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14 avril 2025

Xavier Azalbert, France-Soir
7/4/2025

Plan de paix en Ukraine : le partage du gâteau


EDITO : On pourrait parfaitement résumer le traitement de ce sujet, en circonscrivant l'analyse à seulement ces deux mots : « America first. » Le siphonnage de la richesse européenne (tous les pays membres de l'Union européenne et ceux du Royaume-Uni) au profit des Américains.

Comment ? Grâce aux agents politiques à leur solde que les Américains ont placés à la tête de ces divers pays (Emmanuel Macron en tête) et des institutions européennes.

L'Union européenne a craché au bassinet, avec l'argent des citoyens européens, mais elle n'aura que peu en retour.

Donald Trump l’a d’ailleurs fait savoir sans qu’aucun d’eux ne s’y oppose véritablement, autrement que par leur blabla habituel de larbins. La Présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a annoncé un plan d’aide prolongée à l’Ukraine, dont le montant évoqué atteint des dizaines de milliards d’euros – bien loin des 800 milliards parfois cités de manière exagérée. Un prêt qui constitue un nouvel impôt différé dont les citoyens européens devront s’acquitter, qu’ils le veuillent ou non, contraints et forcés par des politiciens perçus comme traîtres à leurs intérêts. Ces derniers mènent les peuples à leur perte contre leur volonté, en application d’un Traité de Lisbonne que les citoyens ont massivement rejeté par référendum en 2005, en France.

En fait, quelque part, ils ne font que poursuivre une dynamique historique, excepté toutefois pour les civils ukrainiens. Certains rappellent que l’Allemagne exsangue d’entre-deux-guerres fut financée par des banques privées américaines et britanniques, contribuant à l’ascension d’Adolf Hitler.


« Il y a deux manières de conquérir et d'asservir une nation.
L'une est par les armes, l'autre par la dette. »
(John Adams, Président des États-Unis de 1797 à 1801)

Les « libérateurs » américains seraient venus en 1944 récupérer les bénéfices, tout en faisant payer aux Français un lourd tribut en or. Une prétendue libération perçue ici comme une occupation, à laquelle le Général de Gaulle, devenu Président, mit un terme en 1966, en sortant la France du commandement intégré de l’OTAN.

Hélas, près de 60 ans plus tard, nous serions revenus à un état proche de celui de l’après-1944, en attente d’un nouveau Yalta. Le partage du monde 2.0 auquel nous allons assister de nouveau impuissants, comme en février 1945, avec cette différence cependant : les protagonistes ne seront plus l’Angleterre, la Russie et les États-Unis, mais la Chine, la Russie et les États-Unis.

Oui. C’est ce trio infernal ainsi modifié qui va se partager le gâteau : les ressources de la planète.

D'ailleurs, c'est également en grande partie dans les poches des Américains que vont finir les milliards d'euros du plan de prolongement de l'aide européenne à l'Ukraine décidé par Ursula von der Leyen. En effet, hormis les quelques rares fleurons de l'industrie européenne de l'armement encore valide (comme Dassault), qui du coup vont avoir leur petite part du gâteau, dès lors qu'à part ces rares fleurons l'Union européenne est entièrement dépendante de l'industrie américaine dans ce domaine, effectivement, ce sont les États-Unis qui vont se goinfrer. Se tailler la part du lion sur ces milliards d'impôts différés « empruntés » pour ne pas dire extorqués aux peuples européens par Ursula von der Leyen & Cie.

Angéline Furet, député européen qui siège à la commission budget l’explique dans cette vidéo (à compter de 14mn23).

Une petite précision concernant les trois géants du 21ème siècle qui vont se partager le gâteau planétaire : Chine, Russie et États-Unis.

Si ce nouveau Yalta peut intervenir, c’est parce que la Chine et la Russie sont en capacité de l’imposer aux États-Unis. La Chine, parce que l’industrie américaine – et donc son économie – dépend fortement des composants électroniques chinois, et parce qu’elle représente un marché clé pour la production américaine, avec une armée rivalisant avec celle des États-Unis, voire plus puissante.

