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8 décembre 2022

Jean Mizrahi

Le magazine "Challenge" est un magazine assez secondaire, mais ses positions sont intéressantes en ce qu'il fait partie du groupe Le Monde - Nouvel Obs et parce qu'il témoigne d'un glissement de la pensée "centriste" vers l'invective et la mise à l'index. On notera en premier lieu les guillemets qui entourent le mot "penseurs", et qui mettent donc en doute les capacités de penser des deux intellectuels cités. Mais surtout, on ne peut être qu'ébahi par la qualification "d'extrême droite" accolées à Houellebecq et Onfray. Désormais, toute pensée critique de la doxa, ou du narratif gouvernemental, est classifiée aux extrêmes. Ne pas penser droit, c'est être "d'extrême droite", "d'extrême gauche", "antivax", "poutiniste" et je ne sais quoi encore. J'en fais régulièrement les frais et j'ai eu droit à peu près à tous les qualificatifs possibles. L'insulte revient à la mode et la surprise est que ce soient ceux qui se prétendent être au "centre", donc théoriquement modérés, qui usent le plus de ces pratiques. On n'a donc pas fini d'entendre voler les insultes, car les difficultés économiques étant appelées à enfler dans les semaines qui viennent, il sera pour le gouvernement et ses chiens de garde nécessaire d'ostraciser toute vision critique. Les petits-bourgeois seront au premier rang pour aboyer.


7 décembre 2022

Le masque, un instrument toxique

Frederic Marx

Bien sûr chacun fait ce qu’il veut.
Mais le masque est un instrument toxique biologiquement et sur le plan psychologique !
De plus, compte tenu du contexte, il entretient la peur et l'omniprésence fictive d’un danger (inexistant) chez les gens qui le portent !
À moins d’avoir l’intention assumée de faire disparaître précocement ces personnes, on ne peut pas préconiser le port du masque, ni à l’intérieur où le virus est de toute façon si petit qu’il passe à travers, ni, et encore moins, à l’extérieur où le risque est tout simplement nul, et où le seul effet est d’augmenter le taux de CO2 dans les poumons, limiter l’oxygénation du sang, donc des muscles, de fatiguer singulièrement et chroniquement ces personnes et entraîner des accidents physiques (par manque d’efficacité musculaire entraînant des chutes) ou physio (accidents vasculaires cérébraux, cardiaques, pulmonaires, rénaux ou hépatiques).
Donc, non, il faut au contraire, recommander aux personnes fragiles de ne pas le porter (surtout à l’extérieur) et de renforcer leur système immunitaire (vitamine C, D, zinc) et de sortir marcher etc... et surtout d’éviter le stress et la peur, donc parler d’autre chose que du covid.
Et éteindre la télévision !!…


