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25 septembre 2023

Populistes ou populaires ?

H16

S’il apparaît maintenant évident que les élites occidentales semblent éprises d’une envie de suicide grandiose, les peuples eux-mêmes ont, pour certains et heureusement, des aspirations fort différentes.

Eh non, tout le monde ne veut pas s’autolyser plus ou moins gaiment pour se syntoniser avec Gaïa en conservant un niveau pourtant trop bas de dioxyde de carbone, par contrition sur un passé fantasmé et un futur cauchemardé ou pour des lubies démographiques imbibées de gros malthusianisme qui tache : il semble en effet que nombre d’individus ne se sentent pas spécialement enclins à disparaître sans trop moufter.


Bien évidemment, cette tendance est soigneusement cachée par une presse dont le credo catastrogène revient essentiellement à abonder dans le sens des dirigeants, mais dans le flot d’actualités glissantes et alarmistes, certains grumeaux ressortent inévitablement : facilement identifiables aux titrailles outrées, ces notules importuns sont généralement caractérisées par des mots comme “populistes”, “complotistes”, “extrême” (surtout suivi de “droite”) et autres joyeusetés que les dernières années ont rendues particulièrement fréquentes.

Dans ces grumeaux, on trouve ainsi l’apparition assez lunaire d’un candidat argentin à la présidentielle, Javier Milei. Ce dernier, volontiers qualifié de “fou” par la presse, affiche un programme particulièrement piquant tant pour les dirigeants actuels que, justement, pour la presse qui ne voit en lui qu’un énième avatar du trumpisme : axant tout sur une diminution drastique de la taille de l’État, responsable de la situation catastrophique de l’Argentine, il affole toute la presse occidentale qui est parcourue de spasmes de dégoût à l’idée que la liberté soit ainsi jetée, sans la moindre protection, dans les bras des citoyens argentins qui pourraient (horreur des horreurs) en faire usage.

Il faut dire que le Milei en question récolte de bons sondages et les efforts par la presse argentine pour le faire passer pour un dingue ou, pire encore, quelqu’un de honteusement attaché à la liberté, au capitalisme et à la responsabilité individuelle, ne se traduisent pas par un dégoût profond de l’électeur qui, décidément et sapristi, ne comprend rien à la politique !

Pire, il attire même à lui les sulfureux complotistes d’extrême-droite trumpistes américains comme Tucker Carlson qui a réalisé avec lui un entretien dont le nombre de vues, affolant puisqu’il dépasse les 400 millions, indique tout l’intérêt que peut déclencher ce genre de personnage sur la scène politique.


Mais comment diable se trouve-t-il encore des gens pour vouloir de la liberté ? Comment imaginer que certains veuillent se frotter au capitalisme, au vrai où lorsqu’une banque doit faire faillite, elle fait faillite avec fracas et incarcérations, et non celui où, de connivences en compromissions, les politiciens arrosent les capitaines d’industrie et réciproquement ? Comment tout ceci est-il possible après tous ces articles de presse dénonçant l’affreux ultra-libéralisme, l’insupportable turbo-capitalisme qui tue des chatons et provoque des canicules asymptomatiques ?

Ce ne peut être qu’une divagation ponctuelle.

Pourtant, d’autres grumeaux continuent de remonter, insistants.

Ainsi, en Pologne, le parti Liberté & Indépendance continue de grapiller popularité et points de sondage au point de donner un nouveau profil à l’élection du 15 octobre prochain : alors qu’aucun des deux gros partis (PiS et Coalition civique) ne semble en mesure de l’emporter seul, ce parti serait donc en position de trancher et donc d’influer sur le cours politique du pays. Dans le contexte actuel de la guerre en Ukraine, ce n’est pas rien : économiquement libéraux, socialement conservateurs, les militants de Liberté & Indépendance ne feront pas dans la dentelle et l’actuel fléchissement clair de la Pologne vis-à-vis de Kiev ne laisse guère de doute sur la politique qui sera menée après le 15 octobre.

Au passage, on ne pourra s’empêcher de noter que les stratégies électorales de Liberté & Indépendance flirtent souvent avec les méthodes qu’un certain Donald Trump a lui-même déployées lors de ses campagnes précédentes. Ce n’est pas un hasard et la tendance n’est pas unique à la Pologne ou l’Argentine : la percée actuelle de l’AfD en Allemagne opère globalement sur le même principe, et le dynamisme dont bénéficie justement Trump aux États-Unis laisse perplexes et perdus médias et vieux caciques des deux partis traditionnels.

Les choses ne sont pourtant pas très compliquées à comprendre.

Cela fait maintenant plusieurs années, pour ne pas dire plusieurs décennies, qu’on n’entend plus aucun discours de bon sens en faveur d’une réduction du périmètre de l’État à ses tâches essentielles, à commencer par la sécurité des biens et des personnes.

En revanche, toute la place est prise par les discours expliquant que l’État doit voler au secours de tous, quoi qu’il en coûte, à commencer par toutes les minorités visibles ou non, mais toutes extrêmement vocales et qui sont seules autorisées à distribuer les bons points. On n’entend plus qu’une seule version dans laquelle la Science™ a tranché et le Consensus™ existe indiscutablement. On n’entend plus qu’un seul son de cloches, celles des médias, qui définissent de façon définitive ce qui peut être dit de ce qui est tabou.


Et dans les tabous, on trouve par exemple la liberté de disposer de son propre corps (qui est commodément garantie pour avorter mais copieusement piétinée pour un refus de vaccination), la liberté de s’exprimer surtout lorsqu’il s’agit de tout sujet politique, notamment l’emploi de l’impôt, à qui on le distribue systématiquement et les causes qui sont automatiquement agréées par la classe jacassante, ou encore la liberté de faire des affaires sans les coups de tampons de l’État et l’imprimatur des dirigeants.

Dans ce panorama toute voix qui s’élèvera tant pour dénoncer ces interdictions que proposer de les lever bénéficiera immédiatement d’une attention soutenue de tous ceux qui souffrent précisément de ces interdictions. Or, à mesure que les interdictions s’étendent, le nombre de ceux qu’elles concernent croît sans cesse. Au final, jamais le terme de “majorité silencieuse” n’aura été plus apte puisque ces médias et ces politiciens ont tout fait pour qu’elle le soit.

À mesure que les vitupérations de la classe jacassante se font plus acides, son audience diminue pendant que celle de ses opposants grandit : Trump, Milei et tous ces partis favorables à la prise en compte de la majorité silencieuse ne peuvent qu’obtenir plus de crédit. Et plus ces figures et ces partis deviennent populaires, plus la classe jacassante devient hystérique, multiplie sur eux les quolibets et les anathèmes, redouble d’interdictions toxiques, perdant encore de leur crédibilité, de leur audience et de leur équilibre mental…


https://h16free.com/2023/09/25/75330-populistes-ou-populaires

22 septembre 2023

Comment l’État nous interdit de se passer de lui

H16

Le pays s’enfonce.

L’appauvrissement, déjà plus ou moins âprement débattu ici ou , ne fait plus de doute, que ce soit pour les étudiants, les travailleurs ou la population en général.


L’insécurité explose. L’analyse objective des flux d’information en France suffit à se convaincre que le sentiment d’insécurité a fait place à un climat véritablement violent ; nombreux sont ceux qui constatent que le pays est devenu franchement dangereux par endroits, et le seul fait que les ministres de l’Intérieur se suivent et se relaient tous pour dire que “non, ce n’est pas si grave” suffit en lui-même à garantir que la situation se dégrade de plus en plus vite.

La situation économique montre d’évidents signes de fébrilité, et ce ne sont pas les derniers articles sur l’immobilier, qui donne le pouls du pays, qui permettront de se rassurer. Désindustrialisation, chômage, éducation en déroute, la situation socio-économique française se détériore de jour en jour.

