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8 septembre 2025

Régis de Castelnau

Rubrique : bazar

-8/9/2025- J’ai expliqué au moment de la décision juridiquement délirante prononçant l’inéligibilité avec exécution provisoire de Marine Le Pen, qu’elle ne pourrait pas être candidate à l’élection présidentielle de 2027. Je renvoie à ces articles en rappelant quand même d’abord que cette condamnation n’a pu intervenir que grâce à une jurisprudence scélérate mise en place par la Cour de cassation et ensuite que le jugement reposait sur des motivations directement politiques. On vient donc d’apprendre que toutes affaires cessantes, la Cour d’appel venait de fixer l’audience au début de l’année prochaine, c’est-à-dire à un an de la présidentielle suivante. Une petite observation au passage, l’affaire antérieure qui concerne François Bayrou et son parti, aurait dû être examinée par la Cour avant celle du RN…
Bon, pour que Marine Le Pen puisse récupérer son éligibilité, il faudrait un miracle. Voyons les deux hypothèses tirées par les cheveux qui le permettraient :

• la Cour d’appel ne prononce pas de peine d’inéligibilité à l’égard de Marine Le Pen (même pas en rêve). Et dans cette hypothèse le parquet ne forme pas de pourvoi (même pas en rêve bis) et l’arrêt devient définitif. Marine Le Pen est éligible. Oui parce qu’il faut savoir que même si la Cour ne prononce pas l’inéligibilité mais qu’elle fait l’objet d’un pourvoi, l'arrêt n’est pas définitif. Et dans ce cas c’est l’exécution provisoire de la première instance qui continue à s’appliquer… rigolo non ?

• Bayrou renversé, Macron prononce une nouvelle dissolution, et le RN (avec éventuellement des alliés) obtient la majorité et MLP (ou Bardella) est nommée premier ministre. Ils saisissent en urgence le Parlement et font voter une loi supprimant la peine complémentaire d’inéligibilité. Qui intervient avant la décision de la cour d’appel et que celle-ci est contrainte d’appliquer puisque la « loi pénale plus douce » est rétroactive. Marine Le Pen redevient éligible.

Comme disait mon père, avec des si, on mettrait Paris en bouteille et la tour Eiffel dans un bouchon. Mais là c’est pire, pour y croire, il faudrait consommer un camion-citerne de LSD.
Ah j’oubliais l’hypothèse farfelue d’une démission ou d’une destitution de Macron. Retour à la case départ, MLP inéligible pour la présidentielle anticipée.
Franchement, nul besoin des moujiks pour foutre le bazar chez nous. On se débrouille très bien tout seul.

7 septembre 2025

Catastrophe : la France déjà en mode Russie des années 90

Régis de Castelnau
7/9/2025


Chacun sait qu’il est plus facile de raconter l’Histoire quand on connaît la fin. Et pourtant…

Pendant une dizaine d’années, membre du (vrai) PCF et appartenant à son Bureau de politique extérieure (la POLEX), j’ai occupé un certain nombre de responsabilités internationales. Après l’arrivée de Michael Gorbatchev au pouvoir (1985), mes activités couvraient également le domaine économique. En 1987, j’eu l’occasion de rencontrer Gorbatchev à Moscou et je dois dire que perestroïka et glasnost aidant, j’étais plutôt optimiste concernant une rénovation du « socialisme existant ». Pour rapidement déchanter devant le spectacle du chaos qui s’installait. Aidé par une course à l’Occident et ses « valeurs » de cupidité et de cynisme. Mon dernier voyage d’affaires s’y déroula en décembre 1990, et devant le tableau qui se donnait à voir, je décidai de mettre fin à l’expérience et réorientais mes activités professionnelles. Honnêtement, je n’envisageais pas à ce moment-là l’effondrement de l’Union soviétique quelques mois plus tard. Si celle-ci me surprit quand même, la catastrophe politique, économique et sociale qui se déroula ensuite m’apparut comme la suite normale de ce que j’avais moi-même constaté. Et que tout était en place pour ce qui fut une course à l’abîme. La Russie, son État détruit, fit la terrible expérience d’une anarchie la mettant sous le contrôle d’un capitalisme violent et sauvage, d’une corruption géante, et d’un gangstérisme violent. Les conséquences sociales de la catastrophe furent pour la population d’une formidable violence.

Tout le monde connaît ou devrait connaître cette séquence historique à laquelle l’arrivée de Vladimir Poutine à la tête du pays permit de mettre fin. Alors, pourquoi y revenir aujourd’hui ? Parce que l’Union européenne, confrontée à une crise politique, économique et sociale considérable, est déjà dans une situation voisine. Boris Eltsine successeur de Gorbatchev dans la destruction de l’URSS, qui avait été installé par l’Occident à la tête de la Russie était un ivrogne corrompu. Mais que dire des dirigeants européens actuels, grands utilisateurs de sachets de poudre, complètement incompétents quand ils ne sont pas carrément des psychopathes. En Grande-Bretagne, le premier ministre élu avec moins de 30 % des suffrages grâce un système électoral antidémocratique, affiche en permanence son air ahuri, symptôme de son incompétence. Il a succédé à Liz Truss terrifiante imbécile, précédé elle-même par Boris Johnson incarnation parfaite de la vénalité, du mensonge et de la nullité politique. Sur fond d’un pays qui s’effondre, au bord de la guerre civile ethnique avec un État insolvable et incapable ne serait-ce que d’entretenir les infrastructures du pays alors qu’il a renoncé à en construire de nouvelles. L’Allemagne quant à elle, ayant pris toutes les décisions énergétiques contraires à ses intérêts, confrontée elle aussi à une récession économique qui pourrait s’avérer dévastatrice, a jugé bon de se doter d’un nouveau chancelier. Belliciste russophobe, éructant quotidiennement des menaces à l’égard de la Russie que son prédécesseur de 1933 n’aurait pas répudiées, il vient d’annoncer à son peuple que l’État-providence c’était fini, parce qu’il avait besoin de pognon pour attaquer Moscou en mode Barbarossa 2.0. Les Allemands ont aussi installé à la tête de la Commission européenne, une néonazie stupide et corrompue.

La France quant à elle, membre de la grotesque troïka « coalition des volontaires » est en crise politique insoluble depuis près de deux ans après les défaites électorales successives d’un psychopathe infantile installé à l’Élysée par un coup d’État concocté par la haute fonction publique socialiste, approuvé par l’oligarchie et finalisé par l’appareil judiciaire. La situation économique et financière est désastreuse. Choisi pour ce faire, Emmanuel Macron poursuit son travail de destruction. À coup de corruption géante il poursuit la désindustrialisation de la France. L’État est désormais incapable de contrôler une partie de l’espace public abandonné à la pègre et à un lumpenprolétariat violent. Faute de moyens, les grands services publics, sécurité, justice, éducation, santé, transports, poursuivent leur effondrement. Désormais à plus de 16 %, le taux de pauvreté en France continue sa montée inexorable.

