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26 novembre 2023

Europe : vers la fin de nos nations

Gilles La Carbona
Secrétaire national du RPF au suivi de la vie parlementaire


L’Europe devient folle, se cabre et fonce vers une soviétisation totale de son mode de fonctionnement. Est-ce la peur du réveil des peuples qui se rendent compte, enfin, que cette organisation n’apporte ni la prospérité, ni la paix et encore moins la sécurité ? La première contestation qui secoue les États membres est la politique migratoire. Il est impossible à présent d’en cacher les abus et méfaits. Certes les médias subventionnés, notamment en France, persistent dans un angélisme qui ne convainc plus personne et tentent, avec les outils de propagandes habituels, de trouver normal que des migrants se sentant repoussés égorgent, ou poignardent des innocents, quand ces mêmes évangélisateurs ne vont pas jusqu’à nier l’origine des agresseurs, ou émettre un doute difficilement tenable. Comprenez qu’il leur est insupportable de devoir admettre que les agresseurs sont tous issus de l’immigration arabo-africaine. C’est dans un contexte de scandales sur les vaccins et leurs effets secondaires, de ruine économique suite aux sanctions russes, et d’un afflux de migrants dont l’intégration et l’assimilation sont chimériques, que le parlement s’est dépêché de faire voter le principe d’une réforme de ses institutions, qui aura pour conséquence, si elle devait aller jusqu’au bout, la fin des nations. Ce projet vise essentiellement à :

Transformer la commission en exécutif, avec la fin de la représentation d’un commissaire par pays. Soit, des commissaires aux ordres, d’on ne sait qui et choisis non démocratiquement pour leur adhésion à un principe européen déconnecté des peuples.

L’extension des prérogatives européennes à de nouveaux domaines, les derniers qui n’étaient pas sous sa coupe, comme l’éducation, la protection civile, les menaces sanitaires, l’industrie… En gros c’est l’ultime pan de ce qui restait de nos souverainetés qui serait transféré à des personnes non élues, inamovibles et dont les décisions seraient inattaquables. Les plus européens devront nous expliquer où se trouve la démocratie dans une telle structure ? Ce n’est assurément pas l’esprit des lois de Montesquieu qui souffle sur un tel projet, c’est même l’inverse. Plus aucun contre pouvoir, plus aucun droit des peuples, qui se verront imposer des choix, sans même être autorisés à les contester, pire aucun État ne pourra exercer son droit de veto, pour sauvegarder ses intérêts nationaux. On fait un pas de plus vers la dictature totale. Prétendre le contraire sans nous démontrer qu’une politique qui est décidée sans concertation ni débat, dans un coin, par des personnes non élues est démocratique, est injure à l’intelligence et au bon sens.

Un tel projet aurait dû être rejeté par nos représentants soucieux de préserver l’intégrité nationale, et de garantir une indépendance à notre nation. Il n’en n’a rien été, et seuls les LR et le RN ont voté contre. Saluons ce fait, les LR n’ont cette fois pas tremblé ni tergiversé et se sont comportés en dignes patriotes. Pour cette position ils doivent être remerciés.

Pour ce qui est des autres ce ne sont que des félons, voire des « collabos », au sens historique du terme. LFI, PS, EELV, MODEM et Renaissance, tous ont choisi de donner les pleins pouvoirs à une puissance extra nationale qui décidera de tout et contre laquelle aucun recours ne sera possible. La soviétisation de l’UE aura atteint son apogée, ce qui n’est pas surprenant de la part de cette caste ouvertement idolâtre du communisme le plus dur, basé sur le contrôle de tout et l’obéissance aveugle, la planification totale et l’uniformisation des vies par l’abandon et l’effacement de nos racines, au profit d’une construction artificielle. Ce n’est pas nouveau pour ces traîtres, adorateurs d’une gauche héritière des comportements de la collaboration. Ils n’aiment pas la France et la destruction des nations, jugées par ces esprits insanes comme source d’instabilité, doit être accélérée. En votant pour une telle réforme, ils donnent les clés à la disparition de notre nation en tant qu’entité historique composante d’un ensemble européen vieux de plus de 2000 ans d’histoire. Pour eux, faire table rase du passé, argument socialiste et communiste, est une chance. Ces gens haïssent la souveraineté et feront tout pour qu’elle disparaisse. Cela revient à mépriser le peuple, puisqu’il est censé la représenter, mais pour eux, tout ce qui peut aller contre leur seul avis, auto proclamé éclairé, est insupportable. Il est donc urgent de les arrêter et cela peut et doit se faire en juin 2024, en votant contre ces classes traîtresses à la nation. Aucune voix ne doit aller aux représentants PS, LFI, EELV, MODEM et Renaissance : ce sont des parjures.

Face à cette attaque qui n’a même pas la sournoise attention de se dissimuler derrière une fausse présentation, il devient impossible de continuer à prétendre que l’Europe nous veut du bien, ces deux formations (LR, RN) vont-elles enfin dénoncer le principe même de cette Europe, qui tend à la déconstruction de notre pays ? À l’heure où les nations s’affirment et entendent montrer leur souveraineté comme force incontournable dans le concert mondial, les gauchistes européens prennent une autre voie, celle de la soviétisation des institutions. On connaît la réussite de ce modèle et c’est celui qu’ont choisi nos élites pour assurer l’avenir. Voulez-vous vraiment qu’une poignée de personnes non élues, attachées à des lobbys étrangers, vous dirigent et décident de ce qui est bon pour vous sans que vous ne puissiez jamais contester leurs décisions ? Accepteriez vous que votre voisin vienne vous dire comment vivre chez vous ? Au RPF, nous choisissons la méthode gaulliste de la coopération entre États, qui a par exemple, donné le Concorde. Vouloir par contre, tout uniformiser, est une utopie dangereuse, l’URSS s’y est employée pendant 70 ans, on a vu le résultat. Les mêmes causes produisent les mêmes effets. L’humanisme dont se réclame cette caste, n’est qu’un fallacieux argument pour détourner l’attention des effets pervers d’une telle ruine. Ils désirent créer une société nouvelle dans laquelle toute autonomie est supprimée, au profit d’une instance quasiment divine, qui s’impose à tous avec des lois sacrées. À quand une liste commune patriotique capable de contrarier les plans de cette gauche traîtresse, pendant qu’il y a encore des élections… Une chose est certaine, il faut les éjecter du Parlement européen, ils sont la menace pour notre identité et nos intérêts vitaux.

https://rassemblementdupeuplefrancaiscom.wordpress.com

24 novembre 2023

Une censure, comme une amnistie

Gilles La Carbona
Secrétaire national du RPF au suivi de la vie parlementaire


Un projet de loi visant à criminaliser ceux qui s’élèveront contre les prochains traitements et les vaccins, a été présenté au dernier conseil des ministres ; dans le même temps on apprend que l’OMS veut obtenir l’immunité, notamment pénale. Les bases d’une dictature mondiale exercée par des personnes non élues, pour sauvegarder des intérêts privés, très éloignés du bonheur des peuples, sont posées. Pendant ce temps l’augmentation de la mortalité des jeunes et moins jeunes, après vaccination du COVID, reste un tabou qu’il sera bientôt impossible d’évoquer sans être puni par la loi, comme le fait de rappeler, chiffre à l’appui, comme cela se fait dans d’autres pays, que la surmortalité est bel et bien en corrélation avec la vaccination. Il faut remettre cela en perspective. L’EMA, agence européenne qui a autorisé la commercialisation des vaccins Covid, vient de lâcher les gouvernements, en expliquant aux parlementaires qu’elle n’avait jamais dit que ce produit allait lutter contre les contaminations et avoir un effet quelconque sur le contrôle de l’épidémie. Voilà sans doute pourquoi, une nouvelle loi risque de devenir un outil de répression, pour rendre légale une propagande vaccinale qui n’était ni juste, ni justifiée. La loi ne préserve pas de l’arbitraire, ni de l’ignoble, elle peut même lui donner un statut licite et donc un visage moral. Les lois anti juives de 1940 étaient légalement incontestables, elles n’en demeuraient pas moins atroces et honteuses. Celles sur l’esclavagisme également. Quand le pouvoir législatif est laissé à la seule initiative d’un pouvoir autoritaire, qui tente de protéger ses amis, ou de se mettre soi-même à l’abri de poursuites, la démocratie n’existe plus. Le cadre n’est plus qu’un habillage destiné à faire croire que tout reste conforme aux institutions, elles-mêmes phagocytées et infiltrées pour rendre les verdicts que l’on attend d’elles.

Ce fut le cas du Conseil constitutionnel avec le pass vaccinal, que Fabius dénonça plus tard comme non conforme devant des journalistes. Que dire de cette image lors de la loi sur les retraites, où une armée de gendarmes mobiles s’interposait entre le peuple et le Conseil constitutionnel. Image symbolique d’un renversement des confiances et des intérêts, le dit Conseil censé protéger les intérêts du peuple, obligé de se barricader car tremblant de peur face à la colère de ceux qu’il devait protéger. Mais pour les gredins qui nous gouvernent, il est impératif qu’un formalisme juridique décore l’ensemble, quitte à travestir l’esprit au profit de la lettre. C’est bien ce qui s’est passé et continue de l’être avec les 49.3 à répétition. Tout est strictement fidèle à la source écrite mais très éloigné de l’esprit. Qui se soucie de ce dernier point ? Personne, puisque la loi est respectée. Le piège est là, il éclate avec ce projet. Ce n’est pas parce qu’une loi est votée qu’elle est juste. Un texte législatif ne contient pas en lui même les causes de la légitimité, il ne reflète que la volonté, parfois cachée, du pouvoir qui entend imposer, par la règle, une façon de faire, une obligation. Le danger est bien de croire qu’un État de droit nous protège de l’arbitraire, en réalité il ne le fait qu’à la condition que des contre-pouvoirs indépendants soient en place.