Concernant la Russie, cet avantage est encore plus marqué. L’issue de la guerre en Ukraine semble pencher en sa faveur, une hypothèse que certains Américains pourraient partager vu la résilience russe. La guerre économique (sanctions) et sociétale (infiltration du libéralisme et du wokisme) s’est soldée par un échec occidental : la Russie est économiquement robuste, socialement unie et attachée à ses traditions.

Eh oui ! La Russie, plus grand pays du monde, a des frontières immenses, notamment maritimes dans l’Arctique. Sa zone économique exclusive est colossale, un fait reconnu par le droit international.

Il n’y a pas à discuter !

De plus, les évolutions climatiques y libèrent des ressources énergétiques gigantesques, rendues exploitables par ces changements. C’est pourquoi les États-Unis, sous influence globaliste avec Biden, Obama et Soros, et leurs vassaux d’une Union européenne alignée, ont provoqué la Russie. L’avancée de l’OTAN vers l’Est depuis 1992, en contradiction avec des engagements passés, a culminé avec l’Ukraine, poussant la Russie à réagir en février 2022 avec son opération militaire spéciale, aujourd’hui en phase avancée.

Ces « gentils » occidentaux cherchaient un prétexte pour affaiblir la Russie et s’approprier ses richesses. Mais la peau de l’ours russe est dure à prendre, et l’avoir vendue avant de l’avoir tué fut une erreur monumentale.

C’est pourquoi les États-Unis de Donald Trump se tournent vers une autre proie : le Groenland.

C’est la cible idéale. La Russie pourrait la leur laisser, tant que les États-Unis la laissent exploiter ses propres richesses tranquillement – et les vendre ! Ce n’est pas son problème, mais celui du Danemark, à qui le Groenland appartient juridiquement. Et, le peuple russe, profitant de cette manne énergétique, s’en satisfera très certainement ! (1)

Enfin, sur ces évolutions climatiques : elles n’ont rien à voir avec le CO2 anthropique, selon Claude Sponem, professeur de physique français, mais avec l’affaissement du champ magnétique terrestre depuis la fin du XIXème siècle. Cet affaissement, rapide, réduit notre protection contre les rayons cosmiques, favorisant la formation de nuages plus denses, qui entravent le refroidissement nocturne de la Terre. Associé au déplacement accéléré du pôle magnétique nord, cela explique la sensibilité accrue de l’Arctique. À l’inverse, en Antarctique, la banquise s’épaissit.

En guise de conclusion : c’est l’équilibre naturel des choses, régi par les lois universelles de la physique, opéré par une force titanesque. Face à elle, l’activité humaine, même avec tout l’arsenal nucléaire mondial, reste un pet de mouche sur le dos d’un éléphant.

1) En effet, outre la manne financière énorme, que la vente à l'étranger de ses richesses énergétiques procure à la Russie, Vladimir Poutine semble les utiliser en une part substantielle pour son peuple, et dans une société relativement plus saine que LGBTQI / WOKE.

https://edition.francesoir.fr/opinions-editos/plan-de-paix-en-ukraine-le-partage-du-gateau