Face à cette situation qu’ils connaissent, paniqués les dirigeants minoritaires qui dirigent les grands pays européens, se lancent dans la diversion d’une fuite en avant guerrière dont ils n’ont aucunement les moyens. Accompagnée d’une véritable fascisation du fonctionnement de leurs démocraties représentatives malades, à base de féroces répression judiciaire et policière des opposants, d’adoption systématique de lois liberticides, et de censure revendiquée ou occulte.

Alors, si l’on regarde les choses en face, il ne faut pas craindre l’arrivée d’une catastrophe du type de celle que la Russie a vécue dans les années 90 après la chute de l’URSS. Et pour une bonne raison.

Nous y sommes déjà plongés.

6 septembre 2025

Regis de Castelnau

Cohen et Legrand, comme des curés surpris au bordel


-6/9/2025- Ça alors ! Qu’est-ce qu’on apprend ? Comme des curés surpris au bordel, Patrick Cohen et Thomas Legrand viennent de se faire poisser par “L’incorrect” en train de prendre les consignes des dirigeants du parti socialiste pour mener sur les ondes la campagne électorale pour la mairie de Paris. Si l’on comprend bien, ils en pincent pour Raphaël Glucksmann, vous savez l’agent américain actuellement marié à la nouvelle présentatrice du 20 heures sur le service public télévisé. Et ils vont donc continuer à défoncer Rachida Dati sa principale concurrente. Et d’ailleurs on dirait bien que ça fait un moment qu’ils l’ont mise dans leur collimateur. Dès qu’ils peuvent qu’est-ce qu’ils lui mettent !

– Mais qu’est-ce que tu racontes enfin ? Ces deux « journalistes » , comment qu’ils sont pas trop des modèles de probité que la presse internationale nous envie, eh bien ils seraient en fait des militants politiques au service d’un parti ?

Mais personne ne peut croire ça. Que Patrick Cohen ait l’air franc comme un âne qui recule ne constitue pas une preuve. Pas plus que la duplicité soit compatible avec la sottise qui s’exprime à chacune des interventions de Thomas Legrand. Celle-ci le met à l’abri des turpitudes que tu évoques. Non, non ces deux spécimens sont irréprochables comme la plupart des « journalistes » qui officient sur le service public. À l’image de l’ensemble de la presse mainstream.

– Je ne sais pas, mais j’ai un peu l’impression que tu es en train de te foutre de ma gueule. Mais tu ne devrais pas, parce qu’au-delà du nouvel étalage des turpitudes habituelles du système macrono-socialiste, qui ne peuvent surprendre personne, on est quand même en présence d’un joli scandale. Parce que les deux dévoyés en question, c’est nous qui les payons car ils officient sur le service public qu’ils dévoient Et que la dimension juridique et éventuellement judiciaire de cette histoire est quand même intéressante.

– Tu ne vas pas recommencer avec tes arguties juridiques. Tu sais très bien que l’ARCOM et les magistrats vont faire, comme d’habitude. C’est-à-dire rien.

– Tant pis je continue à taper sur le clou, peut-être qu’un jour on arrivera à l’enfoncer.

L’obligation du pluralisme dans l’audiovisuel public en France

C’est d’abord une obligation légale et constitutionnelle puisque l’art. 11 de la Déclaration de 1789, à valeur constitutionnelle et le Conseil constitutionnel considèrent le pluralisme des courants d’opinion comme une condition de la démocratie. La loi du 30 septembre 1986 (dite loi Léotard, modifiée plusieurs fois) impose aux sociétés de l’audiovisuel public de garantir « l’honnêteté, l’indépendance et le pluralisme de l’information ». L’Arcom veille à ce respect : il peut adresser des mises en demeure, et des sanctions. Mais surtout pour le cas qui nous occupe, les périodes électorales, l’Arcom fixe des règles précises de temps de parole et d’accès équitable des formations politiques.

Par ailleurs, les entreprises publiques de l’audiovisuel ont inscrit dans leur cahier des charges obligation d’assurer une information honnête, indépendante et pluraliste et celle d’égalité de traitement des partis politiques et des grands courants de pensée.

Quant aux journalistes du service public, et comme tous les journalistes, ils sont soumis à la Charte d’éthique professionnelle des journalistes (SNJ, 1918/38/2011), qui impose véracité, impartialité, distinction claire entre faits et commentaires. Dans le service public, ces obligations sont encore plus strictes : neutralité et impartialité dans le traitement de l’information ; interdiction de manifester des opinions partisanes dans l’exercice de leur métier. Obligation de séparer clairement information et opinion : par exemple, dans un débat, un journaliste peut analyser, mais pas prendre parti. Alors certes, en tant que citoyens, ils ont la liberté d’expression mais cette liberté est encadrée par le devoir de réserve et l’image de neutralité associée au service public. Des propos militants ou partisans doivent entraîner des sanctions disciplinaires.

Chacun qui a vu Patrick Cohen et Thomas Legrand intervenir, sait bien que l’on a affaire à des militants qui piétinent leurs obligations de neutralité et l’impartialité malgré leur appartenance au service public. La vidéo dont la France entière vient de prendre connaissance démontre que leur comportement était directement lié à un engagement militant au profit d’un parti politique dans le cadre d’une campagne électorale. Tous les arguments et toutes les contorsions des intéressés et de ceux qui les soutiennent ne pourront en aucun cas masquer l’évidence du scandale professionnel.

Faire intervenir le service public dans une campagne électorale

Nous sommes dans l’année qui précède le scrutin municipal et nous venons d’apprendre que deux journalistes du service public recevaient les consignes des dirigeants du parti socialiste pour mettre leurs médias au service de candidats. Non seulement cette contribution, certes occulte, est rigoureusement interdite, mais elle fait encourir l’application de sanctions pénales.

L’article L. 52-8 du code électoral est très clair : « Les personnes morales, à l’exception des partis ou groupements politiques, ne peuvent participer au financement de la campagne électorale d’un candidat, ni en lui consentant des dons sous quelque forme que ce soit, ni en lui fournissant des biens, services ou autres avantages directs ou indirects à des prix inférieurs à ceux qui sont habituellement pratiqués. »

L’article L. 113-1 du code électoral quant à lui : « Le fait de recevoir des dons ou avantages en violation des articles L. 52-7 et L. 52-8 est puni de trois ans d’emprisonnement et de 45 000 € d’amende. » Cela concerne évidemment le candidat qui reçoit les dons interdits, mais les donateurs peuvent être poursuivis sur la base de la « complicité », ce qui pourrait être le cas des quatre personnes présentes sur la vidéo.