Macron s’est ingénié à neutraliser ces contre-pouvoirs pour en faire des chambres de validation, sans contrôle. Un conseil constitutionnel composé de personnes choisies et nommées par le pouvoir ne peut prétendre à l’autonomie ni à l’indépendance. D’autant que les membres n’ont aucune formation juridique. Une assemblée qui ne vote plus les lois et devient incapable de renverser un gouvernement inique, au seul motif qu’une poignée de députés (les LR) s’arc-boute sur ses privilèges et sauve Macron de la faillite, n’est plus une garantie de liberté ni de démocratie. Mais là encore l’artifice du texte est mis en avant, entre le possible textuellement et le réalisable, l’écart est tel que la résolution est inaccessible. Quand la façon de faire de la politique ne permet plus de garantir la confiance juridique à un peuple, il est urgent de réviser le texte et de chasser ceux qui ont révélé les failles, car à n’en pas douter, ils l’ont fait sciemment. Nous sommes parvenus à un tournant de notre République et aucun opposant ne soulève le problème. Cela n’est pas prêt d’arriver car beaucoup ont peur de contester le fonctionnement de notre constitution sous peine d’être considérés comme d’effroyables séditieux. Si nos pairs avaient eu ce raisonnement, il n’y aurait jamais eu la succession de républiques qui nous a amenés à la Vème. Réfléchir au sens des institutions ce n’est pas anti républicain ni séditieux, c’est s’interroger sur l’efficience d’un système et le corriger, ou le remplacer si les travers mis au jour sont évidents. Cette Constitution, amenée par de Gaulle, fonctionnait bien avec lui, qui n’aurait jamais utilisé le 49.3 à répétition, comme cela est fait aujourd’hui, pour la première fois.

Quand notre classe politique totalement amorphe va-t-elle se réveiller et retrouver les vertus du combat et de la contradiction ? Quand verrons-nous de façon constante et systématique l’intérêt du peuple pris en compte et non le ballet insupportable d’une clique tremblant à l’idée d’être mise à l’index pour avoir exprimé tout haut ce que la majorité pense tout bas, mais qui reste hérétique aux yeux de la caste au pouvoir ? La liberté est plus que jamais menacée dans notre pays, et on ne sent pas un élan profond pour la défendre. Il nous manque des Voltaire, des Diderot, des Montesquieu. Faut-il déplorer un manque de courage, ou une pauvreté de réflexion ? Tous sont terrorisés à l’idée d’exprimer une opinion contraire, incapables d’affirmer une réelle différence et préférant se noyer dans un conformisme faisant le jeu de la macronie et de ses alliés ? Cette loi, si elle devait passer confirmerait que l’héritage de Vichy n’est plus un mauvais fantasme, mais une triste réalité. Les politiques s’engageraient donc à une allégeance faisant penser à celle exigée et obtenue par Pétain et Laval, où les opposants se contenteraient de suivre les injonctions du prince. Nous attendons de tous, y compris des LR, qui se réclament du gaullisme, une réaction forte et sans ambiguïté. Les députés, une fois de plus, vont-ils sauver la mise d’une loi totalement inique et confinant à la dérive totalitaire ?

https://rassemblementdupeuplefrancaiscom.wordpress.com

15 novembre 2023

Le portefeuille d’identité numérique arrive, et avec lui, la prison européenne à ciel ouvert

H16

15/11/2023 - Ah, l’Union Européenne, c’est une chose subtile qui a bien du mal à gérer des afflux d’immigrants clandestins mais qui prétend, sans sourciller, règlementer les boîtes de camembert et qui, pour faire bonne mesure, entend construire la prochaine prison numérique à ciel ouvert sur tout le territoire européen.

Une prison numérique à ciel ouvert ? Diable, n’est-ce pas un peu exagéré ?

Il suffit en réalité de constater le niveau de frétillance élevé du Commissaire Breton pour comprendre que non : ce dernier a tout récemment annoncé, un sourire extatique vissé aux lèvres, que le Parlement et le Conseil européens étaient parvenus à un accord sur l’identité numérique européenne, la fameuse “#eID”. Avec elle, bientôt, toute personne vivant dans l’UE disposera bientôt d’un portefeuille numérique.


La joie de ceux qui nous dirigent doit toujours alerter et lorsqu’elle concerne des factotums non élus, elle doit même déclencher une saine répulsion.

Bien sûr, si l’on s’en tient aux petits textes acidulés de présentation du projet par les institutions européennes, tout est pour le mieux : la mise en place de ce portefeuille numérique ouvre les portes à de grandes et belles réalisations, facilitant la vie de tous dans des dizaines d’aspects différents. Exactement comme le “pass vaccinal” qui devait grandement faciliter la vie de ceux qui s’étaient fait injecter un produit mystère, ce nouveau “wallet” autorisera son porteur à réaliser toute une série d’opérations qui, sans lui, seraient un peu plus compliquées ou bureaucratiques.

Ah oui, vraiment, ce “portefeuille numérique”, ça va être commode, et ce sera plus sécurisé. Que c’est pratique !

Mais voilà : comme une lecture attentive des textes de loi le laisse comprendre, ce “portefeuille numérique” contiendra effectivement tout ce que le gouvernement veut savoir sur vous, vos informations personnelles, vos données biométriques et médicales et, bien sûr, l’intégralité de votre patrimoine financier sous forme d’euros numériques, c’est-à-dire cette monnaie numérique de Banque Centrale (CBDC) dont les gouvernants ont la volonté qu’elle remplace complètement l’argent liquide à moyen terme.

Or, ceci donnera aux administrations et surtout à ceux qui les dirigent, élus ou non, le pouvoir énorme de suivre vos moindres faits et gestes, de savoir exactement ce que vous faites avec l’argent qu’ils vous autoriseront (ou non) à avoir, voire flécher vos dépenses (ceci, vous y avez doit, cela, non), jusqu’à l’interdiction pure et simple dans les cas les plus graves (qui ne manqueront pas, c’est garanti sur facture).

Avec ce “wallet”, chaque gouvernement européen sera en mesure d’espionner à la fois ses propres citoyens et les résidents de l’union européenne sur leur sol en leur fournissant même les moyens techniques d’intercepter le trafic web crypté (oui, oui, il y a bien des dispositions en ce sens). Ceci ne signifie rien de moins que la fin de notre vie privée, et, en pratique, le début d’une prison à ciel ouvert pour les Européens.


Il ne faut en effet pas être trop malin ni particulièrement doué pour comprendre les dérives possibles de ce genre de procédés. Après tout, un autre pays a devancé les frétillantes idées européennes, c’est la Chine : par l’utilisation quasi-universelle de différents procédés – à commencer par l’application WeChat – la dictature communiste a très concrètement mis en place un contrôle social numérique, complet et efficace pour garantir la bonne soumission du peuple aux désidératas des dirigeants.

Pour une Union européenne qui, ces dernières années, a donné tous les signes de virer vers l’autocratie collectiviste (le passage pandémique ayant largement accéléré ses velléités), la mise en place de ce “portefeuille numérique” est l’étape indispensable pour aboutir exactement au même résultat que la Chine communiste.

Dans un premier temps, il s’agira de récompenser le bon citoyen, bien conforme voire conformiste, en lui donnant accès à des procédures facilitées, à des aides ou des bonus alléchants. Petit-à-petit, les citoyens réfractaires ou simplement largués par les technologies afférentes se retrouveront dans la zone grise des demi-mesures, des arrangements bureaucratiques en attendant qu’ils s’adaptent ou qu’ils périssent. Enfin, l’étape ultime sera atteinte lorsqu’à la place de bonus, ce seront des sanctions et des punitions qui apparaîtront lorsqu’on refusera d’utiliser les passerelles technologiques alors officiellement imposées partout, pour tous.

Présentées comme commodes et permettant de vous protéger (“c’est important, la sécurité, voyez m’ame Michu”), ces technologies seront largement incitées puis, rapidement, imposées et enfin sanctionnées en cas de non-utilisation ou de contournement.


Bien sûr, quelques citoyens, des experts en sécurité informatique et même des parlementaires européens, conscients de l’énorme piège qui se met en place, ont déjà tenté d’alerter l’opinion publique. Les médias de grand chemin, fidèles à leur habitude d’aplatissement supersonique, de veulerie survitaminée et d’inutilité en or-massif, se sont empressés de ne pas en parler, ou ont essentiellement classé les dérives potentielles dans la catégorie des “théories du complot”, même si on les a pourtant observées avec le pass vaccinal…

À en juger par les mines un peu trop réjouies des dirigeants européens à l’annonce d’un prochain vote favorable du Parlement européen, on comprend que les loups se pourlèchent déjà les babines du dîner de moutons qu’ils vont s’enfiler dans les prochaines années.

Cependant, pour les ovins, l’affaire est certes mal enquillée mais il n’est pas encore trop tard pour bien faire comprendre son désaccord.

On pourra ainsi contacter son député européen (en retrouvant son e-mail ici) pour lui expliquer que ce genre d’abominations liberticides lui fera perdre son siège. Cela peut être étendu aux représentants locaux au niveau national. Après tout, ça changera les députés, les maires ou les sénateurs des demandes incessantes pour des subventions, des places en crèche ou des logements sociaux…

L’expérience du pass vaccinal, tant national qu’européen, fut douloureuse et doit servir : quoi qu’il arrive, ne vous conformez pas. N’utilisez pas ce passeport numérique, véritable usine de pavés pour l’enfer à l’échelle continentale. Arrêtez le conformisme, ne suivez pas le troupeau car sa funeste destination ne fait plus aucun doute.