LE MENU FRETIN DE LA POLITIQUE

Jean-Claude Delhez

-14/4/2025- L'un d'entre vous (qui me fournit en œufs et en littérature) m'a demandé de me pencher sur le cas d'une politicienne des trois frontières. Je suis une bonne pâte, je m'exécute (sinon, plus d'omelette...).
En ce moment, en France, il y a Rachida Dati et ses bijoux onéreux. Il y a Alexis Kohler et ses casseroles sonnantes et trébuchantes ; ou comment aller du secrétariat général de Macron à la direction de la Société générale, sans passer par la case « commission d'enquête du sénat ». En ce moment, en Belgique, il y a Didier Reynders, ancien commissaire d'Ursula von der Leyen, qui a trouvé le moyen original de s'enrichir à l'aide de billets de loterie. Il y a le premier ministre d'extrême-Flandre qui va verser une larme à Boutcha tout en trouvant bien sympathique ce Monsieur Netanyahou. Ce même premier ministre d'extrême-Flandre, qui a décidément le cœur sur le main, offre le milliard à Kiev pour autant que Kiev signe des contrats avec les sociétés privées de son plat pays : ou comment subventionner le privé avec les impôts des contribuables en se donnant un air de philanthrope.
Ceux-là, ce sont des épées, des cadors, des pointures, ce sont les requins de l'espèce, le haut de la chaîne alimentaire. Je vais simplement vous parler, à la demande de vox populi donc, du menu fretin, de la politicienne lambda, telle que chacun peut la croiser là où il vote, et comme il en existe tant. Celle-ci sévit aux trois frontières, là où Belgique, France et Luxembourg s'abordent, se rejoignent. Il y a là, côté belge, une ancienne cité industrielle, reconvertie malgré elle dans le trafic de drogues et les marchands de sommeil. Cette commune de près de 20.000 habitants est celle de Véronique Biordi. Première échevine (1ère adjointe, en France) il y a encore quelques mois, bourgmestre (maire) auparavant, conseillère provinciale encore plus tôt et même, brièvement députée, le temps d'un remplacement. Et l'on vient d'apprendre qu'un avenir encore plus fructueux l'attend désormais.
Véronique Biordi a longtemps formé un duo très italien avec le directeur général de la ville, Tomaso Antonacci : la politicienne qui papillonne de tous côtés et le fonctionnaire qui tire les ficelles dans la coulisse. Un duo incapable de gérer une ville, trouvant plutôt sa jouissance dans la manipulation du personnel municipal et les coups fourrés politiciens. Un duo rompu il y a quelques années, le DG étant allé sévir dans une autre commune, en tant que directeur financier (Florenville). Les deux personnages se sont retrouvés impliqués au fil des années dans plusieurs affaires dont la justice a eu à connaître.
Véronique Biordi a une conception personnelle de la chose publique. Elle appréhende le monde sous la forme des relations interpersonnelles, et la politique sous la forme du clientélisme. Elle appartient à ces politiciens qui ne font pas la distinction entre leur vie personnelle et leur mandat électoral. L'hôtel de ville, c'est chez elle. Les fonctionnaires, c'est en quelque sorte son personnel. Comme au temps des seigneurs et des valets. Ajoutons à cela que Véronique Biordi est caractérielle. Elle a régulièrement besoin de passer ses nerfs sur quelqu'un et, dans ces moments-là, un fonctionnaire est bien utile. Sans compter qu'elle a ses têtes. Les fonctionnaires qui ont un parent dans un parti politique autre que le sien sont avertis qu'elle entend leur pourrir l'existence. Au point que les employés l'ont baptisée « Triste sire », du nom du serpent venimeux, dans le Robin des Bois de Walt Disney. Au point aussi qu'elle a fait fuir une grande partie du personnel municipal, qui est allé chercher du travail ailleurs, quand il ne tombait pas malade.
Dernièrement, suite à un changement d'alliance politique, Véronique Biordi a perdu son poste et le salaire qui l'accompagne. Qu'à cela ne tienne, le parti vient de la recaser ailleurs. Au terme d'une discrète tambouille dont il a le secret. Il l'a désignée, il y a quelques jours, pour prendre la présidence d'une intercommunale économique (Idelux). Question salaire, elle y gagne : 15.000 euros mensuels. Les compétences, elles, ne suivent pas. Elle n'avait déjà pas le niveau pour ses fonctions précédentes, elle l'a encore moins pour celle-ci. À sa décharge, il faut dire que ses collègues politiciens sont logés à la même enseigne. Aucun n'a inventé la poudre, ni le fil à couper le beurre. Ce n'est pas leur but. Le parti, c'est le moyen qu'ont trouvé les incompétents pour s'enrichir au détriment de la collectivité. Et ils appellent ça la démocratie. Alors qu'en fait, c'est juste du parasitisme.

13 avril 2025

C’est quoi, les Russes ?