Qui pourrait être également poursuivies pour des infractions spécifiques de financement illégal de campagne ou de financement illégal de parti politique (article 11-5 de la loi du 11 mars 1988, intégré au code électoral). Petit détail, les personnes morales pourraient également faire l’objet de poursuites (coucou France Info).

Jean-François Achilli, journaliste sur le service public avait envisagé de réaliser un livre d’entretiens avec Jordan Bardella, projet qui n’avait jamais été suivi d’effet. Pour cette intention Achilli a été prestement foutu dehors.

Les exploits de nos duettistes sont d’une autre gravité et peuvent être assortis de sanctions pénales. Ils devraient normalement prendre la porte.

Malheureusement dans la république bananière qu’est devenue la France, c’est même pas en rêve.

5 septembre 2025

Régis de Castelnau
5/9/2025

Rubrique : Séraphin Lampion

La « coalition des chihuahuas » a donc demandé à Macron d’aller japper dans le poste pour nous expliquer comment le trio s’était transformé en meute. 26 roquets ensemble dis donc !
« Vous allez voir ce que vous allez voir. On va aller faire de la réassurance en mettant en place des trouposols sur le territoire ukrainien. Mais attention, les trouposols on va les mettre par terre, sur l’eau et en l’air, non mais ! On n’a pas les soldats, pas les armes, pas le matos, on n’a plus les moyens de les produire, plus de pognon pour les acheter, mais c’est pas grave parce qu’on est super fort en « réassurance ». Meilleurs que Séraphin Lampion, vous savez celui des « Assurances Mondass ». Parce qu’en fait on a eu une super idée. Comme les Russes ont déclenché la guerre pour ne pas avoir l’OTAN à leur frontière, eh bien, après le cessez-le-feu qu’ils ont dit – un cessez-le-feu, c’était même pas en rêve avant un traité de paix prévoyant la neutralité de l'Ukraine –, on va leur recoller les trouposols de l’OTAN sur le terrain pour assurer la paix. Ça les moujiks, comment qu’ils vont pas être trop surpris par cette manœuvre tactique de grand style. Meilleurs que Sun Tzu, Clausewitz et Jomini réunis. »

1 septembre 2025

Chroniques du fascisme déjà là : Aymeric Caron dans le viseur

Régis de Castelnau
1/9/2025


Aymeric Caron m’épate.

Voilà quelqu’un qu’il m’a été donné de croiser deux ou trois fois (il ne doit pas s’en souvenir), me permettant de constater qu’il était à la fois sympathique et cohérent dans ses prises de positions animalistes. Lesquelles positions me paraissaient peut-être insuffisantes pour justifier une élection à l’Assemblée nationale. Eh bien j’avais tort.

Depuis octobre 2023 il a mis intelligence et énergie au service de la lutte contre ce qu’Israël inflige au peuple palestinien. Comme moi, il considère que l’on est en présence d’un génocide. Et dans ce combat, avec un incontestable courage, il affronte à la fois les militants acharnés de la cause israélienne et les relais dont ils disposent dans les institutions. Et il affiche cette fermeté depuis maintenant près de deux ans, s’exposant ainsi quotidiennement aux pressions, manœuvres, insultes et quolibets de ceux pour lesquels le massacre de 20 000 enfants est tout à fait justifiable. Il existe dans le langage populaire une expression pour qualifier l’absence de courage d’une personne : « je ne partirai pas à la guerre avec lui ». Eh bien en ce qui me concerne j’y partirai en confiance avec Aymeric Caron.

Les soutiens de ce que fait Israël à Gaza sont bien décidés à le faire taire. Fort heureusement, outre sa rigueur, il est aussi protégé par son statut de parlementaire. Grace à l’immunité qu’il procure, prévue pour protéger les élus du peuple des empiétements du pouvoir exécutif. Mais cela n’a pas découragé ses adversaires et il est aujourd’hui confronté à une procédure judiciaire destinée à le bâillonner. Et une fois de plus la justice démontre que sur certains sujets, elle a complètement jeté son impartialité par-dessus bord. Apparaissant une fois de plus comme un des éléments essentiels de la fascisation rampante du système macronien.

Aymeric Caron vient de publier un tweet sur X, et je propose d’en reprendre les termes et de les commenter.

« Il y a un an environ j’ai fait un tweet pour dénoncer le soutien d’Europe 1 au génocide en cours à Gaza, avec des intervenants multiples qui tous s’en prenaient à la demande d’Emmanuel Macron d’un cessez-le-feu.
J’ai donc comparé Europe 1 à Radio 1000 collines, radio tristement célèbre pour avoir encouragé et soutenu le génocide au Rwanda. »


Effectivement, quiconque connaît un peu l’histoire du génocide des Tutsis au Rwanda sait le rôle criminel de cette radio. C’est donc bien, et de façon lapidaire, une comparaison entre le rôle de ce média et celui que joue (pour Aymeric Caron), Europe numéro 1. Pour cette dernière c’est évidemment une imputation lourde, qu’elle aurait pu éventuellement considérer comme injurieuse. Mais le formalisme de la loi sur la presse et la jurisprudence sur les limites du débat politique, l’on fort normalement dissuadée. Et elle s’est bien gardée de le faire. Alors, les amis de Netanyahou ont pensé à une astuce. Qui permette de contourner ces deux obstacles. Voyons comment.

« Rachel Khan, soutien actif du génocide des Palestiniens, figurait dans le tweet d’Europe 1 que j’ai relayé puisqu’elle est l’une de ces voix pro-génocide. Encouragée par l’avocate pro-Netanyahou Muriel Ouaknine Melki, collègue de la chaîne pro-Netanyahou CNews, Kahn décide de porter plainte pour injure raciste. Pourquoi, alors que mon tweet parle d’une radio (laquelle n’a évidemment pas porté plainte) ? Parce qu’elle est sur la photo et que c’est sa citation qui illustre la position d’Europe1 ».

La voilà l’astuce. Normalement tout ce qui relève de l’exercice de la liberté d’expression et de la répression de ses éventuels abus relève de « la loi de 1881 sur la presse » au formalisme protecteur du droit garanti par l’article 11 de la déclaration française des Droits de l’Homme et du Citoyen. Sauf que la haine de cette liberté et la passion répressive du système ont permis d’inventer des infractions qui utilisent le racisme et la discrimination comme circonstance spécifique et aggravante. Alors on va utiliser la couleur de peau de Rachel Khan (?) pour prétendre que c’est elle et non pas Europe 1 qui a été mise en cause, et que c’était une injure raciste (!).

C’est tout à fait grossier, cela nécessite la complicité de l’appareil judiciaire, mais pourquoi se gêner ? Si on se rappelle le zèle déployé après la honteuse circulaire Dupond-Moretti sur « l’apologie du terrorisme », qui a vu des centaines de condamnations… mais dans un seul sens.

