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26 mai 2025

En finir avec l’argent liquide, vraiment ?

H16

-26/5/2025- Tout le monde sait que l’insécurité est provoquée par le trafic de drogue. Mais si, c’est évident ! Dès lors, à ce constat indiscutable, on peut proposer des solutions à la fois simples, rapides et tout à fait à portée du premier politicien qui passe par là, n’importe quel clown fera l’affaire. Tenez, prenons Dardmalin, il fera très bien l’affaire.


Pour lui, pas de doute, pour lutter contre le trafic de drogue, il suffirait de supprimer l’argent liquide. Le raisonnement est aussi simple qu’efficace : comme les trafiquants de drogue n’aiment pas être tracés, il suffit de tout tracer pour rendre leur commerce impossible. Or, pour tout tracer, quoi de mieux qu’utiliser l’argent numérique, en lieu et place de l’argent liquide, malencontreusement si difficile à suivre de main en main ?

Ici, l’actuel minustre en charge de l’Ajustice française ne fait même pas d’exploit particulièrement savant en appliquant un tel raisonnement, et n’est d’ailleurs pas le premier à tenter de résoudre une conséquence bien avant les causes, et à proposer une « solution » étonnamment nulle à résoudre effectivement le problème mais qui – coïncidence commode – fait saliver d’envie l’État… En effet, on se souvient que d’autres avant lui avaient évoqué l’idée d’élargir les trottoirs pour éviter les agressions dans la rue, d’interdire les couteaux pour réduire les égorgements ou les motos pour faire disparaître les rodéos.


L’étape suivante consistera sans doute à proposer – avec ce même aplomb qui caractérise les salopards aux buts totalitaires et les imbéciles à la cuistrerie sans borne – la suppression des voitures pour limiter les accidents et les refus d’obtempérer (ben voyons) ou imposer l’uniforme à tous pour éviter les débats incessants sur les vêtements autorisés ou non (on n’échappera à la nudité générale imposée qu’à cause d’un réchauffement climatique qui refuse de s’installer en hiver).

Eh oui, pour Gérald, c’est très simple : en imposant la monnaie numérique et la reconnaissance faciale sur tout le territoire, la guerre à la drogue sera enfin en passe d’être gagnée. Las, notre petit Gérald reconnaît cependant lui-même, dans l’état politique actuel (i.e. avec une majorité faible et des députés éparpillés sur la question), cela semble mal enquillé : zut alors, on ne va pas pouvoir passer tout de suite à la traçabilité totale.


Bien évidemment, cette proposition est complètement idiote, à au moins deux titres.

Le premier est qu’elle ne permettra pas d’arrêter le trafic de drogue : non seulement, les sommes en jeu garantissent que les trafiquants sauront qui corrompre et comment pour que les trafics continuent (les transactions seront au mieux camouflées, au pire jamais analysées), mais en plus, c’est un secteur d’activité qui, n’ayant aucune contrainte bureaucratique, pourra stimuler sans aucun problème la recherche et le développement de moyens de paiements alternatifs, en dehors de tout traçage. Le manque d’imagination n’est jamais une démonstration d’impossibilité, au contraire.

Le second est qu’elle comporte en elle-même des conséquences profondes que nos clowns politiques n’ont évidemment ni analysées ni prises en compte.

En effet, en France – et pour tout dire, dans tous les pays où la bureaucratie et l’Occupant intérieur se gavent sur le dos des travailleurs – se développe et prospère tout un pan de l’économie « grise » ou « noire », basée tout autant sur l’argent liquide que sur les arrangements entre adultes consentants, coups de mains, largesses et système D. Dans ce cadre, la suppression de tout flux « gris » ou « noir » de l’argent liquide revient à vouloir mettre un terme à toute cette partie de l’économie qui échappe encore à l’État ; en réalité, cette économie alternative est absolument indispensable en ce qu’elle offre des marges de manœuvres, des soupapes de relâchement sans lesquelles une partie importante de la population ne peut plus joindre les deux bouts.

