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12 janvier 2024

Vincent Verschoore

Ah, on dirait que la pharmacienne corrompue n'a pas fait long feu au ministère de la Santé des labos. La corruption est normale sinon inévitable à ce niveau, mais faut quand même y mettre les formes.
Ledit ministère se voit donc regroupé avec le travail et les solidarités sous Catherine Vautrin, ex-LR et "Manif pour tous".
Pourquoi pas, vu la catastrophe que fut la Santé (sauf pour les labos) sous Buzyn, Véran, Braun et Rousseau. Si le ministère disparaissait complètement, ainsi que tous ses technocrates, et que la santé soit gérée par les infirmières et les médecins sans conflits d'intérêts (paraît qu'il en existe encore), cela irait sûrement beaucoup mieux (sauf pour les labos).

4 janvier 2024

La lente agonie de l’hôpital public

Pierre Duriot
Porte-parole du Rassemblement du Peuple Français


La patiente qui témoigne a des difficultés respiratoires et tousse depuis six jours sans arrêt, étouffe, a de la fièvre, est épuisée, annule son réveillon et s’en va pour une hospitalisation dans un hôpital de préfecture de province. Il y a beaucoup de problèmes respiratoires autour d’elle, dont on pourra toujours disserter sur l’origine. L’âge moyen des personnes présentes est de soixante ans. Le problème est que ces personnes sont sur des lits brancards, dans le couloir, depuis des heures. La patiente subit une prise de sang et la pose d’un cathéter, puis une mise sous masque à oxygène pour la soulager, dans le couloir, au bout de six heures, avant d’être prise en charge dans un box, où elle reste en blouse, pendant encore des heures.

À l’autre bout du couloir, un jeune pète les plombs. On lui avait dit qu’il y avait trois heures d’attente, mais au bout de ces trois heures, il n’y a rien, il s’agace, hausse le ton, menace de leur « rentrer dedans ». C’est « de la faute à Macron », répète-t-il. Les policiers rappliquent, discutent avec l’homme qui veut un arrêt de travail.

Ils ne sont que deux médecins plus un interne pour soixante patients, dont une partie dans les couloirs. Certains partent et d’autres prennent la place, dans un jeu de chaises musicales surréaliste. La patiente qui témoigne est dans le box, depuis plus de deux heures et toujours personne. Elle se sent comme dans un pays du tiers monde. Finalement, une infirmière l’emmène vers la radio et explique qu’il n’y a plus de place dans l’hôpital, alors ils sont obligés de laisser les gens dans les couloirs. Les repas sont donnés dans les couloirs, pas le choix. Certains sont sur des brancards depuis deux jours, dont on ne sait pas trop, au premier regard s’ils sont morts ou encore vivants. Bonne âme, elle cède son brancard et prend une chaise, se sent mieux assise. Le personnel est en rupture de tout. Une infirmière part chercher une bouteille d’oxygène dans une pharmacie de garde.

La réalité est que 75 000 lits d’hôpitaux ont été fermés en seize ans, soit une baisse de 16%, toutes spécialités et tous secteurs confondus. Il s’agit d’une dynamique de fermetures de lits antérieure à celle perpétuée par Emmanuel Macron, le tout dans un pays dont on sait qu’il vieillit et qui a été marqué par une épidémie. Laquelle n’a représenté en fait que 2 à 5% des statistiques hospitalières, tout en occupant 100% de l’espace médiatique. Le mandat d’Emmanuel Macron a confirmé la tendance à la suppression et ce, malgré les « Ségur » et autres promesses qui sont passées on ne sait où. Les directeurs de CHU ont confirmé la fermeture de 14 à 18% des lits en Île-de-France. Dans les autres régions, dans les plus grands hôpitaux on oscillerait entre 1 et 12%. Même si les pouvoirs publics soutiennent le développement de l’ambulatoire, dans les faits, il reste presque une moitié d’hospitalisations classiques avec hébergement. À noter que les fermetures de lits ont continué pendant la crise du coronavirus.

