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15 septembre 2025

Charlie Kirk et l’effondrement démocratique

H16

-15/9/2025- Sans le moindre doute, l’assassinat de Charlie Kirk montre une fois de plus que déshumaniser un adversaire conduit inéluctablement à user de la violence à son encontre lorsque celui-ci refuse de se taire ou de disparaître. Ce n’est malheureusement pas la première fois, ni certainement la dernière, que le rappel de cette réalité sera fait.


Cependant, on lit ici ou là que cette rhétorique déshumanisante est un poison qui rongerait nos sociétés démocratiques.

Ce n’est qu’en partie vrai : refuser de voir l’humain dans celui qui tient des opinions différentes est effectivement une façon aussi toxique que rapide de transformer la relation en conflit et justifier la violence, mais non, cela ne ronge pas nos sociétés démocratiques : à proprement parler, il n’y a plus de démocratie réelle actuellement en Occident.

Si cela ronge quelque chose, c’est malheureusement plus profond que la seule couche démocratique des sociétés : cela a maintenant atteint toutes les strates, depuis les individus jusqu’aux partis politiques. On se déchire autant en famille que dans la rue ou sur des plateaux télés pour des opinions différentes et ces dernière se font chaque jour plus radicales, moins nuancées et moins aptes à supporter l’aménagement, le compromis.

C’est d’ailleurs pour cela que ces sociétés occidentales se meurent assez visiblement.


Grâce à une application lente mais obstinée du gramscisme dans la culture et l’éducation pour transformer la société, inexorablement, les universités, les écoles, les instituts de formation, les outils de production culturelle, les associations lucratives sans but ont tous ou presque été « capturés » par une caste issue des mêmes formations intellectuelles, des mêmes bords idéologiques de gauche, essentiellement marxistes ou au moins collectivistes, qui ont soigneusement, au cours des 50 dernières années, infiltré les postes à responsabilité de la société actuelle, i.e. tous les médias, la magistrature, partis politiques, les grosses associations avec pignon sur rue etc. en y cooptant leurs semblables.

C’est vrai en France, aux États-Unis, au Royaume-Uni, … bref, partout en Occident le schéma est le même et se répète de façon singulière : à chaque fois, on notera qu’arrivée aux postes clés, la caste se protège en distribuant les postes, les subventions, les aides, les facilités et les prébendes aux bonnes associations, à la bonne presse, aux bonnes formations et institutions, aux bons individus (c’est-à-dire ceux qui véhiculent les messages qui leurs sont utiles). Les scandales sur les distributions de l’USAID aux États-Unis dévoilés par le DOGE ou de l’AFD ou des subventions à la presse en France montrent bien, outre l’évident capitalisme de connivence, la dérive non démocratique maintenant en place.

Parallèlement, à l’étage supra-national, ces mêmes individus n’ont eu de cesse de pousser des institutions aussi peu démocratiques que possibles (ONU et institutions filles, OTAN, Union européenne, etc.) qui permettent, là encore, d’y coopter leurs amis idéologiques.

Quand on observe la trajectoire globale des sociétés occidentales sous cet effet, on ne peut qu’observer deux phénomènes : d’une part le déplacement des discours traditionnellement de droite vers le centre de l’échiquier et une poussée de la gauche vers l’extrême-gauche, et d’autre part la polarisation de plus en plus claire des individus.

Tout ceci est logique et se déroule en deux temps.

1- Une fois les médias polarisés, il devient impossible d’exister sans tenir un discours qui y est autorisé, i.e. de centre, de gauche ou d’extrême-gauche, mais certainement pas de droite conservatrice ou libérale.

C’est une censure subtile, mais elle s’illustre sans ambiguïté par exemple (parmi d’autres) avec le refus des gens de gauche d’aller sur CNews, la seule chaîne vaguement de droite du PAF (et toutes les variations sur « on ne discute pas avec les nazis »). Elle s’illustre avec les délicieux plateaux d’intervenants d’émissions de débat de société ou de politique où on retrouve 4 ou 5 personnes issues de la gauche ou de l’extrême gauche, pour une de la droite ou de l’extrême droite – quand il y en a une ! La contradiction sera éventuellement présente, mais comme un gage, pas comme une réelle envie de montrer tous les points de vue à égalité. Du reste, pour la caste médiatique, c’est de bonne guerre : on ne donne pas la parole aux méchants, puis aux ennemis, puis à Hitler, enfin voyons ! Il est intolérable de tolérer les intolérants, et le curseur définissant ceux qui sont intolérants sont dans les seules mains des cooptés de la caste.


2- Cette situation pousse alors les partis à adapter leur discours pour pouvoir être vus : petit à petit, même les partis traditionnellement à droite, libéraux ou conservateurs se font plus étatistes et collectivistes, et se retrouvent systématiquement à jouer en défense pour éviter les anathèmes, d’ailleurs largement relayés par des médias qui sont favorables à ceux qui les distribuent.

La différence entre les partis de gauche, du centre et de droite rétrécit d’années en années. Le parcours économique du Front puis Rassemblement national en France est une illustration parfaite de cette tendance lévogyre.

Le résultat est sans appel : l’offre politique correspond de moins en moins puis plus du tout à ce que demande le peuple et c’est assez visible tant dans les sondages d’opinion que dans l’instabilité politique, en France comme ailleurs. Il y a un fossé de plus en plus large entre le peuple et cette frange qui dirige la politique, les médias, la magistrature, les associations, etc. Cet écart explique à la fois la radicalisation de l’expression sur les rares endroits où elle est encore libre et le besoin de censure rabique qui s’est emparé des institutions qui sentent le pouvoir s’échapper.

Aux États-Unis, l’arrivée du trumpisme a largement accéléré le retour de balancier vers une administration et un gouvernement plus en phase avec le peuple. On observe actuellement les soubresauts de plus en plus violents d’une gauche devenue presque folle qui sent l’abandon du peuple et des leviers de pouvoir qui vont avec, et dont on se doute qu’il aura des conséquences fortes pour ceux qui vont aller trop loin : rapidement, les actes qui étaient avant favorisés par l’establishment ne seront dorénavant plus sans conséquence d’autant qu’ils sont fermement opposés au nouvel establishment en place.

De façon intéressante, un précédent billet mentionnait un « effet domino » provoqué par Trump, Milei ou Bukele arrivant au pouvoir. C’est exactement ce qu’on observe actuellement, avec une panique et des gesticulations de plus en plus affolées des différentes institutions de pouvoir pour ne rien lâcher, une multiplication des pliages de la réalité par le médiavers de plus en plus spectaculaire.

Pour la gauche, la démocratie n’est valable que lorsqu’elle lui permet d’obtenir le pouvoir. Dans ce cadre, ce qui vient d’arriver aux États-Unis avec Charlie Kirk est donc un signal, celui que la gauche a compris qu’elle est en train de perdre le combat culturel et le combat politique et devient donc de plus en plus violente.

C’est aussi, paradoxalement, une preuve que le collectivisme, le marxisme et le fascisme reculent.


https://h16free.com/2025/09/15/81921-charlie-kirk-et-leffondrement-democratique

29 août 2025

Intelligence artificielle et web parallèle

H16

-29/8/2025- Internet est en train de changer, et de changer plus vite que vous ne pouvez l’imaginer : d’un côté, jamais produire du contenu n’a été aussi facile mais de l’autre, jamais le contenu réellement humain et original n’a été aussi rare…


La tendance est évidente pour qui regarde avec attention ce qui se passe depuis quelques années avec, notamment, l’arrivée de l’intelligence artificielle : on assiste actuellement à une déferlante de contenus, ces derniers étant de plus en plus créés par des moteurs d’intelligence artificielle. Que ce soit pour l’image, la musique, la vidéo, le texte, la production des moteurs d’intelligence artificielle s’étend tous les jours un peu plus et ce d’autant plus que ces contenus sont, à leur tour, utilisés par les moteurs pour nourrir leurs bases d’apprentissage.

