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14 novembre 2025

Cette caste jacassante en lutte acharnée contre des mythes

H16

-14/11/2025- En République Française, chaque jour qui passe donne l’occasion de voir grandir l’écart entre le monde réel et celui fantasmé par la caste jacassante.

Cette dernière, composée de la « noblesse » politicienne et du « clergé » médiatique, dépeint avec obstination un monde complètement différent de celui que vit le peuple, baigné dans un quotidien de frustrations pratiques et des discordances objectives et quantifiables par rapport aux allégations de plus en plus fumeuses de la caste jacassante.

Ainsi, il semble absolument acquis, d’un bout à l’autre du spectre politique, que l’un des principaux problèmes du pays est l’inégalité galopante qui caractériserait la société française.

Pour toute la députaillerie, c’est sûr, les femmes en France sont maltraitées (et moins bien payées que les hommes, pardi, comme ici, ou ), que les riches deviennent chaque jour plus riches et les pauvres s’enfoncent chaque jour dans la misère la plus noire.

Tant pis si les faits renvoient les pimprenelles militantes à leurs âneries. Tant pis si le bon sens montre que leurs affirmations sont stupides.


Tant pis si, en réalité, la France est l’un des pays les plus redistributifs du monde tant sur le plan social que fiscal avec l’un des coefficients de Gini les plus favorables de la planète. Tant pis, si, sur ces questions, la France s’en sort bien mieux que la plupart des pays de l’OCDE ! Tant pis si la France figure dans le top mondial des dépenses sociales.


Les politiciens de droite comme de gauche et toute la presse de grand chemin sont formels : la France n’en peut plus de toutes ces inégalités.

Heureusement, l’augmentation de l’intervention de l’État – que la caste jacassante prône quotidiennement – permet de venir à bout de ce problème, pardi !

De la même façon, pour toute la brochette de gallinacées qui caquette bruyamment sur les bancs de l’Assemblée, pour chaque pénible pisse-copie qui s’agite dans les rédactions de Paris ou de Province, aucun doute n’est permis : le pays pollue, s’enfonce dans la grisaille et les particules fines (et moins fines) et son industrie n’a jamais été aussi crade.


C’est pour cela qu’on trouve régulièrement de courageux représentants du peuple français, parcourant le monde d’aéroport en aéroport, pour colporter la bonne parole de la nécessaire sobriété carbone à laquelle la France tout entière doit s’astreindre, relayés avec gourmandise par toute une presse humidement convaincue que si rien n’est fait pour sortir de notre pollution dantesque, nous allons tous mourir dans d’affreux toussotements catarrheux.

Tant pis si ces militants trimballent tous une facture carbone personnelle d’usine de pneus indiens. Tant pis aussi si, en réalité, la France est l’un des pays industrialisé les moins émetteurs de dioxyde ce carbone dans le monde. Tant pis si son électricité est l’une des plus propres de la planète !

Les politiciens de droite comme de gauche et toute la presse de grand chemin sont formels : la France n’en peut plus de toute cette pollution et il va falloir passer le plus de monde aux voiturettes électriques, s’assurer qu’il n’y en aura pas pour tout le monde, et qu’on va fermer un maximum de nos industries pour faire bonne mesure !

Heureusement, l’augmentation de l’intervention de l’État – que la caste jacassante prône quotidiennement – permet de venir à bout de ce problème, pardi !


Pareillement, selon toute la frétillante militance du pays, depuis les bancs parlementaires jusqu’au moindre recoin des salles de presse, l’agriculture du pays est bien trop salement industrialisée, utilise beaucoup trop de pesticides et nous mène tous vers une malbouffe mortelle évidente.

Tant pis si l’agriculture française est l’une des moins industrialisées au monde, en favorisant les fermes familiales (61 % des exploitations en 2020). Tant pis si, tant au niveau national qu’au niveau européen, c’est aussi l’une des plus réglementées en matière d’élevage, de cultures et d’usage de pesticides. Tant pis si beaucoup de pays, y compris en Europe comme le Danemark, l’Allemagne ou l’Irlande par exemple, ont un élevage plus intensif et plus industrialisé.

Les politiciens de droite comme de gauche et toute la presse de grand chemin sont formels : la France n’en peut plus de toute agriculture industrielle hyper-intensive super-pesticidée et il va falloir interdire, réguler et imposer plein de nouvelles normes bien handicapantes.


Heureusement, l’augmentation de l’intervention de l’État – que la caste jacassante prône quotidiennement – permet de venir à bout de ce problème, pardi !

C’est également les mêmes politiciens et les mêmes journalistes qui nous affirment, la voix tremblante d’émotion, que l’État manque de moyens et que les recettes ne permettent absolument pas de couvrir les dépenses indispensables à sauver la République, ses enfants et les petits malheureux qui pullulent.

Tant pis si le recouvrement des taxes et impôts en France est considéré comme l’un des meilleurs du monde. Tant pis si les prélèvements obligatoires dans le pays sont les plus élevés du monde. Tant pis si les recettes fiscales n’ont jamais été aussi élevées, et si les dépenses le sont encore plus à tel point que le déficit n’a jamais été aussi haut et la dette aussi dodue.


Les politiciens de droite comme de gauche et toute la presse de grand chemin sont formels : la France n’en peut plus de ces coupes claires dans les dépenses et il va falloir ponctionner, taxer, imposer pour compenser.

Heureusement, l’augmentation de l’intervention de l’État – que la caste jacassante prône quotidiennement – permet de venir à bout de ce problème, pardi !


Oui, l’écart n’a jamais été aussi grand entre la réalité du terrain et les mythes que les politiciens et les journalistes entendent combattre – comme par hasard, avec votre argent, votre temps et votre sueur.

S’agitant pour combattre ces mythes en pures pertes (montant total : 3400 milliards d’euros), une partie d’entre eux, abrutis naïfs, persistent à croire qu’ils vont sortir le pays de l’ornière pendant que l’autre partie, hypocrite, continue d’amasser fortune et votes.

Le pays se dirige droit vers une économie de type Argentine pré-Milei asphyxiée par le socialisme, pauvre et désindustrialisée, vers une société libanisée de communautés juxtaposées ne pouvant plus se supporter, vers une mexicanisation de sa sécurité intérieure aux mains de narcotrafiquants profitant d’un État complètement débordé et, enfin, vers une insignifiance diplomatique presque totale, mais ces adulescents mal finis sont pilotés par l’émotion, la colère ou des frustrations sans aucun lien avec la réalité.

Alors que la France n’a jamais été aussi vertueuse et si pleine de potentiel, la caste jacassante est entrée en lutte, à mort, contre des mythes, quitte à détruire le pays et personne ne semble plus pouvoir les faire sortir de leur transe suicidaire.


https://h16free.com/2025/11/14/82503-cette-caste-jacassante-en-lutte-acharnee-contre-des-mythes

12 novembre 2025

Chine/US : quand l’éléphant républicain aime la porcelaine chinoise

H16

-12/11/2025- Si l’actualité française a surtout été marquée récemment par les délires budgétaires des différents partis tous résolument pro-dépense, le reste du monde, indifférent aux gesticulations françaises, continue d’avancer. C’est ainsi qu’au milieu de ce qui ressemble à une guerre commerciale, Donald Trump a rencontré son homologue chinois Xi Jinping.

Et alors que beaucoup pariaient, à tort, sur un accroissement des tensions sino-américaines, force est de constater … le contraire.


Les semaines et les mois précédent avaient été le théâtre de hausses de tarifs douaniers de la part des États-Unis, ainsi qu’une restriction à l’exportation des terres rares de la part de la Chine (qui en possède un quasi-monopole). Compte-tenu du poids des deux économies et de leur interconnexion, la situation était, de prime abord, particulièrement problématique.

Cependant, il ressort de la réunion entre les deux présidents que la Chine va faire en sorte que les États-Unis puissent acheter plus facilement des terres rares et que, de leur côté, les États-Unis vont suspendre les restrictions visant des entreprises chinoises placées sous surveillance. Mieux encore, les frais douanier américains vont être réduits, passant de 20% à 10%. En compensation, la Chine s’engage à acheter plus de produits fermiers venant des États-Unis, dans un troc digne d’un jeu vidéo « +10 minerais, -20 haricots ».