Comme une huile dans des rouages fort serrés, cette économie « grise » ou « noire », basée sur l’argent liquide (mais pas que) permet à toute société lourdement étatisée de tenir. Y mettre un terme (au moins temporairement) par l’introduction d’une technologie permettant de tout tracer revient à faire disparaître l’huile des rouages et garantir un serrage rapide de tout le moteur économique. De façon intéressante, les dictatures ne survivent que grâce à cette économie parallèle, à ces arrangements, ces petites et grandes corruptions que l’argent liquide permet assez facilement.


Supprimer celles-ci, retirer toute possibilité à ces flux d’exister, c’est – directement – se retrouver avec par exemple des banlieues ingérables très rapidement. C’est la misère immédiate pour des millions de personnes qui usent et abusent de ces flux cachés. Cela revient donc à transformer ces millions de personnes qui s’en sortent encore (tout juste ou très bien, peu importe) en autant d’individus n’ayant exactement plus rien à perdre et tout à gagner à s’opposer directement à l’État, d’autant qu’ils auront tout le temps pour ça. Et au passage, cela concernera notamment ces populations émotives qui sont armées et pas réputées pour leur calme et leur pondération.

On pourrait arguer qu’avec l’introduction parallèle de la reconnaissance faciale et la multiplication des caméras, les velléités de révoltes seraient rapidement matées. La dynamique est cependant très défavorable à un pouvoir, aussi sévère soit-il, lorsqu’il provoque trop de mécontentement chez trop de classes sociales trop vite… ce que l’introduction des monnaies numériques et d’un traçage total garantissent.

Alors oui, bien sûr, il est évident que l’argent numérique – à l’instar du portefeuille d’identité numérique actuellement poussé discrètement par les autorités européennes – est une horreur totalitaire. L’introduction des CBDC, c’est-à-dire de cette monnaie numérique parée par Darmanin de ces vertus imaginaires, c’est le moyen tout trouvé pour imposer, outre un crédit social qui ne dit pas son nom, la transparence totale de tous les individus sur un territoire donné et donc de pouvoir décider qui peut, ou ne peut pas, commercer. C’est un moyen redoutable pour « flécher » les dépenses des consommateurs, autrement dit vous imposer de dépenser votre argent dans les biens et services autorisées (qui appartiennent aux copains et coquins de la République, mais c’est juste une coïncidence). C’est un moyen génial pour faire taire des opposants, à l’instar des camionneurs canadiens dont les comptes bancaires avaient été gelés pour garantir en 2022 que leurs protestations ne pourraient pas durer. C’est le moyen ultime pour garantir l’obéissance totale.

Bref, cet argent numérique est évidemment un moyen supplémentaire d’asservir complètement les individus, de les rendre complètement esclaves de l’État.

Mais, comme on l’a vu, cet asservissement total contient, en lui-même, sa propre destruction, dont Darmanin – et ses coreligionnaires prompts à proposer ce genre de non-solutions – ne semble pas bien comprendre la portée.

Ce n’est pas si étonnant : quel que soit le problème, la République n’est jamais à cours de solution, mais n’oubliez jamais qu’elle n’a aucune obligation de qualité ou de résultat.


