche au mieux pantoise au pire complètement paniquée : ce mème, simple – d’aucuns s’empresseront de dire simpliste – permet de fédérer rapidement les Français sous un constat évident à savoir qu’ils n’en ont plus du tout pour leur argent et ce alors qu’on annonce une dette abyssale qui continue d’enfler, des déficits records et que le crincrin des dépenses débiles continue de s’accumuler (on pourra éplucher ce fil récent pour s’en assurer, mais la liste est longue des subventions, chèques et autres distribution de pognon des autres d’un État prétendu « à l’os »).

Tous les experts de gauche sont formels : ce Nicolas qui refuse de payer docilement ses impôts, ce n’est pas parce qu’il voit un décalage de plus en plus grand entre ce qu’il paye et la médiocrité des services en face. Non, en réalité, ce Nicolas est en recherche de bouc émissaire, et désigne évidemment les parasites chez les chômeurs et les immigrés. C’est un facho raciste (forcément).

En réalité, pour cette gauche, ce mème est un danger existentiel car il pose brutalement les questions qui fâchent (où passe l’argent et surtout pourquoi continuer à payer ?) et contient les ferments particulièrement efficaces – car directs – d’une grogne fiscale d’autant plus puissante qu’elle n’en finit pas de monter dans le pays depuis quelques années ; après les Bonnets rouges, les Gilets jaunes, verra-t-on les Chemises bleues des Nicolas défiler sur les Champs Élysées réclamant – enfin ! – des coupes drastiques dans les dépenses affolantes de l’État ?


Bref, Nicolas s’installe petit à petit. David Lisnard (le maire de Cannes) l’évoque de temps en temps, Sarah Knafo de Reconquête en parle régulièrement, il a même été cité à l’Assemblée nationale, et au-delà d’une presse qui a bien du mal à toucher le sujet sans en dire absolument n’importe quoi, le Nicolas mémétique semble prendre corps sur la droite du spectre politique.

À tel point qu’on voit maintenant beaucoup de débats pour savoir si ce fameux Nicolas ne serait pas une façon pour les « identitaires » de récupérer le libéralisme. Déjà, compte tenu de la puissance du libéralisme en France (à peu près nulle), s’il y a récupération, c’est clairement fortuit, un effet de bord, une occurrence coïncidentale tout au plus.

D’autre part, ces « identitaires » sont toujours fort mal définis. Parfois encartés Rassemblement National, parfois se revendiquant exclusivement « patriotes », ils sont généreusement poussés, tous ensemble, dans la case de « l’extrême droite », étiquette commode qui permet de les disqualifier très vite, et ce d’autant plus facilement que le RN ou ses produits dérivés récents sont tous particulièrement étatistes.

Mais pour beaucoup de libéraux, tout ceci sent le soufre : pensez donc, il y a forcément un relent extrémiste dans ce mème, puisque la presse le dit, puisque les experts de plateau l’expliquent. Forcément.

Il est pourtant évident qu’il s’agit d’une tactique habituelle de la gauche de salir l’idée fondamentale par association, tactique efficace car elle divise effectivement tous ceux empreints de liberté qui désirent un retour de l’État à ses attributions initiales. Dans ceux-là, beaucoup ne comprennent pas que l’argument « bande de fachos/racistes » ne sert plus qu’à occulter des évidences : l’État ne fait plus du tout son travail de base, i.e. un régalien efficace.

Ici, la provenance initiale du mème importe peu : qu’il ait possiblement été, un jour, produit par des identitaires, des nationalistes ou des militants d’extrême droite ne peut pas masquer qu’il résonne bien au-delà de cette frange, qu’il porte un message également porté par les libéraux. À ce titre, il fait visiblement trembler les gauchistes : ils ont compris intuitivement sa portée car il contient un vrai ferment libéral, une critique efficace de l’État et du système collectiviste de redistribution socialiste qui provoque la guerre de tous contre tous. Non seulement le « contrat social » français n’est plus respecté, mais il n’est plus qu’à sens unique : tout le monde passe sur Nicolas qui, lorsqu’il a l’outrecuidance de se plaindre, se fait littéralement traiter de facho.

