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25 septembre 2023

Le rêve arménien

Yann Bizien

Les Arméniens sont nos amis chrétiens.
Ils sont 600 000 en France. Tous des exemples à écouter, à comprendre et à suivre.
Je déplore l'indifférence scandaleuse d'Emmanuel Macron pour les Arméniens en danger dans leurs frontières.
Ils n'ont pas seulement besoin d'aide humanitaire en Arménie. Ils ont besoin d'une action politico-militaire neutre, indépendante de tout intérêt, c'est-à-dire d'une force d'interposition de l'ONU avec un chef, une mission, des moyens et mandat clair sur des objectifs de préservation de leurs frontières, des objectifs de sécurité collective et des objectifs de maintien de la paix.
Le problème est que le bellicisme de notre temps bloque et paralyse le Conseil de sécurité de l'ONU divisé et incapable de voter en confiance une résolution à l'unanimité.
Le problème est que l'UE et l'OTAN ont trop d'intérêts énergétiques en Azerbaïdjan.
Les Arméniens sont isolés, seuls et en grand danger dans un monde déréglé par l'impérialisme américain. C'est bien cet impérialisme qui a poussé l'OTAN à s'élargir jusqu'aux frontières russes, à augmenter sa puissance militaire, à mettre en place un nouveau rideau de fer, plus à l'est, et à provoquer Vladimir Poutine.
Les dirigeants de ce monde doivent se mettre de toute urgence au travail pour ramener de la sérénité, de l'équilibre, la prospérité et la paix dans le monde.
Ils doivent tous en finir avec la folle idée de la guerre sans limite entre la Russie et l'Ukraine.
Présidents de tous bords, premiers ministres, ministres, parlementaires de tous bords, fonctionnaires de l'ONU, technocrates non élus de l'UE, ouvrez les yeux ! Entendez le peuple arménien martyrisé et en train de subir un ethnocide !
Vite, travaillez et agissez pour la paix dans le monde, plutôt que pour la guerre à outrance !

https://www.facebook.com/reel/181244798333137

Populistes ou populaires ?

H16

S’il apparaît maintenant évident que les élites occidentales semblent éprises d’une envie de suicide grandiose, les peuples eux-mêmes ont, pour certains et heureusement, des aspirations fort différentes.

Eh non, tout le monde ne veut pas s’autolyser plus ou moins gaiment pour se syntoniser avec Gaïa en conservant un niveau pourtant trop bas de dioxyde de carbone, par contrition sur un passé fantasmé et un futur cauchemardé ou pour des lubies démographiques imbibées de gros malthusianisme qui tache : il semble en effet que nombre d’individus ne se sentent pas spécialement enclins à disparaître sans trop moufter.


Bien évidemment, cette tendance est soigneusement cachée par une presse dont le credo catastrogène revient essentiellement à abonder dans le sens des dirigeants, mais dans le flot d’actualités glissantes et alarmistes, certains grumeaux ressortent inévitablement : facilement identifiables aux titrailles outrées, ces notules importuns sont généralement caractérisées par des mots comme “populistes”, “complotistes”, “extrême” (surtout suivi de “droite”) et autres joyeusetés que les dernières années ont rendues particulièrement fréquentes.

Dans ces grumeaux, on trouve ainsi l’apparition assez lunaire d’un candidat argentin à la présidentielle, Javier Milei. Ce dernier, volontiers qualifié de “fou” par la presse, affiche un programme particulièrement piquant tant pour les dirigeants actuels que, justement, pour la presse qui ne voit en lui qu’un énième avatar du trumpisme : axant tout sur une diminution drastique de la taille de l’État, responsable de la situation catastrophique de l’Argentine, il affole toute la presse occidentale qui est parcourue de spasmes de dégoût à l’idée que la liberté soit ainsi jetée, sans la moindre protection, dans les bras des citoyens argentins qui pourraient (horreur des horreurs) en faire usage.

Il faut dire que le Milei en question récolte de bons sondages et les efforts par la presse argentine pour le faire passer pour un dingue ou, pire encore, quelqu’un de honteusement attaché à la liberté, au capitalisme et à la responsabilité individuelle, ne se traduisent pas par un dégoût profond de l’électeur qui, décidément et sapristi, ne comprend rien à la politique !

