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25 avril 2025

Yann Thibaud

Manger bio ne présente que des avantages

- c'est meilleur pour la santé, puisque les aliments que l'on ingère sont exempts de résidus de produits chimiques toxiques,
- la saveur des aliments est également bien supérieure, pour les mêmes raisons : on retrouve le goût véritable et originel des aliments,
- en mangeant bio, on ne se rend coupable ni d'empoisonner la terre, les rivières et les nappes phréatiques, ni d'empoisonner les ouvriers agricoles, ni évidemment de s'empoisonner soi-même ; et l'on permet aussi à des agriculteurs bio de gagner leur vie,
- ce que l'on reproche le plus souvent au bio est d'être plus cher que le conventionnel.
Mais cela dépend grandement d'une part de la région où l'on habite (les fruits et légumes bio sont pratiquement deux fois plus chers à Paris que dans une région de production), d'autre part du système de distribution (cela revient nettement moins cher de se fournir directement auprès d'un producteur, que ce soit sur un marché, à la ferme ou par un système de paniers, que de s'approvisionner dans un magasin spécialisé).
Sans même parler de la possibilité de créer son propre potager bio ou bien de participer à un jardin partagé.
Ce qui fait qu'avec un peu d'astuce, le bio ne revient pas plus cher que le conventionnel, d'autant plus que l'on évite ainsi des problèmes et des frais de santé.
Au final, il n'y a donc aucune motivation rationnelle pour continuer à s'empoisonner en ingérant les produits de l'agriculture chimique, comme des trusts de l'agroalimentaire ; cette mauvaise habitude ne résultant que de la propagande intensive de la publicité, comme du fait que les différents éléments précités ne sont que fort rarement mis en évidence.
Aucune raison valable donc de ne pas passer au bio, ce qui permettrait de contribuer à la régénération planétaire, comme à sa propre guérison !

SCORSESE OU LA PIÉTÉ MUTILÉE

Gabriel Nerciat

-25/4/2025- Au-delà de Bergoglio (que je soupçonne d'avoir été surtout un hypocrite, comme un grand nombre des prélats de son ordre - il y a des poncifs, même voltairiens, qui sont vrais), ce qui m'insupporte, et depuis longtemps, c'est le discours de tous ces chrétiens pervers ou au mieux approximatifs, à la fois doloristes et infiniment complaisants (Martin Scorsese, qui nous inflige à nouveau en ce moment, à la faveur d'un livre d'entretiens, l'épreuve de sa vacuité spirituelle, en est l'exemple typique), qui vous expliquent qu'il faut chercher le Christ préférentiellement chez le larron, le publicain, le clochard, la prostituée, le vagabond, la femme adultère, le toxicomane, l'unijambiste, l'anorexique ou le migrant clandestin.
Dieu serait présent en eux, et pas ailleurs, nous disent-ils, en commettant un contresens majeur sur la dénonciation évangélique du rigorisme moral des Pharisiens.
Or, sans être ni prêtre ni théologien ni exégète biblique ni quoi que ce soit de cet ordre, je prétends que cette assertion est, d'un point de vue chrétien, non seulement fausse, mais d'une inspiration quasiment satanique.
Pour que le Christ prenne sur lui les péchés du monde afin de les absoudre, il est absolument vital (c'est le mot qui convient) qu'il n'ait rien d'autre en commun avec les hommes pécheurs que la forme (mortelle) de leur humanité.
Pour le dire en usant d'un apparent paradoxe, c'est parce que la personne (divine) du Christ est exempte de toute expérience du mal et de toute complaisance envers lui qu'elle est susceptible d'épouser la condition humaine, et donc de sauver la totalité des hommes - pour peu bien sûr qu'ils le veuillent (Dieu ne sauve personne malgré lui, les Evangiles le redisent souvent).
Quand le Fils de Dieu accorde son salut au bon larron, au publicain, au légionnaire romain, au paralytique ou à la femme adultère, ce n'est pas en raison de leur indignité ou de leur faiblesse mais malgré elles, parce qu'une partie d'eux a été suffisamment touchée et transfigurée par l'éclat et la douceur de sa divinité ; au point que tout le reste, à son contact, s'efface et se néantise, rétablissant pour un moment l'intégrité primordiale de la Création.
Au mieux peut-on dire que l'expérience du mal et de la souffrance prédispose à rencontrer Dieu (quelqu'un qui n'éprouve aucun manque ni aucune faille dans sa vie sera plus enclin à se satisfaire des évidences futiles ou trompeuses du monde présent) mais en aucun cas que le mal et la souffrance révèlent chez les êtres la présence de Dieu.
Pour la doctrine apostolique de l'Eglise, tout ce qui attente à la Création et à la dignité des créatures est la marque de l'Ange révolté, et de rien d'autre. Car derrière la créature, c'est bien sûr la puissance du Créateur qui est visée.
Le plus inculte des curés de campagne (comme celui jadis, fils d'un éleveur de porcs, qui me prépara à la communion privée puis solennelle) le sait mieux que le plus savant ou le plus tacticien des Jésuites, ou le plus superficiel des cinéastes catholiques.
Bref, je crois bien que c'est parce qu'il est un piètre croyant que Scorsese est également un cinéaste aussi boursouflé qu'inconsistant - tout spécialement dans ses films qui traitent de la foi ou de la rédemption.
Au moins, il a échappé à la prêtrise, et ne sera donc pas le prochain pape. Vous me direz que c'est toujours ça de pris.