Kuzmanovic Georges

-13/4/2025- On me pose souvent cette question depuis le début du conflit en Ukraine (en 2014), et plus encore depuis que des crétins ignorants des bases de la géopolitique m’ont qualifié de "pro-russe".
D’abord, je ne suis pas "pro-russe". Tout au plus – et clairement – russophile. Je suis également un géopoliticien de l’école réaliste. Il vaut toujours mieux le rappeler.
« C’est quoi, les Russes ? », ou « Que sont les Russes ? », m’a-t-on demandé de bien des manières : parfois sur un ton agacé, parfois admiratif, mais le plus souvent révélant une ignorance crasse – dont seuls l’école et les médias sont responsables. Car ces derniers dépeignent trop souvent la Russie comme un ennemi ontologique.
Ma réponse varie selon le contexte : parfois un exposé historique, parfois géopolitique, parfois culturel. La Russie est l’une des dix, sinon des cinq plus grandes civilisations au monde en termes d’apports scientifiques, artistiques et culturels au patrimoine commun de l’humanité. Beaucoup l’ignorent, certains l’oublient volontairement, et d’autres encore l’occultent en pleine connaissance de cause.
Mais cela ne suffit pas. Cela ne répond pas à l’essence de la question : « C’est quoi, les Russes ? »
En vérité, seuls les récits et les contes peuvent y répondre.
En voici un – court, mais, je crois, significatif.
La photographie ci-dessous, prise en 1938, montre les enfants d’une famille modeste du village de Klouchino, dans la région de Smolensk, en URSS. De gauche à droite : Valentin, Boris (le plus jeune), Zoya, et, assis sur une chaise, Youri. Leur père est charpentier, leur mère laitière. Tous deux travaillent dans la ferme collective d’un kolkhoze.
En 1941, leur village – comme toute cette partie de la Russie jusqu’aux abords de Moscou – est occupé par les nazis.
Pour s’amuser, un soldat allemand tente de pendre le petit Boris à un arbre. Sa mère le sauve in extremis, profitant du moment où le soldat s’absente pour aller chercher son appareil photo, désireux d’immortaliser la scène.
Zoya, la grande sœur, est grièvement blessée par un autre soldat allemand qui la frappe avec une faux.
Le père est capturé alors qu’il sabote un moulin. Battu à mort, il survit mais reste invalide.
En 1942, Valentin et Zoya sont enlevés par les Allemands et envoyés dans un camp de travail forcé en Pologne. Fait rare : tous deux parviennent à s’en échapper séparément, et finissent par rejoindre l’Armée rouge.
Le reste de la famille survit tant bien que mal, dans un univers de destruction généralisée : pillages, meurtres, extermination des "sous-hommes" – Juifs, Slaves, Tziganes –, viols, famine…
La fin de la guerre, bien que synonyme de soulagement, ne marque pas la fin des épreuves : 28 millions de morts soviétiques, des villes rasées, des campagnes dévastées, des millions de blessés et d’invalides. Les hommes manquent. Les enfants qui ne naîtront jamais. Le bétail a été abattu à 99 %, et les choses les plus élémentaires – des chaussures, des vêtements – font défaut. L’URSS est une puissance victorieuse, fière, mais exsangue.
Et pourtant…
À peine seize ans plus tard, le 12 avril 1961, Gagarine devient le premier être humain à voyager dans l’espace.
C’est lui, Youri, le petit garçon assis sur le tabouret, sur cette photo.
Depuis l’espace, il déclare :
« Je salue la fraternité des hommes, le monde des arts… et Anna Magnani. »
À ceux qui se demandent : c’est ça, les Russes.
La géopolitique, les relations entre États, exigent une compréhension intime de ce que sont les peuples. Cette connaissance se perd. Emmanuel Macron a accéléré un processus – déjà entamé – de destruction du corps diplomatique français, jadis le deuxième du monde en 2017. Par ricochet, il a aussi affaibli la position géopolitique de la France.
La petite histoire de Youri et de sa famille éclaire des traits fondamentaux du peuple russe : une résilience hors du commun, une volonté farouche de résister et de survivre en tant que Nation, une énorme abnégation dans le travail et la capacité à se projeter dans l'avenir par les sciences et la technique.
L’ignorance et l’arrogance d’une Ursula von der Leyen ou d’un Bruno Le Maire – qui croyait pouvoir "mettre l’économie russe à genoux" – en disent long. Plus stupide encore est le projet néoconservateur de morceler la Russie en plusieurs entités (projet repris par Kaya Kallas, actuelle cheffe de la diplomatie de l’UE), objectif poursuivi sous couvert de l’élargissement de l’OTAN à l’Ukraine.
Avant, même les adversaires de l'URSS, les George Kennan, les Henry Kissinger, pour ne citer que les principaux, avaient une connaissance intime, quasi amoureuse, de la langue, de la culture, de la civilisation russe. On ne combat pas un adversaire qu'on ne comprend pas. L'affronter avec l'horoscope triomphant en bandoulière ne peut conduire qu'au désastre – ce qui pend aujourd'hui au nez de l'Union européenne.
Inspirons-nous de la sagesse de Youri Gagarine.
Bien que sa famille – comme son peuple – ait enduré des horreurs indicibles, il y a 64 ans, en revenant sur Terre, Gagarine déclarait :
« En regardant la Terre de loin, on réalise qu’elle est trop petite pour les conflits… et juste assez grande pour la coopération. »