C’est visible de tous, à l’exception bien sûr de ceux qui, terrorisés de ce que la réalité révèle, refusent de la regarder en face ou ceux qui ont un intérêt bien compris à ne surtout pas la voir, depuis les ministres et certains médias jusqu’à certaines administrations ou associations lucratives sans but dont l’existence même serait remise en cause si, justement, pauvreté ou violence devaient disparaître.

Devant cette situation, ceux qui veulent s’en sortir, échapper à la violence ou à la pauvreté, comprennent que leur destin ne devra surtout pas être remis dans les mains de l’État, ce dernier ayant largement contribué au résultat actuel.

Mais ça, l’État et ses affidés ne veulent pas en entendre parler : la situation est telle, en France, que se passer de l’État est devenu rigoureusement interdit.


L’auto-défense est si sévèrement encadrée qu’elle est en pratique interdite. Le simple fait d’afficher ouvertement une vive opposition au laxisme ambiant suffit à déclencher des mesures coercitives de la part de l’État : ainsi, à la suite du viol dans des conditions atroces survenu à Cherbourg, un collectif a eu l’outrecuidance de manifester (avec de banderoles offensives et des slogans contondants) devant le domicile du violeur, ce qui a immédiatement déclenché la réaction de la préfecture dont on aurait sans doute préféré la même diligence pour prévenir le crime.

L’auto-éducation, ou l’école à la maison plus exactement, est maintenant largement combattue par l’État, probablement stimulé par ses résultats flamboyants. Depuis le début de l’ère Macron, les deux chambres parlementaires se sont employées (sous couvert d’une chimérique lutte contre le séparatisme) à quasiment interdire toute échappatoire aux enfants du pays : il faudra qu’ils soient correctement endoctrinés et le plus profondément abêtis pour en faire des “citoyens bien comme il faut”, c’est-à-dire parfaitement stupides, conformistes, malléables et corvéables à merci.

Et en matière d’interdictions formelles de se passer de l’État, quoi de plus symptomatique et de plus ancré dans les mœurs en France que l’absence de toute liberté en matière d’assurance pour sa santé, pour sa retraite ou pour son emploi ?


En fait, le citoyen français est confronté à une bureaucratie systématiquement levée contre lui, qui se place en permanence entre lui et ses objectifs : il faut une autorisation et des permis, des formulaires et des démarches pour absolument tout. Aucun but, dans la vie du Français moyen, ne pourra être atteint sans qu’il soit systématiquement sanctionné ou simplement interdit d’un coup de tampon officiel. Seul l’introduit, le corrupteur, celui qui sait jouer de ses réseaux, de ses connivences ou de son pouvoir pourra s’affranchir des règles minutieusement mises en place par les innombrables baronnets de l’administration pléthorique française.

En substance, on ne fait jamais ce qu’on veut en France, seulement ce que l’État permet parfois dans sa grande bonté.

Ceci est l’inverse même d’une société libre où la loi sert à protéger les citoyens dans leurs droits des abus des autres et des administrations : la société française est une société coercitive où la loi sert à contraindre et empêcher les citoyens au profit de l’administration.

Or, comme un précédent billet le mentionnait, l’État est si néfaste qu’il est devenu dangereux de croire qu’il peut aider.

Il est à présent nécessaire de comprendre qu’il est d’abord là pour entraver, empêcher, limiter, contraindre et interdire ; il n’est plus là pour organiser la société et tenter de garantir la paix ou la sécurité des citoyens.

Il y a encore quelques poignées d’années, au tournant du siècle probablement, il se comportait certes comme une entité parasitique mais comprenait, confusément mais de façon pratique, que son avenir dépendait de la relative bonne santé de son hôte : s’il fallait des règles partout, il n’en fallait pas au point d’étouffer tout le monde.

Ces dernières années cependant, avec l’arrivée au pouvoir de la dernière génération de profiteurs imbéciles aux psychopathologies de plus en plus avancées, toutes les frontières, toutes les limites ont été supprimées. Sentant la fin de l’hôte proche, l’État est activement devenu prédateur et n’a plus rien à faire de son hôte. C’est dans une véritable course contre la montre que les dirigeants et la haute administration se sont maintenant lancés : il faut piller le peuple et, tant qu’on peut, réduire sa force suffisamment avant qu’il ne se retourne contre eux.

Comme le mentionnait le début de ce billet, certains, dans le déni ou bénéficiant directement de l’actuel délitement, nieront cette situation. Pourtant, le constat est sans appel.

Il convient donc maintenant de s’organiser en conséquence.


https://h16free.com/2023/09/22/75331-comment-letat-nous-interdit-de-se-passer-de-lui

20 septembre 2023

Green New Deal : le sabotage énergétique européen continue

H16

Atmosphère tendue dans les rédactions bien-pensantes, humeur maussade dans les couloirs de la Commission européenne, crispations chez les écoloboboïdes en charge de la transition écologique européenne : tout ne se déroule pas exactement comme prévu.

Zut et rezut : alors que l’inflation continue de faire rage, que les prix de l’énergie tripotent de nouveaux sommets, que la guerre en Ukraine se traduit par des factures de plus en plus lourdes sur tous les plans, on observe une vive croissance des réticences aux fiévreuses poussées de syntonisation forcée de l’Union européenne à Gaïa par sacrifice des européens sur l’Autel du Bas Carbone et de la transition énergétique vers le néant.

Étonnamment, certains individus ne veulent pas passer sous les chenilles crantées des lourds tanks la Verdisation Heureuse, et ce alors que d’autres, bien décidés à ne pas se jeter sous ces chenilles mais courageusement enclins à y placer les autres, préconisent un nouveau plan d’investissement à hauteur de 180 milliards d’euros (une paille) d’ici 2030.

Manifestement, nombre d’imputrescibles politiciens sont donc totalement imperméables à la situation économique et sociale, et ils ont fermement décidé de continuer, “quoi qu’il en coûte”, dans la direction générale d’un arrêt de ce qui fonctionnait bien jusqu’à présent pour le remplacer par ce qui est démontrablement inefficace voire dangereux.


Cependant, réjouissons-nous : tout le monde n’est pas perdant dans ces choix calamiteux.

Outre ces trop nombreux politiciens et quelques industriels au nez creux et au capitalisme de connivence bien développé, n’oublions pas que ces plans quinquennaux investissements verdolâtres sont du pain béni pour les Chinois, les Russes et les Américains.

Ainsi, les Chinois, principaux producteurs des matières premières et produits nécessaires pour ces technologies mensongèrement dites renouvelables, font de belles affaires grâce à ces choix européens subtils : photovoltaïque, éolien, batteries de voitures électriques, ils se sont fort habilement placés et permettent de développer leur industrie en laissant les législations et le Green New Deal faire le nécessaire pour complètement cramer l’européenne.

Ainsi, les Russes se réjouissent de ces sanctions dont l’impact peine à se faire sentir et qui voient encore augmenter leurs exportations de gaz vers l’Europe et ce malgré la guerre actuellement en Ukraine.


Ainsi les Américains frétillent d’aise alors que jamais leurs exportations de gaz liquéfié ne se sont aussi bien portées : par exemple, dans la première moitié de 2023, ils ont exporté plus de gaz que tous les autres pays exportateurs… Les affaires vont bien.

Décidément, le Green New Deal est particulièrement rentable pour les concurrents de ceux qui l’appliquent.

Pourtant, l’Europe avait les moyens, avant ces politiques suicidaires, d’être indépendante énergétiquement parlant. Si le pétrole manque, il n’en va pas de même pour le gaz, notamment celui issu de la fracturation hydraulique des schistes, dont les quantités en Pologne ou en Roumanie permettraient de couvrir la demande ou, en tout cas, de nettement diminuer l’actuelle pression extérieure.

Pourtant, l’Europe dispose son son sol d’énormes gisement d’hydrogène blanc dont on comprend qu’absolument tout sera fait pour qu’il ne soit pas exploité.

Pourtant, l’Europe pourrait miner du lithium. Il y en a sous son sol, y compris en France.

