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26 octobre 2025

Regis de Castelnau

Harcèlement contre Brigitte Macron : retour dans les mâchoires du piège


-26/10/2025- Suite de l’interminable feuilleton concernant Brigitte Macron. Qui s’enracine dans la perception spontanée de l’illégitimité de l’arrivée du couple à l’Élysée. Emmanuel Macron, parfait inconnu installé à la Présidence de la république en 2017 par une forme de coup d’État, a tenté d’imposer l’image d’un couple au pouvoir. En faisant de Brigitte Macron une « Première Dame » à l’américaine dans un pays où cette tradition était parfaitement inexistante. Un des premiers résultats fut que l’aversion populaire qui l’a rapidement frappé a rejailli sur son épouse. Exposant celle-ci à toutes sortes de railleries, puis des soupçons, des accusations transformées en scénario, et enfin à une polémique devenue mondiale. Cette catastrophe s’est beaucoup nourrie à la fois de l’opacité qui continue à régner sur les conditions exactes de la trajectoire ayant amené Macron au pouvoir et le rôle qu’y a joué Brigitte Macron, mais aussi de la stratégie de communication calamiteuse, opposée aux insinuations puis aux accusations la concernant. Dont l’aventureuse procédure lancée aux États-Unis n’est qu’un des avatars.

Nouvel épisode puisque le tribunal correctionnel de Paris va devoir juger une dizaine de personnes poursuivies pour cyber harcèlement, infraction prévue et réprimée par L’article 222-33-2-2 du Code pénal. Il s’agit d’une loi récente, liée bien évidemment à l’explosion des réseaux sociaux, mais dont un des objectifs était de sortir la répression des excès de liberté d’expression de son cadre naturel c’est-à-dire de la loi sur la presse de 1881.

Que nous dit cet article :

« Le fait de harceler une personne par des propos ou comportements répétés ayant pour objet ou pour effet une dégradation de ses conditions de vie se traduisant par une altération de sa santé physique ou mentale est puni de deux ans d’emprisonnement et de 30 000 euros d’amende.

Les mêmes peines sont encourues lorsque ces propos ou comportements sont imposés à une même victime par plusieurs personnes, de manière concertée ou à l’instigation d’une même personne, même en l’absence de répétition par un même auteur. »

Les éléments de ce dossier dont on a pu avoir connaissance par la presse donnent l’impression que les personnes poursuivies ont été choisies de façon aléatoire. D’abord parce que « l’affaire Brigitte Macron » donne lieu en France à des dizaines de milliers de messages et d’occurrences (des millions dans le monde). Était-il donc question en opérant de cette façon, c’est-à-dire par une forme de « décimation » au hasard, de faire un exemple susceptible d’intimider les autres ? Ensuite parce que certaines de ces personnes ne sont auteurs que d’un seul et unique message, ce qui peut difficilement être qualifié isolément de harcèlement. Et si l’on veut continuer à poursuivre, il va falloir donc prouver en application du deuxième alinéa de l’article l’article 222-33-2-2, que les prévenus ont agi de façon concertée à l’instigation d’une même personne. Alors là, bon courage car il va falloir établir les contacts entre eux, et la volonté commune d’agir. À quoi devra s’ajouter une nouvelle preuve, celle de l’intention tout aussi commune de nuire à la santé physique ou mentale de Madame Macron. Reste la question de l’instigation, celle du comploteur en chef, celui qui aurait donné l’ordre à chacun des participants de se livrer à ce harcèlement.

Devant cette béance juridique, sur demande probable des Macron, le parquet a essayé de raccrocher Xavier Poussard à l’affaire. En lui faisant porter le chapeau d’instigateur. Rappelons que celui-ci a effectivement publié il y a plusieurs mois un ouvrage intitulé : « Devenir Brigitte », qui a servi de support à Candace Owens l’influenceuse américaine pour ses émissions vidéo. En rappelant également au passage que ce livre n’a pas fait l’objet de procédure en diffamation et que cette possibilité est aujourd’hui prescrite. Il semble que jusqu’à présent cette tentative n’a mené nulle part.

Il est clair que cette polémique devenue mondiale ridiculise un peu la France mais doit constituer aussi une souffrance et une humiliation pour Brigitte Macron. Mais force est de constater, que cette situation a aussi pour origine la gestion parfois absurde du problème par le couple Macron. Dont la séquence de l’incompréhensible procédure américaine qui a toutes les chances de tourner au fiasco, devrait être une nouvelle illustration.

En attendant, concernant la procédure qui vient devant le tribunal correctionnel de Paris, deux solutions :

• Soit la juridiction entre en voie de condamnations malgré la fragilité juridique de la procédure, et donne satisfaction aux époux Macron en faisant un exemple pour tenter d’éteindre polémiques et rumeurs. Mais outre que cela n’éteindrait rien du tout, cela exposerait le tribunal l’accusation d’être aux ordres. Et puis de toute façon on sait bien qu’une justice pour l’exemple n’est jamais exemplaire.

• Soit la plupart des prévenus sont relaxés, et dans ce cas-là, et comme d’habitude l’Opinion qui ne comprend rien aux choses judiciaires, en conclura que les magistrats considèrent que la rumeur est fondée. Comme ça avait été le cas après les relaxes d’Amandine Roy et Natacha Rey.

Les mâchoires du classique « piège à cons ».

24 octobre 2025

Régis de Castelnau

Rubrique : moscoutaire

-24/10/2025- L’ami Didier Maïsto s’est rendu à Moscou pour le 20e anniversaire de Russia Today, la chaîne d’information internationale du service public russe. Leur « France 24 » à eux. Macron vous dira que c’est l’instrument de la désinformation de Poutine. Le problème c’est que cette désinformation a pas mal de succès puisque cette chaîne est devenue le premier média de ce type sur le plan mondial devant Al-Jazira et CNN.
C’était son premier voyage en Russie et il nous dit quelles ont été ses impressions. Et même sa surprise comme celle ressentie par Emmanuel Todd lors de son voyage récent il y a quelques mois. Ce que l’on voit là-bas n’est pas différent de ce que l’on nous raconte dans la désinformation française, mais exactement le contraire !
Les crétins galonnés en retraite de l’armée française parcourent les plateaux pour y raconter absolument n’importe quoi. Le problème est que désormais ce sont les ganaches d’active qui s’y collent, certains parfois en treillis de combat (!).
Didier Maïsto nous décrit le réel. Il complète son point de vue par une réflexion sur la catastrophe vers laquelle nous emmènent le système Macron et ses larbins.

Vidéo de 1:01:06 ↴

18 octobre 2025

Régis de Castelnau

Effondrement de la Justice : « parce que c’est notre projet ! »


-17/10/2025- Ceux qui me suivent connaissent mes positions concernant la crise politique que connaît l’appareil judiciaire. Crise d’une gravité extrême qui a vu la transformation d’une « Autorité judiciaire » telle que prévue par la Constitution se transformer en un « Pouvoir judiciaire » autonome et directement politique qui pèse sur le fonctionnement de la République sans avoir la moindre légitimité démocratique. Pour des raisons de connivence idéologique avec le système néolibéral macronien, il en est désormais la pierre angulaire dans la dérive autoritaire qui se rattache par certains aspects à une forme de « fascisme déjà là ». Que ce soit lors du coup d’État de 2017 visant à imposer Macron à l’Élysée, par la protection dont a bénéficié la corruption géante qui caractérise son système, par la répression féroce des oppositions et en particulier des mouvements sociaux, la justice n’a jamais manqué au psychopathe pour lui permettre d’accomplir scrupuleusement le mandat de destruction de la France qui lui a été donné.

Cette situation politiquement insupportable est précisément aggravée par l’accomplissement de ce mandat. Le service public de la justice est matériellement détruit. La reconduction systématique de budgets de misère, la nomination place Vendôme de larbins ou de pitres médiatiques avides de gloriole, témoignent qu’il ne s’agit pas là d’un effet imprévu, mais bien de la mise en œuvre d’une politique délibérée. Tous les professionnels de bonne foi qui appartiennent au monde judiciaire témoignent de la catastrophe et lancent des cris d’alarme. Jusqu’au Procureur général de la Cour de cassation, pourtant serviteur zélé de l’occupant de l’Élysée, qui parle « d’effondrement ». Systématiquement confrontés aux dysfonctionnements de cette justice, les justiciables sidérés voient se multiplier les dénis de justice. L’opinion publique, quant à elle, exprime son exaspération sondage après sondage en manifestant une défiance radicale vis-à-vis de l’institution et de ses membres.