Un autre point de tension a été abordé lors de cette rencontre, portant sur l’épineuse question taïwanaise. Le président chinois a cependant confirmé au président américain que rien ne serait tenté vis-à-vis de l’île de Formose tant que Trump serait président.

Eh oui : ceux qui continuent de prendre Trump pour un éléphant (républicain ?) dans un magasin de porcelaine (chinoise ?) en seront pour leurs frais puisqu’une fois encore, les gesticulations préliminaires – qui laissaient imaginer le pire – n’ont servi que de base de négociation à des arrangements beaucoup plus diplomatiques et posés.

Ces négociations s’inscrivent en réalité dans la politique classique que mène Trump depuis son premier mandat, à savoir une diplomatie personnelle et mercantiliste. S’il est bien sûr trop tôt pour voir les résultats de cette réunion avec la Chine, on peut néanmoins constater que les choses vont dans le bon sens et qu’on a assiste à un rapprochement entre les deux pays.


L’actualité mentionne souvent le G7 (en tant que groupe des sept plus grandes puissances influentes occidentales), tout comme on évoque parfois le G20 qui réunit les vingt nations les plus puissantes. Le format G2, nettement moins connu, regroupe les États-Unis et la Chine et illustre bien la nouvelle configuration mondiale, dans laquelle c’est surtout ce couple, plus que le G7 ou le G20 qui désormais compte pour la destinée du monde.

C’est assez logique : ces deux énormes économies, même si elles cherchent à gagner leur indépendance, sont très interconnectées. La Chine est ainsi actuellement le quatrième partenaire commercial des États-Unis en matière d’exportation de biens et la troisième source des importations américaines, expliquant d’ailleurs le déficit commercial en faveur de la Chine. Inversement, en matière de service, on assiste à un surplus commercial de la part des États-Unis.

Cette place prépondérante du couple sino-américain ne vient pas de nulle part. L’actuelle course technologique est le principal moteur de la croissance, à tel point d’ailleurs que ces deux pays ont creusé un écart marqué avec le reste du monde. Rien qu’en matière d’intelligence artificielle par exemple, ces deux pays ont chacun investi des centaines de milliards de dollars dans cette technologie : plus de 400 milliards pour les Américains et plus de 100 milliards pour les Chinois entre 2013 et 2024. En comparaison, le Royaume-Uni, le troisième pays à avoir le plus investi dans ce secteur, n’a été capable d’investir que 26 milliards.

Du reste, tant en matière d’intelligence artificielle que pour d’autres technologies, on comprend que ces deux pays ont besoin l’un de l’autre : d’un côté, les États-Unis ont besoin des terres rares chinoises qui sont nécessaires à produire les composants informatiques qu’on retrouve partout dans l’industrie. De l’autre côté, la Chine nécessite certains produits et services américains.


Bien sûr, cette interdépendance peut se réduire dans le futur, en profitant pour les deux concurrents de l’avantage d’être des « pays-continents » : les États-Unis disposent par exemple d’importantes réserves de terres rares qui pourraient être exploitées, pendant que la montée en gamme des produits chinois pourrait offrir une plus grande indépendance technologique à l’Empire du Milieu.

Autre atout, ces deux pays disposent d’universités et de formation de classe mondiale : pendant que les Américaines continuent de truster les premières places, on assiste à une explosion des universités chinoise dans les classement internationaux comme celui de Shanghai, tout particulièrement dans le domaine de l’ingénierie.

Ces différents éléments s’accumulent et laissent penser qu’il est très improbable qu’une véritable guerre, frontale et destructrice, survienne entre ces deux pays, au-delà même de l’aspect plus stratégique que ce sont deux puissances nucléaires. En somme, en lieu et place de la Guerre froide qu’on avait connu entre les Américains et les Soviétiques, les nouvelles relations internationales tiennent plus d’une colocation sino-américaine où les deux puissances se chicanent un peu pour la télécommande du monde mais se mettent d’accord sur celui qui va sortir les poubelles et c’est souvent l’Europe.

D’ailleurs, dans ce partage, c’est la question qui revient : quelle pourra être la place de l’Europe et de la France ?

Le commerce européen et français sont étroitement liés à celui de la Chine et des États-Unis. Pourtant, l’Europe et la France disposent d’un potentiel mal exploité : leur vivier de main-d’œuvre très qualifiée et d’ingénieurs de bonne qualité. Avec un environnement plus favorable aux affaires et à l’entrepreneuriat, elles pourraient déployer des technologies innovantes.

Ce n’est pas un rêve inaccessible : rappelons par exemple que les prix Nobel de physique sont très souvent des EChuropéens et notamment des Français… Qui exercent souvent dans les pays anglosaxons. Plusieurs pointures de l’intelligence artificielle comme Yoshua Bengio ou Yann LeCun sont français mais exercent hors Europe (en l’espèce au Canada et aux États-Unis).

Une déréglementation, une simplification bureaucratique et une baisse des taxes et ponctions qui s’abattent sur les industries et les nouvelles technologies européennes donneraient une solide carte à jouer de la France et de l’Europe face à la Chine et aux États-Unis.

Car après tout, après s’être volontairement interdit d’exploiter leurs ressources minières (par écologisme total) ou financières (par socialisme terminal), que reste-t-il d’autre aux Européens que leurs cerveaux ?


https://h16free.com/2025/11/12/82508-chine-us-quand-lelephant-republicain-aime-la-porcelaine-chinoise

10 novembre 2025

Affaire Gannat : caméra interdite au rayon migrants

H16
10/11/2025

La France aime la liberté mais elle a récemment décidé de se l’administrer en doses de plus en plus homéopathiques.

C’est en tout cas ce que laisse entrevoir l’expérience de Jean-Eudes Gannat : choisissant d’audacieusement se filmer le 5 novembre devant l’entrée d’un supermarché Leclerc à Segré, petite ville de 7000 âmes en Maine-et-Loire, il rapporte ce qu’il y trouve dans une vidéo de 24 secondes diffusée sur Tiktok, à savoir un paquet de migrants afghans. Dans son message, il note que les individus traînent sans rien faire.


⚠️ Attention : filmer un parking peut provoquer des effets judiciaires graves.

Cependant, à peine diffusée, sa vidéo sous-titrée assez peu subtilement « Marre de vivre avec les cousins de talibans au fin fond de nos campagnes » va déclencher une réaction ferme et rapide des autorités. Il aura fallu moins d’une journée pour que le procureur ouvre des poursuites contre l’ancien pilier du groupuscule identitaire « L’Alvarium » qui, après 24h de garde à vue, est donc mis en examen pour « incitation à la haine raciale » en vue d’une comparution immédiate.

Apparemment, pour ce genre de choses, le procureur sait être très rapide. Le reste de l’institution judiciaire n’est cependant pas tout à fait aussi performant et finalement, l’audience, initialement prévue le vendredi 7 novembre après-midi, a été renvoyée au 6 mai 2026. Pour faire bonne mesure, le dangereux vidéaste est mis sous contrôle judiciaire avec interdiction de réseaux sociaux pendant un mois. Plus incroyable, il lui est maintenant interdit de se rendre au Leclerc où il a filmé le groupe d’Afghans en question (le suspect pourrait récidiver en y filmant encore plus fort).

Pas de doute, la vidéo a fait mouche et pas seulement sur X ou Tiktok pour déclencher une telle réaction des autorités. Bien sûr, le fait que l’individu soit déjà connu des services de police n’est pas étranger à cette promptitude. On s’étonnera cependant que cette promptitude de réaction ne concerne que les Français consciencieusement étiquetés d’extrême droite, et nettement moins les individus lambda qui tentent de faire valoir leurs droits, depuis les propriétaires squattés jusqu’à ceux qui se font voler ou agresser et qui ont de plus en plus de mal à se faire entendre par les services compétents, ces derniers au pire classant rapidement l’affaire dans une main courante sans suite, au mieux débordés par les gardes à vue de citoyens gênants postant des vidéos Tiktok piquantes…


Dans ce dernier cas, il se trouvera toujours de belles âmes pour venir souligner le passé sulfureux de Jean-Eudes Gannat, ses prises de positions identitaires et résolument nationalistes, son militantisme au Front National ainsi que ses passages en justice (en oubliant qu’il a, à chaque fois, été relaxé). C’est pratique parce que cela permet de brosser le portrait de l’individu en évacuant copieusement deux aspects plus gênants de la récente affaires.

