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22 octobre 2025

Le dernier chef-d’œuvre du Louvre : le délitement national

H16

-22/10/2025- La seule surprise qu’on peut avoir en découvrant que le Louvre s’est fait cambrioler, c’est de constater qu’il aura fallu attendre autant de temps avant que ça arrive.


En effet, à voir l’état lamentable des boiseries des fenêtres et des portes de ce vieux musée, à voir la décontraction pour ne pas dire le laisser-aller moyen des personnels de surveillance, il était assez clair qu’au moins des tentatives seraient faites un jour, inévitablement.

C’était presque attendu : il y a quelques mois, quelques lignes dans une presse indigente retraçaient les déboires de pépites d’or du Muséum d’Histoire Naturelle, volées sans grande difficulté, ou de cette porcelaine rare de Limoges dérobée par quelques opportunistes bien informés…

Au moins ces vols ont-ils fait l’objet d’une petite indignation locale ou quelques froncements de sourcils dans l’une ou l’autre administration culturello-patrimoniale, pendant que des lieux de cultes dans tout le pays se font régulièrement piller ou incendier dans l’indifférence générale.

Le cambriolage du Louvre a sans doute permis de ramener quelques Français à la réalité catastrophique d’un pays en plein délitement.


Afin d’atténuer l’aspect ridicule – par sa simplicité – de l’opération, il a rapidement été rebaptisé en « braquage » par une presse toujours plus nulle, histoire de faire croire que des violences auraient été utiles, alors que le gruyère sécuritaire n’en nécessitait aucune.

Tout pointe sur des responsabilités écrasantes de la direction, qui connaissait les failles de sécurité, béantes. Des complicités en interne sont absolument évidentes, mais rassurez-vous, la presse ne l’évoquera qu’une fois poussée dans ses retranchements.

En réalité, ce qui s’est passé au Louvre n’est qu’une énième avanie qui nous est infligée depuis que Macron est arrivé au pouvoir, et la suite logique de la déliquescence complète du pays depuis plus d’un demi-siècle, avec une accélération massive ces vingt dernières années, l’épopée macronienne semblant marquer un véritable point d’orgue dans la désinvolture des autorités, des personnels et des Français eux-mêmes face aux événements.

Le délitement est partout, palpable, visible d’un bout à l’autre du pays. Il a même une odeur, mélange peu subtil d’urine chaude, de bière renversée et de chichon, de merguez syndicaliste grillée à point, de grenade lacrymogène, celle des pneus cramés dans des rodéos sauvages et celle de la poudre d’un mortier de feu d’artifice… Une odeur difficile à cacher.

Et dans ce délitement, tout est touché : administrations de plus en plus approximatives, agents qui n’ont plus ni le goût ni l’envie de servir un public qu’ils détestent, méprisent ou ignorent de plus en plus ouvertement, institutions autocentrées et bien décidées à lutter pour leur propre survie au détriment de tout bénéfice public, rien n’y échappe.

Le délitement du personnel politique est maintenant si profond que plus personne ne s’offusque de voir la réaction parfaitement décalée de la Ministre de la Culture, pourtant directement concernée, oscillant sans broncher entre qualifier le cambriolage de « nouvelle forme de criminalité » et la découverte niaiseuse que les musées puissent représenter des cibles.


Le délitement des institutions est tel que le niveau d’exigence pour les gardiens de ce musée leur permet de recevoir des louanges pour leur action efficace et déterminante : grâce à eux, les cambrioleurs n’ont pas paniqué ce qui aurait risqué de les faire tomber de leur échelle, et les accidents du travail ne sont pas couvert dans cette profession.

Gageons que ce délitement permettra avec la même décontraction à Dominique Buffin, la pointure à la tête de la sécurité du Musée, d’être aussi récompensée voire promue après un tel fait d’arme.

Délitement qu’on peut lire, ligne à ligne, dans le communiqué de presse relatif au drame, communiqué complètement approximatif dans sa typographie, son orthographe et sa syntaxe. La relecture ? C’est un truc du passé, pour des générations soigneuses, conscientes de l’importance d’un travail bien fait. Plus de ça chez nous, voyons !

C’est aussi le délitement qui permet à des institutions comme la Cour des Comptes à la fois de connaître parfaitement l’étendue des dégâts, pour avoir même fait un rapport circonstancié des failles de sécurité du Louvre, et à la fois de ne faire paraître ce rapport qu’une fois les faits accomplis : comme pour d’autres failles, comme pour d’autres déroutes, tout le monde savait, les documents étaient tous là, bien collationnés, mais ils n’auront servi à rien.


Le problème de ce délitement est qu’il touche maintenant à l’essentiel, au plus important : le culturel.

Une société qui se fout de ses racines, de sa culture, de son patrimoine, c’est une société qui a renoncé à exister.

La vente du tableau « Le Désespéré » de Courbet au Qatar illustre très bien cette tendance. L’appel au don, un classique pour certains hôpitaux, touche maintenant des châteaux aussi emblématiques que celui de Chambord qui se délite faute de soins.

Dans le même temps, les Français se saignent de 4 milliards d’euros pour supporter les médias d’État, les reportages bidonnés d’Elise Lucet, la propagande niaise de Léa Salamé ou « l’humour » insultant des chroniqueurs de France Inter. Chambord attendra ses réparations et le Louvre pourra oublier sa sécurité.

Dans le même temps, les députés se bousculent en débats parlementaires pour savoir par quel angle le fisc devra tabasser les contribuables, quelles nouvelles taxes inventer, quel impôt augmenter sans que soient jamais remis en cause le niveau pourrissime des services publics offerts en contrepartie.

Il faut se rendre à l’évidence : ce qui s’est passé au Louvre n’est pas un cambriolage. C’était un exercice artistique de démonstration par l’exemple du délitement complet d’un pays qui se tiers-mondise à grande vitesse, géré par des abrutis et des jeanfoutres.

Ce pays est foutu.


20 octobre 2025

Vers une « droitisation » des pays européens ?

H16

-20/10/2025- Si la France s’enfonce de plus en plus dans la crise politique et dans le biscornu l’inconnu, cela n’empêche pas d’autres pays de faire récemment des choix électoraux beaucoup plus clairs.

Le 4 octobre dernier se tenaient des élections législatives en République tchèque et le résultat n’a guère plu aux élites bruxelloises.


En effet, le gagnant est le parti populiste ANO, dirigé par le milliardaire Andrej Babis. C’est un parti initialement issu du centre et qui, en République tchèque, avait récupéré l’électorat du centre gauche et qui s’était assez logiquement joint au groupe européen Renew Europe (qui correspond à l’actuel groupe de Macron). Cependant, ce parti a peu à peu basculé à droite alors que se sont accumulées les divergences sur les questions d’immigration et de réglementation européennes, voire sur la question ukrainienne.

Et lors des élections du 4 octobre, il a donc gagné face à une coalition de centre droit, issue de l’ODS Parti, coalition initialement fondée et dirigée par l’ex-président libertarien Vaclav Klaus. Toutefois, ce parti et cette coalition ont progressivement pris leurs distances par rapport à ces idées fondatrices à tel point que Vaclav Klaus avait même apporté son soutien à Babis lorsque ce dernier s’était présenté pour les élections présidentielles.

Malgré tout, Babis n’a pas la majorité absolue. Il va donc devoir gouverner avec d’autres partis. Au contraire de la France où ceci se traduit par un pataquès assez phénoménal, les observateurs de la politique tchèque estiment qu’il va devoir gouverner avec le SPD qui – contrairement au parti allemand du même nom – est le parti de la droite nationaliste, mais aussi avec le parti Auto qui rejette l’écologie poussée par l’Union européenne et semble prôner le marché libre.

De façon intéressante, ce tournant électoral en Tchéquie s’ajoute à la victoire en Pologne de Nawrocki, le candidat du PiS (droite conservatrice) lors de la présidentielle en mai dernier. Une élection qui avait aussi été marquée par les bons score de la Confédération, parti nationaliste combinant libertarianisme et conservatisme.

Dans ces deux cas – Pologne et République tchèque – la victoire des droites s’explique assez bien par les difficultés économiques que rencontrent actuellement ces peuples européens suite à la crise économique, engendrée par les restrictions pandémiques et par le bourbier ukrainien. S’y ajoute aussi une perte de confiance envers les dirigeants et particulièrement ceux d’Europe de l’Ouest. Du reste, on peut raisonnablement imaginer que les situations sécuritaires en France et au Royaume-Uni ont contribué à faire élire des dirigeants sensibles à la question de la sécurité et de l’immigration en Europe centrale.