La justice doit protéger les enfants ? Bof…

Arrêtons-nous à un exemple parmi tant d’autres des proportions insupportables de la catastrophe. La protection de l’enfance est une compétence institutionnelle des départements qu’ils exercent au travers de l’aide sociale à l’enfance (ASE). Le déficit des moyens déjà criant pour exercer cette compétence a été bien sûr aggravé par l’État Macron. Mais aussi par le scandale des soi-disant Mineurs Non Accompagnés (MNA) où l’on a vu le tissu associatif des belles âmes organiser des filières d’immigration permettant à d’évidents majeurs de bénéficier de prises en charge coûteuses au détriment de la véritable protection de l’enfance. Le coût de ce qui relève juridiquement d’une escroquerie se monte à près de 3 milliards d’euros par an pour les départements !

Devant gérer la pénurie, le recrutement des familles d’accueil par les services se révèle parfois aléatoire. C’est ainsi qu’un sinistre personnage s’est trouvé à accueillir des enfants particulièrement difficiles pendant un certain nombre d’années. Jusqu’au jour où le pot aux roses fut découvert et ses pratiques pédophiles habituelles révélées. Comme on l’imagine, le dossier présentait les caractéristiques les plus abjectes, sur lesquelles il n’est pas nécessaire de s’étendre, simplement en rappelant que les victimes successives au cours des années étaient nombreuses. Le prévenu fut incarcéré et l’instruction put suivre son cours. Menée par quatre juges d’instruction successifs (!!!), elle a duré neuf ans (!!!). Au bout desquels une ordonnance de clôture fut enfin rendue. Suivie après encore de nombreux mois des réquisitions du parquet demandant le renvoi devant la Cour criminelle compétente. Près de deux ans plus tard l’ordonnance de renvoi n’a toujours pas été rendue (!!!), le dossier semblant dormir d’un sommeil profond sur une étagère. Entre-temps après deux ans d’incarcération le mis en examen pour des infractions gravissimes a été remis en liberté. Cette mesure étant obligatoire compte tenu de la durée de la détention. Elle fut bien sûre assortie d’un contrôle judiciaire, dont les modalités, faute de moyens, n’ont jamais été réellement contrôlées.

Tous les praticiens de la protection de l’enfance, vous diront que le cas ainsi décrit est d’une banalité affligeante. Que les choses continuent à s’aggraver, comme par exemple le phénomène massif de la prostitution dont 15 000 mineurs confiés aux ASE sont les victimes.

Tout ceci est absolument révoltant. Mais Éric Dupond-Moretti est retourné battre estrades et plateaux pour y éructer en étalant sa vanité. Gérald Darmanin notoire voyou politique qui n’a rien à faire place Vendôme s’occupe exclusivement de sa candidature présidentielle. Les belles âmes quant à elles continuent de prendre la pose en aidant au pillage des ASE par les faux mineurs. Quant à Macron, finalement responsable final de tout cela, il continue à s’accrocher à son poste soucieux qu’il est de finaliser son travail de destruction.

Si nous en avions un jour la possibilité, pourrions-nous nous dispenser de punir ces gens ?

14 octobre 2025

Régis de Castelnau
13/10/2025

Rubrique : mandat

Nouveau foutage de gueule géant de la part du forcené de l’Élysée. Alors nous lui avons demandé comment ça allait ce matin.
« Non seulement je ne partirai pas, mais j’intronise une invraisemblable bande de bras cassés comme ministres. Dans un gouvernement dirigé par une larve. Et je vais continuer de remplir le mandat que m’a confirmé Larry Fink le patron de BlackRock il y a 15 jours à New York et pour lequel les socialistes français m’ont choisi. Ravager la société française en profondeur pour faire de ce pays une arrière-cour d’une Union européenne fédérale dirigée par les Allemands. Elle est pas belle la vie ? Le peuple (rien que le terme me fait marrer) ne bougera pas. Il s’y est essayé en 2018 avec les gilets jaunes, et mes flics et ma justice lui ont appris à vivre. Pour les gueux, la shlague il n’y a que ça de vrai. Alors j’ai acheté la hiérarchie policière et filé du fric aux branleurs à matraque qui attendent dans leurs casernes l’ordre d’aller matraquer, amputer et éborgner en open bar. Et puis ensuite il y a les magistrats, vous savez ceux qui m’ont fait élire en 2017, pour foutre en taule les récalcitrants. Et je ne sais pas si vous vous rappelez, les castors de la NUPES et du NFP, ceux qui me sauvent à chaque élection, ils ont regardé ailleurs.
Après, les gueux, on les a enfermés en leur disant que sinon ils allaient tous mourir, on leur a foutu des millions d’amendes, comme à ceux qui osaient se promener tout seul dans les bois, ou qui voulaient s’asseoir pour prendre des cafés, et râlaient parce qu’on obligeait des enfants de trois ans à porter des masques à l’école maternelle.
Le 10 septembre dernier, il y en a qui ont eu des velléités et parlé de « blocage ». La crise de rire. Les directions syndicales qui prennent leurs ordres à Bruxelles y ont rapidement mis bon ordre en sabotant soigneusement le mouvement. Tiens j’ai écouté Frédéric Lordon chez Olivier Berruyer qui dit qu’il faudrait me renverser, mais comment que le peuple il est pas trop passif. Il a un « habitus » de passivité et d’acceptation. Sans blague ! Avec ce qu’on leur a infligé depuis le début de mon mandat, les prolos savent à quoi s’en tenir, ils ont intériorisé la violence de mon système, et chat échaudé craint l’eau froide. Et la meilleure avec les magistrats, qui m’ont donc fait élire et depuis me protègent, c’est qu’ils ont jeté à la foule des petits-bourgeois en pâmoison un morceau de viande avariée, avec la condamnation de Sarkozy. Imparable, comme ça ils apparaissent comme impartiaux et durs avec les puissants. Alors qu’avec les flics, ils sont la clé du système néofasciste que je mets en place. Et naturellement les mêmes petits-bourgeois se gargarisent ce matin de la grande victoire des immenses masses avec l’incarcération 20 ans après d’un politicien déchu depuis longtemps. »
Merci Monsieur le président, effectivement c’est très clair.

12 octobre 2025

Régis de Castelnau
11/10/2025·

Rubrique : camisole

Stupéfaction planétaire où ceux que ça intéresse, se demandent à quoi joue Macron ?
À la réflexion, il n’y a que deux hypothèses recevables pour cette aggravation de la farce :
• soit Macron est fou. De la folie décrite par Einstein qui disait que « la folie, c’est de faire toujours la même chose et de s’attendre à un résultat différent. »
• Soit Macron est fou. Mais pas tout seul parce qu’il poursuit la destruction de fond en comble de la France, ce qui était la feuille de route de ceux tout aussi fous qui l’ont mis au pouvoir. Après l’économie, les finances l’industrie, les services publics, la santé, l’administration, voilà qu’il ravage méthodiquement les institutions.
L’Occident-psychiatrique en mode Empire romain devenu fou.

11 octobre 2025

Régis de Castelnau
11/10/2025

Rubrique : mots

Elle est folle cette Tondelier !
Elle ne connaît pas la liste des mots interdits ? Moi je me suis fait reprendre par Elizabeth Lévy, parce que j’avais osé parler de rafle quand une quinzaine de flics avaient débarqué dans une maison pleine à 6h du matin pour embarquer tout le monde. Je me suis platement excusé. Le mot « rafle » est strictement réservé.
C’est comme quand Mélenchon a dit à Braun Pivet qu’elle avait été « camper » à Tel-Aviv. Stop ! Toutes les déclinaisons du mot « camp », sont elles aussi réservées.
Pareil pour le terme « survivant ». Utilisé par un parlementaire pour qualifier Elisabeth Borne de « survivante politique » en ignorant (comme moi) ses origines familiales. Là aussi, « survivant », pas le droit !
Utiliser ces mots en dehors des autorisations est antisémite. Non mais !
Tout ceci est grotesque.
Et la Tondelier qui s’aplatit. Misère;

8 octobre 2025

Régis de Castelnau

Rubrique : sale gueule

-7/10/2025- Je n’ai aucun gage à donner concernant mon anti-macronisme primaire voire rabique. Qui s’est exprimé dès avant son arrivée au pouvoir.
Mais le spectacle de toute cette lie médiatico-politique qui a tout organisé, justifié, soutenu, et qui vient maintenant vomir dans la soupe, qu’elle lapait goulûment il y a encore trois jours, est quelque chose d’absolument répugnant.
Une foule qui lâche, une foule qui lynche a toujours une sale gueule. Toujours.
Macron n’est pas à plaindre, qu’il se démerde et il n’aura pas volé de se faire déchiqueter. Et sa défaite, si elle survient, sera quand même une première victoire pour la France.
Quant à cette meute avec sa face de raie, on ne doit jamais hurler avec elle.

7 octobre 2025

Régis de Castelnau

Sortir du système Macron, c'est renverser, purger, juger et punir


-7/10/2025- Alors comme ça, Macron aurait décidé de nommer un premier ministre « de gauche ». C’est absolument logique parce que ce serait une imposture. Car dans l’ensemble des personnalités politiques disponibles, malgré un examen attentif, impossible d’en identifier une qui soit réellement de gauche. Il y a longtemps que dans notre pays la gauche populaire a disparu.

