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12 février 2023

UN CLOWN SANS FRONTIÈRES, OU L'EMBARQUEMENT VERS LE PIRE

Gabriel Nerciat

Cela fait maintenant presque quarante-huit heures que Madame Rima Abdul-Malak, ministre de la Culture du gouvernement Borne, a menacé sur France Inter, au micro de Léa Salamé, de couper le sifflet à C-News et C8 dans trois ans si les animateurs, journalistes et chroniqueurs des chaînes du groupe de Vincent Bolloré n'acceptaient pas de revenir à une ligne éditoriale plus conformiste et surtout plus conforme à l'idéologie libérale, multiculturaliste, progressiste et islamophile chère aux élites macroniennes, Deuxième Gauche et/ou européistes de notre beau pays.
Hier (ce qui prouve que je suis resté un garçon plutôt naïf), je pensais encore que les déclarations inédites et stupéfiantes de cette grande bourgeoise franco-libanaise maronite jadis proche de Anne Hidalgo, jamais élue nulle part en France ou ailleurs (comme il se doit en Macronie), quasi inconnue du grand public et dont le seul fait d'arme vaguement répertorié est d'avoir contribué au lancement de l'ONG "Clowns sans frontières" (sic), allaient provoquer, au moins dans ce qu'on appelait jadis la droite de l'échiquier politique mais aussi dans les milieux de la gauche républicaine et modérée (type Marianne, version Jean-François Kahn ou version Natacha Polony), des tempêtes d'indignation et des pétitions vengeresses exigeant la démission immédiate de la nouvelle Madame Fouquier-Tinville.
Or, rien, ou quasiment rien.
À ma connaissance, personne à droite n'a moufté, de même qu'au RN, du moins au moment où j'écris.
Eric Ciotti et les copains d'Eric Zemmour, apparemment trop occupés à soutenir la réforme des retraites d'Emmanuel Macron – de même que Causeur, le magazine républicain paléo-conservateur soi-disant adepte de la liberté de pensée – pour l'instant se taisent : pas un seul tweet, pas un seul article, à moins qu'ils n'aient échappé à ma vigilance.
Seul Mathieu Bock-Côté a publié une tribune ce matin dans Le Figaro, mais étant lui-même chroniqueur sur C-News, il est à la fois juge et partie, comme on dit en droit.
À gauche, évidemment, c'est encore pire : non seulement il n'y a rien, mais on devine que la gauche Charlie-Hebdo, celle de Caroline Fourest ou de Henri Pena-Ruiz, pour ne rien dire des autres, secrètement applaudit au coup d'éclat de Madame Abdul-Malak.
Bref, si les déclarations du ministre constituaient un "ballon d'essai", on peut dire que l'essai est réussi.
Seuls les idiots, dont je fais souvent partie, doivent s'étonner de la facilité avec laquelle l'extrême-centre macronien, ou plus exactement le libéralisme autoritaire et progressiste en formation depuis l'époque mitterrandienne de SOS Racisme et du traité de Maastricht, parvient à circonvenir patiemment l'ensemble des forces idéologiques ou sociologiques qui s'opposent à son emprise sur le corps d'une nation qu'il déteste, et où ses représentants en titre deviennent de plus en plus ridiculement minoritaires.
Il y a belle lurette, en réalité, que le fanatisme de Saint-Just et le messianisme botté de Brissot et de la Gironde se sont réconciliés dans les profondeurs académiques de l'Enfer.
Ajoutons-leur la complicité des médias assermentés, des juges et des fonds d'investissement, et le peu de libertés civiques ou patrimoniales qui subsistait encore auront disparu en quelques années.
"En Union soviétique, nous avons un parti unique parce que la réalité est unique", disait le maréchal Staline, entre autres choses inventeur de l'Ukraine et de l'antifascisme institutionnel.
On ne dira jamais assez à quel point ce grand homme, plus énergique que Gengis Khan (son idole) et plus visionnaire que Pierre le Grand ou Frédéric II, est l'inspirateur essentiel, incontournable, invaincu de notre modernité post-marxiste.
Mais lui, au moins, comme il l'a fait assez vite comprendre à Boris Pasternak, s'abstenait de jouer au clown.