Pourtant, l’Europe sait produire son uranium (elle l’a fait, elle le fait encore en Tchéquie par exemple, et dispose encore de gisements inexploités). Elle dispose du savoir faire technologique pour recycler ses énormes stocks d’uranium dans des réacteurs à neutrons rapides. Mais la France a résolument choisi la voie de la misère et de l’abandon de ces filières et de ce que s’employaient à faire SuperPhénix puis Astrid, tout comme on a consciencieusement fermé Fessenheim, pourtant déclarée la centrale la plus sûre de France en 2016

Mais non, c’est décidé : pas de nucléaire, pas de gaz naturel, pas d’hydrogène, l’Europe veut être dépendante, quitte à ce que ce le soit de pays comme la Chine qui, pour produire ses batteries, ses éoliennes et ses panneaux photovoltaïques que des semi-habiles ou des aigrefins iront planter partout en Europe, ouvre à tours de bras des centrales au charbon extrêmement polluantes.


L’incohérence criante de l’ensemble n’a aucune importance puisqu’il s’agit d’idéologie, mortifère, faisant passer des idées – prouvées farfelues – avant la survie des populations : en réalité, ce Green New Deal n’est pas une transition énergétique, mais c’est bien plus réalistiquement parlant un véritable sabotage.

Et non, ce n’est pas un sabotage idiot et écervelé, une sorte d’effet de bord malencontreux de choix discutables faisant passer une volonté de bien faire (diminuer la pollution, les rejets de CO2 ou je ne sais quelle autre niaiserie) avant la nécessité de limiter la casse humaine ou sociétale. Non : il s’agit bien d’un sabotage volontaire, assez spécifiquement dirigé contre la France et sa production nucléaire (les agissements de l’Allemagne en la matière lèvent tout doute), et d’un sabotage de la capacité de l’Europe à constituer une compétition sérieuse contre les autres grandes puissances du monde, à commencer par ces trois larrons exportateurs : ces fournisseurs (Chine, Russie, États-unis) se frottent les mains de nos choix énergétiques et politiques absurdes et auto-destructeurs.

Dans cette farce tragique, les peuples européens sont les dindons, les Français en premiers. Trahis par leur inculture économique, énergétique et géopolitique savamment distillée par un enseignement en-dessous de tout, par des politiciens complètement corrompus et des médias parfaitement hémiplégiques, le peuple est prêt à se faire plumer et peu importeront ses cris puisque personne ne les écoutera.

La suite, on la connaît : les fournisseurs, en position (artificielle) de force, vont continuer à conserver leurs prix énergétiques aussi élevés que possible. Inévitablement, se chauffer va devenir un luxe.

Le froid cause bien plus de morts que le chaud, ce qui veut dire qu’au prochain hiver rigoureux, l’écologie politique aura des morts à son actif.


https://h16free.com/2023/09/20/75327-green-new-deal-le-sabotage-energetique-europeen-continue

15 septembre 2023

La République d’Enmarchistan refuse de voir l’effondrement

H16

En République d’Enmarchistan, il est impératif de régulièrement se tenir au courant de ce que disent les ministres et de ce que racontent les médias à leurs sujets. Il est tout aussi impératif de ne pas trop faire attention au petit bruit de fond créé par la réalité, aux événements du réel qui – tout le monde le sait, à présent – ment éhontément.

Ainsi, il apparaît maintenant clair qu’il y a bel et bien eu un enseignant dans chaque classe : conformément à ce que Gabriel Attal avait annoncé il y a quelques semaines sur un plateau de média de révérence, l’Éducation nationale a su faire le nécessaire pour que l’improbable se produise. Cette rentrée fut donc un succès évident qui met le nouveau ministre de l’Éducation dans une position confortable pour aborder le reste de l’année scolaire avec un brio qu’on devine déjà à sa frimousse juvénile.


Ainsi, la sécurité règne dans le pays. Et de plus en plus, pourrait-on dire puisque l’actuel ministre de l’Intérieur n’a pas hésité à intervenir à ce sujet pour bien faire comprendre que l’un des principaux soucis actuels des quartiers les plus turbulents, à savoir le trafic de drogue, serait correctement traité dans les semaines à venir.

Évoquant Stalingrad, probablement en référence à ce quartier de Paris renommé Stalincrack tant les problèmes de trafics, de drogués et d’insalubrité y sont présent malgré les tentatives d’efforts effectués régulièrement pour le nettoyer, Gérald Darmanin s’est lancé avec la verve et l’émotion qui caractérisent le premier policier de France dans un long entretien dans lequel il expose au bon peuple pantelant d’admiration comment il va s’y prendre pour enfin bouter les dealers et les criminels hors du pays.

Après avoir fait bien vibrer ses cordes vocales, Gérald va donc, il nous l’assure, agiter ses bras et ses sourcils pour garantir que des actions concrètes seront ensuite menées afin d’obtenir le résultat annoncé. Comme Attal et ses enseignants de Schrödinger (tous là mais en même temps certains manquent), le ministre va obtenir un apaisement du pays, une disparition des fléaux et faire revenir l’insécurité au niveau de sentiment.


Ce qui se passe à Marseille n’existe pas, où l’on observe essentiellement la cristallisation inverse du sentiment d’insécurité en insécurité chimiquement pure : il n’y a pas vraiment eu une innocente jeune femme dégommée dans sa chambre d’une balle perdue d’un échange de tirs entre narcotrafiquants d’une cité pas du tout abandonnée par des services de polices qui ne dépendent apparemment pas des masses du brave Gérald (qui va, soyons-en sûr) faire encore plus vibrer ses cordes vocales dans les prochaines heures, de même qu’on peut parier sur des mouvements agités de ses sourcils au sujet de cette quinquagénaire massacrée à Nice par l’une de ses malheureuses probabilités d’insécurité routinière dans le pays.

Quant au ministre de la Santé (l’état physiologique, pas la prison dans laquelle on devrait jeter nos clowns gouvernementaux) dont le nom et l’existence n’intéressent finalement personne, il ne fera probablement aucun commentaire sur un nouvel exemple navrant de patient mort avant d’avoir pu bénéficier des urgences de ce système de soins que le monde entier nous aurait envié, disait-on jadis.

Mais allons ! Tout ceci n’existe pas, ou pas vraiment. Les médias en parlent, un peu, mais se gardent bien de même faire mine de prendre la mesure de l’exaspération des Français devant l’incroyable nullité de l’actuel personnel politique voire, pire encore, de son acharnement à aggraver la situation avec ses phrases idiotes, ses idées stupides et ses méthodes à la con.


En fait, ces médias, vils, fiévreux d’obséquiosité et lâchement dépendants de leurs subventions, brossent en pointillé une réalité alternative dans laquelle ces guignols encostumés serviraient à quelque chose et mériteraient le respect.

Voulant s’occuper de tout, au frais du contribuable, ils n’arrivent à rien et enfoncent le pays réel dans une espèce de tiers-monde qui refuse même de s’assumer, de se voir tel qu’il est qui ne peut donc même pas imaginer s’en relever. Le fait que le pays montre tant de signes d’effondrement n’échappe plus qu’aux plus niais, ou au plus fourbes des commentateurs qui nient pour continuer de toucher les prébendes et avantages que leurs mensonges leur rapportent.

Cependant, à la différence des effondrements précédents (la chute de Rome est parfois évoquée pour illustrer la crise que l’Occident traverse actuellement), l’effritement actuel laisse les populations sans ressources.

C’est logique : les saucisses industrielles qui nous gouvernent ont absolument tout fait pour obtenir ce résultat calamiteux.

De nos jours, les Français sont devenus totalement dépendants de l’État et cruellement inféodés au reste du monde, depuis l’énergie jusqu’aux médicaments en passant par la nourriture. Pire encore, l’Europe se réveille depuis un peu plus d’un an du fantasme de l’absence de guerre sur son sol et découvre, stupéfaite, qu’elle n’a plus les moyens (ni humains, ni matériels) de soutenir un conflit plus de quelques jours (et encore, s’il ne fait pas trop chaud, pas trop froid, et avec une pause le midi pour écouler ses tickets resto). Par comparaison, un citoyen romain du IVe siècle découvrant un citoyen européen du XXIe verrait surtout un petit mammifère peureux et complètement perdu, baladé par une propagande grossière et totalement dépendant des lubies d’une élite maintenant clairement mortifère.