Même si le mème Nicolas est caricatural, les temps montrent qu’on ne peut plus faire dans la dentelle alors que le pays est en train de s’effondrer.

On ne peut plus se passer de comprendre les tactiques des gauchistes qui amalgament la moindre critique du mondialisme, de l’immigration et du progressisme au fascisme, au racisme, à la xénophobie et à l’extrême droite. Ces techniques ne fonctionnent que parce que trop d’individus persistent – assez naïvement – à croire la gauche détentrice d’un ticket moral qu’elle a perdu depuis longtemps.

Actuellement, les salopards qui veulent faire taire leurs opposants, c’est à gauche qu’on les trouve, depuis les centristes macronistes jusqu’aux LFI. Ceux qui veulent faire disparaître, par la force, les Français et leur langue dans un melting-pot indifférencié, c’est bien à gauche qu’on les trouve. Ceux qui refusent de toucher au système social que personne dans le monde ne nous envie ni nous copie, alors même qu’il est en train de s’effondrer, ce n’est pas chez les libéraux qu’on les trouve.

Les médias – qui mentent et propagandisent H24 – n’ont plus leur pouvoir de persuasion, mais beaucoup trop y croient encore. Pourtant, Bukele, Milei, Orban ou Trump ont amplement montré la voie à suivre pour combattre une gauche qui a infiltré tous ces médias : la dernière des choses à faire consiste à négocier avec eux.

Le mème Nicolas est efficace, c’est pour cela qu’il faudra faire fi des couinements ulcérés des gauchistes. Non seulement, il n’est pas d’extrême droite, mais il n’est ni raciste, ni fasciste. Il est caricatural mais brosse à gros traits la réalité du pays : la collectivisation complète du système social entraîne la pire distribution de richesses possible et une faillite inévitable.

Les Nicolas ont raison de demander des comptes, ils ont raison de s’opposer à la fuite en avant de nos institutions. Ils ont raison de demander où part l’argent. Ils ont raison de demander pourquoi ce sont toujours les mêmes qui bénéficient des largesses sociales. Ils ont raison de demander pourquoi c’est à eux seuls qu’on adresse les efforts présents et futurs.

Et si ces questions doivent passer par un mème « Nicolas Qui Paie », pourquoi pas ?


https://h16free.com/2025/06/30/81238-des-nicolas-partout

25 juin 2025

H16
25/6/2025

Cet impôt invisible que les pauvres paient si cher
Invisible mais bien prélevé !

Les politiciens, tordant leurs petits doigts potelés par des années de bonne nourriture payée sur le dos de contribuables toujours plus maigres, ne comprennent pas pourquoi le ras-le bol fiscal est si grand. Allez, après tout, les impôts ne sont pas si haut !

En réalité, ils ont oublié la cohorte d’impôts invisibles qu’ils ont déjà fait pleuvoir.

Le constat est, en effet, sans ambiguïté. Déjà, l’État impose tous azimuts : difficile d’échapper à la pluie diluvienne de ponctions tant le gouvernement aura fait preuve d’inventivité, de la naissance à la mort, et même au-delà.

Évidemment, cette taxation frénétique s’explique par des dépenses publiques gargantuesques. La France bat régulièrement des records : si la croissance est là, c'est qu’il s’agit de celle des dépenses publiques. Ceux qui les payent se seraient probablement passés d’une telle performance.

En plus, l’État dépense sans compter.