À cela s’ajoute un manque de personnel soignant, un épuisement global, des démissions et le licenciement déguisé des soignants non vaccinés, dont on sait maintenant que cela n’a servi à rien. Certains lits seraient donc fermés temporairement, du fait du manque d’infirmières et de médecins, pour accueillir et soigner tous les patients et être en mesure de « remplir » ces lits convenablement. Une « logique comptable » de l’hôpital public est donc bien à l’œuvre, mais pas pour tout le monde puisque l’argent disponible pour l’aide médicale aux étrangers, l'AME, est en très forte augmentation, ce qui fait que les patients français peuvent avoir légitimement l’impression de passer après les autres, alors qu’ils cotisent.

La dette des hôpitaux publics a atteint 30 milliards d’euros en 2020, quand les bénéfices cumulés des hôpitaux privés s’élevaient à 533 millions d’euros pour 17,6 milliards de recettes. 99% des établissements publics rencontrent des difficultés, faute de personnels suffisants, notamment dans les hôpitaux de province, hors CHU, où la situation en matière de ressources humaines s’est fortement dégradée, avec des postes d’infirmiers non pourvus.

Il est donc urgent de revaloriser ces personnels, de les former, d’améliorer les conditions de travail et de rationaliser la gestion. Le gouvernement Macron a bien fait des annonces, mais elles restent largement insuffisantes et le système ne redécolle pas pour autant, dans une ambiance de liquidation pure et simple, certes à petit feu, de cet hôpital public, qui comme le système éducatif, fut à une époque, le plus envié au monde.

https://rassemblementdupeuplefrancaiscom.wordpress.com

30 décembre 2023

Gastel Etzwane

En France, pays le plus taxé au monde, les hôpitaux publics n’ont pas les moyens de se payer du matériel d’imagerie, et lancent des appels aux dons.
Lunaire et significatif de la gravité du problème.
Il faut tout de même préciser que ces établissements sont en réalité privatisés depuis bien longtemps, aux mains d’actionnaires et de financiers ne cherchant que la rentabilité (d’où la volonté d’avoir des hôpitaux sans cesse « sous tension » et avec des chambres remplies en permanence).
Bienvenue en République Soviétique de France. Vous savez, le pays qui donne des milliards à l’Afrique, à l’Ukraine, à l’Union européenne, mais dont la population sombre dans la misère.

10 novembre 2023

Avec novembre, revoilà la pénurie de médocs

H16

10/11/2023 - Novembre en France, cela veut dire un hiver qui approche doucement, et, avec lui, les températures plus basses, parfois la neige et… les pénuries de médicament.

Comment, vous n’aviez pas noté cette nouvelle tradition des périodes de fin d’année ? Pourtant, au cours du précédent hiver, certains produits comme l’amoxicilline ou le paracétamol avaient connu des soucis d’approvisionnement plus ou moins longs, et les mines de certains pharmaciens s’étaient notoirement allongées à mesure que leurs tiroirs se vidaient.

À l’époque, le gouvernement avait fait assaut d’inventivité pour expliquer les problèmes d’approvisionnement, trouvant dans le conflit russo-ukrainien une excellente raison à ces nouvelles pénuries.


Depuis, les choses avaient peu ou prou repris leur cours normal, jusqu’à ces dernières semaines où les craintes de nouvelles pénuries réapparaissent. C’est ainsi que, la semaine dernière, l’inutile minustre de la santé Aurélien Rousseau promettait de rassembler les acteurs de la filière pharmaceutique pour lutter contre les pénuries qui pointent le bout de leur nez malingre.

On s’attend donc sans surprise à un énième exercice de communication vasouillard auquel la brochette de clowns macronistes nous ont maintenant habitué depuis plusieurs années, pour camoufler les raisons profondes de ces pénuries. La tentative d’utiliser les recettes de l’hiver précédent promet quelques moments de gène intense, l’année écoulée ayant nettement réduit la crédibilité du baratin gouvernemental.