Gilles Casanova
25/4/2025

Le sadomasochisme pour les nuls…

Dessin de Delestre

UNE NOUVELLE CRISE DANS LA SIDÉRURGIE

Jean-Claude Delhez

-25/4/2025- Depuis l'affaire du covid, depuis celle de l'Ukraine, depuis l'élection de Trump, le politicien nous explique que l'Europe est trop dépendante de l'étranger et qu'il est indispensable, existentiel, urgent, de réindustrialiser. Dans les faits, ce qui se passe est exactement l'inverse.
Prenons l'exemple de l'industrie lourde par excellence, la sidérurgie, celle qui fournit à la société le principal métal dont elle a besoin, l'acier. Arcelor-Mittal vient d'annoncer la suppression de plus de 600 emplois en France. S'ajoutant à une précédente annonce, la mesure porte sur un total de 800 licenciements. Les sites touchés sont Dunkerque, Mardyck, Desvers, Denain, Reims, Mouzon, Florange, Basse-Indre et Montataire. Quelques semaines plus tôt, c'est une autre société indienne, Tata Steel, qui annonçait également la suppression de 800 emplois, cette fois au sein de l'usine intégrée d'Ijmuiden, aux Pays-Bas. En Allemagne, le premier groupe sidérurgique, ThyssenKrupp, devait transformer ses hauts-fourneaux de Duisburg pour les alimenter à l'hydrogène plutôt qu'au charbon. Le projet vient d'être suspendu. Cette décision intervient après une autre, quelques mois plus tôt, selon laquelle le groupe va supprimer rien moins que la moitié de tous ses emplois au cours des prochains mois et prochaines années. Soit 11.000 licenciements d'ici 2030. Au Royaume-Uni, Tata Steel avait fermé les hauts-fourneaux de Port Talbot, au Pays de Galles, l'an dernier. Dès lors, il ne restait plus, dans le pays, que ceux de Scunthorpe, propriété de British Steel (qui appartient au Chinois Jingye). Ils devaient s'arrêter définitivement il y a quelques jours. C'est une fermeture chargée de symbole. En effet, ce sont les Britanniques qui ont inventé le haut-fourneau au coke (en 1709) mais aussi l'aciérie, le laminoir et toute la sidérurgie moderne. Finalement, le gouvernement de Londres a choisi d'intervenir en commandant des matières premières pour maintenir les hauts-fourneaux à feu, et les emplois induits. Sans préjuger de la suite.
La crise sidérurgique n'est qu'un exemple parmi d'autres. On peut citer les coûteux errements en matière de politique énergétique ; ou l'absence de coordination dans l'industrie de la défense ; ou encore la vente à des actionnaires étrangers d'entreprises de haute technologie. En Europe, il n'y a pas de politique industrielle.