Pire, il attire même à lui les sulfureux complotistes d’extrême-droite trumpistes américains comme Tucker Carlson qui a réalisé avec lui un entretien dont le nombre de vues, affolant puisqu’il dépasse les 400 millions, indique tout l’intérêt que peut déclencher ce genre de personnage sur la scène politique.


Mais comment diable se trouve-t-il encore des gens pour vouloir de la liberté ? Comment imaginer que certains veuillent se frotter au capitalisme, au vrai où lorsqu’une banque doit faire faillite, elle fait faillite avec fracas et incarcérations, et non celui où, de connivences en compromissions, les politiciens arrosent les capitaines d’industrie et réciproquement ? Comment tout ceci est-il possible après tous ces articles de presse dénonçant l’affreux ultra-libéralisme, l’insupportable turbo-capitalisme qui tue des chatons et provoque des canicules asymptomatiques ?

Ce ne peut être qu’une divagation ponctuelle.

Pourtant, d’autres grumeaux continuent de remonter, insistants.

Ainsi, en Pologne, le parti Liberté & Indépendance continue de grapiller popularité et points de sondage au point de donner un nouveau profil à l’élection du 15 octobre prochain : alors qu’aucun des deux gros partis (PiS et Coalition civique) ne semble en mesure de l’emporter seul, ce parti serait donc en position de trancher et donc d’influer sur le cours politique du pays. Dans le contexte actuel de la guerre en Ukraine, ce n’est pas rien : économiquement libéraux, socialement conservateurs, les militants de Liberté & Indépendance ne feront pas dans la dentelle et l’actuel fléchissement clair de la Pologne vis-à-vis de Kiev ne laisse guère de doute sur la politique qui sera menée après le 15 octobre.

Au passage, on ne pourra s’empêcher de noter que les stratégies électorales de Liberté & Indépendance flirtent souvent avec les méthodes qu’un certain Donald Trump a lui-même déployées lors de ses campagnes précédentes. Ce n’est pas un hasard et la tendance n’est pas unique à la Pologne ou l’Argentine : la percée actuelle de l’AfD en Allemagne opère globalement sur le même principe, et le dynamisme dont bénéficie justement Trump aux États-Unis laisse perplexes et perdus médias et vieux caciques des deux partis traditionnels.

Les choses ne sont pourtant pas très compliquées à comprendre.

Cela fait maintenant plusieurs années, pour ne pas dire plusieurs décennies, qu’on n’entend plus aucun discours de bon sens en faveur d’une réduction du périmètre de l’État à ses tâches essentielles, à commencer par la sécurité des biens et des personnes.

En revanche, toute la place est prise par les discours expliquant que l’État doit voler au secours de tous, quoi qu’il en coûte, à commencer par toutes les minorités visibles ou non, mais toutes extrêmement vocales et qui sont seules autorisées à distribuer les bons points. On n’entend plus qu’une seule version dans laquelle la Science™ a tranché et le Consensus™ existe indiscutablement. On n’entend plus qu’un seul son de cloches, celles des médias, qui définissent de façon définitive ce qui peut être dit de ce qui est tabou.


Et dans les tabous, on trouve par exemple la liberté de disposer de son propre corps (qui est commodément garantie pour avorter mais copieusement piétinée pour un refus de vaccination), la liberté de s’exprimer surtout lorsqu’il s’agit de tout sujet politique, notamment l’emploi de l’impôt, à qui on le distribue systématiquement et les causes qui sont automatiquement agréées par la classe jacassante, ou encore la liberté de faire des affaires sans les coups de tampons de l’État et l’imprimatur des dirigeants.

Dans ce panorama toute voix qui s’élèvera tant pour dénoncer ces interdictions que proposer de les lever bénéficiera immédiatement d’une attention soutenue de tous ceux qui souffrent précisément de ces interdictions. Or, à mesure que les interdictions s’étendent, le nombre de ceux qu’elles concernent croît sans cesse. Au final, jamais le terme de “majorité silencieuse” n’aura été plus apte puisque ces médias et ces politiciens ont tout fait pour qu’elle le soit.

