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Affichage des articles dont le libellé est Casanova Gilles. Afficher tous les articles
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11 novembre 2023

Gilles Casanova

Ainsi donc, nous sommes conviés d’urgence dimanche à manifester contre l’antisémitisme. Oui simplement contre l’antisémitisme, pas contre d’autres formes de racisme qui pourraient s’exprimer. Pas un mot pour demander à Israël un cessez-le-feu alors que par milliers les civils meurent sous les bombes israéliennes à Gaza. C’est donc une manifestation de soutien inconditionnel à Israël.
Pourquoi pas, nous sommes en République toutes les positions peuvent s’exprimer. Ou du moins elles devraient pouvoir.
Mais ce qui me désole c’est que la seule question que se pose la gauche qui se précipite à cette manifestation convoquée par le pouvoir et la droite, c’est de savoir si l’épouvantail officiel qui fait élire le candidat des milliardaires a le droit de participer à cette manifestation de soutien au gouvernement israélien ou pas !
Je me demande si l’on peut faire pire… dans l’effondrement et le renoncement au sens commun.

6 novembre 2023

Gilles Casanova

On a vu, il y a quelques jours, une maghrébine retirant son voile quelques instants à la télévision, on sait depuis le grand nombre de menaces de mort dont elle a fait l'objet.
On a noté que dans tous les pays où s'est opéré un mouvement obligeant les femmes à porter le voile, s'est opéré conjointement une disparition de la démocratie, et une forte progression de l'obscurantisme.
Avec vos impôts, et le secours d'un discours bien-pensant, le Conseil de l'Europe et l'Union européenne ont décidé de faire faire cette route à notre continent.
La campagne s'appelle, sans ambiguïté : « Freedom is in hijab ».
Aurons-nous la force de nous y opposer ou bien allons-nous sombrer ?

3 novembre 2023

Gilles Casanova

Elle a tout faux !
On ne négocie, on ne fait la paix, qu'avec ses ennemis !
Avec les amis on n'a pas besoin de négocier, on n'a pas besoin de faire la paix, parce qu'on ne se fait pas la guerre.
Si l'on doit négocier pour établir la paix c'est avec ceux avec qui on fait la guerre, c'est-à-dire avec les ennemis et les ennemis, ils sont ceux qui veulent vous tuer, à la guerre, donc ce qu'elle dit c'est prôner la guerre sans fin.
Tiens, c'est précisément la situation de l'État d'Israël…

31 octobre 2023

Gilles Casanova

Ainsi donc, le professeur Delfraissy qui présidait le Conseil scientifique sur le Covid-19, nous apprend qu'il avait prévenu Olivier Véran et le gouvernement que le vaccin ne protégeait malheureusement pas de la transmission.

Mais, ajoute-t-il sur l'antenne de TV5, Olivier Véran était parti dans l'idée de vacciner tout le pays malgré tout.

Ainsi se mettent en place le pass sanitaire et le pass vaccinal qui privent les Français de leur liberté et les obligent à des injections incertaines dans leurs effets, ainsi a lieu le renvoi immédiat des soignants non vaccinés, sans plus aucun droit.

Emmanuel Macron bénéficiera de l'immunité présidentielle, Olivier Véran, comme Édouard Philippe et Jean Castex se présenteront devant la Cour de justice de la République, c'est-à-dire devant des amis politiques et devant des complices de ces choix politiques, autant dire qu'il ne craignent pas grand-chose, à moins d'un renversement violent de majorité au moment où se dérouleront les inévitables procès.

Pour le Professeur Delfraissy il n'en est pas du tout de même. Lui se présentera devant un tribunal ordinaire, dont aucun des membres n'aura voté ni le pass sanitaire, ni le pass vaccinal, ni le renvoi des soignants, ni les couvre-feu, ni le confinement, dont l'exemple suédois nous ont montré à quel point ils étaient nocifs pour la société et parfaitement inefficaces contre le virus et la maladie.

C'est pour cela qu'il parle aujourd'hui. Et l'on peut penser que c'est pour cela qu'il parlera de plus en plus et que nous commencerons à comprendre ce qui s'est dit dans les réunions – curieusement protégées pour 50 ans par le Secret Défense – qui organisaient les décisions gouvernementales contre le Covid-19 (« nous sommes en guerre »)…

Juillet 2021

15 octobre 2023

Gilles Casanova

Politique particulièrement transparente :
Il y a ceux que l’on garde chez nous en prenant tous les risques, et puis il y a ceux dont on ne veut à aucun prix !

1 octobre 2023

Gilles Casanova

À propos des nouvelles règles du RSA, je m’étais exprimé il y a quelques temps sur RT-France. Il en reste une trace sur TikTok :

Cliquer sur l'image ↴

30 septembre 2023

Gilles Casanova

Comment on fabrique un produit destiné à vos enfumer puis vous régenter.
Il était l’invité de Bilderberg cet été, et l’on a conclu sur place que c’était lui... Donc la machine médias/sondages/médias se met en route implacablement !
Avec la conviction qu’aucune dame ne viendra dire sur une antenne qu’il l’a violée, ou qu’il a même essayé il y a très longtemps, ce qui est un grand avantage de nos jours où la carrière de ce type de produit et les sommes qui y sont investies sont en permanence menacées par le puritanisme écolo-gaucho-bobo dominant...
Même s’il est blanc !

31 août 2023

Gilles Casanova

Il a suivi le conseil de L'Express, sa famille vient de s'acheter une villa de 5 millions de dollars au bord de la mer Rouge, il faut quand même bien ça pour tenir… il pourra y inviter Raphaël Glucksmann.

28 juillet 2023

« L'information » n'existe pas

Gilles Casanova

Dans le flux des milliers d'éléments qui la constituent chaque jour, ce n'est pas le commentaire qui est le plus important, c'est le tri à l'intérieur qui est fondamental.
C'est ce que l'on dit et ce que l'on ne dit pas qui compte.
La question de droite ou gauche ne me semble pas du tout la plus pertinente.
J'entends des gens qui se réfèrent à la droite et qui expliquent que tous les journalistes sont de gauche, et des gens qui se réfèrent à la gauche qui expliquent que tous les journalistes sont de droite. Ils ont un point commun, ils croient à ces vieux critères militants comme point de référence pour comprendre notre société. Ils sont en général dans des couches moyennes supérieures, les dernières à vivre dans « le monde d'avant », et ils ont plus de 50 ans en général.
C’est la question des forces sociales, des intérêts de ceux qui détiennent les moyens d'information et de ceux qui dirigent les sociétés dans le cadre desquelles se situe cette diffusion d'informations qui me semble beaucoup plus importante.
Le 11 septembre 2001 le Secrétaire général de l'ONU a indiqué que, pour dramatique que soit l'événement, il ne représentait que deux jours de morts de la faim dans le monde. Et que c'était l'occasion de prendre conscience des morts de la faim.
De façon très discrète, et pour ainsi dire quasi invisible, la presse a rendu compte de ce propos du Secrétaire général de l'ONU. Mais elle n'a pas pour autant parlé par la suite des morts de la faim ni attiré l'attention de la population sur ce sujet. Sujet pour lequel on connaît cependant de vrais moyens d'en venir à bout. Pourquoi ? Nous voyons bien qu'il y a un choix en fonction d'intérêts.
L'ensemble des médias « pétaient le score » des morts du Covid chaque jour pendant la période de plus forte restriction de liberté, 250, 350, 235, extraordinaire litanie visant à entraîner la terreur. Aucun média n'a indiqué que si ces morts étaient morts « avec le Covid » plus de 90 % d'entre eux avaient au moins deux autres causes à leur mort, qu'ils avaient en moyenne plus de 82 ans, et qu'il y avait habituellement 1800 morts par jour en France dont l'âge moyen était inférieur de plusieurs années aux morts du Covid. Bien sûr c'était écrit, en tout petit, dans de très longs articles de synthèse placés de telle façon que peu de gens allaient les lire, quant aux médias audiovisuels aucune mention ne fut faite de ces choses.
Dans le même temps où les éditions spéciales se succédaient, il y a un peu plus d'un an, sur l'Ukraine occupant tout l'espace médiatique, un silence total régnait sur la guerre au Yémen, sur laquelle le secrétaire général de l'ONU – plus le même qu'en 2001 –, attirait l'attention sur le fait qu'elle représentait un nombre de morts incomparable à celui de la guerre en Ukraine, ce qui est toujours vrai. Ce fut là encore un silence total de nos médias, qui omettaient aussi de dire que c'était d'avions de fabrication française que des bombes de fabrication française faisaient la grande majorité de ces morts, qui étaient des civils.
Alors le commentaire de tout cela c'est la cerise sur le gâteau. Ce qui compte c'est ce que l'on ne dit pas. Ce qui compte c'est ce que l'on cache, ce qui compte c'est ce que l'on met en avant.
Vous êtes vous aussi consommateurs de médias, et vous voyez que ce que l'on met en avant en général c'est ce qui est insignifiant, ce qui n'a pas vraiment d'importance, ce qui ne vous incite pas à penser, à réfléchir sur le temps présent, et sur l'orientation que prend notre société, prise dans une grave crise de civilisation.
De manière annexe ce que l’on vous montre, c’est ce qui peut aider la propagande d'un pouvoir en place, dont chaque jour nous montre qu'il n'a le soutien que d'une part très minoritaire de la population, mais un soutien massif de médias dont les journalistes appartiennent à une caste très privilégiée et très particulière, et dont les patrons sont la dizaine de milliardaires qui ont mis au pouvoir l'équipe dirigeante actuelle.
Ce texte a été écrit en commentaire du post de Stéphane Rozès qui avec cette photo écrivait : « Informer n’est, ne devrait être, ni de droite ni de gauche ».