Un État systématiquement impécunieux

Littéralement même, puisque lorsque la Cour des Comptes tente de faire les totaux, elle se retrouve confrontée au marigot putride des milliers de commissions, d’agences et d’institutions qui tètent aux mamelles publiques sans qu’il soit réellement possible de savoir exactement combien

Elle constate par exemple qu’il devient difficile pour ne pas dire impossible de connaître le nombre précis de salariés dépendant directement des finances publiques. Le nombre précis de fonctionnaires est ainsi le sujet d’âpres débats tant son imprécision est grande ; et je n’évoquerai pas le personnel de l’Éducation Nationale dont les estimations sont toujours données à 10.000 près, ce qui permet de fixer les ordres de grandeur du foutage de gueule que sont devenus les comptes publics.

Les Français ont donc bien intégré que cette rocambolesque obstination à augmenter toujours la sphère de l’État provoquait un besoin irréfragable de pognon par larges brouettées.

Petit-à-petit, lorsque le débat public n’est pas occulté par les indispensables prises de positions des uns et des autres sur des sujets d'actualité annexes, le peuple s’interroge sur la douloureuse question du curseur fiscal : un peu mieux, ou un peu moins, ou un peu plus ?

Certes, c’est une amélioration puisque si on est encore loin d’une remise en cause de la taille de l’État à proprement parler, au moins certains, sans voir son obésité, se rendent compte de son appétit dévastateur.



Malheureusement, peu voient que le bougre éléphantesque, par ses fringales continuelles, provoque par contagion des effets dévastateurs, formant une espèce de cercle vicieux que les uns ignorent ou que les autres mettent sur le dos du capitalisme libéral apatride mangeur d’enfant ou sur la malchance, ajoutant parfois la dissonance cognitive au déni de réalité pour faire un tableau clinique bien copieux.

Des taxes en échange de rien

Ainsi et par exemple, les salariés sont confusément au courant que la moitié de leur salaire part dans des cotisations sociales. Plus personne en France de normalement constitué ne prend le temps d’éplucher la vingtaine de lignes absconses qui décorent un bulletin de salaire pour comprendre à quel point le salarié n’est plus qu’un robinet d’argent gratuit pour des entités dont les performances et les services échappent à tout contrôle et tout reproche. Leur qualité diminue. Leurs prestations s’évaporent. Leurs temps de traitement augmentent. Leurs coûts montent en flèche. Leurs déficits s’accumulent.

Les couinements des Nicolas, 30 ans, qui payent sont à peu près inaudibles.

Ainsi, et c’est encore moins visible, la multiplication des lois, décrets et autres règlements dans tous les domaines aura provoqué, en 50 ans, une situation intenable où tout joue contre des populations de plus en plus pauvres.

Car oui, ce sont bien les plus pauvres qui paient le plus lourd tribut aux règlementations délirantes que les politiciens mettent en place au prétexte de venir en aide, justement, aux populations précaires.

Et c’est là, entre la gencive de la population et la dent de la production de richesse que les bactéries des impôts invisibles attaquent.


Partout, des impôts invisibles

Le principe de précaution aura, par exemple, définitivement écarté toute création de richesse en France dans le domaine des OGM, du nucléaire, des gaz de schistes et de tant d’autres domaines liés aux nouvelles technologies. On peut ergoter pendant des heures sur les risques (parfaitement hypothétiques) de ces technologies pour justifier l’absence de tout développement correspondant, mais à l’évidence, des dizaines de milliers d’emplois ne seront pas créés pour coller à un principe que, rappelons-le, aucun autre pays ne s’est collé à la patte avant de trotter. À l’évidence, la France a décidé n’avoir pas besoin de ces emplois, des taxes et cotisations afférentes, et des richesses produites.

Et l’absence de ces créations constitue bel et bien un impôt puisque la richesse qui n’aura pas pu être créée entraînera non pas un manque à gagner (qui serait, en tout état de cause, parfaitement hypothétique), mais un coût, bien réel celui-là : puisqu’on ne veut pas de ces technologies, on devra se rabattre sur des solutions plus coûteuses. On devra payer les produits directs ou dérivés plus chers. Tout comme l’absence de tracteur rendrait l’agriculture prohibitive de nos jours en France, l’absence de ces technologies, que ces interdictions ont empêchées, ont un coût, direct, pour tout le monde.