« La plainte est surréaliste, pourtant je vais être convoqué par la police avant l’été, pour répondre de mon tweet – c’est une obligation légale lorsqu’une plainte est déposée pour injure aggravée. Je suis obligé d’annuler le matin même le premier rendez-vous que j’avais accepté pour cause de maladie : l’officier de police demande à mon avocat que je fournisse un certificat médical, ce que nous refusons bien sûr. Nous comprenons que nous aurons le droit à un traitement particulier. »

Cette demande de justification par certificat médical de la part d’un officier de police est simplement sidérante ! Pour qui se prend-il ? Un député est protégé par son immunité et c’est lui qui décide s’il vient et quand il vient à une convocation de police. Sauf si ce flic zélé obtient une mainlevée de l’immunité parlementaire prononcée par le bureau de l’Assemblée nationale sur la demande d’un juge. Et nous verrons dans la description que fait Aymeric Caron de l’entretien, à laquelle s’ajoutent tous les témoignages de ceux qui y ont eu affaire, le service de police spécialisé créé pour la mise en œuvre de cette répression de la liberté d’expression, fonctionne de manière totalement partiale.

« Nous décalons le rdv et je me rends à la seconde convocation de la police il y a quelques mois. Je vais alors répondre pendant près de deux heures à des questions plus qu’étranges. Le policier me demande par exemple pourquoi j’ai posté un tweet le jour où j’ai décalé le premier rdv avec lui, alors que j’étais malade. Je suis ensuite interrogé longuement sur ma connaissance du génocide du Rwanda et sur ses différents acteurs. En revanche pas une seule question sur Rachel Khan. Pas une. »

Les commentaires sont inutiles. Sauf peut-être concernant la connaissance du génocide du Rwanda. Histoire de fournir au procureur la possibilité d’un réquisitoire supplétif pour contestation de crimes contre l’humanité ?

« Il y a quelques jours, mon avocat apprend que suite à mon audition par la police, le procureur adjoint de Nanterre, Jean-Pascal Oualid, a décidé de me poursuivre. Qui est Jean-Pascal Oualid ? Pour le savoir il suffit d’aller sur son compte LinkedIn. On découvre qu’il reposte Caroline Yadan, qu’il dénonce l’emploi du mot « génocide » pour qualifier les massacres de Gaza, qu’il s’en prend aux étudiants de Sciences Po qui dénoncent le génocide, qu’il déteste LFI et Blanche Gardin ou encore qu’il louange Richard Malka. »

De nouveau, on bascule dans la sidération. Que signifie l’intervention d’un procureur militant déclaré d’une cause directement politique. Sa mission n’est-elle pas celle d’une autorité de poursuite qui agit au nom de la République, dans la défense des intérêts de celle-ci, sous l’autorité hiérarchique du pouvoir exécutif français légitime ? Et sûrement pas pour le compte du gouvernement d’un État étranger.

Et le devoir de réserve alors ? Celui prévu par l’Ordonnance n°58-1270 du 22 décembre 1958 portant loi organique relative au statut de la magistrature et précisé par « La Charte de déontologie des magistrats » selon laquelle : « Le devoir de réserve impose au magistrat de faire preuve de retenue dans l’expression publique de ses opinions, de manière à ne pas nuire à l’image d’impartialité, d’indépendance et de dignité de l’institution judiciaire. » Toutes les interventions sur les réseaux sociaux, citées par Aymeric Caron sont autant de violations du devoir de réserve. Mais bien sûr dans le système macronien on sait très bien qu’elles ne subiront pas la moindre remontrance. Pas plus que ne va en encourir Rachel Khan pour son appel à « une solution finale pour le palestinisme », formule génocidaire tout à fait élégante qui ne provoquera évidemment aucun froncement de sourcils ni du parquet ni de l’ARCOM. Doit-on comprendre que dans la France macronienne, comme pour l’opposition aux massacres de Gaza entraîne l’accusation immédiate d’antisémitisme, la couleur de peau de Madame Khan est un totem d’immunité qui lui permet de proférer des horreurs ?

« Évidemment tout cela est parfaitement cousu de fil blanc. Depuis près de deux ans les pro-génocide cherchent une brèche pour m’atteindre. Il fallait les alliés, il fallait inventer le motif, ça y est la combine est en route. Mon avocat et moi avons hâte de ce procès. Nous aurons beaucoup, beaucoup de choses à raconter et de témoins à convoquer. »

Aymeric Caron repart au combat.

Respect.

31 août 2025

Régis de Castelnau

Rubrique : basculement

-31/8/2025- Des nouvelles de l’État paria isolé. Vous savez celui qui est dirigé par un ogre qui mange les petits enfants.
Tous les chefs d’État que Xi présente à son ami Poutine, ils n’ont pas l’air vraiment hostiles, dis donc. C’est bizarre, on dirait qu’ils n’ont pas peur de l’ogre.
Incroyable image du basculement du monde à Pékin. Parce qu’en plus de leur alliance, la Chine et la Russie, se sont également alliés avec l’Iran. Modi est là aussi et a annoncé qu’il augmentait ses achats de pétrole à la Russie de 20 % ! Il y a même Erdogan, lui, il a tous les culots.
Il paraît que dans les cimetières où sont enterrés George Kenann, Zbigniew Brzeziński et Henry Kissinger, on entend de drôles de bruits. Du genre des morts qui se retournent violemment dans leur tombe. Ah oui, ça doit être ça. Parce que ces trois-là qui savaient de quoi ils parlaient, ils avaient bien prévenu : « une alliance entre la Russie et la Chine, ça jamais ! Tout faire pour l’éviter ! »
L’Occident-terminal armé de l’insondable stupidité de ses dirigeants est-il seulement capable de mesurer sa désastreuse défaite ?

30 août 2025

Régis de Castelnau

-30/8/2025- La France retient son souffle. Dans 10 jours, on saura si un cossard semi-sénile restera le Premier ministre complètement impuissant d’un pays présidé par un psychopathe réduit à des gesticulations infantiles. Et tout le système médiatique aux ordres des oligarques propriétaires, de débattre à l’infini sur ce nouvel épisode d’une crise qui n’en finit pas. Tout l’arc politique où une invraisemblable nullité règne en maître, est installé, majorité (?) comme opposition (?) dans les salons de la République et ne s’intéresse qu’à une chose, comment accéder aux fauteuils les plus confortables en 2027. Tous les éléments de la catastrophe sont pourtant sous les yeux de chacun, mais en dehors de quelques incantations, soit on refuse de les voir, soit on fait semblant. Il apparaît hélas que le refus du réel est très largement partagé. L’interview du chef d’état-major des armées françaises sortant en est une preuve accablante. Que l’on peut compléter par les vaticinations des uns et des autres, jusqu’au président de la République qui convoque l’un des journalistes les plus stupides du PAF pour faire part au pays de sa peur des ogres qui mangent les petits enfants.