29 mai 2023

Gilles Casanova

Tous ces braves gens tellement discrets qu'ils veulent garder l'anonymat, ça donne vraiment envie de leur verser une bonne partie de nos impôts. Je ne sais pas si vous êtes comme moi, mais vous ne regrettez pas de défendre avec eux « nos valeurs », j'en suis certain…


19 mars 2023

« Mon café russe »

Gilles Casanova

C’est entendu, Vladimir Poutine est le pire des hommes, il a tous les défauts de la Terre, et encore d’autres bien moins courants.

Il reste que la propagande médiocre que l’on nous sert tous les jours ne peut pas aider à comprendre ce qui se passe, ni en Ukraine ni dans le reste du monde.

Et il s’en passe des choses en ce moment, car nous vivons un instant clef de l’histoire des relations internationales au XXIe siècle. La planète se réorganise, mais de la même façon qu’à la chute de l’empire d’Orient, le débat public y portait sur le sexe des anges, ici le débat public porte sur des sottises : un mandat d’arrêt international contre Vladimir Poutine lancé par un Tribunal pénal international dont la réalité n’est que de complaire à quelques États occidentaux, dont ne sont pas les États-Unis qui exemptent naturellement tous les opérateurs de leurs interventions de tout jugement et de toute sanction.

Mais le fait important, ces derniers temps, c’est que c’est l’Occident – et plus spécialement les pays de l’OTAN – qui est en train de connaître un poison lent, comparable à celui qui a décomposé l’URSS.

Vladimir Poutine a vécu cette époque, il a vu ce qui se passait et il a compris comment ce poison lent et sûr a tué l’URSS, parce qu’elle voulait maintenir son rang et n’y parvenait plus, et il voit maintenant comment le même processus peut être mis en place pour tuer la domination de l’Occident et tout spécialement du chef de l'Empire, les USA.

Vladimir Poutine n’a absolument aucune intention de lancer ses troupes à l’assaut de l’Europe, vous ne pensez tout de même pas que si la Russie décidait de mettre toutes ses forces dans la balance, elle n’arriverait qu’à avancer d'une cinquantaine de kilomètres en territoire ukrainien. Vous ne croyez tout de même pas à cette fable de la résistance ukrainienne qui soudain crée, à partir de morceaux épars, une Nation qui se rassemble autour d’une sorte de fantaisiste de télévision, habitué jadis au justaucorps en latex, parce qu’il arborerait maintenant des T-shirts de couleur militarisée.

Une sorte de Jeanne d’Arc, qui serait une variété d’hybride entre Charles de Gaulle et Mistinguett.

Non, le jeu de la direction russe est bien plus subtil, il consiste à asphyxier l’Occident comme celui-ci, avec le fantasme de la Guerre des étoiles a asphyxié hier l’URSS.

Vous n’avez probablement pas noté que cette semaine le PIB des BRICS est passé devant le PIB du G7. Vous n’avez peut-être pas noté que la Chine a apporté suffisamment de garanties à l’Iran et à l’Arabie Saoudite pour que celles-ci interrompent leur guerre au Yémen, se réconciliant face à un Israël menaçant, et que les deux vont ainsi rejoindre les BRICS.

Les images fortes qui se déroulaient jadis à Camp David se passent aujourd'hui autour des dirigeants chinois.

L’objectif avoué de ces BRICS, c’est de monter une monnaie alternative au dollar. Et ils progressent à grande vitesse en ce sens, en s’assurant progressivement la maîtrise d’une majorité des ressources naturelles de la planète. L’objectif de cette monnaie c’est de dédollariser l’économie mondiale, et de faire perdre ainsi aux États-Unis leur atout majeur dans la compétition internationale, qui fait que ce sont les autres qui paient – à travers le dollar comme seule monnaie d’échange – leurs acquisitions, comme leurs difficultés.

Le projet est une monnaie qui soit plus rassurante que le dollar, pour pouvoir progressivement se substituer à lui dans la majorité des échanges internationaux. Pour cela, ils ont l’intention que celle-ci soit gagée sur l’or dont l’Afrique du Sud et la Russie sont les principaux producteurs, et dont un certain nombre des BRICS détiennent des stocks importants, contrairement à la banque d’Angleterre qui a tout vendu pour financer les folies de la politique de Margaret Thatcher il y a bien longtemps…

La dédollarisation de l’économie va apporter un coup décisif à la prééminence américaine. À partir du moment où l’Arabie Saoudite accepte de vendre son pétrole, à partir du moment où tous les BRICS acceptent tous de commercer dans une monnaie d’échange qui leur sera commune, gagée sur l’or, qui voudra encore se risquer avec des dollars qu’imprime dans des conditions tellement extrêmes la Banque centrale américaine.

Cette monnaie dévaluée, produira une inflation toujours plus forte, dans le même temps que la crise bancaire et financière que provoquent les centaines de milliards engloutis dans les interventions militaires américaines, notamment en Ukraine, conduisent à une fragilisation de ce système.

Le mécanisme est enclenché, le poison est là et il agit. Après la faillite de la Silicon Valley Bank, ce sont les banques régionales qui ont des difficultés. 125 milliards de dollars sont injectés par la banque centrale ces cinq derniers jours, mais encore faut-il qu’elle trouve quelque part la contrepartie, c’est-à-dire qu’on lui achète des dollars pour que ce ne soit pas simplement une baisse de valeur du dollar et une nouvelle étape d’inflation dans l’ensemble de l’Occident et de la zone OTAN.

Le voilà le danger, bien plus qu’une conquête militaire par les armées russes, c’est l’effondrement de l’intérieur. Plus la situation économique sera difficile, plus les dirigeants américains investiront dans l’armement dans une course en avant, et plus ils investiront dans l’armement et plus il leur sera difficile de trouver les moyens financiers d’empêcher les crises bancaires et financières qui risquent de se multiplier chez eux comme chez leurs amis occidentaux. Peut-être alors regretteront-ils l’offensive massive pour affaiblir leurs alliés européens à l’occasion de la guerre en Ukraine.

À petits pas, l’alternative au dollar se construit, l’alternative stratégique aux États-Unis se construit. Les Chinois se gardent bien d’apparaître comme les « forts » qui vont imposer leurs lois aux Russes, aux Indiens, aux Iraniens, aux Saoudiens, à l’Afrique du Sud ou aux Brésiliens. Ils ont au contraire l’intelligence de comprendre que c’est en faisant profil bas qu’ils seront au cœur d’un dispositif qui les mettra en position d’affronter à armes égales les États-Unis et un OTAN dans lequel progressivement les peuples verront plus un problème qu’une solution.

Plus que jamais l’Histoire n’est pas écrite, pas plus que la paix n’est assurée d’être la résultante de toutes ces opérations. Opérations concomitantes à la volonté d’installer en occident un contrôle total sur les populations pour mettre en place une « société liquide » mondiale qui va se heurter à cette alternative, engendrant des phénomènes inédits.