Le premier aspect, c’est bien évidemment ce qui sert d’arrière-plan à la vidéo qui a valu une longue garde à vue à Gannat et qui pose, crûment et frontalement, la question de la gestion de l’immigration en France. C’est clairement pour cette raison que le procureur s’est senti pousser un glaive vengeur au bout du bras séculier : afficher ainsi son agacement de voir des paquets de migrants désœuvrés est, pour ce magistrat, un crime de lèse République qui mérite la plus grande fermeté et les naïfs qui persistent à croire au motif de l’expression d’une haine raciale dans la vidéo méritent finalement la mise en place du « goulag soft » que nous observons actuellement en France.

D’autre part, cette vidéo montre surtout la faillite complète de l’État français à contrôler l’immigration – ce qui est insupportable pour le pouvoir actuel, tant cet absence de contrôle se traduit très concrètement par une augmentation de plus en plus dramatique des problèmes sociétaux. Cette vidéo illustre que face au flot de ressortissants extra-européens au statut rarement légal, l’unique solution mise en place par nos génies politiques aura consisté à arrêter la concentration de ces populations dans quelques grandes villes et, au contraire, à les saupoudrer un peu partout en France, avec additifs et édulcorants, en multipliant les « centres d’accueils ».

Montrer cette réalité, montrer que cette immigration-là n’est, à l’évidence, pas une « chance pour la France » mais constitue très clairement une charge croissante et de plus en plus difficile à assumer tant par les communes que par les citoyens, c’est infliger un camouflet à toute la classe jacassante qui prétend mordicus l’exact contraire depuis des lustres.

C’est intolérable ! Et ça justifie donc très bien d’embastiller le maroufle, parbleu !

Le second aspect, bien plus grave encore, c’est l’atteinte évidente à la liberté d’expression.

Depuis les années 2010, la France a multiplié les lois contre la « haine en ligne » (comme la loi Avia de 2020) en tentant de limiter à chaque fois un peu plus ce qui était tolérable.

Cependant, dans le cas de Gannat, décrire une scène quotidienne se requalifie difficilement en incitation à la haine. Les poursuites engagées contrastent assez mal avec le laxisme trop fréquent dont bénéficient des OQTF ou les largesses régulièrement octroyées à des multirécidivistes, voire à des terroristes condamnés (les conditions de détentions de Salah Abdeslam, actuellement d’actualité venant à l’esprit).

Ce contraste s’impose d’autant plus qu’il existe dans d’autres pays dont les dérives en matière de liberté d’expression font à présent réfléchir, comme au Royaume-Uni dont les autorités ont largement montré vouloir punir beaucoup plus sévèrement les citoyens derrière leurs claviers d’ordinateurs que les immigrants récents (légaux ou non) qui multiplient pour certains les actes criminels.


En somme, il apparaît que la justice française verse une fois de plus dans le plus consternant des « deux poids, deux mesures » et, pire, le fait pour tenter de museler l’expression de personnes – ici, un provincial – qui s’offusquent de dégradation de leur environnement de vie.

La promptitude parfaitement grotesque du procureur à instruire des plaintes – assez clairement non recevables – pour faire taire Jean-Eudes Gannat est en train de se retourner assez spectaculairement contre lui et contre l’institution de justice française en général, en donnant un retentissement assez singulier à ce qui aurait fait quelques milliers de vues tout au plus sur Tiktok sans la médiatisation accompagnant la réponse disproportionnée du procureur.

Gannat incarne ici le ras-le-bol d’une France rurale qui se sent oubliée par les élites parisiennes, et dont les voix sont systématiquement taxées de « haine » pour être réduites au silence. Pire : même en sachant que ce comportement est l’une des principales raisons de la montée de l’extrême droite en France, ces élites, ces institutions redoublent d’ardeur. Du reste, le silence de plomb de toute la classe politique sur cette affaire en dit plus long que tous les éditoriaux de journaux que plus personne ne lit.

Dans un pays de plus en plus polarisé à cause, justement, de ce gouffre qui sépare maintenant la classe jacassante et les élites du reste du peuple, cette affaire est un nouveau symptôme d’une dérive où la liberté d’expression est sacrifiée sur l’autel d’une sensibilité de Tartuffes.


https://h16free.com/2025/11/10/82512-affaire-gannat-camera-interdite-au-rayon-migrants

7 novembre 2025

Duralex : le verre à moitié plein dans un pays à moitié vide

H16

-7/11/2025- Grâce à une campagne publicitaire rondement menée par une presse gourmande de relayer les frétillantes aventures d’une SCOP, Duralex a brillamment réussi sa levée de fonds.

En quelques heures seulement, le fabricant présent en France depuis 1945 parvient à récolter plus de 5 millions d’euros dans une opération typiquement capitalistique d’ouverture du capital.

Ces cinq millions d’euros pourront aider la SCOP à investir dans de nouvelles machines et promettent un rendement attrayant de 8% d’intérêts par an à leurs souscripteurs pendant sept ans et en partie défiscalisés. Cette coopérative a bien joué sa partition mais il va lui rester le plus difficile à présent : retrouver la rentabilité, assurer le rendement promis et rembourser les dettes. On leur souhaite bonne chance.


Ils en auront d’autant plus besoin qu’à côté de cette histoire qu’on sent encore pleine de rebondissements, d’autres trajectoires industrielles françaises se terminent de façon plus abrupte, surtout actuellement, ce qui laisse planer un doute quant à l’avenir de Duralex.

C’est ainsi qu’une entreprise pluri-centenaire a récemment fait faillite : créées il y a près de 600 ans à Apprieu, les aciéries de Bonpertuis, qui avaient réussi à surmonter toutes les crises et toutes les guerres depuis la Renaissance, ont fini par être placées en liquidation judiciaire par le tribunal de commerce de Lyon, le 23 octobre dernier.

Les modernisations successives n’auront pas pu sauver le site : le macronisme appliqué semble donc plus violent et destructeur que deux guerres mondiales, une demi-douzaines de coups d’État dont la Révolution française et quelques crises majeures. Voilà qui constituera un point de repère pratique pour les prochaines années, d’autant que la raison de ce gâchis est fournie explicitement : selon le groupe Forlam, son propriétaire, la société n’arrivait plus à faire face à l’explosion des prix des matières premières et de l’énergie.

Saperlipopette, quelle surprise ! Dans le pays de l’électricité produite à très bas coût par une grosse cinquantaine de réacteurs nucléaires, voilà qui ne laisse pas d’étonner !


Parallèlement à ce qu’on pourrait qualifier de sabotage en règle, notons la fermeture de l’usine Blédina de Villefranche-sur-Saône. Le site, qui fabrique de l’alimentation pour bébés, fait face à la baisse chronique de son activité se traduisant par une chute de 50% des volumes produits. Il semble que la baisse démographique en Europe se traduise assez logiquement par une diminution de la consommation alimentaire des bébés.

Et quand ce n’est pas la démographie, ce sont les taxes et surtaxes qui incitent même les services offerts aux plus fortunés à devoir renoncer au territoire français. Ainsi, les compagnies d’aviation d’affaire sont quasiment en voie de disparition dans le pays tant les surtaxes saupoudrées un peu partout sur le secteur aérien parviennent à clouer au sol les plus volontaires.


Bien évidemment, il ne s’agit que de quelques exemples qui illustrent mal le nombre alarmant de faillites en France qui continue d’augmenter de semaines en semaines : c’est une vague de plus en plus importante de faillites de petites et moyennes entreprises, de fermetures d’usines et de sites industriels pardon de transition vers le néant industriel (en novlangue du moment) que la France connaît actuellement au point que les banques anticipent déjà un chiffre total, en fin d’année, catastrophique et probablement record.

Pire : il apparaît à présent que les grandes entreprises aussi se retrouvent concernées par les faillites.

Et à chaque fois, le même constat sur les principales causes de ces fermetures en cascade à rythme soutenu dans l’Hexagone : le coût de l’énergie qui a explosé à cause des politiques énergétiques parfaitement débiles de l’équipe en place depuis quelques années, ainsi que le coût de l’emploi, qui n’a jamais été aussi élevé et qui est le résultat de dizaines d’années de bricolages néfastes, auxquels s’ajoute une démographie déclinante qui n’améliore ni les marchés ni les perspectives de ces entreprises.