Dessin de Chaunu

René Chiche

-13/4/2025- J'ai reçu plusieurs signalements et sollicitations de conseil et d'intervention du syndicat de l'éducation CFE-CGC Action & Démocratie de la part de professeurs ayant subi des agressions et injures antisémites, et ne se sentant pas du tout soutenus par l’institution ni, ce qui est encore plus grave, par leurs propres collègues.
Un exemple parmi des dizaines : celui d’un professeur dont le nom, écrit sur une table de classe et assorti de grossièretés dont je vous fais grâce, est accompagné d’une croix gammée. Après avoir été identifié, non sans difficulté tant l’administration ne voulait pas s’embarrasser d’un incident aussi mineur, l’élève auteur des faits a fini par être faiblement sanctionné à l’issue d’un conseil de discipline ainsi que par le tribunal (qui n'a cependant pas retenu la circonstance aggravante d’antisémitisme car l’élève avait nié devant le juge être l'auteur de la croix gammée et ne l'a reconnu que pendant le conseil de discipline qui s'est tenu postérieurement à sa comparution). Tout est bien alors qui finit bien ? Eh non, puisque l’élève est toujours en classe et c'est la victime de cette agression, c’est-à-dire le professeur lui-même, qui se trouve en incapacité de reprendre ses fonctions dans cet établissement, traumatisé non pas tant par l’attitude d’un gamin qui ne savait pas vraiment ce qu’il faisait que par celle des autres professeurs de l’établissement qui ne l’ont pas soutenu et l'ont de fait isolé, cette attitude relevant davantage de l’antisémitisme que les insultes débiles d’un gamin désinstruit.
Alors, quand je vois les rodomontades du ministère qui, pour lutter contre la prolifération de l'antisémitisme dans les établissements scolaires, n’est pas avare de plans et de propos lénifiants parfaitement inutiles, et que je constate sur le terrain que certains élèves mais aussi certains professeurs vont toujours au collège et au lycée avec la peur au ventre et la certitude de ne pas pouvoir compter sur les autres (le juif étant toujours un peu coupable au fond, c’est bien connu depuis des siècles…), je ne peux me défendre contre une immense colère contre tant de lâcheté et d'hypocrisie de la part des uns et des autres, et surtout de la part de ces collègues dont la lâcheté et l'hypocrisie sont les vrais ressorts du fascisme contre lequel ils prétendent pourtant lutter.