Au travers des médias et de ces politiciens qui finissent par croire aux bobards qu’ils débitent, la réalité est filtrée, édulcorée et pastélisée à la javel du conformisme, mais n’échappe plus à personne : l’État n’est plus du tout capable d’assurer ses fonctions, et il devient maintenant dangereux d’y croire.


https://h16free.com/2023/09/15/75299-la-republique-denmarchistan-refuse-de-voir-leffondrement

13 septembre 2023

Rassurez-vous : nous ne sommes pas (encore) en dictature !

H16

Les canicules, réelles ou fantasmées, sont parfois fort utiles pour faire passer de jolis textes scélérats : la moiteur de l’été autorise beaucoup de fourberies et l’actuel pouvoir, jamais en retard d’une duplicité, n’a pas hésité la saison venue. Le 1er août dernier entrait en force la loi de programmation militaire (définitivement votée courant juillet) et introduit avec celle-ci une petite réforme des réquisitions de derrière les fagots qui n’a guère été commentée.

C’est dommage, parce que – comme on pouvait s’y attendre avec les aigrefins actuellement au pouvoir – les abus possibles sont maintenant absolument énormes.


Certes, les médias de grand public n’ont pas eu de mal à pointer que cette nouvelle programmation militaire qui s’étend jusqu’en 2030 permet une croissance du budget de l’armée de 40% ce qui permettrait d’envisager le renouvellement et l’amélioration des matériels et des stocks des militaires français. Pour une armée qui, on le sait, tombe en lambeaux et qui serait bien incapable de tenir plus de quelques jours en cas de conflit de forte intensité avec un adversaire à sa taille, cette loi permettrait donc de redonner progressivement à la France quelques chances de protéger sa population.

Cependant et comme bien souvent dans ce pays, cette loi aura aussi été le prétexte à réformer quelques autres aspects dont celui du régime des réquisitions dont le législateur estimait – c’est pratique, la situation est évidemment tellement différente en 2023 que celle de 2020 ou 2015 ! – qu’il n’était pas adapté aux situations d’urgence.

C’est bien sûr un pur hasard que la France se place, tristement, en situation d’urgences diverses et variées depuis que Macron est au pouvoir. Voguant de crises économiques en crises sanitaires puis militaires et autres, déclenchant des urgences à qui mieux-mieux, on imagine sans mal que réformer les réquisitions sous ce prétexte est vite apparu comme un trophée trop joufflu pour passer à côté.

Et avec cette nouvelle loi, son article 47 qui modifie l’article L.2211-1 du code de la défense donne maintenant le pouvoir au Premier Ministre de prendre toutes les mesures qu’il estime nécessaire pour réquisitionner des biens, des personnes ou des services. Charge au pouvoir règlementaire (des administrations, en somme) de fixer la nature de ces réquisitions.

Autrement dit, le législateur, dans sa grande clairvoyance, donne carte blanche au Premier Ministre pour prendre toute mesure qu’il estime justifiée dans une redite à peine édulcorée de ce qui a existé pendant la période de pass sanitaire puis vaccinal.


Ceci n’est pas, malheureusement, une exagération : les textes entourant le nouveau mode opératoire de ces réquisition sont flous et particulièrement larges. La lecture de l’article 2212-1 revient à balayer à peu près tout et n’importe quoi, à coups de “menace, actuelle ou prévisible” et à couvrir absolument toutes les guignes qui peuvent subvenir sur le pays, depuis le pépin constitutionnel jusqu’à l’invasion de sauterelles mutantes en passant probablement par une nouvelle éruption de Gilets jaunes ou un équivalent.

En somme, les réquisitions qui s’entendaient jusqu’à présent dans le cadre militaire – typiquement lorsque survenait une attaque ou menace d’attaque sur le sol français – débordent maintenant allègrement de ce cadre pour venir englober toute un panoplie de nouvelles urgences dont la définition précise appartiendra au pouvoir (qui veut votre bien, je vous le rappelle ah ah ah).

Devant cette toute nouvelle décontraction insolente de la réquisition, on ne devra pas s’étonner en apprenant que cette loi fut votée en procédure accélérée, en plein été et alors que tout le monde avait les yeux braqués sur les émeutes de banlieue et les bulletins de météos alarmisto-hystériques aux couleurs cramoisies. Ici, on ne fera pas le lien avec ces lois qui furent poussées, en catimini et en vitesse, à la fin de l’année 2019, pour interdire à la vente libre certains produits pharmaceutiques dont on découvrira quelques mois plus tard qu’ils auraient été utiles dans la lutte contre un petit virus coquin. Les prochains mois de 2023 verront-ils l’une ou l’autre urgence, coïncidence subtile qui nécessitera justement l’application de ces nouveaux principes réquisitoires ?

On peut se poser la question.

Mais avec ce qui est maintenant en place, si, par malheur, dans un futur proche (par exemple, à la faveur de la prochaine élection présidentielle), une personnalité politique un peu moins équilibrée et respectueuse de la démocratie que notre actuel et brillant chef de l’État décidait de sombrer dans la dictature pure et dure, cette personnalité trouverait alors tous les outils pour y parvenir sans forcer la moindre loi, sans casser le moindre processus, sans froisser le moindre petit parlementaire.

Pratique, non ?


À ce point du constat, on est obligé de faire un petit panorama de qui se met en place actuellement en France.

Car en plus de cette réforme quelque peu cavalière des réquisitions, n’oublions pas ces propositions de loi remaniant assez profondément la propriété immobilière et qui, comme l’explique ce récent article, aboutissent à fournir de nouvelles facilités pour une expropriation efficace et très détendue des propriétaires immobiliers dans le pays.

Si l’on a l’impudence d’y ajouter la volonté, ouvertement vocalisés, de l’actuel Président de renquiller pour un troisième mandat quand bien même l’actuelle Constitution l’en empêche (pour le moment), on ne peut que s’interroger sur la direction prise par la Cinquième République et l’actuel pouvoir.

Heureusement, de nombreux mammifères citoyens, le groin humide mais l’œil tremblant d’une colère difficilement contenue, nous rappelleront avec véhémence que non, nous ne sommes pas en dictature, qu’on est encore loin de la Corée du Nord, et qu’on peut, à ce titre, garder notre sang-froid, non mais franchement.

C’est exact, mais pour combien de temps ?


https://h16free.com/2023/09/13/75249-rassurez-vous-nous-ne-sommes-pas-encore-en-dictature

11 septembre 2023

H16

Bruno Le Maire contre la shrinkflation des kiris

La France est au bord du gouffre, c’est évident ! Et les raisons en sont évidentes et se résument en deux mots : sifflets et abayas.

Oui, pas de doute : tout le pays ne semble plus occupé qu’à évaluer ces deux sujets d’une importance ultime.

D’un côté, si l’on s’en tient aux médias de grand chemin, l’interdiction de certaines tenues vestimentaires dans les établissements scolaires occupe tant les esprits qu’il faut y consacrer de longs éditos et des chroniques enfiévrés, des reportages sur le vif et des tribunes vibrantes. Au besoin, on convoquera la laïcité, seule religion impérative et officielle de la République, et on touillera quelques faits divers pour sensibiliser le citoyen à ces essentielles questions d’accoutrement.

De l’autre et pour contenter ces autres Français pas trop concernés par les questions vestimentaires, on trouvera une polémique politico-sportive. De façon commode, l’actuel locataire de l’Élysée s’est exprimé lors de l’ouverture des Mondiaux de Rugby et s’est fait très copieusement siffler. Certains y verront une mesure exacte de sa “popularité”, d’autres, tendrement lové dans les subventions du pouvoir actuel, une “honte internationale”.

Abayas et sifflets, voilà qui occupe bien les médias français avec leurs considérations navrantes sur le climat.