https://h16free.com/2025/05/26/80984-en-finir-avec-largent-liquide-vraiment

23 janvier 2025

ELON MUSK : CE QU’IL INCARNE VRAIMENT

Nicolas Maxime

- 22/1/2025 - Il n’aura fallu qu’un bras tendu d’Elon Musk lors de l’investiture de Trump pour que celui-ci soit aussitôt interprété comme un salut nazi. Sans surprise, la 'gauche morale' s’est précipitée dans cette brèche, hurlant à la résurgence du fascisme des années 30-40 et qualifiant Musk de successeur d’Adolf Hitler et de Benito Mussolini. Ce réflexe révèle une pensée figée, incapable de dépasser les schémas du fascisme historique. Cette gauche persiste à croire naïvement que Musk et Trump ambitionnent d’imposer un État totalitaire à l’image des régimes du XXe siècle, avec des uniformes, des parades militaires, et une police politique omniprésente.
Or, “le fascisme déjà là”, emprunte des voies bien plus pernicieuses. Il ne s’incarne pas dans l’appareil d’un État autoritaire classique, mais dans la concentration accrue du pouvoir économique et technologique entre les mains d’une oligarchie. Sous couvert de liberté d’entreprise et de progrès technologique, il s’agit d’un régime de contrôle diffus, alimenté par la surveillance numérique de masse, l’algorithme comme instrument de gouvernance, et l’effacement progressif des institutions démocratiques et des États Nations. Les libertariens poursuivent également l’objectif de démanteler les services publics et de privatiser la sécurité sociale, pour les livrer aux seules lois du marché. Dans cette vision, les droits fondamentaux tels que l’accès à l’éducation, à la santé ou à la retraite ne sont plus considérés comme des garanties universelles, mais comme des biens de consommation accessibles uniquement à ceux qui en ont les moyens. La solidarité, remplacée par une compétition exacerbée, laisse place à un darwinisme social où seuls les plus performants ont le droit d’exister. Ajoutons à cela qu’Elon Musk, en promouvant le transhumanisme, via son projet Neuralink d’implantation de puces dans le cerveau humain, projette une société où les inégalités biologiques s’ajouteront aux inégalités économiques.
La 'gauche morale', en se focalisant sur des symboles dépassés, échoue à comprendre la nature de ces nouvelles formes de domination.
Ce qu’Elon Musk et ses acolytes de la Silicon Valley — Mark Zuckerberg, Jeff Bezos, et Peter Thiel en tête — incarnent vraiment, c’est l’avènement de la phase totalitaire du capitalisme, que l’on peut qualifier de libertarianisme autoritaire. Cette idéologie combine l’ultralibéralisme économique à une concentration sans précédent du pouvoir technologique et financier, tout en promouvant une illusion de liberté individuelle au service de mécanismes de contrôle toujours plus sophistiqués.
On le constate notamment à travers la promotion démagogique de la 'liberté d’expression' par Elon Musk sur X (anciennement Twitter). Cette posture a séduit de nombreuses personnes crédules, persuadées qu’il défend leur droit à une parole libre et sans entraves. En réalité, X reste un réseau social centralisé et propriétaire, conçu avant tout pour maximiser les profits de son propriétaire. La plateforme exploite massivement les données personnelles des utilisateurs, les analyse pour générer des profits grâce à la publicité ciblée, et utilise des algorithmes opaques pour classer, censurer ou promouvoir certaines publications selon ses intérêts économiques ou idéologiques. Musk ne libère pas la parole : il la soumet à des mécanismes d’influence subtils et souvent invisibles, renforçant ainsi le contrôle des grandes plateformes sur le débat public. Ce discours sur la 'liberté d’expression' masque en réalité une stratégie de consolidation du pouvoir : en se présentant comme un champion de la parole libre, Musk détourne l’attention des véritables enjeux, notamment la centralisation extrême du contrôle technologique et la marchandisation des interactions sociales. C’est précisément cette hypocrisie et cette concentration du pouvoir qu’une critique politique sérieuse devrait dénoncer, au lieu de se laisser piéger par une opposition caricaturale ou purement morale.
Face à cette concentration des pouvoirs politiques et économiques, une véritable gauche devrait concentrer ses efforts sur la critique et le démantèlement des logiques d’exploitation et d’aliénation inhérentes au système capitaliste. Ces dynamiques, en poussant à l’extrême la quête de profit et la marchandisation de la vie, conduisent inévitablement à une forme terroriste de domination du Capital, où la technologie devient l’instrument principal de surveillance, de manipulation et de répression.
Au lieu de se contenter d’une posture anti-fasciste superficielle et symbolique, qui non seulement manque sa cible mais renforce la popularité d’un Elon Musk en le positionnant comme un rebelle antisystème, il est urgent de s’attaquer aux racines du problème. Cela implique de penser et d’agir contre les structures économiques et technologiques qui permettent à ces figures de prospérer et de consolider leur pouvoir au détriment des intérêts collectifs et démocratiques.
La résistance à ce fascisme 2.0 passe par une réaffirmation du Commun : socialisation des moyens de production, reconstruction des solidarités collectives, retour à la souveraineté populaire et nationale… et une lutte acharnée contre les dérives techno-féodales.