Quelques groupuscules ont bien lancé l’idée d’une opération « Gilets jaunes 2.0 », mais dont on peut craindre, passivité et déconnexion populaire aidant, qu’elle tourne rapidement en eau de boudin. Aidé en cela par un appareil répressif Police/Justice qui déploiera tout son zèle au service d’un pouvoir en voie de fascisation.

L’indispensable triptyque : renversement, purge et punition, ce sera probablement pour plus tard. Et la marche à la catastrophe va pouvoir se poursuivre. Au début de 1991, personne n’avait prévu qu’à la fin de l’année, l’URSS héritière de l’empire des tsars serait anéantie. Pourtant, le voyageur que je fus avait constaté une accélération d’un délitement très inquiétant. L’Europe en général et la France en particulier sont déjà au-delà de cette situation. Un État de plus en plus faible, au-delà de la protection féroce des dirigeants minoritaires, a déjà abandonné une partie du territoire national et de son espace public à la pègre. La petite délinquance et la grande liée au narcotrafic se partagent le gâteau. La corruption européenne au plus haut niveau a pris des proportions qui interloquent les observateurs étrangers. Le pillage des industries françaises qui enrichit fonctionnaires et dirigeants en France ne provoquent aucune réaction de simple salubrité. Et que dire du maintien à la tête de la Commission européenne d’une personne à ce point notoirement corrompue ? Faillite de l’État, effondrement économique, corruption systémique, démoralisation de la société, crime organisé, et si les mêmes causes produisaient les mêmes effets ?

Et pendant ce temps le Sud global continue sa marche en avant. La semaine prochaine va voir se dérouler trois événements considérables en Asie. Dont l’Occident terminal sera totalement absent.

25 août 2025

Logique génocidaire d’Israël : arracher les arbres pour déporter les hommes

Régis de Castelnau
25/8/2025


La destruction de l’arbre planté en mémoire d’Ilan Halimi, victime d’un assassinat antisémite est une infamie. À laquelle il est normal de réagir en la dénonçant pour ce qu’elle est.

Mais curieusement (ou pas), les aboyeurs qui se sont emparés de cette information et l’utilisent pour justifier leur soutien à ce que fait Israël en Palestine, restent depuis toujours obstinément muets sur la destruction de centaines de milliers d’oliviers appartenant aux Palestiniens de Cisjordanie. Dans une région conquise militairement par Israël, illégalement occupée depuis près de 60 ans, colonisée par des fanatiques qui se livrent à des pogroms meurtriers quotidiens, l’armée israélienne (vous savez la plus morale du monde) protège ces infamies meurtrières quand elle ne les pratique pas directement.


Le bilan depuis 1967 est effarant.

Selon les chiffres des organisations israéliennes de défense des droits de l’homme, près de 900 000 oliviers ont été détruits. À l’évidence pour une bonne raison parce qu’au-delà du symbole national pour les Palestiniens, ces arbres étaient un pilier économique pour cette population. La cadence de destruction s’est considérablement aggravée ces dernières années et en particulier entre octobre 2023 et fin 2024, plus de 52 300 arbres ont été détruits.

Les destructions se déroulent surtout lors des saisons de récolte (octobre-novembre), où colons et autorités militaires entravent ou violentent les agriculteurs, détruisant les arbres ou leur récolte. Avec la volonté affirmée de priver les habitants de cette ressource. Nouvelle preuve de la volonté d’épuration ethnique constitutive de la politique de génocide.

Vous n’entendrez JAMAIS les Degois, Fourest, Enthoven, Naulleau, Quatremer, Dray etc, etc… tous les vaillants souteneurs du génocide, dire un mot sur cet arbitraire violent qui dure depuis près de 50 ans et que subissent quotidiennement les Palestiniens de Cisjordanie.

Et ce silence n’a qu’une seule raison : affichant sans vergogne leur laideur morale, ils soutiennent ces infamies. S’en rendant ainsi les complices.

23 août 2025

La coalition des clochards « aux pieds du maître en remuant doucement la queue »

Régis de Castelnau
22/8/2025


Le monde entier effaré a assisté à la séquence sado maso que la fine équipe qui prétend diriger l’Europe est allée offrir au Donald chez lui dans son bureau. Ils n’étaient pas invités, alors en roulant des mécaniques, ils sont allés taper l’incruste pour se faire recevoir dans l’entrée de service, par une décolorée. Avant de faire le poireau dans l’antichambre puis, une fois introduits, se faire piétiner par un Donald hilare. Lequel mit un soin particulier à délivrer à chacun des clochards une avanie personnelle sur mesure.

La coalition des imbéciles avait trouvé astucieux de se faire accompagner par le président finlandais, inaugureur de chrysanthèmes d’un pays de 5 millions d’habitants qui ne représente absolument rien. Le gars étant golfeur et ayant partagé des parties avec le Donald, les neuneus coalisés s’étaient dit que cela ferait bien dans le tableau. Bien joué, Trump a fait semblant de ne pas le reconnaître. Chacun a eu droit à sa petite part, qui des compliments sur son bronzage, qui une flatterie méprisante (coucou Macron), et le reste à l’encan. Ursula von der Leyen, la notoirement stupide présidente de la Commission européenne, que Macron s’applique scrupuleusement à trimbaler en permanence comme cornac, a eu droit, avec ses trois avanies, à un traitement spécial. Tout d’abord le président américain s’est foutu de sa gueule en la présentant comme une « excellente négociatrice » après « le traité inégal » en forme de boa constrictor qu’elle avait dû avaler. Ensuite, quand la spécialiste du démontage des machines à laver pour équiper les missiles russes a voulu aborder la question des enfants ukrainiens, Trump l’a vertement envoyée à la pêche. Enfin lorsqu’il a fallu discuter du fond avec la coalition des incapables, considérant qu’elle ne représentait rien, il l’a fait sortir. Ursula souffre à l’évidence d’une infirmité concernant son amour-propre. On se rappelle que les Chinois s’étaient essuyé les pieds sur elle lors du voyage officiel de Macron à Pékin, pour recommencer lorsqu’elle y est revenue à la tête d’une délégation de l’UE. À chaque fois elle ne se rend compte de rien, et semble en redemander.

Tout le monde a pu assister à ce sketch, et les gens normaux assez stupéfaits quand même, ont pris acte du sens qu’il fallait donner à tout cela. La presse européenne, notoirement une des plus corrompue du monde a fait semblant mais cela ne pouvait tromper personne. Les larbins étaient venus se faire tancer par le maître qui leur a rappelé « qui c’était Raoul ». Et on les a vus sur la fameuse photo regarder soigneusement le bout de leurs chaussures.

Ce qui est intéressant, c’est que certain, peut-être doté d’une machine à voyager dans l’avenir, avait exactement décrit ce qui allait se passer.