Cependant, de façon plus profonde, l’analyse permet de montrer que ces causes (coût du travail et de l’énergie, une démographie déclinante) ont toutes une même origine.


Le coût du travail provient de choix délibérés posés à la sortie de la guerre, favorisant la sécurité au détriment de la liberté, le salariat au détriment de l’entrepreneuriat, les choix collectifs au détriment des choix individuels. On a posé puis confirmé puis gravé dans le marbre de la loi le principe d’un salaire minimal, de l’obligation d’une couverture sociale de plus en plus généreuse, d’une collectivisation d’un nombre croissant de services de l’État au détriment d’un régalien cantonné à une portion toujours plus congrue.

L’État, devenu obèse, a progressivement donné plus de marges de manœuvre aux politiciens. Ces derniers ont vite compris que le peuple, brouillon et encombrant, ne pouvait savoir ce qui est bon pour lui et ont donc décidé à sa place en le consultant de moins en moins, poussant l’abstention et le détachement de la chose politique par une instruction toujours plus hasardeuse. Ce qui était par et pour le peuple est devenu en dépit de lui, grâce à quoi ces politiciens ont fait les choix qu’ils voulaient, notamment en matière d’énergie.

La multiplication des normes, des règles et des lois permet de générer autant de niches pour les copains et les coquins. La bureaucratie enfle, sans limite, et permet à la caste de s’engraisser toujours plus, toujours mieux.

Ces choix et ces dérives ont un coût, coût dont la facture est actuellement adressée au peuple par les politiciens, sans vergogne et avec ce sourire maudelivais des gens qui savent faire un coup pendable sans risquer d’être pendu.

Ces choix ne sont pas le fruit du hasard.

Ils représentent en réalité l’application concrète, progressive mais indubitable, du socialisme par collectivisation des services, du capitalisme de connivence, de l’évaporation de la liberté et de la militarisation du régalien contre le peuple.

La France crève littéralement de ces choix : ces impôts et taxes délirants rendent la vie insupportable. L’avenir se bouche petit-à-petit et les messages décroissants et autres frétillances écosuicidaires ne sont plus destinés qu’à faire passer la pauvreté, pardon la « sobriété », comme un choix désiré et désirable dans lequel la catastrophe civilisationnelle de la baisse de natalité est cyniquement rebrandée comme une lutte « joyeuse » contre la pollution, le changement climatique ou une surpopulation fantasmée.


L’effondrement industriel n’est pas une cause du chômage ou de la pauvreté des Français, mais la conséquence de tous ces choix calamiteux.

Et que croient savoir les politiciens ? Que prétendent vouloir les Français ? Davantage de ces choix.

Forcément, cela va bien se passer, d’autant plus que l’État a la délicatesse de couper la lumière avant de tout fermer.


https://h16free.com/2025/11/07/82473-duralex-le-verre-a-moitie-plein-dans-un-pays-a-moitie-vide

5 novembre 2025

Qui veut encore payer davantage d’impôts pour un pays qui s’effondre ?

H16

- 5/11/2025 - Il y a deux types de Français : ceux qui ont fui l’enfer fiscal, et ceux qui règlent encore leurs impôts mais qui regardent discrètement le prix des appartements à l’étranger. Ces derniers, en nombre croissant, sont fatigués ; à en croire les parlementaires, l’État français aurait avant tout un problème de recettes qu’il convient de traiter par un nouveau tabassage fiscal plus solide.

Pour ces Français, l’envie de partir n’a jamais été aussi forte. C’est en tout cas ce que laisse entendre un récent article du Figaro qui décrit ces Français épuisés par un pays dont les politiciens sont maintenant complètement déconnectés du réel – ils vivent sur la Lune mais on leur paye l’aller-retour – dans lequel vivre de son travail devient de plus en plus difficile voire ingrat, et pour lequel on peine de plus en plus à voir un avenir serein.


La tendance n’est pas nouvelle, mais elle est de plus en plus visible, de plus en plus facilement exprimée sur tous types de médias : il y a quelques jours, à l’occasion des débats – aussi fiévreux que débiles – sur la taxe Zucman, une chaîne télé proposait un reportage sur un patron d’entreprise qui envisage très calmement de s’en aller si la pression fiscale continue d’augmenter ainsi.

Pour certains, le pas est déjà franchi : la société Criteo a ainsi déjà décidé de sa relocalisation aux États-Unis pour fuir ce qui est devenu l’enfer fiscal français. On ne s’amusera qu’un moment du fait que le patron de cette société, toute hypocrisie bue, soit un soutien affiché pour la taxe Zucman qu’il semble gourmand de voir appliquée… aux autres.

Et lorsque l’on regarde du côté des gérants de fonds et de fortune, ils confirment sans barguigner : c’est un véritable tsunami de familles – pas toutes fortunées, mais toutes lucides – qui vient les voir pour commencer les démarches d’expatriation et les mesures concrètes pour sortir les capitaux d’un pays dont la taxophilie est devenue folle.

En bref, à l’heure où les politiciens de tout bord cherchent à ponctionner comme jamais les populations par tout les moyens, ceux qui ont de l’argent, ou des compétences, ou les deux sont déjà en train de quitter le pays voire le continent pour aller vers des cieux plus cléments.


Cet exode silencieux s’accélère.

Les plus visibles, les millionnaires, quittent la France : selon le cabinet de conseil britannique Henley & Partners, la France est ainsi dans le top 10 des pays que les millionnaires fuient. En 2025, 800 devraient quitter le pays.

On peut certes se consoler en comparant ce faible nombre à celui affiché par le Royaume-Uni, actuellement en première place avec 16.500 millionnaires (un véritable Brexit fiscal) choisissant d’autres cieux. Mais ces deux pays européens se retrouvent à coté de la Chine (-7800) ou de la Russie (-1500) dans le classement, ce qui permet de bien comprendre la dynamique en place.

Inversement, les pays qui attirent le plus ces millionnaires sont souvent des petits pays comme les Émirats Arabes Unis, qui domine la liste des pays accueillant le plus de millionnaires avec 9800 en 2025. On trouve aussi la Suisse avec +3000 ou Singapour avec +1600. Les pays anglo-saxon (hors Royaume-Uni) continuent d’attirer à eux les patrimoines et les créateurs, l’Australie et le Canada attirant chacun 1000 millionnaires.

Parmi les grandes puissances, seuls les États-Unis restent une valeur sûre en occupant la deuxième place avec +7500. En Europe, et probablement en raison des arrangements fiscaux proposés par le gouvernement Meloni, l’Italie est aussi devenue une place attractive avec +3600 millionnaires.

Il n’est pas difficile de voir les points communs entre les pays repoussoirs d’un coté et les pays attractifs de l’autre : les premiers s’enfoncent dans une bureaucratie plus ou moins délirante, des réglementations à foison, une fiscalité de plus en plus prohibitive et à la fin, l’autoritarisme. De l’autre, les seconds favorisent les entreprises et leurs créateurs et les gens fortunés, ces derniers étant généralement des chefs d’entreprise.

Cependant, les riches ne sont pas les seuls à quitter la France, les jeunes – et maintenant, les moins jeunes – qui ont des compétences émigrent eux aussi.


On l’a vu récemment, 10% des diplômés des grandes écoles quittent la France et ce taux monte par exemple à 20% pour Polytechnique. Les raisons invoquées sont, sans surprise, la fiscalité et, plus récemment, la perception d’une France en déclin. Selon les statistiques du Ministère des Affaires Étrangères sur les Français à l’étranger, « 171 884 sont inscrits pour la Suisse, 159 357 inscrits pour les États-Unis, 141 065 inscrits pour le Royaume-Uni, 123 226 inscrits pour la Belgique et enfin 118 772 inscrits pour le Canada ». Eh oui, les destinations étrangères favorites des Français pour leur installation sont principalement les pays anglosaxons (et si possible nord-américains où la croissance des Français ces dernières années est la plus importante) ou des pays voisins avec plus d’opportunités (et une meilleure fiscalité pour la Suisse).