Pour ceux qui le peuvent, contournez-en l’usage : prétendez n’avoir aucun smartphone, refusez d’utiliser internet pour vos interactions avec les administrations et à plus forte raison les entreprises privées (quitte à boycotter celles qui s’afficheront un peu trop volontaires dans le déploiement et l’usage de cette future prison numérique).

De la même façon, rabattez-vous dès que possible sur l’argent liquide pour retarder l’avènement du système d'”argent numérique” et, si vous le pouvez, familiarisez-vous avec les cryptomonnaies et leur usage. Des collectifs existent pour vous y aider, contactez-les, entraînez-vous.

L’identité numérique européenne arrive et le pire n’est pas à craindre : il est certain. Préparez-vous en conséquence.


https://h16free.com/2023/11/15/75895-le-portefeuille-didentite-numerique-arrive-et-avec-lui-la-prison-europeenne-a-ciel-ouvert

28 octobre 2023

Le sport médiatique et chauvinisme : idolâtrie décadente

Maxime Tandonnet


28/10/2023 - Attention : c’est un authentique sportif qui écrit ces lignes, au sens d’un homme pour qui l’exercice physique fait partie de l’équilibre quotidien, même s’il est secondaire par rapport à l’amour des livres. Pourtant, le sport comme idole médiatique lui inspire une véritable allergie. Dans toute civilisation digne de ce nom, l’esprit doit prévaloir sur le corps et l’intelligence sur la force physique. Evacuer les bouquinistes des Quai de Paris – chasser le livre pour laisser place au festival planétaire de muscle – dans la perspective des JO de Paris est une abomination d’essence totalitaire. Réquisitionner (de force) les logement des étudiants pour proposer des places aux spectateurs de ces jeux est terrifiant de bêtise. Chasser les populations défavorisées de la capitale pour les cacher pendant le déroulement des Jeux est une monstruosité. Le chauvinisme comme exaltation de la performance sportive par la compétition est une forme de nationalisme dégénéré – et de paroxysme de la crétinisation de masse. Une chose est étrange: pourquoi aucune leçon n’a-t-elle été tirée des JO de Berlin en 1936 ? L’exaltation du sport idolâtre (médiatisé et chauvin), l’expression nationaliste du sport, la compétition sportive érigée en valeur fondamentale d’une nation, tout ceci est un des signes le plus patents d’une volonté d’abêtissement et d’encasernement de la société. Je le pense vraiment, tout ceci est répugnant.

22 octobre 2023

Alexis Haupt

Le système de crédit social permet à l'État de faire régner ce que je nomme la "répression tacite" : une répression non violente physiquement. Comme par exemple l'interdiction d'avoir accès à des services ou des lieux. La société du pass sanitaire était une société de "tacite répression" : elle a fait des sous-citoyens. Et le pire, c'est qu'on sait aujourd'hui que ces pauvres personnes avaient raison. En d'autres termes, la société du pass sanitaire a exercé une répression sur les opposants : ceux qui n'adhéraient pas à la doxa : "tous vaccinés, tous protégés". Nous avons eu affaire à un embryon de crédit social. C'est-à-dire à une société faisant régner la "répression tacite", "douce", mais il n'empêche : nous avons bien eu affaire à une réelle forme d'autoritarisme. Un autoritarisme d'un nouveau genre.

L'autoritarisme ne meurt jamais, il mute, il évolue avec son temps.

26 septembre 2023

Alexis Haupt (auteur et philosophe) : « Nous vivons une drôle d’époque où l’on nous fait croire que douter relève du complotisme. »

Le Média en 4-4-2 / Yoann

24/9/2023 - À travers son recueil de témoignages intitulé « Avez-vous accepté le vaccin par conviction ou par contrainte ? », Alexis explore le délicat équilibre entre la liberté individuelle et la "nécessité collective" en matière de santé publique. Son travail permet de comprendre ce qu’il s’est passé. Car il ne faut pas oublier : des masses entières de la population ont été forcées d’accepter une injection de produit encore à l’essai sous peine de ne pas vivre normalement ou de perdre leur travail.


Alexis Haupt est un penseur engagé qui s’efforce de déconstruire les complexités morales, éthiques et sociétales qui entourent la vaccination par ses analyses nuancées et ses réflexions sur les dilemmes éthiques posés par la pandémie de COVID-19. Dans cette entrevue, nous aurons l’occasion de plonger dans les idées fascinantes d’Alexis Haupt, d’explorer les thèmes centraux de ses livres et de comprendre les implications profondes de cette vaccination dans notre société contemporaine.

« Nombre de politiques savent qu’ils ont menti. Quant aux médias, nombre d’entre eux savent qu’ils ont couvert les mensonges des premiers. Des mensonges extrêmement graves. »

Le Média en 4-4-2 : Bonjour Alexis, et bienvenue sur Le Média en 4-4-2. Nous vous recevons afin d’évoquer votre livre témoignage intitulé « Avez-vous accepté le vaccin par conviction ou par contrainte ? ». Vous écrivez que l’idée et l’envie de sortir ce livre vous sont venues car vous avez remarqué « qu’on désire tourner la page un peu trop rapidement ». Le « on » étant « les politiques et les médias, voire bon nombre de médecins, de fonctionnaires et de citoyens ». Pourquoi selon vous veulent-ils se débarrasser au plus vite de cette période complètement folle pour passer à autre chose ?

Alexis Haupt : Bonjour, la réponse à cette question est pluridimensionnelle. En effet, le désir de tourner la page au plus vite sans analyser à tête reposée ce qu’il s’est passé, s’explique en grande partie par une émotion primaire qui demeure au plus profond de l’âme de tout être vivant, la peur. La peur que ressentent toutes les personnes ayant eu des responsabilités durant la période que nous avons vécue. Nombre de politiques savent qu’ils ont menti. Quant aux médias, nombre d’entre eux savent qu’ils ont couvert les mensonges des premiers. Des mensonges extrêmement graves. Partant de là, il est facile de comprendre pourquoi tourner la page est pour ces personnes le meilleur moyen de ne pas aborder leurs responsabilités. Elles ont peur.

Puis, il y a de nombreuses personnes, médecins ou fonctionnaires qui, conscientes elles aussi que la période a été totalement démente et sachant qu’elles ont défendu le narratif officiel de cette période ou obéi aveuglément aux protocoles liberticides, préfèrent tourner la page rapidement. En effet, elles savent, consciemment ou parfois même inconsciemment pour celles qui sont plongées dans un profond déni, qu’elles ont été d’une façon ou d’une autre les complices du totalitarisme sous prétexte sanitaire. Tourner la page les arrange, les apaise, les rassure.

Enfin, je pense que beaucoup de gens, peut-être même la majorité de la population, sont eux aussi désireux de tourner la page pour la simple raison qu’ils ont pris conscience de s’être fait manipuler, ou pire, parce qu’ils ont pris conscience que leur paresse intellectuelle les avait rendus complices à leur insu du totalitarisme. Ces gens ont eux aussi envie de tourner la page au plus vite pour se conforter dans leur propre monde factice, un monde où le totalitarisme n’a pas eu lieu. Ils étaient dans un « déni de tyrannie » durant le pic des mesures totalitaires et ils adoptent désormais l’attitude typique des périodes post totalitaires : leur cerveau sait qu’ils n’ont pas dénoncé les folies quand elles étaient là, alors ils font ce que le cerveau humain sait faire de mieux, ils se protègent et ne veulent plus entendre parler de ce qui leur déplaît, de cette trouble période. Bref, ils veulent passer à autre chose et se contentent d’un « à l’époque, on ne savait pas » quand on leur reparle de toutes les incohérences et folies de la récente période. Il faut bien comprendre que l’être humain est sujet à ce que j’ai nommé dans un essai écrit justement pendant cette période : la soumission intellectuelle. Dans le Discours de la servitude intellectuelle, je développe ce concept de soumission intellectuelle et explique qu’il s’agit du fait de se soumettre au récit de l’autorité et de le prendre aveuglément pour argent comptant. Je soutiens que cette soumission intellectuelle engendre un « déni de tyrannie », c’est-à-dire l’incapacité de soutenir du regard des abus de pouvoir, un régime autoritaire ou une tyrannie naissante. Si tous les humains sont plus ou moins sujets à ce phénomène de soumission intellectuelle, les périodes autoritaires l’accentuent grandement. Partant de là, nous pouvons dire qu’en période totalitaire, les personnes souveraines intellectuellement, c’est-à-dire celles capables d’analyser le récit officiel, de douter et d’investiguer, sont l’opposition véritable.

Je conclurai en rappelant que dans l’introduction de mon livre-témoignage, je fais surtout référence aux politiques et aux journalistes quand je parle des personnes désireuses de tourner la page. Ces derniers ont été les pièces centrales du totalitarisme que nous avons subi, les scandales sanitaires sont en train de jaillir de partout dans le monde, partant de là, il va de soi que ceux qui ont joué les rôles les plus importants dans cette affaire veulent vite tourner la page et parler d’autre chose. Ils sont pertinemment conscients que reparler de cette période revient à aborder leur responsabilité dans une histoire d’une extrême gravité.