Ici, nos médias et une partie de nos élites ont une réponse toute prête, la haine du russe. La haine de tout ce qui est russe, de tout ce qui est art, musique, peinture, tout ce qui est russe. C’est médiocre, et ça ne peut pas durer très longtemps, on peut craindre que – dans la tourmente de la crise politique et institutionnelle que vit la France – cela ne convainque guère le peuple…

5 mars 2023

« Où vont les fleurs »

Gilles Casanova

Lorsque votre boussole indique le sud, lorsque le soleil à midi indique le nord, pas de doute vous êtes ailleurs.
Vous êtes dans l'hémisphère sud, vous avez changé d'hémisphère, changé de ciel et de tant d’autres choses auxquelles vous êtes habitué.
C'est exactement le même phénomène qui se déroule en ce moment du point de vue de notre société, et de notre vie telle que nous avons l'habitude de la vivre. Ce n'est pas aussi simple que la géographie, ce n'est pas aussi clairement établi, mais surtout, il n'est pas certain qu'il y ait une voie de retour.
Regardez autour de vous, tout a changé. Les repères ont changé de place. L'étrange crise du Covid tout d'abord puis la guerre en Ukraine ensuite ont déplacé les repères de la politique.
N'a-t-on pas vu un ancien membre du bureau politique de la LCR, un professeur de médecine, toujours prêt à signer pétitions et grands appels généreux, émanant de la gauche de la gauche, exiger qu'on laisse mourir devant les hôpitaux ceux qui n'accepteraient pas de s’injecter un produit qui n'arrête ni la transmission, ni la maladie, mais a rapporté des dizaines de milliards de dollars à l'entreprise qui le fabrique, ainsi qu’aux entreprises qui fabriquent les produits concurrents et qui ont – comme par hasard – le même actionnaire principal comme – certainement plus discrètement – aux intermédiaires qui l’ont imposé à leur population et cachent les SMS de la négociation. Un produit dont on commence à recenser les effets secondaires…
Habituellement, la gauche, encore plus la gauche de la gauche, ce n'était pas les grenadiers voltigeurs du combat pour les profits des entreprises du Capital le plus concentré. Ce n'était pas, dans nos régions, la coercition comme seul moyen de gouvernement des peuples. Voilà une boussole qui indique le sud.
Après l'effondrement de la gauche dans la Guerre d'Algérie, elle s'était reconstruite, à partir de la gauche de la gauche, dans la bataille contre la guerre américaine au Vietnam puis dans toute l'Indochine. La dénonciation de la marionnette américaine Nguyễn Văn Thiệu, l'exigence d'une paix immédiate et de l'arrêt des livraisons d'armes et de la présence des conseillers militaires américains au Sud Vietnam rassemblait la gauche. Par le discours de Phnom-Penh, le parti dominant de la droite, c'est-à-dire le parti gaulliste alors au pouvoir, demandait aussi aux Américains de rentrer chez eux et de laisser les peuples d'Indochine vivre leur vie.
Aujourd'hui c'est la concurrence, entre les intellectuels d'extrême gauche, les partis de gauche, les partis et dirigeants écologistes, pour exiger chaque jour un soutien plus fort, plus actif, plus décidé, militairement plus déployé, à la marionnette américaine Volodymyr Zelensky, qui n'a rien à envier à Nguyễn Văn Thiệu.
Tous ces braves gens de gauche et d'extrême gauche sont rassemblés autour du Pentagone, pour exiger plus de guerre, plus d'armes, plus vite, plus fort, pour un régime dont la politique intérieure est ultra-autoritaire, dans un pays dans lequel leurs partis seraient totalement interdits et leurs dirigeants en prison, dans un pays qui est le plus corrompu d’Europe, dont les dirigeants figurent en bonne place dans les enquêtes internationales sur la corruption, et qui s'appuie sur des corps francs dont l'emblème est la croix gammée pour faire de la purification ethnique contre les russophones. Le soleil apparaît au nord à midi.
Et le parti qui se réclame du Général De Gaulle emboîte le pas à l'OTAN, à Washington, à tous les faiseurs de guerre qui mettent à genoux l'Europe pour la plus grande gloire de l'empire américain.
Naturellement une année de guerre a produit l'effet souhaité : on n’a jamais autant distribué de dividendes dans l'ensemble de l'Occident, et la France est toujours en pointe dans cette distribution, alors qu'elle est en train de s'effondrer sous les yeux des milliardaires qui la dépècent, grâce à leur marionnette.
Y a-t-il quelqu'un pour protester ? Y a-t-il quelqu'un pour exprimer l'inquiétude du peuple ? Y a-t-il quelqu'un pour proposer une offre politique alternative ? Aucunement…
Le parti qui recueille les votes de ceux des ouvriers et employés qui se déplacent encore aux urnes, le Rassemblement national, vient de faire allégeance à Volodymyr Zelensky par la voix de son nouveau patron, après avoir successivement fait allégeance à toutes sortes de symboles de l’Union européenne, de Bruxelles et de Francfort. Il ne manque plus qu'un agenouillement à Davos, qui finira par arriver.
Et l'autre grand combat de la gauche, au-delà du soutien à Zelensky, c'est le « combat antifasciste » contre ce même Rassemblement national, pour bien s'assurer que la marionnette des milliardaires ne sera pas mise en minorité au Parlement, et faire croire qu'elle continue les combats du XXe siècle, mais c'est une farce triste.
Il faut nous y résoudre, nous ne sommes plus dans le même monde, ou plutôt nous sommes revenus dans le monde de bien avant : le XIXe siècle, dans lequel l'idée de l'émancipation de l’Homme était une idée extraordinairement minoritaire, qui était portée par quelques intellectuels et quelques privilégiés que leur réflexion avait conduit à trahir les intérêts de leur classe d'origine.
Un révolutionnaire russe du XXe siècle expliquait que les guerres et les révolutions interrompaient violemment le cours de l’Histoire et changeaient, du tout au tout, la donne dans les sociétés dans lesquelles elle se déroulaient. Mais que la guerre s’arrête ou que la révolution soit vaincue et « l’Histoire renoue ses fils là où elle les avait laissés » avant ces événements. C'est ce à quoi nous avons assisté à la fin de la séquence ouverte par la prise du Palais d'hiver à Saint-Pétersbourg en Octobre 1917 et conclue par la chute du Mur de Berlin en 1989.
Il a fallu un peu plus d'une trentaine d'années pour que l’Histoire renoue les fils, et que disparaisse cette illusion qui était la gauche européenne du XXe siècle, qui a rassemblé – derrière une aile progressiste de la petite bourgeoisie intellectuelle – une part majoritaire des ouvriers et des employés, parce que le capitalisme dominant souhaitait – pour éviter la coagulation entre les mouvements sociaux et la force de l'Union soviétique – montrer un visage avenant, accueillant et social, donnant ainsi aisément du « grain à moudre » à un courant qui n'avait plus qu'à se draper dans diverses idéologies généreuses pour séduire..
Mais cette petite bourgeoisie intellectuelle – maintenant que le cours principal du capitalisme a repris et s’est durci – n'a plus aucune raison de s'intéresser aux catégories populaires, et si elle continue avec les mêmes grands mots de référence et les mêmes partis – qui se sont vidés de leur militants et de leur électorat d'ailleurs – c'est pour mener une politique diamétralement opposée, comme votre boussole, dans votre poche, si vous la sortez dans l'autre hémisphère, vous indiquera le sud sans vous avoir prévenu…
Dans une intervention dont j'ai diffusé régulièrement la vidéo sur ce mur, j'expliquais quelques semaines avant la crise du Covid que le basculement qui se préparait à bas bruit depuis la chute du Mur, allait intervenir prochainement, mon pronostic pessimiste s'est réalisé, nous sommes dans ce basculement. Il faut en prendre la mesure.
Nous avons maintenant sous les yeux un nouvel élément, la direction nord-américaine pense que l'affrontement entre des systèmes sociaux opposés étant terminé, la guerre nucléaire est tellement terrible qu'elle fera peur à tous les acteurs, et que donc la guerre conventionnelle est de nouveau possible, notamment contre la Russie.
« Cerise sur le gâteau » si l’on peut dire, pour le moment que nous vivons, la gauche et les gaullistes unis applaudissent à l’arrivée de chars lourds allemands en Ukraine pour affronter les Russes, chars qui seront servis par des soldats arborant volontiers la swastika !
C'est en pensant à ce dernier aspect, à ce renversement total, qu’un ami allemand, aussi francophile que brillant m'a donné l'idée de la chanson de ce dimanche, puisque – lorsque je ne suis pas interdit de parole ici – je diffuse une chanson sur ce mur le dimanche. Il s'interrogeait sur ce que penserait aujourd'hui cette grande artiste et cette femme remarquable, comme tant de ceux qui ont combattu au XXe siècle, s'ils voyaient cela.
Écrite, composée, et interprétée en anglais par Pete Seeger en 1960, la chanson a été adaptée en français en 1962 par Francis Lemarque et Rene Rouzaud, Marlene Dietrich l'interprétera alors, c'est Burt Bacharach qui dirige l'orchestre. Où vont les fleurs :

https://youtu.be/1_IfWpFs36U

27 février 2023

« Le temps passé »

