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8 octobre 2025

Nicolas Maxime
7/10/2025

LE MACRONISME, CHRONIQUE D'UN DÉSASTRE ANNONCÉ

Doit-on être étonné par la situation politique en France ? Depuis son élection en 2017, Emmanuel Macron n’a cessé de mépriser les Français, de vouloir imposer des réformes au pas de charge alors que la majorité y était opposée, et de gouverner comme si le pays lui appartenait. Chaque contestation sociale – qu’il s’agisse des Gilets jaunes ou du mouvement contre la réforme des retraites – a été traitée avec arrogance, répression ou mépris de sa part. Cela a complètement abîmé le lien entre les citoyens et leurs institutions, déjà fort fragilisé par ses prédécesseurs.
On se souvient lors de son élection de la promesse d'un nouveau monde – où l'on valoriserait l'effort, le dialogue social et la responsabilité des politiques – qui s'est très vite révélé être la continuité de l'ancien, en pire. Concernant le locataire de l'Elysée, cela tient de sa conception verticale et autoritaire du pouvoir, où l'exécutif doit décider de tout, tout seul, où le Parlement ne devient plus qu'une simple chambre d'enregistrement, où la rue devient le seul lieu de contestation possible lorsque la frustration populaire est à son comble. À la place, c’est une logique managériale du pouvoir qui s’est installée, traitant la société comme une entreprise qu’il faudrait réformer coûte que coûte, contre l'avis même de ses citoyens.
Il y a aussi quelque chose de probablement lié à la personnalité du personnage, comme l’a démontré Marc Joly dans La pensée perverse au pouvoir : un mélange de cynisme, de froideur et de manipulation. Macron incarne cette rationalité perverse, propre aux hommes politiques actuels – qui va instrumentaliser les notions de modernité, d’efficacité ou d’Europe, prétendre servir l’intérêt général et EN MÊME TEMPS disqualifier quiconque s’y oppose comme populiste ou irrationnel. En réalité, c'est une pensée autoritaire et décomplexée, dénuée de sens moral, qui s'exprime au service de ses propres intérêts et de ses amis puissants.
Il y a un an, lorsqu’il a décidé de dissoudre l’Assemblée nationale et de convoquer des élections législatives anticipées, il pensait encore avoir la confiance du peuple. Mais il a été désavoué, et ce sont le Rassemblement national, en termes de voix, et le Nouveau Front populaire, en nombre de sièges, qui sont arrivés en tête. Qu’a-t-il fait ? Il n’a nommé ni l’un ni l’autre, préférant s’accrocher au pouvoir. Il a choisi des Premiers ministres issus de ses propres rangs et a tenté de bricoler une coalition avec les Républicains, pourtant ultra-minoritaires. Ainsi, depuis la dernière dissolution, trois premiers ministres se sont succédés – Barnier, Bayrou, Lecornu – le dernier gouvernement parvenant même à atteindre le record de la plus courte durée : 14 heures et 26 minutes ! Aussi court qu'une story Instagram ! Macron est entré dans un rôle de pompier pyromane, il a joué avec le feu et il s’est brûlé.
En attendant, le résultat, c’est une France fracturée, où la confiance dans le politique s’effondre et où le Rassemblement National, prospère sur le ressentiment et la désignation de boucs émissaires. Un président conscient de la gravité de la situation aurait deux options : soit présenter sa démission, soit former un véritable gouvernement d’union nationale, intégrant toutes les sensibilités politiques – de La France insoumise au Rassemblement national – et en tenant compte des propositions de chacun. Mais Emmanuel Macron n’en a cure car il n'écoute que lui-même et semble décidé à aller jusqu’au bout, quitte à entraîner le pays dans une impasse politique et démocratique.
Le pire dans tout ça ? C’est que derrière lui, les prétendants ont l’air encore pire. Jordan Bardella, Gabriel Attal ou Édouard Philippe semblent s’inscrire dans la continuité du macronisme : même narcissisme, même soumission aux logiques financières et aux dogmes européens, même mépris du peuple.
Au vu de la crise politique actuelle et de la situation socio-économique dans laquelle le pays est empêtré – menace sur la souveraineté alimentaire et industrielle, effondrement du système de santé, crise du logement – ainsi que des réformes antisociales menées sous son quinquennat : conditionnement du RSA à des activités obligatoires, durcissement successif de l’assurance chômage avec baisse des durées et des montants d’indemnisation, recul de l’âge légal de départ à la retraite de 62 à 64 ans… Emmanuel Macron peut d’ores et déjà être considéré comme le pire président de la Ve République, tant par la brutalité sociale de ses politiques que par le mépris institutionnel avec lequel il gouverne. Dès lors, la crise politique actuelle n’a rien d’étonnant puisque le désastre était annoncé depuis son élection.