« Ce livre a donc pour objectif de contrer un éventuel narratif mensonger. Il est important de prendre de l’avance dans une guerre du récit, de penser sur le long terme. »

Le Média en 4-4-2 : Vous écrivez que « Le totalitarisme, c’est un incendie qui brûle la liberté et la dignité des hommes. On ne vient pas avec des seaux d’eau pour éteindre un feu de forêt, quelques semaines, quelques mois ou quelques années après que les flammes ont tout ravagé et qu’il ne reste plus que des cendres ! ». Ce livre a-t-il aussi pour objectif de faire prendre conscience à nos concitoyens de la dangereuse dérive du pouvoir ? Analyser avec le recul nécessaire cette obligation vaccinale déguisée permet-il de prendre conscience du totalitarisme qui prend de plus en plus sa place ?

Alexis Haupt : Ce livre peut en effet aider les gens à comprendre ce que nous disait déjà Montesquieu, à savoir que « tout homme qui a du pouvoir est porté à en abuser », d’où l’extrême importance des contre-pouvoirs. Il est important de rappeler que durant la période dont nous parlons, les contre-pouvoirs étaient totalement inexistants. En effet, en proclamant l’état d’urgence sanitaire, le président s’est octroyé les pleins pouvoirs. La proclamation de l’état d’urgence, et ce quelle qu’en soit la raison, peut être le début du totalitarisme, la période l’a démontré.

Néanmoins, le but de ce livre n’est pas tant de dénoncer les abus de pouvoir ni de tenter de convaincre les gens de l’importance qu’il y a à adopter une attitude de vigilance quant aux pouvoirs. L’objectif principal du livre est de réaliser un devoir de mémoire. En effet, le risque que dans le futur, le récit officiel relatant cette période soit faux, existe. Je veux dire qu’il est tout à fait possible que dans les temps à venir, le narratif officiel explique que toutes les personnes vaccinées l’ont fait par conviction, pire, que seule une minorité d’« antivax », sous entendant « anti-science », a refusé l’injection. Ce livre a donc pour objectif de contrer un éventuel narratif mensonger. Il est important de prendre de l’avance dans une guerre du récit, de penser sur le long terme. Je soutiens qu’écrire sa propre histoire, qu’écrire ce que l’on a vécu, est un devoir citoyen. Ce travail est non seulement un devoir de mémoire mais c’est aussi un acte de résistance au sein d’une guerre médiatique qui ne prend jamais de pause. Je répète, quand le pouvoir abuse et devient totalitaire, écrire son histoire personnelle est un acte révolutionnaire. Et puis, si les gens ne le font pas, les « spécialistes » de la réécriture de l’histoire le feront à leur place. Là est la raison principale qui m’a poussé à publier ce livre.

Enfin, donner la parole à de nombreux Français en recueillant leurs témoignages dans un livre est ma façon de faire ma part, de servir la cause de la liberté. Je ne vois en effet pas beaucoup de choses plus liberticides que de contraindre des humains à s’injecter un produit dans le corps. Sans même parler du vaccin-covid, je ne sais pas si les gens réalisent la gravité qu’il y a à forcer des êtres humains, directement ou indirectement, à s’injecter un produit. En effet, comme je dis dans un essai, « si la pseudo-démocratie représentative a privé les peuples de leur droit de disposer d’eux-mêmes, la société pharmaco-punitive a fait pire, elle a privé le citoyen du droit de disposer de son corps ! ». Si ce livre peut servir, ne serait-ce que de façon minime, à éviter qu’une telle folie liberticide réapparaisse un jour ou l’autre, je serai heureux d’avoir modestement contribué à une cause juste.

« J’ai pris conscience de l’importance de libérer la parole, mieux, de la graver dans le marbre. »

Le Média en 4-4-2 : Justement, comment avez-vous recueilli puis sélectionné tous les témoignages présents dans votre livre ?

Alexis Haupt : L’idée de ce livre ne m’est pas venue spontanément. Tout a commencé quand je me suis adressé aux personnes vaccinées sur Twitter afin de leur demander si elles estimaient avoir reçu le vaccin par contrainte ou par conviction. En très peu de temps, beaucoup de personnes ont répondu à cette question. Plus de mille réponses dans la journée. Ces réponses, très parlantes, montraient bien que le consentement avait été extorqué à nombre de gens. En lisant tous les commentaires et en constatant que la propagande médiatique continuait à battre son plein sur ce sujet, j’ai pris conscience de l’importance de libérer la parole, mieux, de la graver dans le marbre. J’ai donc recopié tous les messages. Puis je les ai lus et en ai retenu un certain nombre. Enfin, je les ai publiés anonymement. Ils sont tous retrouvables sur mon compte Twitter puisqu’il s’agit de commentaires publics. Étant nombreux, les messages n’ont pas tous été publiés. J’ai fait une sélection en tentant de prendre des cas dont nous avons tous entendu parler dans notre entourage : obligation de se faire vacciner pour le travail, pour voir un proche à l’hôpital, pour voyager, pour suivre une formation professionnelle etc.

« Des gens se sont vus retirer leurs droits fondamentaux pour avoir refusé un produit expérimental. »

Le Média en 4-4-2 : En « libérant la parole », avez-vous eu des retours de vos témoins ? Était-ce un soulagement pour eux de pouvoir exprimer leur colère ? Vu la propagande médiatique, on image aussi que ce n’est pas aisé d’en parler, encore moins de dire qu’on a été forcé…

Alexis Haupt : Des personnes m’ont remercié d’avoir réalisé ce livre. Je ne sais pas si cela a été pour elles un soulagement d’avoir évoqué ce qu’elles ont vécu. Je pense que la plupart des gens qui ont témoigné étaient prêts à parler de ce qu’il s’est passé et n’ont pas attendu ma question pour le faire. En revanche, je suis certain que le fait de savoir qu’il existe un recueil retraçant ce qu’ils ont vécu leur fait du bien. Je pense en effet que le plus important à leurs yeux est que l’on n’oublie pas ce qu’il s’est vraiment passé pendant cette période, c’est-à-dire que des gens se sont vus retirer leurs droits fondamentaux pour avoir refusé un produit expérimental.

« Les effets indésirables dont sont victimes beaucoup de personnes sont avant tout dus à une société totalitaire dans laquelle nous avons baigné et que je nomme société pharmaco-punitive. »

Le Média en 4-4-2 : Ce « devoir de mémoire », nous le faisons régulièrement sur le site du Média en 4-4-2. En quoi est-ce important de ne pas oublier ce qu’il s’est passé selon vous ? Cela nous prépare-t-il à leur prochaine « pandémie » ?

Alexis Haupt : Le fait de reparler de cette obligation vaccinale dissimulée, c’est-à-dire de cette extorsion de consentement, est d’une importance capitale. Et ce pour plusieurs raisons. Cela permet aux personnes de ne pas oublier ce qu’il s’est passé. En effet, l’oubli est dangereux : c’est à cause de lui que les mauvaises histoires se répètent. Cela permet aussi à ceux qui n’avaient pas les ressources intérieures pour regarder la réalité en face au moment des événements, de l’accepter après-coup. Le psychologue Stanley Milgram nous a démontré que nous n’étions pas tous égaux face aux ordres d’une autorité malveillante, et, dans mon Discours de la servitude intellectuelle, j’ai tenté de démontrer que nous n’étions pas tous égaux non plus quand il s’agissait de regarder en face la nature autoritaire d’un régime. Partant de là, nous comprenons que certains ont besoin de plus de temps que d’autres pour accepter l’idée qu’ils ont vécu une période totalitaire extrêmement grave.

Il est également important de reparler de cette période pour les victimes d’effets indésirables. Car ces dernières ont besoin des mots justes pour dénoncer la cause profonde de ce dont elles souffrent aujourd’hui. Elles souffrent à cause d’un produit qu’elles ont laissé pénétrer dans le sang, certes, mais surtout à cause du harcèlement d’un gouvernement prêt à tout pour extorquer leur consentement, ou bien encore à cause d’une colossale manipulation gouvernementale et des médias de masse. En d’autres termes, il faut bien comprendre que les effets indésirables dont sont victimes beaucoup de personnes sont avant tout dus à une société totalitaire dans laquelle nous avons baigné et que je nomme société pharmaco-punitive. Je lance d’ailleurs l’hypothèse que cette société est un sas d’entrée dans une société de contrôle des masses par le numérique, mais c’est un autre sujet.

Enfin, je crois en effet qu’il est important de se remémorer cette période d’extorsion afin de forger l’esprit des gens et de les préparer aux éventuelles prochaines tentatives de totalitarisme sanitaire ou à d’autres formes de totalitarisme. Ce dernier point est très important. Il est en effet crucial de comprendre que le totalitarisme évolue, qu’il mute avec son temps. La plupart des gens n’ont pas vu venir l’extorsion de consentement et la société « QR code » qui est un embryon de crédit social à la chinoise, parce qu’il leur était inconcevable qu’une telle forme de totalitarisme pût exister. Désormais, on peut dire sans mauvais jeu de mots que beaucoup de personnes sont « vaccinées » contre le covidisme.

« Il ne faut pas oublier que l’histoire a rarement été changée par des masses entières. Au contraire, la majorité est et a toujours été la meilleure alliée de tout type de système. »

Le Média en 4-4-2 : Justement, parlons-en : comment voyez-vous notre avenir plus ou moins proche ? Vous évoquez le contrôle des masses par le numérique et le crédit social à la chinoise ; quelles sont les autres menaces qui pèsent sur nous ? Une « prise de conscience » générale et suffisante est-elle encore possible pour nous éviter le pire ?