Pendant ce temps, dans la réalité palpable et mesurable, ce sont plutôt les prix des achats quotidiens des Français qui occupent leurs esprits.

Or, malgré les injonctions de Bruno Le Maire, l’inflation continue de se faire sentir.

Elle se fait même tellement sentir que le fisc envisagerait même de quelque peu revoir les tranches d’impôts et de les indexer sur l’inflation. Une mesure favorable aux contribuables est fort inhabituelle dans le pays le plus taxé du monde, ce qui – au passage – en dit long sur la pression fiscale effective subie et les minutieux calculs fait par Bercy pour savoir à quel point raser le moutontribuable sans lui arracher la peau.


En attendant de savoir quelles nouvelles tranches (d’impôts) nous réserve Bercy, c’est Leclerc qui nous offre, toujours au sujet de l’inflation, une nouvelle tranche (d’indignation) : pour le patron des enseignes de distribution, d’une part l’inflation fait rage et cela semble être plutôt à l’avantage du gouvernement (qui la combattrait donc d’une main molle et de gestes vagues), mais de surcroît, les lumineuses idées de lois prétendument bâties pour protéger le consommateur (Egalim, notamment) ajoutent leur lot de poussées inflationnistes.

Ce n’est pas comme si on ne l’avait pas vu venir : en 2018, ces colonnes mentionnaient la stupidité de cette production législative mal boutiquée ; en janvier dernier, on savait déjà que ça ne ferait qu’empirer. Nous y sommes.

Et avec une inflation à plus de 11% en août sur un an, dont 17% d’augmentation sur l’alimentaire seul, on comprend que les prix agacent les Français.

Cependant, malgré les appels des uns et des autres à revenir à un peu de bon sens, c’est plutôt vers la shrinkflation que se porteront les efforts du Bruneau de Bercy : pour le ministricule, certains industriels jouent les petits malins et, en substance, diminuent le nombre de chips dans les paquets tout en conservant le même prix.


Voilà, le combat est lancé : tout le ministère de l’Économie est maintenant dilaté tendu comme un seul homme pour aller débusquer ces produits dont le volume a étrangement baissé. Depuis le kiri jusqu’au paquet de pépitos, Bruno prendra s’il le faut lui-même les mesures d’autant qu’à présent, il maîtrise parfaitement les hectares.

Et concrètement, pendant qu’on fera mine de s’agiter un peu dans les couloirs feutrés de la République, on observera l’une ou l’autre enseigne faire sa communication sur le thé ou la mayonnaise, occupant une fois encore les Français et l’actualité sur un détail qui ne concerne qu’une poignée de produits.

En réalité, personne ne s’étonnera des efforts microscopiques de la classe politique devant cette inflation qu’elle fait mine de combattre. Tout ceci est aussi ridicule qu’insignifiant mais, comme les sifflets et les abayas, cela occupe le terrain.

D’une part, la politicaillerie trouve son compte – pour le moment – dans cette inflation : voilà un impôt déguisé qui rapporte beaucoup et discrètement à l’État et qu’on peut aisément blâmer sur les producteurs ou les distributeurs. Bien évidemment, lorsque cette inflation va venir tendrement tamponner de plein fouet les taux d’emprunts de l’État, le même Bruno viendra expliquer devant tout le monde, les yeux humides, qu’il faut en finir avec ce terrible phénomène !

Le citoyen français, et en particulier le contribuable, pourra en revanche attendre longtemps que le gouvernement s’attèle à la pire des shrinkflations, celle qui concerne les services publics.

Depuis des années, les impôts s’envolent, les coûts des prestations des administrations ne cessent de croître dans des proportions réellement affolantes, les prélèvements obligatoires atteignent maintenant un plus haut historique qui place douillettement la France dans une économie dirigée typique du communisme, en échange de quoi les Français disposent d’hôpitaux qui ferment, de services d’urgences débordés qui servent de mouroirs pour les personnes âgées qui font l’erreur de s’y rendre, d’écoles aux classes surchargées et aux profs absents qui distribuent une instruction navrante et dont le niveau dégringole d’années en années, de voiries municipales désastreuses, d’autoroutes surtaxées, de services de police quasi-exclusivement occupés à pruner les pères de famille en lieu et place de faire régner l’ordre dans un nombre croissant de quartiers émotifs, d’une armée en lambeaux, d’une diplomatie de classe mondiale chez Zavata ou Pinder, et d’une classe politique aux joues roses et à l’embonpoint clairement suspects.


La déconnexion de cette classe politique est maintenant patente.


Entre Le Maire, dont on espère charitablement qu’il fait seulement semblant de croire que les Français ne s’appauvrissent pas, et l’inutile appendice ministériel en charge de la Transition économique vers la misère, Agnès Pannier-Runacher, qui se réjouit stupidement d’une baisse de 12% en un an de la consommation d’électricité et de gaz dans le pays, sans y voir les signes alarmants d’un effondrement économique, on sait déjà que la shrinkflation éhontée que le pays subit sur tous ses services publics ne sera jamais combattue.

Ce pays est foutu.


9 septembre 2023

L’immobilier de pire en pire

H16

La République d’Enmarchistan ne lambine pas : les choses vont vite, et lorsqu’un projet est lancé, rien ne l’arrête, aussi stupide soit-il. Et apparemment, le grand projet actuel de la micromajorité présidentielle consiste à piller les propriétaires immobiliers du pays.

Un précédent billet dressait un constat alarmant de la situation française en matière d’immobilier : dégringolade des ventes de biens neufs et de leur construction, même chose pour les biens anciens, accroissement de l’offre à mesure que la population vieillit et baisse de la demande à mesure que les taux d’emprunt explorent de nouvelles cimes, les paramètres semblent se concentrer vers une situation délicate du marché immobilier en France pour les prochaines années.

L’erreur est humaine mais, pour une vraie catastrophe, il faut faire intervenir l’État.


C’est ce qu’ont choisi de faire avec application nos dirigeants depuis plusieurs années en utilisant consciencieusement tous les slogans écolo-niais pour introduire de nouvelles normes et contraintes sur les bâtis, qui pour vérifier l’absence de parasites, qui pour s’assurer que le bien n’est pas une passoire thermique et autres qualificatifs infâmants.

Grâce à ces fines mesures politiques, la situation déjà fort délicate se transforme donc en tempête parfaite où tous les éléments se liguent pour transformer un nécessaire ajustement des prix en véritable krach. On peut déjà remercier les dernières législatures et les saucisses véganes actuellement au pouvoir pour un résultat dont les remugles méphitiques commencent déjà à remonter dans les journaux : la chute actuelle de 16% sur les permis de construire donne une bonne indication de la tendance générale et de la panique qui commence à poindre chez les professionnels du milieu.

Cependant, nous sommes en France et tout s’y termine bien sûr par des chansons désastres publics.


Jugeant probablement que le marché n’était pas assez grippé, un nouveau décret “Décence énergétique” vient de paraître.

Le motif – éculé – est bien évidemment de lutter contre les logements indécents. On se doute déjà que les résultats seront aussi bons que la lutte contre les squats et les marchands de sommeil (qui aboutit à favoriser les squats et les marchands de sommeil) : ne comprenant rien ni au marché de l’immobilier en particulier, ni aux principes généraux de l’économie, les députés – et la classe politique en général – sombrent ici dans la pure démagogie.

Mieux encore et comme le détaille un récent article de Contrepoints, le décret permet discrètement d’exproprier les propriétaires légitimes de biens unilatéralement jugés indécents par les institutions, et, par un tour de passe-passe juridique décontracté de la Constitution et des Drouadlhom, de le transformer (au mieux) en simple locataire de son propre bien.

Inutile de dire que certains margoulins se frottent déjà les mains des culbutes financières mémorables que ce décret permettra sans le moindre doute.

Mais ce n’est pas tout.