Le conflit ukrainien

Yann Bizien

Les récentes attaques ukrainiennes par drones armés au cœur du territoire national russe accélèrent et aggravent une nouvelle fois l’escalade militaire et ce que l’on qualifie, dans le langage de la guerre, la « montée aux extrêmes ».
La Russie pourrait considérer ces agressions militaires comme une humiliation insupportable et inacceptable, une atteinte manifeste à son intégrité territoriale et à sa souveraineté et comme une attaque particulièrement grave sur ses « points d’importance vitale ».
C’était sans doute un des buts stratégiques du régime ukrainien, appuyé par l’OTAN. Car ces attaques ont forcément eu un impact sur l’opinion du peuple et sur le moral des troupes russe. Elles incarnent une sorte de réaction militaire aux multiples bombardements russes contre les infrastructures énergétiques ukrainiennes.
Le problème de l’escalade et de la montée aux extrêmes est que ces deux phénomènes peuvent contribuer à l’emballement militaire entre belligérants, à la perte de toute rationalité dans la conduite de la guerre, à des risques de représailles avec l’usage d’armes encore plus létales, jusqu’au conflit généralisé, total et mondial.
Dans la montée aux extrêmes, chaque partie cherche à mobiliser le maximum de ressources et de puissance militaire pour agir sur la détermination et sur la volonté de l’autre afin de le contraindre, de l'amener à céder et de s’imposer.
La guerre est connue. Elle a été étudiée jusqu’au Néolithique. Elle est une lutte à mort qui peut potentiellement perdre toute limite. Elle dépend de tous les aspects d’une société et en particulier de son aptitude à se mobiliser entièrement.
La guerre est plus ou moins efficace en fonction des moyens utilisés et de l’état de cohésion du pays qui engage ses forces militaires. Mais elle dépend de bien d’autres ressources comme le nombre de combattants, la qualité du recrutement, de la formation et de l’entraînement, mais aussi le perfectionnement, la sophistication, l’intelligence et la rusticité des armes, l’efficacité logistique et celle de la maintenance industrielle, l’état des ressources démographiques nationales, morales, économiques, cognitives et la bonne coordination de tout ceci.
La complexité et l’ampleur des moyens mobilisés font toujours de la guerre de haute intensité un phénomène total, au sens où toutes les dimensions géographiques, psychiques, morales, économiques, industrielles, matérielles, doctrinales, stratégiques, tactiques et jusqu’à l’habileté des dirigeants sont concernées.
Ainsi vont la dialectique et les antagonismes de la guerre. Car les enjeux de la guerre portent souvent aussi sur des besoins de puissance, de revanche, de richesses, d’espaces vitaux, de profondeur stratégique, de prestige et de pouvoir. Il s’agit ici de ressorts que l’on retrouve à l’origine de la plupart des conflits entre les humains.
Nous savons que le pouvoir à l’intérieur du pays comme à l’extérieur est probablement l’enjeu principal de la guerre et certainement le plus constant à travers tous les âges et tous les stades de l’aventure guerrière de l’humanité. Sa place est d’autant plus éminente, qu’en disposer procure simultanément l’accès le plus sûr au prestige et à la richesse.
La Russie et L’Ukraine ne peuvent donc ni perdre ni gagner cette guerre qui reste difficile à qualifier tellement les causes pouvant l’expliquer et la justifier sont multiples, anciennes et complexes : guerre civile dans un premier temps entre populations pro occidentale et pro russe, « opération spéciale », guerre de survie, guerre d’indépendance (pour l’Ukraine), guerre de frustration et de conquête pour la Russie qui cherche à retrouver de l'épaisseur stratégique après la dislocation du Pacte de Varsovie, guerre entre deux modèles de civilisations, guerre par procuration, guerre de rivalités entre la Russie et les États-Unis appuyés par la plus grande et la plus longue organisation politico-militaire de tous les temps, l’OTAN. Et nous pourrions donner à cette guerre encore d’autres définitions, en particulier quand nous savons que la Russie n'a jamais accepté "l'otanisation" de ses anciens pays satellites par l'Occident décadent.
Tout conflit peut donc très vite dégénérer en lutte à mort. Ne pas perdre cette guerre est par conséquent aujourd’hui le choix stratégique fondamental des parties à ce conflit. Il préside à toutes les décisions.
En conclusion, depuis l’implosion du l’Union soviétique, les États-Unis se sont méthodiquement arrangés pour rendre un jour cette guerre inévitable en faisant en sorte que ses conséquences puissent servir leurs propres intérêts de puissance. Le problème est que cette guerre voulue par les Américains pour accentuer leur emprise sur notre continent doit prendre fin, que la violence doit cesser, que les dommages humains, matériels et économiques sont déjà immenses, qu’il importe d’activer au plus vite un canal diplomatique entre la Russie et l’Ukraine et de mettre sur la table des négociations les conditions mutuellement acceptables d’une paix d’équilibre.
Et dans ce domaine, l’ONU reste encore inexistante et impuissante. Elle ne régule plus rien. Autre leçon de notre temps.


Cette presse d’État au service de la parole officielle

Ivan Rioufol

Ne prenez pas la main qu’ils vous tendent : leur prétention à l’honnêteté est suspecte. Depuis le 16 novembre, des journalistes de la radio-télévision d’État se proposent de choisir pour vous les bonnes informations et d’être des guides désintéressés. Vous avez pu apercevoir leur message publicitaire : quatorze clercs médiatiques, vêtus d’un T-shirt blanc, rassemblés sous le slogan : « Info ou intox ? On vous aide à faire le tri ». Signé : France TV. Le groupe France Télévision précise, pour s’en flatter, qu’il « s’implique au côté du ministère de l’Éducation nationale et de la jeunesse et se mobilise dans un mouvement de lutte contre la désinformation ». George Orwell avait mis en scène Big Brother et son service du « contrôle de la réalité ». France TV se propose pareillement d’aider le pouvoir à imposer son narratif en traquant les fake news, les propos haineux, les complotistes : des accusations habituellement lancées par la macronie contre ceux qui doutent de la parole officielle.