Gilles Casanova

Héritier et fondé de pouvoir d’une des premières multinationales du textile, c’est parce qu’il va aller voir ce qui se passe dans ses usines d’Angleterre, que Frédéric Engels deviendra le révolutionnaire mondialement célèbre, compagnon politique de Charles Marx.
C’est à Leipzig en 1845 qu’il publie les fruits de son observation sous le titre « La Situation de la classe ouvrière en Angleterre en 1844 ». Il y décrit l’horreur de la condition ouvrière dans l’Angleterre de la révolution industrielle et le prix humain que coûte l’accumulation du capital entre les mains des patrons, dont il est.
Ce capitalisme inhumain du XIXe siècle, aucune génération vivante aujourd’hui ne l’a connu ou ne l’a même approché.
J’avais du mal lorsque – jeune homme engagé – je lisais les œuvres de Marx et Engels et leur description sévère du capitalisme, à ne pas considérer qu’ils avaient imputé, au moins en partie, au capitalisme ce qui était un problème lié au faible développement scientifique et technique de l’époque, et que la seconde moitié du XXe siècle nous montrait un capitalisme, certes toujours aussi fondamentalement dangereux, certes toujours aussi fondamentalement injuste, mais beaucoup plus humain, finalement, et respectueux de quelques règles minimales de droit, à en regarder sa traduction dans les années 60 en France.
La France de l’époque, issue de la mise en œuvre, parfois cahotante, du programme du Conseil national de la Résistance – par la gauche, puis par la droite gaullienne, entre 1947 et 1969 –, est très loin de la description terrible que font les pères du communisme de la société du XIXe siècle.
L’éducation de base pour tous est une réalité, même si l’on en contestera à l’époque en partie le contenu. Chaque année, l’éventail des inégalités se resserre. Chaque année, le progrès scientifique et technique est partagé par la société et, même si les riches s’enrichissent, il s’enrichissent un petit peu moins vite que les pauvres n’accèdent à une situation meilleure. Et l’existence de nombreux services publics permet une qualité de vie à l’ensemble de la population, qui fait que l’on regarde avec effroi les gens qui dorment seuls dans les rues des grandes villes de l’Inde, convaincus qu’une chose pareille est impossible ici, les bidonvilles, souvent communautaires, des banlieues s’étant transformés au fil du temps en cités flambant neuves, avec salles de bain.
Ce n’est que lorsqu’une époque est terminée que l’on peut porter sur elle un regard un peu plus réaliste et que l’on peut essayer de comprendre ce que l’on a vécu.
Aujourd’hui, je reconsidère ce que je pensais de Marx et Engels, je pense qu’ils avaient raison d’imputer au capitalisme la situation affreuse des classes populaires du XIXe siècle, et que ce n’est pas essentiellement l’effet du progrès scientifique et technique qui a amélioré la condition des populations, notamment en Europe de l’Ouest au XXe siècle. C’est un tout autre processus, qu’ils avaient décrit sous le nom de lutte des classes.
L’élément majeur qui fait le XXe siècle, c’est son ouverture par la première Guerre mondiale, et le fait qu’elle débouche sur la victoire de la révolution d’Octobre et la constitution de l’URSS. C’est cela qui va changer le visage que présentera le capitalisme, c’est cela, bien plus que l’évolution des sciences des techniques.
D’ailleurs si nous observons, dans un premier temps, la réaction du capitalisme à cette révolution, nous voyons qu’elle se divise en deux tendances, en France par exemple, les capitalistes vont mener des politiques sociales, modestes certes, mais qui ont pour fonction d’éviter l’extension de la révolution, mais ils ne représentent pas la tendance principale.
Le capitalisme qui est en train de devenir totalement dominant, celui des États-Unis d’Amérique, a choisi une autre voie. C’est lui, bien plus que les grandes familles allemandes affaiblies par la première guerre mondiale et l’inflation galopante de la République de Weimar, qui va financer et construire à bout de bras le nazisme. On le sait maintenant par les travaux des historiens et l’ouverture des archives, Hitler est le fils des grands capitalistes américains, comme Ford ou General Motors, qui ont financé principalement son ascension, pour détruire l’URSS, cette société qui commettait le crime d’interdire l’appropriation privée des moyens de production.
Ce n’est qu’après l’échec monstrueux d’Hitler, que le capitalisme va se tourner massivement vers la politique inverse, celle de « l’État-providence », en Europe du moins. Il va en tirer la conclusion que, pour contenir la tentation communiste, de meilleures conditions de vie pour la population, associées à une large formation de la jeunesse – notamment à l’esprit critique pour pouvoir comprendre à quel point on vit mieux à Londres, Paris, Amsterdam, ou Rome qu’à Moscou – sont la solution la plus raisonnable et la moins coûteuse.
Pour la génération venue après la seconde guerre mondiale, il apparaissait que tout cela était le produit de la révolution des sciences et des techniques, et que la nature du capitalisme était de s’y adapter en s’organisant pour faire de l’argent par l’amélioration de la condition ouvrière et populaire, que la « société de consommation » était l’ambition ultime du capitalisme, que sa dynamique était de faire participer toujours plus l’ensemble de la population à cette consommation, et donc, dans cette intention, de partager les richesses créées, et qu’il avait renoncé à sa politique des heures sombres du XIXe siècle ou à celle qu’incarnaient les années 33 à 45 en Allemagne.
Cette erreur de perspective conduisit à ce que la chute du Mur de Berlin en 1989 apparaîtra à la plupart des observateurs, même ceux qui sont sincèrement critiques du capitalisme, comme la chute d’un régime totalitaire, et qu’elle ouvre la voie à une démocratie mondiale, par la fin de la Guerre froide et l’extension des régimes démocratiques, fondée sur un certain niveau de partage de la richesse dans une partie toujours plus grande de la planète. Ce n’était qu’une toute petite minorité – pessimiste – qui évoquait l’hypothèse que l’ennemi disparu, le capitalisme reviendrait à ses méthodes du XIXe siècle.
C’est pourtant ce que nous avons vu progressivement se reconstituer sous nos yeux. Des gens qui dorment seuls dans les rues, si l’on se promène dans les grandes artères parisiennes la nuit, on en voit des dizaines et des dizaines, et si l’on approche de la frontière avec la Banlieue, on en voit des centaines et des centaines, alors que Paris, ville la plus chère du monde avec Hong Kong et Singapour, perd chaque année des habitants modestes, chassés par la réalité du recul des conditions de vie des classes populaires.
L’instruction et l’esprit critique se sont effacés du système éducatif au bénéfice de la diffusion d’un bla-bla incitant les pauvres à rester eux-mêmes, à se complaire dans la loi du moindre effort, et à rêver de devenir célèbres parce qu’ils passeront à la télévision, voire millionnaires par l’astuce ou le Loto.
Chaque année voit reculer les services publics, et il faut beaucoup d’aveuglement pour ne pas voir que la façon dont a été traitée l’étrange crise sanitaire du Covid vise à ruiner durablement la Sécurité sociale, pour la remplacer par des systèmes privés, de même la disparition voulue des retraites par répartition, par les autorités actuelles, vise à leur remplacement par un système financier privé.
Si dans la période précédant la chute du Mur, la gauche semblait exister, avoir une substance et une proposition politique, c’est essentiellement parce que le capitalisme lui donnait du « grain à moudre », parce que c’était son intérêt et donc sa volonté politique.
Aujourd’hui que ce n’est plus sa politique, ceux qui l’incarnent ont changé. Les politiciens qui portent l’étiquette « gauche » ne font pas quelque chose de très différent de ce que font les politiciens qui portent l’étiquette « droite ». Certes leur discours est différent, ceux de gauche proposent aux pauvres de couleur de s’en prendre aux pauvres blancs, ils proposent aux pauvres femmes de s’en prendre aux pauvres hommes, et aux pauvres homosexuels de s’en prendre aux pauvres hétérosexuels, comme aux pauvres jeunes de s’en prendre aux pauvres baby-boomers. La droite proposant en miroir aux pauvres français de s’en prendre aux pauvres immigrés. Tout cela ne tirant guère à conséquence, puisque pour prévenir cette évolution, les pouvoirs ont été transférés à des instances non élues, siégeant notamment à Bruxelles pour ce qui nous concerne. La démocratie s’est affadie, affaiblie, et elle est en train de s’envoler sous nos yeux, l’étrange crise sanitaire ayant été un premier galop d’essai.
« C’était mieux avant », c’est bien sûr ce que peuvent se dire les gens de ma génération, à de nombreux égards, même si les technologies n’étaient pas aussi performantes que ce qu’elles sont aujourd’hui, la structure de la société – et l’espoir que cela pouvait engendrer dans les catégories populaires – était infiniment supérieure. Mais ce n’est pas parce que c’était « avant », c’est parce que la peur de l’ours soviétique c’est-à-dire la peur d’une société dans laquelle la propriété privée des moyens de production était interdite, engendrait cette « parenthèse enchantée ».
Nous voyons maintenant le capitalisme en face, nous le voyons tel qu’il est, n’ayant pas pour la démocratie un intérêt ou un goût particulier, à partir du moment où elle n’est plus pour lui une nécessité vitale. Le Crédit social est aujourd’hui, à ses yeux, supérieur à la République.
Cela laisse orphelins, isolés et sans véritable parti politique, ceux qui avaient le souhait de poursuivre l’œuvre de la gauche ou de poursuivre l’œuvre de la droite gaullienne. Car le programme du CNR c’est exactement ce avec quoi veulent en finir la nouvelle catégorie dominante du capitalisme, ces milliardaires et leur marionnettes comme Macron ou von der Leyen.
Cela explique la dureté des temps, et l’absence d’alternative politique qui domine notre société où la faiblesse de l’offre politique apparaît à première vue comme exceptionnelle, alors qu’elle est simplement logique…


23 février 2023

Gilles Casanova

Les Ukrainiens fuient la guerre et leur pays, on peut les comprendre. Le pays dans lequel ils font le choix d'aller se réfugier nous dit beaucoup de choses sur cette guerre, plus que la propagande officielle que nous recevons en quantité industrielle :


21 février 2023

Gilles Casanova

On résume : un paquet d'injections avec tous les effets secondaires que cela comporte par nature, et on tombe quand même malade. Mais – Gloria in excelsis Deo – on serait plus immunisé contre le fait d'être malade que si l'on était tombé malade sans les injections. Miracolo !