En effet, à mesure qu’enflent les capacités des moteurs grossissent aussi leurs besoins de données pour s’entraîner : dans ce cadre, la production de données « synthétiques » devient nécessaire. Or, au-delà même de la question de savoir si ces données synthétiques permettent réellement une amélioration des apprentissages, un autre phénomène est en train d’émerger.

Sur les deux dernières décennies, Google et Meta ont dominé le web en échangeant gratuitement leurs services contre des publicités. Dans ce cadre, les utilisateurs obtenaient du contenu, les créateurs de ce contenu pouvaient obtenir du trafic de la part de ces deux firmes, et les annonceurs, de leur côté, obtenaient des audiences ciblées et détaillées sur lesquelles pousser leurs messages construits sur mesure.

L’essor de l’intelligence artificielle a bouleversé ce triptyque : le nombre de créateurs a explosé au point de rattraper celui des utilisateurs, une partie grandissante des utilisateurs est maintenant représentée par des bots qui viennent extraire des contenus nécessaire pour les inférences des moteurs, et dans les cas les plus extrêmes, les publicitaires se retrouvent obligés d’utiliser des bots pour… vendre à des bots, ce qui n’est guère efficace commercialement parlant.

Cette situation est en train de pousser l’internet vers une « fracturation par facturation » : l’accès gratuit n’est plus possible par défaut.

En 2022, avec l’arrivée de ChatGPT, les utilisateurs ont modifié de façon brutale leurs comportements : au lieu d’utiliser Google pour chercher internet, ils ont commencé à utiliser les explications fournies par l’IA, privant de fait les éditeurs du trafic habituel alors même que leur contenu sert de base aux réponses fournies par les modèles. À présent, la recherche assistée par l’IA de Google, qui apparaît automatiquement sur certains types de questions, réduit de plus de la moitié les clics sur les liens de sites web. Parallèlement, les recettes publicitaires du géant informatique ont pourtant augmenté de 10% en 2024 (265 milliards de dollars au total).


Les éditeurs et producteurs de contenus, comprenant la situation, multiplient donc actuellement les exigences avant connexion à leurs sites : « murs de paiement » pour imposer un revenu d’abonnement, Captchas et, pour certains sites (Reddit, StackOverflow par exemple), exigence d’un paiement pour les robots qui viennent pomper les données, selon le modèle « Pay To Crawl » mis en place par Cloudflare.

Autrement dit, le web tel qu’il existait jusqu’à présent est rapidement en train de se scinder en deux communautés pour les différents types d’utilisateurs : le web gratuit mais sans barrières, dont une partie croissante est composée de contenu synthétique, et qui est systématiquement utilisée par les moteurs, et un autre web plus restreint, composé des services exclusivement destinés à des humains (newsletters, groupes Discord, forums niche), géré et entretenu par des humains et seulement des humains.

Petit-à-petit apparaissent les deux couches de ce nouveau web, l’une fournie et entretenue par l’IA, alimentée par la publicité et optimisée pour fournir des réponses rapides, instantanées, pendant que l’autre est réservée – sur base d’abonnement ou de contraintes spécifiques – à des humains.

Si l’on projette cette tendance à plus long terme, avec d’un côté les données synthétiques dont le nombre explose et de l’autre les données humaines qui sont de moins en moins accessibles, on comprend que le ratio des données humaines sur les données totales va donc décroître. Inévitablement, les données générées par l’homme vont donc se raréfier en rapport, gagnant en valeur et ce d’autant plus que les données de l’internet sont toujours plus contaminées par les résultats de l’intelligence artificielle. Il n’est pas déraisonnable d’imaginer que, dans un futur proche, le paiement à la recherche ou le paiement au « scrapping » de données remplaceront l’octroi de licences sur le contenu ou les droits d’auteur.


À la longue, on peut même envisager que le paiement de ces parcours, qui sont plus faciles à gérer et rapidement plus rentables que la gestion des droits d’auteur pour les créateurs de contenus et les éditeurs, fasse progressivement disparaître les droits d’auteurs traditionnels, de la même façon que la disparition des frictions dans l’accès à l’information a fait s’écrouler les prix de beaucoup de services (les agences de voyage, de taxi, d’immobilier en savent quelque chose). De ce point de vue, le paiement au parcours tel qu’il est expliqué ici trouve un bon équilibre : d’un côté les humains peuvent circuler librement, et de l’autre les robots payent à l’entrée de chacun des sites.

Au début d’internet, seuls les spécialistes et les passionnés se connectaient entre eux. L’arrivée des firmes commerciales, le développement des communications bien au-delà de ces utilisateurs spécifiques a permis au plus grand nombre d’accéder au partage d’information, au détriment évident de la qualité des contenus.

Cependant, l’étape suivante dont on observe la naissance pourrait renvoyer le balancier dans l’autre sens, forçant le retour ou la création de communautés plus spécialisées. Alternativement, on peut imaginer la dystopie dans laquelle les humains, noyés dans les contenus synthétiques, finissent par perdre complètement pied et ne plus pouvoir former ces communautés autrement que dans le monde réel, loin du monde numérique ainsi réservé aux bots.

Mais quoi qu’il en soit, rien ne nous aura préparé à ce qui va arriver dans les prochaines années.


https://h16free.com/2025/08/29/81590-intelligence-artificielle-et-web-parallele

27 août 2025

Finalement, Bayrou n’a été qu’une grosse perte de temps

H16
27/8/2025

Il était vaguement attendu, et, avec toute l’onctuosité d’un vieux cacique mou, Bayrou a parlé : le 8 septembre prochain, pour pousser son budget, il mettra l’avenir de son gouvernement en jeu devant les parlementaires.

Ah, décidément, rien de tel qu’une bonne louche de politique politicienne pour sauver un pays!


En effet, avec cette annonce, tout le monde s’accorde à dire que Bayrou met en place une sorte de « quitte ou double » dans lequel aucune des options (son départ ou son budget) ne satisfait personne. En outre, une fois l’annonce faite, les principaux partis (en l’occurrence, le RN, LFI, le PS notamment) ont clairement fait savoir qu’ils ne voteraient pas la confiance demandée, ce qui donne un très mince espoir au gouvernement actuel de rester en place.

Mais quelle que soit l’issue, on sait déjà que le peuple français vient de toute façon de perdre neuf mois.

Si Bayrou reste, le budget qui se mijote doucement n’apporte absolument aucune coupe ni redressement des finances et semble même accroître les problèmes déjà largement dénoncés.

S’il part (malgré s’être battu comme un chien pour supprimer des niches fiscales), non seulement le budget restera à faire, mais il faudra encore un mois pour désigner un nouveau gouvernement et un ou deux autres pour présenter un budget. Comme absolument aucune autre parti ne semble évoquer la moindre coupe franche dans les dépenses délirantes de l’État, on continuera donc à perdre du temps.

Parallèlement, les dépenses de l’État s’accumulent, les déficits se creusent vigoureusement, la dette continue d’enfler hors de toute proportion raisonnable (et même Bayrou l’a évoqué dans son pesant discours). Les marchés, déjà fébriles, vont continuer à montrer une nervosité croissante, aidant en cela Macron et sa clique à harper sur un « Nous ou le chaos » (l’andouille hystérique de Barrot a déjà commencé) leur permettant sans doute de faire pression sur un parlement bien plus intéressé par sa gamelle que par le sort du peuple français.


On l’a compris : tous, Macron comme Bayrou comme les autres partis, jouent la montre. Pour eux, la situation, aussi catastrophique soit-elle en réalité, ne justifie en rien de se presser pour trouver une solution. On peut faire durer le plaisir, Nicolas a payé jusqu’à présent, il peut encore continuer un moment.

Macron ne sert plus à rien au plan international mis à part prouver que l’universalisme fonctionne très bien à son encontre puisqu’il est maintenant universellement considéré comme un tocard. Sur le plan national, il n’a plus aucune portée et est méprisé par son peuple, seul un pourcentage risible croit encore en lui. Il ne peut plus influencer la vie politique du pays qu’au travers de la petite politique politicienne et, essentiellement, des jeux de calendrier comme celui auquel on assiste actuellement. De premier ministre nul en premier ministre impotent, on sent que le locataire de l’Élysée pense pouvoir tenir jusqu’en mai 2027, appliquant ici un « quoi qu’il en coûte » pour les autres avec une décontraction que seul les cuistres et les psychopathes peuvent déployer sans sourciller…


La suite de ce cirque dilatoire ? Elle va vous surprendre (ou pas).