Cette dernière question a d’ailleurs eu un rôle à l’autre bout du monde, au Japon, dont le chef de gouvernement doit être prochainement désigné. Or, potentiellement, il pourrait s’agir de la première femme à ce poste dans l’Empire du Levant, Sanae Takaichi. Celle-ci est l’une des personnalités actuellement les plus à droite au Japon, et est issue de l’aile droite du parti dominant du Japon qui a connu un revers avec la percée d’un parti nationaliste anti-immigration : Sanseitō.

Ces dernières années, le Japon avait en effet quelque peu ouvert les vannes de l’immigration, ce qui, pour ce pays extrêmement fermé, restait bien évidemment fort limité comparé à ce qui s’est récemment pratiqué en Occident. Néanmoins, cela a été suffisant pour que les Japonais constatent une augmentation des incivilités et de l’insécurité pour lesquels ils n’ont aucune tolérance.

Fait intéressant, la montée des nationalistes au Japon semble être notamment due à un franc soutien de la jeunesse, ce qui est un point commun avec la Confédération polonaise et le parti Auto en République tchèque : dans ces pays, la jeunesse vote plus à droite que la droite traditionnelle qui est déjà considérée comme populiste ou conservatrice.

Japon, Tchéquie, Pologne, le discours y est globalement le même, avec un rejet clair de toute gouvernance mondiale et des élites actuelles.

Si ces trois pays semble clairement se « droitiser », ce n’est pas le cas d’autres pays européens. La Moldavie a par exemple voté officiellement pour un gouvernement centriste.


Toutefois, on devra s’interroger sur la solidité du scrutin qui y a eu lieu, et des rumeurs très insistantes d’ingérence française sur place relayées notamment par Pavel Durov, le fondateur de Telegram qui a directement expliqué avoir eu des demandes d’influences provenant du gouvernement français.

S’il est évident que tous les pays d’Europe centrale subissent des influences étrangères, s’il est aussi évident que les Russes cherchent, comme les autres, à influencer les élections, il apparaît aussi clair que l’Europe de l’Ouest cherche activement à faire de même. Plus tôt cette année, les élections en Roumanie ont été un exemple assez illustratif de cette confrontation entre des influences étrangères opposées. L’hypocrisie des médias et des politiciens de l’Ouest qui continuent de nier leurs tentatives est amusante mais ne trompe que les plus naïfs.

Cette situation ne doit pas étonner : ces (tentatives d’)influences ne peuvent qu’augmenter à mesure que les pays basculent vers une droite populiste plutôt hostile à l’interventionnisme européen actuel. Dans ce jeu géopolitique, la France va avoir de plus en plus de mal à tirer son épingle du jeu, ses problèmes internes grandissant à vue d’œil, et rendant bien vaines ses velléités d’influence.

On pourra en outre se demander si cette droitisation peut un jour parvenir à pénétrer le terreau français. La prudence est de mise : dans les trois pays évoqués, la gauche est effectivement inexistante (République tchèque, le gouvernement centriste modéré a même rendu illégale la promotion du communisme). L’opposition politique se joue en pratique entre un centre droit et une droite conservatrice. Et dans ces trois pays, l’idée de réformes économiques libérales n’est pas un tabou. Elle est même mise en avant par les politiciens.

Au passage, les trois dirigeants nouvellement élus sont assez clairement favorables à Trump ; ceci pourrait au passage compromettre la volonté des pays d’Europe de l’Ouest de se détacher des États-Unis…

À bien des égards, la situation en Europe de l’Ouest est devenue un repoussoir pour un nombre croissant de pays. L’effondrement de moins en moins lent de la France pourrait motiver d’autres pays à rejoindre ceux de l’Europe de l’Est.


https://h16free.com/2025/10/20/82204-vers-une-droitisation-des-pays-europeens

18 octobre 2025

France : Héritage combattu, capitalisme impossible

H16
17/10/2025

Les Français ne comprennent pas ce qu’est le capitalisme, et le rejettent assez majoritairement.

Pour beaucoup, c’est par simple ignorance, pour quelques uns, c’est par idéologie – ils ne veulent pas savoir, ne veulent pas le comprendre pour continuer à appartenir au camp du bien – mais finalement, très peu le comprennent et encore moins le pratiquent. C’est bien évidemment visible dans beaucoup de leurs réflexions au jour le jour, notamment avec cette manie de toujours vouloir non pas « aider les pauvres » mais surtout « taxer les riches ».


C’est aussi notable lorsqu’ils évoquent l’héritage, et à plus forte raison lorsqu'ils s’annoncent de gauche : parmi ceux-là, certains veulent le supprimer complètement, d’autres l’imposer aussi lourdement que possible, et ce exactement comme s’ils n’avaient eux-mêmes rien à hériter de leurs parents.

Or, si l’on écarte les socialistes-caviar ou cette gauche de centre-ville décontractée de l’écologie qui prend l’avion 4 fois par an, et qui mentent donc comme ils respirent et n’avancent leurs âneries socialistes que par pur conformisme et croyances de luxe, beaucoup des autres Français, qu’ils soient d’ailleurs de gauche ou pas, n’auront très concrètement pas ou très peu d’héritage : ni monétaire, ni immobilier, ni culturel.


Pour le monétaire, c’est assez évident.

L’État ratiboise consciencieusement tout ce qui dépasse au moment où les gens travaillent, ne laissant qu’un ersatz d’économies aux classes moyennes et populaires (les plus nombreuses), en leur faisant croire que les 3.000 euros sur le livret A et les 10.000 d’assurance vie peuvent constituer une épargne alors que c’est à peine suffisant pour tenir en cas de coup dur – qui ne manque jamais d’arriver dans un pays socialiste rempli de racailles « en bas » et de crapules « en haut ».

De surcroît, on l’a déjà écrit, la plupart de ces Français ne comprend rien au capitalisme, donc à peu près rien à la bourse, aux placements et à la gestion patrimoniale en général. Et lorsqu’ils essaient, c’est avec les conseils des inévitables marchands de tapis approximatifs des banques de détail françaises dont les connaissances ne sont en réalité pas meilleures que la moyenne (c’est-à-dire à peu près nulles).

Bref, l’ignorance fait le beurre de l’État et des banques, mais garantit qu’en matière d’héritage financier, les Français n’auront pas à en bénéficier.

Pour l’immobilier, c’était un peu moins vrai il y a encore quelques décennies mais les coups de boutoirs de ces dernières années aboutissent au même bilan. Entre l’accroissement invraisemblable de lois très défavorables au propriétaire (au profit du locataire), et les choix « judicieux » de politiques « écologiques » qui visent essentiellement à punir sévèrement ceux qui ont l’audace d’avoir un bien immobilier (DPE notamment), les Français aboutissent à la conclusion assez logique que disposer d’un bien immobilier constitue surtout une source d’emmerdes et de vexations.


Cependant, il est amusant de constater que, comme un peu plus de la moitié des ménages sont encore propriétaires de leur bien, ceux qui étaient pour la disparition de l’héritage ou sa taxation bien poivrée s’en trouvent généralement fort maris lorsqu’il s’agit du leur. Gageons cependant que ce cas va se raréfier à mesure que la camarde socialiste s’étend sur le pays.

Finalement, dans ceux qui braillent le plus vocalement en faveur de la surtaxation de l’héritage, voire de son interdiction pure et simple, on retrouve de façon assez constante non seulement ceux qui n’ont ni argent, ni immobilier mais aussi et surtout pas d’héritage culturel.

C’est l’absence de ce dernier qui est le plus caractéristique des générations les plus récentes, celles qui rejettent avec vigueur le méchant capitalisme qui mange des chatons communistes au petit déjeuner (on le sait, c’est France Intox et Radio Pravda qui l’expliquent très bien, si si).

En réalité, ces Français rejettent autant le capitalisme que l’héritage car ils n’ont rien acquis de culturel de leur parents qu’ils aient réellement envie de sauvegarder et de transmettre.

Ce constat découle de l’environnement dans lequel les générations actuellement concernées par l’héritage – dans un futur plus ou moins proche – ont grandi.

