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11 juillet 2025

"Israël veut bâtir le camp de concentration le plus moral au monde"

Kuzmanovic Georges
11/7/2025

C’est le titre choc d’un éditorial provocateur du journal israélien Haaretz, en référence au slogan souvent repris selon lequel Tsahal serait « l’armée la plus morale du monde » – un concept difficile à concilier avec les massacres de civils.

Mais derrière cette provocation se cache une réalité insupportable.
Israël planifie la création d’un « camp humanitaire » à Rafah, dans la bande de Gaza.
Le but ?
Y regrouper des centaines de milliers de Palestiniens
Dans une zone strictement contrôlée
Avec des frontières fermées et sans libre circulation.
Présentée comme une initiative "humanitaire" – voire "morale" – cette opération est, selon Haaretz, en réalité assimilable à un camp de concentration moderne.
L’objectif réel est de pousser les habitants de Gaza à partir, en les enfermant dans des conditions de vie encore plus insupportables.
Cette stratégie s’inscrit dans un processus de déportation déguisée, qualifiée hypocritement de « départ volontaire ».
Orwell n’aurait pas dit mieux...
L’idée sordide est de rendre la vie invivable pour forcer à l’exil.
C’est, très exactement, une opération de nettoyage ethnique.
C’est une faillite morale sans précédent.
Sous couvert de bienveillance, se prépare une déportation massive et une ingénierie démographique en totale contradiction avec le droit international humanitaire.
C’est aussi une trahison des valeurs juives fondamentales.
C’est une insulte à la mémoire de tous les Juifs qui ont souffert la Shoah.
Ce serait, selon les mots de l’avocat israélien Michael Sfard, un nouveau crime contre l’humanité.
La mise en œuvre de ce projet – déjà en cours – signerait la destruction morale d’Israël sur la scène internationale, faisant de lui l’incarnation d’un État raciste, d’apartheid et criminel.
Cette faillite morale touche aussi l’ensemble de l’Occident.
Les États-Unis – Biden, Trump, démocrates ou républicains, même posture – non seulement ferment les yeux, mais soutiennent logistiquement et politiquement ce nettoyage ethnique.
L’Union européenne, et en particulier Ursula von der Leyen à Bruxelles, oscille entre un silence gêné et une complicité tacite.
Il aurait suffi à certains d’assister au sommet des BRICS à Rio, ou simplement de voyager dans les pays du Sud global, pour comprendre à quel point l’Occident a perdu de sa légitimité morale.
La cause palestinienne y est devenue un puissant facteur d’unité et de mobilisation.
La perception de qui défend le "bien" et où est le "camp de la morale" est en train de basculer à un niveau global.

10 juillet 2025

Régis de Castelnau
10/7/2025

Rubrique : tartuffes

Les chrétiens de Palestine appellent au secours !
Une déclaration des prêtres de la ville chrétienne de Taybeh révèle : Attaques quotidiennes contre les chrétiens par des juifs d'Israël. Incendie allumé au cimetière de la ville. Attaques contre l'agriculture, nécessaire à leur subsistance.
Les prêtres chrétiens demandent instamment la fin de ces attaques.
Coucou les cathos, « Israël a le droit de se défendre », c’est ça ? C’est en Cisjordanie mais c’est quand même de « la faute du Hamas », c’est ça ?
L’État paria laisse faire quand il n’organise pas, mais cela ne vous arrache pas une remarque. Pas l’ombre d’une compassion, ou d’une critique non plus pour le massacre des innocents (20 000 au moins) en Terre Sainte (!).
Vertigineux niveau de déshonneur pour tous ceux qui, modèles de tartufferie étalent leur « foi » et soutiennent quotidiennement le massacre. Parce que si on ne s’y oppose pas, c’est qu’on le soutient.
Mention spéciale pour les plus écœurants, Bellamy, Bastié, Guillebon, Retailleau, Estrosi…