Dans ce contexte, la manifestation de gauchistes prévue pour le 10 septembre, qui devait être l’occasion de rappeler que « Nicolas qui paie en a assez » va se transformer en « Faisons payer Nicolas encore un peu plus », exactement comme prévu.

Si Bayrou est finalement éjecté (ce qui est l’hypothèse la plus probable, mais pas encore certaine), gageons que son remplaçant sera encore plus insupportable. Or, si cette éviction se poursuit avec une dissolution, il n’est même plus impossible que le nouveau Premier ministre soit Marine Le Pen – révélant ainsi toute l’étendue de sa médiocrité en acceptant le poste – ou, pire encore, l’insipide Jordan Bardella, qui offrira à tous les autres partis l’occasion de carboniser le RN au pouvoir d’un pays en pleine déliquescence.

Du reste, une telle dissolution ne peut guère amener de changement drastique à la situation passablement bloquée que nous connaissons : soit le RN emporte une majorité suffisante, et la probabilité que ce parti ne continue pas la lancée socialiste du pays est à peu près nulle. Soit la situation reste globalement équivalente, avec l’alliance de carpes macronistes et de lapins socialo-écologistes pour une majorité qui ne tiendra pas plus d’un mois, et le pays continuera sur sa lancée socialiste.

Cette absence de changement fondamental pourrait bien déclencher une dégradation de la notation de la dette souveraine française par des agences de notation de plus en plus perplexe, pendant que le marché fera comprendre de toute façon que la situation n’est pas bonne en remontant les taux d’intérêt des OAT français.


Cette instabilité financière, couplée à cette magnifique instabilité politique et la belle pusillanimité de notre classe jacassante pourrait donner une occasion en or à Macron de pousser l’utilisation de l’article 16 de la Constitution, histoire de continuer son jeu de rôle du Chef de Guerre dont il n’est pas encore sorti.

Certes, ces dernières hypothèses ne sont pas les plus probables… Cependant, elles le sont toujours plus qu’une baisse des impôts pour tous les Nicolas, car oui, tout ceci, quoi qu’il arrive, va se traduire par une tempête de nouveaux prélèvements et de nouvelles fiscalités punitives.

Lorsque les choses vont mal, la denrée la plus précieuse est le temps. La France de Macron est exsangue de ressources humaines, de finances et maintenant, de temps. Nous avons perdu des décennies en choisissant le socialisme et en faisant perdurer un système social destiné à la banqueroute. Nous avons perdu des années avec des manœuvres politiciennes et électoralistes de bas étage, avec un centrisme du « En même temps » paralysant. Nous avons perdu des mois avec Bayrou.

À présent, nous risquons de perdre le pays.


https://h16free.com/2025/08/27/81825-finalement-bayrou-na-ete-quune-grosse-perte-de-temps

25 août 2025

Panique : la BCE improvise de plus en plus son euro numérique

H16

-25/8/2025- La presse française étant ce qu’elle est (c’est-à-dire aussi subventionnée que médiocre), ce que Trump a réalisé en matière de cryptomonnaies est bien évidemment passé à peu près inaperçu de ce côté-ci de l’Atlantique. Pourtant, la Banque Centrale Européenne vient d’en faire récemment les frais…

Pour comprendre ce qui se passe, il faut remonter quelques semaines en arrière, et plus précisément mi-juillet.

C’est en effet le 18 juillet dernier qu’a été promulgué aux États-Unis le Genius Act, une loi qui établit notamment un cadre pour les stablecoins, ces cryptomonnaies indexées sur des actifs stables, notamment le dollar américain et qui impose à leurs émetteurs de détenir des réserves équivalentes en dollars ou en actifs liquides à faible risque, principalement des bons du Trésor américain.


L’idée derrière cette loi est d’accroître la confiance du public dans les actifs numériques afin de favoriser leur adoption comme moyen de paiement alternatif, rapide et économique, mais surtout, ce mécanisme stimule la demande pour les bons du Trésor américains. Ainsi, en 2025, des entreprises comme Tether (avec son stablecoin USDT) et Circle (USDC) détenaient déjà 144 milliards de dollars en bons du Trésor, et le marché des stablecoins, évalué à 250 milliards de dollars, pourrait atteindre 2 000 milliards d’ici 2028 selon le Trésor américain. Avec cette loi, l’administration Trump vise donc à accroître la demande pour la dette publique et donc en réduire les taux, et par conséquence les coûts d’emprunt.

Assez logiquement, cette loi a déclenché un enthousiasme marqué de la part des promoteurs des cryptomonnaies qui voient là une façon concrète d’amener sinon le grand public au moins certains institutionnels (ceux qui négocient les bons du trésor américain par exemple) à s’intéresser à ces nouveaux moyens financiers, pendant que les esprits chagrins n’ont pu s’empêcher de noter que s’éloigne encore un peu plus le rêve de Satoshi Nakamoto, le créateur de Bitcoin, d’avoir une monnaie libre et vraiment indépendante des États…

Indépendamment de ces points de vue, cette loi laisse aussi transparaître l’écart entre le volontarisme américain d’une administration Trump décidée à pousser son pays vers ces nouveaux moyens monétaires et financiers, et, de l’autre côté de l’Atlantique, le véritable empotement de plus en plus caricatural de l’Union européenne, le cas de la France (détaillé dans un précédent billet) atteignant des sommets facepalmesques assez stupéfiants.


Et de façon intéressante, il n’aura donc pas fallu beaucoup plus d’un mois à laisser mijoter cette situation pour que la BCE (Banque Centrale Européenne) comprenne l’ampleur du changement géostratégique ainsi impulsé par les États-Unis.

Pour rappel, Christine Lagarde, actuellement en charge de l’institution monétaire européenne, continue vaille que vaille (et surtout coûte que coûte, c’est Nicolas Qui Paie, et il n’est pas à 30 milliards d’euros près, le bougre) à pousser l’idée bien bureaucratique et typique de l’actuelle nomenklatura européenne d’un Euro numérique basé sur les technologies de la blockchain.

Sur le papier, ce projet vise donc à créer une monnaie numérique de banque centrale (CBDC) fonctionnant sur une blockchain totalement contrôlée par la puissance publique et dont l’idée était de renforcer (on ne sait pas trop comment concrètement) la souveraineté monétaire européenne face aux propositions équivalentes privées – les blockchains les plus efficaces – ou aux CBDC concurrentes comme en Chine et dont l’usage pour « fermement policer le citoyen » n’aura échappé à personne, surtout pas aux maniaques européens du contrôle permanent.


Ce projet, déjà décrit ici ou , est cependant en train de prendre une autre tournure avec l’annonce en fin de semaine dernière d’un changement radical dans ses fondations : en lieu et place d’une blockchain bâtie par l’institution monétaire et qui n’aurait donc pas été ouverte à tous, la BCE envisage de développer son euro numérique sur une blockchain publique, comme l’Ethereum ou le Solana.

Ce changement n’est pas anodin et offre de nombreux avantages par rapport à la solution précédemment poussée par la BCE : outre une réelle transparence des transactions – une blockchain publique permet en effet à n’importe qui de vérifier les opérations passées sans intermédiaire, le passage par une chaîne publique connue accroît notablement la décentralisation de ce putatif euro numérique, rendant le réseau plus résilient aux pannes ou aux attaques.

D’autre part, en utilisant une chaîne connue, l’euro numérique facilitera l’intégration avec des protocoles de finance décentralisée, ce qui pourrait stimuler l’innovation. L’Europe en a bien besoin, la récente entrée en force du règlement MiCA ayant passablement alourdit (quasiment au point de la tuer) l’innovation cryptomonétaire sur le Vieux Continent.