Les générations antérieures, nées dans l’après-guerre et sous les auspices d’une croissance très solide et d’un État providence généreux, ont très concrètement « abandonné » leurs enfants – les générations actuelles – à une machine éducative déracinée : beaucoup d’entre eux ont été très littéralement éduqués et instruits par l’État, depuis la garderie jusqu’à la faculté en passant par l’école, le collège et le lycée, tout en augmentant sans cesse le nombre d’années d’études aux diplômes de plus en plus fumeux, méthode fort pratique du point de vue de l’État pour camoufler un chômage systémique croissant lié à la collectivisation de plus en plus massive de toute la société.


C’est la même génération qui a aussi connu la multiplication des divorces (de 10 % dans les années 1960 à 45 % aujourd’hui) et des remariages plus ou moins fructueux, ainsi que l’abandon complet de toute religion qui a scellé leur dévolution à une société de loisirs irresponsables, ce qui a laissé à leurs enfants le choix entre le new-âge et le socialisme.

Le résultat est sans appel : beaucoup trop de Français actuels, et en particulier les jeunes, n’ont pas vu s’accumuler de patrimoine culturel autour d’eux. Parfois (souvent ?) élevé par un seul parent qui n’a pas eu le temps, le courage, l’opportunité ou simplement la présence d’esprit d’accumuler cet héritage, beaucoup d’entre eux n’ont finalement été élevés qu’avec la soupe fade des idées citoyennes, festives, inclusives, en un mot « normies » que distillent les garde-chiourmes de l’État, et ont grandi dans un foyer sans passé, sans livre et sans histoire.

Pire, ils ont été implacablement empêchés d’entreprendre, tant parce que l’exemple a cruellement manqué autour d’eux, mais aussi parce que l’héritage même du goût du risque, tout autant que la volonté de construire pour soi et les autres, auront été consciencieusement effacés et combattus par les institutions et leur entourage direct.

En réalité, dans cette France du XXIe siècle, tout a été fait pour que l’héritage soit devenu une notion honteuse voire taboue : de nos jours, se réclamer d’une famille à la généalogie multicentenaire, se dire enraciné, avoir du vocabulaire, connaître ses classiques, respecter les règles, coutumes et traditions du pays, reconnaître voire participer aux fêtes pas toutes laïques car elles font partie de l’histoire millénaire du pays, bref, oser tout ceci ouvertement, c’est clairement prendre le risque de se faire traiter de réactionnaire d’extrême-droite ou de facho, de se faire ostraciser ou pire.

L’héritage est maintenant âprement combattu : la génération qui a été élevée sans, à laquelle on a répété qu’il était honteux, à celle qui fut montré qu’hériter était sale, cette génération accède maintenant aux responsabilités (ou fait tout pour).

Or, un pays qui condamne l’héritage, et notamment culturel, est un pays destiné à disparaître. Un pays qui ne comprend pas qu’héritage et capitalisme ont tout à voir l’un avec l’autre, et que le rejet de l’un amène au rejet de l’autre et à la misère de tous, est un pays foutu.


15 octobre 2025

France : un squatteur et 65 millions d’otages

H16
15/10/2025

La situation actuellement en France est complètement coincée.

Au fur et à mesure que le temps passe, plusieurs choses se mettent en place avec une quasi-impossibilité de retour en arrière.


D’un côté, nous avons un Macron adulescent dont l’ego surdimensionné ne le laissera jamais démissionner. Cet ego étant plus important que tout le reste, il fait absolument tout pour faire durer le plaisir jusqu’en mai 2027. Ce qui veut dire qu’on se retrouve avec une vingtaine de mois pendant lesquels il va multiplier les manœuvres de pure politique politicienne pour tenter de faire durer son mandat.

De l’autre côté, nous avons des politiciens sur tout le spectre politique qui comprennent de moins en moins confusément que toute proposition de gouvernement avec ce pitre dangereux est un véritable piège.

Tous ceux qui ont servi Macron se sont complètement brûlé les ailes. Tous ceux qui s’en sont approché ont subi des décotes massives dans l’opinion publique. Il apparaît donc évident que participer à un gouvernement au profit d’Emmanuel Macron relève maintenant d’une très mauvaise tactique politique, et obère énormément toute possibilité de carrière future.


Dans ce contexte, il n’y a guère que les macronistes pur jus qui peuvent encore espérer constituer un gouvernement. Le problème, c’est que ces derniers sont de moins en moins nombreux et de moins en moins éligibles : entre la perte de popularité, l’absence de réels cadors politiques dans le camp de l’extrême centre, et la multiplication des casseroles plus ou moins douteuses qui finissent par des condamnations ou des taches sur le CV, l’attrition est de plus en plus forte dans le camp macroniste.

Pour être encore macroniste actuellement, il faut véritablement être un loser particulièrement peu affûté politiquement, mais c’est avec ces chips molles et, d’autre part, des traîtres qu’un gouvernement doit se constituer. Ceci ne peut pas donner un gouvernement ni viable, ni solide.

C’est ce à quoi on a assisté pour ces derniers gouvernements, avec des individus au passif de plus en plus lourd, aux retournements de veste de plus en plus rapides et à l’absence de colonne vertébrale de plus en plus évidente. Le problème, c’est qu’on ne peut pas diriger un pays comme la France avec des mollusques, quand bien même ils adorent manger les salades servies par Macron.

Dans ce contexte, les prochaines étapes promettent d’ajouter au grotesque de la situation actuelle : rappelez-vous, l’ego de Macron lui interdira toute démission, et ce d’autant plus qu’il lui reste toujours la possibilité, qu’il finira par utiliser, de dissoudre l’Assemblée et renvoyer les députés devant leurs électeurs, dans une sorte de « mieux vaut eux que moi » typique de l’irresponsable toxique qu’il a largement démontré être sur les 10 dernières années.

Or, une dissolution de l’Assemblée, avec le climat socio-économique et politique actuel, n’est pas exactement pour Macron une façon de solidifier son avenir, au contraire : dans le meilleur des cas, une majorité absolue se dégage… et elle ne sera pas au centre. Selon toute vraisemblance et sauf à imaginer un déluge de bidouilles judiciaires et de magouilles politiciennes d’ampleur inouïe, c’est bien le Rassemblement National et ses alliés qui l’emporteraient dans ce cas.

Ce faisant, il laisse la direction d’un pays sur le point de l’effondrement à un parti qui n’aura de toute façon pas le temps de réellement en modifier la trajectoire et ce d’autant plus qu’il aura toute la presse, les syndicats et une bonne partie de l’administration qui lui seront farouchement opposés. Autrement dit, ce qui passe pour la droite en France sera passablement rôti arrivée à l’élection présidentielle de 2027.


Cependant, cette tactique de la dissolution pourrait tourner franchement au vinaigre pour Macron, à trois titres.

Le premier, c’est qu’il existe une possibilité non nulle que les élections législatives n’aboutissent pas à une majorité absolue. Le cirque pourrait donc reprendre, avec différentes variantes plus ou moins amusantes, obligeant Macron – et les Français captifs avec lui – à patauger de longs mois sans direction.

Le second, c’est que rien n’indique que, même avec une majorité – absolue ou relative – le parti ou l’alliance qui arrivera en tête à la suite de ces nouvelles élections voudra effectivement prendre le pouvoir. De façon inédite mais crédible compte tenu de l’odeur de soufre qui se dégage de l’Élysée, Macron ne parviendrait alors pas à trouver un premier ministre issu de la majorité et serait, de fait, à peu près incapable de gouverner. Il pourra toujours expliquer que le blocage provient des autres, les vilains, les méchants, les opposants veules, mais si ces derniers réclament systématiquement sa démission, le rejet de responsabilité – une spécialité de Macron – pourrait ne pas fonctionner cette fois-ci, surtout auprès de Français qui le détestent de plus en plus.

Le troisième est cependant le plus probable : chaque jour qui passe est un nouveau jour sans des décisions fermes et indispensables pour redresser l’état catastrophiques de l’État français. Autrement dit, chaque jour sans gouvernement ou au milieu des pitreries politiques actuelles est une occasion manquée de lancer des réformes en profondeur pour redonner un peu de marges de manœuvre à un pays de plus en plus proche du défaut de paiement. Une dissolution n’est qu’une nouvelle perte de temps, un très mauvais signal envoyé à tous les bailleurs de cet État impécunieux, obèse et impotent et ces bailleurs pourraient bien décider, à la suite de cette opération, d’exprimer leur ras-le-bol.