Alexis Haupt : Il est très difficile de prévoir l’avenir. Tout ce que l’on peut faire est étudier le présent, faire des liens entres les évènements, et ce, afin de tenter de voir ce qui est possible d’advenir. Dans mon essai intitulé « De la société pharmaco-punitive au crédit social », j’aborde le concept de société pharmaco-punitive en soumettant l’hypothèse que ce que nous avons vécu, la société du pass sanitaire, est un sas d’entrée à la société de contrôle par le numérique. Dans ce petit essai, j’explique que les prétextes servant de sas d’entrée à la société de contrôle des masses peuvent se décliner à l’infini : écologie, sécurité, santé etc., non sans évoquer le risque de vivre dans une société écolo-restrictive. Toujours dans cet essai, je parle de ce que je nomme la « répression tacite » laquelle englobe toutes formes de répression non violente physiquement. Le fait d’interdire à des personnes non vaccinées d’accéder à des lieux ou à des services est certes d’une grande violence, néanmoins, il ne s’agit pas de peines d’emprisonnement, de regroupement dans des camps, d’exécutions extrajudiciaires etc. Cette répression policière brutale et physique a existé et existe encore dans d’autres régions du monde. Eh bien, dans mon essai, je développe le concept de « société de tacite répression », c’est-à-dire de société autoritaire n’utilisant jamais la force ou la violence physique pour opprimer, contrôler, dresser ou réprimer le peuple. Je crois tout à fait possible que ce qui nous attend est une société de ce type-là. Le système de crédit social ou la monnaie numérique exclusive, en pouvant faire de certaines personnes des citoyens de seconde zone, pourrait tout à fait incarner mon concept de société de tacite répression. Je peux me tromper en misant sur l’avènement d’un tel type de société. À vrai dire, je souhaite me tromper ! Cependant, au vu de la gravité de mon propos, il est de mon devoir de citoyen et d’ être pensant d’inciter mes semblables à se pencher sur une telle hypothèse.

Au sujet des prises de conscience collectives, elles sont toujours les bienvenues, évidemment. Toutefois, il ne faut pas oublier que l’histoire a rarement été changée par des masses entières. Au contraire, la majorité est et a toujours été la meilleure alliée de tout type de système. Même quand il s’agit d’une tyrannie. La Boétie l’explique très bien. Le système qui s’appelle crédit social, s’il devait advenir un jour chez nous, ne dérogera pas à la règle. Il sera porté par le peuple qui aura vite fait de s’y habituer. Il n’empêche que les abus et les dérives d’un tel système doivent être dénoncés, les opposants doivent en faire leur mission. Quand bien même minoritaires, nous serons là pour dénoncer ces dérives, comme nous l’avons fait durant la société du pass sanitaire. Qui « nous » ? Eh bien vous, moi et les gens qui sont en train de nous lire.

« Le seul remède pour contrer tout type d’ingénierie sociale est de faire grandir notre moi-pensant : ce moi intérieur capable justement d’observer nos instincts en pleine conscience et de faire connaissance avec ces derniers. »

Le Média en 4-4-2 : Les luttes actuelles se jouent aussi et surtout sur le terrain de l’information, et de la désinformation. À ce propos, vous avez mis en avant le concept de « complosophisme » ; pouvez-vous nous l’expliquer ?

Alexis Haupt : À vrai dire, j’ai créé ce concept il y a de nombreuses années. J’avais un peu plus de vingt ans et je constatais souvent que dans les médias, nombre de journalistes utilisaient de façon abusive l’étiquette de complotiste pour faire taire sans avoir à débattre les interlocuteurs qui dérangeaient. Je me suis dit qu’il fallait donner un nom à cette sournoise tactique, devenue une forme de censure qui ne disait pas son nom. Je la considère comme sournoise parce qu’elle est invisible. Invisible en cela qu’elle consiste à inviter des gens pour feindre d’avoir envie de les écouter et de débattre avec eux et au final à les empêcher d’argumenter et les faire ressortir avec l’étiquette d’esprit délirant sur le front. Dans une guerre du récit, il est primordial de se saisir des mots pour se défendre. Les puissants le savent très bien, c’est la raison pour laquelle ils ont diffusé massivement le terme « complotiste ». Il faut s’inspirer de ces maîtres en propagande et en manipulation, et contre-attaquer avec les mêmes armes : les mots, les concepts. Et s’ils manquent : utilisons notre moi-pensant pour les inventer ! C’est un exercice auquel j’accorde beaucoup d’importance. Je soutiens que c’est par le concept, entre autres, que l’on pourra contrer la propagande. La conceptualisation favorise la pensée et la conscientisation. Dès lors que le terme complosophisme apparaît, l’idée qu’il renvoie est conscientisé dans l’esprit des gens et cela change tout. D’une part, la maîtrise du concept rend l’individu plus difficile à manipuler, d’autre part ceux qui abusent de cette sournoise censure perdent de leur superbe sous la crainte de se voir étiquetés à leur tour de complosophistes, c’est-à-dire de censeurs. Juste rééquilibrage des choses.

Il faut bien comprendre que le complosophisme n’est pas seulement une censure. C’est aussi et peut-être même avant tout, une méthode de manipulation de masse qui vise à pousser les gens à l’autocensure. Le but est d’effrayer les masses, de faire naître dans l’individu la peur d’être marginalisé. Le tout subrepticement. Les gens ont alors peur de remettre en question la version des médias, ils ont peur d’être prudents et sages, bref d’analyser le récit médiatique avec esprit critique. Ils craignent d’exprimer leur opinion, penser devient un délit. C’est très sournois car c’est une façon de jouer avec les profonds instincts humains, lesquels englobent la peur de l’exclusion, la mise à l’écart du groupe. Il faut bien comprendre que nous sommes des mammifères sociaux et que l’exclusion signifie la mort selon nos instincts de Grand singe. En effet, à l’état de nature, un homme sans le groupe ne fait pas long feu. Nous sommes les descendants des homo sapiens qui ont survécu, c’est-à-dire des humains qui sont restés soudés de peur d’être exclus. Nos instincts n’ont pas changé de ce point de vue là : ils croient encore que nous sommes dans la Nature. Notre conscience interprète donc la mort sociale comme la mort tout court. Là est la raison pour laquelle la peur du collage d’étiquettes péjoratives a toujours fonctionné sur la masse. Je pousse mon analyse loin mais il est important de comprendre que nous avons affaire à de la pure ingénierie sociale. Le seul remède pour contrer tout type d’ingénierie sociale est de faire grandir notre moi-pensant : ce moi intérieur capable justement d’observer nos instincts en pleine conscience et de faire connaissance avec ces derniers. L’homme au moi-pensant mature n’obéit plus aveuglément à ses instincts et court moins le risque d’être le jouet de ceux qui auront médité dessus. En d’autres termes, faire mûrir ce moi intérieur capable d’introspection et qui nous permet de nous connaître nous-mêmes est selon moi la clef pour s’affranchir de toute entreprise de manipulation de masse, dont le complosophisme.

Pour conclure sur ce sujet, je dirais que nous avions presque tous, consciemment ou inconsciemment, remarqué que cette censure invisible existait. Ce que j’ai fait n’est autre que lui donner un nom. Ce concept n’est utile que si on l’utilise. C’est la raison pour laquelle j’ai tenu à le diffuser sur les réseaux sociaux. Montesquieu disait que tout homme qui a du pouvoir était porté à en abuser, qu’il « va jusqu’à ce qu’il trouve des limites », eh bien de la même façon, je pense que toute forme de censure ira jusqu’à ce qu’elle trouve des limites. Ainsi, voici une dizaine d’années que le nom de cette censure m’est venu car je pressentais déjà qu’elle pouvait prendre de l’ampleur. Nous sommes en plein dedans : rappelons-nous qu’il n’y a pas si longtemps, on nous parlait d’assises du complotisme, qu’un ministre se permettait sans vergogne de coller cette étiquette sur un journaliste qui lui faisait remarquer que la gestion de la crise sanitaire avait été scandaleuse, que les personnes qui prônaient, à juste titre, la pharmacovigilance étaient taxées de complotistes etc. Quand j’ai baptisé le complosophisme, ce n’était « que » de la censure, mais le risque qu’il devienne un jour une répression politique existe ! Faire apparaître ce concept ou un concept similaire, dans le débat public est le meilleur moyen d’en finir avec lui. Tant que les choses n’ont pas de nom, elles n’existent pas dans le conscient des gens. Il ne faut pas attendre des médias de masse qu’ils parlent d’un tel concept, ils ne le feront pas. Pour que le complosophisme disparaisse, il suffit de le faire apparaître dans la conscience citoyenne, donc de le nommer.

« Nous vivons une drôle d’époque où l’on nous fait croire que douter relève du complotisme. C’est justement le contraire qui est vrai. Tous les récits qui parviennent à nos oreilles doivent passer par un sas d’entrée. Ce sas, c’est le « doute méthodique. »

Le Média en 4-4-2 : Merci Alexis pour le temps que vous nous avez consacré, ainsi que pour toutes vos explications et réflexions qui ne manqueront pas de passionner nombre de nos lecteurs ! Nous vous laissons le mot de la fin.