12 avril 2025

À PROPOS D'UN CARNET NOIR

Gabriel Nerciat

-12/4/2025- Beaucoup d'historiens prétendent que la religion protestante - et donc, à partir d'elle, une part non négligeable du monde moderne occidental - est née moins du génie hérétique et littéraire de Luther que de l'invention formidable de Gutenberg, laquelle permit de répandre ses 95 thèses apostates et sa traduction allemande de la Bible chrétienne dans tout le Saint Empire en quelques mois.
Je ne sais pas si c'est totalement vrai, mais je suis persuadé que le démon des guerres civiles bénéficie quant à lui de nos jours d'un auxiliaire technique indispensable à travers la permanence d'un objet-culte irremplaçable : le petit carnet noir avec fermeture élastique (modèle Premium A6).
Quand j'avais 20 ans, j'en possédais déjà un, que j'ai retrouvé un jour au cours d'une expédition dans le grenier : c'est là où j'avais noté le nom, en 1992, de tous ceux, notamment parmi les membres du défunt RPR dont j'étais proche à l'époque, qui avaient appelé à voter oui au traité de Maastricht.
Car les guerres civiles sont comme les vengeances chez Dumas ou Verdi : elles viennent de loin, se préparent souterrainement, et doivent pallier les insuffisances biologiques de la mémoire.
C'est pourquoi un bon chrétien doit toujours avoir un carnet noir sur soi : ce n'est pas parce qu'on pardonne une offense qu'il faut l'oublier, et ce d'autant plus que le pardon risque d'atténuer le souvenir futur d'une offense passée.
Je te pardonne, salopard, Dieu le veut, mais juste avant le pardon je note ta saloperie dans un espace mineur et délimité offert à ma discrétion pour en retrouver la trace un jour, quand les affres de l'amour-propre seront depuis longtemps désactivées.
En période de coup d'Etat et de troubles politiques, la même méthodologie s'impose.
Et c'est presque voluptueux de noter sur une même page, derrière des tirets espacés d'une ligne, les noms de Laurent Joffrin et de Thomas Gomart, de François Hollande et de Jean-François Copé, de Clémentine Autain et de Roselyne Bachelot, de la belle A. et de l'horrible V., etc.
Peut-être que ça ne servira à rien, mais les bassesses et les ignominies resteront consignées dans nos archives - au cas où.
Même si Dieu les oublie, nous nous en souviendrons.
L'État de droit devrait interdire l'usage des carnets noirs, avec exécution provisoire. Car il est bien plus fragile que Dieu.

Marc Amblard

Professeur Didier Raoult
11/4/2025

Alors voilà, on y est. Le 12 avril 2025, à Toulouse, un certain Lonni Besançon, qui se dit chercheur – mais qui passe plus de temps à traquer mes publications qu’à en produire lui-même –, organise une petite sauterie pour parler de moi et de l’IHU. "L’impunité historique", qu’il appelle ça. Rien que le titre, c’est du théâtre, du grand guignol pour amuser la galerie et faire plaisir aux jaloux. Ils vont encore sortir leurs soi-disant "révélations judiciaires", comme si ça allait changer quelque chose à ce que j’ai démontré pendant des décennies. Moi, j’ai soigné des gens, j’ai publié plus de 3 000 articles, j’ai fait avancer la science pendant que ces petits procureurs en herbe comptaient les virgules dans mes tableaux.
Ce 12 avril, ils veulent me mettre sur le banc des accusés, mais ils oublient une chose : la vérité, elle ne se décrète pas dans un amphithéâtre ou sur un plateau télé. Elle se voit dans les faits, dans les résultats. À l’IHU, on a traité plus de 30 000 patients avec l’hydroxychloroquine, et les chiffres parlent : moins de morts à Marseille qu’à Paris, moins de panique, plus de pragmatisme. Pendant ce temps-là, eux, ils préféraient les modèles mathématiques aux malades en chair et en os. Moi, je suis un clinicien, pas un bureaucrate en blouse blanche. Et ça, ils ne le supportent pas.
Besançon et sa clique, c’est la même chanson depuis cinq ans : des plaintes, des signalements, des tweets assassins. Ils n'ont rien trouvé de concret, alors ils en rajoutent, ils inventent, ils dramatisent. "Procédures judiciaires inédites", qu’ils disent. Qu’ils les sortent, leurs preuves ! Moi, je les attends, comme j’ai attendu les perquisitions, les sanctions de l’Ordre, les rapports bidon de l’ANSM. Tout ça, c’est du vent, de la fumée pour cacher leur incompétence. Ils veulent salir mon nom, mais ils oublient que l’Histoire, elle, juge sur les actes, pas sur les ragots.
Le 12 avril à Toulouse, ils vont causer, gesticuler, se donner des airs importants. Moi, je ne serai pas là – j’ai mieux à faire que de répondre à des procureurs autoproclamés. Mais je vais suivre ça de loin, et je vais rigoler quand leurs "révélations" tomberont à plat, comme d’habitude. Parce que la science, la vraie, elle est dans les labos, pas dans les conférences de presse montées pour faire le buzz. Et ça, ils l’apprendront à leurs dépens. La vérité finit toujours par sortir, et elle est de mon côté, pas du leur.