29 décembre 2024

Dérive totalitaire

Alexis Haupt. Philosophie
28/12/2024

N’empêche, je crois que l'on sous-estime une chose : l'état d'esprit des gens qui ont été ostracisés pendant le Covid. Ostracisés pour avoir prôné la pharmacovigilance, ostracisés pour avoir eu raison avant tout le monde, ostracisés pour avoir défendu le droit de disposer de leurs corps, ostracisés pour s'être opposés à un État totalitaire. En effet, une véritable cassure s'est produite dans l'esprit de ces personnes. Une cassure qui se réparera petit à petit avec le temps mais qui ne disparaîtra jamais totalement. À nouveau, je crois que les personnes qui ne se sont pas opposées au totalitarisme ne mesurent pas à quel point le propos que je soulève ici est réel et sérieux. À titre d'exemple, pour ma part, en plein Covid, c'est-à-dire en pleine dérive totalitaire et en plein délire collectif, je m’étais préparé. Préparé au pire. En effet, après m'avoir interdit de m'asseoir aux terrasses de café ou d'entrer dans les restaurants avec les "gens normaux" au motif que j'étais un "pestiféré", après m'avoir interdit de prendre les transports en commun pour la même raison, de visiter des proches à l’hôpital pour la même raison, de rentrer dans certaines galeries marchandes ou grandes surfaces pour la même raison, etc., et en entendant le discours de haine de certaines personnes – politiques, chroniqueurs ou journalistes – vis-à-vis des non-vaccinés (rappelons-nous qu'on voulait nous "emmerder", venir nous chercher à notre domicile, nous laisser mourir dans notre coin si nous avions besoin de soins urgents ou d'être opérés, nous mettre dans des camps...), eh bien après tout cela disais-je, je m'étais préparé au pire. À un moment, j'avais intériorisé l'idée : "eh bien soit, si après m'avoir retiré tous mes droits et libertés fondamentales, ils veulent me mettre en prison, qu'ils m'y mettent".
Je ne sais pas si les gens mesurent la gravité de ce que je j'explique ici. Je suis en train de dire que je m'étais préparé psychologiquement à ce que l'on m'incarcère éventuellement. Bref, tout cela pour dire que l'on ne revient pas d'une telle période comme si de rien n'était. Aujourd'hui, les personnes non-vaccinées portent en elles des blessures que les autres n'ont pas connues et ne comprendront par conséquent jamais. De ce point de vue là, le Covid ne terminera jamais. Cette période est inscrite dans la chair de nombre d'êtres humains et je suis heureux de faire partie de ceux qui ont tenté et qui tentent encore aujourd’hui de mettre des mots sur ce qu'ont vécu ces humains qui ont été de véritables boucs émissaires. Que ce soit pour les aider à aller mieux ou pour leur rendre justice. Ce que nous avons vécu nous autres les "non-vaccinés" est d'une extrême gravité, mais cela nous donne un avantage certain sur la majorité de la population, laquelle vit encore dans le "déni de tyrannie" ou dans le médiavers : nous savons ce dont sont capables nos dirigeants, nos médias et l’élite ploutocratique qui les pilote. Nous connaissons leurs intentions et leur degré de malveillance. C'est là un avantage certain ! Eh oui, tout compte fait, il y a bien une choses contre laquelle nous sommes vaccinés, nous autres les "complotistes" : leur propagande, leur manipulation et leurs mensonges.