Alexis Haupt : Durant cet entretien, j’ai parlé de moi-pensant. Je nomme moi-pensant ce moi intérieur capable de poser des questions, de douter des réponses à celles-ci, bref, ce moi intérieur chercheur de vérité. Ce moi qui pense est aussi le moi qui doute. Et c’est précisément sur cela qu’il me tient à cœur de conclure : le doute. Je voudrais rappeler à nos lecteurs l’importance du doute. Nous vivons une drôle d’époque où l’on nous fait croire que douter relève du complotisme. C’est justement le contraire qui est vrai. Aristote a dit que le « doute est le commencement de la sagesse » et il a parfaitement raison. Mais encore faut-il savoir ce que douter signifie. Contrairement à ce que beaucoup s’imaginent, douter ne veut pas dire nier ; douter d’un récit ne veut pas dire croire qu’il est faux. Douter, c’est prendre conscience de son incertitude, de son ignorance et les accepter. Partant de là, tout l’art du doute consiste à ne pas précipiter son jugement devant un récit, c’est-à-dire être capable d’intérioriser l’idée « ce qu’on me dit est peut-être vrai, peut-être pas, je vais la creuser avant de croire ou réfuter ». Ce que j’évoque ici, la suspension du jugement, est une véritable discipline. Hélas, je crains que l’école ne prépare pas les élèves à celle-ci. Ceci expliquant, en partie, la crise de l’esprit critique des adultes ainsi que la forte tendance qu’ils ont à se réfugier aveuglément dans le récit de l’autorité. Tous les récits qui parviennent à nos oreilles doivent passer par un sas d’entrée. Ce sas, c’est le « doute méthodique ». Si vous ne devez retenir qu’une chose de notre entretien, c’est celle-ci : doutez de tout discours, y compris du mien. Quand un récit pénètre votre esprit, il ne faut ni le rejeter ni le croire d’emblée mais le passer sous le filtre de votre esprit critique : c’est-à-dire en chercher les éventuelles failles. Et même lorsque vous êtes parvenus à une conclusion personnelle, bref, même lorsque vous avez fait votre devoir d’être pensant, gardez toujours dans un coin de votre esprit que vous n’êtes pas omniscient et que la conclusion à laquelle vous êtes parvenu est peut être vraie, peut-être fausse, peut-être imparfaite. Tenez-vous prêts à la remettre en question à tout instant. Ainsi, vous aurez une façon d’être au monde qui vous permettra de progresser dans la quête de la vérité, vous serez ouverts au débat, et, conscients de votre non omniscience : vous tendrez vers la sagesse.

Vous pouvez vous procurer le livre « Avez-vous accepté le vaccin par conviction ou par contrainte ? » d’Alexis Haupt sur sa page Contre Propagande.

Retrouvez Alexis Haupt sur son site internet, son compte Twitter, son canal Telegram, sa chaîne Youtube, son compte Instagram et sa page Facebook.

https://lemediaen442.fr/alexis-haupt-auteur-et-philosophe-nous-vivons-une-drole-depoque

16 septembre 2023

Marc Amblard

« L’EFFONDREMENT CLIMATIQUE A COMMENCÉ », c’est l’avertissement très récent du chef de l’ONU, Antonio Guterres.
En fait, tout est bon pour faire peur aux gens même les pires canulars.
Comme l’a annoncé Judith Curry, climatologue américaine et ancienne directrice de l'École des sciences de la terre et de l'atmosphère : "Il n'y a pas d'urgence climatique. Le principal moteur du changement vient de la nature".
Elle n’est pas la seule évidemment. Les scientifiques non conflictés ont largement montré que le climat change selon des cycles très longs aussi vieux que le monde. Il n'y a aucune différence entre les changements d'aujourd'hui et ceux du passé.
Soyez bien certain que si le niveau des océans devait s’élever dangereusement en raison du réchauffement, nos « élites » se garderaient bien d’acquérir de superbes propriétés au bord de l’eau (Obama à Martha's Vineyard pour ne citer qu’un seul exemple).
Finalement, l’agenda Covid et l’agenda climatique sont très similaires en ce qu’ils visent tous deux à la restriction du comportement humain au nom du « bien commun ».
Autrement dit, il importe de nous convaincre que notre action individuelle affecte la vie des autres dans un immense réseau de réactions en chaîne pouvant déboucher sur une catastrophe.
Il y a peu, on nous a même convaincu que l'air que nous expirions représentait un danger mortel pour nos proches.
Nous sommes ainsi coupables de notre liberté et il importe d’y renoncer pour nous en remettre corps et âme à une autorité qui saura ce qui est bon pour nous et pour la collectivité.
L’idée au fond est de nous convaincre que notre asservissement consenti est quelque chose de bénéfique. Mettre un masque, accepter une injection, nous enfermer, renoncer à manger de la viande, rouler à l’électrique sont ainsi les signes d’un comportement exemplaire. Résister est égoïste et donc condamnable.
En bref, ce à quoi nous assistons n’est ni sanitaire ni climatique. Ce n’est rien d’autre que l’expression d’un système autoritaire visant à prendre le contrôle des esprits par la peur et la culpabilité.
8/9/2023

12 août 2023

Gilles Casanova

Ces extrémistes n’ont plus la moindre idée de ce qu’est la démocratie et le débat...
Une pensée totalitaire les anime.
On est plus proche de la France de 1942 que de celle de 1789.

21 juillet 2023

DU VERTUISME PROFESSIONNEL

Natalia Routkevitch


« Personne ne ment autant que l'homme indigné. »
Friedrich Nietzsche

Le vertuiste professionnel vit d'indignation. « Indignez-vous ! » est son mot d'ordre quotidien. Ainsi, chaque jour, accouche-t-il d’une déclaration tonitruante dont la véhémence aurait, selon son auteur, un pouvoir magique d'abolir ce contre quoi elle s'élève. Cette indignation rituelle et convenue, très différente de la colère morale spontanée, relève d'une posture idéologique qui génère une bonne conscience à toute épreuve.
« I support the current thing » : le vertuiste professionnel soutient – un peu, beaucoup, à la folie, passionnément – la bonne cause du moment.
« Je suis Charlie », « Metoo », « BLM », « Je porte le masque je sauve des vies », « I-stand-with-Ukraine », « Save-the-planet », « Vacciné 2-3-4 fois » – il change frénétiquement son avatar, pour le mettre aux couleurs de la bonne cause de la saison. Ce "virtue-signalling" permanent lui tient lieu de religion civile. La succession ininterrompue de slogans et d'avatars est destinée à combler le vide idéologique et spirituel dans lequel existent les classes moyennes des sociétés sécularisées. La charge idéologique de chacun des "trends de vertu" saisonniers a une durée de vie de quelques mois, puis le CSP+ occidental passe à la bonne cause suivante, qu'il défend à nouveau avec l'ardeur d'un néophyte. Ce furieux puritanisme sans Dieu est un trait particulièrement intéressant des sociétés modernes.
Comme la nuée porte l'orage, l'indignation porte en elle la dénonciation. Notre vertuiste est un dénonciateur passionné : il juge, dénonce, excommunie... Il pratique le signalement sans réserve. Un post où il voit du "complotisme" = un signalement ; un collègue qui a participé à une activité un peu louche à ses yeux = un signalement ; une personne qui a oublié son masque = un signalement ; une blague qu'il n'a pas aimée = un signalement. Il n'est nullement gêné de reconnaître cette manie, il en est même plutôt fier car en le faisant il accomplirait son devoir civique, aidant à purger la société d'éléments "nocifs".
Aux yeux de notre professionnel d’indignation-dénonciation, sont suspects tous ceux qui refusent de dénoncer l'ennemi désigné du moment ou qui ne le dénoncent pas avec suffisamment de vigueur, de régularité et de conformité rhétorique. Par ce trait – et par plein d'autres – le vertuiste a une grande ressemblance avec les inquisiteurs ou les activistes du Komsomol les plus zélés qui étaient capables de vous dénoncer parce que vous ne manifestiez pas d'adhésion suffisamment enthousiaste à la ligne du parti. Antoine de Saint-Exupéry ne s’y est pas trompé lorsqu’il a dit de "l'homme des manifestes" André Breton : "Si vous n’êtes pas l’homme des Bastilles, c’est faute de pouvoir. Mais dans la mesure où votre faible pouvoir peut s’exercer, vous êtes l’homme des camps de concentration spirituels. Votre châtiment ne dispose comme arme que du manifeste, mais vous en usez contre quiconque ne pense pas absolument comme vous. La liberté de penser me paraît formule vide de sens si elle impose le Conformisme intellectuel et spirituel. »
Car oui, le vertusite professionnel prétend détenir le monopole de la vertu et de la lucidité. Il sait ce qu'est l'information et ce qu'est la désinformation. Vous n'avez qu'à lui faire confiance.
L'existence d'un avis contraire le démange, il a du mal à vivre avec ça. Si quelqu'un ne partage pas son point de vue, c'est qu'il est victime d'une éclipse mentale ou d'une corruption morale. Imaginer que l'on puisse tout simplement avoir un point de vue différent du sien est hors de sa portée. Ceux qui pensent différemment doivent être rééduqués, ou, si cela est impossible, écartés, internés, voire exterminés. « Ce qui constitue une république, c’est la destruction totale de ce qui lui est opposé » dixit Saint-Just.
Son point de vue n’a pas besoin d’arguments pour être accepté. "Les importants n'argumentent point ; ils se contentent de dire la même chose, en haussant seulement le ton. Dotés d’un savoir garanti par leur pouvoir les « importants » ne discutent pas, ils affirment et réaffirment leur unique pensée, en quoi ils disent ce qu’il faut penser. Il s’agit de constituer un stock de lieux communs jugés politiquement convenables, puis de les enfiler en phrases" (P.-A. Taguieff).
Quand un expert qui connaît le terrain se pose des questions sur un événement en cours et temporise avec des conclusions, le vertuiste n'a pas besoin de faits ni de connaissances préalables pour savoir e-xac-te-ment ce qui s'est passé. Dans la minute qui suit l'événement, il dégaine un jugement définitif et sort un manifeste bien rodé. Lorsqu'il arrive que, peu de temps après, les faits lui donnent tort, cela ne le décourage point. Il n'a pas besoin de faits, ils ne l'intéressent pas. Lui, il SAIT. L'indignation poseuse lui tient lieu d'analyses précises et de jugements argumentés. C'est pour cette raison que le vertuiste professionnel est l'invité préféré de nos médias qui carburent à l'émotion et n'ont que faire de compétences.
Le feu intérieur qui brûle le vertuiste ne lui permet pas de s'exprimer dans un langage correct, dans le respect des règles linguistiques et des convenances sociales. L’homme indigné laisse tout cela au commun des mortels. Ces posts – le vertuiste s'exprime surtout via des réseaux sociaux (Twitter de préférence) – sont souvent écrits en lettres capitales et ponctués de points d'exclamation et de smileys éloquents. Rituellement, il clôt son manifeste par un "À gerber !", "Les ennemis de la démocratie, quittez mon mur !" ou un autre coup de gueule censé lui donner de l’importance et faire trembler les "complotistes", les "fascistes", "les-agents-du", et autres ennemis du peuple qu’on désigne aujourd’hui sous le nom des « ennemis de la démocratie ». Ainsi, la forme du post permet-elle souvent de reconnaître un vertuiste professionnel et de fuir, s'il est encore temps.
Malheureusement, quitter la page d’un homme/femme indigné(e) ne vous garantit nullement être à l'abri de ses coups de gueule et de son activisme forcené. À l'étroit sur sa page ou les pages de ses amis, il sévit là où bon lui semble. Tel un missionnaire, il a soif du grand large et sème à tout vent... Il s’autorise à se mêler de chaque conversation et de prêcher sa bonne parole là où il veut, sans s’embarrasser d’usages de politesse. Un inconnu pontifiant, condescendant, voire carrément insultant qui vient vous apostropher sur votre page, c’est souvent lui, le vertuiste professionnel.
Le plus souvent, l’homme indigné pense « contre ». Il se nourrit plutôt de haine que d’amour (sauf s’il s’agit d’amour pour lui-même qui, lui, n’est pas à prouver). Le même Saint-Exupéry cité plus haut a écrit au même Breton : "Vous ne pouvez vous habiller qu’en écrivant « contre » quelque chose. « Pour » qui, ou « pour » quoi êtes-vous ? Vous « êtes » pour André Breton résolument et exclusivement. »
Mais alors, objectera-t-on, cet infatigable pourfendeur de tous les totalitarismes, discriminations et fascismes, n'est-il pas un défenseur ardent de la démocratie? La démocratie, ce nom du Bien, ce nouvel absolu de la croyance publique, ce mantra qu'on invoque d'autant plus souvent que l'on vit dans des démocraties curieuses, sans démos, ni de kratos... « Ils sont obsédés par la démocratie depuis qu'il n'y en a plus », disait de Gaulle à Malraux, peu avant sa mort. La fanfare démocratiste, de plus en plus forte et de plus en plus fausse, n'est qu'un cache-misère de "l'éclipse du projet de l'autonomie" (Castoriadis) et de l'incapacité de gouverner et d’être gouverné dont souffrent les sociétés "démocratistes".
Celles mêmes où le vertuiste professionnel a remplacé le savant, l'intellectuel, le philosophe et où il a toute latitude pour infliger sa pensée binaire et son intransigeance sectaire aux concitoyens et à des hommes politiques devenus insignifiants et impuissants.