Il faut être aveugle (ou élu) pour ne pas voir le ras-le-bol omniprésent dans toutes les strates de la société française et, en particulier, chez les populations les plus essentielles, celles qui créent de la richesse et fournissent les capitaux, et qui décident à présent de voter avec leurs pieds.

Enfin, notons que si la situation est particulièrement aigüe en France, on retrouve le même phénomène au niveau européen : beaucoup en Europe ne se retrouvent plus dans la situation actuelle du continent et méprisent ses dirigeants, comme le prouve par exemple la proportion qui serait prête à se battre pour son pays. Selon un sondage Gallup de 2024, seulement 29% des Européens de l’Ouest seraient ainsi prêt à prendre les armes pour leur pays en cas de guerre.

Les modèles de société et de gouvernance que proposent les dirigeants en France ou au Royaume-Uni ont perdu toute attractivité et sont devenus de véritables repoussoirs. Comme les dictatures du tiers-monde, l’Europe subit actuellement un exode des cerveaux et des capitaux, pour le plus grand profit de pays comme les États-Unis dont l’actuelle administration a déjà compris tout le parti qu’elle pouvait tirer de cette tendance.

Est-ce un hasard si Trump envisage d’accepter les réfugiés européens persécutés pour leurs idées ‘populistes’ ?


3 novembre 2025

Une seule conclusion : ce pays est foutu

H16

-3/11/2025- Ces deux dernières semaines, les parlementaires français ont largement démontré qu’ils n’avaient plus aucune limite lorsqu’il s’agit de taxer les Français. Nous avons assisté à un véritable festival de nouveaux impôts, de taxes et de ponctions diverses, venant de tous les côtés de l’hémicycle.

On pourra toujours se rassurer en se disant que, grâce à la navette parlementaire et aux travaux du Sénat, tout ceci va être balayé, nettoyé et renvoyé à une page blanche. Peut-être le Sénat ne conservera-t-il que la partie la plus minime des modifications et amendements apportés par les parlementaires en délire.

Peut-être, ou peut-être pas. Néanmoins, quoi qu’il arrive, ce qui s’est passé a permis de lever tout doute quant à l’idéologie et aux aspirations des législateurs actuellement sur les bancs de l’Assemblée.


Il apparaît ainsi qu’il n’existe aucun parti favorable à la liberté en France tout comme il n’existe aucun parti qui cherche à couper dans les dépenses de l’État, à en réduire le périmètre, à ramener celui-ci au strict régalien et à redonner des marges de manœuvre aux Français et à leurs entreprises. Tous se sont bousculés pour inventer de nouvelles taxes, de nouvelles ponctions, de nouveaux impôts. Et lorsque certains s’inscrivaient contre telle taxe, c’était pour mieux en proposer une autre, plus à leur goût.

Rien n’illustre mieux la tendance que lorsque le Rassemblement national a ouvertement voté des amendements et des lois que LFI ne renie que pour des raisons de forme et absolument pas de fond. Les LR et le PS ont fait assaut d’inventivité pour tabasser le contribuable français. Pas un parti n’a proposé de couper drastiquement des dépenses d’un État devenu pourtant obèse. De tous les côtés, c’est un véritable festival de taxes et de nouvelles ponctions. Le pillage est devenu institutionnalisé, et la députaillerie est en roue libre.

Dans cette tempête de taxation, il n’y a que quelques personnalités qui se dégagent (comme Knafo ou Lisnard) mais elles sont à peu près inaudibles en dehors des réseaux sociaux et, pire, leurs partis (ici, LR et Reconquête) sont encore furieusement engluées dans la mélasse étatique.


Du côté des médias, le constat est exactement le même. Eux aussi sont très favorables au tout-à-l’État. Ainsi, dans une proportion écrasante, les invités de plateaux télé sont ultra-favorables aux ponctions, aux impôts et aux taxes. Les rares voix dissidentes n’ont de place que sur une ou deux chaînes, au mieux, et au contraire de certains économistes de foire comme Zucman, n’y ont pas leur rond de serviette.

Il en va de même dans la presse : ses subventions venant de l’État, elle prête donc chaque jour une allégeance gênante d’obséquiosité à son principal financier. Et c’est encore plus gluant d’aplatissement lorsque, toute honte bue, cette même presse jamais à court d’anathème contre les milliardaires, reçoit des millions de certains d’entre eux.

D’un bout à l’autre du spectre médiatique, l’étatisme, le collectivisme et la foire à la saucisse taxatoire règnent en maître.

Mais dans ce tableau, ce qui est encore plus préoccupant concerne la population française elle-même : de sondage en sondage, tout indique qu’elle est favorable, par exemple, à des taxes sur le patrimoine, sans comprendre qu’elle les paye déjà, sans comprendre que ces nouvelles ponctions ouvrent la voie à de véritables pillages organisés, sans comprendre que plus on augmente la ponction des riches, plus on affame les pauvres, sans comprendre que si la France devait devenir riche et prospère grâce aux taxes, elle le serait depuis longtemps, étant le pays le plus taxé du monde.

Eh oui, il ne reste que les réseaux sociaux et quelques points de ralliement sur internet (quelques médias alternatifs) pour présenter un autre son que celui du glas pour le contribuable.

Oh, bien sûr, les réseaux sociaux sont parfaitement capables de mobiliser les individus et leur permettre de s’organiser. Ils sont même capables de générer des mouvements et des manifestations, et sont très efficaces pour fédérer.

Mais cela ne va pas plus loin ; on l’a vu à l’occasion de l’épisode des Gilets jaunes : dès que le pouvoir se sent menacé, dès que les syndicats se sentent écartés, dès que les médias officiels n’y comprennent plus rien, immédiatement, toute la gauchisterie et la députaillerie se mettent en ordre de marche pour récupérer le mouvement et le transformer en un nouvel avatar de réclamations catégorielles et typiquement socialistes ou étatiste.


Il faut se résoudre à l’évidence : lorsque beaucoup plus de la moitié de la population d’un pays est décidée à vouloir taxer la partie congrue, rien ne semble pouvoir l’arrêter.

Les discours étayés n’ont mené à rien, les raisonnements ne pénètrent pas, les exemples passés et ceux pris dans le reste du monde ne servent à rien. À chaque fois, les gauchistes et les collectivistes refusent d’entendre et considèrent leurs solutions comme les seules viables. Une majeure partie de la population veut absolument essayer les solutions collectivistes et socialistes qui sont actuellement proposées partout dans les partis et les médias.

Ils sont persuadés que « c’est sûr, cette fois ça va marcher » : « instruits » (ou déconstruits) par une Éducation nationale devenue progressivement marxiste voire complètement débile, ils croient fermement aux âneries débitées avec certitude par une armée de professeurs, d’experts et de chercheurs, eux-mêmes douillettement protégés des réalités de terrain et persuadés des consternantes stupidités pondues par des mensuels comme Alternatives Économiques et distribués avec générosité dans tous les établissements scolaires de France & de Navarre.

Eh oui : la propagande commence tôt, et, en plus de soixante ans, elle a très bien fonctionné.

Ces gens ne pourront rien comprendre de ce qui va se passer : pour paraphraser Upton Sinclair, il est impossible de leur faire comprendre quelque chose lorsque leur survie dépend précisément du fait qu’ils ne la comprenne pas.

Il faudra donc pour eux faire l’expérience, directe et inévitable, dans leur chair, des malheurs produits par le socialisme, le collectivisme et l’étatisme. Il faudra en passer par les longues files d’attentes, les pénuries, par la guerre de tous contre tous, par la misère, la jalousie exacerbée et l’espionnage constant qui en découle, pour qu’enfin les gauchistes français, si persuadés de leurs idées géniales, finissent par se taire.

Inévitablement, le pays va donc droit à sa faillite, la plus sale, celle où tout le monde dépendra finalement de l’État, et où il ne sera plus là pour personne.

En avril 2008, constatant le niveau de plus en plus médiocre de la classe politique, je notais pour la première fois « Ce pays est foutu », antienne devenue rituelle dans ces colonnes.