5 février 2023

« Fidèle »

Gilles Casanova

La réélection d’une marionnette – plutôt médiocre reconnaissons-le – ne s’explique pas seulement par un complot médiatique consistant essentiellement à interdire, à toute personne qui aurait quelque chose à dire, l’accès au dispositif médiatique intégralement verrouillé, avec des méthodes beaucoup plus élégantes mais tout aussi efficaces qu’en 1941.
Bien sûr ce dispositif permet de ne faire apparaître qu’un officiel « Hitler en jupons » comme alternative à la pauvre marionnette.
Et régulièrement, comme c’est le cas en ce moment, drapé dans des rêves de législatives partielles, le système médiatique annonce de nouveau que c’est elle qui va gagner, s'il y a une élection, de façon à entretenir un réflexe de peur chez – disons-le – les imbéciles, qui veulent se sentir des Jean-Moulin de Lidl en votant pour la marionnette des milliardaires et de l’OTAN.
Lionel Jospin lui-même ayant dit ce qu’on pouvait penser de cette histoire grotesque : « Il n’y a pas de danger fasciste en France il n’y a pas de parti fasciste en France, tout antifascisme en France n’est que du théâtre. »
Tout ça est organisé comme un petit théâtre de marionnettes dans lequel guignol arrive en faisant crier aux enfants ce qu’il est payé pour leur faire crier, et il se trouve suffisamment d’enfants pour se rendre aux urnes pour élire le Guignol tant on les a fait frissonner de peur et de griserie de « Résistance » avec la Gniaffronne.
Même si ce dispositif fonctionne à plein, jour et nuit, sur toutes les ondes, se parant de toutes les couleurs, il reste que la pauvreté de l’offre politique a cependant des sources réelles et objectives.
Le changement profond de période historique, qui s’est opéré avec la chute du Mur de Berlin en même temps que la généralisation de la numérisation du monde, a changé les conditions objectives de l’exercice de la politique, a changé l’apparence et la réalité des classes dominantes, et a changé aussi la condition des classes dominées.
La globalisation financière du monde, qui a mis en concurrence immédiate les grands acteurs économiques dans le monde entier, a modifié les conditions d’exercice de la vie économique, mais aussi de la vie sociale de chacun. Spécialement chez ceux qui vivent le plus directement l’attaque, sous le feu de l’organisme le plus férocement combattant pour cette globalisation financière, la Commission de Bruxelles, bras armé de Washington, Davos, Bilderberg, et tous les cercles dans lesquels les milliardaires – nouvelle hyper-classe – réfléchissent à la meilleure manière pour eux de mettre en coupe réglée cette planète.
Dans ces conditions, les vieilles recettes de la politique traditionnelle, celles de la droite, celles de la gauche, s’avèrent inopérantes.
S’il existe des repères comme le pacte républicain exprimé par le programme du Conseil national de la Résistance, à la Libération, ses formes elles-mêmes ne sont plus tout à fait fonctionnelles, et pour rester fidèle à l’esprit, il faut mettre à jour le corps des mesures nécessaires, pour faire fonctionner ce pacte républicain dans le monde dans lequel nous nous trouvons. C’est cette mise à jour qui demande de l’imagination, de la volonté, et un vrai travail d’élaboration. Cela s’appelle la politique.
Or si nous regardons les appareils traditionnels – qui se sont d’ailleurs effondrés lamentablement aucun n’atteint plus 5 % – nous nous rendons compte qu’ils sont incapables de renouveler leur pensée politique, et qu’ils sont victimes du syndrome de Munich.
Vous savez, ces valeureux pacifistes qui autour de Jean-Jaurès, et d’autres militants d’autres horizons, se sont battus contre le déclenchement de l’abominable guerre impérialiste de 1914, qui mettait aux prises des empires dans une rivalité fatale. Leur combat mérite respect et admiration, mais une partie d’entre eux n’a pas vu que la donne avait – comme aujourd’hui – radicalement changé en 1933 et face à Hitler et Franco ils se battaient toujours pour la paix, pour la non-intervention dans la guerre d’Espagne, pour Munich, et le 17 juin 1940, ils se sont retrouvés autour de Philippe Pétain pour s’engager – toujours au nom de la paix – dans la Collaboration.
Être fidèle à ses engagements, ce n’est pas réciter les mêmes phrases, ce n’est pas chanter la même chanson, c’est définir et proposer ce qui, dans la période dans laquelle nous nous trouvons, permet de réaliser les finalités qui avaient inspiré les périodes précédentes, et la constitution de ces courants politiques, à la fin du XIXe siècle, notamment pour la gauche et pendant la seconde Guerre mondiale pour la droite.
Dans tous les domaines, la droite comme la gauche, psalmodient des discours du passé pour essayer de se donner le sentiment d’être fidèles à elles-mêmes, et en pratique, s’alignent chaque jour sur les diktats de la Kaiserin Ursula, ou de n’importe quelle autre marionnette du système des milliardaires.
Que ce soit Jaurès, que ce soit de Gaulle, que ce soit même Georges Pompidou, Georges Marchais ou François Mitterrand, les partis qui sont censés continuer leur œuvre aujourd’hui, leur sont totalement infidèles.
Tous ceux qui les ont trahis pour rejoindre la marionnette et croquer à la mangeoire sont bien sûr des traîtres d’opérette, mais sur le fond, s’ils ont pu le faire avec tant de facilité, c’est que la corruption des idées était déjà là dans leur parti d’origine et si eux ont eu plus de propension à les quitter, c’est parce qu’ils avaient déjà un certain nombre de casseroles qui leur teintaient à l’arrière-train et que leurs partis étaient en train, de ce fait, de les mettre sur la touche, ce qui explique la confusion si fréquente entre bureaux des ministres et bureau des juges d’instruction…
Aujourd’hui, de la même façon, aucun des partis traditionnels ne propose une modernisation de la France pour rester elle-même, personne ne propose une modernisation de notre dispositif social pour rester au niveau de ce qui était le pacte républicain du CNR. C’est cela le cœur de la crise de l’offre politique, et c’est cela qui permet aux amis de Davos d’installer une piètre marionnette, et d’en installer demain une autre si cela ne change pas.
Les divisions au sein de LR ou du PS sont très violentes humainement, mais politiquement elles sont inexistantes : il s’agit de dire qui sera en charge d’être le petit soldat de la Kaiserin ou de la marionnette qui lui fera suite, rien d’autre !
La fidélité en politique voilà quelque chose qui s’est perdu et qui contribue à notre perte.