Le parti communiste et la CGT ont capitulé depuis déjà un moment avec la fameuse « mutation » de Robert Hue grand ami de Macron. Le groupuscule dirigé par Fabien Roussel partage à peu de choses près toutes les positions de l’impérialisme atlantiste, y compris dans sa version russophobe. Pour continuer à bénéficier des subsides européens qui sont désormais sa seule ressource, la CGT quant à elle se vautre avec la socialiste Sophie Binet dans la collaboration de classe. Exactement comme leurs amis allemands, les verts soutiennent mordicus le néolibéralisme européen belliciste. LFI évite soigneusement de se prononcer sur la contradiction principale qui oppose l’Impérialisme et ceux qui le combattent. En privilégiant les luttes secondaires, de préférence celles qui ne mangent pas de pain. Écriture inclusive et théorie du genre avant la lutte des classes. Quant à eux, les trotskistes toujours lucides, lèvent des fonds pour les bataillons néonazis ukrainiens !

Un mot quand même sur Glucksmann. Ayant repris le fonds de commerce d’agent américain exploité par son père, il est allé se faire du fric au service des tortionnaires géorgiens, avant de changer de crémerie conjugale lorsque la source financière s’est tarie. Propulsé « homme de gauche » (!) par le PS, il est activement soutenu par le système Macron comme candidat éventuel à la succession. Atlantiste acharné et adversaire déclaré de la France, le présenter comme quelqu’un « de gauche » est une obscénité. Jean-Pierre Chevènement, le « grand républicain » qui avait réussi à appâter quelques zozos à la présidentielle 2002, a finalement renoncé à son mensonge pour rallier Macron et son néolibéralisme corrompu. En le défendant par exemple bec et ongles sur la corruption géante de l’affaire Alstom. Encore bravo.

Et le PS alors ? Dans toute son histoire, le parti socialiste a toujours trahi, c’était dans son ADN politique. Avec le virage de 1983 il est devenu l’acteur politique principal de la destruction néolibérale de notre pays. Dont l’installation d’Emmanuel Macron à l’Élysée a été l’acmé. Pour organiser la finalisation de la dissolution de la France, la destruction de son État-providence construit par les couches populaires à force de luttes, la disparition de sa souveraineté au profit de la dictature bruxelloise, la haute fonction publique socialiste, y compris dans la magistrature, l’a choisi. Puis choyé, proposé à l’oligarchie, et imposé grâce à ce qui constitue un véritable coup d’État. Cette opération s’est faite au prix de la quasi-disparition du « socialisme » français dans sa forme parti. Aux législatives 2024, grâce à une manipulation politique sordide, Jean-Luc Mélenchon, ancien dirigeant du PS, aveuglé par ses illusions concernant sa possible arrivée personnelle à Matignon (!), et à l’aide de l’imposture NFP, l’a sorti de cette ornière. En sauvant Macron de la catastrophe au passage. Ainsi requinqué, le parti socialiste se verrait bien servir de pompier en gérant la catastrophe politique provoquée par son véritable candidat de 2017. Car il ne faut pas se tromper, même si les traits de caractère d’Emmanuel Macron en font un véritable psychopathe, même si ses compétences politiques sont faibles, même si la déficience intellectuelle du gang qui l’entoure est une réalité, la situation actuelle de la France, était l’objectif de sa feuille de route. Sur les plans, institutionnel, politique, économique, industrielle social, cette situation qui la rapproche de la situation russe des années 90, faisait partie du plan.

Qui dans les Institutions, l’appareil d’État, les « forces vives » s’y est réellement opposé ? Il a fallu attendre huit ans pour que la légitimité politique d’Emmanuel Macron soit enfin mise en cause. Et non pas en raison des conditions de son arrivée au pouvoir mais au spectacle de ses conséquences près de 10 ans plus tard. Et que dire de son illégitimité juridique ? L’auteur de ces lignes qui fut un des premiers à l’avoir relevée et en avoir décrit les mécanismes sait bien qu’il a prêché dans le désert.

Il faut donc être bien conscient, quelles que soient les péripéties auxquelles nous allons assister dans les jours et les semaines qui viennent, nomination d’un premier ministre « de gauche », dissolution de l’Assemblée nationale, voire démission (peu probable) du président, les forces de domination qui nous ont amené jusqu’ici, vont tout faire pour poursuivre ce sale boulot. L’oligarchie, la bourgeoisie française traditionnellement anti-nationale, et sa base de masse qu’est la petite bourgeoisie urbaine, vont s’y employer. Les couches populaires sont stérilisées par leur soutien à un parti populiste sans colonne vertébrale idéologique, et qui de toute façon, sera empêché. Si nécessaire par la force comme vient de le démontrer la condamnation de Marine Le Pen.

Dans un monde qui change vite, où l’Occident-terminal va devoir céder le pas au « sud multipolaire », le peuple français est ainsi confronté à un énorme défi : celui de mettre un coup d’arrêt à la destruction de son pays. C’est un changement qui est de l’ordre de sa Libération, de la reconquête de sa souveraineté, de l’insertion dans cette multi-polarité. Ou d’évidence, la France peut et doit prendre sa place.

Cela passe par le renversement de ce système. Et la purge de tous ceux qui l’ont fait vivre, le jugement de ceux qui en furent les promoteurs, les dirigeants et les acteurs. Suivi évidemment de leur punition.

Mais pour cela, il faudrait revenir sérieusement à la lutte des classes.

3 octobre 2025

Régis de Castelnau
3/10/2025

Rubrique : code de la route

Mais sortez le clown ! Par pitié, sortez le clown !
La planète entière se tape une gigantesque barre de rire. Notre kéké national vient de se vautrer dans les grandes largeurs. Il a fait arraisonner un pétrolier dans les eaux internationales, ce qui déjà, est un acte de piraterie en droit maritime. Accompli par un commando militaire, rien que ça. Pas une vedette de garde-côte qui aurait parfaitement fait l’affaire, non, des militaires cagoulés et armés jusqu’aux dents. Pour montrer comment que notre kéké à nous c’est pas un sacré guerrier. Tremble Poutine. Nono le neuneu te l’a déjà dit, on va effondrer ton économie. Avant de déployer les célèbres trouposols à ta frontière.
Avec zèle, la magistrature s’est précipitée au coup de sifflet du patron pour prestement embastiller l’équipage et le commandant chinois à Saint-Nazaire. Manque de pot, les pandores n’ont rien trouvé sur le bateau, ni Oreshnik, ni Kinzhal, ni kalachnikov, pas même un petit drone. Alors piteusement, il a fallu relâcher tout ce petit monde et pour ne pas avoir l’air trop con, on a décidé de quand même « poursuivre » le capitaine pour « refus d’obtempérer » (interdiction absolue de rire). Ben oui, le capitaine n’a pas immédiatement obéi aux militaires qui l’arraisonnaient. Ben c’est vrai quoi, des pirates surarmés et cagoulés intervenant illégalement dans les eaux internationales vous disent de vous arrêter, et vous n’obéissez pas immédiatement ? Mais c’est ignoble cette violation de l’article L1331-1 du code de la route français, quasiment un crime de guerre. Si les capitaines de marine marchande chinois ne respectent pas le code de la route français dans les eaux internationales alors qu’ils sont attaqués par des pirates, c’est la fin de « l’ordre international fondé sur les règles ».
Nouvelle preuve que le ridicule ne tue pas, Macron est en bonne santé. Les militaires et les magistrats aussi. Et au passage la France de nouveau humiliée, est la risée du monde. Et avec ce type c’est tous les jours, depuis huit ans absolument tous les jours.
Est-ce que ce cauchemar va finir par prendre fin ?

2 octobre 2025

Régis de Castelnau
1/10/2025

Farce moldave et Occident psychiatrique


Dans les affaires internationales, les batailles de propagande sont habituelles. À base de demi-vérités, de mensonges et d’exagérations évidemment, chacune est au service d’une cause et des objectifs qu’elle poursuit.

L’ère de la post-vérité

Les anglo-saxons ont popularisé le terme « narratif » pour parler des récits ainsi construits, destinés à justifier les politiques mises en œuvre par ceux qui les produisent. Il fut un temps, celui d’un monde partagé en deux où les mensonges réciproques pouvaient être ensuite révélés. Timisoara, couveuses du Koweït, quatrième armée du monde, armes de destruction massive, génocide du Kosovo, on sait aujourd’hui ce qu’il faut en penser. Malheureusement, le dévoilement venait en général après que l’empire ait pu perpétrer ses massacres. La chute de l’Union soviétique, et l’installation d’un monde unipolaire dominé par les États-Unis a fait advenir la « post-vérité ». Celle-ci a été théorisée par Karl Rove un des principaux conseillers de la marionnette imbibée Georges W. Bush, au journaliste Ron Suskind : « Nous sommes un empire maintenant et quand nous agissons nous créons notre propre réalité. Et alors que vous étudierez cette réalité, – judicieusement, si vous voulez, – nous agirons de nouveau, créant d’autres nouvelles réalités, que vous pourrez à nouveau étudier, et c’est ainsi que continuerons les choses. Nous sommes les créateurs de l’histoire… Et vous, vous tous, il ne vous restera qu’à étudier ce que nous avons créé. »

Ce vaste et terrifiant programme, consistant à imposer une perception faussée du réel, s’est fracassé sur la transformation géopolitique du monde. L’unipolarité de « l’ordre international fondé sur les règles » cher aux dirigeants occidentaux est désormais confronté à un sacré adversaire. Le « sud global » fermement décidé à infléchir la marche du monde et imposer la fin de cette domination au profit de la « multi polarité ».