Depuis, chaque année passée, puis l’accélération récente ont confirmé la direction prise et sa conclusion logique : ce pays est foutu, certes. Mais cela apparaît maintenant comme une étape indispensable.


https://h16free.com/2025/11/03/82452-une-seule-conclusion-ce-pays-est-foutu

31 octobre 2025

Croissance morte et taxe vive

H16
31/10/2025

Nous sommes fin octobre, et le budget 2026 est toujours en discussion : les parlementaires se succèdent à l’Assemblée, le débat s’éternise, et c’est le Black Friday des taxes (et « deux pour le prix de trois »).

Si l’on s’en tient aux discussions, il n’y a pas de doute : la France, pays clairement sous-fiscalisé au point d’être quasiment une Suisse avec des croissants, ne parvient plus à boucler ses budgets par un manque criant de recettes. Entre des impôts trop faibles, dont la collecte semble hasardeuse, des riches toujours plus riches et des pauvres toujours plus pauvres et des niches fiscales trop nombreuses qui transforment la France en véritable paradis fiscal, pas de doute pour nos parlementaires, il faut frapper plus fort.


Si, à présent, l’on sonde les Français eux-mêmes, ceux que nos effervescents parlementaires taxophiles sont censés représenter, le doute s’installe. Pour eux (et à 91%), le pays va assez clairement « dans la mauvaise direction ». S’ils s’inquiètent bien sûr de certaines inégalités, leurs préoccupations sont dominées par l’inflation, les impôts et les taxes trop élevées. Et non seulement ce sondage illustre bien cette tendance hautement pessimiste, mais il montre qu’elle est en hausse.

Sacrés Français ! Toujours à râler !

Pourtant, la réalité semble donner raison à leur perception, tant les éléments factuels s’accumulent dans leur sens.

Ainsi, la croissance française reste atone et la croissance en berne, pendant que les ménages épargnent comme jamais. Selon l’INSEE, au deuxième trimestre 2025, même si l’inflation ralentit (autour de 2,3 %) et le taux de chômage est stable à 7,5 %, la croissance n’atteint qu’un petit 0,5 %, présenté comme fulgurant et digne d’une ferveur extatique de la part d’une presse décidément en pleine banqueroute intellectuelle.

Et comme le mentionnait un article du Monde d’il y a quelques semaines, le taux d’épargne des ménages français atteint 18,8 % du revenu disponible brut au deuxième trimestre 2025, ce qui constitue un record depuis les années 1970.

Concrètement, cela veut dire qu’en moyenne, près d’un euro sur cinq ne circule pas dans l’économie mais reste dans le système bancaire. Pire, c’est un euro qui dort, en pyjama rayé, sur les comptes courant très souvent non rémunérés : autant de perte pour leur propriétaire, et autant de perte pour une partie de l’économie française qui ne peut bénéficier de mettre cet euro au travail. La prudence des ménages transforme leur (absence de) consommation en une sorte de « compte-épargne géant avant la tempête », avec des dépenses qui sont clairement mises en pause.

Fini le café à 5 €, la machine à café design ou le billet de train « juste parce que » : chaque dépense est de plus en plus minutieusement pesée et à l’approche du « Black Friday », il apparaît évident que d’un côté, le consommateur français tente un timide « J’aimerais bien en profiter » mais que son compte en banque lui répond vertement « Bah non », le dur crépi de la réalité venant frotter les joues tendres des plus naïfs.


Cette période, traditionnellement vécue comme un ballon d’oxygène pour les commerçant, accumule cependant les signaux négatifs. Ainsi, les études sur la consommation des Français montrent sa baisse tendancielle, et les enseignes notent de leur côté que le panier moyen se réduit, les consommateurs se concentrant sur les « bonnes affaires utiles » (électroménager, téléphonie, carburant, énergie, etc.) nettement plus rares. Au final, beaucoup de ménages reportent leurs achats à janvier, espérant des baisses de prix encore plus fortes ou un contexte plus clair.

En somme, c’est un changement progressif mais majeur dans le comportement des Français qui anticipent un accroissement des difficultés économiques. On se demande pourquoi, alors que les services publics n’ont jamais été d’aussi bonne qualité, que le Président et sa cour ne parlent que de guerroyer, que l’Assemblée bruisse du seul mot « taxe », que les agences de notations exsudent l’optimisme et la décontraction au sujet de la dette de l’État qui n’a jamais eu aussi bonne mine…

Peut-être cette méfiance s’est-elle développée à la suite des crises qu’on vient de traverser (COVID, inflation, guerre en Ukraine…) les forçant à faire attention, anticiper les imprévus que le pouvoir politique semble friand de générer, mélangée à l’actuelle incertitude politique et sociale (qui introduit un climat tendu à cause des menaces de réformes et de la peur du déclassement de plus en plus présente dans la population) ? Allez savoir. On pourra toujours y ajouter une hausse évidente du coût de la vie courante, dans l’énergie, le logement, l’alimentation, pour faire bonne mesure.

Enfin, la structure même de cette épargne, qui croît essentiellement grâce aux individus de 50 ans et plus, rappellera que les jeunes générations sont actuellement les moins capables d’épargner. Cela tombe bien puisque les efforts qui s’annoncent – notamment fiscaux – portent essentiellement sur ces dernières.


Tous les indicateurs macro-économiques montrent un affaiblissement de plus en plus inquiétant de la dynamique française, avec une quasi-« japonisation » de l’économie, caractérisée par une croissance atone, des ménages de plus en plus prudents et un vieillissement accéléré de la population.

Face à ce repliement, la députaillerie semble pourtant acquise aux causes les plus socialistes et spoliatrices du moment : depuis les taxes tous azimuts jusqu’à la volonté de supprimer l’héritage, quasiment tout le spectre politique français semble être parti en guerre contre le bas de laine des Français. Et plus ces derniers tentent de mettre quelques sous hors de portée du fisc, plus le législateur lance de véritables fatwas contre le cochon-tirelire de l’épargne de la classe moyenne.

D’un côté, les Français n’ont jamais mis autant de côté, de l’autre les parlementaires font tout pour aspirer l’épargne. La dynamique financière du pays ainsi expliquée, on comprend immédiatement qui est du côté de la création de richesse et qui est du côté du pillage. Les Français épargnent par prudence, l’État dépense par compulsion et quelque part entre les deux, la croissance agonise discrètement.

Et plus rien ne retient l’État dans sa boulimie suicidaire.


https://h16free.com/2025/10/31/82334-croissance-morte-et-taxe-vive

30 octobre 2025

Quand l’État transforme votre voiture en prison sur roues

H16

-27/10/2025- Au contraire de l’avalanche de taxes que nos frétillants parlementaires entendent nous faire tomber dessus, on a assez peu entendu parler de quelques importantes modifications concernant le permis de conduire et le contrôle technique automobile.

C’est dommage, ces modifications sont tout sauf anodines.

Ainsi, le premier janvier prochain, le contrôle technique va se durcir : au-delà de l’inévitable renforcement des normes anti-pollution (qui ne sert assez concrètement à rien de nos jours), notons que ce contrôle va imposer aux centres de vérifier que le véhicule ne fait pas l’objet d’un rappel constructeur. Si c’est le cas, le véhicule sera bon pour une contre-visite.


En somme, on transforme le contrôle technique en officier de liaison du service après-vente.

Or, si l’on peut admettre intéressant d’utiliser ce contrôle pour assurer une certaine sécurité des véhicules sur le principe général, on comprend qu’il ne s’agit que d’un principe. En réalité, cette sécurité dépend surtout du conducteur (la première cause d’accident étant avant tout la vitesse inadaptée à la circulation), la bonne tenue du véhicule n’entrant que dans une part modeste des accidents en général. Du reste, c’est l’amélioration constante des véhicules et notamment leur sécurité passive et active qui a permis une vraie décroissance des accidents routiers et non les (forts modestes) améliorations environnementales – notamment les radars dont la présence n’a, en pratique, absolument pas modifié la trajectoire globale des statistiques routières.

Plus gênant, ce contrôle sera l’occasion de collecter des données (nom, adresse, téléphone, email et donc marque et modèle du véhicule), collecte qui va venir alimenter de nouvelles bases de données qui seront aussi bien protégées que d’habitude : il est toujours rassurant de savoir qu’on va pouvoir trouver une véritable liste de pièces pas encore détachées ou certains modèles spécifiques, avec le nom des propriétaires et leurs adresses, prête à l’emploi. Voilà qui va grandement simplifier le rapprochement entre les modèles les plus luxueux et leurs propriétaires pour un futur cambriolage voire un petit car-jacking artisanal comme notre douce France sait les développer actuellement. À défaut d’État fort, on prépare l’open-bar des appétits mal intentionnés.


