Translate

4 novembre 2022

Vers une France « chinifiée »…

Gilles La Carbona

La censure gagne du terrain et le gouvernement décide de s’attaquer aux réseaux sociaux. Le parlement n’est pas consulté, pire, il ne demande rien, il subit. La liberté d’expression ne peut plus s’exercer que sous la tolérance du pouvoir, sous couvert de préserver la vérité des informations diffusées.

Prenant sans doute exemple sur la dirigeante néo-zélandaise, les adeptes de Davos ne supportent non seulement pas la critique et la contestation de leurs choix, mais veulent faire considérer comme hors la loi, tous ceux qui douteraient ou combattraient leur programme. Le mot dictature ne leur convient pas, mais il est pourtant le seul adapté à la forme de gouvernance dans laquelle nous avons glissé, sous couvert de sécurité. Mais parle-t-on de leur sécurité, ou de la nôtre ? Nous nous rapprochons désormais plus de la philosophie de Pol Pot, ou de Pinochet, que de celle de Voltaire. Bachelot, Ministre de la Culture, avait envisagé, en pleine crise covid, de retirer le droit d’informer à France Soir, au seul motif qu’il ne colportait pas le message officiel et qu’il osait reprendre des idées qualifiées de complotistes alors que les journaux concurrents, se pliaient aux volontés du pouvoir. Finalement les théories avancées par les fameux complotistes se sont souvent avérées exactes, comme par exemple, l’avènement du passe-vaccinal. L’État macroniste s’en prend donc aux réseaux, derniers lieux où la contestation est encore possible. Il a commencé par la plateforme Rumble. Or il ne peut y avoir de louables intentions dans le contrôle de la parole et de la pensée.

Twitter fait à nouveau peur, la commission européenne et Breton se sont empressés d’expliquer que l’oiseau bleu devrait suivre les règles imposées par l’UE. Elon Musk, le nouveau propriétaire, n’a pas réellement daigné répondre, se contentant de lui faire savoir que l’oiseau n’avait ni frontières ni règles. La gravité de la situation devrait alerter syndicats et partis politiques honnêtes. Mais il n’en est rien, les uns restent à l’écart, les autres étrangement muets. Il n’y a que les tyrans qui ont peur de la controverse et du débat, peur des idées et des réflexions. Les macronistes au pouvoir ne sont plus en mesure d’étayer leur politique, totalement décalée des réalités et utilisent dorénavant, à l’image du président, l’insulte, le dénigrement et l’anathème. Tandis que l’école ne forme plus, et depuis longtemps, l’esprit critique et d’analyse.

Ils se retranchent derrière le seul rempart, fissuré à présent, qui consiste à traiter d’extrême, souvent de droite, tous ceux qui osent émettre des idées de simple bon sens, notamment en matière d’immigration, mais aussi d’écologie ou d’économie et n’entendent rencontrer aucune opposition. Cela ressemble fort à une gouvernance mondialiste standardisée, à savoir, puisque le mot est désormais employé, une « chinification » de la société, consistant en l’instauration d’une société non démocratique, assortie d’une surveillance de masse.

Pour les esprits éclairés, capables de jugement, l’heure est grave et il serait souhaitable que l’opposition mette un sérieux coup de frein à cette dérive qui atteint son paroxysme et lutte dans le sens de la liberté. Pour le moment, l’opposition confond les valeurs et les priorités, reste bloquée dans cette idéologie mortifère tandis que le monde libre s’efface lentement. Ce n’est certainement pas en regardant passer les motions de censure que les choses changeront.

Le trafic migratoire

Yann Bizien

J'ai survolé à plusieurs reprises la limite des eaux territoriales libyennes en Falcon 50 avec des journalistes parisiens experts des questions de défense et maritimes.
Il s'agissait à l'époque, en 2015, de leur montrer "sur zone" le mécanisme industrialisé du trafic migratoire.
Le dispositif est bien rodé :
1. Les passeurs mettent à la disposition des migrants qui ont réglé leurs frais de passage un pneumatique et un téléphone satellite.
2. On retrouve systématiquement à bord plus de 90% de jeunes en âge de travailler ainsi que quelques femmes, si possible avec quelques enfants, pour susciter l'indignation des ONG.
3. Dès la sortie des eaux territoriales libyennes, un migrant appelle un numéro préenregistré qui est en fait celui du centre opérationnel et de sauvetage de l'État côtier européen le plus proche.
4. L'opérateur qui réceptionne cet appel transmet l'alerte au navire d'État le plus proche de l'embarcation ou au navire de secours subventionné et affrété par une ONG.
5. Le droit maritime international impose à tous les commandants de navires en mer d'intervenir sur toutes les détresses humaines signalées et de débarquer les personnes sauvées dans le port le plus proche.
6. Les migrants sont ensuite débarqués, la plupart du temps en Grèce ou en Italie. Ils sont alors vus par des soignants avant de passer dans un dispositif de contrôle administratif.
Voilà alors les migrants sur le continent européen. Cette mécanique d'invasion est parfaitement bien rodée. Elle s'intensifie quand les conditions météorologiques sont favorables.
Marre d'entendre les pseudo humanistes affirmer que tous ces jeunes fuient la guerre. Non, ils viennent se servir de notre générosité qui est devenue un facteur d'attractivité. [...]