6 juin 2025

Pierre Duriot
7/6/2025

Bayrou : comment maintenir l’inutile ?

Bayrou au pied du mur, doit tailler dans les finances, mais il a des ordres. Il doit coûte que coûte maintenir l’inutile, c’est-à-dire l’idéologie de destruction menée depuis le début des mandats de Macron. Il doit continuer à payer la transition « carbone », qui n’est qu’une fumisterie destinée à enrichir les entreprises privées du secteur. Il doit continuer à payer l’accueil débridé de « migrants », dont la plupart sont intégralement à la charge de l’État. Il doit continuer à entretenir les comités Théodule qui font le boulot des ministères mais où sont recasés des tas de copains. Il doit continuer à payer pour l’Europe, l’Ukraine, les pays africains, l’Algérie. Il doit continuer à payer la fraude sociale pour maintenir la « paix sociale ». Que reste-t-il alors ? Des ministères déjà exsangues : la justice, l’armée, l’éducation, l’intérieur, la santé, l’aménagement du territoire. Que peut-il faire alors : arrêter de payer les retraites et les maladies, mais même s’il le fait, ça ne suffira pas. Il doit arrêter de payer l'inutile, mais il a ordre de ne pas le faire, il est coincé et nous avec… Il fallait le faire sauter et faire sauter tous ses successeurs, de manière à ce que le macronisme s’arrête, pour pouvoir sauver ce qui peut encore l’être, ce que nous préconisons depuis six mois au RPF.

31 mai 2025

Yann Bizien

-31/5/2025- Huit ans de en même temps, de comédie, de trompe-l'œil, de bricolage, de pensée sans convictions, de chaos économique, sécuritaire, migratoire et de supercheries nées sur les décombres du socialisme.
 
• 82 % des Français estiment que le projet politique de Macron est un échec.
 
• 8 sur 10 pensent que le macronisme ne survivra pas à 2027.
 
• 63 % de ses propres électeurs de 2017/2022 n’y croient plus.

• 59 % ne le considèrent même pas comme un courant politique... (Sondage Odoxa – Le Figaro)

Emmanuel Macron a beau s'agiter, parler beaucoup, user de la communication, donner des leçons à tous, organiser ou participer à des sommets internationaux, se mêler aux affaires intérieures d'autres États, c’est terminé. C'est un président en échec, sans majorité, en disgrâce, coupé du peuple, déconnecté des réalités, sans héritier et sans avenir.
 
Le macronisme a commencé par la promesse d'une révolution et de grandes réformes menées par la société civile. Et il s'achève avec François Bayrou dans l'immobilisme. Il a abouti au gouvernement le plus illégitime et le moins désiré par les Français depuis le début de la cinquième République.
 
Avec le macronisme, la France a perdu le contrôle de ses finances publiques, de ses frontières, de sa démographie, de sa souveraineté, de son indépendance, de son identité, de sa liberté et de son avenir.

Ce qui reste d'Emmanuel Macron, c'est un bloc central minoritaire qui se maintient laborieusement au pouvoir après avoir organisé des barrages sur les dernières législatives.
 
Emmanuel Macron a percuté son kit de survie à l'Elysée. Mais les Français anticipent la fin du macronisme et le retour du clivage traditionnel gauche/droite.

Nota : La première décision à prendre au lendemain du scrutin présidentiel de 2027, c'est un vaste plan de dégagement autoritaire de tous les macronistes nommés dans les Ambassades, dans les Préfectures, au Conseil d'État, à la Cour des Comptes, à l'ARCOM, au Conseil Constitutionnel et à Bruxelles.