L’intervention russe en Ukraine de février 2022 a provoqué un véritable basculement. Stupéfait de l’audace des « autres » qui osaient remettre en cause sa domination, l’Occident suprémaciste a réagi par un déferlement de propagande mélangeant inepties, absurdités, incantations, et mensonges grotesques, qui finalement ne prouvent qu’une chose, le déclin bien avancé de cet Occident compulsif.

L’accélération de l’Histoire agit comme un révélateur et ce d’autant que l’explosion des moyens de communication numérique a rendu le monde transparent, et qu’elle a fait émerger un outil de contradiction extrêmement puissant avec les réseaux sociaux.

La France mauvaise élève

Comme dans beaucoup de domaines hélas, la France, mauvaise élève de la coalition des aveugles et des paralytiques, donne le spectacle de sa décrépitude.

En commençant par Bruno Lemaire, le ministre de l’Économie maintenu sept ans à Bercy par Emmanuel Macron pour ruiner la France, nous annonçait, entre la publication de deux romans semi-pornographiques, l’effondrement économique de la Russie. Le caractère grotesque de cette prévision a été rapidement avéré. Ce qui n’a pas empêché Emmanuel Macron en personne, et à plusieurs reprises, de la confirmer, alors même que toutes les institutions financières occidentales disaient le contraire… Petit détour par l’Allemagne avec Ursula von der Leyen reprenant à son compte le célébrissime nanar des Russes volant les machines à laver dans les maisons ukrainiennes pour y récupérer les puces destinées à équiper leurs missiles. La presse « officielle » audiovisuelle ou écrite n’étant pas en reste, avec une mention particulière pour les journaux britanniques dégoulinants de haine russophobe et la chaîne d’information LCI exclusivement dédiée à l’expression d’un racisme anti-slave militant. Avilissant spectacle que ces plateaux remplis de faux experts, de ganaches militaires sur le retour, de clochards intellectuels allumés, d’imposteurs évidents venant dégoiser leurs âneries pour des piges de misère.

Nous n’allons pas dresser ici la liste interminable des mensonges entendus depuis trois ans, mais nous poser la question de savoir si ceux qui les profèrent en pensant qu’ils seront utiles à leur cause, ne finissent par s’aveugler et y croire. Que penser par exemple d’un Donald Trump reprenant les termes d’une intervention de Keith Kellogg, imputant à l’armée russe des pertes absurdes, à la Russie une situation économique fantaisiste, et des perspectives de reconquête ukrainienne délirantes. Le président américain pense-t-il décrire le réel, ou s’agit-il d’un baratin utile à des circonvolutions tactiques ? Dans la tradition chrétienne, le mensonge est un vilain péché. Dans certaines conditions, aux États-Unis c’est même une grave infraction pénale. Les anthropologues vous diront et à juste titre que c’est un universel humain, et on peut ajouter une liberté. La sanction étant une perte de confiance, ce qui est le problème de l’émetteur. Parce qu’on est pas obligé d’aller jusqu’à Charles Pasqua selon lequel : « les mensonges n’engagent que ceux à qui ils sont faits »…

Mais il semble que l’Occident – anxieux souffre désormais d’un syndrome qui prend de drôles de proportions, celui de croire dur comme fer à ses propres boniments. Syndrome qui se nourrit du besoin évident de se rassurer, mais qui, à ce point de perte de sens du réel, peut déboucher sur des catastrophes.

La farce moldave

Dernier exemple en date, la farce baptisée « élections législatives » qui s’est déroulée en Moldavie. Région d’Europe centrale qui a passé son temps dans l’histoire à être découpée et partagée entre ses voisins avant que la victoire de l’Armée rouge en 1945 n’en provoque l’incorporation à l’URSS. La chute de cette dernière va déboucher sur l’indépendance de la Moldavie dont la population de 2 400 000 habitants est composée à peu près à 10 % de citoyens s’identifiant comme Russes. Soros a réussi à y installer Maïa Sandu, une young leader américaine comme présidente. Celle-ci s’est déclarée favorable à l’intégration dans l’Union européenne mais a failli perdre le référendum organisé pour l’approuver. Le non l’avait emporté, mais une fraude massive et grossière avec les votes des Moldaves de l’étranger permit de sauver l’imprudente.

Chat échaudé craint l’eau froide. L’Union européenne, Ursula von der Leyen et Emmanuel Macron en tête ont alors décidé de tout faire pour truquer le scrutin législatif suivant. L’expérience cuisante de la Géorgie, pressentie pour intégrer à la fois l’UE et l’OTAN, avait créé un précédent douloureux avec l’échec de la tentative de coup d’état de Salomé Zourabichvili, la diplomate française installée à la présidence géorgienne. Plus question désormais de s’en remettre à la démocratie et à ces élections stupides des citoyens s’imaginant qu’ils ont leur mot à dire. En Roumanie, sans aucune des compétences pour le faire, la Cour suprême a interrompu un processus électoral qui aurait pu donner la victoire à un opposant à l’UE. Cette monstruosité institutionnelle a été bien évidemment acclamée chez nous, comme le nouveau scrutin organisé cette fois-ci sans les candidats qui pensaient mal, interdits d’élections ! En France, grâce à de grossières astuces judiciaires, on a interdit à la patronne du premier parti de France de se présenter à l’élection présidentielle. Et en Allemagne les candidats des partis qui déplaisent sont également proscrits.

Pour la Moldavie, on a fait bien pire. Histoire de rassurer les opposants, Macron y a carrément envoyé des soldats. Pavel Durov, le patron de Télégram a confirmé les chantages dont il a été l’objet pour mettre son réseau au service de la désinformation européenne. Ursula von der Leyen a multiplié les déplacements et les cadeaux financiers comptés en milliards de dollars (!). Une femme politique d’importance, rivale de Madame Sandu a été condamnée à sept ans de prison. L’organisation des votes de la diaspora installée en Russie a été complètement sabotée et les urnes de la diaspora de l’Ouest soigneusement bourrées. Dans les régions susceptibles de voter contre le parti de la présidente, on a assisté à de véritables sabotages, y compris en fermant les voies d’accès aux bureaux de vote, et tout à l’avenant. L’avant-veille du scrutin les deux principaux partis d’opposition ont simplement été interdits ! Comme ça c’est plus simple ? Malgré tout cela, le parti de Madame Sandu a reculé, conservant la majorité de justesse.

Dans un pays normal ces irrégularités effarantes auraient débouché sur une annulation du scrutin. Rien de tout cela, nous sommes en Europe et l’UE assistée de la « coalition des toxicos » est à la manœuvre. La stratégie est claire : si on laisse les peuples se prononcer, on ne va pas s’en sortir.

La farce est évidente, venant après celle de Roumanie, les scandales français et allemands, tout le monde le voit, tout le monde le sait. Malgré cette évidence l’ensemble du système Macron, politiques, médias, presse écrite ont donné à voir leur ravissement : « Victoire ! Victoire ! La démocratie a gagné ! Les Moldaves ont choisi l’Europe, et avec elle le progrès, les valeurs, le succès économique, en un mot l’avenir radieux ! » Sans ajouter : « et on va tous ensemble faire la guerre à la Russie » mais ça en a manifestement démangé certains. Et aux grincheux qui émettaient quelques réserves du type de celles du vice-président américain récemment à Munich à propos de la Roumanie, la réponse habituelle fusait immédiatement : « Célérusses, célérusses, célérusses ! »

De Lecornu cherchant la porte de son bureau de Matignon, à Nathalie Loiseau basculant dans l’hystérie, en passant par Jean-Noël Barrot halluciné, Yaël Braun-Pivet et ses pin’s, Olivier Faure abonné aux trahisons, les pitres de plateaux, etc. etc., il n’a manqué personne pour saluer la farce et la présenter comme une victoire de la démocratie. On se dit, mais ce n’est pas possible et on pense à la citation attribuée à Soljenitsyne : « Ils savent qu’ils mentent, ils savent que nous savons qu’ils mentent, nous savons qu’ils savent que nous savons qu’ils mentent, et pourtant ils persistent à mentir. »

Malheureusement, le pire est arrivé. Nul cynisme chez ses gens-là, ils ne mentent pas. Ils croient à ce qu’ils disent, sont vraiment persuadés que le réel est celui qu’ils décrivent. Passant de l’inquiétude à l’anxiété et de l’anxiété à la panique, la réalité leur est devenue insupportable. Alors ils en construisent une autre. Ils ne cherchent pas à convaincre, ils veulent se rassurer.