La cause centrale de tous nos problèmes est là :
1. Emmanuel Macron ne prend toujours pas les bonnes décisions pour protéger la France d'une invasion migratoire saturante.
2. La première responsabilité de ces migrants en âge de servir et de travailler est de rester dans leur pays, de le défendre si besoin et de contribuer à son développement. En fuyant leur pays, ils abandonnent lâchement leurs devoirs pour profiter de notre générosité qui a forcément des limites.
3. L'immigration clandestine doit redevenir illégale. Elle viole nos frontières, porte atteinte à notre souveraineté, nous coûte "un pognon de dingue" et pose de nombreux problèmes de sécurité sur notre sol.
Il est juste, évident, nécessaire et vital de le dénoncer par-delà tous les procès idéologiques de la gauche et du centre.
Notre pays est surendetté. Notre société verse dans l'ensauvagement. Il y a toujours près de 10 millions de pauvres sur notre territoire. L'État néglige la politique familiale et ne soutient plus la natalité. Nos entreprises s'épuisent sous la pression fiscale. Les Français sont mal payés et leur pouvoir d'achat s'effondre.
Les limites de notre générosité ont été franchies depuis longtemps. La classe politique, aveugle, irresponsable, a sacrifié l'avenir de nos enfants et le destin français.
"Que ces migrants retournent effectivement chez eux". Leur avenir est dans leur pays. L'humanisme d'État doit d'abord se préoccuper des Français.

3 novembre 2022

Jonathan Sturel

Nous sommes dans un pays qui compte plusieurs millions de chômeurs, plusieurs millions d'immigrés dont une bonne partie est au chômage, un pays qui injecte depuis des décennies des milliards d'euros dans Pôle Emploi et autres organismes destinés justement, entre autres, à diriger les concernés vers des formations afin de pourvoir les postes à pourvoir, et malgré tout ça le gouvernement se pointe avec l'idée de génie de... recourir à l'immigration pour trouver des serveurs dans les restaurants...
En plus d'être une insulte à l'intelligence, cette mesure est en réalité une épée de Damoclès que l'on suspend au-dessus de la nuque des Français pour qu'ils comprennent que chaque fois qu'ils ne se soumettront pas – ici aux lois du marché – ils seront REMPLACÉS ! Remplacés par plus obéissants qu'eux, par moins regardants, par plus dociles, par plus malléables.
Par l'armée de réserve, par les grands-remplaçants, par l'équipe bis qui acceptera toujours d'en faire plus pour des salaires plus petits qui seront quand même plus importants que ceux que l'on touche au bled.
La mondialisation c'est aussi ça : inscrire dans la tête des Français que désormais ils ne sont plus en compétition entre eux seulement, mais avec également tout le tiers-monde qui est prêt à déferler pour quelques euros. C'est ni plus ni moins du chantage et une prise d'otage.

Yann Thibaud

La fausse écologie discrédite l'écologie.
Le faux humanisme discrédite l'humanisme.
La fausse démocratie discrédite la démocratie.
La fausse spiritualité discrédite la spiritualité.
Nous vivons ainsi, en ces temps incertains, complexes et délétères, le règne de l'imposture et du mensonge généralisés.
Et le point commun de tous ces mensonges et de toutes ces impostures, est de toujours et systématiquement faire appel aux bonnes pensées et aux bons sentiments.
Toute manipulation et tout conditionnement endossent ainsi les habits valorisants du bien et les apparences irréprochables de la légitimité et des bonnes intentions.
C'est pourquoi la guerre actuelle est, d'abord et avant tout, une guerre de l'information, de la propagande, de l'intelligence et de l'éducation.
Et c'est pourquoi nous ne sortirons de l'impasse et des multiples pièges qui nous sont aujourd'hui tendus, que par le développement et l'exercice de l'esprit critique, de la lucidité et du discernement.
Contrairement à ce que croient naïvement les apôtres et adeptes de la bien-pensance, de multiples obédiences, ce n'est donc pas par l'appel répété, incantatoire, mièvre et languissant à l'amour et à la bienveillance, que nous nous réveillerons de l'hypnose et deviendrons enfin adultes, aptes à édifier un nouveau monde, authentiquement alternatif mais, tout au contraire, par la maîtrise et la pratique du subtil, méritoire, fascinant et indispensable art de penser, clé méconnue, sous-estimée, glorieuse et incontournable de l'avenir de l'humanité.
Apprenons ainsi à jouir de notre propre esprit, outil divin et merveilleux, à notre disposition depuis toujours, attendant patiemment que nous nous décidions à faire usage de toutes ses prodigieuses facultés et potentialités.