29 janvier 2023

« Les marionnettes »

Gilles Casanova

La plupart des empires qu’a connus l’Humanité ont bien des traits en commun.
D’abord, un certain goût de l’apparat pour convaincre de la supériorité naturelle de la métropole sur les colonies, ensuite un dédain plus ou moins marqué pour le sort des peuples colonisés de la part des milieux de direction de l’empire.
Certains ont poussé l’hypocrisie en se présentant comme les défenseurs des peuples, les défenseurs des opprimés, dotés de la Constitution la plus démocratique du monde comme c’était le cas de l’URSS en 1936.
Mais il est un empire, cynique entre tous, qui chante régulièrement la lutte des peuples colonisés contre les colonisateurs européens. Qui se présente comme l’Empire du Bien, l’Empire de la Liberté. Celui qui est capable de déverser de la liberté et de la démocratie par des B-58 en répandant des milliers de tonnes de bombes sur les populations civiles, qui ont l’effet miraculeux de rendre les régions infestées par des dictateurs sanguinaires de l’axe du mal, à nouveau « démocratiques », même si c’est au prix de multiplier par cent le nombre de victimes, pendant les quelques années de l’intervention salvatrice. (...). En ce qui concerne l’empire des États-Unis d’Amérique, la liste des interventions militaires dans des régions qui ne sont là que pour souffrir serait longue. Il y en a plus d’une cinquantaine depuis la fin de la seconde Guerre mondiale…
Mais on peut aussi s’attacher à observer la première sphère, celle qui est présentée comme celle des « Alliés », mais dont de temps en temps, le vocabulaire dit la réalité. Comme le 6 juin 1944 avec l’opération « Overlord » c’est-à-dire « Suzeraineté », qui disait bien la vassalisation dans laquelle cet empire comptait tenir l’Europe après la défaite allemande.
Sous la pression du général de Gaulle, qui esquissa un pas d’alliance avec les communistes et les soviétiques pour faire reculer l’empire américain, il durent remporter leurs préfets, leurs sous-préfets et leurs billets de banque, mais le projet n’a pas changé.
La force de cet empire c’est d’acheter les âmes, les consciences, les esprits, les artistes, les journalistes – bien sûr –, et tant de politiciens.
Ainsi les projets de réconciliation européenne notamment autour de la perspective de la constitution du Marché commun autour du Traité de Rome, ont-ils été essentiellement conçus et rédigés à Washington, par le Département d’État. Et ceux que l’on baptise ici aujourd’hui « les pères de l’Europe » étaient surtout employés de ce même Département d’État de Washington DC.
De mille façons cet empire considère qu’il a la faculté de déplacer comme il l’entend, les frontières, comme au Kosovo, changer les régimes politiques – la liste serait trop longue – organiser des révolutions de couleur ici ou là, et faire passer devant un tribunal pénal international – pour crimes contre l’humanité – toutes sortes de responsables politiques qui leur déplaisent, à l’exception de ceux des États-Unis d’Amérique qui en sont dispensés par la Constitution même de ce tribunal.
Nguyen Van Thieu, Batista, Hamid Karzai, Volodymyr Zelensky, Ursula von der Leyden, Emmanuel Macron, la liste serait longue de ceux qui furent soudain sortis du chapeau, et qui a un degré ou un autre sont les marionnettes de l’empire, placées là avec une chanson à chanter, à chaque fois différente pour faire croire qu’ils sont l’émanation de la population, ce qui bien souvent ne trompe guère.
François Fillon est le favori de l’élection présidentielle en 2017, et voilà qu’il déclare dans une interview que l’urgence pour la France en matière de politique étrangère, est de retisser le lien avec notre grand allié naturel, la Russie. Quelques jours plus tard il est mis en examen suite aux révélations du Canard enchaîné, et vous connaissez la suite, vous connaissez celui qui sortit du chapeau de guignol…
Le moment venu l’empire abandonne la marionnette quand elle a servi, on lui trouve parfois une place dans le dernier hélicoptère qui quitte le toit du Sheraton à Saïgon, et parfois pas…
Mais il y a toujours derrière chaque opération l’organisation cynique de l’intérêt de l’empire.
Si nous prenons l’opération que nous voyons en ce moment, celle de l’arrivée de Panzerdivisions en Ukraine, avec des chars allemands, anglais, polonais, et américains : personne ne peut penser qu’avec une soixantaine de chars de modèles différents, nécessitant une logistique différente, une formation particulière pour les utiliser, le sort du conflit puisse en être modifié. En revanche cela rassure les petits Européens sur le caractère irrévocable de l’engagement américain aux côtés de « nos grandes valeurs européennes » : corruption sans limite, concussion, couverture d’activités criminelles néonazies, dont l’Ukraine est un si bel exemple.
Mais pendant le même temps se négocie discrètement le plan de paix, directement entre les États-Unis et la Russie.
Ce plan prévoit un démantèlement de l’Ukraine d’une façon particulièrement perverse. Une partie reviendra à la Russie comme c’est maintenant inévitable puisqu’on ne peut plus la chasser d’une partie des territoires dans lesquels elle s’est installée, et dans lesquels la population a choisi par référendum d’adhérer, étant russophone persécutée par les amis des États-Unis.
Mais ce qui est le plus drôle c’est que dans la partie non affectée à la Russie, une partie serait neutralisée et une partie otanisée, car progressivement intégrée à la Grande-Pologne, agrandissant ainsi l’influence de cet État qui hait autant les Allemands que les Russes, et ne voit son salut que dans sa capacité à empêcher tout rapprochement entre les deux, en s’appuyant sur l’oncle Sam.
Cela vaut bien de laisser tomber une marionnette parmi d’autres, dont on a abondamment garni le compte en banque dans des paradis fiscaux.
Il y a des empires qui collectionnent les victoires, et puis il y a des empires qui collectionnent les défaites, mais il faut toujours un certain temps pour que ces derniers s’effondrent.
Ainsi, défait à Cuba, défait en Iran, défait au Venezuela, défait dans plusieurs pays d’Amérique du Sud, défait au Vietnam, défait en Afghanistan, l’empire US continue à considérer qu’il peut agir à sa guise.
Il est vrai qu’il a réussi à acheter une telle quantité du personnel politique en Europe à l’est comme à l’ouest – maintenant que les partis politiques traditionnels y ont largement disparu – que cette impression peut sembler fondée vu de Paris, de Berlin ou de n’importe quelle capitale de l’Europe de Bruxelles.
Mais la chute de cet empire est inéluctable, ce qui ne veut pas dire qu’elle ne sera pas douloureuse, surtout pour les peuples dominés comme le nôtre. Mais trop de forces dans le monde veulent secouer le joug de cet empire, elles y réussiront.
Malheureusement il n’y a plus en Europe de personnes comme le général de Gaulle, capables de se comporter en allié sincère des États-Unis, c’est-à-dire leur proposer d’être nos amis et pas nos suzerains, comme il l'a fait à plusieurs occasions, notamment en évacuant les bases américaines de France et en sortant du commandement intégré de l’organisation du traité de l’Atlantique Nord, en prononçant le discours de Phnom Penh, tout en soutenant les USA dans l’affaire décisive des fusées de Cuba.
Il ne tiendrait qu'à la volonté du peuple français de revenir à une telle position.
Chaque jour dans le guignol médiatique nous entendons la chanson de l’empire. Et uniquement elle, mais combien de temps va-t-il encore y croire ?


26 janvier 2023

« L’absence »