Et plus exactement, ces pénuries ne sont pas nées l’année dernière. En pratique, elles sont même en augmentation assez marquée ces dernières années et ont été observées dès la fin des années 90, coïncidant avec plusieurs phénomènes : l’arrivée de la Chine comme consommatrice majeure de médicaments, le déplacement des productions locales… vers la Chine justement (qui se sert donc en premier) et l’Inde, pour compenser les coûts de fabrication de plus en plus impossibles à supporter en France même (coût de la main d’œuvre, impôts locaux et nationaux, taxations à tous les étages… est-ce étonnant ?)


Enfin, la capture règlementaire (qui permet à des entreprises d’acheter, directement ou indirectement, les législateurs et les lois qu’ils produisent) a naturellement favorisé la concentration des grandes entreprises pharmaceutiques et la monopolisation progressive par médicament, ce qui a achevé de rendre l’ensemble des chaînes d’approvisionnement particulièrement fragiles : lorsqu’un médicament n’est plus produit que par une unique entreprise et que cette dernière a des problèmes de production ou, encore pire, des problèmes de rentabilité et choisit donc d’arrêter la production, c’est immédiatement un médicament qui disparaît…

À ces phénomènes connus s’ajoutent bien évidemment les perversités habituelles des systèmes collectivistes qui transforment toujours des besoins en privilèges et des productions en pénuries : en imposant une collectivisation complète de la santé, l’État interdit au marché de s’exprimer et d’imposer des prix raisonnables aux deux bouts du spectre des produits demandés ; par les mécanismes de remboursements et de prix négociés entre l’État et les industriels, on se retrouve avec d’un côté des génériques dont la rentabilité, trop faible, n’incite absolument pas les industriels à entretenir leur production et ce alors que la demande est forte, et de l’autre, des produits très pointus et destinés à des marchés de niches (où le nombre de patients est très faible) que ces mêmes industriels pourront facturer à des tarifs délirants, bien au-delà des coûts de production.

En pratique, comme à chaque fois qu’il s’agit d’argent gratuit des autres, les organismes publics qui remboursent se retrouvent à devoir gratter tant qu’ils peuvent la moindre réduction de prix du côté des produits les plus utilisés et se voient imposer des tarifs exorbitants pour les médicaments les plus complexes et les plus rares sur lesquels aucune concurrence, aucune substitution n’existe vraiment…

Évidemment, les prix étant à ce point manipulés, l’information qu’ils communiqueraient normalement disparaît et avec elle, notamment, la capacité pour les industriels d’anticiper finement les hausses de la demande. Petit-à-petit, cette capacité s’étiolant, des pénuries apparaissent.


Le fiasco ne serait pas total si, à ces pénuries, ces concentrations dangereuses et ces captures réglementaires ne s’ajoutaient pas aussi une bonne grosse dose de gabegie d’argent public.

Tous ces acteurs (privés comme publics) s’entendant comme larrons en foire pour récupérer tout l’argent qui pourra l’être, l’ensemble du système aboutit à payer plusieurs fois le prix des médicaments, qu’ils soient finalement produits ou non dans les bonnes quantités : depuis la recherche, souvent menée soit dans des partenariats public-privé soit dans le cadre purement public, qui est donc finalement payée en tout ou partie par le contribuable, jusqu’à la production qui bénéficie toujours d’aides et de subventions publiques, en passant par le marché même du médicament (décrit précédemment) et qui subit lui aussi sa dose de détournement de fonds publics plus ou moins décontractés, tout concourt à ce que le contribuable et, surtout, l’assujetti social n’en aient pas pour leur argent.

En passant en revue ces quelques éléments de réflexion, on comprend que ces pénuries sont avant tout le résultat d’un système lourdement bureaucratique, fondamentalement étatisé et produit inévitable d’un capitalisme de connivence et de dérives socialistes habituelles dans un pays où tout le monde s’efforce de vivre au crochet de tout le monde.