Vladimir Vladimirovitch Poutine, vous savez le tyran russe qui mange les petits enfants, prend des bains de sang de bois de cerf avec ses sosies pour soigner ses 42 cancers, eh bien il avait été interviewé au mois de février dernier. Interrogé sur l’attitude future des pays européens dont les dirigeants et la presse avait pris ouvertement parti, et de façon souvent militante, pour Kamala Harris. La propagande anti-Trump ayant pris parfois des formes très agressives. Donc, les journalistes se demandaient comment cela allait se passer avec ce nouveau président américain confortablement élu.

« Ils n'aiment tout simplement pas Trump, ils l'ont combattu activement, et se sont immiscés dans la vie politique américaine, lors de l’élection présidentielle... Mais je vous assure que Trump, avec son caractère et sa persévérance, rétablira l'ordre assez rapidement. Et vous les verrez tous, bientôt se tenir aux pieds du maître en remuant doucement la queue. »

Bon, il est peut-être inutile d’en appeler à l’utilisation d’une machine à voyager dans le temps.

En sachant à qui on a affaire avec cette coalition de clochards, et à l’aide d’un simple bon sens, c’était finalement assez facile de prévoir l’avenir.

16 août 2025

Régis de Castelnau / Tocsin

« Cette loi ouvre la porte à une censure totale ! »

-13/8/2025- Sensé améliorer la protection des journalistes et de leurs sources, le European Media Freedom Act ouvre au contraire la porte à une plus grande censure et une meilleure surveillance des journalistes. Un décryptage juridique signé Régis de Castelnau sur cette nouvelle loi liberticide bruxelloise.

Cliquer sur l'image (vidéo de 59 min 33 s) ↴

13 août 2025

Sommet en Alaska : l’Europe face à son « étrange défaite »

Régis de Castelnau

-13/8/2025- Toute ma vie, je me suis opposé à la construction européenne. Du premier référendum de 1973 sur l’admission de la Grande-Bretagne, à celui de 2005 sur le TCE, en passant par Maastricht, j’ai toujours voté non. Et soutenu ceux qui dénonçaient et combattaient la mise en place de ce qui s’est révélé être un monstre politique, économique et institutionnel. Avec un rappel particulier pour le premier scrutin parlementaire de 1979 où le (vrai) PCF avait conduit sa liste avec les mots d’ordre prémonitoires : « non à l’Europe allemande ! » et « produisons français ! ». Ce qui lui valut évidemment les anathèmes socialistes, assortis d’accusations de dérives nationalistes quasiment fascisantes. Dans une longue vie d’engagement, je me suis souvent trompé et j’ai subi moulte défaites. Mais s’il y a bien un sujet où je considère avoir eu complètement raison depuis le début, c’est celui des conséquences de la mise en place de cette structure supranationale. Destinée à priver la France de sa souveraineté, un système juridique soigneusement construit pour être irréformable, l’a transférée à un monstre bureaucratique. Et ossifié dans des traités à valeur constitutionnelle, le néolibéralisme a été mis à l’abri de l’expression démocratique des peuples qui composent cette UE.
De trahisons politiques en trahisons politiques, tout ce processus, a été conduit en s’appuyant sur une idéologie imbécile et mensongère et grâce à des promesses de prospérité et de puissance économique dont absolument aucune n’a vu le jour. Ce sont au contraire les prévisions des opposants qui se sont toutes réalisées. Y compris la fable ridicule de l’Europe facteur de paix, oubliant que c’est l’arme atomique et la guerre froide qui l’ont garantie après 1945.
L’extraordinaire humiliation que vient de subir l’Europe et les pantins ineptes qui la dirigent est la démonstration ultime de l’imposture. Ridiculisée au plan international, en crise économique insoluble, totalement soumise aux foucades d’une Amérique exclusivement mobilisée pour la défense de ses intérêts étroits, dirigée par des imbéciles minoritaires, en pleine dérive néofasciste autoritaire, cette Europe apparaît désunie et au bord de la dislocation. Et l’on sait bien que la seule réponse à la colère des peuples qui commencent à gronder sera celle de ce parlementaire européen répondant à un député russe qui lui posait la question de cette fragilité politique : « Nous avons assez de chiens et de policiers pour maintenir l'Europe sous contrôle ».
L’Europe vient de subir trois défaites considérables, qui finalement n’en font qu’une. D’abord économique avec le « traité inégal » imposé par Donald Trump à une UE représentée par une imbécile allemande hébétée. Ensuite diplomatique par l’organisation en Alaska d’une rencontre entre deux des grands patrons d’un monde en rapide évolution. Les pitres de la « coalition des volontaires » n’ont même pas été prévenus et il faut entendre leurs petits et dérisoires jappements. Enfin géostratégique au spectacle de la défaite militaire subie en Ukraine, dans une guerre stupide à la suite de laquelle l’UE va se retrouver toute nue devant le vainqueur.
Défaite économique : misère du « traité inégal »

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8 août 2025

Quand la Finlande bascule dans la bêtise et l’aveuglement

Regis de Castelnau
8/8/2025

Être limitrophe de la Russie n’est pas une situation facile. Même si celle de la Finlande est meilleure que celle de la Pologne située géographiquement et très précisément entre le marteau allemand et l’enclume russe. Ce qui l’amènera à faire ce que Marx avait déjà décrit au XIXe siècle « très courageusement les choses les plus stupides ». Et de continuer gaiement au XXIe siècle.

La Finlande, qui est un petit pays, c’est différent. La Russie tsariste a toujours considéré que la Finlande faisait partie de la Russie. Les bolcheviks n’ont pas repris ces revendications à leur compte et ont foutu la paix au minuscule voisin. Jusqu’au moment où Staline sachant bien ce qui l’attendait de la part de l’Allemagne nazie, lança une guerre de rectifications de frontières (la Guerre d’hiver) qui lui permit après beaucoup de déboires d’arriver à ses fins. Le problème, c’est que les Finlandais profitèrent de Barbarossa pour déclarer la guerre à la Russie en s’alliant avec les nazis, le 26 juin 1941 soit quatre jours après l’offensive hitlérienne. Et en particulier, ils jouèrent un rôle important en bouclant l’atroce siège de Leningrad et en participant au massacre. Mais finalement, les Finlandais s’en sont bien tirés. En septembre 1944, après Bagration, les soviétiques étaient très occupés à terminer le conflit pour aller tuer la bête dans sa tanière. Aussi ils acceptèrent la demande finlandaise de sortir de la guerre et signèrent un armistice. Pour finir par mettre fin officiellement et juridiquement au conflit entre Union soviétique et la Finlande par un traité de paix signé à Paris en 1947. Les Finlandais qui s’en tirèrent très bien malgré leurs lourdes responsabilités dans ce qui fut infligé à l’URSS, mais le traité contenait une condition déterminante : la Finlande devait rester neutre sur le plan international. Avec les restrictions suivantes : la possession d’armes offensives telles que des missiles à longue portée, des sous-marins ou une aviation stratégique, le réarmement au-delà d’un certain seuil, la propagande fasciste ou revancharde. Après les débuts de la guerre froide, au traité de paix de 1947 fut ajouté un complément spécifique entre les deux parties qui prévoyait que la Finlande ne permettrait pas que son territoire soit utilisé pour une attaque contre l’URSS. Qui de son côté reconnaissait la souveraineté de la Finlande et s’engageait à ne pas interférer dans ses affaires intérieures, tant que la Finlande respectait ses engagements.