Et, en mode Occident psychiatrique, ils nous emmènent à fond vers le mur.

8 septembre 2025

Régis de Castelnau

Rubrique : bazar

-8/9/2025- J’ai expliqué au moment de la décision juridiquement délirante prononçant l’inéligibilité avec exécution provisoire de Marine Le Pen, qu’elle ne pourrait pas être candidate à l’élection présidentielle de 2027. Je renvoie à ces articles en rappelant quand même d’abord que cette condamnation n’a pu intervenir que grâce à une jurisprudence scélérate mise en place par la Cour de cassation et ensuite que le jugement reposait sur des motivations directement politiques. On vient donc d’apprendre que toutes affaires cessantes, la Cour d’appel venait de fixer l’audience au début de l’année prochaine, c’est-à-dire à un an de la présidentielle suivante. Une petite observation au passage, l’affaire antérieure qui concerne François Bayrou et son parti, aurait dû être examinée par la Cour avant celle du RN…
Bon, pour que Marine Le Pen puisse récupérer son éligibilité, il faudrait un miracle. Voyons les deux hypothèses tirées par les cheveux qui le permettraient :

• la Cour d’appel ne prononce pas de peine d’inéligibilité à l’égard de Marine Le Pen (même pas en rêve). Et dans cette hypothèse le parquet ne forme pas de pourvoi (même pas en rêve bis) et l’arrêt devient définitif. Marine Le Pen est éligible. Oui parce qu’il faut savoir que même si la Cour ne prononce pas l’inéligibilité mais qu’elle fait l’objet d’un pourvoi, l'arrêt n’est pas définitif. Et dans ce cas c’est l’exécution provisoire de la première instance qui continue à s’appliquer… rigolo non ?

• Bayrou renversé, Macron prononce une nouvelle dissolution, et le RN (avec éventuellement des alliés) obtient la majorité et MLP (ou Bardella) est nommée premier ministre. Ils saisissent en urgence le Parlement et font voter une loi supprimant la peine complémentaire d’inéligibilité. Qui intervient avant la décision de la cour d’appel et que celle-ci est contrainte d’appliquer puisque la « loi pénale plus douce » est rétroactive. Marine Le Pen redevient éligible.

Comme disait mon père, avec des si, on mettrait Paris en bouteille et la tour Eiffel dans un bouchon. Mais là c’est pire, pour y croire, il faudrait consommer un camion-citerne de LSD.
Ah j’oubliais l’hypothèse farfelue d’une démission ou d’une destitution de Macron. Retour à la case départ, MLP inéligible pour la présidentielle anticipée.
Franchement, nul besoin des moujiks pour foutre le bazar chez nous. On se débrouille très bien tout seul.

7 septembre 2025

Catastrophe : la France déjà en mode Russie des années 90

Régis de Castelnau
7/9/2025


Chacun sait qu’il est plus facile de raconter l’Histoire quand on connaît la fin. Et pourtant…

Pendant une dizaine d’années, membre du (vrai) PCF et appartenant à son Bureau de politique extérieure (la POLEX), j’ai occupé un certain nombre de responsabilités internationales. Après l’arrivée de Michael Gorbatchev au pouvoir (1985), mes activités couvraient également le domaine économique. En 1987, j’eu l’occasion de rencontrer Gorbatchev à Moscou et je dois dire que perestroïka et glasnost aidant, j’étais plutôt optimiste concernant une rénovation du « socialisme existant ». Pour rapidement déchanter devant le spectacle du chaos qui s’installait. Aidé par une course à l’Occident et ses « valeurs » de cupidité et de cynisme. Mon dernier voyage d’affaires s’y déroula en décembre 1990, et devant le tableau qui se donnait à voir, je décidai de mettre fin à l’expérience et réorientais mes activités professionnelles. Honnêtement, je n’envisageais pas à ce moment-là l’effondrement de l’Union soviétique quelques mois plus tard. Si celle-ci me surprit quand même, la catastrophe politique, économique et sociale qui se déroula ensuite m’apparut comme la suite normale de ce que j’avais moi-même constaté. Et que tout était en place pour ce qui fut une course à l’abîme. La Russie, son État détruit, fit la terrible expérience d’une anarchie la mettant sous le contrôle d’un capitalisme violent et sauvage, d’une corruption géante, et d’un gangstérisme violent. Les conséquences sociales de la catastrophe furent pour la population d’une formidable violence.

Tout le monde connaît ou devrait connaître cette séquence historique à laquelle l’arrivée de Vladimir Poutine à la tête du pays permit de mettre fin. Alors, pourquoi y revenir aujourd’hui ? Parce que l’Union européenne, confrontée à une crise politique, économique et sociale considérable, est déjà dans une situation voisine. Boris Eltsine successeur de Gorbatchev dans la destruction de l’URSS, qui avait été installé par l’Occident à la tête de la Russie était un ivrogne corrompu. Mais que dire des dirigeants européens actuels, grands utilisateurs de sachets de poudre, complètement incompétents quand ils ne sont pas carrément des psychopathes. En Grande-Bretagne, le premier ministre élu avec moins de 30 % des suffrages grâce un système électoral antidémocratique, affiche en permanence son air ahuri, symptôme de son incompétence. Il a succédé à Liz Truss terrifiante imbécile, précédé elle-même par Boris Johnson incarnation parfaite de la vénalité, du mensonge et de la nullité politique. Sur fond d’un pays qui s’effondre, au bord de la guerre civile ethnique avec un État insolvable et incapable ne serait-ce que d’entretenir les infrastructures du pays alors qu’il a renoncé à en construire de nouvelles. L’Allemagne quant à elle, ayant pris toutes les décisions énergétiques contraires à ses intérêts, confrontée elle aussi à une récession économique qui pourrait s’avérer dévastatrice, a jugé bon de se doter d’un nouveau chancelier. Belliciste russophobe, éructant quotidiennement des menaces à l’égard de la Russie que son prédécesseur de 1933 n’aurait pas répudiées, il vient d’annoncer à son peuple que l’État-providence c’était fini, parce qu’il avait besoin de pognon pour attaquer Moscou en mode Barbarossa 2.0. Les Allemands ont aussi installé à la tête de la Commission européenne, une néonazie stupide et corrompue.

La France quant à elle, membre de la grotesque troïka « coalition des volontaires » est en crise politique insoluble depuis près de deux ans après les défaites électorales successives d’un psychopathe infantile installé à l’Élysée par un coup d’État concocté par la haute fonction publique socialiste, approuvé par l’oligarchie et finalisé par l’appareil judiciaire. La situation économique et financière est désastreuse. Choisi pour ce faire, Emmanuel Macron poursuit son travail de destruction. À coup de corruption géante il poursuit la désindustrialisation de la France. L’État est désormais incapable de contrôler une partie de l’espace public abandonné à la pègre et à un lumpenprolétariat violent. Faute de moyens, les grands services publics, sécurité, justice, éducation, santé, transports, poursuivent leur effondrement. Désormais à plus de 16 %, le taux de pauvreté en France continue sa montée inexorable.

Face à cette situation qu’ils connaissent, paniqués les dirigeants minoritaires qui dirigent les grands pays européens, se lancent dans la diversion d’une fuite en avant guerrière dont ils n’ont aucunement les moyens. Accompagnée d’une véritable fascisation du fonctionnement de leurs démocraties représentatives malades, à base de féroces répression judiciaire et policière des opposants, d’adoption systématique de lois liberticides, et de censure revendiquée ou occulte.

Alors, si l’on regarde les choses en face, il ne faut pas craindre l’arrivée d’une catastrophe du type de celle que la Russie a vécue dans les années 90 après la chute de l’URSS. Et pour une bonne raison.

Nous y sommes déjà plongés.

6 septembre 2025

Regis de Castelnau

Cohen et Legrand, comme des curés surpris au bordel


-6/9/2025- Ça alors ! Qu’est-ce qu’on apprend ? Comme des curés surpris au bordel, Patrick Cohen et Thomas Legrand viennent de se faire poisser par “L’incorrect” en train de prendre les consignes des dirigeants du parti socialiste pour mener sur les ondes la campagne électorale pour la mairie de Paris. Si l’on comprend bien, ils en pincent pour Raphaël Glucksmann, vous savez l’agent américain actuellement marié à la nouvelle présentatrice du 20 heures sur le service public télévisé. Et ils vont donc continuer à défoncer Rachida Dati sa principale concurrente. Et d’ailleurs on dirait bien que ça fait un moment qu’ils l’ont mise dans leur collimateur. Dès qu’ils peuvent qu’est-ce qu’ils lui mettent !