13 juillet 2023

Breton : l’obsession de la censure

Gilles La Carbona
Secrétaire national du RPF au suivi de la vie parlementaire

À partir du 25 août, Thierry Breton le commissaire européen a annoncé que les réseaux sociaux auront l’obligation d’effacer immédiatement les « contenus haineux », ou qui appellent à la révolte.

La définition de ces deux contraintes demeure floue et ambiguë, surtout quand on sait qui aura en charge d’en fixer le cadre et les limites. Rien n’est dit sur ce que revêt le terme de haine. Est-on haineux quand on remet en cause l’efficacité des vaccins ? Ou quand on doute du bien apporté par une immigration, dont on mesure tous les jours les méfaits ? Ou même, quand on conteste une réforme de nos retraites, commandée par la commission européenne. Est-on haineux quand on se demande pourquoi nous dilapidons argent et matériel militaire pour une guerre qui ne nous concerne pas, mais dans laquelle nous pourrions être entraînés à force de provoquer frivolement la Russie ?

On se plaît à cumuler les effets, supprimer des contenus pour qu’ils n’influencent pas, mais s’ils sont réellement haineux, ou qu’ils appellent au soulèvement ne tombent-ils pas déjà sous le coup de la loi ? Pourquoi ne pas l’appliquer ici, au lieu de jouer les père Fouettard ? On cherche des solutions inédites alors qu’il suffit d’utiliser les mesures qui existent déjà. La volonté derrière cette censure est tout autre, et le prétexte est simplement là pour permettre tous les abus de pouvoir. Qui sera chargé de considérer et de sanctionner les éventuelles dérives qu’une telle possibilité donnée à un pouvoir engendrera inévitablement ? « Tout homme qui a du pouvoir est porté à en abuser ». Fera-t-on mentir Montesquieu ? Sans doute pas, d’autant que Breton n’a jamais caché son penchant pour le contrôle de la parole et s’il le pouvait, de la pensée. L’acharnement à purifier les réseaux sonne comme celui d’expurger de la communauté chrétienne les parjures au XVème siècle, ceux qui doutent ou simplement qui n’épousent pas les idées établies que la science remet en cause. Il faut empêcher qu’une pensée qualifiée de subversive ne vienne troubler la volonté des délires de Davos. Un contenu haineux commence et cesse où ? Tout état autoritaire a besoin de contrôler l’ensemble des médias pour s’assurer docilité et endoctrinement. Cette nouvelle croisade est menée par des fanatiques tyranniques, imbus d’eux-mêmes et pour le moment intouchables. Qui sanctionnera les éventuels abus, les extensions ou interprétations douteuses de ces fameux propos haineux ? Quant à l’appel à la révolte, où en est la frontière ? Est-ce que souligner son désaccord sur une décision de la Commission et appeler à manifester n’est pas le début de « la révolte », puisque c’est une remise en cause du pouvoir ?

On ne peut plus rien garantir de la libre expression en Europe avec des individus aussi peu fiables, ne supportant pas la contradiction, et considérant toute controverse contre leur éminent savoir, ou leur incomparable justesse de jugement, comme des crimes à leur encontre. Ne sont-ils pas les champions du monde du : « ce n’est pas de notre faute », et de désigner avec aisance les coupables, ou de s’affranchir de toute responsabilité.

Mais comment se fait-il que l’on doive user de censure pour maintenir la paix sociale, comme le suggère Breton ? La société serait-elle devenue plus haineuse, plus violente, et si oui quelles en seraient les causes ? Étrangement il n’y a pas d’analyse sur le germe, car, comme pour la macronie, cela reviendrait à faire le bilan des actions passées, et on y découvrirait la responsabilité évidente des politiques menées par les censeurs d’aujourd’hui. Plus de 30 ans de copinages politiques, de bassesses et d’entourloupes, ont exaspéré une grande partie des citoyens, contraints de choisir la violence en lieu et place d’une démocratie méconnaissable, surtout oublieuse de son principe vital, le respect du désir du peuple. Les gens ne sont pas devenus soudainement méchants, mais les politiques successives, sur l’immigration, sur le pouvoir d’achat, sur les retraites, le chômage, les libertés, rendent les peuples et les rendront encore plus vindicatifs. Lorsqu’il n’y a plus de place pour la justice et le dialogue, le soulèvement reste la seule expression possible. « La désobéissance civile devient un devoir sacré lorsque l’État devient anarchique ou corrompu. » Gandhi et d’autres avant lui ont posé les bases mêmes de l’incarnation de la liberté. Il n’est guère possible de contenir l’expression de l’exaspération par le poids de la censure. Le peuple réclame que l’on s’attaque aux causes, ce que le pouvoir refuse obstinément de faire, puisque par définition, il n’a jamais tort. À moins que ce pouvoir ne devienne fou étant donné que l’horloge est déjà en mode « compte à rebours » ?

24 juin 2023

Nos libertés piétinées (vidéo)

Jacques COTTA

NOS LIBERTÉS ! Depuis cinq ans au moins, régulièrement, nos libertés dans tous les domaines sont piétinées... Liberté d'action, de penser, d'expression, de manifester... La LIBERTÉ est notre bien le plus cher à défendre contre un pouvoir despote, tyran, dictateur, "fasciste des temps modernes"...

⇒ https://www.youtube.com/watch?v=pKk8C6B8nqw

9 juin 2023

Le macronisme est un autoritarisme



Sans changer une virgule à la Constitution, Emmanuel MACRON nous révèle, par sa pratique du pouvoir, toutes les tares de la Vème République.

Sa loi sur les retraites est une maltraitance démocratique tout autant que sociale. Il l’impose contre une très large majorité des Français et contre l’Assemblée nationale. En effet, toutes les dispositions tirées de la Constitution de 1958, dont le projet était d’instaurer un « parlementarisme rationnalisé » auront été utilisées, aboutissant de fait à un parlementarisme muselé.