Gilles Casanova

Le ministère de l’intérieur a dû reconnaître plus d’un million de participants aux manifestations contre la réforme des retraites à l’occasion de la journée de grève interprofessionnelle jeudi dernier, 19 janvier. C’est dire qu’il y en avait beaucoup plus, tant nous sommes habitués aux mensonges de ce ministère de l’intérieur sur le nombre de participants aux manifestation, depuis quelques années… La tradition, depuis les Gilets jaunes, voulant que le chiffre des manifestants soit donné la veille aux médias des milliardaires, qui le répéteront le lendemain comme une vérité étincelante.
On notera aussi qu’avec le départ de Didier Lallement de la Préfecture de police, c’est aussi une version sadique du maintien de l’ordre qui a été écartée au profit de la tradition française d’un dispositif important, mais enfoui dans les rues adjacentes, capable d’intervenir rapidement en cas d’incident, mais qui ne vise pas à transformer le fait de manifester en une aventure assurément périlleuse pour sa santé.
Proportionnellement au nombre d’habitants, ces manifestations étaient beaucoup plus nombreuses dans toutes les villes du pays que dans la capitale, ce qui est lié au caractère extrêmement complexe des déplacements dans une agglomération de 12 millions d’habitants, surtout un jour de grève des transports.
L’ampleur de ces rassemblements, où l’on a vu parfois jusqu’au quart des habitants d’une agglomération participer à la manifestation, montre la colère accumulée contre les milliardaires et leurs marionnettes actuellement dans les palais de la République. La colère contre leur politique qui n’a pour but – ouvertement – que d’enrichir leur maîtres à tout prix, en organisant le « ruissellement » du bas vers le haut.
On n’a jamais été aussi riche en France, lorsque l’on est riche, et l’on a jamais eu depuis un siècle autant d’inégalités dans notre pays.
Il s’enrichissent à mesure que nous nous appauvrissons, il y a là une logique implacable. Elle a été appelée au XIXe siècle par un ministre de Napoléon III qui se glorifiait de mener une telle politique : « La lutte des classes ».
C’est cette politique, qui n’est ni de gauche ni de droite, comme annoncée par le prince-président Macron, c’est elle qui est menée chaque jour. C’est une politique de régression sociale en tous domaines. C’est aussi une politique de destruction de la Nation, de son tissu industriel, de la capacité d’instruction de ses enfants, de la capacité de décision dans tous les domaines, de son indépendance, pour la mettre à la remorque du navire principal de l’Empire, les États-Unis d’Amérique.
Les décisions qui concernent la France et les Français ne sont plus prises à Paris, elles sont prises dans des cénacles obscurs, à Bruxelles, à Washington, elles sont préparées à Davos à Bilderberg et dans d’autres occasions de cette « démocratie des milliardaires » où ils échangent entre eux sur le meilleur moyen de confisquer la planète à ses habitants. Il faut dire que c’est la première fois dans l’histoire de l’humanité qu’un groupe si restreint de personnes – quelques centaines – détient la majorité absolue de la richesse sur Terre.
Donc probablement près de 2 millions de manifestants ont dit ouvertement leur rejet des conséquences de ce système politique.
Mais beaucoup plus fort, lorsque les sondages commandés par les médias des milliardaires font apparaître que 55 % des Français trouveraient normal que le pays soit bloqué pour en finir avec cette réforme, cela montre que la colère, la haine souvent, contre ce régime et les marionnettes qui l’incarnent est profonde et durable.
Depuis quelques années, sondeurs, sociologue, chercheurs en sciences sociales, nous disent à quel point l’on n'avait pas connu un tel rejet, une telle haine contre des gouvernants, depuis Pierre Laval.
Mais voilà, en politique la question ne se situe pas exactement là. S’il ne se trouve qu’une seule personne, vous-même, pour aller voter pour vous dans une élection que la population va mépriser, eh bien, vous êtes élu !
C’est un peu ce qui nous arrive. De scrutin en scrutin, la population se détourne des urnes tant l’offre politique ne propose essentiellement que des versions cosmétiques différentes de la politique d’enrichissement des milliardaires.
L’une va crier qu’elle veut « la France aux Français » mais tous les six mois renonce à une des mesures qu’elle a pu proposer ces dernières années pour rendre un tout petit peu d’indépendance nationale à notre pays, indépendance nationale sans laquelle toute proposition politique n’est qu’une illusion d’optique.
D’autres vont crier haut et fort qu’ils sont dans l’opposition, et même qu’ils sont « la gauche » et se placer immédiatement sous la protection de Bruxelles au nom de « l’internationalisme », alors qu’il s’agit simplement d’un soutien au pouvoir des milliardaires, même s’il est chamarré d’une logomachie d’extrême gauche du Capital : en avant pour le woke, le décolonial, l’écriture inclusive, et la magnification de la figure du migrant.
Mais, dans les faits, ils ne sont capables que de faire élire, à toute force, la marionnette des milliardaires, puis au Parlement de s’assurer que bien qu’elle n’ait pas la majorité absolue, elle puisse mener sa politique comme elle l’entend, le tout drapé dans un « anti-fascisme » d’opérette.
Et c’est bien là le problème majeur de la France. Le peuple ne veut plus de ses dirigeants, le peuple ne veut plus de la direction dans laquelle le pays est mené, qui est contraire à ses intérêts, contraire à son Histoire, contraire à la représentation qu’il se fait de sa capacité de décider en commun de son destin. Mais il ne trouve nulle part dans ceux qui ont accès à la parole publique une offre politique qui réponde à son attente.
Traditionnellement, dans l’histoire de France, une telle situation débouche sur des convulsions, d’où émergent plus souvent des individus « providentiels » que des idées précises et construites.
C’est peut-être pour cela que parmi ceux qui ont compris que l’indépendance nationale et la politique sociale n’étaient qu’une seule et même chose, parmi ceux qui ont compris que le combat central est pour que le peuple puisse reprendre le pouvoir, et pour cela que la France puisse reprendre son indépendance nationale, c’est peut-être pour cela que chacun de ces individus se sent tellement personnellement appelé à un destin historique, qu’il n’y en a pas trois qui arrivent à se mettre d’accord pour constituer une formation politique du niveau suffisant pour pouvoir être entendue par les Français.
La gauche et la droite du XXe siècle sont mortes. Les partis de gauche et les partis de droite, ce qu'il en reste, sont aujourd’hui semblables à la querelle des anciens et des modernes, mais leur but est identique : faire ce que dit Bruxelles, qui met en forme ce qui a été élaboré à Davos et ailleurs par les milliardaires.
Le drame de cette situation, le tragique vers lequel elle pourrait nous mener, il est là dans cette absence de proposition politique audible qui réponde à l’attente du pays.


18 janvier 2023

« La rumeur »

Gilles Casanova

[Extrait] Celui qui s’oppose au mensonge qui domine, même si – après un temps plus ou moins long – il apparaît comme disant la vérité, ne sera pas un modèle ou une référence, il restera toujours un doute sur ses motivations, sur sa sincérité, sur des vérités cachées qu’on ne connaîtrait pas sur lui.
C’est ainsi que l’on nous réchauffe du climat comme jamais cette année, que l’on nous meurt du Covid par tranche de 500 000 morts promis en France pour chaque « vague », c’est ainsi, par exemple qu’en France personne ne met en doute les plus de 150 000 morts du Covid, alors qu’en Grande-Bretagne un député a obtenu un véritable décompte, qui à partir du même chiffre de base que la France, en retirant tous les « ajouts injustifiés », donne 37 000 personnes, de plus de 80 ans en moyenne, effectivement décédées des suites de cette maladie.
Et l’on commence aujourd'hui à demander de faire un recensement effectif des effets secondaires des dispositifs injectables mis en œuvre contre cette maladie. Il faudra de nombreuses années pour faire le recensement effectif des effets secondaires des dispositifs sociaux, politiques et liberticides mis en œuvre au nom de la lutte contre cette maladie.
La population allemande des années 30, la plus cultivée au monde, celle qui allait le plus au théâtre, le plus au concert, celle qui lisait le plus de livres, au monde, a pourtant adhéré aux représentations faciles, aux mensonges et au bouc-émissaire qui lui étaient proposés par les milliardaires américains qui finançaient – de concert avec quelques milliardaires allemands – le chancelier placé opportunément à la tête du pays en janvier 1933, bien que minoritaire électoralement.
La nôtre, dans une sorte de « Juin 40 » rampant, a adhéré – bon an mal an – au Pass sanitaire, au Pass vaccinal, aux confinements, aux couvre-feux, à l’interdiction de boire son café debout (!) et à la fermeture des remontées mécaniques. Il s’en est même trouvé une part notable pour en demander plus, et aujourd’hui certains s’interrogent – alors que l’agitation sociale se propage – sur l’opportunité de redonner un peu de confinement au printemps, sous prétexte de variants chinois…
15/1/2023

29 novembre 2022

Cabinets de conseil : leur pire danger n’est peut-être pas celui que l’on voit

Gilles Casanova


Ils vendent, à prix d’or à l’État, des prestations dont on imagine que des fonctionnaires sont tout à fait capables de les réaliser, puisqu’ils ont été formés, engagés, et qu’ils sont payés – beaucoup moins cher – pour cela.

Ensuite, gavés d’honoraires au titre d’études parfois inconsistantes, ils ne paient pas leurs impôts, font de la fraude fiscale et cachent leurs profits dans des paradis fiscaux.

Enfin, on les soupçonne d’avoir organisé ou participé à des circuits de financement occultes des campagnes présidentielles d’un politicien qui les a installés en majesté au cœur de l’appareil administratif.

Cela fait beaucoup pour des sociétés très riches, la plupart du temps à base américaine, et qui se présentent toujours aux côtés du Gotha de la finance mondiale et des organismes de pouvoir, du FMI à Davos. Mais peut-être le pire de leur action ne se situe-t-il pas là où le système médiatique veut bien nous le laisser entrevoir, mais dans un élément plus profond de leur présence au sommet de nos sociétés.

Un État toujours plus affaibli

Ces grandes sociétés de conseil ne donnent pas des conseils anodins, à la manière dont « Marmiton » vous dirait comment faire des œufs brouillés. Ces organismes transnationaux agissent selon une philosophie, selon une orientation politique, selon une méthode, qui toutes sont directement liées à ce qu’est aujourd’hui le néolibéralisme mondialiste autoritaire.

Se tourner vers eux, cela signifie avoir un conseil qui privilégiera toujours l’actionnaire sur l’intérêt de l’entreprise et l’investissement, qui privilégiera toujours la distribution de dividendes sur la juste rémunération du travail, qui choisira toujours le profit à court terme sur l’intérêt général et l’avenir.

Ces cabinets de conseil ont été conçus pour répondre aux besoins des grandes entreprises dans une économie globalisée et dérégulée, dans laquelle ni la moralité, ni l’intérêt collectif, ni le respect de l’esprit des lois ne sont un élément pris en compte, à aucun instant.