Pendant que le parlement et le gouvernement poussent des décrets scélérats en s’autobarbouillant bruyamment de moraline, l’Inspection des finances, voyant les caisses vides, les déficits se creuser, la situation empirer et des ministricules qui gesticulent, propose donc de relever quelque peu la TVA sur les travaux de rénovation : on passerait alors de 10% actuellement à 15 voire 20% afin de mettre un peu d’huile dans les rouages de Bercy et de beurre dans les épinards de nos saucisses véganes au pouvoir.

Voilà qui va, sans nul doute, donner un coup de boost… à tous les artisans qui rêvent de quitter le pays, tous ceux qui se demandaient s’il ne fallait pas déposer le bilan une fois pour toutes, ainsi qu’à faire renoncer tous les propriétaires qui hésitaient franchement à rénover leurs biens vu les prix. Malin.

Mais ce n’est pas tout.


Le ministre du logement n’existait pas jusqu’à présent. Qui avait entendu parler de lui, qui, même, se rappelait de son nom ? Pierre pardon Patrick pardon Patrice Vergriete, en poste depuis le 20 juillet dernier en avait probablement assez de se faire oublier dans les pince-fesses à petits-fours républicains et entend donc faire parler de lui. Quoi de mieux que l’idée (pas très lumineuse, pas très originale, mais tout à fait républicaine) d’une nouvelle taxe pour financer le logement ?

Non, vous ne rêvez pas : alors que l’immobilier est actuellement en crise, que les institutions se passent le relai pour tabasser les contribuables, les propriétaires et les artisans, que le marché se grippe complètement et que les perspectives à court, moyen et long termes sont affolantes, notre aimable Gontrand pardon Eudes pardon Patrice déboule avec sa prodigieuse trouvaille de nouvelle taxe qui viendrait confortablement s’ajouter à la moelleuse famille de taxe d’aménagement, de taxe foncière, de taxe sur les résidences secondaires et de taxe sur les plus-values, ainsi que ses cousins les frais de notaire à 7%, la TVA à 20% sur le neuf (et bientôt à 20% sur les rénovations, miam !) et bien évidemment les impôts sur les successions, et alors même que – cocorico – la France est déjà le pays qui taxe le plus au monde la propriété immobilière.


À ce point de l’analyse, on doit réfuter qu’il ne s’agit que d’incompétence.

Pour sûr, vu le calibre moyen de nos petites saucisses véganes au pouvoir, des clowns à roulettes qui les enfilent et de la caste jacassante qui les babysitte tendrement, l’incompétence est évidemment la première des raisons qui vient à l’esprit.

Mais il y a plus : vu l’accumulation systématique et maintenant frénétique (c’est un vrai tapis de bombes en quelques mois) de ces politiques idiotes, de ces taxations mortifères et de ces pénibleries administratives paperassières, on peut clairement parler de sabotage. Il faut se résoudre à l’évidence : une partie de ces clampins dangereux n’est pas là pour autre chose. La disparition du petit propriétaire est clairement un de leurs buts.

Ah, quel bonheur d’avoir voté pour ça ! Comme prévu, vous ne posséderiez rien, ce sera l’État qui possédera, et si vous n’en êtes pas heureux, vous aurez au moins intérêt à bien fermer votre gueule.


https://h16free.com/2023/09/08/75230-limmobilier-de-pire-en-pire

6 septembre 2023

Allemagne : la transition écologique vers le charbon ne se passe pas tip top

H16

Tiens, voilà que RWE, le deuxième producteur d’électricité en Allemagne, est actuellement en train de mettre plusieurs éoliennes à la casse, afin de faire de la place… à sa mine de charbon à ciel ouvert.


L’information n’a pas fait beaucoup de bruit dans la presse française et, reconnaissons-le, c’est bien dommage et parfaitement logique.

C’est bien dommage car cela fait encore une information à côté de laquelle passeront beaucoup trop de Français alors qu’elle donne de précieuses indications, notamment sur les décisions prises par les gouvernements européens en matière d’énergie et d’écologie…

Mais cette discrétion reste fort logique puisque la quantité d’ironie interne d’une telle nouvelle passe largement la dose acceptable dans les médias de grand chemin français qui calancheraient immédiatement face à une dose si massive. Quant aux écologistes, l’étouffement – voire une myocardite soudaine et coïncidente – n’est pas à écarter.

Contraints malgré tout de transmettre cette information, les officines françaises de propag d’information insistent lourdement sur le fait que la mine de charbon sera fermée d’ici 2030 au lieu de 2038 (petite victoire des écolos malgré tout), et rappellent que c’est pour surmonter l’actuelle crise énergétique européenne et ♩ sans transition ♪ passons bien ♫ vite ma chère Sandrine ♬ à la météo pardon au climat avec des températures tOTaLeMeNt anOormAales pour cette fin de saison ahem broum broum etc.


La réalité refuse cependant de se gommer derrière les pudibonderies des médias français : oui, la production d’énergie allemande patauge dans un marasme assez profond (ce qui entraîne des effets de bords déjà visibles en termes économiques sur l’Allemagne et donc sur toute l’Europe), et oui, les discours écologiques sur la transition ou l’importance des énergies renouvelables s’écrasent lamentablement devant les lois de la physique, à savoir que les rendements éoliens sont catastrophiques, intermittents et surtout largement insuffisants pour un pays développé comme l’Allemagne.

Bref, à choisir entre des moulins à vents dispendieux et capricieux et des centrales fiables au charbon, les pragmatiques Teutons ont choisi : l’éolien passe à la trappe et le charbon fait un nouveau bond en avant.

Mais tout ceci n’est en pratique qu’une petite partie des raisons qui poussent ainsi la Verte Allemagne à choisir ainsi ses exploitations de lignites sur ses petits moulins à vent décoratifs. Ce serait un peu cavalier de s’arrêter à ces raisons, si l’on oubliait de mentionner pourquoi les besoins électriques allemands doivent à présent être remplis par leurs grosses centrales à charbon cracra : après tout, ne trouvait-on pas, il y a quelques années, des centrales électriques au gaz, bien plus propres ? N’existait-il pas des réacteurs nucléaires parfaitement fonctionnels, eux aussi encore plus propres puisqu’ils ne dégagent pas du tout de dioxyde de carbone, celui-là même qui sert actuellement d’étalon de mesure à ces Verts allemands très remontés contre les énergies fossiles ?

Ah mais sapristi, ce serait ballot d’oublier que ce sont ces mêmes Allemands qui ont fait des pieds et des mains non seulement pour se débarrasser du nucléaire chez eux mais aussi pour l’en sortir de la taxonomie verte européenne et inciter les autres à s’en débarrasser aussi !

Pour rappel, cette taxonomie est celle qui permet de définir les sources énergétiques qui sont définies comme “durables”, et qui permettront d’atteindre le graal grotesque des émissions “zéro carbone” (et seront donc aptes à sinon recevoir des subventions au moins à ne pas se retrouver tabassées de malus lors de leur utilisation).

Discutée depuis 2018, cette taxonomie avait d’abord rejeté toute idée d’inclure le nucléaire dans ces énergies permettant d’atteindre ce chimérique “zéro carbone”. Les Allemands avaient ensuite très largement contribué, par leur entêtement délicieusement loin de toute réalité économique et écologique, à ce que cette source énergétique soit bannie de cette taxonomie. Cependant, les récentes difficultés énergétiques, apparues dès 2021 et aggravées avec le conflit russo-ukrainien en 2022, avaient amoindri la position allemande et, de façon assez surprenante, le nucléaire a finalement pu retrouver une place dans les énergies “de transition” autorisées.

Entre temps cependant, le pouvoir allemand, décidément pas plus fin que le français, avait fait fermer les réacteurs nucléaires encore en activité, le dernier fermant en avril de cette année, alors même que l’état critique de la production électrique du pays était connu, laissant le pays sans la moindre alternative qu’accroître sa propre dépendance au charbon cracra et grotesquement pas écologique.


