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16 août 2025

Sarah Knafo

-16/8/2025- De plus en plus de Juifs quittent la France. Quelle tristesse de voir ceux qui aiment l'Europe la quitter, quand tant de gens qui la détestent y arrivent chaque année. Mon discours au Parlement européen.

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6 août 2025

L’affaire Nour Atallah et l’enquiquinante puissance des réseaux sociaux

H16

-4/8/2025- Si vous n’en avez pas entendu parler, il est indispensable de prendre connaissance de l’affaire Nour Atallah, cette jeune femme originaire de Gaza accueillie avec frétillement par la classe jacassante française : dans un court reportage paru sur RMC le 28 juillet dernier, on la découvre généreusement hébergée chez Étienne Peyrat, l’actuel président de l’IEP de Lille, qui s’est réjoui de pouvoir la faire étudier à SciencePo Lille dès septembre.

Tout ceci est fort choupinet jusqu’au moment où de chafouins internautes découvrent, médusés, des pelletées de tweets consternants dans l’histoire de l’immigrante : apologie d’Hitler, soutient vigoureux du Hamas et notamment son opération du 7 octobre 2023, tout ceci fait plutôt désordre pour une future « étudiante » dans les locaux de l’IEP lillois.


Cela picote suffisamment fort pour que certains s’interrogent : serait-ce parce qu’Etienne Peyrat est intraitable avec les nazis et les apologistes du terrorisme qu’il héberge même chez lui pour mieux les combattre ?

Rapidement, quelques députés relaient les interrogations et la stupéfaction de ces internautes qui demandent des comptes, tant au directeur de l’IEP Lille qu’au Quai d’Orsay (qui a donc laissé rentrer une personne clairement indésirable en France) et aux journalistes – à commencer par ceux de RMC – qui n’ont pas cru bon de faire leur travail avant de fourrer un gros micro mou sous le pif de l’impétrante pro-Hitler.

On se doute que la journée qui s’écoule alors a dû être quelque peu nerveuse pour Jean-Noël Barrot : le ministricule des Affaires étrangères, complètement à la ramasse, a fort probablement découvert l’existence de l’étudiante et de son passé et s’est retrouvé acculé à pondre un communiqué pâteux.


Voilà, l’affaire est réglée : les « criblages effectués par les services compétents n’ont pas fonctionné »… Ou disons, lorsqu’on voit la facilité consternante avec laquelle l’apologiste antisémite a été débusquée, que les services n’étaient pas compétents (ce qui est la plus charitable des hypothèses) ou que les criblages n’ont pas été effectués du tout, par personne, ni les services, ni Barrot, ni Science-Po Lille qui se doutait assez probablement mais s’en foutaient en espérant que ça passe au bleu, comme à peu près tout dans le pays actuellement.

Prenant son courage à deux mains (pas les siennes, ses bras sont trop petits), Barrot a finalement décidé de l’expulsion de la jeune femme et, dans la foulée, d’arrêter les processus d’importation gourmande de gazaouis à l’historique chargé, le tout dans une déclaration pleine de tact et de classe qui lui permet d’accuser en filigrane les autorités israéliennes d’avoir manqué d’avertir les autorités françaises de l’énormité de la situation.

Pendant que certains avocats rappellent qu’on dispose déjà des lois nécessaires pour éviter de conserver sur notre sol un individu manifestement hostile, du côté gauche de la classe jacassante, les gesticulations gênées se multiplient pour éviter l’expulsion, faisant jouer à fond le relativisme gauchiste (y compris pour les discours apologétique d’Hitler), au point qu’un intéressant reportage de FranceInfo, jamais en retard d’une saloperie, nous explique à quel point l’étudiante (celle-là même qui réclamait qu’on filme les mises à mort d’otages en haute définition) serait « bouleversée », la pauvrette.

À ce point de l’intéressante histoire, on se demande – comme l’a fait du reste François-Xavier Bellamy sur Europe1 – où sont passés tous les partis de gauche et d’extrême gauche qui prétendent depuis des années lutter contre le nazisme ? Leur évaporation soudaine n’inquiète pas vraiment, mais la curiosité titille.

Cependant, alors que la polémique concernant Nour Atallah n’était pas encore apaisée, on apprenait dans la foulée que la France venait aussi d’accueillir un autre réfugié palestinien au passé croustillant et clairement aux antipodes du vivrensemble tintinabulesque dont toute la gauche nous rebat les oreilles à longueur d’ondes et de débats parlementaires.


Saperlipopette, il apparaît ainsi que Fady Hossam Hanona, un « collaborateur régulier » pour France 24, a lui aussi fait l’apologie du nazisme et appelé à « tuer et brûler les Juifs », notamment en 2022, ce qui lui avait valu de ne plus pouvoir travailler avec le New York Times qui avait jugé sa collaboration un peu trop sulfureuse.

Décidément, les criblages des services de Jean-Noël Barrot sont particulièrement légers, ou défaillants, ou pas faits. Ou peut-être Jean-Noël prend-il son travail par dessus la jambe et n’a l’air vraiment éveillé que sur les plateaux télé ? Peut-être ce clown devrait-il démissionner, ses couacs s’accumulant maintenant de façon inquiétante ?