ANNE HIDALGO, UNE ARME DE DESTRUCTION MASSIVE

Gabriel Nerciat

Les pauvres Ukrainiens, quand même.
Les bombardements, les missiles, les canons, l'artillerie, les ruptures de courant, les films de BHL, les sirènes nocturnes, les visites fréquentes d'Ursula von der Leyen, etc., tout cela est sûrement très éprouvant à vivre, surtout depuis un an.
Mais Anne Hidalgo, non, là, ce n'est pas possible. Il y a une limite à tout, même aux meilleures capacités d'adaptation.
Pour les Russes, en revanche, qui sont en train de percer victorieusement le front du Donbass à Bakhmout, c'est une aubaine.
Une seule visite du maire de Paris à Kiev, et tout le moral des troupes ukrainiennes s'effondre, comme une digue qui cède d'un coup après des mois d'effort.
D'ailleurs, peut-être est-ce un complot russe, après tout ? Il faut demander à Nicolas Tenzer ou à Marie Mendras.
D'autant qu'il y a fort à parier que l'ex-candidate du PS est partie là-bas accompagnée par des milliers de rats, en vue de les offrir au président-pétomane de l'entité ukrainienne, cet autre joueur de flûte stipendié par l'OTAN afin de pousser un pays entier à se noyer sans retour dans les eaux de la défaite, de la corruption et du néant.

À PROPOS DES CHIFFRES…

Jacques Cotta

Le gouvernement fait très fort. Avant les manifs, il annonce les chiffres de participants. Ce sera donc 963 000. Et 93 000 à Paris. Je peux témoigner du mensonge. Nationalement, mensonge en effet si on calque celui qui concerne Paris. Le boulevard Voltaire fait 2850m sur 30m de large, soit 85 500m2 au bas mot. J’ai pu dénombrer en moyenne 1,5 personnes au m2. Manifestation très dense de bout en bout, composée des habitués mais d’un nombre très important de familles, poussettes, parents, grands-parents... Bref le monde étant renouvelé au moins trois fois sur la longueur du boulevard... ce qui donne :
85 500x1,5x3 = 384 750 sans compter un deuxième parcours ouvert, vu l’affluence...
Nous ne sommes pas loin des 500 000 annoncés par les syndicats...
Conclusion : Macron et son gouvernement ont un problème simplement identifiable. Le PEUPLE !

Vive la liberté d'expression

Yann Bizien

Les rappels à l’ordre de médias indépendants ne sont jamais un bon signe dans une démocratie parce que la liberté d’expression n’est jamais définitivement acquise. Elle reste un combat de tous les jours.

Les insultes de Cyril Hanouna au député Louis Boyard valent à C8 une amende record. L’Arcom sanctionne d’une pénalité très dissuasive de 3,5 millions d’euros la chaîne du groupe Canal+ pour les insultes proférées par l’animateur de « TPMP » à l’encontre de l’élu, le 10 novembre.

Pour mémoire, l’Arcom est réputée être une autorité publique indépendante. Composée d’un collège de neuf membres, son président est nommé par décret... du président de la République.

Notre régime politique dominé et encadré par l’exécutif prend sérieusement des tournures autoritaristes et arbitraires. Je les avais perçues durant la crise des Gilets jaunes. Je les avais à nouveau constatées pendant la crise sanitaire. Je les ai vues dans la dissolution de certaines associations conservatrices et patriotiques. Je les vois aussi dans la censure instituée sur les réseaux sociaux. Je le vois également dans l’instrumentalisation politique de l’actualité. Je le vois encore dans les processus constitutionnels prévus pour tenter de réformer en force nos retraites. Et je le constate enfin dans les rapports du pouvoir aux médias, ce qui est précisément confirmé par la toute dernière interview de la ministre de la culture, et de la censure, Rima Abdul-Malak, sur France Inter qui n’est pas en France la radio publique la plus pluraliste.

Je ne confonds pas le besoin d’autorité avec l’autoritarisme qui est un abus et un excès d’autorité.

Ce durcissement du régime politique sous les quinquennats d’Emmanuel Macron se voit principalement dans sa volonté de réduire les marges de manœuvre de nos libertés, en particulier de notre liberté d’expression et de la liberté de la presse.

Nous pouvons le constater sur le contrôle serré, le subventionnement ciblé et la pression exercée sur les médias non bridés. Plus les médias sont conformistes et partisans du pouvoir, plus ils auront les faveurs de l’exécutif. Plus ils seront critiques, moins ils auront de subventions et plus ils risqueront les foudres de l’ARCOM.

C’est le cas de CNEWS, de C8, mais aussi de Valeurs actuelles, plutôt indépendantes et éloignées du pouvoir, critiquées pour leurs supposés manquement au pluralisme et menacées dans le processus de reconduction de leurs fréquences.