Le mandat de Macron pourrait alors prendre fin de façon abrupte.


https://h16free.com/2025/10/15/82228-france-un-squatteur-et-65-millions-dotages

13 octobre 2025

Terres rares : la Chine verrouille, Trump riposte, l’Europe paie

H16

-13/10/2025- Coup de tonnerre sur le commerce mondial : les Chinois, d’habitude prudents, commerçant et cherchant le compromis, décident d’imposer de nouveaux contrôles drastiques à l’exportation de leurs terres rares, y compris raffinées et utilisées dans les technologies modernes.

Ainsi, dans une annonce récente du ministère chinois du Commerce datée du 9 octobre 2025, on apprend que Pékin va imposer des contrôles à l’exportation élargis sur les terres rares et les aimants permanents, effectifs au 8 novembre 2025, incluant sept minéraux supplémentaires (samarium, gadolinium, terbium, dysprosium, lutetium, scandium et yttrium) et s’étendant à tout produit contenant plus de 0,1 % de matériaux ou technologies d’origine chinoise en terres rares. En sous-titre, tout le monde comprend que cette mesure cible notamment la défense, les semi-conducteurs, les véhicules électriques et des technologies avancées. Contrairement aux restrictions passées (de 2010 ou 2023), celle-ci n’est pas limitée aux minerais bruts mais englobe le raffinage, la transformation et l’intégration finale, amplifiant son impact systémique.


C’est surtout la réaction de Donald Trump qui a fait connaître la prise de position de Pékin (en France, la presse était rivée sur les clowneries de Macron et Lebiscornu). Dans un petit texte paru sur TruthSocial, le président américain a fait part de sa surprise et expliqué vouloir riposter en augmentant les droits de douanes pour la Chine en les passant à 100 %.


Ceci n’a pas manqué de provoquer des remous boursiers, avec notamment une belle dégringolade des cryptomonnaies suite à l’annonce de la Maison-Blanche.

Au-delà de ces aspects, on peut se demander quel jeu joue la Chine : la Chine privilégie normalement plutôt le commerce ouvert et les compromis pour asseoir son influence économique (via des partenariats comme la Belt and Road Initiative). S’agit-il seulement d’une réponse à la guerre douanière des Américains ?

Il est vrai que les droits de douane et les contrôles imposés par les Américains sur les semi-conducteurs sont perçus par Pékin comme une menace existentielle à son développement technologique : en verrouillant ainsi les terres rares – dont la Chine contrôle 80 à 90 % de la production et du raffinage mondial – Pékin crée une vulnérabilité symétrique puisque sans ces matériaux (essentiels pour les puces, moteurs des voitures électriques, les radars et les lasers), les chaînes d’approvisionnement occidentales seront à sec d’ici cinq à dix ans.

Mieux encore : cette restriction orchestre une « dépendance absolue » internationale, transformant les terres rares en levier géopolitique. Pékin ne vend alors plus des matières premières, mais des « systèmes verrouillés » tout intégrés, forçant les acteurs mondiaux (les centres de calculs, les sociétés d’intelligence artificielle, les usines de puces, les armées) à entrer dans une sorte de partenariat de long terme avec le ministère du commerce chinois. Eh oui : contrairement à une approche occidentale plus traditionnellement orientée par les résultats trimestriels (et les marchés de court terme), la Chine montre ici encore une fois raisonner en plus long terme et propose ici des « écosystèmes physiques interconnectés », avec toute la chaîne depuis l’extraction, le raffinage, la transformation en aimants et en alliages, et l’intégration dans les produits finis. Pékin vise ici le contrôle de la « racine » (les matières premières les plus essentielles) pour dominer l' "arbre" (les technologies du XXIe siècle).


Et selon toute vraisemblance, il s’agit d’une façon pour les Chinois de se créer un levier pour de prochaines négociations, alors qu’une rencontre entre Xi et Trump est prévue – notez d’ailleurs que les mesures des deux côtés n’entrent officiellement en force qu’après cette rencontre. Ce n’est pas une nouveauté : la Chine a utilisé des restrictions temporaires (comme en 2010 contre le Japon) pour obtenir des concessions, mais ici, l’ampleur vise à redessiner l’équilibre des puissances.

De façon plus profonde, la Chine anticipe aussi qu’elle n’aura pas toujours l’actuel monopole dont elle jouit (et ce genre de manœuvre tend d’ailleurs à accélérer la prise de conscience du problème par tous les acteurs). En plus de protéger ses propres industries en rationnant les exports, elle favorise sa propre indépendance pour ces matériaux qu’elle considère stratégiques. Ce faisant, elle passe d’un « soft power » commercial à un « hard power » matériel, en quelque sorte aux réponses de la montée en pression américaine. À la doctrine américaine actuelle (« Peace through strength », la paix par la force), la Chine réaffirme sa doctrine « l’harmonie par la force sous-jacente ».

Maintenant, si l’on s’éloigne un peu de ce tableau somme toute assez évident, on doit s’interroger sur l’impact de ces mesures en Europe. Et c’est là que les choses deviennent particulièrement intéressante dans le contexte actuel : l’Europe dépend en effet à 70 % directement de la Chine pour ces imports critiques (le reste provenant en grande partie des Américains, donc des Chinois de façon indirecte).

Autrement dit, la première victime de ces passes d’armes entre Américains et Chinois est, une nouvelle fois, l’Europe.


Avec ces mesures, les industries critiques européennes vont subir des disruptions très rapides : les terres rares sont en effet essentielles pour différentes technologies de l’armement. Or, les exportations à usage militaire sont refusées en principe. Ceci va directement gêner des géants comme Airbus ou des fournisseurs comme Rheinmetall (dont le cours de bourse est en baisse de 1,1 %), Thales (-0,8 %) et Leonardo (-1,3 %). Cela complique fortement le réarmement européen et l’aide militaire à l’Ukraine. Pour Pékin, qui penche clairement pour les Russes, cet aspect n’est certainement pas fortuit.

Cela va plus loin : les moteurs électriques et batteries dépendent des matériaux touchés par les restrictions chinoises. Des constructeurs comme Volkswagen, BMW et Renault ont déjà connu des arrêts de production en juin 2025 dus à des stocks trop bas et même si l’Union européenne a doublé ses imports d’aimants via le Vietnam cette année, elle reste fort exposée. Il en va de même avec toute la filière européenne des éoliennes, des panneaux solaires et des batteries lithium-ion.

Sans surprise, la clique bruxelloise a exprimé ses inquiétudes : même si la production de bouchons attachés ne sera pas du tout impactée, il n’en reste pas moins que chacun des programmes que l’Union tente à toute force d’imposer à une population européenne qui y est de plus en plus réticente mais ne parvient pas à se faire entendre de ses dirigeants, va être profondément et négativement impacté par ces mesures chinoises.

Est-ce un hasard ? Certains complotistes pourraient y voir une véritable entente entre Pékin et Washington pour faire plier l’Union européenne et ainsi forcer la Commission à abandonner ses projets et plan quinquennaux de plus en plus décalés avec les souhaits des peuples et les capacités actuelles du Vieux Continent…

Vraiment trop improbable.


https://h16free.com/2025/10/13/82191-terres-rares-la-chine-verrouille-trump-riposte-leurope-paie

8 octobre 2025

Nos si coûteux Médias-Mensonges

H16

-8/10/2025- Il devient de plus en plus difficile de suivre les amusantes (ou effrayantes) histoires de la presse de grand chemin : la vérité du jour se révèle complètement bidon quelques temps plus tard.

Et s’il fallait jadis plusieurs mois pour que le bidonnage soit révélé, ce n’est plus vraiment le cas dernièrement où quelques heures suffisent parfois pour renvoyer les équipes de clowns journalistes et les bouffons politiques à leurs études.

Pour s’en convaincre, voici quelques éléments d’appréciation de l’ampleur des farces tragiques que la presse et nos dirigeants politiques nous assènent ces derniers mois.

Ainsi, le 15 novembre 2022, un missile frappe le village de Przewodów (à vos souhaits) en Pologne, près de la frontière ukrainienne. Immédiatement, nos fiers soldats de l’information montent à l’assaut : armés de leurs informations de première main, Le Monde ou Le Figaro (parmi les ribambelles de journaux du même acabit) nous expliquent que ce missile, évidemment russe, pourrait déclencher l’article 5 du traité de l’OTAN, avec guerre mondiale à la clef.