En tout cas, une chose apparaît clairement : la décontraction avec laquelle les autorités françaises, depuis les services consulaires jusqu’au ministère des Affaires Étrangères en passant par la direction d’établissements universitaires, accueillent des personnes ouvertement antisémites serait passée complètement inaperçue sans l’intervention des réseaux sociaux et notamment de la plateforme américaine de Musk, dont l’audience permet un relai efficace des informations pertinentes.

Si ce réseau n’existait pas, ou disons, s’il était lourdement censuré comme il le fut par exemple dans la période de la crise pandémique, ceux qui auraient appris les frasques passées des Gazaouis effervescents n’auraient pas pu les faire connaître. Et c’est précisément ce qui agace le pouvoir actuellement.


C’est d’autant plus vrai que les faux-pas et les débilités gouvernementales s’empilent et provoquent ce genre d’incidents.

On apprenait par exemple, toujours via le réseau social X, qu’une poignée de dangereux taulards allait bénéficier d’une semaine de surf du côté de St Malo.

Il s’agissait en fait de la mise en avant, par un compte très suivi, d’un communiqué consterné d’un syndicat pénitentiaire découvrant ce programme médical de surf.

Sans les réseaux, sans la diffusion de ce message, il est assez peu probable que Darmanin, l’actuel ministricule de la Justice, se serait emparé du dossier pour annuler la semaine de surf de ces détenus violents.

Ces cas comme celui de Nour Atallah ou tant d’autres avant ont montré que les réseaux sociaux pouvaient imposer un agenda aux médias grand public et aux politiciens. Or, un tel pouvoir, hors de la portée de nos dirigeants, leur est rapidement insupportable.

Pas étonnant dès lors qu’ils font tout pour les censurer.


https://h16free.com/2025/08/04/81614-laffaire-nour-atallah-et-lenquiquinante-puissance-des-reseaux-sociaux

13 avril 2025

René Chiche

-13/4/2025- J'ai reçu plusieurs signalements et sollicitations de conseil et d'intervention du syndicat de l'éducation CFE-CGC Action & Démocratie de la part de professeurs ayant subi des agressions et injures antisémites, et ne se sentant pas du tout soutenus par l’institution ni, ce qui est encore plus grave, par leurs propres collègues.
Un exemple parmi des dizaines : celui d’un professeur dont le nom, écrit sur une table de classe et assorti de grossièretés dont je vous fais grâce, est accompagné d’une croix gammée. Après avoir été identifié, non sans difficulté tant l’administration ne voulait pas s’embarrasser d’un incident aussi mineur, l’élève auteur des faits a fini par être faiblement sanctionné à l’issue d’un conseil de discipline ainsi que par le tribunal (qui n'a cependant pas retenu la circonstance aggravante d’antisémitisme car l’élève avait nié devant le juge être l'auteur de la croix gammée et ne l'a reconnu que pendant le conseil de discipline qui s'est tenu postérieurement à sa comparution). Tout est bien alors qui finit bien ? Eh non, puisque l’élève est toujours en classe et c'est la victime de cette agression, c’est-à-dire le professeur lui-même, qui se trouve en incapacité de reprendre ses fonctions dans cet établissement, traumatisé non pas tant par l’attitude d’un gamin qui ne savait pas vraiment ce qu’il faisait que par celle des autres professeurs de l’établissement qui ne l’ont pas soutenu et l'ont de fait isolé, cette attitude relevant davantage de l’antisémitisme que les insultes débiles d’un gamin désinstruit.
Alors, quand je vois les rodomontades du ministère qui, pour lutter contre la prolifération de l'antisémitisme dans les établissements scolaires, n’est pas avare de plans et de propos lénifiants parfaitement inutiles, et que je constate sur le terrain que certains élèves mais aussi certains professeurs vont toujours au collège et au lycée avec la peur au ventre et la certitude de ne pas pouvoir compter sur les autres (le juif étant toujours un peu coupable au fond, c’est bien connu depuis des siècles…), je ne peux me défendre contre une immense colère contre tant de lâcheté et d'hypocrisie de la part des uns et des autres, et surtout de la part de ces collègues dont la lâcheté et l'hypocrisie sont les vrais ressorts du fascisme contre lequel ils prétendent pourtant lutter.