La santé étant bien trop précieuse pour être laissé à la seule responsabilité de ceux qui la payent, elle a été consciencieusement mise en boîtes, en flacons et en gélules toutes protégées par d’épaisses règlementations, pléthores d’organismes administratifs et une propagande permanente pour faire croire que sans ces verrues, nous ne pourrions que mourir dans d’atroces souffrances (et qui voudrait essayer de s’en passer, puisque nous avons un système Que Le Monde Entier Nous Envie™ ?) …

Les prochaines semaines seront l’occasion pour le clown ministériel en charge de ce dossier de nous faire une nouvelle fois la démonstration de sa parfaite et coûteuse inutilité. Trouvant sans l’ombre d’un doute l’une ou l’autre explication conjoncturelle pour des problèmes structurels qui n’iront qu’empirant, on peut parier sur l’utilisation compulsive de cet Enfumil 500 dont le gouvernement ne subira, soyez-en sûr, aucune pénurie.


https://h16free.com/2023/11/10/75806-avec-novembre-revoila-la-penurie-de-medocs

10 janvier 2023

« Si on continue comme ça, on va en crever »

Louis Fouché



Louis Fouché est médecin anesthésiste-réanimateur, diplômé en éthique de la santé, conférencier, et auteur.
Dans son dernier livre Agonie et renouveau du système de santé, publié aux éditions Exuvie et préfacé par le professeur Didier Raoult, il brosse le tableau d’un système de santé au bord de l’effondrement, incapable de répondre aux besoins des malades et aux aspirations des soignants.
Ayant refusé de se plier à l’obligation vaccinale, Louis Fouché ne peut plus exercer son métier d’anesthésiste-réanimateur depuis plusieurs mois.
« Énormément de professions sont touchées par cette obligation. Non seulement des médecins, mais aussi des pompiers, des secrétaires, des gens qui font le ménage, des aide-soignants, des infirmiers, des ostéopathes, des kinés, des chiropracteurs, etc. [...] Ils n'ont droit ni au chômage ni aux congés payés, ni à quoi que ce soit », souligne le praticien.
« Il y a une omerta, mais la députée européenne Michèle Rivasi a dit au Parlement européen qu’il y avait 130 000 professionnels suspendus, tous métiers confondus. »
Selon lui, la suspension des professionnels concernés et le refus de les réintégrer s’inscrit dans le cadre d’un « plan de destruction volontaire du système de santé » de la part de l’État.
« Ça n'a rien à voir avec une question sanitaire, c’est un plan social à pas cher. On peut foutre dehors 130 000 personnes, sans allocations chômage, sans se salir les mains, sur un prétexte pseudo moral », explique-t-il.
« Nous sommes en train de détruire le système de santé, pour réattribuer le monopole du marché des soins aux multinationales [...]. Les décideurs publics en matière de Santé sont devenus les agents directs de l’industrie du médicament et des plateformes numériques », poursuit-il.
D’après Louis Fouché, « ce que nous vivons aujourd’hui est le spasme final, l’agonie » d’un système de santé « déjà très largement malade », qui dysfonctionnait depuis plusieurs années.
« Le système de santé doit produire des soins, industriellement, avec efficience. Les soignants y deviennent des rouages d’une logique techno-industrielle et numérique. [...] Un bon interne et un bon médecin ne sont plus humains, responsables, bienveillants. Ils sont efficaces, et dociles aux protocoles », souligne le praticien.
Devenue un marché comme un autre, la Santé a ainsi été soumise « à une technocratie managériale » qui « a doucement fait glisser le soin vers “l’extraordinaire banalité du mal”. »
« Notre système de santé valorise les remboursements d'actes invasifs ou liés à des laboratoires pharmaceutiques. On aboutit à une espèce de folie, on en arrive à des soins qui sont complètement aberrants », ajoute-t-il.
Bien que les constats dressés soient amers, Louis Fouché estime que le délitement du système de santé constitue une opportunité pour un renouveau du soin.
« Les artisans de la destruction du système de santé sont en train de nous aider à élaguer les contours d’une institution désirable. [...]. Ils convoquent chacun à savoir quel monde il veut arpenter et vivre », observe le quadragénaire.
« Il est absolument impératif que fleurissent partout des propositions de soin différentes, plus humaines, plus attentives, low-tech, préventives, peu coûteuses. [...] Il faut travailler à permettre que tous ceux qui veulent quitter le système puissent le faire », ajoute-t-il.
Et Louis Fouché de conclure : « Soit on va vers une médecine transhumaniste administrée par les majors de la data comme Amazon, Google, Facebook, Microsoft, et on sera dans une santé automatique pour les gens riches. Pour les pauvres, tant pis pour vous. Soit on se réempart de la santé nous-mêmes, et c'est déjà en train d'arriver. »