Tremblez, lecteurs, la guerre est à nos portes !

Manque de bol, le lendemain, les enquêtes préliminaires font rapidement basculer le récit vers la bévue bête. Le président polonais Andrzej Duda annonce en effet que le missile « provient probablement de la défense antiaérienne ukrainienne », soulignant qu’il s’agissait d’un « accident ». Caramba, c’est raté.

Les années suivantes, d’autres cas similaires se reproduisent : tout indique que, bien sûr, c’est les Russes et – ah, on me dit à l’oreillette qu’en fait il s’agit d’un tuyau de cheminée, etc.


Plus récemment, le 1er septembre dernier, la presse s’est tout aussi brillamment illustrée avec la découverte – effroi, horreur, scandale ! – que le GPS de l’avion transportant Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission, aurait été brouillé alors qu’elle allait se poser à Plovdiv, en Bulgarie. La Commission européenne et la presse confirmeront, selon les rapports initiaux, que l’appareil aurait ainsi « tourné en rond pendant une heure » au-dessus de l’aéroport en raison d’une perte de signal GPS, forçant les pilotes à recourir à des « cartes papier » pour atterrir via le système ILS (radionavigation au sol).

Tremblez, lecteurs, les Russes nous brouillent l’écoute le GPS !

Manque de bol, le 10 septembre suivant et dans une médiatisation particulièrement feutrée, on apprend – au travers de l’Usine Nouvelle par exemple – en utilisant notamment les données publiques et disponibles via Flightradar24 qu’il n’y a eu absolument aucun brouillage.

Tout au long du vol, le signal GPS était de « bonne qualité » (valeur NIC de 8 indiquant une intégrité navigationnelle élevée, et NACP élevé pour la précision positionnelle), sans signe de jamming ou spoofing sur le transpondeur ADS-B. L’approche d’atterrissage n’a été prolongée que de quelques minutes (avec un retard total de 9 minutes, en partie dû à un décollage tardif d’une heure), sans cercle pendant une heure.

Bref, c’était du flan. Caramba, encore raté.


De la même façon, il est indispensable de passer quelques lignes sur les actes perpétrés sur les tuyaux de gaz de Nordstream 2, qui entraînèrent le 26 septembre 2022 une rupture des gazoducs et une quasi-rupture d’anévrisme des journalistes de la presse occidentale concluant tous, les yeux paniqués, qu’il s’agissait évidemment d’un acte de guerre russe, capable d’un auto-sabotage particulièrement audacieux rien que pour nous enquiquiner, les maroufles.

Manque de bol (oui, c’est une constante), ces dernières semaines apparaissent des articulets de la presse occidentales expliquant avec le plus grand sérieux l’arrestation de deux plongeurs ukrainiens soupçonnés d’avoir détruit ces gazoducs et qui sont actuellement réclamés par les Allemands.

Contre toute attente, les Russes étaient ukrainiens. Caramba, encore raté.


À la fin de ce mois de septembre, la presse frémit : plusieurs aéroports européens signalent des survols de drones suspects, provoquant des interruptions de vols et alimentant les craintes d’une campagne coordonnée… russe évidemment ! Dans la lignée d’autres incidents en mer Baltique ou en mer Noire, les autorités danoises, norvégiennes et polonaises évoquent explicitement une « possible » implication de Moscou. Notez bien le « possible » qui permet de camoufler toute incertitude : en pratique, ces allégations s’appuient sur un pattern d’incursions russes présumées, mais n’apportent en réalité aucune preuves concrète à ce stade.

Et manque de bol, les premières enquêtes sentent la déroute et la chaussure humide avec finalement l’arrestation de trois Allemands soupçonnés d’avoir fait voler des drones sur des zones sensibles. Au plus grand dam de nos politiciens et d’une presse tendue comme un ex-prisonnier après 10 ans d’abstinence, ce ne sont pas des Russes.

Caramba, encore raté.


Rassurez-vous : les Russes ne sont définitivement pas lavés de tout soupçon, car – heureusement ? – des drones sont retrouvés presque intacts pour certains, écrasés dans des champs ou sur des maisons locales. La presse en profite (avec un soupir de contentement ?) pour présenter les dommages à une maison dans le village de Wyryki, dans l’est du pays, où un toit a été détruit.

Manque de bol, ce qui était initialement présenté comme l’impact direct d’un drone russe, s’avère après une enquête de terrain être un missile polonais utilisé pour abattre l’un de ces drones.

Quant aux drones eux-mêmes, on s’étonne de leur portée significativement plus importante que prévue pour être venus de Russie et avoir ainsi traversé toute l’Ukraine et s’écraser bêtement en Pologne. L’autre explication – plus logique mais terriblement conspirationniste d’extrême-droite pro-Kremlin – voudrait que ces drones aient été lancés juste de l’autre côté de la frontière, depuis l’Ukraine, et seraient le rafistolage ukrainien de drones russes récupérés précédemment.

Impensable et surtout scandaleusement faux. Oubliez.

Du reste, les drones danois permettent de faire naître un nouvel embranchement dans le récit occidental : la Russie semble avoir fait le coup par l’intermédiaire d’un pétrolier « fantôme » duquel seraient partis les engins. La tension est donc à son comble quand, enfin, les autorités – maritimes et françaises, dans ce cas-ci – décident d’arraisonner le bateau fantôme. Au large de Saint-Nazaire, une page de l’histoire s’écrit, avec ces caractères d’imprimerie un peu baveux, typiques des meilleures histoires d’espionnage et de rebondissements inattendus.

Rebondissements qui ne tardent pas : tout compte fait, le commandant est Chinois, et si la cargaison est bien russe, elle est destinée a un acheteur indien mais il n’y a pas plus de drones que de beurre en broche et tout le monde est relâché. Le bateau repart en dodelinant doucement dans les vagues de l’Atlantique.

Caramba, encore raté.


Si vous avez noté comme un motif lancinant qui se répète, ce n’est pas complètement fortuit : il semble en effet qu’un schéma se reproduit avec obstination dans la presse occidentale. Dans un premier temps, quelque chose semble se produire qui pourrait s’apparenter à une provocation ou un motif de conflit, et, avec une gourmandise suspecte, les autorités déboulent pour asséner leurs allégations comme des vérités, relayées par des médias qui comptent sur l’effet « Trust Me Bro » pour blanchir leurs informations pourtant douteuses.


Et patatras, à chaque fois, les allégations sont largement tempérées, pastellisées voire contredites par les faits et les éléments – cette fois-ci sourcés – qui finissent par apparaître dans une presse qui, alors, ne fait plus du tout ses choux gras de ces nouvelles informations. L’existence d’une menace russe ne justifie en rien de raconter n’importe quoi, ce que font pourtant avec crânerie les médias actuels.

De façon claire, ces médias et ces autorités veulent absolument inscrire un message impératif (« tremblez, les Russes veulent nous attaquer ») qui permet de justifier leurs différentes opérations : instillation de la peur dans les esprits des citoyens afin de les manipuler à accepter tous les détournements et toutes les gabegies qu’ils mettent en place avec des levées de fonds gigantesques pour les marchands de canons, le tout avec une polarisation extrême des débats en présentant ceux qui osent – même avec des sources et des éléments solides – douter ou remettre en cause les discours dominants.

Le but est de plus en plus évident : il s’agit de garantir pour les actuels dirigeants politiques une voie de sortie, via la guerre ou la multiplication de crises. C’est non seulement grotesque, c’est aussi très dangereux.

« La seule chose exacte dans un journal, c’est la date » disait Coluche avec sa justesse populaire. Cela n’a jamais été aussi vrai qu’actuellement.


https://h16free.com/2025/10/08/82144-nos-si-couteux-medias-mensonges

6 octobre 2025

France : dernière sortie avant la faillite

H16

-6/10/2025- Le nouveau Premier ministre, Sébastien Lecornu, a été très clair : non, il n’y aura pas de taxe Zucman, on va simplement « taxer le patrimoine financier ». Pour ceux qui n’ont toujours pas compris (et ils sont nombreux), cela veut dire qu’on va ponctionner les livrets et l’assurance-vie.

Eh oui : grâce à un subtil ajustement rhétorique, les Français vont découvrir que « taxer les riches » veut dire « taxer tout le monde comme des riches ».