Mais surtout, une telle chaîne publique rend beaucoup plus visible toute tentative de censure – interdiction de transaction sur des motifs politiques, typiquement – et offre une alternative pour s’en affranchir. Ceci sape un peu plus les dinosaubanques traditionnelles (et leur propension à refuser ou fermer des comptes à certains activistes politiques qu’elles prendraient en grippe en fonction des demandes du pouvoir en place – dernier exemple en date lisible ici), notamment en fournissant directement au particulier une façon de stocker son épargne sans plus passer du tout par ces établissements privés.


Autrement dit, c’est un changement de cap à 180° que vient d’effectuer la BCE.

Il apparaît qu’elle et les autorités européennes sont à ce point larguées par ce qui se passe actuellement sur la scène internationale et notamment aux États-Unis qu’elles ne se placent plus qu’en réaction à la politique américaine. Ce n’est pas plus mal, puisque lorsqu’elles sont livrées à elles-mêmes, elles enfilent les propositions qui sont sidérantes d’imbécilité ou de contrôle paranoïaque, ou ressemblent à l’auto-sabotage pur et simple.

En l’état, cette proposition revient donc à abandonner la capacité d’un contrôle profond et étendu du citoyen européen, et à tenter une adaptation dans la précipitation, ce qui augmente énormément la probabilité de faire un gros n’importe quoi inefficace pour leurs buts réels (et difficilement avouables).

Pour le moment et de ce point de vue, c’est donc une excellente nouvelle.


https://h16free.com/2025/08/25/81800-panique-la-bce-improvise-de-plus-en-plus-son-euro-numerique

22 août 2025

Contrôle du net : tous les prétextes sont bons pour vous faire taire

H16

-22/8/2025- Les dernières semaines offrent un véritable festival de nouvelles consternantes d’attaques portées contre les libertés fondamentales de vie privée et d’expression, ainsi qu’une volonté de faire complètement disparaître l’anonymat ou, plutôt, le pseudonymat sur internet.

En effet, de plus en plus de gouvernements occidentaux font passer ou sont en train de préparer des mesures visant à enlever toute possibilité de pseudonymat ou d’anonymat.

Le Royaume-Uni d’un Keir Starmer manifestement en roue libre est même à la pointe de ce mouvement avec son Online Safety Act : cette loi oblige les sites en lignes a demander à tout utilisateur de s’identifier, soit avec un selfie, soit en utilisant carrément une pièce d’identité. Au départ destiné essentiellement aux réseaux sociaux, la mesure s’est rapidement étendue à d’autres sites, comme par exemple Spotify – un site de musique en flux – et dont on voit mal en quoi l’identité précise des utilisateurs constitue une nécessité de service.

Ceci n’est malheureusement pas une lubie britannique : d’autres pays décident de faire de même. L’Australie instaure par exemple un procédé similaire pour un peu tout, y compris les moteurs de recherche.

Quant à l’Union européenne, elle n’est évidemment pas en reste : elle tente la copie (au moins dans l’esprit) du système britannique avec son Digital Services Act, tout en le combinant avec le fameux (fumeux ?) portefeuille digital, poussé par une Commission fort enthousiaste pour cette nouvelle identité numérique.

Dans ces différents cas, le prétexte utilisé est connu, et maintenant transparent d’avoir été si utilisé pour des petites fins politiques assez peu avouables : au motif de connaître l’âge des internautes, permettant ainsi de limiter l’accès des mineurs à certains sites coquins, dangereux ou séditieux, on va imposer une identité numérique qui va enfin permettre de traquer tout le monde (mineurs ou non).


Évidemment, contrôler l’identité ne suffit pas : au-delà de la navigation sur Internet, il serait dommage de passer à côté de la confidentialité des messageries privées comme WhatsApp, Facebook Messenger ou Snapchat. Dans le cadre de Chat Control, les plateformes gérant ces messageries privées seront bientôt obligées de mettre en place un système de surveillance qui permettra essentiellement aux autorités (dont les politiciens, ne nous leurrons pas) d’avoir accès aux conversations pourtant privées.

Ici, le prétexte ne sera pas (ou pas seulement) la protection des petits enfants : c’est l’autre scie du contre-terrorisme, édentée d’avoir été à ce point utilisée depuis plus de 20 ans, qui servira encore une fois pour pousser la fin des correspondances privées.

La pression est si forte que même la Suisse – jadis réputée pour son cadre très protecteur de la vie privée – pourrait aussi céder avec une proposition de loi obligeant les entreprises numériques à communiquer les connexions au gouvernement. Au passage, c’est cette proposition qui a poussé l’entreprise suisse Proton – spécialisée dans les services numériques confidentiels – à délocaliser une partie de ses services.


Dans ce tableau, rassurez-vous, la France n’est pas à la traîne. Mieux encore : l’actualité lui fournit d’autres prétextes pour pousser les mêmes agendas liberticides.

En effet, le 18 août dernier, les réseaux sociaux découvrent la mort de Jean Pormanove, un streamer assez connu mais qui semble avoir succombé aux tortures physiques et psychologiques de plusieurs autres streamers, le tout en direct et sur une plateforme déjà largement coutumière des faits de violences et de harcèlement à l’encontre de la victime.

Bien sûr, des alertes avaient précédemment été lancées, et l’ARCOM, normalement en charge de réguler les réseaux et d’éviter ce genre de débordements, avait été prévenue plusieurs fois sans juger bon d’intervenir, tout comme la ministre Clara Chappaz, elle aussi au courant bien avant le décès. Apparemment, les fromages républicains sont plus aptes à ferrailler contre des chaînes de télévision (C8 en étant un exemple typique) qu’exercer réellement leur mission, leur politisation ne faisant plus de doute qu’auprès des plus naïfs ou de ces politiciens hors sol encore persuadés qu’il faille absolument museler l’opposition.

Évidemment, les politiciens n’ont évidemment pas traîné à récupérer le scandale pour pousser l’idée – pourtant débile – que tout ceci justifie amplement le contrôle d’identité sur les réseaux. Ce n’est plus de la récupération, c’est du recyclage industriel de niveau olympique.

Et quand ce n’est pas une augmentation du flicage général, ce sont les inévitables pleurnicheries sur le manque de moyens, dont on peut pourtant affirmer qu’ils remplissent bien trop l’administration française qui, actuellement, manque plutôt cruellement de gens brillants, voire carrément une taxe comme le propose ce crétin de Gabriel Attal au milieu d’un torrent d’imbécilités consternantes.

Quant aux gesticulations actuelles de Chappaz (qui n’avait pas cru bon d’agir avant) qui diligente l’ARCOM (qui n’avait pas cru bon d’agir avant) pour enquêter sur cette sordide affaire, elles donnent une idée précise de la valeur de nos dirigeants et des institutions dont ils saupoudrent la République pour faire croire qu’ils servent à quelque chose.


On le comprend : que ce soit pour lutter « contre la pornographie », « la violence des jeux vidéos », « les dérives du streaming », « le terrorisme », tous les prétextes (même farfelus) seront utilisés pour imposer un contrôle de plus en plus serré de vos agissements sur internet.

Le but est bien de vous faire taire et s’il faut utiliser le cadavre encore chaud d’une victime de harcèlement, nos dirigeants ne reculeront pas.

Et peu importe que les moyens proposés ne permettent pas réellement de savoir qui se connecte vraiment (mineurs y compris), tout comme il semble assez peu important pour les politiciens de concentrer dans quelques entreprises des masses considérables de données numériques d’identité très sensibles, offrant une cible rêvée pour la cybercriminalité en mal de vol d’identités…

En pratique, le contrôle devra porter sur les utilisateurs peu informés, les non-spécialistes et les naïfs qui ne prendront pas le temps de chercher comment contourner ces contrôles de plus en plus envahissants : des techniques existent qui fonctionnent y compris dans des pays comme la Chine ou la Russie, malgré leur expérience poussée en matière de contrôle.

Citons par exemple les VPN (dont les méthodes d’usage sont décrites dans ce précédent billet) qui, même dans le cas où les gouvernements chercherait à interdire de tels outils, disposent parfois d’options ou de protocoles pour les rendre indétectable aux fournisseurs d’accès. Alternativement, le système Tor offre une autre méthode d’accès protégé des tentatives de censure gouvernementale.