Florian Philippot

-10/4/2025- À l’instant sur BFM TV, l’ex-commissaire européen à la censure, Thierry Breton, est horrifié parce que des dirigeants nationaux, comme Meloni, Merz ou Orban, vont aller négocier sur le commerce pour leur pays, directement avec Trump.
Et il ajoute tout penaud : « Seule la Commission européenne peut le faire… mais cette administration américaine n’a toujours pas reconnu la Commission européenne. »
Eh oui, Trump ne reconnaît que les nations, les souverainetés nationales et tue le vieux monde supranational !
Il avait clairement posé les choses le 24 septembre 2019 devant l’AG de l’ONU : « L’avenir n’appartient pas aux mondialistes, l’avenir appartient aux patriotes ! »
L’UE doit crever pour notre bien, vive les nations et la France libre !

11 avril 2025

ATTEINTE A LA LAÏCITÉ… PAS SEULEMENT !

Jacques Cotta

-8/4/2025- Pour la première fois en France, Vendredi 28 mars, une faculté était bloquée à Lyon sur la base de revendications islamistes, « pour l’ouverture de lieux de prières et le droit de rompre collectivement le jeûne du ramadan ». Derrière le paravent classique et habituel de la religion, les militants qui se sont livrés à ces exactions allant jusqu’à menacer un enseignant qui a exprimé sa désapprobation, sont des militants politiques, islamistes, visant à transformer les mœurs traditionnelles pour mettre la société à leur image. C’est bien un combat politique qui est engagé et qui depuis les affaires de foulard à répétition se poursuit sur le sol national. Ces jours-ci, c’est aussi dans le milieu du sport que les islamistes mènent l’offensive en exigeant le port du foulard pour les filles sur les terrains de foot, ou des lieux de prières dans les stades, ou à défaut dans les vestiaires.
Il est toujours possible, pour éviter la réalité, de la nier, de l’occulter. C’est pourtant la stratégie des Frères musulmans qui est à l’œuvre, noyautant les institutions pour imposer leur politique en usant des symboles d’usage. Et peu à peu, ça marche. Ainsi, à titre d’exemple, le match Lille-Dortmund, qui a été volontairement interrompu pour la rupture du jeûne, contrairement au règlement de la Fédération française de football. Sur RMC le présentateur d’une émission sportive s’excuse après qu’une intervenante se soit exprimée en faveur de la laïcité…
C’est bien un combat politique qui est engagé, un combat visible à l’occasion de cette « fête » de fin de ramadan.
15 000 à 25 000 « fidèles » étaient réunis à la Mosson à Montpellier. Les commentateurs parlent d’une « véritable marée humaine ». 35 000 se retrouvaient à Grenoble, "une première" en vingt ans ». À la Grande Halle d’Auvergne de Cournon-d’Auvergne près de Clermont-Ferrand, ils étaient plus de 12 000 à s’être réunis. Idem de Marseille à Poitiers en passant par Nantes ou Aix-en-Provence avec le même constat d’une affluence record. Qamis et abayas de sortie ne sont pas anodins, car à résonance conservatrice. Ces vêtements n’étant pas un impératif religieux, ils tiennent largement à une influence de militants islamistes, souvent proches des Frères musulmans, qui travaillent donc à imposer la visibilité de l’islam.
Un autre constat est fait lors de ces rassemblements religieux : leur rajeunissement, leur détermination. À Montpellier, c’est un phénomène qui surprend même les bénévoles de la mosquée présents, dont l’une explique à France 3 Occitanie : « Je suis très très étonnée, la génération d’aujourd’hui, je la trouve beaucoup plus investie qu’auparavant. (…) Le nombre de personnes ne fait qu’augmenter d’année en année, c’est impressionnant. »
Ces éléments sont signes d’une dislocation communautariste encouragée par certains élus qui se sont mêlés aux « fidèles » dans des rassemblements, au détriment des principes élémentaires de la laïcité, souvent par pur calcul électoral, au risque de devenir les otages d’une idéologie fascisante. Ceux qui à gauche font du fascisme leur fond de commerce sont là bien silencieux. Et pourtant...