Pas de doute, nos dirigeants ont parfaitement compris ce qui n’allait pas dans le pays : manifestement, les impôts ne sont pas suffisamment élevés ; les dépenses de l’État vont très bien, merci, et ce sont donc les recettes qu’il va falloir augmenter. Facile !

Si l’on fait un rapide panorama de la situation, elle peut se résumer aux quelques points essentiels suivants.

L’imposition française est en train de passer de violente à spoliatrice sans qu’aucun politicien ne moufte. En face, les services publics sont passés de médiocres à carrément dangereux : l’école forme des idiots manipulables, les hôpitaux deviennent des mouroirs germophiles, les infrastructures se lézardent, le tout avec une pénurie constante de moyens et de personnels dont le nombre et la masse salariale ne font paradoxalement qu’enfler.

L’insécurité, sentiment diffus et ô combien diaphane dans nos contrées, est si bien contenue que les home-jackings explosent, les kidnappings aussi. Les cambrioleurs se font libérer avec rapidité pour reprendre aussi sec leurs activités ; les coups de couteaux ou de machettes, les fusillades et les viols se multiplient dans ce qui ressemble de plus en plus à de l’indifférence des médias, blasés.

Malgré ces problèmes, on trouve les moyens (financiers) d’aider des pays étrangers – pour leur eau, leur électricité, j’en passe et des meilleures, d’aider nos millions de frétillants migrants fraîchement arrivés à s’intégrer (avec des résultats qu’on pourra qualifier pudiquement de « mitigés ») pendant que nos jeunes les plus brillants s’en vont par troupeaux de plus en plus nombreux.


Partant de ces constats fort réjouissants, on peut raisonnablement dresser les tendances suivantes.

Sur le plan économique, et même si les politiciens ne veulent surtout ni l’admettre ni même en discuter, la France est maintenant dans une trappe à dette typique comme Charles Gave l’explique très bien : la dette grandit maintenant beaucoup plus vite que le PIB n’arrive à croître. S’y ajoute une économie détruite par le pillage fiscal du socialisme d’État (tant à droite qu’à gauche et surtout à l’extrême centre actuellement), qui ne survit que par l’emprunt.

L’issue est aussi évidente qu’inévitablement nous courons droit vers un effondrement économique comme en subit un l’URSS en 1989 (qui se traduisit par une disparition de 60% des richesses), qu’on peut probablement situer vers 2026, ou disons dès que l’écart entre les OAT françaises et le Bund allemand dépasse 120 points de base.

Sur le plan politique, « l’extrême droite » de Le Pen et ses petits amis, « républicanisée » jusqu’au point de non retour par les sociaux-démocrates de l’extrême centre, aura été consciencieusement transformée en planche pourrie et ne pourra donc servir de radeau de sauvetage pour les Français souhaitant un retour de l’État à un régalien réduit mais efficace. Du reste, la répression contre « l’extrême droite », le « fascisme » et les pensées déviantes des Nicolas Qui Paient va encore s’intensifier. Pour le coup, là, l’État saura utiliser de son autorité alors qu’il faillira partout ailleurs.

Sur le plan social, lorsque les finances du pays seront effectivement exsangues, l’extrême-gauche profondément infiltrée dans la plupart des institutions françaises va en profiter pour faire « sa » révolution, i.e. va essentiellement casser et saboter tout ce qu’elle pourra (elle a même pris de l’avance). La probabilité que ceci se traduise par un projet de société concret est à peu près nulle, cette révolution « communisto-anticolonialiste » foutraque n’ayant plus rien à piller et l’argent « gratuit » ayant disparu. La liberté, déjà malmenée, va disparaître.


La France fut le pays le plus en pointe dans l’idéologie antiraciste et immigrationniste dans les années 1980 et à ce titre, sa population est maintenant la plus lavée du cerveau par le « vivrensemble » et « l’antifascisme ». En Europe (de l’Ouest), les autres pays ont suivi avec 10 ans de retard comme la Belgique à partir des années 90 et jusqu’à 30 ans de retard comme en Allemagne qui ne connaîtra ses vagues d’immigration les plus fortes que dans les années 2010.

Une partie des millions d’immigrés et leurs descendants (qui représentent réellement plus de 10 millions d’individus sur le territoire) n’ayant plus, eux aussi, accès à l’argent gratuit des autres, vont se soulever sporadiquement. Il n’y a pas beaucoup d’efforts à faire pour comprendre que les émeutes et rébellions sporadiques et localisées vont devenir fréquentes. Des quartiers entiers, abandonnés des services publics de toute façon débordés, vont se transformer en autant de « Bamako sur Seine » pendant que les médias continueront, sur leur lancée actuelle, de nier farouchement la situation

L’avenir de la France apparaît sombre et déjà tracé, entre une économie et une violence communiste de tous les jours « façon Venezuela », et une sorte de Liban européen pour le côté religieux, avec un peuple autochtone à la démographie déclinante en voie de disparition : on peut applaudir ici des siècles d’Histoire consciencieusement détruite par un gauchisme devenu rabique.

Toute expression d’unité et de patriotisme est maintenant ardemment combattue et toutes les solutions – incarcération et expulsion des criminels étrangers et notamment des 20.000 radicalisés, arrêt total de toute immigration, baisse drastique des dépenses de l’État, libéralisations et baisse de taxes massives – qui seraient présentées par ce qui jadis entrait dans le spectre de la « droite conservatrice » (traduire par « extrême droite fascisto-raciste » de nos jours) seront farouchement combattues par une gauche complètement en roue libre.

Bien sûr, il peut y avoir un sursaut, une prise de conscience.

Mais on part de loin : le peuple français est déculturé par 57 ans de propagande (1968) – voire plus de deux siècles de déchristianisation, d’étatisme et de novlangue révolutionnaire.

La marge de manœuvre est maintenant très faible, et si l’on ne réagit pas maintenant, ce pays est foutu.


https://h16free.com/2025/10/06/82109-france-derniere-sortie-avant-la-faillite

3 octobre 2025

H16
3/10/2025

Adieu les pubs, bonjour les micropaiements AI ? Le partenariat Google Deepmind et Coinbase qui pourrait booster les créateurs

Enfin, les geeks vont enfin pouvoir avoir des copines virtuelles qui leur réclament de l’argent !


Eh oui, dans l’intelligence artificielle, les choses avancent décidément très vite et même si le précédent billet sur le sujet ne date que d’un mois, l’actualité impose d’y revenir alors que Google et Coinbase viennent de créer un partenariat afin de créer une économie virtuelle, ou au moins les outils permettant de la construire et destinés aux agents d’intelligence artificielle.

Pour situer un peu, rappelons qu’un agent, dans le contexte de l’intelligence artificielle, est un programme ou un ensemble de programmes conçu pour être relativement autonome, qui perçoit son environnement (via des entrées logicielles) qui lui permettent de prendre des décisions et exécuter des actions concrètes afin d’atteindre un objectif spécifique assigné à son lancement.

Même si les agents qui existent actuellement sont, pour la plupart, relativement embryonnaires et d’une autonomie limitée, ils disposent d’une capacité à tenir un raisonnement, c’est-à-dire de décomposer un objectif complexe en plusieurs étapes, de choisir les outils appropriés (recherche web, connexion à des bases de données ou des programmes, etc.) et d’adapter son plan en temps réel en fonction des informations qu’il reçoit.

Au contraire des « chatbots » classiques qui se contentent de bavarder comme un oncle un peu lourd à un dîner de famille, l’agent peut aller bien au-delà de la fourniture d’une réponse puisqu’il est capable d’effectuer des actions pour le compte de son propriétaire : moyennant les bons outils, il peut agir exactement comme le ferait un utilisateur humain en ligne, depuis effectuer des recherches jusqu’à prendre des rendez-vous en passant par synthétiser des documents ou des vidéos ou automatiser des flux de travail complexes comme des opérations logistiques par exemple. En somme, c’est le stagiaire parfait sans les erreurs à la photocopieuse ou la machine à café.

Cependant, très souvent, ces opérations nécessitent des transactions financières. Or, pour le moment, il n’existe pas, à proprement parler, de protocole standardisé permettant à un agent d’effectuer un paiement ou d’en réclamer un. C’est précisément pour cela que Google (Deepmind) et Coinbase (une plateforme d’échange de crypto-monnaies) se sont retrouvés afin de créer un protocole autorisant des agents à négocier entre eux. Pour cela, Google DeepMind vient de publier un document sur l’économie dans le cadre d’agents virtuels et s’associe à Coinbase pour lancer le Protocole de Paiement Agentique (AP2), avec une extension appelée X402.