Néanmoins, la direction est prise et rien ne semble vouloir calmer les ardeurs des politiciens occidentaux à censurer leurs opposants politiques.

L’internet, déjà fractionné, va continuer à séparer la masse populaire, mal informée et complètement sous le joug des États, de la minorité consciente du carcan qui se met en place. Pendant ce temps, la caste jacassante, éperdument liberticide, semble bien décidée à reprendre les éléments les plus loufoques de Demolition Man et les plus liberticides de Matrix.


https://h16free.com/2025/08/22/81758-controle-du-net-tous-les-pretextes-sont-bons-pour-vous-faire-taire

18 août 2025

La caste dirigeante se porte bien et vous emmerde

H16
18/8/2025

Ce n’est pas parce que la France va mal que nos dirigeants devraient être anxieux.

Bien sûr, ils ont (pour certains fort confusément) compris que la situation est catastrophique, et certains se doutent que les jours de la République sont comptés mais ce n’est pas une raison pour se laisser abattre : il reste manifestement quelques mois, quelques années peut-être, pour en profiter largement.

C’est donc sans surprise qu’on a observé, cette semaine, une avalanche de nouvelles toutes aussi croustillantes les unes que les autres, montrant que la caste dirigeante a décidé d’ouvertement piller le pays sans plus aucune considération pour l’éventuel qu’en dira-t-on.


Pour certains, ce pillage n’est pas directement lié à la conjoncture, mais constitue plus une question d’habitude : entraînés dès le plus jeune âge à gaspiller, faire n’importe quoi sans jamais devoir rendre des comptes pour les erreurs commises, certains usent et abusent des institutions françaises dans une décontraction complète et ce n’est qu’à la faveur de leurs débordements les plus grossiers, impossibles à camoufler, qu’on apprend leurs frasques.

Le cas de Patrick Mignola peut servir d’exemple en la matière : le ministricule en charge des relations avec le Parlement (eh oui, ce bidule existe !) enchaîne les fêtes particulièrement bruyantes au sein de l’hôtel de Clermont dans lequel siège le ministère dont il a la charge. Bruyantes à tel point que les voisins, excédés, s’en sont ouverts à la police pour tapage nocturne, et que cette information a fini par trouver une place dans les colonnes du Canard enchaîné.

Pour le fils Mignola, bon sang ne saurait mentir : il avait amplement démontré ses capacités de branleur coûteux en plantant la société de son père, ce dernier faisant dans la faïence (celle dont on fait les carrelages que son entreprise vendait avec succès jusque dans les années 2000). De la faïence, le fils est passé à la faillite avec rapidité.

Une telle réussite méritait amplement un maroquin, n’est-ce pas ?

Quand ce n’est pas un ministère, c’est un comité, une commission ou un institut que nos élites pillent et sabotent.

Avec l’Institut National de l’Audiovisuel, le peuple français avait déjà connu le bénéfice fort douteux du passage d’Agnès Saal qui y avait détourné pour 40.000 euros de fonds public (et fut condamnée pour cela) sous forme de frais de taxi. Rassurez-vous, malgré cette probité problématique, l’énarque avait été recasée sans grand dommage pour sa carrière.

Pour l’INA, son remplacement ne se traduit pas vraiment par du mieux : à la morale discutable d’Agnès Saal succède celle, encore plus souple, de Laurent Vallet qui vient tout simplement de se faire serrer pour un achat de cocaïne, et tant qu’à faire, à un mineur. L’affaire, qui s’était déroulée en juillet, n’avait guère inquiété l’institution et son ministère de tutelle (celui de la Culture) qui n’a agi qu’une fois l’information largement relayée, plusieurs semaines plus tard, en août, par ces réseaux sociaux dont nos élites voudraient bien se débarrasser – avec ces affaires, on comprend pourquoi.


Encore une fois, rassurez-vous : une fois rapidement mis à pied, Laurent Vallet sera prestement remplacé par Agnès Chauveau, dont le calibre permet déjà de garantir que l’Institut est dans des mains d’une intégrité équivalente, puisque cette dernière avait été, on s’en rappelle, virée de Sciences Po pour plagiat.

Décidément, la constance avec laquelle, lorsqu’on gratte un peu les différentes affaires qui émaillent nos institutions, on voit dégringoler les foutriquets par grappes entières, ne cesse d’envoyer un message clair : il n’y en a pas un pour rattraper l’autre, et la cooptation des parasites entre eux finit par donner un tableau d’ensemble particulièrement frappant.

Tous les postes à responsabilité sont maintenant occupés par des irresponsables, dont la caractéristique essentielle se résume à former une caste capable seulement de se tenir fermement les coudes, de former une coterie dont l’intérêt ne s’aligne absolument plus avec celui du peuple dont ils ont récupéré la charge par ruse, par tromperie ou par abus de faiblesse.

Ce n’est même plus une dérive qui ne toucherait que les sous-fifres et les hauts fonctionnaires recasés ici ou là, puisque cette semaine a aussi démontré que le quatrième personnage de la République (par rang protocolaire), à savoir la Présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, agissait avec la même morgue vis-à-vis des deniers publics que les autres tâcherons précédemment cités.

Il apparaît en effet que, selon un article du Canard enchaîné (qui semble en veine d’enquiquiner la Macronie actuellement), cette dernière aurait demandé à la garde motorisée des CRS en charge de sa protection – et de celle de sa résidence au Vésinet – de nourrir ses poules.

Bien évidemment, l’affaire éventée, la Présidente s’est rapidement fendue d’un communiqué : les poules ont démenti. Circulez (sans brigade de motards), il n’y a rien à discuter. Et même si l’on démontre ainsi que ces poules sont mieux protégées que les églises, l’arbre en mémoire d’Ilan Halimi et la flamme du soldat inconnu, Braun-Pivet en a profité pour – c’est pratique – annuler la garde de son domicile, histoire de montrer à quel point elle était rigoureuse dans l’utilisation des fonds publics.


L’Occupant Intérieur a pris ses positions. Il a construit ses lignes de défense, par la propagande non-stop, l’infiltration des médias et des université, la corruption de la justice et des institutions. Il ne refusera aucun sacrifice du Peuple, ne reculera devant aucune vilénie, devant aucune abjection si cela peut lui apporter quelques bénéfices immédiats, quelque consolidation de son pouvoir.

Cette caste est maintenant composée pour moitié de saprophytes et pour moitié de coprophages acharnés et tous semblent se repasser les postes dans une sorte de farandole répugnante où c’est à celui qui pillera le plus fort, parasitera le plus profondément et se moquera du bien public le plus visiblement possible.

Oui, la caste se porte bien, et elle vous emmerde.


https://h16free.com/2025/08/18/81717-la-caste-dirigeante-se-porte-bien-et-vous-emmerde

8 août 2025

Une Europe bien coincée entre Chine et États-Unis

H16
8/8/2025

La semaine dernière, nous apprenions, quasiment par voie diplomatique et derrière le sourire particulièrement crispé de von der Leyen, que l’Europe avait choisi un suicide économique lent, par vassalisation aux États-Unis. Cependant, ce suicide s’ajoute à un véritable sabotage géopolitique.

Le nouveau chef américain des forces de l’OTAN en Europe, Alexus Grynkewich, a mis en garde contre une éventuellement coordination des Russes et des Chinois : les premiers pourraient attaquer l’Europe pendant que les seconds se chargeraient de Taïwan. En d’autres termes, toujours selon Grynkewich, les pays de l’OTAN devraient se préparer à un conflit mondialisé contre les deux puissances de l’Est.


Disons le franchement : l’Europe n’a absolument pas la capacité d’affronter la Chine. Du reste, l’analyse montre que même les États-Unis devraient faire preuve de précautions en cas de conflit avec l’Empire du Milieu et il est fort probable que les Américains privilégieront des affrontements indirect plutôt qu’un conflit ouvert.