Ce statut d’État neutre lui permit un développement normal, une certaine autorité dans le concert international, et des relations cordiales avec son puissant voisin. Au point que le terme « finlandisation » entra dans le langage courant pour caractériser une solution particulièrement profitable dans le contexte de la guerre froide.

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21 juillet 2025

Gaza : en fonction de celui qui la prononce, "l’apologie" n’est pas "l’apologie"

Régis de Castelnau
21/7/2025

Rubrique : apologie

Coucou les amis magistrats, ça va ? Ou plutôt « j’espère que vous allez bien » comme on dit aujourd’hui. Il n’y a plus de canicule pour l’instant, pas besoin d’aller à la piscine, vous devriez être d’attaque.
Eh bien dites donc, voilà la vidéo d’un gars qui est manifestement français et qui dirige une association. Quand on l’écoute, c’est infractions pénales à tous les étages.
Comment dites-vous ? Vous ne vous rappelez pas ce que raconte la loi française ? On ne vous l’a pas appris à l’ENM ? C’est bizarre, parce que quand il s’est agi de poursuivre « l’apologie du terrorisme » après le 7 octobre, vous avez déployé un zèle admirable.
Alors comme j’ai bon cœur, je vais vous rappeler l’article 211-2 du Code pénal : « La provocation publique et directe, par tous moyens, à commettre un génocide est punie de la réclusion criminelle à perpétuité si cette provocation a été suivie d'effet. Si la provocation n'a pas été suivie d'effet, les faits sont punis de sept ans d'emprisonnement et de 100 000 € d'amende. »
Ça mériterait peut-être une petite enquête préliminaire ? Parce qu’il s’agit quand même d’un crime justiciable de la Cour d’assises.
Et puis il y a l’article 24 Loi du 29 juillet 1881 : « Seront punis de la même peine ceux qui, par l'un des moyens énoncés en l'article 23, auront fait l'apologie des crimes visés au premier alinéa, des crimes de guerre, des crimes contre l'humanité ». Et celui-là vous ne pouvez pas dire que vous ne connaissez pas, vous l’avez utilisé plus de 600 fois après le 7 octobre pour exécuter les ordres de Dupond-Moretti.
Bon, malheureusement mon mauvais esprit reprend le dessus, et j’ai la conviction que vous ne bougerez pas.
Lorsque la tragédie aura pris fin, que sera enfin terminé le massacre que tout le monde aura vu, viendra le temps où on demandera des comptes d’abord à ceux qui auront commis des crimes bien sûr, mais aussi à ceux qui ont laissé faire en regardant ailleurs.
Mais peut-être avez-vous raison, une solide bonne conscience doit permettre de supporter le déshonneur. Et l’amour-propre est une affaire personnelle.

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16 juillet 2025

Regis de Castelnau
16/7/2025

Aurore Bergé garde-chiourme du mensonge


Nous avons appris la semaine dernière, la création par Aurore Bergé d’une « coalition » d’organismes privés associatifs que l’on peut légitimement qualifier d’officines pour se livrer à un travail de surveillance de la parole d’opposition qui se déploie sur les réseaux sociaux.

Le pouvoir politique minoritaire d’Emmanuel Macron dispose d’un monopole institutionnel de la parole publique. Ses différents agents relaient mécaniquement la parole présidentielle et ses mensonges. Comme vient de le faire par exemple, toute honte bue, le chef d’état-major des armées françaises lors d’une conférence de presse. Occasion pour lui de bafouer son devoir de réserve politique en reprenant tous les éléments de langage d’Emmanuel Macron et en les assortissant de mensonges grossiers.

Emmanuel Macron, fondé de pouvoir rappelons-le, des grands intérêts ploutocratiques qui sont les gouvernants réels de ce pays, dispose d’un système médiatique totalement dévoué, chargé de relayer et d’amplifier le mensonge. L’objectif étant d’installer dans l’opinion une perception de la réalité de la marche du monde complètement faussée. Le réel et la vérité, voilà les ennemis ! Et pour cela on ne lésine pas sur les moyens, tous les médias (audiovisuels et écrits) sont sous contrôle, animés par des « journalistes » dévoyés ou soumis. Tous les organes institutionnels de contrôle sont également verrouillés, notamment l’ARCOM, et le Conseil d’État.

Le problème, c’est qu’une parole d’opposition a émergé depuis quelques années au travers de l’intervention des citoyens sur les réseaux sociaux numériques. Ce qui au départ n’était que des « samizdat » confidentiels et l’expression difficile d’une parole dissidente a explosé. Et constitue désormais une source essentielle d’information pour les opinions publiques qui ne peuvent pas se résoudre aux mensonges dispensés par la parole officielle. L’existence de cette « contre-parole » terrorise les gens du pouvoir et ils n’ont de cesse que d’essayer de la bâillonner pour toujours. En multipliant les réglementations liberticides, en piétinant les principes constitutionnels qui proclament la liberté d’expression, en multipliant les procédures baillons, et en instrumentalisant la justice pour réprimer et intimider. Concernant les réglementations liberticides, plusieurs tentatives ont déjà eu lieu, et c’est à l’Union Européenne, spécialiste des mauvais coups, que l’on a délégué la responsabilité de définir le cadre du sale boulot.

La création de cette « coalition » par Aurore Bergé, autre agent chargé de la censure d’État après l’explosion en vol de la venimeuse Laetitia Avia, est clairement destinée à organiser la censure des réseaux sociaux. Il s’agit de la mise en place d’une sous-traitance à des officines privées d’une surveillance permettant de les sanctionner avant de les interdire. L’objectif est parfaitement clair : garder au pouvoir d’Emmanuel Macron le monopole de la parole publique en réprimant puis en supprimant toute parole d’opposition. Pour ce faire, on va confier ce rôle de flic à ces officines privées, probablement grassement payées pour cela. Comme on a pu le voir avec l’horrible précédent de l’affaire du « Fonds Marianne ».

C’est le troisième niveau du système médiatique Macron au service du mensonge : après le monopole de la parole institutionnelle, puis le relais par une presse aux ordres, on installe une surveillance des réseaux par des officines privées pour permettre leur censure.