Et je n’évoque même pas les disparitions d’emplois provoquées par la mise en place des normes lorsque les entreprises concernées les prennent de plein fouet : les chômeurs résultant représentent là encore un coût direct et bien réel qu’on ne mettra jamais au débit de ces réglementations pléthoriques.

Il y a pire encore : la dégringolade permanente de lois, règlements, de normes et de contraintes imposées par l’État provoque une atmosphère de défiance et entame le moral des citoyens. Combien d’entre eux, qui se seraient lancés dans l’aventure entrepreneuriale, abandonnent avant d’avoir créé ? Combien d’opportunités manquées ? Combien partiront et créeront de l’emploi ailleurs, faisant bénéficier d’autres pays de la manne de taxes et de cotisations qu’ils créeront avec leurs idées qui furent découragées ici ? Quel est le coût, réel, bien palpable, de cet impôt sur le moral, puisque ces citoyens, formés ici, profiteront à d’autres ?

Le pire des impôts invisibles

Mais le pire de tous ces impôts, et celui qui touche de plein fouet et sans la moindre pitié les classes les plus pauvres, c’est l’impôt sur le temps.

Cet impôt temporel est visible dans les paperasseries administratives, les démarches à la con, les obtentions de permis divers et variés dont tant n’ont qu’une pure fonction de collecte de taxe. Cet impôt temporel est visible dans la multiplicité des interlocuteurs, dans l’incurie consommée et méticuleuse de tel service administratif public à propos de tel autre.

Cet impôt temporel, vous le payez lorsque vous devez vous lever très tôt pour aller faire une queue épuisante à la préfecture… En pure perte parce qu’il vous manque ce p*$£n de formulaire ou de papier qui n’était pas demandé lorsque vous avez téléphoné.

Cet impôt temporel, vous le payez lorsque vous devez arriver des heures avant un vol pour passer des contrôles de sécurité parfaitement inutiles.

Cet impôt temporel, vous le payez aussi lorsque vous devez contester des amendes, des majorations ou des prunes diverses et variées alors qu’elles ne sont pas dues, pas adressées à la bonne personne ou simplement pas règlementaires.

Mais l’impôt temporel le moins visible, mais le plus coûteux, est celui qu’on paye tous les jours lorsqu’on doit s’imposer des tâches ou des déplacements qui ne sont motivés exclusivement que parce qu’au départ, l’État est massivement intervenu et a provoqué une situation à laquelle on ne peut pas échapper. Cet impôt, bien qu’invisible, est immense, ses dégâts monstrueux, et son assiette d’autant plus inique qu’elle est presqu’exclusivement basée sur les populations les plus pauvres.

Car ce sont ces populations précaires qui, par exemple, passent le plus de temps dans leurs voitures, dans les transports en commun.

Ce temps passé à ne rien faire d’autre que voyager est un temps qui ne sera pas passé à instruire et éduquer ses enfants. Ce temps ne sera pas utilisé pour améliorer ses conditions de vie, ne pourra pas servir à accroître sa formation, son savoir, sa propre éducation, et, par voie de conséquence, son futur.

Le temps passé dans les voitures se traduit mécaniquement par des dépenses supplémentaires en essence, dépenses qui s’additionnent à la maintenance d’un véhicule de plus en plus complexe à mesure que les lois punissent les automobiles éco-crassouses.

Ce temps passé parce qu’on habite loin de son lieu de travail est la conséquence directe de l’intervention de l’État dans la gestion des infrastructures, dans le marché de l’immobilier, dans le marché de l’emploi, dans celui de la sécurité (ou de son absence).