JE HAIS LES RESTAURATEURS

Gabriel Nerciat

Vous vous souvenez du film des années 1980, Je hais les acteurs ?
Eh bien, moi, c'est les restaurateurs. Je ne les supporte plus (je parle évidemment surtout des restaurateurs parisiens, ceux que je vois le plus souvent dans ma vie quotidienne).
Oh je sais, ils sont bien à plaindre, les pauvres chéris : la covid, les confinements, les Gilets jaunes, les charges sociales, les activistes végans, l'augmentation du prix du blé, les Français qui sont fainéants et assistés, les jeunes filles de la moyenne bourgeoisie qui deviennent anorexiques, et patati et patata.
Basta. Qu'ils crèvent une fois pour toutes, les Maître Jacques.
Non seulement ils nous font payer un verre de vin rouge comme si c'était de la Veuve Clicquot et quatre gouttes de café comme si c'était de l'ambroisie, mais en plus ils ne trouvent personne qui ait envie de bosser pour eux. On se demande bien pourquoi.
Des salaires trop faibles pour des métiers trop pénibles ? Mais non, vous n'y êtes pas, bandes d'ignares. C'est que si l'on augmente les salaires des travailleurs non qualifiés, alors après tout augmente, et puis c'est la spirale inflationniste qui repart, comme la pluie qui vient grossir les inondations. Tous les partisans de l'euro et de l'austérité salariale connaissent ça aussi bien que le Banquier Président en personne...
Pire, même : les garçons de café et les cuistots pourraient vouloir négocier leur salaire ! Tu te rends compte, Albert : négocier leur salaire, comme s'ils étaient employés cégétistes de Total ou cadre supérieur macronien chez LVMH ! Il n'y a plus de morale, moi je vous le dis.
Alors, du coup, il n'y a qu'un seul remède, celui que le patronat, le gauchisme mélenchoniste post-marxiste et l'humanisme chrétien plébiscitent de concert tous les trois : relancer l'immigration !
Il faut dire qu'il y a déjà tellement peu d'étrangers en France. Ne soyons pas sottement frileux ni xénophobes ; le salut de la gastronomie, patrimoine national, en dépend.
Et Darmanin, bien sûr, de s'exécuter : les gentils migrants régularisés avec les gentils restaurateurs désintéressés (qui ne se gênent pourtant pas pour les employer sans papiers d'ordinaire) d'un côté, et les méchants populistes avec les méchants islamistes qu'on ne peut plus expulser (tout ça, c'est la même mauvaise graine) de l'autre.
"Nous avons besoin des migrants", nous dit, éperdu, Alain Fontaine, l'un des représentants les plus en vue de la corporation.
Eh bien, nous, nous n'avons plus besoin des restaurateurs. Désormais nous ferons la cuisine chez nous, et au lieu d'inviter les femmes au restaurant afin de savourer leur compagnie ou obtenir leurs faveurs, nous les emmènerons à la campagne chasser le sanglier ou bien tuer le cochon dans la remise près de la ferme.
Les filles d'aujourd'hui n'ont plus froid aux yeux, c'est ça qui est bien.
Pour tout dessert, on leur proposera un poème de Verlaine et quelques cuillères de miel du Vexin, qui rend les baisers plus parfumés. Sûr qu'elles aimeront ça.


À l’assaut des bassines : la violence des “écolos” continue de croître

H16

La saison des écologistes de combat est de retour : profitant d’une classe médiatique aux petits soins pour eux, ils sont de sortie et tentent, par tous les moyens, de rendre la vie impossible à un nombre croissant d’individus. Et ici, “rendre impossible” n’est pas une hyperbole mais bien l’exacte représentation de ce que ces individus s’emploient à faire : éliminer, petit-à-petit, un maximum de personnes sur cette planète par différents moyens de plus en plus expéditifs.