24 avril 2025

Yann Bizien

-24/4/2025- La Commission européenne veut donc nous imposer un contrôle technique obligatoire tous les ans pour les véhicules de plus de dix ans.
Après les ZFE, ils nous sortent une nouvelle dinguerie.
Les déconnectés de Bruxelles, pro von der Leyen et pro Macron, veulent harceler et broyer les classes populaires.
Ils entendent « emmerder » le plus grand nombre d'usagers pour quelques cas extrêmement marginaux.
C’est bien soviétique. Comme si tout un chacun n’était pas soucieux de sa propre sécurité.
Lamentable. Pourquoi ce sujet n'est-il pas du ressort des nations ? Encore un transfert de compétences, donc de souveraineté.
Je propose un contrôle technique populaire pour Mme von der Leyen. Pas sûr qu'elle puisse être remise rapidement en circulation.

Contre les Russes, Macron bientôt tout nu ?

Régis de Castelnau


-23/4/2025- Au fond, en Occident personne n’a intérêt à la survie de l’Ukraine en tant qu’État. Rappelons que les pays de l’OTAN ont transféré entre 300 et 400 milliards (dollars et euros) de leurs fonds publics à ce pays qui affiche deux caractéristiques : tout d’abord l’État est dirigé par des groupes néonazis qui ont mis la main sur toutes les structures et notamment l’armée. (Il faut lire l’article du Berliner Zeitung à ce sujet). Ensuite c’est un État mafieux corrompu jusqu’à l’os, ce qui implique qu’il n’y aura jamais un quelconque remboursement. Et ce d’autant qu’aucun véritable processus de suivi de ces énormes apports n’a été mis en place. Personne ne sait, les Américains eux-mêmes le reconnaissent, où sont passés ces fonds. Il n’y en a désormais aucune trace ! Sans parler du considérable matériel fourni, mais aussi disparu, soit en fumée sur le champ de bataille où les Russes ont vaporisé tous les fameux « game changers », soit dans des trafics inavouables. Malgré cela, Zelinsky continue à mendier, et l’Union Européenne est prête à faire fonctionner la planche à billets et à lui renvoyer 200 nouveaux milliards !

Ainsi, si la guerre prenait fin, entre le matériel et les fonds disparus, la dette du pays s’élèvera de 5 à 6 fois son PIB. Et si une Ukraine, même croupion, survivait, il faudrait que les dirigeants occidentaux expliquent à leurs peuples où sont partis ces fonds et ce qui a justifié ce monstrueux hold-up de fonds publics. Les États-Unis ont la solution : « c’était la guerre de Biden, et les démocrates sont responsables de la catastrophe ». Ils partiront de Kiev, comme de Saïgon, de Bagdad, de Kaboul… Et laisseront le bâton merdeux aux dirigeants européens. Lesquels, aussi stupides et incompétents soient-ils, savent que l’UE est au bord de la dislocation, et que le seul moyen de la préserver, ou plutôt de tenter de sauver leur peau, est de provoquer la Russie et de la pousser à la guerre. Désespérés, apeurés par l’idée de devoir rendre des comptes sur la catastrophe, ils veulent surtout que la guerre continue. La situation économique des principaux pays de l’UE est désastreuse, amenant certains au bord de la faillite, comme la France, le Royaume-Uni, voire aussi l’Allemagne. Et la seule chose qu’ils peuvent faire pour essayer d’unir tout le monde, c’est de déverser une propagande obscène, à base de glapissements bellicistes.

Il n’y a qu’une seule raison à cette stratégie folle : détourner l’attention de leurs responsabilités écrasantes et éviter d’affronter la colère des peuples qui finira bien par arriver. Déjà, dans l’UE les divisions s’affichent. Le pitre de l’Élysée, jamais en retard d’une rodomontade et relayé par le zombie halluciné du Quai d’Orsay, se gargarise d’une « coalition de réassurance ». Mais de quoi parle-t-il ? Combien y participent ? Actuellement trois, France, Grande-Bretagne et Danemark. Les Allemands font pour l’instant bande à part, leur nouveau chancelier, probablement le pire depuis Adolf Hitler, multiplie les déclarations martiales qui montrent qu’il meurt d’envie de refaire Barbarossa. Heureusement, on peut penser qu’il existe dans son pays quelques esprits prévoyants qui ne souhaitent pas, les moujiks ayant de la mémoire, voir l’Allemagne transformée en plaque de verre. L’Otan sans les Américains n’est qu’une coquille.