À mesure que les vitupérations de la classe jacassante se font plus acides, son audience diminue pendant que celle de ses opposants grandit : Trump, Milei et tous ces partis favorables à la prise en compte de la majorité silencieuse ne peuvent qu’obtenir plus de crédit. Et plus ces figures et ces partis deviennent populaires, plus la classe jacassante devient hystérique, multiplie sur eux les quolibets et les anathèmes, redouble d’interdictions toxiques, perdant encore de leur crédibilité, de leur audience et de leur équilibre mental…


https://h16free.com/2023/09/25/75330-populistes-ou-populaires
UN PAPE EN TROP

"Horreur de ce misérable prêchi-prêcha de bigot avantageux qui se croit canonique, et qui n'est que pharisien.
Aimer inconditionnellement son prochain, c'est soigner le Samaritain blessé quand on le croise sur sa route ou sauver la femme adultère en voie d'être assassinée ; ce peut être même se laisser dépouiller de deux chandeliers d'argent par un brigand de grand chemin pour lui éviter le bagne, mais ce n'est certainement pas demander à des nations entières d'organiser leur propre colonisation par des millions d'individus étrangers, majoritairement musulmans de surcroît, qui ne sont pas nos prochains mais nos lointains et souvent nos ennemis.
Ce pape, qui n'a pas eu un mot pour les Arméniens, n'est qu'un Jésuite hypocrite et fielleux dont tous les catholiques d'Europe se passeraient bien.
Action de grâce le jour où Dieu le rappellera à lui.
En toute charité et humilité chrétiennes, cela va de soi."

LA SYRIE, LES MISSILES ET LA GUERRE (vidéo)

Jacques COTTA

https://www.youtube.com/watch?v=ROkY3-1gamk

Le troisième numéro de mon magazine "Dans la gueule du Loup" que j'ai créé et présenté en date du 27 avril 2018. Il porte sur la guerre en Syrie. À première vue, le sujet serait aujourd'hui "réchauffé". Eh bien non ! Tous les mécanismes auxquels nous sommes confrontés avec l'Ukraine étaient déjà décrits, débattus, dénoncés. Le marché de la guerre, les destructions massives, les intérêts en jeu, les va-t-en guerre contre les peuples, le rôle des grandes puissances, l'OTAN, la Russie, les États-Unis, l'Union Européenne et la France... Dans ce troisième numéro, vous retrouverez : Jean-Jacques Bridey (La République En Marche), Damien Lempereur (Debout la France), Roberto Romero (Génération.s), Rachid Temal (Parti Socialiste), Djordje Kuzmanovic (responsable des questions internationales pour La France Insoumise), l'ancien colonel Corvez, Michel Raimbaud (ancien ambassadeur).

L’impérieuse nécessité d’une censure parlementaire

Gilles La Carbona
Secrétaire national du RPF au suivi de la vie parlementaire


Dupont Aignan sonne la charge. Le voilà qui reprend l’idée que les motions de censures doivent être votées par l’ensemble des députés de l’opposition sans chercher une quelconque unité de pensée. C’est bien ce que nous martelons au RPF depuis des mois. Voter une motion avec la NUPES ou le RN ne signifie pas que l’on adopte leur programme. C’est la simple concordance des buts, faire tomber un gouvernement à la dérive. Peu importe qui la dépose, il y a une symétrie dans la lutte, un accord tacite qui doit se faire, sinon la colère et la révolte ne sont que du vent. S’abstenir au prétexte qu’on ne veut pas mélanger ses voix avec certains c’est faire croire que l’on peut obtenir la chute de Borne tout seul, ce qui est faux, puisque personne n’a la majorité absolue.

Se laisser abuser par la convention de langage, qui veut que voter avec le RN, ce soit se rapprocher de ce parti, est une culpabilisation bien pratique pour la macronie, fondée sur une escroquerie intellectuelle. Jusque là, cette opposition de style a fonctionné, notamment chez les LR et NUPES, qui ont refusé de s’associer aux initiatives RN quand ces derniers ont déposé des motions de censure. La NUPES est même allée jusqu’à refuser de voter la demande référendaire sur les retraites du RN, alors que les textes de deux demandes étaient absolument identiques. Ce n’est plus du dogme ou de l’idéologie, c’est de la bêtise pure, une absurdité sans nom. Cet argument fallacieux exploité jusqu’ici, revient à s’opposer systématiquement à ce que ce parti peut dire ou penser, sans discernement, postulant que tout ce qui vient de lui est nécessairement faux, où entaché d’une indignité morale et politique.