Ce temps passé à rapiécer, à bricoler, à récupérer, à trouver des méthodes pour dépenser moins, autrement, mieux, ce temps là est une conséquence directe de la présence de l’État dans chaque interstice de votre vie.

Ce temps passé dans les transports, à attendre qu’un train ou un bus daigne arriver, qu’une motrice soit remplacée, qu’un caténaire soit réparé, qu’une certaine catégorie de personnel renonce à continuer sa grève, ce temps là, jamais rattrapé, est très majoritairement une conséquence directe de l’intervention de l’État dans votre vie.

Ce temps passé à lutter contre les administrations, à se déplacer d’un lieu inutilement éloigné d’un autre, à accumuler des frustrations, à batailler pour simplement joindre les deux bouts est un temps qui, en plus, finit par attaquer votre santé.

C’est un temps qui signifie vite fatigue, stress, éloignement des proches et perte du fameux lien social dont on nous rebat les oreilles cyniquement.

L’impôt sur le temps, bien qu’invisible, est le plus cher, le plus douloureux et le plus directement lié aux exactions de l’État.

Lutter contre l’obésité de l’État, c’est d’abord diminuer cet impôt, c’est rendre le bien le plus précieux qu’il soit à l’homme libre : du temps.

15 juin 2025

H16
15/6/2025

Le Sommet des Libertés

« Trop d’État, pas assez de liberté. Il est temps d’inverser le courant ! »

C’est avec ce slogan prometteur que le Sommet des Libertés, coorganisé par le JDNews, Contribuables Associés, l’Institut Sapiens et Périclès, se tiendra le mardi 24 juin et donnera la parole à plusieurs influenceurs libéraux dans l’objectif de remettre la liberté et le libéralisme au cœur du débat public à deux ans de la présidentielle, dans un contexte de surrèglementations et de pression fiscale croissante.

Ce sommet aura lieu le mardi 24 juin 2025 au Casino de Paris. L’événement débutera à 19h45, précédé dès 18h30 d’un village libéral accueillant les stands des partenaires, dans un moment convivial et propice aux échanges. Tout au long de la soirée interviendront économistes, entrepreneurs, journalistes, intellectuels et responsables politiques dans un format vivant et rythmé.

Je ne pourrai pas y participer moi-même, mais j’espère que ce Sommet sera l’occasion de fédérer un peu les idées et courants libéraux, éparpillés et pour le moment peu organisés en France. Le pays en vaut probablement la chandelle.

Informations et programme : https://sommetdeslibertes.fr
️ Événement ouvert au public (places limitées) : billets
À suivre sur X ou sur LinkedIn

Ceux qui sont intéressés pourront s’inscrire sur le site consacré en utilisant le code LIBERTE2025 pour bénéficier d’une réduction de 20 % 🙂


https://h16free.com/2025/06/15/81169-le-sommet-des-libertes

11 juin 2025

Des couteaux partout ? Aucune solution !

H16

-11/6/2025- Hier, le meurtre insensé d’une mère de famille de 31 ans, surveillante de collège par un des élèves de l’établissement déclenche, sans surprise, une véritable tempête de branquignolage chez les politiciens actuellement en exercice.

Alors que la sidération s’empare du corps enseignant, le Premier ministre n’hésite pas à prendre la parole et montrer la plus grande fermeté : pour lui, pas de doute, cet événement dramatique est l’occasion indispensable d’enchaîner les clowneries.


Il n’y a pas d’autres mots : alors que l’émotion est à son comble, Bayrou n’a rien trouvé de plus pertinent à proposer que le déploiement (au moins à titre de test) de portiques détecteurs de métaux à l’entrée des établissements et, jugeant la mesure pas suffisamment grotesque, aura ajouté dans la foulée l’interdiction de la vente des armes blanches (tous les couteaux, en somme) aux mineurs.