« Le Parlement vote la loi. Il contrôle l’action du Gouvernement. Il évalue les politiques publiques. » énonce l’article 24 de la Constitution. « Nous empêcherons un vote à tout prix » ont trompeté plusieurs responsables du parti présidentiel Renaissance ces dernières semaines à propos de la proposition de loi portée par le groupe LIOT, dont l’article 1er propose l’abrogation de la loi retraites du 14 avril 2023. Les fondamentaux sont attaqués.

Les députés du parti présidentiel ont brandi contre la proposition de LIOT l’article 40 de la Constitution qui prévoit que « Les propositions et amendements formulés par les membres du Parlement ne sont pas recevables lorsque leur adoption aurait pour conséquence soit une diminution des ressources publiques, soit la création ou l’aggravation d’une charge publique. ». La proposition de loi du groupe LIOT prévoit la compensation, à due concurrence, des charges induites pour les organismes de Sécurité sociale par une taxe sur le tabac ? Elle a été déclarée recevable par le président de la commission des finances, conformément aux prérogatives de ce dernier ? Qu’importe, il fallait éviter un vote « à tout prix » sur l’abrogation !

La présidente de l’Assemblée nationale, après quelques hésitations et après avoir subi de très fortes pressions de l’Élysée, s’est donc résolue à s’asseoir sur les principes démocratiques élémentaires, en s’opposant à ce que la proposition de loi soit débattue en séance plénière, après avoir fait voter la suppression de l’article 1er de la proposition de loi en commission des affaires sociales, et en piétinant le droit d’amendement des parlementaires. La séparation des pouvoirs a rarement été aussi méconnue depuis l’instauration de la République.

Les républicains qui ne se résolvent pas à cette forfaiture doivent se rassembler et proposer des solutions permettant de redonner des perspectives positives à notre démocratie.

Dans l’immédiat, il faut utiliser tous les moyens légaux pour faire vivre les contre-pouvoirs, qu’ils soient institutionnels (motions de censure parlementaires, proposition référendaire au printemps 2024…) ou extra-institutionnels (manifestations, pétitions, grèves, articles de presse…).

Près de 65 ans après son instauration, la Vème République est à bout de souffle. Sa dangerosité initiale montre aujourd’hui toute sa dimension.

Mais avant d’envisager de refonder nos institutions, il nous faut résister ici et maintenant à la dérive autoritaire du pouvoir macroniste.

7 juin 2023

Nous sommes effectivement en guerre

H16

Avec le récent retrait du plafond de la dette américaine, les États-Unis se sont pour ainsi dire placés en économie de guerre.

Mais vraiment, ce pays serait-il en guerre ? Au vu des relations diplomatiques qu’on pourrait qualifier de tendues avec la Russie et la Chine, et en tenant compte du conflit par procuration en Ukraine, on a en tout cas quelques bases pour affirmer que l’économie américaine s’éloigne chaque jour de celle d’un pays en paix.

Si la question peut être posée outre-Atlantique, elle n’est déjà plus de mise ici en Europe et tout particulièrement en France où, fort officiellement, le pays est en guerre. Certains petits chafouins pourront arguer que l’actuel chef de l’État l’a déclarée ainsi dans une simple figure de style, mais il l’a clairement répétée et d’autres éléments que sa seule parole suffisent à s’en convaincre.


Mettant en avant les délires pandémiques, puis l’hystérie climatique et un nombre grandissant d’âneries mobilisatrices, Macron n’a pas hésité à rappeler la situation particulière qui préoccupait le pays et devait, selon lui, justifier les dépenses consternantes engagées jusqu’à présent (quoi qu’il en coûte, je vous le rappelle).

D’un autre côté, la définition d’une économie de guerre laisse tout de même pas mal de latitude dans laquelle s’inscrit potentiellement l’état actuel du pays : comme le suggère par exemple Charles Gave, une économie de guerre pourrait se traduire par la possibilité de s’endetter sans limite (ce qui est actuellement le cas en France, en Europe et en Occident), et la mise en place de certaines procédures administratives de surveillance des individus, ainsi qu’une liberté assez décontractée de manipuler psychologiquement les citoyens afin qu’ils ne se retournent pas contre le pouvoir en place.

Oui, il y a bien une guerre, qui fut longtemps larvée mais qui est maintenant visible pour tous, celle de l’Occupant Intérieur contre l’occupé, de la classe jacassante contre la majorité silencieuse, de l’administration contre ses assujettis, autrement dit des dirigeants contre le peuple.

Et ce conflit jadis larvé maintenant ouvert explique très bien la constante manipulation des masses par la peur, et la multiplication des agendas contre le peuple, depuis les tentatives de restriction de nourriture (en qualité et en quantité) jusqu’à la lutte ouverte contre les libertés fondamentales comme la propriété privée, le droit de se déplacer avec cette volonté rabique de supprimer la voiture et de circonscrire le citoyen à des ghettos rebaptisés “ville de 15 minutes”, en passant par toutes les petites escarmouches contre les petits commerçants, les artisans et ce qui crée le tissu social indépendant des entités centralisées facilement dirigeables.

Cette guerre de l’occupant intérieur contre le peuple explique aussi l’abandon du régalien (d’où une insécurité galopante que seuls les plus endoctrinés ou les plus veules agents du pouvoir peuvent encore nier), sauf lorsqu’il s’agit de pérenniser le pouvoir de l’Occupant (avec une répression systématique et de plus en plus violente).

C’est aussi cette guerre de l’Occupant intérieur contre le peuple qui explique très bien pourquoi ce premier veut limiter la turbulente population du second : moins nombreux, ils sont plus faciles à canaliser. La démoralisation croissante vers les familles et les couples en âge de procréer (avec une facilité croissante des avortements et des stérilisations) participe de ce mouvement ; l’introduction du wokisme dès le plus jeune âge aussi.

Dans cette guerre, il apparaît indispensable de limiter, par tous les moyens possibles, la liberté d’expression en multipliant les prétextes fallacieux. Les récentes attaques contre twitter n’en sont qu’un exemple récent, mais elles n’ont pas arrêté de se multiplier ces dernières années avec une tendance à l’accélération à mesure que des discours alternatifs apparaissent.


Enfin, le même Occupant intérieur comprend aussi tout l’intérêt de délayer les souverainetés locales dans des institutions supranationales, non élues et n’ayant aucun compte à rendre aux peuples concernés : facilement désignés, ces coupables lointains et jamais facilement atteignables lorsque les choses tournent au vinaigre pour les individus, permettent aux coteries en place de conserver leur pouvoir tout en faisant croire à leur impuissance.

Grâce à ces lointaines institutions internationales, l’Occupant intérieur pourra assouvir son besoin de tout contrôler : prétendant offrir une sécurité de façade aux citoyens, il va mettre en place tous les instruments qui, retournés contre le peuple, formeront les pires technologies de son asservisement : reconnaissance faciale pour les JO, multiplication des radars routiers, crédit social (via le pass vaccinal et, maintenant le pass carbone), contrôle de toutes les transactions financières au travers des “CBDC”…

Certes, on pourrait arguer qu’il n’existe pas de plan général conçu pour consciemment asservir la population. Néanmoins, tout indique une tendance globale des dirigeants pour absolument tout faire afin d’obtenir (éventuellement inconsciemment) exactement ce résultat.

En pratique, le plus incroyable serait de croire que tout est purement fortuit, qu’il n’y a qu’une suite de coïncidences pour expliquer cette tendance à ériger un gouvernement mondial d’une élite finement choisie, avec des restrictions toujours plus fortes sur chaque individu. Il serait aussi invraisemblable d’imaginer que les peuples gobent toute la propagande et se laissent ainsi faire, niais et sans intelligence.

En fait, cette guerre fait d’immenses dégâts, et ses troupes les plus efficaces ne sont pas des soldats, mais les cohortes d’imbéciles qui répètent, sans recul, sans pincettes, sans le moindre doute, les messages officiels, ainsi que les brigades entières de crétins qui, par déni et confort intellectuel, expliquent que “c’est pire ailleurs” (en feignant de croire que cette saillie consternante justifie les dérives).

La grande réussite de ces armées du lavage de cerveau a été de faire croire à la solitude complète de chacun des individus qui constate pourtant, devant ses yeux, l’incroyable distorsion de la réalité face aux discours lunaires qu’il entend chaque jour.

Pourtant, ceux qui ont compris ce qui se passait, à leur échelle, qui ont compris qu’ils se trouvaient au milieu d’une formidable entreprise de création effrénée de “réalités alternatives”, non, ceux-là ne sont pas seuls, loin s’en faut, et ne sont même probablement pas minoritaires.

Tout l’art de l’actuelle propagande, au service du pouvoir en place, aura été de diviser la majorité en sous-groupes aussi nombreux et petits que possibles en multipliant les sujets d’anicroches : quand on ne parle pas d’immigration, on parle bien-être animal, de fêtes religieuses, de retraites, de sécurité sociale ou de cette foultitude de sujets parfois importants, parfois annexes, mais qui, tous, détournent l’attention de la guerre permanente de l’Occupant intérieur sur le peuple, de l’accroissement létal de l’appareil d’État contre lui, du grignotage permanent de ses libertés au profit d’intérêts particuliers largement insérés dans les couloirs dorés de la République.

Jusqu’à présent, cela a très bien marché : la multiplication des sujets de peur, des broutilles montées en épingles, l’écume des jours scrutée au microscope des journaux télé passés en boucle toute la journée ont amplement suffi pour aboutir à ce résultat désastreux.

Oui, nous sommes bel et bien en guerre, contre le plus froid des monstres froids et ceux qui le dirigent, en profitent et voudraient bien que ça continue encore longtemps.