25 mars 2025

SUR LES MÉFAITS DU COMMUNAUTARISME JUIF

Gabriel Nerciat

-25/3/2025- Passons sur la énième bévue de Jordan Bardella qui, déjà humilié publiquement par Steve Bannon après sa fuite pathétique des États-Unis, ne trouve maintenant rien de mieux à faire que d'aller quémander une reconnaissance aussi inutile qu'encombrante à un ministre de Netanyahou, au moment même où Israël et son gouvernement suscitent des torrents de réprobation dans le monde entier (jusque dans une partie de la diaspora ashkénaze américaine).
Le plus sidérant, à mon sens, dans cette affaire, reste les réactions, inchangées mais quasiment insultantes, des institutions juives françaises officielles : CRIF, Consistoire israélite, LICRA, BHL (c'est comme une parodie institutionnelle à lui tout seul), etc.
Que faut-il comprendre ?
Quand un parti dit plutôt du mal d'Israël ou se montre soit indélicat envers la mémoire de l'Holocauste soit suspicieux à l'encontre de la diaspora, il est antisémite.
Quand il dit plutôt du bien d'Israël, adopte le point de vue de Péguy et communie dans le souvenir endeuillé de l'Holocauste, il est antisémite aussi.
Alors, en fait, ça consiste en quoi, exactement, quand on n'est ni juif ni centriste, de ne pas être antisémite, du moins aux yeux des institutions israélites de France ?
Il faudrait qu'elles le disent une bonne fois pour toutes, ou qu'elles se taisent.
Gageons que même si Bardella se convertissait au judaïsme, allait publiquement profaner la tombe d'Edouard Drumont au Père-Lachaise ou consultait régulièrement un rabbin hassidique, comme le fait le président libertarien de l'Argentine, il continuerait à être considéré comme un ennemi atavique par Haïm Korsia, Yonathan Arfi ou le bien nommé Mario Stasi.
À l'heure où des rabbins se font agresser devant leurs enfants dans les rues des villes françaises et où les synagogues doivent être souvent protégées par des militaires, on aimerait ne pas avoir à soulever ce genre de questions.
Mais enfin, le fait est là.
En condamnant pour antisémitisme larvé ou substantiel un parti qui regroupe potentiellement dans les urnes plus de 40% du corps électoral de la nation (et donc, a priori, un certain nombre de Juifs français aussi), les institutions juives de France – dont une partie au moins des dirigeants n'a pas hésité à appeler à voter pour des candidats mélenchonistes au second tour des dernières élections législatives – ne s'illustrent pas, c'est le moins qu'on puisse dire, par leur capacité à défendre judicieusement les intérêts des Français juifs qu'ils sont censés (à tort ou à raison) représenter.
Les communautarismes juif et musulman ne sont évidemment pas de même nature : le premier, fort d'une présence millénaire sur le territoire national, accepte depuis toujours les principes et les lois de la République ; pas le second.
Mais cette différence une fois notée, il faut bien admettre que certaines manifestations communautaires émanant du judaïsme des clercs et des notables (j'use de cette expression faute de mieux) contribuent bien plus à mettre de l'huile sur un feu déjà grandissant que l'inverse.
J'ai souvent été de ceux qui reprochaient aux musulmans détenteurs de la nationalité française de ne pas se désolidariser publiquement des attentats et des crimes commis au nom de l'islam.
Aujourd'hui, même si les griefs ne portent pas sur les mêmes motifs, je serais enclin à avoir la même réaction à l'égard de l'attitude des grandes huiles israélites du pays et au silence de leurs ouailles.
Je suis sûr, d'ailleurs, que plus d'un Juif est tenté de se rebeller – à l'image des Klarsfeld père et fils ou de Gilles-William Goldnadel, personnage contestable mais relativement sincère qui intervient régulièrement sur C-News.
Sauf que pour l'instant, force est de constater qu'ils ne constituent que des voix assez isolées. Et c'est, ma foi, dans le contexte sinistre des heures présentes, vraiment dommage.