Retrouvez l’analyse intégrale de Louis Fouché dans la vidéo.
 
00:00 Introduction
02:02 Comment faire le deuil d’un métier qui a exigé des années d’études et de sacrifice au service des malades ?
09:25 Quelle est la proportion de soignants ayant « triché » pour continuer à exercer leur métier ?
17:35 Les soignants suspendus accepteraient-ils de retourner à l’hôpital s’ils étaient réintégrés ?
24:25 La tarification à l’acte en vigueur dans les hôpitaux peut-elle avoir des conséquences néfastes pour la santé des malades ?
27:56 En quoi l’effondrement du système de santé est-il inéluctable ?
35:14 En quoi les pratiques des acteurs de l’industrie pharmaceutique sont-elles similaires à celles des mafias ?
45:35 En quoi la prise de conscience de notre responsabilité individuelle dans le désordre du monde est-elle un préalable indispensable à la construction d’une société plus désirable ?
55:41 Quel peut être le rôle des médecines traditionnelles dans ce renouveau de la santé et du soin ? Que peuvent-elles nous enseigner sur la façon dont nous envisageons la santé, la maladie, la souffrance ou la mort ?
1:09:14:12 Conclusion

9 janvier 2023

Garot prêche dans le désert médical

Pierre Duriot

Le député socialiste de Mayenne Guillaume Garot, initiateur d’un groupe de travail sur la question des médecins, qui réunit des élus communistes, écologistes, LFI, socialistes, Liot, LR, MoDem, Horizons et Renaissance, planche sur ce qu’il appelle une « régulation » des installations de médecins et convie donc les jeunes généralistes sortant, à accepter d’être répartis dans les zones à faible densité de cabinets médicaux, c’est-à-dire les départements ruraux et les quartiers « populaires ».

Tout va bien pour ce député, il faut rendre accessible les études de médecins à des jeunes issus de toutes les classes sociales et à la sortie, on les met là où il y a des besoins, on le fait bien pour les pharmaciens, de quoi se plaindraient-ils ?

Sauf que les départements ruraux et les quartiers « populaires », monsieur le député, ce n’est pas du tout la même chose. Dans les départements ruraux, les médecins n’y vont pas parce qu’il n’y a pas de loisirs correspondant à leur standing, que leurs enfants sont loin de l’école, du collège et du lycée et qu’ils ont peur de s’y ennuyer à mourir. Mais les lois de la République s’y appliquent et les gens sont avenants et respectueux.

Les quartiers « populaires » sont en réalité « communautaires » et ce ne sont pas les lois de la République qui s’y appliquent, ou pas pleinement. Les médecins sont confrontés aux dogmes communautaires, aux fausses cartes Vitale. Et à la violence, tout comme les profs et les autres agents de l’État. C’est pour cette raison qu’ils ont déserté ces quartiers, comme du reste, les commerçants et les entreprises.

Mais dans la doctrine socialiste, pour ne pas voir la réalité, on met tous les problèmes dans le même sac, on propose des solutions de béni-oui-oui et on traite de factieux tous ceux qui ne sont pas d’accord. Pour preuve, ce groupe de député, appartenant à toutes les composantes de la vie politique, n’a pas daigné discuter avec les gens du Rassemblement National, pourtant démocratiquement élus et largement majoritaires dans les zones rurales. Pourquoi ne pas leur demander leur avis ?