Ce protocole permet donc aux agents d’effectuer des transactions rapides et transparentes, des micro-paiements, de monétiser leurs propres services et de payer d’autres agents automatiquement au nom des utilisateurs. Ce système utilise des stablecoins (comme l’USDC) qui sont des cryptomonnaies adossées à une devise (ici, le dollar), ce qui permet des transactions rapides, sans les frais élevés des systèmes de paiement traditionnels comme Visa ou Mastercard, et surtout très fractionnables puisqu’on peut envisager des échanges pour l’équivalent d’un cent ou moins, ouvrant la voie à des microtransactions très peu chères (un millier de transactions pour un euro par exemple) mais très nombreuses, l’équivalent d’un pourboire numérique à un article.

Les applications ne manquent pas : l’exemple fourni imagine une personne en charge de ressources humaines qui utilise un agent pour filtrer les CV reçus et les faire correspondre au poste ouvert. Cet agent de Ressource Humaine pourrait aussi être chargé de la vérification des antécédents (diplômes bidons, casier judiciaire garni, par exemple, ou plus prosaïquement des accréditations pour certains types d’emplois) : cette vérification pourrait être effectuée par des agents spécialement développés pour cet objet. Le coût de la vérification pourrait être aisément négocié et facturé de ces agents vers l’agent RH, de manière transparente et sans intervention humaine directe.

De façon intéressante, un lien direct peut être fait avec le précédent billet consacré à l’intelligence artificielle. En effet, de plus en plus, certains producteurs de contenus voient leurs efforts contournés par l’intelligence artificielle : un article, lorsqu’il est vu par un humain, peut être rentabilisé au travers des publicités affichées autour de l’article ; un robot de « scrapping » qui va lire exclusivement le contenu de l’article ne regardera pas les publicités. L’annonceur ne rémunèrera pas, à raison, la vue correspondante.

L’usage des agents et de ce protocole de paiement peut, dans ce cas, ouvrir la voie à une résolution harmonieuse de la perte de revenus observée par les créateurs de contenus « aspirés » par les modèles d’IA : un agent pourrait par exemple payer des frais « d’exploration » (per-crawl fee) de quelques centimes ou fractions de centime pour accéder et utiliser des informations spécifiques, assurant ainsi une rémunération pour les publications, les créations originales, les artistes, les auteurs, les journalistes, etc.

Si l’on pousse le raisonnement un peu plus loin, on peut imaginer sans mal que l’infrastructure mise en place par Google et Coinbase (A2A, AP2/X402) ouvre la voie à des entreprises entièrement autonomes dirigées par de tels agents : non seulement, l’intelligence artificielle permet de voir des voitures autonomes se multiplier dans nos villes, mais on peut aller plus loin et disposer d’un véritable taxi autonome qui se gère lui-même, paye sa maintenance, et engage d’autres agents pour créer son site web ou gérer son marketing, l’humain intervenant ici au départ pour constituer le capital de départ (l’automobile, par exemple).


À terme, en utilisant ce genre de protocoles et de principes, on peut voir éclore un marché complet, avec des places de négociations sur toutes sortes de prestations et de prix dès lors qu’une automatisation est possible.

L’ampleur de la révolution qui se met en place est largement comparable à ce qui s’est passé lorsqu’internet s’est démocratisé au milieu des années 90, en mode turbo pour l’impact économique, avec des agents gérant un empire depuis votre chambre d’amis.

Ceux qui se placeront judicieusement dans ce qui est en train de se mettre en place seront les multimilliardaires de demain… Ou au pire, des geeks avec des copines virtuelles qui paieront leurs factures.


https://h16free.com/2025/10/03/82057-adieu-les-pubs-bonjour-les-micropaiements-ai-le-partenariat-google-deepmind-et-coinbase-qui-pourrait-booster-les-createurs

1 octobre 2025

Deutschland unter alles

H16
1/10/2025

La situation allemande est catastrophique et si vous vous contentez des médias de grand chemin français, vous ne le savez probablement pas.

En effet, la presse française, arc-boutée sur les petits soubresauts de la politique nationale, ne semble guère préoccupée de ce qui se passe ailleurs dans le monde. Il y a bien, de temps en temps, quelques gros titres sur les frasques de Trump outre-Atlantique, mais décidément, l’économie n’est pas un sujet qui intéresse la presse française, ni, par conséquent, les Français.

Oh, il y a bien, pour ceux qui les cherchent, quelques articulets pour expliquer les mauvaises passes de l’une ou l’autre entreprise, les impacts éventuels d’une nouvelle législation inventive propulsée par une Union européenne en roue libre. Et bien évidemment, lorsqu’il s’agit de pousser la taxe Zucman et autres débilités socialistes, là, la presse est sur le pont.

Mais lorsqu’il s’agit d’expliquer que l’Allemagne est en train de s’effondrer économiquement, on trouve assez peu d’articles.


Pourtant, l’Allemagne a perdu 125.000 emplois industriels ces deux derniers mois. Ce chiffre, monstrueux en lui-même et surprenant par la rapidité avec laquelle il est atteint, ne donne pas forcément la mesure du désastre. Le détail permet de mieux se rendre compte de l’ampleur du problème puisqu’on apprend que, sur l’année écoulée, les constructeurs automobiles ont ainsi éliminé 111.400 emplois : Volkswagen 35.000, Mercedes-Benz 40.000, Audi 7.500, Ford à Saarlouis 2.900, Daimler Truck 5.000, ZF Friedrichshafen Group (équipementier automobile) 14.000, Bosch avec Continental et Schaeffler 7.000. Dans le rail et les transports, Deutsche Bahn s’est séparé de 30.000 employés, et DB Cargo de 5.000. La Deutsche Post perd 8.000 emplois, et la Commerzbank 3.900. Signalons que SAP (logiciels de gestion) se sépare de 3.500 salariés en Allemagne et 10.000 dans le monde.

Enfin, dans l’acier – et c’est particulièrement éclairant compte-tenu de l’histoire allemande – Thyssenkrupp a viré 11.000 personnes, soit environ 40% de leur masse salariale, rejoignant ainsi d’autres géants industriels comme Bosch ou Continental, tous âgés de plus de 100 ans. En réalité, c’est une véritable vague d’entreprises centenaires qui luttent actuellement pour leur survie : Ainsi, Mayer & Cie. (1905), Brüder Schlau (1921) et Gärtner Pötschke (1912) ont toutes déposé le bilan.

Galeria, dont les origines remontent au XIXe siècle, a échappé de justesse à la faillite.


La crise des « Traditionsunternehmen » allemandes (les « entreprises traditionnelles », ces entreprises qui existent depuis longtemps et peuvent se prévaloir d’une longue tradition, et se distinguent souvent par des valeurs telles que la qualité, la durabilité ou les liens familiaux et qui se différencient d’une jeune start-up) montre à présent que le patrimoine seul ne suffit pas à protéger contre les pressions structurelles globales liées aux coûts élevés de l’énergie, à la disruption numérique et à la concurrence mondiale.

En effet, ces entreprises et la bonne santé économique de l’Allemagne reposaient essentiellement sur deux principaux piliers, à savoir une énergie bon marché en provenance de Russie et une main-d’œuvre bon marché provenant d’Europe de l’Est. À cela s’ajoutait des perspectives de stabilité notamment géopolitique avec une « Pax Americana » garantie par le parapluie nucléaire américain.

Cependant, ces trois éléments viennent de disparaître assez rapidement : l’énergie bon marché n’existe plus, emportée par l’instabilité géopolitique. Et les vagues migratoires actuellement subies par l’Europe ont largement mis à mal les paradigmes ouvriers.

Et au-delà de la question géopolitique, on ne peut pas passer sous silence la « transition écologique » qui transforme une difficulté passagère provoquée par la guerre en Ukraine en véritable massacre industriel durable : c’est cette « transition » qui impose des choix énergétiques dont on s’aperçoit bien tard – malgré les avertissements répétés des libéraux qui, eux, comprennent quelque chose à l’économie – qu’ils se révèlent calamiteux.


Eh oui, une énergie verte, c’est une énergie extrêmement chère. Et une énergie chère, cela veut dire des produits plus difficiles à produire, beaucoup plus coûteux, une compétitivité plus faible et, à la fin, moins d’emplois.