À 6000 euros par portique, sur les 60.000 établissements français (et en ne comptant qu’un portique par lieu), la facture de ces âneries s’établit déjà autour de 360 millions d’euros qu’il faudrait sans l’ombre d’un doute doubler compte-tenu du marché public qu’il faudrait passer. Pour rien, tant ces dispositifs ont amplement prouvé ne rien changer à la situation.

Quant à l’interdiction de vente des couteaux, même les politiciens les moins malins comprennent que ceci n’a qu’une portée symbolique, sans rapport avec la réalité (où les couteaux et armes par destinations sont foison) et sans effet : les sociétés occidentales actuelles qui ont tenté ce genre de cascade juridique ridicule ont largement démontré l’inefficacité cuisante de la mesure.

Pas de doute, il faut être régulièrement plongé dans un bain débilogène très agressif pour arriver à sortir ce genre d’inepties alors qu’on est Premier ministre. D’ailleurs, le contraste avec d’autres propositions – toutes aussi inutiles et décalées, mais décidément moins débiles – est d’autant plus fort : sans la moindre surprise, certains représentants de fédérations de parents d’élèves réclament… plus de moyens, les portiques ne semblant pas gagner leur suffrages.

Enfin, avec un soupçon de finesse en plus, l’occasion dramatique est prestement récupérée par le psychopathe en location à l’Élysée : pour Macron, il faut absolument en profiter pour interdire les réseaux sociaux aux mineurs. Eh oui : un élève de troisième poignarde une surveillante pendant une fouille de sacs par les gendarmes, il faut donc scanner sa carte d’identité pour se connecter aux réseaux.

Logique implacable.

Bien évidemment, ceci n’est rien d’autre que l’extension inexorable du contrôle de l’expression publique, l’effondrement démocratique du pays n’étant plus à démontrer. L’emballage ici consiste non pas à « éviter les trafics » (drogues ou armes) mais à « protéger les enfants ». L’éventualité de devoir présenter une carte d’identité ou un moyen d’identification fort pour se connecter à Facebook ou X était déjà en discussion la semaine dernière, le cynisme décomplexé du chef de l’État fait le reste.


En somme, alors que la presse de cour n’a jamais été aussi subventionnée, on veut à présent imposer l’identification pour accéder à internet et aux plateformes sociales, installer des portes dérobées dans des applications de messagerie pour scruter tous les messages chiffrés, déployer une surveillance généralisée par caméra avec reconnaissance faciale, multiplier l’usage de drones de surveillance, et établir des listes (les gauchistes et les fascistes adoOorent les listes !) de personnalités à censurer sur les réseaux (comme le démontre d’ailleurs les récentes auditions ridicules de tiktokeurs en Commission parlementaire, comme s’il n’y avait pas d’autres matières plus pressantes pour l’État actuellement).

Chaque coup de couteau médiatique n’est plus seulement porté sur des victimes aléatoires, mais aussi sur le contrat social français et l’idée démocratique qui n’est plus qu’un lambeau déchiré de ces coups de boutoirs législatifs.

Et au-delà de ces propositions complètement hors-sol qui démontrent la duplicité consternante de notre caste politique, on devra noter qu’une fois encore, la question des parents n’est jamais posée : ce mineur paraît être apparu spontanément pour faire ses exactions ; les parents semblent être hors du tableau, hors d’atteinte et de responsabilité. Personne n’en parle.

Pourtant, l’éducation de base que tout parent doit à ses enfants inclut notamment une réflexion sur la violence, et une nécessité de contrôler ses pulsions. Sur ce point, ces parents ont failli, gravement. On sait peu de choses sur l’élève meurtrier et on peut tout imaginer, mais l’imaginer comme une racaille déjà bien connue de l’établissement, sinon des services de police, n’est plus une hypothèse si hardie. L’enquête et les inévitables fuites de l’instruction permettront de brosser un portrait plus détaillé de l’individu et, peut-être, de sa famille.