L’autre argument fallacieux, consiste à se demander tout haut, « par qui le remplacer ». Là n’est pas la question. En période de dictature informationnelle, tous les opposants sont étouffés dans l’œuf, mais une fois la tête tombée, les candidats se déclareront. On n’a jamais vu un siège de dirigeant rester vide ou sans postulant. Quant à faire pire que Macron, on en est souvent à se demander si c’est possible.

La bonne morale n’est cependant pas le privilège d’un camp. En quoi serait-il plus honorable de voter avec la macronie qu’avec un autre parti dûment élu au suffrage universel ? Le LR Pradié y va aussi de son couplet, conscient de la nécessité de voter les motions de censure. Mon Dieu, enfin un qui ouvre les yeux dans ce camp. Bien isolé c’est vrai, mais l’idée fait son chemin. On ne peut pas critiquer le gouvernement et permettre son maintien au pouvoir à chaque vote. Les LR ont perdu leur crédibilité en tenant ce double langage et Monsieur Pradié l’a finalement compris. Parviendra-t-il à convaincre le reste de la troupe, ou sera-t-il rattrapé par la patrouille, menacé d’exclusion comme c’est la coutume, totalement illégale, car en violation avec l’interdiction du mandat impératif. Ciotti et Retaillaud se rangeront-ils à son avis, ou resteront-ils sur leur ligne, trop préoccupés à gérer leur carrière et à se faire rouler dans la farine à chaque fois, en lieu et place de s’intéresser à la nation, et surtout à la volonté exprimée par le peuple qui souffre et qu’ils n’entendent plus ?

Le vote d’une motion est le plus sur moyen de se débarrasser de tous ces incompétents, d’en finir avec la désastreuse politique, sociale, économique, diplomatique. Renvoyer Macron à sa solitude, lui imposer une cohabitation pour l’écarter des affaires. Dans la foulée, Dupont-Aignan propose de se pencher sur la destitution. Là, le cas est plus délicat, mais pour autant il n’est pas complètement désespéré. Il faut d’abord trouver 58 députés ou sénateurs pour lancer la procédure, ensuite, les deux assemblées devront voter aux deux tiers la poursuite du processus. C’est ce point qui freine les intentions. La partie est loin d’être gagnée, cependant Dupont-Aignan pense qu’à la faveur d’un mouvement populaire ample, né à la suite de cette action, les indécis des deux chambres pourraient réviser leur position et voter en faveur de la destitution de Macron. Le pari est osé, n’en demeure pas moins que l’initiative aurait le mérite de lancer un débat, et de montrer que le cher président n’est pas en bonne posture et l’opinion publique, les médias, et la presse étrangère, ne manqueraient pas de devoir couvrir l’événement, ce qui affaiblirait un peu plus la macronie. De là à envisager une démission du prince empereur, il n’y a pas qu’un pas, mais allez donc savoir, quand l’ego est touché, les réactions ne sont plus rationnelles.

Les idées font leur chemin, la première semble la plus réaliste, et il faut se concentrer sur elle. Virer Borne, et qui sait, avoir des législatives anticipées, en souhaitant que l’opposition fasse un raz de marée, laissant alors la place à une destitution… Le temps presse, les députés de l’opposition doivent faire front pour balayer ce gouvernement, qui s’apprête à passer en force un budget qui ne répondra pas aux exigences de l’intérêt de notre nation.