Il suffit pour s’en convaincre d’éplucher l’actualité pour constater la montée en puissance inquiétante des franges les plus hystériques des écologistes citadins, ceux qui n’hésitent pas à passer à l’action – de préférence la plus violente et la plus contre-productive possible.


Dans ce contexte, les porte-paroles du n’importe quoi écologiste éco-conscient chimiquement pur comme Sandrine Rousseau, qui prétend prôner la non-violence, sont bien évidemment aussi peu crédibles qu’inaudibles et pas du tout suivis d’effets comme en témoigne les derniers déplacements de Jadot en campagne, où il a vu son véhicule passablement vandalisé par – ironie du sort – la même engeance qu’il s’emploie à légitimer le reste du temps.

On ne s’étonnera donc pas que les faits et gestes écologistes trouvent une place dans l’actualité parmi les faits divers violents ou destructeurs : prétendant lutter contre les bassines agricoles de rétention d’eau (leur nouvelle lubie), des activistes ont ainsi détruit une canalisation d’eau reliée à une exploitation agricole, sans rapport avec une bassine.

Oui, vous avez bien lu : cette fine équipe de branleurs – qui prétendent du reste avoir des solutions pour irriguer les exploitations – sont infoutus de s’attaquer à leur cible réelle, et ce sont pour rappel les mêmes guignols qui prétendaient que les moulins à vent et les panneaux magiques pourraient remplacer le gaz, le charbon et le nucléaire (et on voit exactement où ça nous mène actuellement). Il faut avoir la confiance solidement chevillée au corps pour suivre une telle brochette d’incapables nuisibles.

Pendant ce temps, la gendarmerie, finalement mandée sur les lieux, s’est rapidement retrouvée dans une véritable bataille rangée qui tient plus de la guérilla que d’une “manifestation écologiste pacifique” comme tente de le pipeauter Sandrine Rousseau et ses coreligionnaires hors sol dont une partie semblait décidée à installer une ZAD (comme pour Notre-Dame-Des-Landes de consternante mémoire).


Indépendamment de tout débat sur ces bassines – débat qui ne pourra jamais avoir lieu avec de tels illuminés destructeurs – tout ceci est une magnifique illustration de l’incapacité totale de l’État français à faire simplement régner l’ordre et le respect de la propriété privée sur son territoire. Les petits coups de menton et les moulinets ridicules de Darmanin sur la question n’y changeront rien : les dirigeants actuels de l’État français et son administration derrière sont en réalité si douillettement acquis à l’idéologie catastrophiste sous-jacente de ces milices de casseurs qu’ils ne savent pas gérer ce genre de débordements iniques.

On retrouve d’ailleurs la même incapacité à gérer l’ordre et la bonne marche des infrastructures sur le domaine directement sous leur responsabilité : les exactions de ces groupes se multiplient (sur les autoroutes, à l’Opéra), et l’on voit même se multiplier les andouilles à cheveux colorés englués stupidement sur des peintures dans des musées publics pendant que les autorités font une démonstration de nullité parfaitement en ligne avec leurs habitudes.


On assiste de surcroît à une multiplication des propositions débiles d’écolos hors sol, la dernière étant notamment d’arrêter totalement l’utilisation du pétrole, ce qui signifie – outre l’arrêt complet des voitures, des camions et donc des chaînes logistiques qui apportent la nourriture indispensables aux frétillants crétins qui réclament ces mesures – l’arrêt du plastique, des engrais et un retour très rapide à l’ère pré-industrielle dans laquelle beaucoup de ces bobos ne survivraient pas plus d’une semaine.

Sans surprise, on notera que ces associations ont été créées très récemment, de toute pièce, par des lobbies et des intérêts cachés. Ainsi, “Just Stop Oil” n’est qu’une resucée d’Extinction Rebellitude et, par exemple, son nom de domaine juststopoil.org a été déposé seulement en janvier de cette année. Tout ceci est financé par de soi-disant mécènes américains du “Climate Emergency Fund”, ONG qui soutient aussi Extinction Rebellitude (hasard total, coïncidence pratique, plaisir d’offrir l’argent des autres, joie de recevoir la misère) et qui est en partie soutenue par une héritière … de compagnie pétrolière (ça ne s’invente pas). Au passage, personne ne s’étonnera de la provenance difficile à tracer de ces fonds au travers de compagnies écran.

Eh oui : quoi qu’elles puissent dire, ces associations n’ont rien d’un activisme populaire venant de la base, et sont en réalité financées par des millionnaires, des quasi-organismes de bienfaisance et des fondations obscures pour des buts politiques et économiques cachés mais certainement pas favorables aux individus, ni à la liberté ni au respect de la propriété privée, ce qui explique assez bien qu’ils multiplient les actions débilissimes (comme ces histoires de bassines) pour tenter d’accroître les problèmes au lieu de les résoudre. Ce sont les solutions qui seront proposées qui consistent la partie intéressante de l’entourloupe : on crée un problème de toute pièce, on apporte ensuite une solution en occultant toutes les autres pour garantir une mainmise du nouvel état des lieux. Un classique.