Parallèlement, c’est le permis de conduire qui va subir dans les prochaines années la plus forte évolution : récemment adoptée au Parlement européen, la réforme de ce permis instaure des règles plus strictes pour le renouvellement des permis, des exigences accrues pour leur obtention et favorise évidemment la fuite le partage d’informations entre États, pour éviter que les auteurs d’infractions routières graves à l’étranger échappent aux sanctions.

Elle met surtout en place une durée de validité de 15 ans maximum pour les permis voitures et motos, qui peut être ramenée à 10 ans si ce permis sert de pièce d’identité. Enfin, la durée de validité pourra être réduite pour les conducteurs de plus de 65 ans : avec un raisonnement assez vaseux, l’idée est d’éviter que des personnes âgées aux réflexes émoussés ne puissent plus prendre leur voiture, et ce même si toutes les statistiques montrent que le principal des accidents ne provient pas de cette population.

On attend avec gourmandise l’application du même raisonnement sur les accidents domestiques comme les chutes d’escalier qui font, eux, des ravages chez les personnes âgées ; le « Permis de prendre les escaliers » a de beaux jours devant lui.


Cependant, comme pour le contrôle technique, on retrouve là encore les lubies de la collecte d’information (et de leur échange entre États membres) – qui ne fuiteront jamais, ne vous inquiétez pas – et surtout de « dématérialisation » : grâce à un permis totalement numérique, le législateur peut rapidement imposer que le moteur de la voiture vérifie effectivement que tout est en règle pour démarrer. Plus de permis ? Plus de démarrage de votre voiture.

On ne s’étonnera dès lors pas du tout de l’engouement des voitures d’occasion : plus simples à gérer, avec des frais réduits, une voiture un peu âgée garantit qu’elle n’aura pas d’ordinateur de bord capable de couper le sifflet au conducteur.

On le voit ici avec ces deux éléments : nos élites auto-proclamées ont décidé de transformer la voiture, par trop émancipatrice, en véritable objet de luxe.

Tout est fait pour rendre consciencieusement ces engins extrêmement coûteux, aussi pénibles que possible à gérer au jour le jour – multiplication des alarmes pour faute d’attention, dépassement de vitesse limite, rappels constants, etc. – et dont les caractéristiques techniques sont progressivement rendues de moins en moins attirantes.

L’actuel massacre de la filière automobile en France et en Allemagne, qui aurait pu être le résultat malheureux de politiques débiles, prend alors tout son sens et impose de se demander s’il ne s’agit pas d’un dessein planifié de longue date : eh oui, cela ne sert à rien de produire des véhicules par millions alors qu’on cherche, assez visiblement, à limiter les déplacements des populations, contraindre les options des citoyens et surtout rendre l’objet même aussi dépassé que coûteux.

Ainsi, rendre les contrôles techniques plus stricts garantit que les voitures d’occasion seront, à terme, toutes refoulées, obligeant les automobilistes à changer leur véhicule pour l’un de ceux qui – cela tombe bien – tiendra bien compte de toutes les nouvelles règles dont celles imposant une surveillance permanente et le verrouillage à distance. La suite (la ville de 15 minutes dans laquelle votre véhicule ne pourra pas aller bien loin) est alors triviale une fois que tout le monde dispose de son petit pot de yaourt électrique intégralement piloté et surveillé par les autorités…


Petit bonus dans les crânes d’œuf parlementaires : pour ces derniers, cela devrait pousser les ventes de voitures neuves qui en ont bien besoin actuellement, sans comprendre que cela ne fait qu’ajouter un clou dans le cercueil de l’automobile européenne. Eh oui, remplacer une voiture d’occasion de 3 000 € par une neuve à 25 000 € n’est pas à la portée de tout le monde.

Plus vraisemblablement, à mesure que l’élite folle tente, sous l’indépassable couvert de sécurité, de rogner toutes les libertés les plus élémentaires des citoyens, ces derniers vont s’organiser pour rouler sans contrôle ni permis. Il est donc d’ores et déjà garanti que l’objectif de contrôle et de sécurité sera complètement raté.


https://h16free.com/2025/10/27/82040-quand-letat-transforme-votre-voiture-en-prison-sur-roues

29 octobre 2025

Politique de la ville : on a voulu acheter la paix, on a financé la guerre

H16

-29/10/2025- C’était il y a 20 ans, le 27 octobre 2005, deux mineurs manifestement mal isolés choisissaient de devenir des symboles de résistances à 100 kΩ : en pénétrant dans un transformateur afin d’échapper à un contrôle d’identité, l’électrocution de Zyed et Bouna allaient déclencher trois semaines de bordel homérique en France.


Et en 20 ans, il s’est certes passé beaucoup de choses mais si certaines ont changé, ce n’est pas en mieux.

Les cités existent toujours. Certaines ont bien sûr bénéficié d’un petit coup de peinture rapide et quelques unes de quelques caméras de surveillance – souvent inopérantes ou rapidement détruites –, mais la plupart continuent de se dégrader. Les maux qui les gangrenaient en 2005 sont devenus endémiques et fermement installés. Les petits gangs locaux sont devenus des mafias régionales, les quartiers sont passés de sensibles à émotifs et les zones prioritaires sont devenues de non-droit.

L’échec est visible, total et sans appel et pourtant, ce n’est pas faute d’y avoir mis des moyens… et des médiocres.

Les moyens, financiers, ont été colossaux : en 20 ans, on estime que plus de 150 milliards d’euros ont ainsi été cramés dans ces banlieues problématiques qui nous les ont rendus en cramant toujours plus de voitures, d’écoles et de médiathèques. À raison de plus de 10 milliards d’euros jetés par des fenêtres en flammes tous les ans, la réponse politique a été complètement inepte et finalement délétère : cet argent, largement repompé par des myriades d’associations lucratives sans but, n’a fait qu’acheter une « paix sociale » complètement factice et a surtout irrigué toute une économie parallèle qui a renforcé la séparation de ces quartiers du reste du territoire. Bien joué.

Quant aux médiocres, politiciens et associatifs, ils se sont succédé entre électoralisme et récupération avec des résultats à peu près inexistants, à l’exception de leurs propres carrières, jamais oubliées.


Autrement dit, avec ces 150 milliards qui ont transformé la politique de la Ville en France en fête foraine sans attractions, le « recyclage » des banlieues ne parvient même pas à faire un tri sélectif des bonnes volontés.

Bref, rien à changer dans le constat dressé ici même il y a 20 ans dans ces colonnes, et rien n’a changé dans la direction prise par les politiciens et l’État au sujet de ces quartiers.

Parallèlement, on ne peut s’empêcher de noter les hommages véritablement dégoulinants de la presse pour ce qui reste un fait divers bêtement tragique (ou tragiquement bête, au choix), et, beaucoup plus problématiques, ceux des politiciens – notamment à gauche, sans surprise – qui n’hésitent pas à se lancer dans une récupération parfois carrément mensongère.


Cette récupération et ce mensonge n’ont rien d’un hasard.

Ici, une partie de la gauche n’hésite pas à continuer de faire croire, mordicus, que la police est responsable de la mort des deux adolescents alors qu’il n’en est rien, sans l’ombre d’un doute.

En poussant, par sous-entendu ou par mensonge direct – comme pour Manon Aubry par exemple – l’idée que la police serait raciste ou qu’elle tue sans vergogne, cette gauche de la récupération la plus crasse favorise en réalité l’implantation et la diffusion de l’idée que la fuite devant les forces de l’ordre est une idée lumineuse pour les populations ciblées.

Fidèle à sa tradition de trouver, à chaque fois que possible, un moyen pour créer un chaos chaud et fertile à leurs idées qui ne résistent pas à l’analyse à froid, cette gauche joue la victimisation car un jeune qui périt (même bêtement, que ce soit en se prenant un poteau suite à un rodéo sauvage, en refusant d’obtempérer ou en s’électrocutant dans un transformateur), c’est toujours une belle occasion de faire du battage politique, une récupération pas subtile mais entièrement basée sur l’émotion du moment, et autant de chance de récolter des voix électorales.