Mais même dans le cas de rupture de relations avec la Chine, le prix à payer serait très élevé pour les Européens : ainsi, la Chine est le premier pays d’origine des importations de bien en Europe, et les États-Unis suivent juste derrière en tant que seconde source des importations en Europe. Du côté des exportations, la Chine reste la troisième destination des biens européens, la première étant les États-Unis (et la seconde, le Royaume-Uni).

Pour ne rien arranger, on le sait, la Chine dispose d’un quasi monopole sur l’exploitation d’un certain nombre de ressources essentielles comme les terres rares qui sont nécessaires pour toutes les technologies modernes.

Enfin, cerise sur un gâteau déjà fort roboratif, la Chine a pris le contrôle de plusieurs terminaux dans des ports majeurs de l’Europe. Après des années à observer le rachat total ou partiel (comme en Grèce) ainsi que les prises de participations de compagnies chinoises dans différents ports européens, la Commission et les autorités européennes commencent tout juste à se réveiller et à comprendre que laisser faire sans proposer de solutions alternatives « plus souveraines » n’était peut-être pas l’idée du siècle. Pire : certaines de ces prises de contrôle sont plutôt récentes et ont eu lieu après que la sonnette d’alarme ait été tirée.

Outre-Atlantique, les Américains ont été plus réactif au sujet de leurs ports et ont vite compris – depuis plusieurs décennies – que la Chine allait être leur grand rival en lieu et place de la Russie. Les efforts entrepris ces dernières années pour rapatrier des technologies et de la production sur le continent américain en sont l’illustration concrète.


Ainsi la plus grande entreprise de fabrication de semi-conducteurs, le taiwanais TSMC, est en train d’investir aux États-Unis depuis plusieurs années, avec la bénédiction et le soutien des administrations américaines : une usine est en construction en Arizona. L’entreprise a même annoncé, plutôt dans l’année, qu’elle allait investir plus de 100 milliards aux États-Unis.

Autant d’éléments qui pointent vers le fait que les États-Unis mettent en place les politiques afin de sécuriser à terme une production intérieure et de mitiger les impacts d’une invasion de Taïwan, qui produit actuellement la majorité des semi-conducteurs mondiaux.

D’une façon similaire, notons que les terres rares se trouvent en quantité importante sur le continent américain, principalement au Canada et au Groenland (ce qui explique au passage l’intérêt de l’actuel président américain pour ces pays). Nul doute que si des tensions, voire un conflit, devaient advenir avec la Chine, les deux pays (États-Unis et Canada) se rapprocheraient fortement et modérerait les gênes logistiques d’approvisionnement en terres rares, et ce d’autant plus que, malgré certains discours enflammés qui appartiennent au théâtre politique, Mark Carney – l’actuel premier ministre canadien – répond très favorablement aux demandes du président Trump…

Autrement dit, il apparaît assez probable que les Américains et les Chinois, assez interdépendants l’un de l’autre, auront tout intérêt à limiter dans le temps et leur profondeur tout conflit possible.

Il en va un peu différemment des Européens.


Le conflit en Ukraine s’est principalement traduit par des gesticulations plutôt qu’une réflexion en profondeur : au lieu de prendre au sérieux l’exploitation des ressources directement disponibles sur le sol européen, et de réduire les réglementations et les contraintes bureaucratiques pour s’assurer un développement économique souverain, les dirigeants européens ont pour la plupart préféré bomber le torse et se maintenir dans des postures, pour essentiellement s’appuyer sur les États-Unis.

Or, ces postures et ces gesticulations ne concernent qu’un conflit contre une Russie dont la dépendance européenne ne concerne essentiellement que les hydrocarbures, et pour laquelle on connaît des solutions – le nucléaire, typiquement – efficaces et nettement moins coûteuses que celles actuellement mises en place, si les politiciens n’avaient pas choisi, par pur calculs électoraux sans vision de long terme – de laisser s’installer un discours antinucléaire.

On voit mal l’efficacité de ces postures et ces gesticulations devant une Chine beaucoup plus puissante que la Russie, économiquement, militairement et technologiquement.

Un sommet s’est récemment tenu entre l’Union européenne et la Chine, qui ne s’est traduit par aucune avancée notable (on peut même parler de sabotage de von der Leyen, celle-ci sachant à ce moment qu’elle allait ramper un peu plus tard devant Trump), le tout sur fond de hausse de compétitivité de l’industrie chinoise qui joue en défaveur de l’exportation européenne.

Ce constat d’échec s’ajoute à l’accord douanier avec les États-Unis qui semble surtout concerner les Allemands – qui passent des hydrocarbures russes aux hydrocarbures américains, quitte à sacrifier le nucléaire français et ironiquement l’environnement – et qui va leur coûter très cher.

En somme, l’Europe, déjà complètement dépendante de la Chine au point de ne plus pouvoir lui exercer la moindre pression, accroît fortement sa dépendance aux États-Unis, et se retrouve donc complètement tiraillée entre les deux géants mondiaux.

Voilà qui est habile, vous ne trouvez pas ?


https://h16free.com/2025/08/08/81568-une-europe-bien-coincee-entre-chine-et-etats-unis

7 août 2025

La France est condamnée à mort par ses taxes et sa bureaucratie

H16

-6/8/2025- Pour son administration, la France est un pays bien tenu : tout y est défini, calibré, mesuré et surtout réglementé. La loi décrit ce que vous avez le droit de faire, de ne pas faire, d’envisager ou d’oublier bien vite.

Alors comme ça, vous voulez vendre votre voiture ? Pas de problème, nous sommes dans un pays libre après tout, mais libre ne veut pas dire qu’on va vous laisser procéder sans encadrer tout ça avec quelques petits cerfas bien remplis. Comment ? Vous comptiez – connement, je dois le dire – apposer une petite affichette « À VENDRE » sur le pare-brise et hop, l’affaire est réglée ? Mais, malheureux, si tout le monde faisait ça, ce serait le début de la jungle, et ce serait fermement puni.

Ainsi, l’article R644-3 du code pénal prohibe l’utilisation d’un panneau directement sur un bien destiné à la vente et punit d’une contravention de 4e classe (750 euros) les délirants aventuriers qui se risquent à ce genre de manœuvres séditieuses et antirépublicaines.

Si vraiment vous voulez vendre votre véhicule, vous devrez en demander l’autorisation à la bureaucratie la plus proche de chez vous (votre mairie) qui vous fournira sa réponse par un courrier recommandé (le numérique, c’est pour les chiens). Quinze jours après réception de ce courrier, vous pourrez poser votre affiche.


La bureaucratie, c’est LA production nationale dont la France est la plus fière : c’est à la fois le produit d’une armée de politiciens en roue libre et le service rendu avec obstination par un État qui ne roule plus que pour lui-même. Cette bureaucratie, c’est, en France, plusieurs points de PIB à la gloire du papier et de la procédure, une ode aux tubulures chromées de l’administration et aux coups de tampon, et une opportunité offerte à des bataillons de petits fonctionnaires, perdus derrière un bureau, d’opposer leur véto à votre vie, vos rêves, vos ambitions.

La bureaucratie, c’est cette homéopathie de l’administration appliquée à la teinture mère de la responsabilité, et qui a été tellement diluée dans chaque direction, chaque service qu’il n’en reste plus aucune trace statistiquement significative. C’est l’effet placebo appliqué au service public.

À présent, la bureaucratie a infusé dans tous les domaines de l’Hexagone, de la capitale au moindre petit village campagnard perdu entre deux collines verdoyantes : chaque commune se trouve maintenant noyée dans une paperasse épaisse et gluante, à tel point que les fêtes de village traditionnelles finissent par être abandonnées ; les bénévoles, qui organisent et animent ces événements communaux, sont formels :

"S’il y a bien quelque chose qui freine l’enthousiasme des troupes, c’est bien ça! C’est chronophage. Il faut le trouver, le temps, pour remplir tous ces dossiers à la préfecture : entre les aspects sécuritaires, le personnel à déclarer et j’en passe…"

Grâce à cette envahissante bureaucratie, à ces formulaires innombrables à remplir, à ces autorisations à réclamer, photocopier, signer, parapher et tamponner vigoureusement, les motivations s’évaporent, des coutumes s’oublient et des traditions sont abandonnées.