Autrement dit, l’écologie au pouvoir a non seulement mis l’intégralité de l’industrie allemande dans une merde noire très carbonée en la privant d’une énergie bon marché, fiable et très peu polluante, mais en plus a-t-elle forcé le pays à accroître sa pollution atmosphérique, à détruire des centaines d’hectares de pâturages et de sols arables, à démanteler des éoliennes le tout sans parvenir à diminuer sa dépendance aux énergies fossiles (tant américaines que russes, du reste).

Ce fiasco magnifique est l’illustration parfaite de ce que l’idéologie dogmatique, l’écologie politique, peut provoquer lorsqu’elle est accouplée avec l’incompétence et l’inculture technique et économique de base de dirigeants en roue libre.

Mais ce fiasco, aussi douloureux soit-il, allume aussi une petite lueur d’espoir.

Petit-à-petit, les citoyens allemands commencent à prendre la mesure du fourvoiement dans lequel les partis écolonigauds et les belles (mais stupides) paroles de leurs dirigeants les ont fourrés. De même, à mesure que les nouveaux tarifs électriques, stratosphériques, revitalisent les factures des consommateurs, les citoyens français s’aperçoivent du foutage de gueule que constituent cette transition écologique et l’abandon d’un nucléaire qui garantissait, il n’y a pas si longtemps, des tarifs jadis très abordables.


Petit-à-petit, même certains activistes se rendent compte du chapelets d’imbécilités qu’on les force à gober et commencent à s’élever contre les diktats de plus en plus idiots d’associations lucratives à buts destructifs comme Greenpeace au point d’appeler l’organisation à abandonner sa campagne “démodée et non scientifique” contre l’atome.

Petit-à-petit, des citoyens commencent à comprendre que derrière les objectifs ripolinés à la grosse brosse verte d’un “zéro carbone” inatteignable se cachent en réalité des mesures strictement liberticides qui ne visent qu’à asservir toujours plus les populations : prison ville de 15 minutes, zones “ultra basses émissions” à Londres et ailleurs, … On observe une véritable bousculade d’engagements unilatéraux des dirigeants actuels pour des mesures parfaitement attentatoires aux libertés essentielles et, pire, au simple bon sens, alors même que les citoyens montrent de façon de plus en plus claire qu’ils n’en veulent pas.

Oh bien sûr, il y a encore loin avant un retour à la raison, celle qui devrait rendre évident que la décroissance énergétique et ces projets de décarbonation pour imbéciles en plastique semi-rigide ne sont que des projets malthusiens, profondément anti-humanistes, des tentatives d’infliger misère et désolation au plus grand nombre.

Mais sachons nous réjouir de ces nouvelles ridicules qui éclairent enfin quelques esprits.


https://h16free.com/2023/09/06/75141-allemagne-la-transition-ecologique-vers-le-charbon-ne-se-passe-pas-tip-top

4 septembre 2023

Bruno Le Mammouth écrase les prix

H16

Snif, snif, mais quelle est cette étrange odeur ?

Pas de doute : voilà qu’une délicieuse fragrance vient d’envahir la France ! Alors que tout le monde avait les yeux rivés sur les thermomètres et les cartes cramoisies caricaturales d’officines météos propagandistes, de fortes volutes chargées d’une essence de collectivisme subtil avec une pointe de dictature zimbabwéenne se sont répandues dans le pays qui en respire maintenant de grosses bouffées odorantes.

C’est ainsi qu’on apprend, quelque peu surpris non par l’annonce mais plutôt par le culot déployé, qu’Emmanuel Macron regrette presque amèrement que les quinquennats soient actuellement limités à deux : déclarant que cette limitation est une connerie funeste, notre adulé président espère sans doute qu’en vocalisant ainsi de façon claire ses regrets, la liesse populaire qui l’entoure saura propulser un élan nouveau dans les deux chambres parlementaires qui, d’ici 2027, pourraient alors s’ouvrir à cette si délicieuse possibilité et travailler à une révision constitutionnelle permettant à notre politicien prodige d’enfiler un troisième mandat sous les bravos de la foule subjuguée.


Outre l’envie manifestement dévorante de vouloir comptabiliser finalement plus d’années au pouvoir qu’un Mitterrand actuellement détenteur du record de la Cinquième République, notre freluquet tente donc de conserver le pouvoir indépendamment de toute réalité constitutionnelle et, plus important encore, de toute réalité citoyenne, son assise réelle pouvant objectivement être remise en question. Qu’à cela ne tienne : des ballons d’essais ont déjà été lancés et peu importe leur côté grotesque, on prépare l’opinion à avaler cette nouvelle couleuvre qui ne dépareillerait pas un régime africain, sud-américain ou soviétique d’antan.

Et puisqu’il est question de ces réussites collectivistes menées par des Hommes Providentiels à Poigne auxquels Macron semble vouloir s’identifier de plus en plus, difficile de passer à côté des dernières déclarations de l’ineffable Bruno Le Maire dont les dilatations intellectuelles ne finissent plus d’emplir l’actualité française.

Il faut dire qu’avec cette rentrée, particulièrement chargée en misères et pénibleries, le terrain était propice et la sciure déjà étalée sous le chapiteau pour que les pitreries de nos clowns à roulettes du gouvernement s’enchaînent avec frénésie : avec une inflation officiellement autour de 4.5% (et 13% en ressenti) et qui ne permet plus de placer la France parmi les pays épargnés par le phénomène dans la zone euro, il était temps pour eux de montrer de quel bois éco-conscient recyclé ils se chauffent sans particules fines.


C’est donc tout logiquement que le Bruneau de Bercy a décidé d’écraser des milliers de prix : après avoir, comme tout petit caporal d’une dictature digne de ce nom, convoqué sommairement des industriels et des dirigeants de la grande distribution pour leur rappeler qui est le patron en France, il a décrété un solide blocage des prix sur 5 000 produits “qui ne bougeront pas ou baisseront”, selon les mots du ministricule.

Selon le gouvernement, l’objectif est d’obtenir une baisse des tarifs dès le mois de janvier 2024.

Ce relatif éloignement temporel est fort commode : d’ici là, il est possible que l’inflation – qui porte pour le moment essentiellement sur l’alimentaire – sera plus fortement ressentie sur l’énergie, ce qui permettra de désigner d’autres responsables (les méchants pétroliers et le vilain Poutine, très certainement). Et comme en quatre mois, il se passera forcément beaucoup de choses, plus personne ne se souviendra alors des gesticulations de Bruno à la fin du mois d’août.

En outre, on peut raisonnablement se demander quel instrument pratique notre ministricule va bien pouvoir utiliser pour contraindre effectivement les vendeurs et bloquer les prix : on sent un effet d’annonce, de la pure communication, du verbal au petits bras, mais on peine à voir comment, concrètement, Bruno pourrait s’y prendre sans se retrouver dans un imbroglio juridique ou, plus simplement, sans montrer sa totale impuissance.

Bref, c’est un pari risqué et ce d’autant plus qu’un blocage des prix n’a jamais abouti qu’à une chose : l’apparition spontanée, systématique et prévisible de pénuries sur les denrées concernées.

Ceci n’est pas une figure de style et de nombreux exemples, passés et récents, illustrent fort bien ce qui, inévitablement, va se passer dans les prochains mois en France.

Ainsi, on pourra exhiber l’exemple du Zimbabwe qui a cru malin de juguler une hyperinflation particulièrement musclée en plafonnant les prix et qui s’est retrouvé très vite avec des rayons vides dans ses supermarchés. Cette situation est tout à fait similaire avec ce qui se passe régulièrement dans les pays d’Amérique du Sud, Venezuela ou Argentine en tête, dont les dirigeants ont les mêmes pulsions démocratiques que Macron et la même finesse d’analyse économique que le Bruneau et aboutissent tous à la même litanie de pénuries, d’abaissement drastique de qualité des biens et services rendus, publics ou non, dès lors que ces blocages sont mis en place.


Les récents événements au Sri-Lanka ont en partie été provoqués par un blocage des prix du riz, suite à des décisions aussi écologiques que débiles sur les pesticides, du reste (et non, la concomitance des idées idiotes en écologie et en économie ne doit rien au hasard).