Cette presse d’État (France 2, France Inter, France Culture, France Info, etc.) fait honte. Elle est l’héritière de La Pravda, qui s’était mise au service du parti communiste. Sous couvert de pureté morale, ces journalistes immaculés s’inscrivent dans cet assujettissement. Ils sont, dans leur docilité, des désinformateurs en puissance. Ils s’autoproclament gardiens de la vérité autorisée, mais ont renoncé à l’esprit critique. Ce clergé propose un journalisme de propagande, construit sur l’infantilisation du citoyen, la rééducation de la masse, la dénonciation du déviant. (La suite sur Causeur de décembre). 4/12/2023


- 7/12/2022 -




Donc, si je comprends bien : si jamais LFI propose une bonne idée et que le RN s'associe à cette bonne idée, alors LFI votera contre sa propre bonne idée ? Intéressant.
Christian Romain
Radu Portocala

Deux assertions faites au commencement de la guerre en Ukraine méritent d’être examinées après 11 mois de conflit.

1. La Russie a des missiles pour seulement une semaine. (Certitude américaine.)

2. « Les sanctions sont efficaces. Les sanctions économiques et financières sont même d’une efficacité redoutable. […] Nous allons livrer une guerre économique et financière totale à la Russie. Nous allons donc provoquer l’effondrement de l’économie russe. » (Bruno Le Maire, dans un moment d’euphorie.)

Ces deux inepties, proférées peu de temps l’une après l’autre, montrent que les États-Unis, suivis aveuglement par tout l’Occident, se sont lancés dans cette guerre sans rien savoir sur la situation réelle dans laquelle se trouvait l’adversaire.

C’est une réalité élémentaire, un simple fait de bon sens, qu’avant de se lancer dans une opération militaire, il faut espionner l’ennemi, apprendre le plus possible sur lui, sur son état d’esprit, sur ses moyens, sur ses forces et faiblesse économiques.

Sûrs de leur droit absolu de régenter le monde et de leur invincibilité (cette dernière conviction étant du domaine de la pathologie, si on tient compte de toutes les défaites qu’ils ont subies ces 75 dernières années), les Américains et leurs fidèles alliés ont considéré que ces précautions étaient superflues. Faire la guerre sans se renseigner sur celui qu’on va affronter tient à la fois de la folie et de la stupidité. L’Occident est en train d’en faire la preuve et de subir les conséquences.

Ajoutons à cela les informations très précises fournies par les services d’espionnage des États-Unis et de Grande Bretagne sur l’état de santé de Poutine. Cancéreux au dernier degré, atteint de la maladie de Parkinson, il ne vit que grâce aux appareils auxquels il est branché et n’a que peu de moments de lucidité.

Inventer et diffuser de telles imbécillités était plus important, sans doute, que d’essayer d’apprendre quelle était la situation des stocks militaires de la Russie et comment se portait en réalité son économie. Cela prouve - mais fallait-il encore prouver quoi que ce soit ? - à quel point ceux qui prétendent mener le monde manquent de sérieux.

Yann Thibaud

Il serait pourtant simple et aisé de remédier à la situation absurde, qui conduit à la ruine ou à la fermeture de tant de petites entreprises, aujourd'hui en France, du fait de l'augmentation vertigineuse de leurs factures d'électricité !
Il faudrait, pour cela, sortir du marché européen de l'électricité, comme l'ont déjà fait les gouvernements espagnol et portugais, plus avisés que le nôtre.
Et, bien sûr, annuler les sanctions suicidaires contre la Russie, qui nuisent, en tout premier lieu, à l'économie européenne.
Il existe donc une volonté de nuire de ce gouvernement, les artisans qui consomment beaucoup d'électricité, se trouvant dans une situation sans issue, un peu comme les soignants injustement suspendus ; la France, triste exploit, se trouvant le dernier pays au monde à maintenir cette mesure injustifiable et cruelle.
Comme le but visé est de nous faire souffrir, l'erreur serait de nous laisser gagner par la dépression et le sentiment d'impuissance ; car nous sommes, tout au contraire, incroyablement puissants et indéniablement libres et souverains. [...]
Pour les personnes subissant cette situation inacceptable, il s'agit de trouver les solutions pratiques, permettant de survivre, soit en changeant d'activité et en trouvant de nouvelles sources de revenus, soit en diminuant les besoins en électricité.
Enfin et surtout, il est indispensable de faire pression sur les trois partis ou groupes de partis de l'opposition, afin de nous débarrasser au plus vite, par une motion de censure, de ce gouvernement indigne et incapable.