25 mars 2025

SUR LES MÉFAITS DU COMMUNAUTARISME JUIF

Gabriel Nerciat

-25/3/2025- Passons sur la énième bévue de Jordan Bardella qui, déjà humilié publiquement par Steve Bannon après sa fuite pathétique des États-Unis, ne trouve maintenant rien de mieux à faire que d'aller quémander une reconnaissance aussi inutile qu'encombrante à un ministre de Netanyahou, au moment même où Israël et son gouvernement suscitent des torrents de réprobation dans le monde entier (jusque dans une partie de la diaspora ashkénaze américaine).
Le plus sidérant, à mon sens, dans cette affaire, reste les réactions, inchangées mais quasiment insultantes, des institutions juives françaises officielles : CRIF, Consistoire israélite, LICRA, BHL (c'est comme une parodie institutionnelle à lui tout seul), etc.
Que faut-il comprendre ?
Quand un parti dit plutôt du mal d'Israël ou se montre soit indélicat envers la mémoire de l'Holocauste soit suspicieux à l'encontre de la diaspora, il est antisémite.
Quand il dit plutôt du bien d'Israël, adopte le point de vue de Péguy et communie dans le souvenir endeuillé de l'Holocauste, il est antisémite aussi.
Alors, en fait, ça consiste en quoi, exactement, quand on n'est ni juif ni centriste, de ne pas être antisémite, du moins aux yeux des institutions israélites de France ?
Il faudrait qu'elles le disent une bonne fois pour toutes, ou qu'elles se taisent.
Gageons que même si Bardella se convertissait au judaïsme, allait publiquement profaner la tombe d'Edouard Drumont au Père-Lachaise ou consultait régulièrement un rabbin hassidique, comme le fait le président libertarien de l'Argentine, il continuerait à être considéré comme un ennemi atavique par Haïm Korsia, Yonathan Arfi ou le bien nommé Mario Stasi.
À l'heure où des rabbins se font agresser devant leurs enfants dans les rues des villes françaises et où les synagogues doivent être souvent protégées par des militaires, on aimerait ne pas avoir à soulever ce genre de questions.
Mais enfin, le fait est là.
En condamnant pour antisémitisme larvé ou substantiel un parti qui regroupe potentiellement dans les urnes plus de 40% du corps électoral de la nation (et donc, a priori, un certain nombre de Juifs français aussi), les institutions juives de France – dont une partie au moins des dirigeants n'a pas hésité à appeler à voter pour des candidats mélenchonistes au second tour des dernières élections législatives – ne s'illustrent pas, c'est le moins qu'on puisse dire, par leur capacité à défendre judicieusement les intérêts des Français juifs qu'ils sont censés (à tort ou à raison) représenter.
Les communautarismes juif et musulman ne sont évidemment pas de même nature : le premier, fort d'une présence millénaire sur le territoire national, accepte depuis toujours les principes et les lois de la République ; pas le second.
Mais cette différence une fois notée, il faut bien admettre que certaines manifestations communautaires émanant du judaïsme des clercs et des notables (j'use de cette expression faute de mieux) contribuent bien plus à mettre de l'huile sur un feu déjà grandissant que l'inverse.
J'ai souvent été de ceux qui reprochaient aux musulmans détenteurs de la nationalité française de ne pas se désolidariser publiquement des attentats et des crimes commis au nom de l'islam.
Aujourd'hui, même si les griefs ne portent pas sur les mêmes motifs, je serais enclin à avoir la même réaction à l'égard de l'attitude des grandes huiles israélites du pays et au silence de leurs ouailles.
Je suis sûr, d'ailleurs, que plus d'un Juif est tenté de se rebeller – à l'image des Klarsfeld père et fils ou de Gilles-William Goldnadel, personnage contestable mais relativement sincère qui intervient régulièrement sur C-News.
Sauf que pour l'instant, force est de constater qu'ils ne constituent que des voix assez isolées. Et c'est, ma foi, dans le contexte sinistre des heures présentes, vraiment dommage.

14 novembre 2023

Véronique Faucheux

Pourquoi l'antisionisme ne peut pas être assimilé à de l'antisémitisme ?
Pour une raison simple : les antisionistes sont généralement ceux qui combattent aussi le racisme.
L'antisémitisme est traditionnellement associé au racisme et au nazisme.
Pourtant, dimanche, on a vu des skinheads participer à la marche contre l'antisémitisme.
Bizarre, non ?
En réalité, pas vraiment...
Car la politique israélienne est résolument raciste et proche de l'idéologie d'extrême-droite, qui a donné naissance au nazisme.
En conclusion, on peut affirmer deux choses sans prendre le risque de se tromper :
1) l'antisionisme et l'antisémitisme s'opposent,
2) le sionisme et le fascisme se superposent.

11 novembre 2023

Gilles Casanova

Ainsi donc, nous sommes conviés d’urgence dimanche à manifester contre l’antisémitisme. Oui simplement contre l’antisémitisme, pas contre d’autres formes de racisme qui pourraient s’exprimer. Pas un mot pour demander à Israël un cessez-le-feu alors que par milliers les civils meurent sous les bombes israéliennes à Gaza. C’est donc une manifestation de soutien inconditionnel à Israël.
Pourquoi pas, nous sommes en République toutes les positions peuvent s’exprimer. Ou du moins elles devraient pouvoir.
Mais ce qui me désole c’est que la seule question que se pose la gauche qui se précipite à cette manifestation convoquée par le pouvoir et la droite, c’est de savoir si l’épouvantail officiel qui fait élire le candidat des milliardaires a le droit de participer à cette manifestation de soutien au gouvernement israélien ou pas !
Je me demande si l’on peut faire pire… dans l’effondrement et le renoncement au sens commun.