Le bilan est sans appel : alors qu’en France, les industries sont démantelées ou simplement revendues à vil prix à l’étranger pour des raisons à la fois idéologiques et un coût du travail qu’on a conservé prohibitif pour tenter de faire tenir un modèle social à tout prix, en Allemagne les industries s’effondrent pour des raisons encore plus idiotes à base de greenwashing, poussant par exemple ThyssenKrupp à se faire racheter par des Indiens.

Ces choix politiques idéologiques suicidaires se traduisent d’ailleurs assez directement chez les particuliers puisqu’on observe une croissance alarmante du nombre d’Allemands ayant maintenant des difficultés à payer leurs factures de gaz et d’électricité.

Pour un pays qui, de surcroît, doit maintenant faire face à une véritable « falaise démographique », voilà qui ne laisse augurer rien de bon.

L’Allemagne était peu ou prou le moteur industriel de l’Europe mais elle a choisi le pari de vieillir, de se désindustrialiser, de rater le tournant de la robotique et de l’IA pour garantir que leurs grues de construction sur des chantiers immobiliers à l’arrêt seront superbement carbone-neutres. Audacieux, n’est-ce pas ? À présent, les prévisions de la Bundesbank ressemblent à une pochette d’un album de black métal avec 0% de croissance, 0% de sourire et 100% de serrage de dents.

Il va sans dire que l’effondrement allemand ne présage absolument rien de bon pour le reste de l’Europe, surtout pour une France quasiment en faillite.


https://h16free.com/2025/10/01/81982-deutschland-unter-alles

29 septembre 2025

Nos dirigeants méprisent le peuple et ne feront donc aucune économie

H16
29/9/2025

Le nouveau premier ministre, un certain Seb Lecornu, a tout compris de la situation catastrophique dans laquelle se trouve le pays : il va faire des économies !

Voilà, les « grandes orientations » du budget sont tombées et le frétillant Premier ministre, qui s’est jeté sur la place encore chaude de Françoiheu Bayrouheu, n’a pas traîné pour les diffuser à toute la presse : si l’on peut se réjouir que la débilissime taxe Zucman a été écartée des propositions budgétaires, le Premier ministre a néanmoins convenu qu’il était nécessaire de tenir compte de l’envie des Français d’une nécessaire « justice fiscale », cet intéressant concept qui mélange la jalousie envers les riches avec l’absolue nécessité de tabasser les autres fiscalement tout en se ménageant des niches pour soi.

Avec de telles prémices, Lecornu ne peut enfiler ensuite que des propositions du meilleur bon sens, avec « une proposition de budget dans laquelle certains impôts augmenteront, mais d’autres diminueront », ce qui laisse songeur dans le pays le plus imposé du monde. Alors bien sûr, le Cornu annonce des économies de 6 milliards sur le train de vie de l’État, mais, dans la même foulée, sans rire et avec cet aplomb que seuls les cuistres peuvent déployer, le voilà qui explique aussitôt qu’on va devoir augmenter les retraites de 6 milliards d’euros (après tout, elles ne coûtent que 420 milliards d’euros par an) et la santé de 5 milliards pour faire bonne mesure.

En définitive, on se retrouve donc avec une économie de -5 milliards ; autrement dit, les dépenses continuent d’augmenter, sous les applaudissements de la foule en délire. Grâce à l’argent gratuit des autres, la fête peut donc continuer sans s’arrêter.


Mais allons, voyons les choses du bon côté : avec ces nouvelles dépenses pour la santé, l’Hôpital d’Evreux va enfin pouvoir bénéficier de dotations à la hauteur de ses besoins, n’est-ce pas ? Ah tiens, non ! On apprend par voie de presse qu’en réalité, il est obligé de faire un appel à un « emprunt citoyen » pour 100.000 euros afin de pourvoir l'hôpital de 22 lits qui manquent cruellement.

Ceci n’est pas sans évoquer les mésaventures d’un hôpital parisien qui avait été lui-même obligé, en décembre 2023, de faire un appel aux dons pour l’achat d’un scanner. Rappelons, à toutes fins utiles et rigolotes, que la France dispose de 36 scanners par million d’habitants, ce qui la place confortablement entre le Chili et l’Estonie, alors que l’Allemagne en dispose de plus de 70, les États-Unis 91 et le Japon, 171. Pour l’un des pays qui dépense le plus dans sa santé, on se demande vraiment où passe l’argent.

Et justement les affaires récentes nous permettent d’évoquer quelques pistes. Si des masses considérables sont routées dans les tubulures chromées des administrations et de la bureaucratie délirante françaises et viennent arroser de façon de plus en plus chaotique un nombre décroissant de Français, certains sprinklers d’argent gratuit des autres n’oublient pas d’asperger certaines personnes ou certaines institutions avec une générosité de plus en plus obscène.

Et alors que l’hôpital d’Evreux se bat donc pour 100 000 euros, on ne peut s’empêcher de noter que les notes de frais d’Anne Hidalgo évoluent à un multiple de ce chiffre, de façon complètement injustifiable.

Dans un pays bien géré, Anne Hidalgo serait forcée de rembourser ses frais et l’argent récupéré serait ajouté aux contributions de l’hôpital d’Evreux. Dans la France actuelle, malheureusement, ce ne sera pas le cas et on ne pourra que constater en parallèle la gestion catastrophique de France Télévisions par une Ernotte complètement en roue libre. Malgré sa belle assurance affichée lorsqu’elle avait pris ses fonctions il y a 10 ans – lorsqu’elle fanfaronnait sur les économies qu’elle ferait réaliser aux chaînes publiques de télévision, les derniers rapports de la Cour des comptes montrent que l’institution publique est maintenant au bord d’un dépôt de bilan fracassant.

Et plus exactement, dans le cas spécifique de France Télévisions, les capitaux propres sont maintenant inférieurs à la moitié du capital social, ce qui est insuffisant pour la pérennité de l’institution au point de la menacer de dissolution d’ici fin 2026. Bref, l’argent public abonde ici à une catastrophe industrielle majeure.


Ce n’est malheureusement pas les seuls exemples que l’actualité récente nous permet d’exhumer.

Ainsi, alors qu’on devrait faire spécialement attention à toutes les dépenses de l’État pour en couper les moins impérieuses, on découvre que la France continue à distribuer le pognon des Nicolas à l’étranger, encore et encore, et avec une générosité véritablement louche.

C’est ainsi qu’on apprend que la ville de Yaoundé, au Cameroun, a récemment bénéficié de plus de 65 millions d’euros d’argent français par l’Aide Française au Développement, dans le cadre d’un programme visant à améliorer la circulation dans ce centre-ville. Les Parisiens qui souffrent de la multiplication invraisemblable des chantiers mal boutiqués et mal finis au cœur de la métropole française – dont la Maire a fait croître la dette hors de toutes proportions – seront heureux d’apprendre que les Camerounais, eux, rouleront mieux dans leur capitale.

Dans le même temps, la Palestine devrait bénéficier de 170 millions de dollars d’aides diverses fournis par 12 pays – soit à peu près 14 millions de dollars par pays – dont la France, et ce, alors que le pays continue d’empiler dettes et déficits, comme jamais. L’histoire ne semble pas apprendre grand chose à nos dirigeants : les sommes (maintenant colossales) détournées par les autorités palestiniennes ne semblant jamais suffire, on peut raisonnablement imaginer que ces 170 millions viendront abonder les comptes bancaires déjà fort dodus de certains dignitaires locaux.

Rassurez-vous, l’Hôpital d’Evreux, de son côté, pourra continuer à faire un appel aux dons des contribuables français qui participent, sans le savoir, à cette générosité tous azimuts. De toute façon et quoi que puissent penser ces contribuables, le gouvernement, l’administration et la classe jacassante actuels (médias et politiciens) sont tous fermement décidés à aider des étrangers loin d’eux plutôt que leur compatriotes qui fument des gitanes, roulent en diesel et finalement, ne sont rien.

Ce faisant, cette classe jacassante illustre encore une fois et de façon frappante les études sociologiques implacables démontrant bien que les « progressistes » (dans lesquels on retrouve bien évidemment les étatistes et les socialistes de tous crins) auront toujours à cœur de secourir le reste du monde bien avant leur famille, leurs proches et leurs compatriotes qu’ils détestent pas toujours cordialement.