Ce calcul électoral est parfaitement sordide, mais il est systématique et s’étend sans problèmes à d’autres occasions.

Enfin, au-delà de ces constats déjà pas follement réjouissants, comment ne pas voir l’éléphant au milieu du transfo du salon, celui de l’insécurité et de la violence qui se sont largement développées sur ces deux dernières décennies ?

Depuis les experts et leurs (encombrants ?) rapports aux conclusions sans ambiguïté, jusqu’aux forces de l’ordre sur le terrain, en passant même par les quelques (rares) journalistes qui osent ouvrir les yeux, tous s’accordent à dire que non seulement le problème n’a pas été résolu mais qu’il a largement empiré.

Dans la bouche de certains spécimens locaux, cela se traduit même par des saillies lourdes de sens :

« Avant on cramait des voitures, on rentrait chez nous, ça nous soulageait. Ça nous ne suffit plus. Les prochaines émeutes, on va tout péter ! […] La France est de plus en plus raciste. »

Eh oui : exactement comme partout ailleurs, la distribution d’argent en lieu et place d’une vraie politique basée sur la liberté, la responsabilité et la garantie de justice n’aboutit qu’à exacerber les tendances les plus délétères déjà présentes. En arrosant de 150 milliards d’euros ces cités sensibles, on y a enkysté le non-droit, et on a montré que brûler des voitures et lapider des forces de l’ordre permettait de faire dégringoler de l’argent. Riche idée !

En somme, non seulement l’ascenseur social est tombé en panne mais depuis, il a été entièrement tagué, il y règne une odeur de chichon et une partie des pièces a été revendue sur le marché noir pour acheter des flingues.

Ce pays est foutu.


24 octobre 2025

H16

Derrière la crise politique, une crise financière majeure ?

-24/10/2025- La situation française, vraiment pas brillante sur le plan politique, va probablement devenir catastrophique… sur le plan financier.

Il faut se résoudre à l’évidence : sans une destitution de l’actuel locataire de l’Élysée, le spectacle ridicule auquel on assiste actuellement peut continuer un petit moment.


Petit, parce que les marchés vont cependant siffler la fin de partie : ce genre de grotesqueries augmente inévitablement la volatilité des OAT françaises (les bons du trésor français, qui permettent d’emprunter sur les marchés ce qui permet à l’administration de payer ses dépenses courantes). Avec cette instabilité politique, les partenaires du pays – notamment en Europe – vont s’agacer. Les entreprises vont tousser.

S’il est difficile de comprendre à quoi joue Macron – il n’est pas exclu qu’il n’en sache rien lui-même et improvise ses âneries au fil de l’eau, peut-être peut-on imaginer qu’il cherche à avoir, après une dissolution dans les prochaines semaines, une cohabitation avec le Rassemblement National et ainsi garantir que ce dernier « gouvernera » (ou tentera de le faire) alors que toutes les planches seront savonnées, toutes les pentes seront raides et le gouffre s’ouvrira sous leurs pieds, et ce jusqu’aux prochaines présidentielles où Macron pourra espérer apparaître fédérateur en proposant un candidat/remplaçant à la Glucksmann ou équivalent.

Cependant, la question demeure : le pays tiendra-t-il tout ce temps ?

C’est de moins en moins certain et a contrario, la probabilité qu’un incident grave arrive augmente chaque jour. Et si cet incident arrive, cela se terminera par une explosion de la zone euro…

Oh, certes, il est audacieux de prédire la fin de l’euro. Ceux qui s’y sont risqués entre 2011 et 2012 se sont trompés : les petits pays d’Europe du Sud ne pouvaient pas parvenir à casser cette monnaie tant que les gros pays, Allemagne et France en tête, étaient prêts à tout pour la sauver, quitte à en imprimer comme jamais.

Cependant, cette fois-ci et au contraire de 2011, l’Allemagne et la France tirent dans des directions opposées.

Et les gros épargnants français savent ce qui se passe. Ce qu’ils indiquent, c’est que la France pourrait bien faire défaut sur ses obligations vis-à-vis du projet « monnaie unique ». Pour s’en convaincre, on pourra regarder l’intéressant graphique proposé par Arthur Hayes, fondateur de la bourse de cryptomonnaies Bitmex et fin analyste de l’économie mondiale.


Ce graphique, qu’il a publié dans un très intéressant papier consacré à la situation française, illustre l’évolution des soldes TARGET des banques centrales nationales auprès de la Banque centrale européenne (BCE) depuis janvier 2020 jusqu’à aujourd’hui. Si vous ne savez pas ce qu’est le système TARGET (le « Trans-European Automated Real-time Gross settlement Express Transfer »), disons qu’il s’agit d’une infrastructure de paiement européenne de règlement en temps réel des grosses transactions interbancaires (impliquant les différentes banques centrales nationales et la BCE) en euro.

Dans ce système (netting interbancaire), un solde positif signifie qu’une banque centrale nationale détient une créance sur la BCE, et un solde négatif qu’il y a eu des sorties de fonds supérieures au entrées, souvent en raison de flux de paiement sortants ou de fuites de capitaux. Chaque jour, tous les mouvements sont compensés les uns aux autres de telle façon à ne présenter qu’une seule position nette vis-à-vis de la BCE.

Du point de vue des épargnants, leur argent est plus en sécurité dans les pays qui affichent un solde positif ou, dit autrement, dont la monnaie nationale s’apprécierait si jamais le pays venait à quitter la zone euro. L’Allemagne est dans ce cas : son solde est toujours positif, et les Allemands sont confiants qu’en cas de départ de la zone euro, leurs nouveaux Marks ne s’effondreraient pas face à ce qui resterait de l’euro de cette zone amputée.

Pour le pays qui porte la belle ligne blanche sur le graphique ci-dessus, les choses sont moins optimistes, eh oui, il s’agit bien de la France : elle affiche le déficit TARGET le plus important de tous les pays de la zone euro. Et ce que veut dire cette ligne, c’est que les épargnants français sont de moins en moins convaincus que leurs euros sont en sécurité au sein du système bancaire français et trouvent donc des horizons plus prometteurs dans des pays comme l’Allemagne et le Luxembourg.

Si la deuxième économie de la zone euro – et la plus endettée – connaît une crise bancaire, la zone euro est en danger. En effet, la France est trop grosse pour faire faillite, mais elle est aussi trop grosse pour être renflouée. « Too big to fail, but to big to save »

Or, l’Amérique a, depuis le début de cette année, drastiquement changé de politique économique et, sous l’impulsion de l' »America First », force l’Allemagne et le Japon – principaux créanciers de la France, et traditionnellement vassaux exportateurs vers les États-Unis – à rapatrier leurs capitaux pour relancer leurs économies domestiques face à la concurrence chinoise et à prioriser désormais leur souveraineté économique : le « Made In Germany » ou le « Japan First » ne sont rien d’autre.

Bien évidemment, ceci prive la France de ces financements étrangers.

Alimenté par un État-providence généreux – on n’a toujours pas commencé à baisser les dépenses de l’État !!! – et, maintenant, les blocages politiques provoqués par un Président complètement incompétent et imbu de lui-même, le déficit budgétaire français s’aggrave sans recours, menaçant le pays d’un défaut technique. Il va sans dire que les autres politiciens français, en face de Macron, ne sont pas plus au courant de la catastrophe qui attend le pays, irrémédiablement : ça se chamaille assez violemment sur des bricolages sur les retraites ou le budget, mais les coupes massives, absolument indispensables, ne sont évoquées par personne.


Et lorsque (et non « si ») le défaut de paiement français aura lieu, les premier à trinquer seront les étrangers (les Allemands et les Japonais dans ce cas) qui devront donc imprimer de la monnaie comme jamais (de l’euro et du yen, donc). Cela ne suffisant pas, le « patriotisme » de l’épargnant français sera largement mis à contribution. Ne venez pas dire qu’on ne vous aura pas prévenu.

Voilà qui explique pourquoi les épargnants qui comprennent la situation, sentant le vent se lever, mettent leur capital hors de France. Ceux qui ne l’ont pas encore fait pourraient se sentir inspirés de le faire.

Pour les autres, l’or et le bitcoin peuvent constituer des alternatives de plus en plus crédibles.