J’ai été interrogé par le média TOCSIN sur la création de ce qui n’est rien d’autre qu’une police privée.

SUBSTACK

15 juillet 2025

Régis de Castelnau
15/7/2025

Rubrique : conjugaison

J’interpelle,
tu interpelles,
il interpelle,
nous interpellons,
vous interpellez,
ils interpellent.

« Joli. Voilà une belle conjugaison. Pour interpeller vous avez l’air super forte.
Maintenant si vous conjuguiez le verbe renverser ? La Commission européenne corrompue et sa cheffe, la néonazie von der Leyen, par exemple ?
– Ah oui, mais non. Elle c’est ma copine, quand on se croise je lui fais des bisous. Moi si je suis élue et payée avec votre argent, c’est pour interpeller. C’est super important d’interpeller. Et puis c’est beaucoup de travail.
– En fait, vous vous foutez de notre gueule ?
– Oui, c’est ça… »

Régis de Castelnau

Rubrique : impasse

-7/7/2025- Depuis plus d’un an et demi, nous avons dû assister à des horreurs, entendre des horreurs, et voir l’Occident non seulement tolérer un massacre de civils et d’enfants, que le droit international qualifie irréfutablement de génocide, mais encore le soutenir politiquement financièrement et matériellement.
Comment cette catastrophe qui est loin d’avoir produit tous ses effets a-t-elle pu se produire ?
La légitimité du projet sioniste conçu au XIXe siècle, s’est nourrie en Occident après la Seconde Guerre mondiale, du complexe de culpabilité de l’Holocauste, immense crime européen s’il en était. Cette légitimité est aujourd’hui anéantie.
Justifier qu’Israël a le droit de se défendre… en commettant un génocide est absolument impossible. Et s’imaginer que cela puisse être oublié ou pardonné est tout aussi impossible.
Avant d’être la construction d’un refuge pour les survivants de l’holocauste, le projet sioniste était d’abord un projet colonial de peuplement, visant à remplacer un peuple installé sur cette terre de façon immémoriale, par un autre issu d’autres régions du monde et désireux de cette terre pour des raisons religieuses.
Finalement Israël n’a pas échappé à ce qui fut d’abord une malédiction pour les Palestiniens, mais il l’est probablement aussi devenu pour ceux qui avaient cru en la possibilité d’un peuple israélien. La « guerre des 12 jours », qui ne peut s’analyser que comme une défaite d’Israël, vient de démontrer sa vulnérabilité géographique, militaire, économique et politique. Politique parce les habitants occidentaux de ce bout d’Occident n’ont pas montré à cette occasion leur volonté de rester à tout prix.
Au contraire du peuple palestinien qui depuis plus de 80 ans, malgré toutes les souffrances et les sacrifices incroyables, refuse de quitter sa terre.
Ces deux clichés expriment cette volonté inébranlable. À celui penché sur sa terre et qui en recueille les fruits, Israël ne peut opposer que le fusil. Comme face à l’intensité du regard de cette femme, sa seule ressource est la force des soldats qui ne la feront pas plier.
Étonnant comment des photos peuvent exprimer à ce point une totalité. Ce que celles-ci racontent, c’est l’impasse du projet de Théodore Herzl.

10 juillet 2025

Régis de Castelnau
10/7/2025

Rubrique : tartuffes

Les chrétiens de Palestine appellent au secours !
Une déclaration des prêtres de la ville chrétienne de Taybeh révèle : Attaques quotidiennes contre les chrétiens par des juifs d'Israël. Incendie allumé au cimetière de la ville. Attaques contre l'agriculture, nécessaire à leur subsistance.
Les prêtres chrétiens demandent instamment la fin de ces attaques.
Coucou les cathos, « Israël a le droit de se défendre », c’est ça ? C’est en Cisjordanie mais c’est quand même de « la faute du Hamas », c’est ça ?
L’État paria laisse faire quand il n’organise pas, mais cela ne vous arrache pas une remarque. Pas l’ombre d’une compassion, ou d’une critique non plus pour le massacre des innocents (20 000 au moins) en Terre Sainte (!).
Vertigineux niveau de déshonneur pour tous ceux qui, modèles de tartufferie étalent leur « foi » et soutiennent quotidiennement le massacre. Parce que si on ne s’y oppose pas, c’est qu’on le soutient.
Mention spéciale pour les plus écœurants, Bellamy, Bastié, Guillebon, Retailleau, Estrosi…

8 juillet 2025

Régis de Castelnau
8/7/2025

Rubrique : puanteur

J’ai connu ces deux hommes. J’ai travaillé avec eux.
Ils connaissaient particulièrement bien les conditions du bradage d’Alstom par Emmanuel Macron. Et savaient que cette opération de corruption géante était la pierre angulaire de l’arrivée de celui-ci au pouvoir.
Je ne sais rien des conditions de leur mort.
Mais ce que je sais, c’est que ce pays commence vraiment à puer.

1 juillet 2025

Régis de Castelnau
29/6/2025

Rubrique : vilain cafard

La prochaine fois, promis, il ira faire ça à Djeddah, Téhéran et Kaboul.
Grotesque petite larve.
La différence avec son père, c'est que ce dernier fut d'abord ultra stalinien, puis maoïste au pire moment de la révolution culturelle, enfin VRP des guerres américaines massacrantes.
Lui il a été agent américain cupide dès le berceau.
À propos, rendez l'argent piqué aux Géorgiens.

12 juin 2025

Régis de Castelnau
12/6/2025

Rubrique : folie

La presse française n’en parle pas (surprise, surprise !) mais la presse américaine s’inquiète. Israël semble décidé à attaquer l’Iran, et à le bombarder. Pour l’instant Israël essaie de convaincre les Américains d’être de la fête, et en tout cas ceux-ci ont commencé à prendre des mesures, pour exfiltrer leurs ressortissants non militairement essentiels de la zone.
Déclencher cette guerre avec l’Iran serait simplement de la folie. En tout cas une démarche suicidaire de la part d’Israël qui semble décidé à emprunter cette voie autodestructrice. D’abord, l’Iran est une noix très difficile à casser avec des capacités de riposte très importantes. Ensuite ni la Chine, ni la Russie ne l’accepteront, et le risque d’escalade avec généralisation du conflit est réel.
Force est de constater que le gouvernement israélien et son chef sont enfermés dans une fuite en avant mortifère pour Israël lui-même.
Si cela se déclenche, ce sera intéressant d’assister en France aux réactions de ceux qui prennent désormais des pincettes dans leur soutien auparavant inconditionnel à Israël en rappelant sans cesse leur (soi-disant) opposition au criminel Netanyahu.
Malgré cela, on est pourtant sûr de les voir rentrer au bercail et trouver ensuite toutes les justifications au déclenchement d’une nouvelle guerre qu’ils présenteront alors comme une « croisade » justifiée contre les mollahs.
On parie ?