Mais l’État n’est pas une entreprise. Sa performance n’a rien de commun avec celle d’une grande industrie. Elle consiste à apporter aux citoyens une protection, un service, une présence, une capacité à décider collectivement de leur destin. Déjà en cela, se trouve la contradiction pour qui voudra faire appel à ces cabinets de conseil, qui n’ont pas été conçus en fonction de ce qu’est un État et de ce qu’il produit, c’est-à-dire un service pour ses citoyens et la collectivité, mais en fonction d’une entreprise dont le rôle est de générer du profit.

Lorsque les autorités canadiennes ont confié à de tels cabinets quelque chose qui ressemblait à ce que la France a fait après 2007 dans la « Révision générale des politiques publiques » (RGPP), ceux-ci ont tranché, coupé, élagué, ont fait que tout ce qui était produit et qui fonctionnait a fonctionné avec moins de personnel, et donc cela a ravi sur le moment les autorités canadiennes. Elles ont pensé qu’elles gagnaient beaucoup d’argent et qu’en amincissant l’État et les services qui le constituaient elles aidaient les citoyens en baissant l’impôt. Elles ont eu, d’ailleurs, les applaudissements du système médiatique puisqu’elles étaient tout à fait sur sa ligne politique.

Mais ce que ces sociétés de conseil n’avaient pas vu, c’est qu’elles avaient étudié l’activité de l’État en le découpant en process précis, cadrés de manière industrielle, sans comprendre à quels besoins de fond de la population cela répondait. Ce qui a abouti quelque temps plus tard à ce que les autorités canadiennes se rendent compte que leur État n’était plus capable de répondre à la demande et aux besoins des citoyens.

Il savait faire de façon parfaitement normée, et moins coûteuse, un certain nombre de choses qui étaient inscrites dans les process qu’avaient analysé ces cabinets de conseil, mais l’État dans son rapport aux citoyens, dans son rapport à la société, n’est pas une addition de process industriels, économiques, financiers ou commerciaux. C’est autre chose. C’est un ensemble, c’est une fonction sociale centrale dans une société.

Les autorités canadiennes ont donc été obligées de faire une campagne de recrutement massif de fonctionnaires qu’ils ont appelée « la Relève », en réalité, le remplacement des personnels qui avaient été éjectés par les consultants de ces sociétés de conseil et leurs méthodes d’approche de la réalité.

Un déni de démocratie ?

Cela n’empêchera pas la France en 2007 de se lancer dans la fameuse RGPP avec les mêmes cabinets de conseil, avec en France un résultat un peu différent : partout où des services fonctionnaient bien, ces cabinets de conseil ont réussi à imposer de diminuer le nombre des personnels qui y étaient affectés, en revanche dès qu’un service fonctionnait mal – fut-il pléthorique – ces cabinets de conseil n’avaient plus la capacité de l’analyser ou de préconiser une quelconque réforme, tout cela s’est donc enlisé dans les sables mouvants de la « réforme de simplification à la française », après avoir affaibli une fois de plus l’État.

Mais au-delà de ce problème de perspective lié à la nature de l’État, il y a l’orientation de fond sur l’avenir de la société, les choix fondamentaux que les citoyens ont le droit de faire à travers le dispositif démocratique que la Révolution française a instauré ici il y a plus de 200 ans et qui s’est étendu dans tout le monde démocratique.

Le vote, les élections, les diverses consultations, notamment les référendums, sont faits pour que la société, collectivement, puisse maîtriser son destin à travers des choix structurants, engageant son avenir. Mais pour ces cabinets, tout cela n’existe pas, c’est un hochet avec lequel on amuse le public, les choses sérieuses étant définies par « la seule politique possible », telle qu’elle est conçue dans des enceintes comme l’Organisation mondiale du commerce, Davos, Bilderberg, le FMI ou d’autres endroits du même type, où ne sont pris en compte que les intérêts et les perspectives des quelques centaines de milliardaires qui concentrent aujourd’hui la majorité de la fortune sur Terre.

Ce qui signifie que quels que soient les choix opérés par les citoyens dans le cadre de la démocratie, ces cabinets veillent – dans le détail – à ce que ne soit mise en œuvre que la politique définie par les grands organismes transnationaux que la globalisation financière néolibérale a mis en place, par-dessus la tête des peuples et des systèmes démocratiques. Le déni de la démocratie, c’est – bien sûr – de s’asseoir sur le référendum de 2005 qui refuse le Traité constitutionnel européen, pour signer un traité quasiment identique à Lisbonne, en le faisant voter rapidement par le Parlement réunis en congrès. Mais c’est tout autant de détruire, jour après jour, de détricoter tout ce qui a été le pacte social qui lie les composantes des sociétés européennes depuis la victoire sur le nazisme, et qui a été codifié en France par le programme du Conseil national de la Résistance. Comment faire reculer l’indemnisation du chômage et faire porter sur le chômeur la responsabilité du chômage, comment casser les retraites par répartition, comment casser la Sécurité sociale, comment privatiser progressivement le système d’éducation, comment conduire l’État à se retirer de plus en plus de la société pour que ses fonctions principales soient assurées à titre commercial par de grands organismes financiers, ce sont ces cabinets qui y travaillent chaque jour.

Ne vous y trompez pas, ce sont eux qui conçoivent et écrivent les projets de loi du gouvernement. Ils ne rendent jamais compte sur des plateaux de télévision ou dans des réunions électorales de leur programme, aucun candidat n’oserait proposer ce qu’ils conçoivent, car il saurait très bien qu’il serait rejeté par la société. Il est beaucoup plus simple d’avoir un candidat qui propose – comme Emmanuel Macron – de « penser printemps » ou de faire « la révolution », ou encore d’être le dernier rempart contre le fascisme d’Hitler en jupon dans une comédie médiatique, pour distraire le public à la manière des télévangélistes américains, comme façade. Puis derrière, construire le programme de destruction de ce qui est la spécificité française pour l’adapter à la volonté de tous ces organismes supranationaux que personne n’a jamais élus.

L’échec de la gestion du Covid-19

Les folies de la gestion de l’épidémie de Covid, faites en France, dont les décisions ont été prises dans de très secrets « Conseils de défense » dont le public n’a jamais pu savoir ce qui s’y débattait et s’y décidait vraiment, tout cela c’était décidé par McKinsey qui menait ces réunions secrètes et non par les élus et les dirigeants que le peuple français s’est choisis, quelles que soient leurs limites voire leur incompétence. Le pass sanitaire, le pass vaccinal, tout cela, ce sont des idées de McKinsey, qui a rodé ces techniques auprès des autorités chinoises, pour mettre en place le Crédit social, qui organise le totalitarisme le plus présent dans la vie quotidienne du peuple qu’une société sur Terre n’a jamais réussi à faire jusqu’à maintenant, car il utilise toutes les ressources du numérique, et il a choisi comme kapo tout-puissant votre smartphone, toujours sur vous.

Toutes ces folies que l’on a retrouvées de pays en pays, ne sont pas nées dans la tête des gouvernants élus, mais ont été conçues et propagées par un ou deux grands cabinets de conseil à l’échelle de la planète. Elles étaient inspirées d’un rapport de 2011 de la Fondation Rockfeller, un de ces organismes préférés des milliardaires pour concevoir comment défendre au mieux leurs intérêts, et qui faisait une préconisation globale d’action mondiale face à un virus tueur, à la manière de la grippe espagnole. Ce que n’était pas le Covid.

Alors, il reste que l’on pourra dire que ces gens sont compétents, leurs conseils pertinents, et que « heureusement ils sont là chaque jour pour faire tourner la machine », car les politiciens promettent mais ne sont pas capables de tenir, et puis n’ont pas les compétences par exemple en matière sanitaire quand intervient une crise. Pour répondre à cette objection, il suffit d’observer la statistique aujourd’hui disponible sur l’épidémie de Covid : le pays européen qui a les meilleurs résultats est la Suède. C’est le seul pays qui a refusé le confinement, les masques obligatoires partout, les couvre-feux, et les réglementations saugrenues qui interdisaient de boire debout et autres folies administratives.

Au-delà de l’enquête préliminaire, maintenant ouverte par le parquet national financier, qui évoque le blanchiment aggravé, la fraude fiscale aggravée, le favoritisme et recel de favoritisme, qui évoque l’intervention dans des campagnes électorales, toutes choses qui sont extrêmement graves, mais qui risquent dans la société dans laquelle nous sommes entrés – ce fameux « monde d’après » – de tourner court puisqu’il est interdit d’interroger le président de la République en exercice, et même de recueillir son témoignage, ce qui renvoie à de nombreuses années l’ouverture véritable du dossier, le problème posé à la démocratie par l’intervention massive de ces cabinets de conseil dans l’État est bien plus vaste bien plus profond et sera un enjeu de politique et de société pour les années qui viennent.

source : RT France