Peu réalistes, peu démocratiques et pour tout dire, carrément sectaires, les députés, emmenés par Garot, pratiquent le moulinet médiatique. On ne va pas obliger de jeunes gens diplômés à aller dans des endroits où leur intégrité physique est menacée. Pour preuve, même depuis la fin du numerus clausus, il n’y a pas spécialement plus de jeunes qui veulent devenir médecins, comme quoi le problème est ailleurs. Il faudrait commencer, avant de vouloir soigner, par faire un diagnostic correct.


1 décembre 2022

Les enjeux du pouvoir : tirer notre médecine vers une médecine sans médecins et sans patients (Dr Louis Fouché)

Dr Louis Fouché / FranceSoir

- 30/11/2022 -


Critique de la politique sanitaire durant l’épidémie de Covid-19, le Dr Louis Fouché fonde dès l'automne 2020 le collectif ReinfoCovid, un site de ré-information qui interroge les décisions des autorités de santé : masques, confinements, vaccination. Très vite, suivent d’autres initiatives dont CoviSoins, un réseau de soins pluridisciplinaires et ambulatoires destiné à permettre une prise en charge à tous les stades de la maladie afin d’assurer une meilleure réhabilitation des patients. Aujourd’hui, Louis Fouché publie un nouveau livre intitulé « Agonie et renouveau du système de santé : mirage d’une médecine algorithmique transhumaniste et frémissement d’un retour au soin » paru aux éditions Exuvie et préfacé par le professeur Didier Raoult. Le médecin revient sur notre plateau pour nous le présenter dans ce nouvel "Entretien essentiel".

Procédant par des allers-retours entre la pensée et les projets concrets, nourri de toutes ses expériences, Louis Fouché tire une réflexion sur notre système de santé tel qu'il existe, voué, selon lui, à s’effondrer tant il est gangréné par la corruption et la collusion entre les autorités politico-médiatiques et les grandes firmes pharmaceutiques.

« Les enjeux actuellement du pouvoir, c'est de tirer notre médecine vers une médecine sans médecin et sans patient, vers la e-santé », déclare Louis Fouché qui ne cesse de pointer les dangers d'une médecine sans clinique. Cependant, s'il dénonce certaines évolutions techniques dont il comprend les limites et les dangers, il ne rejette pas pour autant toutes les avancées de la médecine "institutionnelle", dont il salue certaines réussites, notamment dans les domaines de la chirurgie et de l'oncologie.

En revanche, il invite ceux qui l'écoutent ou qui le lisent à découvrir d'autres médecines, comme la médecine traditionnelle chinoise, et d'autres pratiques de bien-être (yoga, méditation). Il souhaite également que l'on retrouve le chemin de la connaissance des savoirs traditionnels perdus, notamment l'usage des plantes dans le soin ou dans la prévention pour essayer « de rester en santé et non plus pour être dans une industrie de la maladie qui vend des médicaments ».

Pour le médecin, la crise que nous traversons est pour lui le moyen de saisir l'opportunité de rebâtir un système de soins guéris des dérives dont il est actuellement malade.

Louis Fouché ne restreint pas non plus sa réflexion au seul domaine de la santé. Avec un regard critique et constructif, cet adepte de la "pensée complexe" chère à Edgar Morin, appelle à tout repenser pour tout reconstruire : la santé, mais également l’éducation, les systèmes politiques et médiatiques.

Sa pensée, inscrite dans une représentation globale de l'homme et de la nature, est un appel à lutter contre la vision fragmentaire des savoirs afin de s'approprier toute réalité accessible par l'expérience et par la connaissance. Mieux qu'un constat, ce livre est la promesse d'un nouveau départ.


Dr Louis Fouché, publie son ouvrage "Agonie et renouveau du système de santé : mirage d’une médecine algorithmique transhumaniste et frémissement d’un retour au soin".
F. Froger / Z9, pour FranceSoir