Ce faisant, les richesses que pouvaient créer ce genre de réunions festives disparaîssent : les commerçants et artisans spécialisés dans les événementiels doivent se reporter sur un nombre toujours plus restreint de villes, les touristes ne viennent plus dans ces communes. La sécurité (thème ô combien délicat) étant un bazar sans nom à garantir dans un pays en pleine déliquescence et encore plus à organiser dans une marée montante de cerfas, certaines fêtes se terminent mal ce qui n’incite guère à continuer.

Le bilan est sans appel : en quatre ans, près de 30% de ces fêtes ont disparu.


Bien sûr, cette bureaucratie coûte cher non seulement de façon indirecte avec la paperasserie chronophage, la démotivation et l’évaporation de richesses par annulation, mais elle coûte aussi fort cher de façon directe : produire les cerfas, les lire, les analyser, les classer, les archiver prend du temps et de l’argent. Les procédures doivent être suivies et les petits rouages fonctionnaires qui s’en assurent ne sont pas gratuits.

Tout ceci se paye et pour pouvoir payer son imposante bureaucratie, l’État a trouvé un moyen simple : les taxes, les impôts, les ponctions, les accises, les prélèvements et les cotisations.

Et si, pour générer de la richesse, la bureaucratie est toujours à court d’idées – tant le principe même d’en créer lui est étranger – elle dispose en revanche d’une imagination fertile lorsqu’il s’agit de ponctionner, de taxer et de fiscaliser plus ou moins violemment les richesses des autres. Ce qui appartient à la bureaucratie n’appartient qu’à elle mais ce qui vous appartient est, a contrario, toujours négociable.

Dès lors, les taxes pleuvent et se multiplient, avec d’intéressants effets de bords – en général diamétralement opposés à l’effet recherché mais superbement ignorés par une administration qui ne vit ni pour l’optimisation, ni pour l’idéologie, mais seulement pour sa bureaucratie.

Dernier exemple en date avec la lumineuse idée d’une taxe de solidarité sur les billets d’avions dont la récente augmentation va illustrer à la fois l’imperméabilité de la bureaucratie au bon sens et les effets de bords débiles déjà mentionnés : en choisissant – une fois encore – de tabasser les compagnies aériennes (et donc, les passagers aériens), les autorités françaises ont finalement poussé la compagnie Ryanair à annuler plusieurs centaines de milliers de places sur leurs vols, ainsi que supprimer 25 lignes dans 3 aéroports.

Pire : les passagers, orphelins de ces vols et de ces aéroports, vont donc devoir se reporter sur les aéroports plus éloignés (ce qui alourdit leur facture carbone au passage). Pour une taxe censée lutter contre cet aspect, voilà qui est superbement raté. On pourra ajouter aux effets de bords indésirables la baisse, mécanique, des rentrées fiscales pour les communes des aéroports concernés par le départ de Ryanair, et le tableau du désastre sera complet.

Ici comme dans les exemples précédents, la bureaucratie délirante et les taxes qui la font vivre auront donc contribué à l’appauvrissement général du pays, à sa perte de traditions, à son enfoncement dans l’immobilisme et la médiocrité, ainsi qu’à sa transformation en enfer millimétriquement ajusté.

Pas de doute : grâce à sa bureaucratie maintenue coûte que coûte, ce pays est foutu.


https://h16free.com/2025/08/06/81644-la-france-est-condamnee-a-mort-par-ses-taxes-et-sa-bureaucratie

6 août 2025

L’affaire Nour Atallah et l’enquiquinante puissance des réseaux sociaux

H16

-4/8/2025- Si vous n’en avez pas entendu parler, il est indispensable de prendre connaissance de l’affaire Nour Atallah, cette jeune femme originaire de Gaza accueillie avec frétillement par la classe jacassante française : dans un court reportage paru sur RMC le 28 juillet dernier, on la découvre généreusement hébergée chez Étienne Peyrat, l’actuel président de l’IEP de Lille, qui s’est réjoui de pouvoir la faire étudier à SciencePo Lille dès septembre.

Tout ceci est fort choupinet jusqu’au moment où de chafouins internautes découvrent, médusés, des pelletées de tweets consternants dans l’histoire de l’immigrante : apologie d’Hitler, soutient vigoureux du Hamas et notamment son opération du 7 octobre 2023, tout ceci fait plutôt désordre pour une future « étudiante » dans les locaux de l’IEP lillois.


Cela picote suffisamment fort pour que certains s’interrogent : serait-ce parce qu’Etienne Peyrat est intraitable avec les nazis et les apologistes du terrorisme qu’il héberge même chez lui pour mieux les combattre ?

Rapidement, quelques députés relaient les interrogations et la stupéfaction de ces internautes qui demandent des comptes, tant au directeur de l’IEP Lille qu’au Quai d’Orsay (qui a donc laissé rentrer une personne clairement indésirable en France) et aux journalistes – à commencer par ceux de RMC – qui n’ont pas cru bon de faire leur travail avant de fourrer un gros micro mou sous le pif de l’impétrante pro-Hitler.

On se doute que la journée qui s’écoule alors a dû être quelque peu nerveuse pour Jean-Noël Barrot : le ministricule des Affaires étrangères, complètement à la ramasse, a fort probablement découvert l’existence de l’étudiante et de son passé et s’est retrouvé acculé à pondre un communiqué pâteux.


Voilà, l’affaire est réglée : les « criblages effectués par les services compétents n’ont pas fonctionné »… Ou disons, lorsqu’on voit la facilité consternante avec laquelle l’apologiste antisémite a été débusquée, que les services n’étaient pas compétents (ce qui est la plus charitable des hypothèses) ou que les criblages n’ont pas été effectués du tout, par personne, ni les services, ni Barrot, ni Science-Po Lille qui se doutait assez probablement mais s’en foutaient en espérant que ça passe au bleu, comme à peu près tout dans le pays actuellement.

Prenant son courage à deux mains (pas les siennes, ses bras sont trop petits), Barrot a finalement décidé de l’expulsion de la jeune femme et, dans la foulée, d’arrêter les processus d’importation gourmande de gazaouis à l’historique chargé, le tout dans une déclaration pleine de tact et de classe qui lui permet d’accuser en filigrane les autorités israéliennes d’avoir manqué d’avertir les autorités françaises de l’énormité de la situation.

Pendant que certains avocats rappellent qu’on dispose déjà des lois nécessaires pour éviter de conserver sur notre sol un individu manifestement hostile, du côté gauche de la classe jacassante, les gesticulations gênées se multiplient pour éviter l’expulsion, faisant jouer à fond le relativisme gauchiste (y compris pour les discours apologétique d’Hitler), au point qu’un intéressant reportage de FranceInfo, jamais en retard d’une saloperie, nous explique à quel point l’étudiante (celle-là même qui réclamait qu’on filme les mises à mort d’otages en haute définition) serait « bouleversée », la pauvrette.

À ce point de l’intéressante histoire, on se demande – comme l’a fait du reste François-Xavier Bellamy sur Europe1 – où sont passés tous les partis de gauche et d’extrême gauche qui prétendent depuis des années lutter contre le nazisme ? Leur évaporation soudaine n’inquiète pas vraiment, mais la curiosité titille.

Cependant, alors que la polémique concernant Nour Atallah n’était pas encore apaisée, on apprenait dans la foulée que la France venait aussi d’accueillir un autre réfugié palestinien au passé croustillant et clairement aux antipodes du vivrensemble tintinabulesque dont toute la gauche nous rebat les oreilles à longueur d’ondes et de débats parlementaires.


Saperlipopette, il apparaît ainsi que Fady Hossam Hanona, un « collaborateur régulier » pour France 24, a lui aussi fait l’apologie du nazisme et appelé à « tuer et brûler les Juifs », notamment en 2022, ce qui lui avait valu de ne plus pouvoir travailler avec le New York Times qui avait jugé sa collaboration un peu trop sulfureuse.