27 février 2024

Arnaud Benedetti


Il y a une dimension profondément factice dans le macronisme. C’est ce qui pose problème au demeurant et qui risque le moment venu de se payer au prix fort. Il existe des institutions, il existe des procédures, il existe des corps intermédiaires dans une démocratie. Emmanuel Macron affaiblit tout cela par sa pratique. Connaissez-vous beaucoup de présidents sous la Ve République qui aient souhaité qu’une loi dont ils sont à l’origine soit censurée par le Conseil constitutionnel ? C’est pourtant ce à quoi s’est prêté l’actuel chef de l’État, montrant ainsi une désinvolture sans précédent avec l’usage institutionnel. De même lorsqu’il annonce, depuis un an sans avoir de majorité à l’Assemblée nationale, des initiatives comme les «cent jours», les rencontres de Saint-Denis, "le grand rendez-vous avec les Français", tout est fait en usant d’artefacts communicants pour contourner la seule matrice démocratique dont le Président devrait se soucier dans une démocratie, à savoir la souveraineté populaire, qu’il s’efforce en permanence de tenir à distance et de contourner.

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15 janvier 2024

Macronisme / lepénisme, les deux faces d’une même pièce

Maxime Tandonnet


15/1/2024 - Une ministricule (je ne sais même plus son nom) a déclaré hier que l’unique enjeu du moment était de lutter contre « la vague brune ». C’est une vieille lune du macronisme idéologique. Pour fuir la réalité, la dette publique, le chômage, l’inflation, la violence endémique, l’effondrement des services publics de la santé, de l’EN et de la santé, la pauvreté, les faillites diplomatiques, il faut mobiliser l’attention contre l’épouvantail populiste ou nationaliste ou lepéniste. Cette obsession revient notamment à la veille des élections. Ainsi, le lepénisme triomphant, l’actuel lepénisme, est une pure créature du macronisme, sa face cachée, son alter ego. Selon un sondage, un tiers des électeurs lepénistes voient dans le vote lepéniste la meilleure opposition possible au macronisme. L’un ne va pas sans l’autre. La raison d’être du macronisme est le lepénisme, et inversement, les deux frères jumeaux du « nouveau monde ». Les deux se ressemblent à bien des égards : culte de la personnalité autour du « chef » providentiel, mépris de la démocratie parlementaire, clanisme/copinage/népotisme, course au jeunisme (Attal/Bardella), fuite du politique dans la frime, les provocations et l’esbroufe, amateurisme et incapacité à formuler la moindre solution concrète et opérationnelle aux difficultés de notre époque. Dès lors quand on pense à l’avenir, il ne faut pas s’imaginer une vague lepéniste aux élections nationales qui devrait se substituer au macronisme. Bien sûr que le macronisme, en plein naufrage, va se désintégrer à l’horizon 2027 dès lors que son « chef » va lui même se dissoudre. Il n’en restera rien, sinon quelques miettes éparpillées, beaucoup de honte, en particulier pour ceux-là qui l’ont rejoint par félonie, et un souvenir tragique de 15 années de hollando-macronisme. Mais en disparaissant, il va entraîner le lepénisme dans son propre néant. Comme un boulet enchaîné à un autre. C’est alors que la vie politique française ne sera plus qu’un champ de ruines, un catalogue de petites formations à 5 ou 8% sans perspectives de coalition en raison des haines qui les opposent. Et que va-t-il en sortir ? Qui ramassera la mise ? Les gagnants à la fin seront ceux qui auront la vision, l’intelligence et le courage de proposer un discours et un projet d’un style profondément révolutionnaire aux Français, fondé sur l’abolition de l’horreur narcissique, de l’entre-soi et du mépris des gens, sur la réhabilitation de l’intérêt général et du bien commun, le retour des grands principes que sont la liberté – d’entreprise, d’expression ou locales – d’un Etat protecteur des frontières, de la sécurité et des libertés, de la démocratie, de la gestion respectueuse des deniers publics et du redressement des services publics, en plaçant le respect intangible du peuple (anti-macronisme) au centre de toute politique.