24 septembre 2023

Conflit ukrainien

Michel Rosenzweig

Cette guerre est une imposture politique et idéologique.
On veut nous faire croire depuis 19 mois qu’il s’agit de défendre les valeurs occidentales contre un régime totalitaire bla-bla-bla.
BS. Foutaises.
Il s’agit de sphère d’influences, de pognon, de marché, de volonté de puissance et d’hégémonie.
Coût humain : déjà 500.000 morts
Et de juteux contrats déjà signés.
Le tout avec la complicité des Européens et des Ukrainiens aidés de leurs idiots utiles, tous hypnotisés par la caste politico-médiatique et persuadés d’être engagés dans un combat existentiel. 24/9/2023

La véritable tragédie de l’Éducation nationale

Maxime Tandonnet


Le Figaro du 21 septembre: « Combien y a-t-il de quarts d’heure dans 3/4 d’heure ? » À cette question apparemment simple, seule la moitié des élèves qui entrent en sixième trouve la bonne réponse. Dans une note d’alerte publiée le 20 septembre, le Conseil scientifique de l’Éducation nationale (Csen), présidé par le neuroscientifique Stanislas Dehaene, conclut à une « inquiétante mécompréhension » des nombres et surtout des fractions de la part des élèves qui sortent de l’école primaire. Pour beaucoup, « les nombres décimaux et les fractions n’ont aucun sens. Or, la compréhension de ces outils mathématiques est indispensable à la mesure de n’importe quelle dimension physique », souligne le Conseil scientifique […] Les erreurs révèlent aussi « une vaste confusion entre différents types de nombre s», et « une méconnaissance du sens des symboles ».

Les élèves confondent ainsi 1/2 avec 1,2, ou encore 2/1 avec 2,1. Ils se trompent également dans les calculs avec les nombres décimaux : beaucoup pensent que 0,8 + 1 fait 0,9. Ce déficit de compréhension concerne tous les milieux sociaux. S’il atteint 85 % en éducation prioritaire, il reste élevé (75 %) hors éducation prioritaire et dans les écoles privées […] Ces constats viennent confirmer les résultats des enquêtes internationales Pisa (la prochaine évaluation, centrée sur les maths justement, sera dévoilée le 5 décembre) et Timms, qui soulignent le retard considérable des élèves français en mathématiques. Dans cette discipline, la France occupe la dernière place en Europe.

La maîtrise des mathématiques conditionne la formation des ingénieurs, des scientifiques, des informaticiens et le développement des technologies. L’effondrement du niveau en mathématique prépare ainsi la marginalisation croissante de la France qui s’est longtemps targuée d’une supériorité en cette matière (médailles Fields). Cet effondrement a au moins en partie des causes idéologiques : il vient du culte des élites dirigeantes françaises pour le nivellement par le bas. Les mathématiques, trop sélectives, considérées comme un outil de sélection, ont été méprisées et dégradées. Bien évidemment, cette catastrophe frappe tout autant, sinon pire, la connaissance de l’orthographe et de la grammaire : considérées tout autant comme des outils de sélection que les idéologues au pouvoir se sont appliqué à briser. Détruire les fondement de la langue française, c’est-à-dire le vecteur de la communication et de la cohésion sociale est aussi dramatique pour l’avenir.

Mais plutôt que de reconnaître le désastre scolaire et de proposer des pistes à long terme pour y remédier, les responsables politiques de ce dossier préfèrent gesticuler pour détourner l’attention des Français sur l’écroulement qui est à l’œuvre. L’abaya est sûrement un sujet sensible mais qui concerne un nombre infime d’élèves, environ 200 sur 12 millions. Et elle a été promue au rang d’évènement de la rentrée. C’est tellement plus facile et spectaculaire de bomber le torse et de donner des coups de menton virils sur l’abaya plutôt que de se mettre au travail de fond. Idem pour le harcèlement scolaire : bien sûr que c’est atroce le harcèlement scolaire, mais c’est une question qui devrait se traiter localement, par les chefs d’établissement ou les professeurs. Comme c’est facile de se saisir du sujet nationalement et de jouer les justiciers médiatiques sur les drames du harcèlement en donnant les mêmes petits coups de menton virils – à la mode. Et puis je l’ai dit mille fois, le cinéma autour du drapeau dans les classes (tiens, on n’en parle plus), l’encasernement des élèves par le prétendu service national universel – pendant les heures de classe – ou encore l’obligation du port d’un uniforme sont autant de leurres commodes pour esquiver l’essentiel : le vertigineux déclin de l’intelligence scolaire qui entraîne la France par le fond.