Décidément, les criblages des services de Jean-Noël Barrot sont particulièrement légers, ou défaillants, ou pas faits. Ou peut-être Jean-Noël prend-il son travail par dessus la jambe et n’a l’air vraiment éveillé que sur les plateaux télé ? Peut-être ce clown devrait-il démissionner, ses couacs s’accumulant maintenant de façon inquiétante ?

En tout cas, une chose apparaît clairement : la décontraction avec laquelle les autorités françaises, depuis les services consulaires jusqu’au ministère des Affaires Étrangères en passant par la direction d’établissements universitaires, accueillent des personnes ouvertement antisémites serait passée complètement inaperçue sans l’intervention des réseaux sociaux et notamment de la plateforme américaine de Musk, dont l’audience permet un relai efficace des informations pertinentes.

Si ce réseau n’existait pas, ou disons, s’il était lourdement censuré comme il le fut par exemple dans la période de la crise pandémique, ceux qui auraient appris les frasques passées des Gazaouis effervescents n’auraient pas pu les faire connaître. Et c’est précisément ce qui agace le pouvoir actuellement.


C’est d’autant plus vrai que les faux-pas et les débilités gouvernementales s’empilent et provoquent ce genre d’incidents.

On apprenait par exemple, toujours via le réseau social X, qu’une poignée de dangereux taulards allait bénéficier d’une semaine de surf du côté de St Malo.

Il s’agissait en fait de la mise en avant, par un compte très suivi, d’un communiqué consterné d’un syndicat pénitentiaire découvrant ce programme médical de surf.

Sans les réseaux, sans la diffusion de ce message, il est assez peu probable que Darmanin, l’actuel ministricule de la Justice, se serait emparé du dossier pour annuler la semaine de surf de ces détenus violents.

Ces cas comme celui de Nour Atallah ou tant d’autres avant ont montré que les réseaux sociaux pouvaient imposer un agenda aux médias grand public et aux politiciens. Or, un tel pouvoir, hors de la portée de nos dirigeants, leur est rapidement insupportable.

Pas étonnant dès lors qu’ils font tout pour les censurer.


https://h16free.com/2025/08/04/81614-laffaire-nour-atallah-et-lenquiquinante-puissance-des-reseaux-sociaux

2 août 2025

Ukraine : Zelensky sur la sortie ?

H16

-1/8/2025- Décidément, sur le front ukrainien, les choses ne se déroulent pas comme prévu. Non seulement la propagande occidentale ne parvient pas à faire oublier l’avancée des Russes, mais Zelensky semble lui-même de plus en plus empêtré dans des affaires de politique interne qui pourraient bien lui coûter son poste.

Ces derniers jours, le dirigeant ukrainien a en effet décidé de mettre les agences anticorruption ukrainiennes sous la direction du procureur général i.e. de son propre gouvernement, ce qui n’a pas du tout plu à la population qui a multiplié les manifestations contre lui dans la capitale.

La population ukrainienne subit l’usure d’une guerre qui dure depuis trop longtemps. Beaucoup de familles ont perdu des leurs au front, et ceux qui le peuvent cherchent à quitter le pays. S’il était révélé que Zelensky était corrompu et avait profité de la guerre pour son profit personnel, il semble acquis que cela se terminerait fort mal pour lui et son clan : de ce point de vue, le dirigeant ukrainien a beaucoup plus à craindre des Ukrainiens eux-mêmes que des Russes ou de Poutine.


Dans ce cadre, plusieurs articles du Kyiv Independent, un media pro-occidental ukrainien, font part d’un certain désarroi des soldats qui se sentent trahis. Cet organe de presse compare la situation actuelle à celle de l’Euromaïdan en 2013 qui était, au départ, une manifestation contre la corruption émanant du gouvernement pro-russe de l’époque.

De façon révélatrice, l’Union européenne voit se développer cette situation politique intérieure avec un très mauvais œil au point que von der Leyen, l’actuelle présidente de la Commission, a demandé à Zelensky de s’expliquer au sujet de ces changements sur le traitement de la corruption. Le Kyiv Independant considère même désormais que Zelensky est une menace à la démocratie en ces termes :

« Le président Zelensky choisit de saper les institutions démocratiques ukrainiennes pour étendre son pouvoir personnel. »

De fait et ce n’est pas une nouveauté, avant le début de l’invasion russe de 2022, l’administration ukrainienne avait déjà réduit un certain nombre de libertés et avait d’ailleurs été critiquée en Occident pour ces atteintes. Comme rapporté par le Global Investigative Journalism Network, la répression et les attaques contre les journaliste étaient alors fréquentes.

Cette situation n’est pas sans rappeler dans une certaine mesure celle de la Russie où ceux qui tentent d’exposer la corruption des dirigeants finissent par avoir de sérieux problèmes légaux ou « paralégaux » (se traduisant parfois en menaces ou agressions).

On ne saura pas exactement qui, des protestations et manifestations ukrainiennes ou des rodomontades européennes, aura eu raison de Zelensky, mais il a toutefois décidé de revenir sur sa dernière loi.

Malgré ce revirement, Zelensky n’en est pas pour autant sorti d’affaire.


L’Union européenne, actuellement la seule entité qui soutient encore activement le président ukrainien depuis que les Américains ont clairement marqué leur volonté de ne plus couler de fonds dans ce conflit, reste vigilante au point d’être, selon différentes sources, prête à geler les aides qu’elle accorde à l’Ukraine si ces lois devaient rester en vigueur. Il est aussi question de repousser l’adhésion de l’Ukraine à l’Union européenne.

Du côté américain, c’est le même son de cloche. Et si l’administration Trump ne semblait pas s’entendre au mieux avec l’administration von der Leyen, au moins se sont-elles retrouvées sur la question de la corruption en Ukraine : si cette loi était finalement passée, il est probable qu’elle aurait servi de prétexte aux Occidentaux pour abandonner complètement le dirigeant ukrainien, laisser tomber son gouvernement ou se désengager plus ou moins vite.

Par conséquent, Zelenski va devoir rassurer les Occidentaux s’il tient à son avenir… Avenir pourtant compromis puisque ces agences anticorruption sont en train d’enquêter sur le gouvernement ukrainien et les alliés de Zelensky.

Il semble bien que Zelensky se retrouve dans une impasse, ou, disons, entre le marteau et la faucille l’enclume…

Ou bien ce dernier laisse faire ces agences qui, inévitablement, finiront par attaquer son clan : il ne faut pas se leurrer, l’Ukraine reste un pays très corrompu ou toutes les factions ont des casseroles plus ou moins sordides. Dans ce cas, l’affaiblissement interne et international de Zelensky ne fait pas de doute.

Ou bien ce dernier tente, malgré tout, de bloquer ces agences, et les Occidentaux en profiteront pour le lâcher définitivement, le laissant seul à gérer ses problèmes internes et internationaux.

Il devient légitime de se demander si cette situation n’aboutira pas à un changement de gouvernement (et donc de président), ce qui pourrait d’ailleurs satisfaire les Occidentaux qui bénéficierait alors peut-être de quelqu’un de plus malléable à leur point de vue…

Le risque serait pour eux de récupérer quelqu’un de plus nationaliste : actuellement les sondages montrent une montée de Valerii Zaluzhnyi, un général ukrainien, ancien commandant des forces armées de l’Ukraine, et actuellement ambassadeur de l’Ukraine au Royaume-Uni. Si une élection se tenait actuellement, il gagnerait face à Zelensky.

Une telle situation serait une victoire pour les nationalistes du pays, et rendrait bien difficile une résolution de l’actuel conflit : pour Zaluzhnyi, cette guerre de haute technologie pourrait durer encore 10 ans.

Compte-tenu de l’état général démographique et économique du pays, on pourra raisonnablement en douter mais une chose semble se profiler : le chaos politique qui résulterait d’une telle transition au pouvoir bénéficierait à coup sûr à la Russie, et ce d’autant plus que l’aide américaine promise par Trump (à savoir les défenses anti-missiles Patriot) a été retardée au printemps 2026.

Manifestement, les jours de Zelensky sont comptés.


https://h16free.com/2025/08/01/81524-ukraine-zelensky-sur-la-sortie