Et comme par ailleurs lorsque Trump tapera du point sur la table, Starmer se couchera immédiatement, la France a toutes les chances de voir son kéké national tout seul et tout nu.

Grotesque comme d’habitude.

L'ENTRÉE DU PAPE BERGOGLIO AU PARADIS

Gabriel Nerciat

-24/4/2025- Cette nuit, vers quatre heures du matin, je me suis retrouvé à la porte du Paradis.
Il y avait beaucoup de monde, pire qu’au métro Châtelet à 17h30, car le défunt pape Bergoglio s’apprêtait à franchir le seuil de la Jérusalem céleste.
Et il n’était pas seul.
Une foule considérable, digne du tableau de James Ensor, formait comme un long cortège escorté par les anges afin de le porter en triomphe jusqu’au cœur du saint lieu.
De loin, j’ai aperçu saint Pierre, qui avait du mal à garder ses clefs dans les mains, et se trouvait légèrement bousculé. « Tu ne parles qu’en latin, lui disait rudement Bergoglio, et tu me gênes. Laisse-moi passer, tes clefs n’ont plus aucun pouvoir ; d’ailleurs j’ai renié le Christ plus souvent que toi. Les coqs, moi, je les préfère au vin. Apprends l’anglais et l’espagnol si tu veux qu’on cause. »
Autour de lui, c’était du délire.
Des centaines de milliers de migrants africains qui avaient péri en mer, des dizaines de milliers de travestis de toutes générations et toutes nationalités, des toxicomanes morts dans la fleur de l’âge, parfois accompagnés de leurs dealers, des tueurs à gages étroitement surveillés par Al Capone et Lucky Luciano, de beaux gigolos argentins aussi blancs que Rudolph Valentino portant sur leurs dos leurs vieilles clientes fardées, des syndicalistes CGT bouffeurs de curés non loin d’Edmond Maire entré en pâmoison, Jack l’Eventreur entouré de prostituées sans têtes ou sans viscères, le chef indien Geronimo avec ses plumes brandissant le scalp du général Lee, le vieux René Dumont qui réclamait en vain un verre d’eau, John Lennon qui arborait une guitare mais ne savait plus jouer, Larry Flynt dont le fauteuil roulant était poussé par de plantureuses actrices pornographiques tatouées des pieds jusqu’à la tête et qui se masturbait machinalement, le philosophe opéraïste Toni Negri qui marchait résolument en parlant des multitudes aux côtés de Louis Althusser et de sa femme sans cou, le marquis de Sade qui hurlait que le Saint Esprit avait sodomisé la sainte Vierge, le président Amin Dada qui riait à tue-tête sur le dos d’un crocodile tenant dans ses mâchoires les restes d’un moine dominicain, des soldats républicains irlandais de l’IRA munis de kalachnikovs, Huey Newton entouré de ses gardes prétoriens des Black Panthers, Jacques Mesrine avec ses flingues tout près de Carlos avec ses bombes ; tout ce beau monde, donc, venait accueillir en liesse le premier pape mondialiste et anti-romain de l’histoire de la catholicité.
Bergoglio était triomphant et euphorique : « Nous sommes tous les enfants de Dieu, disait-il. Qui suis-je pour vous juger ? Le Ciel est à nous, maintenant, seulement à nous. Dieu nous le doit. Ne jugez pas, vous non plus, mais brûlez sans pitié tous ceux qui se croient autorisés à vous juger. Même saint Paul et saint Jean-Baptiste, si c’est nécessaire. »
Un peu intimidé, j’ai quand même voulu les suivre pour voir ce qui allait se passer. Mais un ange aussi immense et costaud qu’un joueur de rugby m’a retenu sur le seuil : « Toi, tu ne peux pas entrer, et tu sais très bien pourquoi, m’a-t-il lancé. Le moment venu, on réinventera l’Enfer rien que pour tu puisses y aller. »
À côté de moi, il n’y avait plus personne, sauf un pauvre pasteur mennonite du Missouri qui se tenait maladroitement sur un nuage : « Ils ne m’ont pas laissé entrer moi non plus, m’a-t-il dit. J’ai refusé de payer l’impôt du culte, et le pape m’a accusé de concurrence déloyale. »
Au loin, on entendait saint Pierre qui intimait l’ordre à Al Capone de lui rendre ses clefs, mais c’est à ce moment-là que je me suis réveillé en sueur dans mon lit.
J’avais un peu soif, et je me suis levé pour aller boire un verre d’eau qui n’était pas bénite.