– Mais qu’est-ce que tu racontes enfin ? Ces deux « journalistes » , comment qu’ils sont pas trop des modèles de probité que la presse internationale nous envie, eh bien ils seraient en fait des militants politiques au service d’un parti ?

Mais personne ne peut croire ça. Que Patrick Cohen ait l’air franc comme un âne qui recule ne constitue pas une preuve. Pas plus que la duplicité soit compatible avec la sottise qui s’exprime à chacune des interventions de Thomas Legrand. Celle-ci le met à l’abri des turpitudes que tu évoques. Non, non ces deux spécimens sont irréprochables comme la plupart des « journalistes » qui officient sur le service public. À l’image de l’ensemble de la presse mainstream.

– Je ne sais pas, mais j’ai un peu l’impression que tu es en train de te foutre de ma gueule. Mais tu ne devrais pas, parce qu’au-delà du nouvel étalage des turpitudes habituelles du système macrono-socialiste, qui ne peuvent surprendre personne, on est quand même en présence d’un joli scandale. Parce que les deux dévoyés en question, c’est nous qui les payons car ils officient sur le service public qu’ils dévoient Et que la dimension juridique et éventuellement judiciaire de cette histoire est quand même intéressante.

– Tu ne vas pas recommencer avec tes arguties juridiques. Tu sais très bien que l’ARCOM et les magistrats vont faire, comme d’habitude. C’est-à-dire rien.

– Tant pis je continue à taper sur le clou, peut-être qu’un jour on arrivera à l’enfoncer.

L’obligation du pluralisme dans l’audiovisuel public en France

C’est d’abord une obligation légale et constitutionnelle puisque l’art. 11 de la Déclaration de 1789, à valeur constitutionnelle et le Conseil constitutionnel considèrent le pluralisme des courants d’opinion comme une condition de la démocratie. La loi du 30 septembre 1986 (dite loi Léotard, modifiée plusieurs fois) impose aux sociétés de l’audiovisuel public de garantir « l’honnêteté, l’indépendance et le pluralisme de l’information ». L’Arcom veille à ce respect : il peut adresser des mises en demeure, et des sanctions. Mais surtout pour le cas qui nous occupe, les périodes électorales, l’Arcom fixe des règles précises de temps de parole et d’accès équitable des formations politiques.

Par ailleurs, les entreprises publiques de l’audiovisuel ont inscrit dans leur cahier des charges obligation d’assurer une information honnête, indépendante et pluraliste et celle d’égalité de traitement des partis politiques et des grands courants de pensée.

Quant aux journalistes du service public, et comme tous les journalistes, ils sont soumis à la Charte d’éthique professionnelle des journalistes (SNJ, 1918/38/2011), qui impose véracité, impartialité, distinction claire entre faits et commentaires. Dans le service public, ces obligations sont encore plus strictes : neutralité et impartialité dans le traitement de l’information ; interdiction de manifester des opinions partisanes dans l’exercice de leur métier. Obligation de séparer clairement information et opinion : par exemple, dans un débat, un journaliste peut analyser, mais pas prendre parti. Alors certes, en tant que citoyens, ils ont la liberté d’expression mais cette liberté est encadrée par le devoir de réserve et l’image de neutralité associée au service public. Des propos militants ou partisans doivent entraîner des sanctions disciplinaires.

Chacun qui a vu Patrick Cohen et Thomas Legrand intervenir, sait bien que l’on a affaire à des militants qui piétinent leurs obligations de neutralité et l’impartialité malgré leur appartenance au service public. La vidéo dont la France entière vient de prendre connaissance démontre que leur comportement était directement lié à un engagement militant au profit d’un parti politique dans le cadre d’une campagne électorale. Tous les arguments et toutes les contorsions des intéressés et de ceux qui les soutiennent ne pourront en aucun cas masquer l’évidence du scandale professionnel.

Faire intervenir le service public dans une campagne électorale

Nous sommes dans l’année qui précède le scrutin municipal et nous venons d’apprendre que deux journalistes du service public recevaient les consignes des dirigeants du parti socialiste pour mettre leurs médias au service de candidats. Non seulement cette contribution, certes occulte, est rigoureusement interdite, mais elle fait encourir l’application de sanctions pénales.

L’article L. 52-8 du code électoral est très clair : « Les personnes morales, à l’exception des partis ou groupements politiques, ne peuvent participer au financement de la campagne électorale d’un candidat, ni en lui consentant des dons sous quelque forme que ce soit, ni en lui fournissant des biens, services ou autres avantages directs ou indirects à des prix inférieurs à ceux qui sont habituellement pratiqués. »

L’article L. 113-1 du code électoral quant à lui : « Le fait de recevoir des dons ou avantages en violation des articles L. 52-7 et L. 52-8 est puni de trois ans d’emprisonnement et de 45 000 € d’amende. » Cela concerne évidemment le candidat qui reçoit les dons interdits, mais les donateurs peuvent être poursuivis sur la base de la « complicité », ce qui pourrait être le cas des quatre personnes présentes sur la vidéo.

Qui pourrait être également poursuivies pour des infractions spécifiques de financement illégal de campagne ou de financement illégal de parti politique (article 11-5 de la loi du 11 mars 1988, intégré au code électoral). Petit détail, les personnes morales pourraient également faire l’objet de poursuites (coucou France Info).

Jean-François Achilli, journaliste sur le service public avait envisagé de réaliser un livre d’entretiens avec Jordan Bardella, projet qui n’avait jamais été suivi d’effet. Pour cette intention Achilli a été prestement foutu dehors.

Les exploits de nos duettistes sont d’une autre gravité et peuvent être assortis de sanctions pénales. Ils devraient normalement prendre la porte.

Malheureusement dans la république bananière qu’est devenue la France, c’est même pas en rêve.

5 septembre 2025

Régis de Castelnau
5/9/2025

Rubrique : Séraphin Lampion

La « coalition des chihuahuas » a donc demandé à Macron d’aller japper dans le poste pour nous expliquer comment le trio s’était transformé en meute. 26 roquets ensemble dis donc !
« Vous allez voir ce que vous allez voir. On va aller faire de la réassurance en mettant en place des trouposols sur le territoire ukrainien. Mais attention, les trouposols on va les mettre par terre, sur l’eau et en l’air, non mais ! On n’a pas les soldats, pas les armes, pas le matos, on n’a plus les moyens de les produire, plus de pognon pour les acheter, mais c’est pas grave parce qu’on est super fort en « réassurance ». Meilleurs que Séraphin Lampion, vous savez celui des « Assurances Mondass ». Parce qu’en fait on a eu une super idée. Comme les Russes ont déclenché la guerre pour ne pas avoir l’OTAN à leur frontière, eh bien, après le cessez-le-feu qu’ils ont dit – un cessez-le-feu, c’était même pas en rêve avant un traité de paix prévoyant la neutralité de l'Ukraine –, on va leur recoller les trouposols de l’OTAN sur le terrain pour assurer la paix. Ça les moujiks, comment qu’ils vont pas être trop surpris par cette manœuvre tactique de grand style. Meilleurs que Sun Tzu, Clausewitz et Jomini réunis. »

1 septembre 2025

Chroniques du fascisme déjà là : Aymeric Caron dans le viseur

Régis de Castelnau
1/9/2025


Aymeric Caron m’épate.

Voilà quelqu’un qu’il m’a été donné de croiser deux ou trois fois (il ne doit pas s’en souvenir), me permettant de constater qu’il était à la fois sympathique et cohérent dans ses prises de positions animalistes. Lesquelles positions me paraissaient peut-être insuffisantes pour justifier une élection à l’Assemblée nationale. Eh bien j’avais tort.

Depuis octobre 2023 il a mis intelligence et énergie au service de la lutte contre ce qu’Israël inflige au peuple palestinien. Comme moi, il considère que l’on est en présence d’un génocide. Et dans ce combat, avec un incontestable courage, il affronte à la fois les militants acharnés de la cause israélienne et les relais dont ils disposent dans les institutions. Et il affiche cette fermeté depuis maintenant près de deux ans, s’exposant ainsi quotidiennement aux pressions, manœuvres, insultes et quolibets de ceux pour lesquels le massacre de 20 000 enfants est tout à fait justifiable. Il existe dans le langage populaire une expression pour qualifier l’absence de courage d’une personne : « je ne partirai pas à la guerre avec lui ». Eh bien en ce qui me concerne j’y partirai en confiance avec Aymeric Caron.

Les soutiens de ce que fait Israël à Gaza sont bien décidés à le faire taire. Fort heureusement, outre sa rigueur, il est aussi protégé par son statut de parlementaire. Grace à l’immunité qu’il procure, prévue pour protéger les élus du peuple des empiétements du pouvoir exécutif. Mais cela n’a pas découragé ses adversaires et il est aujourd’hui confronté à une procédure judiciaire destinée à le bâillonner. Et une fois de plus la justice démontre que sur certains sujets, elle a complètement jeté son impartialité par-dessus bord. Apparaissant une fois de plus comme un des éléments essentiels de la fascisation rampante du système macronien.