Quant à leur violence, elle s’explique par leur perte de crédibilité de plus en plus forte, conséquence d’une prise de conscience d’une majorité que leurs revendications sont à la fois déconnectées du réel et parfaitement mortifères. À mesure qu’on se moque et qu’on ignore leurs colères d’enfants gâtés, cette perte de crédibilité les rend fous et de plus en plus violents ce qui accroît encore leur problème de crédibilité…

Malheureusement, les autorités continuent à les suivre et les chérir.

Rendez-vous à l’évidence : l’abondance, c’est effectivement fini. Ces gens, par leurs exactions, font tout pour nous amener vers des sociétés de pénuries et de misère. Et ceci n’est pas un effet malencontreux, mais c’est bien un résultat recherché.


Darmanin prêt à détruire le droit du travail

Gilles La Carbona

Darmanin avait déjà réussi le tour de force de dire tout et son contraire dans la même phrase, ce qui en soi révèle déjà le degré de perversité, ou de confusion du personnage, en affirmant, je cite : « Je ne fais pas le lien entre immigration et délinquance, mais une partie des étrangers dans les grandes métropoles, commettent l’essentiel des actes de délinquance. »

Mais il ne pouvait s’arrêter en si bon chemin, voilà qu’avec son éminent collègue Dussopt, ils s’apprêtent à nous concocter une nouvelle loi sur l’immigration. Il est d’usage en France, quand on est incapable de faire appliquer une loi existante, d’en faire une nouvelle, qui ne sera pas plus appliquée que l’ancienne. Elle sert à occuper l’espace de discussion sur le nouveau texte, censé corriger toutes les erreurs, ou défauts, du précédent. Alors que c’est bien l’absence de volonté et de fermeté qu’il eut fallu rétablir, en lieu et place d’un nouveau texte.

Donc ce brillant texte reposerait sur la notion de la création d’un titre de séjour concernant les « métiers en tension », pour les travailleurs sans papiers. Le législateur va donc créer une nouvelle catégorie avec ces métiers, dits « en tension », qui désignera les secteurs où le recrutement est difficile, comme la restauration par exemple. Régulariser des sans papiers n’est pas une nouveauté, les socialistes avaient ouvert le bal, sous Mitterrand, mais la singularité réside dans la régularisation de personnes officiellement embauchées. Cela va permettre, « en même temps » d’absoudre les employeurs d’avoir recruté des personnes en toute illégalité, plus d’ailleurs pour le coût de revient, que pour le prétexte de pénurie de main-d’œuvre.

Darmanin va donc passer l’éponge pour des patrons qui, ouvertement, auront fait travailler des clandestins : merveilleux non ? Et par ce tour de magie, il imagine répondre à l’attente des Français en matière d’immigration, un sujet intégralement piloté par Bruxelles. Ce n’est pas parce qu’une infraction se banalise qu’elle n’en demeure pas moins un délit, car répétons-le, c’est un délit de recruter sciemment des personnes étrangères sans papiers. La macronie résout ainsi les problèmes, ce qu’elle ne maîtrise plus : elle donne l’absolution aux contrevenants qui préfèrent embaucher des clandestins à bas coût, plutôt que de payer décemment des employés nationaux.

C’est une façon de détruire toute l’assise du droit du travail et de remplacer les salariés trop « grassement payés », par une main-d’œuvre bon marché, qu’il suffira de faire venir pour qu’elle soit régularisée au motif que le secteur est tendu. Le pire c’est que cette loi, qui ne réglera absolument pas les problèmes de l’immigration et de la sécurité, va passer, puisque les LR ont majoritairement rejoint la macronie. Ne comptons pas non plus sur la NUPES, qui sera la première à voter un tel texte, arguant d’humanisme et d’apport « culturel », selon ses bonnes formules, pour ensuite s’occuper des « droits » des nouveaux arrivants, tout en délaissant ceux de ses adhérents historiques, comme à son habitude.

Ce genre de textes toxiques auraient pu être évité, si les traîtres LR avaient eu le courage de renverser ce gouvernement, mais ils ont préféré le pantouflage. Dans cette veine, on assistera peut-être, prochainement, à une forme de « légalisation » de l’ensemble de la délinquance, au prétexte qu’on n’arrive plus à la juguler.