23 avril 2025

Yann Bizien

-23/4/2025- Voilà l'Europe progressiste d'Ursula von der Leyen et d'Emmanuel Macron : elle use et abuse du pouvoir de l'argent et des subventions pour sauvegarder son pouvoir, pour garantir son exclusivité, pour imposer sa domination, pour affaiblir ses opposants et pour favoriser ses courtisans.

21 avril 2025

Gabriel Nerciat

TEL QU'EN LUI-MÊME SON TOMBEAU S'IMPOSE

-22/4/2025- Ce pape duplice, égomaniaque et autoritaire, qui jouait à vivre comme le dernier des pauvres (ce qui, j'y reviendrai peut-être plus tard, n'est absolument pas ce que l'on demande à un pape), comme ses dernières volontés illustrent bien ce qu'il était.
Une tombe modeste, voulait-il, presque anonyme, à la hauteur du sol, mais une tombe au coeur de la basilique Sainte-Marie-Majeure, loin de tous les autres papes qui reposent au Vatican, et dont il s'est efforcé de détruire une partie de l'héritage sacramentel, historique, identitaire et liturgique pendant douze ans.
Tellement humble qu'il ne veut ressembler à aucun autre successeur de Pierre et de Paul, car il aura sa tombe à lui, veillée par la Vierge, aussi orgueilleuse que le corbillard des pauvres panthéonisé de Victor Hugo, et autour de laquelle très vite, n'en doutons pas, des pèlerinages sponsorisés par les agences de tourisme internationales pourront se mettre en place.
Encore une fois, dans l'attente de ce que l'avenir et le mystérieux Paraclet nous réservent, on ne peut qu'être soulagés aujourd'hui que Dieu l'ait enfin rappelé à lui.

JOUR FASTE POUR LA CHRÉTIENTÉ

-21/4/2025- Aujourd'hui, lundi de Pâques, le Christ est ressuscité et le plus vil de ses vicaires est mort.
Gloire au Seigneur notre Dieu, comme dit la liturgie latine, car il fait pour nous des merveilles.
Ce pape jésuite, fielleux, faussement humble, qui ne nous aimait pas, nous le détestions nous aussi, et avons enduré son long pontificat comme un supplice (peut-être mérité).
Au final, il ne laisse pas grand chose, et il n'y a guère qu'en matière de politique étrangère (sur l'OTAN et sur Gaza) qu'il a maintenu à peu près, sans trop d'écarts, la ligne traditionnelle de l'Eglise.
La charité chrétienne nous commande aujourd'hui de lui pardonner ses offenses (qui furent nombreuses et assumées), et même de prier pour le salut de son âme.
Chrétien très imparfait, j'avoue que je laisse à d'autres le soin de le faire.
Notamment à ces athées présomptueux qui ne tarissaient pas d'éloges sur lui, et se réjouissaient de chacune des humiliations qu'il nous infligeait : "De la manière dont vous jugez, vous serez jugés vous aussi", dit le Fils de Dieu.
Si le Créateur des mondes est assez bon pour le sauver, tant mieux pour lui. Sinon, qu'il rejoigne sans tarder les papes simoniaques et infidèles au huitième cercle de l'Enfer, son vrai royaume (il nous aurait presque fait aimer le pape Alexandre VI Borgia).
L'essentiel est que nous soyons à jamais libérés de son désastreux magistère.
Pour ressusciter à son tour, l'Eglise latine en lambeaux qu'il nous laisse et la Chrétienté romaine dans son ensemble auront besoin d'un souverain pontife qui soit l'exact contraire de ce qu'il fut.
Ayez pitié de nous, Seigneur. Amen.