Aymeric Caron vient de publier un tweet sur X, et je propose d’en reprendre les termes et de les commenter.

« Il y a un an environ j’ai fait un tweet pour dénoncer le soutien d’Europe 1 au génocide en cours à Gaza, avec des intervenants multiples qui tous s’en prenaient à la demande d’Emmanuel Macron d’un cessez-le-feu.
J’ai donc comparé Europe 1 à Radio 1000 collines, radio tristement célèbre pour avoir encouragé et soutenu le génocide au Rwanda. »


Effectivement, quiconque connaît un peu l’histoire du génocide des Tutsis au Rwanda sait le rôle criminel de cette radio. C’est donc bien, et de façon lapidaire, une comparaison entre le rôle de ce média et celui que joue (pour Aymeric Caron), Europe numéro 1. Pour cette dernière c’est évidemment une imputation lourde, qu’elle aurait pu éventuellement considérer comme injurieuse. Mais le formalisme de la loi sur la presse et la jurisprudence sur les limites du débat politique, l’on fort normalement dissuadée. Et elle s’est bien gardée de le faire. Alors, les amis de Netanyahou ont pensé à une astuce. Qui permette de contourner ces deux obstacles. Voyons comment.

« Rachel Khan, soutien actif du génocide des Palestiniens, figurait dans le tweet d’Europe 1 que j’ai relayé puisqu’elle est l’une de ces voix pro-génocide. Encouragée par l’avocate pro-Netanyahou Muriel Ouaknine Melki, collègue de la chaîne pro-Netanyahou CNews, Kahn décide de porter plainte pour injure raciste. Pourquoi, alors que mon tweet parle d’une radio (laquelle n’a évidemment pas porté plainte) ? Parce qu’elle est sur la photo et que c’est sa citation qui illustre la position d’Europe1 ».

La voilà l’astuce. Normalement tout ce qui relève de l’exercice de la liberté d’expression et de la répression de ses éventuels abus relève de « la loi de 1881 sur la presse » au formalisme protecteur du droit garanti par l’article 11 de la déclaration française des Droits de l’Homme et du Citoyen. Sauf que la haine de cette liberté et la passion répressive du système ont permis d’inventer des infractions qui utilisent le racisme et la discrimination comme circonstance spécifique et aggravante. Alors on va utiliser la couleur de peau de Rachel Khan (?) pour prétendre que c’est elle et non pas Europe 1 qui a été mise en cause, et que c’était une injure raciste (!).

C’est tout à fait grossier, cela nécessite la complicité de l’appareil judiciaire, mais pourquoi se gêner ? Si on se rappelle le zèle déployé après la honteuse circulaire Dupond-Moretti sur « l’apologie du terrorisme », qui a vu des centaines de condamnations… mais dans un seul sens.

« La plainte est surréaliste, pourtant je vais être convoqué par la police avant l’été, pour répondre de mon tweet – c’est une obligation légale lorsqu’une plainte est déposée pour injure aggravée. Je suis obligé d’annuler le matin même le premier rendez-vous que j’avais accepté pour cause de maladie : l’officier de police demande à mon avocat que je fournisse un certificat médical, ce que nous refusons bien sûr. Nous comprenons que nous aurons le droit à un traitement particulier. »

Cette demande de justification par certificat médical de la part d’un officier de police est simplement sidérante ! Pour qui se prend-il ? Un député est protégé par son immunité et c’est lui qui décide s’il vient et quand il vient à une convocation de police. Sauf si ce flic zélé obtient une mainlevée de l’immunité parlementaire prononcée par le bureau de l’Assemblée nationale sur la demande d’un juge. Et nous verrons dans la description que fait Aymeric Caron de l’entretien, à laquelle s’ajoutent tous les témoignages de ceux qui y ont eu affaire, le service de police spécialisé créé pour la mise en œuvre de cette répression de la liberté d’expression, fonctionne de manière totalement partiale.

« Nous décalons le rdv et je me rends à la seconde convocation de la police il y a quelques mois. Je vais alors répondre pendant près de deux heures à des questions plus qu’étranges. Le policier me demande par exemple pourquoi j’ai posté un tweet le jour où j’ai décalé le premier rdv avec lui, alors que j’étais malade. Je suis ensuite interrogé longuement sur ma connaissance du génocide du Rwanda et sur ses différents acteurs. En revanche pas une seule question sur Rachel Khan. Pas une. »

Les commentaires sont inutiles. Sauf peut-être concernant la connaissance du génocide du Rwanda. Histoire de fournir au procureur la possibilité d’un réquisitoire supplétif pour contestation de crimes contre l’humanité ?

« Il y a quelques jours, mon avocat apprend que suite à mon audition par la police, le procureur adjoint de Nanterre, Jean-Pascal Oualid, a décidé de me poursuivre. Qui est Jean-Pascal Oualid ? Pour le savoir il suffit d’aller sur son compte LinkedIn. On découvre qu’il reposte Caroline Yadan, qu’il dénonce l’emploi du mot « génocide » pour qualifier les massacres de Gaza, qu’il s’en prend aux étudiants de Sciences Po qui dénoncent le génocide, qu’il déteste LFI et Blanche Gardin ou encore qu’il louange Richard Malka. »

De nouveau, on bascule dans la sidération. Que signifie l’intervention d’un procureur militant déclaré d’une cause directement politique. Sa mission n’est-elle pas celle d’une autorité de poursuite qui agit au nom de la République, dans la défense des intérêts de celle-ci, sous l’autorité hiérarchique du pouvoir exécutif français légitime ? Et sûrement pas pour le compte du gouvernement d’un État étranger.

Et le devoir de réserve alors ? Celui prévu par l’Ordonnance n°58-1270 du 22 décembre 1958 portant loi organique relative au statut de la magistrature et précisé par « La Charte de déontologie des magistrats » selon laquelle : « Le devoir de réserve impose au magistrat de faire preuve de retenue dans l’expression publique de ses opinions, de manière à ne pas nuire à l’image d’impartialité, d’indépendance et de dignité de l’institution judiciaire. » Toutes les interventions sur les réseaux sociaux, citées par Aymeric Caron sont autant de violations du devoir de réserve. Mais bien sûr dans le système macronien on sait très bien qu’elles ne subiront pas la moindre remontrance. Pas plus que ne va en encourir Rachel Khan pour son appel à « une solution finale pour le palestinisme », formule génocidaire tout à fait élégante qui ne provoquera évidemment aucun froncement de sourcils ni du parquet ni de l’ARCOM. Doit-on comprendre que dans la France macronienne, comme pour l’opposition aux massacres de Gaza entraîne l’accusation immédiate d’antisémitisme, la couleur de peau de Madame Khan est un totem d’immunité qui lui permet de proférer des horreurs ?

« Évidemment tout cela est parfaitement cousu de fil blanc. Depuis près de deux ans les pro-génocide cherchent une brèche pour m’atteindre. Il fallait les alliés, il fallait inventer le motif, ça y est la combine est en route. Mon avocat et moi avons hâte de ce procès. Nous aurons beaucoup, beaucoup de choses à raconter et de témoins à convoquer. »

Aymeric Caron repart au combat.

Respect.

31 août 2025

Régis de Castelnau

Rubrique : basculement

-31/8/2025- Des nouvelles de l’État paria isolé. Vous savez celui qui est dirigé par un ogre qui mange les petits enfants.
Tous les chefs d’État que Xi présente à son ami Poutine, ils n’ont pas l’air vraiment hostiles, dis donc. C’est bizarre, on dirait qu’ils n’ont pas peur de l’ogre.
Incroyable image du basculement du monde à Pékin. Parce qu’en plus de leur alliance, la Chine et la Russie, se sont également alliés avec l’Iran. Modi est là aussi et a annoncé qu’il augmentait ses achats de pétrole à la Russie de 20 % ! Il y a même Erdogan, lui, il a tous les culots.
Il paraît que dans les cimetières où sont enterrés George Kenann, Zbigniew Brzeziński et Henry Kissinger, on entend de drôles de bruits. Du genre des morts qui se retournent violemment dans leur tombe. Ah oui, ça doit être ça. Parce que ces trois-là qui savaient de quoi ils parlaient, ils avaient bien prévenu : « une alliance entre la Russie et la Chine, ça jamais ! Tout faire pour l’éviter ! »
L’Occident-terminal armé de l’insondable stupidité de ses dirigeants est-il seulement capable de mesurer sa désastreuse défaite ?