Néanmoins, ce cas n’empêche aucunement une réflexion sur le reste de la société tant les coups de couteau plus ou moins mortels sont devenus, en l’espace de quelques années, une composante majeure de l’actualité hebdomadaire du pays : l’ensauvagement de la société est constaté partout et il suffit de se rappeler de quelques graphiques de Marc Vanguard pour bien comprendre ce qui se trame dans le pays. Ceux qui ont des yeux et deux sous de jugeote savent qu’une frange de la population devient complètement ingérable.



Pourquoi ? Parce que la réponse politique a été très en-deça de ce qu’il aurait fallu, et ce depuis plusieurs décennies. Ne rencontrant aucune résistance en face d’elle, cette population ingérable continue d’étendre ses prérogatives, par la violence.

Il s’agit ici d’un problème de laxisme institutionnel (déjà évoqué ici) qui a été sciemment choisi à la fois par déni de réalités qui dépassent les conceptions du monde par la caste jacassante actuelle, et à la fois par commodité et nécessité pour ne pas déclencher une véritable insurrection générale (toute fermeté devant se traduire à un moment ou un autre par des blessés et des morts du côté des ingérables lors de leur reprise en main).

Le pouvoir est d’autant plus faible maintenant qu’il l’a été dans le passé et a laissé la situation dégénérer, la déconnexion des élites du reste du peuple permettant cette dégénérescence à moindre frais pour elles.

L’agitation qu’on observe aujourd’hui est d’ailleurs la même que celle qui avait suivi la décapitation de Samuel Paty : on veut montrer que la République ne va pas se laisser faire, scrogneugneu, mais c’est du théâtre.


Tout ceci reste bien évidemment du flan, pour exactement les mêmes raisons qu’alors : l’Education Nationale a amplement prouvé qu’elle choisira toujours le « pas de vague » plutôt que la moindre action un peu couillue – du reste, avec un premier ministre comme Bayrou mouillé jusqu’au cou dans son propre « pas de vague » à Betharram, on se doute déjà que ce ne sont pas les bons acteurs pour jouer la moindre pièce « du muscle en République ».

Du côté des forces de police, elles se lassent rapidement de choper des multirécidivistes (OQTF ou non) qui sont relâchés. L’absence de sanctions effectives et mesurables les rend de plus en plus dangereux et pire, cette absence de sanction sert d’exemple à tous les « wannabe racailles » qui calquent leurs comportements sur ces exemples. Le dernier cas en date rentre probablement assez bien dans ce cadre.

Du côté des journalistes, ils ont fait et referont sans nul doute le travail d’agitation médiatique pendant la période qui vient, permettant à tout le monde d’entendre les psaumes républicains et les slogans de fermeté fraîchement démoulés par les politiciens – « promis juré plus jamais ça, on va voir ce qu’on va voir ! » – pour ensuite prestement enterrer l’enquête, le jugement et la condamnation (probablement ridicule) du coupable – le nombre de coups de couteau mortels en France par jour rendant maintenant ce camouflage de plus en plus facile, d’autant que procès et condamnation auront lieu dans un lointain futur, la justice française étant, en plus de laxiste, particulièrement lente et détachée des événements…

Pourtant, les solutions sont largement connues : mettre fin au laxisme et à la culture de l’excuse, fini le « pas de vague », incarcérer ceux qui doivent l’être de façon durable, protéger vraiment les victimes et la société et si cela doit être au détriment des fadaises sur le vivrensemble, qu’il en soit ainsi.

Beaucoup plus risquées politiquement, ces solutions nécessitent certes un peu de moyens (construire des prisons, par exemple) mais dépendent surtout d’un état d’esprit qui n’habite ni la classe politique, ni le judiciaire, ni la classe journalistique.

Il n’y aura donc aucune solution effectivement appliquée. Le théâtre va continuer.

Ce pays est foutu.


https://h16free.com/2025/06/11/81179-des-couteaux-partout-aucune-solution