Mais pourquoi ce pouvoir ne critique pas BFM TV, sa propre agence de communication, qui refoule en permanence tout ce qui s’éloigne du centre de gravité politique macroniste et piétine par conséquent le pluralisme ?

C8 et CNews rassemblent chaque jour près de 11 millions de citoyens français. Cette audience représente donc une menace inavouée pour le pouvoir soucieux de verrouiller nos droits fondamentaux dans sa démocratie du deux poids, deux mesures.

Pour un régime autoritaire, qui veut avoir le monopole des idées, les médias libres doivent se soumettre ou disparaître.

Avec Emmanuel Macron, la police de la pensée et le contrôle de notre expression ont encore de beaux jours parce qu’il ne les voit pas comme une valeur suprême à préserver mais comme une menace.

La liberté de pensée est absolue, ou elle n’est rien. La vraie liberté d’expression est également celle dont on profite sans condition, pourvu qu’elle soit responsable, qu’elle ne diffame pas, qu’elle ne soit pas injurieuse.

La liberté d’expression appartient donc à ceux qui l’ont conquise. Il ne faut jamais la mendier aux autres. Il faut la prendre. Et quand tout va mal dans une démocratie, la dernière liberté du peuple est celle qui consiste à changer de gouvernants.

« Tout esclave a entre ses mains le pouvoir de briser ses chaînes » disait William Shakespeare.

Vive les médias libres et indépendants, et les journalistes non alignés sur le pouvoir. 10/2/2023

Very bad trip

Anne-Sophie Chazaud

La nouvelle de l’accident impliquant Pierre Palmade s’est répandue avec la fulgurance d’un véhicule dont on perd le contrôle et le fracas des tôles entrechoquées.
Nous avons déjà connu des sortes de chocs, en tant que public, de semblable nature et dans des contextes certes différents mais qui me sont immédiatement revenus en mémoire : la mort de Lady Di, le matin où nous perdions Marie Trintignant par exemple…
Dans le bruissement électronique des réseaux et médias, très vite, des schémas réactifs se sont mis en place sur fond de tribunal populaire.
Partout l’indécence a prévalu.
Tout d’abord il y eut l’étonnante manière dont le milieu médiatico-mondain, serrant les fesses et les rangs, s’est empressé de « protéger » son rejeton, ne nous donnant des nouvelles que de celui-ci, semble-t-il rescapé du drame terrible que son addiction, connue, aura causé.
Peu ou pas de considération pour les victimes, anonymes, du drame, des gens du peuple, des gens de rien, sortes de victimes collatérales des outrances tolérées d’une caste hors sol. Cette même engeance populaire que l’on morigénera et moralisera politiquement tout à loisir avant chaque élection ou à chaque épidémie, que l’on affichera, si besoin, sur quelque mur des cons propre à la caste si par malheur elle vient à se plaindre de son statut de victime.
Ensuite et en lien avec le point précédent, il y a, larvée, l’abjecte tolérance de cette caste pour les comportements antisociaux et délinquants entourant la consommation de drogues. Il est vrai qu’un épais nuage blanc s’élevant du Palais de l’Élysée ou de celui de Kiev, et parfois des deux mêlés où l’on s’entrefrotte le nez entre quelques obscènes papouilles et tutoiements complices, l’on comprend bien l’infinie mansuétude de la caste pour certains trafics et l’on comprend d’ailleurs bien également la complaisance dont bénéficie le lumpen prolétariat qui lui permet, par la désorganisation perverse de quartiers entiers livrés au trafic, de s’adonner à son vice. L’élite antisociale ne perd jamais son sang-froid.
En réaction à cela, le tribunal populaire s’est mis très vite en place, celui d’une opinion publique sans doute excédée par le constant deux poids deux mesures dont cette abominable affaire est une nouvelle fois le symptôme fracassant. Un menu peuple s’efforçant à l’honnêteté, à qui l’on ne pardonne rien et une sorte d’élite qui se permet tout, sans vergogne et surtout sans contrôle.
S’est ajoutée à cela l’atroce logique juridique dont on comprend bien qu’elle soit philosophiquement fondée, selon laquelle un fœtus (la femme frappée par le véhicule de Pierre Palmade étant enceinte de 7 mois et ayant perdu son bébé) n’est pas considéré comme un individu, ce qui empêche de caractériser l’homicide en l’occurrence involontaire même avec la circonstance aggravante de la consommation de stupéfiants… Comment supporter en pareille situation qu’un bébé désiré, déjà choyé, auquel on chante probablement déjà des chansons, dont on prépare la chambre, qui est viable en cas d’accouchement prématuré, dont on écoute avec tant d’émotion le cœur battre à chaque visite médicale, que l’on sent bouger toute la journée, qui a certainement déjà un prénom et est déjà entré dans le registre du langage, c’est-à-dire dans l’ordre des humains, ne soit pas considéré comme un individu auquel on vient d’ôter la vie, simple « amas de cellules » aux dires des plus idéologues tout heureux ici de pavoiser.
Très vite donc ce débat a fait rage sur les réseaux, opposant deux visions du petit d’homme, dans le temps que l’un d’entre nous, certes à venir, venait de se voir privé de son premier souffle…
Enfin, il y a eu le procès de Pierre Palmade, aussi virulent et rapide que le fut sa défense immédiate par la Caste.
J’ai adoré cet humoriste qui, avec quelques autres, ont complètement renouvelé le genre dans les années 90. On a toujours senti chez lui une forme d’inquiétude, de doute, de fragile incertitude à laquelle l’humour exceptionnel venait offrir protection, autodérision et armure.
Je pense pouvoir affirmer qu’il doit être aujourd’hui absolument terrassé par ce qu’il a commis, fruit d’une addiction et d’un désordre contre lesquels il luttait et qu’il portait comme une croix. Je ne l’excuse pas mais je l’explique et surtout, connaissant le personnage qui n’a rien du pervers narcissique, je l’imagine profondément accablé et dans une totale détresse face aux conséquences de ses actes. Bonjour le réveil… Qui peut s’imaginer qu’il se dise aujourd’hui « chouette, quelle bonne aubaine, je ne suis pas mort » ?
J’aimerais par ailleurs que sincèrement chacun regarde en lui-même et se demande s’il ne s’est jamais réveillé un matin de cuite sans se souvenir d’où était garée la voiture ni de comment on était rentré, voire d'avec qui. Il faut lutter sans relâche contre la conduite sous l’emprise de l’alcool et des stupéfiants qui gâche tant de vies mais que celui qui n’a jamais été dans cette situation jette le premier Pierre.
Alors voilà, quel que soit le contexte, il me paraît sain de désactiver nos réactions, certes humaines, face à ce drame et, pour le coup, laisser faire la justice et le remords infini des hommes, et les regrets aussi.