30 août 2025

Régis de Castelnau

-30/8/2025- La France retient son souffle. Dans 10 jours, on saura si un cossard semi-sénile restera le Premier ministre complètement impuissant d’un pays présidé par un psychopathe réduit à des gesticulations infantiles. Et tout le système médiatique aux ordres des oligarques propriétaires, de débattre à l’infini sur ce nouvel épisode d’une crise qui n’en finit pas. Tout l’arc politique où une invraisemblable nullité règne en maître, est installé, majorité (?) comme opposition (?) dans les salons de la République et ne s’intéresse qu’à une chose, comment accéder aux fauteuils les plus confortables en 2027. Tous les éléments de la catastrophe sont pourtant sous les yeux de chacun, mais en dehors de quelques incantations, soit on refuse de les voir, soit on fait semblant. Il apparaît hélas que le refus du réel est très largement partagé. L’interview du chef d’état-major des armées françaises sortant en est une preuve accablante. Que l’on peut compléter par les vaticinations des uns et des autres, jusqu’au président de la République qui convoque l’un des journalistes les plus stupides du PAF pour faire part au pays de sa peur des ogres qui mangent les petits enfants.

Quelques groupuscules ont bien lancé l’idée d’une opération « Gilets jaunes 2.0 », mais dont on peut craindre, passivité et déconnexion populaire aidant, qu’elle tourne rapidement en eau de boudin. Aidé en cela par un appareil répressif Police/Justice qui déploiera tout son zèle au service d’un pouvoir en voie de fascisation.

L’indispensable triptyque : renversement, purge et punition, ce sera probablement pour plus tard. Et la marche à la catastrophe va pouvoir se poursuivre. Au début de 1991, personne n’avait prévu qu’à la fin de l’année, l’URSS héritière de l’empire des tsars serait anéantie. Pourtant, le voyageur que je fus avait constaté une accélération d’un délitement très inquiétant. L’Europe en général et la France en particulier sont déjà au-delà de cette situation. Un État de plus en plus faible, au-delà de la protection féroce des dirigeants minoritaires, a déjà abandonné une partie du territoire national et de son espace public à la pègre. La petite délinquance et la grande liée au narcotrafic se partagent le gâteau. La corruption européenne au plus haut niveau a pris des proportions qui interloquent les observateurs étrangers. Le pillage des industries françaises qui enrichit fonctionnaires et dirigeants en France ne provoquent aucune réaction de simple salubrité. Et que dire du maintien à la tête de la Commission européenne d’une personne à ce point notoirement corrompue ? Faillite de l’État, effondrement économique, corruption systémique, démoralisation de la société, crime organisé, et si les mêmes causes produisaient les mêmes effets ?

Et pendant ce temps le Sud global continue sa marche en avant. La semaine prochaine va voir se dérouler trois événements considérables en Asie. Dont l’Occident terminal sera totalement absent.

25 août 2025

Logique génocidaire d’Israël : arracher les arbres pour déporter les hommes

Régis de Castelnau
25/8/2025


La destruction de l’arbre planté en mémoire d’Ilan Halimi, victime d’un assassinat antisémite est une infamie. À laquelle il est normal de réagir en la dénonçant pour ce qu’elle est.

Mais curieusement (ou pas), les aboyeurs qui se sont emparés de cette information et l’utilisent pour justifier leur soutien à ce que fait Israël en Palestine, restent depuis toujours obstinément muets sur la destruction de centaines de milliers d’oliviers appartenant aux Palestiniens de Cisjordanie. Dans une région conquise militairement par Israël, illégalement occupée depuis près de 60 ans, colonisée par des fanatiques qui se livrent à des pogroms meurtriers quotidiens, l’armée israélienne (vous savez la plus morale du monde) protège ces infamies meurtrières quand elle ne les pratique pas directement.


Le bilan depuis 1967 est effarant.

Selon les chiffres des organisations israéliennes de défense des droits de l’homme, près de 900 000 oliviers ont été détruits. À l’évidence pour une bonne raison parce qu’au-delà du symbole national pour les Palestiniens, ces arbres étaient un pilier économique pour cette population. La cadence de destruction s’est considérablement aggravée ces dernières années et en particulier entre octobre 2023 et fin 2024, plus de 52 300 arbres ont été détruits.

Les destructions se déroulent surtout lors des saisons de récolte (octobre-novembre), où colons et autorités militaires entravent ou violentent les agriculteurs, détruisant les arbres ou leur récolte. Avec la volonté affirmée de priver les habitants de cette ressource. Nouvelle preuve de la volonté d’épuration ethnique constitutive de la politique de génocide.

Vous n’entendrez JAMAIS les Degois, Fourest, Enthoven, Naulleau, Quatremer, Dray etc, etc… tous les vaillants souteneurs du génocide, dire un mot sur cet arbitraire violent qui dure depuis près de 50 ans et que subissent quotidiennement les Palestiniens de Cisjordanie.

Et ce silence n’a qu’une seule raison : affichant sans vergogne leur laideur morale, ils soutiennent ces infamies. S’en rendant ainsi les complices.

23 août 2025

La coalition des clochards « aux pieds du maître en remuant doucement la queue »

Régis de Castelnau
22/8/2025


Le monde entier effaré a assisté à la séquence sado maso que la fine équipe qui prétend diriger l’Europe est allée offrir au Donald chez lui dans son bureau. Ils n’étaient pas invités, alors en roulant des mécaniques, ils sont allés taper l’incruste pour se faire recevoir dans l’entrée de service, par une décolorée. Avant de faire le poireau dans l’antichambre puis, une fois introduits, se faire piétiner par un Donald hilare. Lequel mit un soin particulier à délivrer à chacun des clochards une avanie personnelle sur mesure.

La coalition des imbéciles avait trouvé astucieux de se faire accompagner par le président finlandais, inaugureur de chrysanthèmes d’un pays de 5 millions d’habitants qui ne représente absolument rien. Le gars étant golfeur et ayant partagé des parties avec le Donald, les neuneus coalisés s’étaient dit que cela ferait bien dans le tableau. Bien joué, Trump a fait semblant de ne pas le reconnaître. Chacun a eu droit à sa petite part, qui des compliments sur son bronzage, qui une flatterie méprisante (coucou Macron), et le reste à l’encan. Ursula von der Leyen, la notoirement stupide présidente de la Commission européenne, que Macron s’applique scrupuleusement à trimbaler en permanence comme cornac, a eu droit, avec ses trois avanies, à un traitement spécial. Tout d’abord le président américain s’est foutu de sa gueule en la présentant comme une « excellente négociatrice » après « le traité inégal » en forme de boa constrictor qu’elle avait dû avaler. Ensuite, quand la spécialiste du démontage des machines à laver pour équiper les missiles russes a voulu aborder la question des enfants ukrainiens, Trump l’a vertement envoyée à la pêche. Enfin lorsqu’il a fallu discuter du fond avec la coalition des incapables, considérant qu’elle ne représentait rien, il l’a fait sortir. Ursula souffre à l’évidence d’une infirmité concernant son amour-propre. On se rappelle que les Chinois s’étaient essuyé les pieds sur elle lors du voyage officiel de Macron à Pékin, pour recommencer lorsqu’elle y est revenue à la tête d’une délégation de l’UE. À chaque fois elle ne se rend compte de rien, et semble en redemander.

Tout le monde a pu assister à ce sketch, et les gens normaux assez stupéfaits quand même, ont pris acte du sens qu’il fallait donner à tout cela. La presse européenne, notoirement une des plus corrompue du monde a fait semblant mais cela ne pouvait tromper personne. Les larbins étaient venus se faire tancer par le maître qui leur a rappelé « qui c’était Raoul ». Et on les a vus sur la fameuse photo regarder soigneusement le bout de leurs chaussures.

Ce qui est intéressant, c’est que certain, peut-être doté d’une machine à voyager dans l’avenir, avait exactement décrit ce qui allait se passer.

Vladimir Vladimirovitch Poutine, vous savez le tyran russe qui mange les petits enfants, prend des bains de sang de bois de cerf avec ses sosies pour soigner ses 42 cancers, eh bien il avait été interviewé au mois de février dernier. Interrogé sur l’attitude future des pays européens dont les dirigeants et la presse avait pris ouvertement parti, et de façon souvent militante, pour Kamala Harris. La propagande anti-Trump ayant pris parfois des formes très agressives. Donc, les journalistes se demandaient comment cela allait se passer avec ce nouveau président américain confortablement élu.

« Ils n'aiment tout simplement pas Trump, ils l'ont combattu activement, et se sont immiscés dans la vie politique américaine, lors de l’élection présidentielle... Mais je vous assure que Trump, avec son caractère et sa persévérance, rétablira l'ordre assez rapidement. Et vous les verrez tous, bientôt se tenir aux pieds du maître en remuant doucement la queue. »

Bon, il est peut-être inutile d’en appeler à l’utilisation d’une machine à voyager dans le temps.

En sachant à qui on a affaire avec cette coalition de clochards, et à l’aide d’un simple bon sens, c’était finalement assez facile de prévoir l’avenir.