Est-il utile de s’étendre sur un autre blocage de prix, celui des loyers typiquement, qui aboutit – là encore de façon systématique – à un accroissement du nombre des sans-logis et une baisse de l’entretien et de la qualité des logements mis sur le marché ? L’actuelle situation parisienne, dont certains loyers sont bloqués administrativement, illustre parfaitement le problème.


Enfin, un exemple récent de blocage des prix sur … le gel hydroalcoolique, qui avait presqu’instantanément provoqué sa disparition de toutes les pharmacies de France, aurait dû laisser des traces malgré les mémoires de piaf de nos dirigeants. Eh non, Bruno, le gel hydro-alcoolique de 2020, il fallait t’en servir comme une leçon économique et non l’avaler goulûment !

Bref, il n’y a pas beaucoup à parier que cette lumineuse expérimentation supplémentaire d’un blocage des prix se terminera de façon rocailleuse pour le Français : ou bien les rayons vont étrangement s’éclaircir et un marché noir se développer et le consommateur va devoir s’adapter à ces pénuries ou ces nouveaux modes de consommation sous le manteau, ou bien, à l’autre bout du spectre, de nombreux fabricants ou producteurs vont subitement fermer leurs portes.

Plus de blocages, plus de pénuries, plus de chômage ? Décidément, les mois qui viennent s’annoncent pétillants ! Décidément, la France était au bord du gouffre et Macron l’a mise En Marche.


https://h16free.com/2023/09/04/75143-bruno-le-mammouth-ecrase-les-prix

1 septembre 2023

Une rentrée sous le signe de la déroute totale

H16

Nous sommes le premier septembre et conformément à tout ce qu’on pouvait prévoir, la rentrée est déjà particulièrement piquante pour Macron et son gouvernement.

Il faut se résoudre à l’évidence : la situation est quelque peu tendue.

Sur le plan politique, la multiplication des 49.3 et autres agitations cosmétiques commencent à peser sur le petit chef de l’État à tel point que, pour ne pas changer les formules qui occupent le terrain médiatique sans produire le moindre résultat, il a une nouvelle fois convoqué des gens pour leur parler. Parfois, ce sont des citoyens. D’autres fois, des grands patrons. Cette fois-ci, ce fut les chefs de partis de l’Assemblée.

De ceci, il ne ressortira d’autant plus rien du tout que très visiblement, même Macron n’a aucune idée de ce qu’il fait. Il brode. Il improvise. Il frétille.


Pendant ce temps, la France coule.

C’est visible partout, et les gesticulations politiques – qui n’intéressent finalement qu’un petit milieu autocentré – ne parviennent plus à camoufler le véritable effondrement de ce qui, jadis, faisait la réputation française.

Certes, pour le moment, l’art culinaire n’est pas encore complètement saboté mais il n’en va pas de même du légendaire système de soins (que le monde nous aurait envié, il y a encore quelques dizaines d’années). Les articles se suivent et se ressemblent de personnes mourant dans des couloirs d’urgences ou de patients oubliés des douzaines d’heures sans soins.

Petit à petit, les Français se rendent compte que leurs urgences hospitalières n’offrent plus aucune garantie ni de moyen, ni de résultat et que pour certaines, il y a une vraie prise de risque à les fréquenter comme en témoigne le récit affolant de cette mère de famille confrontée au CHU de Bordeaux dont on se demande s’il n’a pas sombré dans le tiers-monde avec certains quartiers de la ville.

La France, c’était aussi – il y a vingt ou trente ans – une diplomatie reconnue sur toute la planète. Les choix calamiteux, consternants et systématiquement contre-productifs dans le domaine des présidents Sarkozy, puis Hollande et Macron à présent ont résolument conduit au désastre actuel qui touche son apothéose avec ce qui se passe actuellement au Niger et, plus récemment encore, au Gabon.

Avec une obstination qui confine au crétinisme pathologique, nos décideurs se rassureront en expliquant que tout ça n’est que la faute des Russes, forcément.


La France, c’était aussi une instruction à la portée de tous.

À présent, c’est devenu un véritable champ de foire et l’occasion pour certains de pousser leurs agendas politiques les plus toxiques de toutes les façons possibles. La récente polémique vestimentaire (les abayas, ça change vraiment des burkas et des tchadors, tiens), attisée par ce freluquet d’Attal, nouveau ministricule maintenant en charge de l’Éducation nationale, masque mal l’absence maintenant complète d’objectifs clairs pour l’institution, en perdition dans ses programmes, ses réformes et ses principes grandiloquents depuis longtemps inapplicables, et surtout de résultats tangibles pour les élèves français dont le niveau sombre inexorablement.

La France qui fut jadis une nation puissante et riche, doit maintenant tenter de rétablir ses finances grâces aux fabuleux conseils d’un poussif auteur de romans de gare sulfureux dont les élucubrations économiques ont déjà provoqué de gros dégâts. Prétendant lutter contre l’inflation, c’est sur Bruno Le Maire qu’on devra compter pour tenter de juguler l’effondrement de la consommation des Français : si l’épicerie et la crèmerie baissent par exemple de 2%, l’entretien, la droguerie, l’hygiène et les alcools dégringolent de 10% ce qui est sans précédent.

Le peuple coupe dans le non-essentiel avant d’avoir à le faire aussi dans l’essentiel (l’alimentaire), pendant que le Bruneau de Bercy se gargarisera de ses résultats fantasmés.

Bref, c’est une déroute totale.

Malheureusement, ces constants n’ont en fait rien de surprenant : les dirigeants français se succèdent au pouvoir depuis trente ans en s’entre-promouvant les uns et les autres, sans pourtant avoir démontré la moindre capacité à prévoir, planifier et anticiper ce qui se passe et ce qui, bien souvent, était pourtant prévisible et même prévu.

Certains, trop généreux, partiront du principe que ces bourdes à répétition et ces choix politiques calamiteux sont le fait d’un plan mûrement réfléchi, d’une espèce de volonté de sabotage qui aurait, plus loin, une concrétisation, un aboutissement spécifique recherché par ces dirigeants. Malins, tout se déroulerait comme prévu, c’est-à-dire mal.


Ce n’est pas le cas : s’il est clair qu’il y a – parfois – la volonté d’obtenir l’une ou l’autre réaction de la part de l’opinion publique, s’il est évident que des opérations psychologiques sont – parfois – mises en place et que ces dirigeants ont bien du mal à cacher une vision à la fois malthusienne, collectiviste et complètement viciée de l’Humanité, il est aussi clair que les actuels dirigeants n’ont tout simplement pas les moyens pratiques et encore moins intellectuels d’aboutir à leurs fins sans se gameller assez spectaculairement.

Et non seulement, comme tout humain faillible, ils font des erreurs, des bévues, des boulettes et des gaffes, mais elles ont actuellement tendance à se multiplier à mesure que leurs plans, leurs historiettes (qu’on appelle “narratifs” de nos jours pour être à la mode) sont dépassés par la réalité, que leurs petites manipulations sont éventées, que leurs manigances tournent au fiasco.

Confondant leur suffisance avec un machiavélisme qui leur est inatteignable, toisant le peuple seulement parce que ceux qui les entourent sont avachis ou encore plus bas qu’eux, ils affichent leur arrogance de plus en plus ouvertement (dernier exemple en date ici).

Alors oui, ils ne sont pas tous idiots, mais il est loin le temps où les dirigeants étaient effectivement issus de l’élite, qu’ils s’illustraient par la vivacité de leur esprit, des traits de caractères brillants ou une intelligence hors norme.

La France n’est plus que l’ombre d’elle-même : cela fait longtemps que nous n’y avons plus sélectionné des dirigeants parmi la crème de la crème. Nous n’avons plus que des arrivistes, bourrés de tics et de vices, qui nous emmènent à la misère et à leur propre destruction, tout en étant persuadé d’avoir tout mieux compris que les autres.

Ce pays est foutu.