11 février 2023

Conflit ukrainien

Vincent Verschoore

L'enquête menée par les services suédois et allemands sur le sabotage du gazoduc Nordstream 2 en septembre 2022 n'a conclu à rien d'autre que le fait qu'il n'était pas possible d'imputer la chose aux Russes. En réalité, tout le monde sait que les USA sont derrière cela, les déclarations de Biden, de Blinken et de Nuland, se félicitant de cet événement, étant autant d'aveux.
Le journaliste Seymour Hersh, connu et récompensé pour ses travaux sur les crimes de guerre américains au Vietnam et en Iraq, un temps contributeur aux prestigieux New York Times et autres Washington Post, vient de sortir un article incriminant directement les USA pour ce sabotage, avec une description de comment, et avec qui, le coup fut monté (voir lien).
L'État terroriste US et sa clique OTANesque sont clairement aux manettes, avec pour but la destruction d'une bonne partie de l'économie européenne et russe, et l'appropriation de l'Ukraine et de ses nombreuses ressources en échange des centaines de milliards de dollars "donnés" sous forme d'argent et de matériel de guerre.
Le refus de la Russie de perdre cette guerre, malgré l'escalade massive imposée par les USA/Otan, crée un petit vent de panique et justifie l'envoi de centaines de chars et de canons, avant sans doute de l'aviation et des missiles longue portée, afin de stopper l'hémorragie sur le font de l'Est.
Tout ceci au risque d'une escalade terminale, mais les psychopathes euro-atlantistes vivent sur une autre planète, pas sur celle où des centaines d'Ukrainiens se font massacrer chaque jour au bénéfice du complexe militaro-industriel et des comptes offshore de Zelensky & Cie.



Vaccination anti-Covid : vivre avec les effets indésirable

ARTE Regards

Depuis le début de la pandémie, plus de 900 millions de doses de vaccins anti-Covid ont été administrées en Europe. Si ce vaccin est globalement bien toléré, il provoque parfois des effets secondaires sévères. L'absence de points d’accueil et de traitements renforce le sentiment d'abandon chez de nombreuses personnes présentant de graves symptômes après la vaccination. Elles se battent désormais pour être reconnues.