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3 mai 2025

Radu Portocala

-3/5/2025- En une seule heure, j’ai eu le désagrément de subir deux prises de parole de l’infect Claude Malhuret.
Dans la première, il fait campagne contre Trump. Il nous explique comment, depuis la prise de pouvoir de celui-ci, l’Amérique est arrivée au bord du gouffre, et se réjouit de constater qu’un mouvement de résistance est en train de naître.
Dans la deuxième, il fait campagne contre Poutine. Il sait comme nul autre l’état lamentable dans lequel se trouve la Russie, il a toutes les données de son involution économique, il connaît parfaitement les projets les plus secrets de Poutine.
Il n’a que des certitudes, quel que soit le sujet, et il les récite avec cet air docte que prennent les nullités agressives en exposant / imposant leurs idées. Progressiste en diable, il regrette sans doute de ne pas voir Hillary Clinton à la Maison Blanche et Macron au Kremlin.
Sa médiocre biographie et ses contorsions politiques n’incitent pas à l’admiration. Ses discours vous hérissent le poil et vous font penser que, si vous étiez dans la même pièce que lui, vous auriez envie de le mettre à la porte avec quelques mots rudes bien sentis. Il est l’exemple parfait de l’individu définitivement inutile.
Dessin d'Ignace

L'AVENIR INCERTAIN DU PEUPLE UKRAINIEN

Jean-Claude Delhez

3/5/2025- À l'exception de l'accord minier qui vient d'être signé entre Trump et Zelensky, l'Occident s'intéresse peu au sort de la population ukrainienne sur le long terme. Ça n'est pas vendeur comme sujet, moins que la guerre du moment. Voyons cela.
Quand l'URSS a disparu, l'Ukraine était la 2e puissance économique de l'Union soviétique. La population atteignait les 50 millions d'habitants. Comme toutes les anciennes républiques soviétiques, elle a alors été frappée par le déclin économique. Un déclin qui s'est accompagné, en Ukraine, d'un départ massif de populations. Des millions d'habitants, les jeunes en âge de travailler, ont migré vers l'ouest. Beaucoup se sont installés en Pologne, où ils ont remplacé les ouvriers polonais partis trouver un meilleur salaire en Angleterre. Avec l'invasion russe de 2022, nouvel exode massif de population : des millions de femmes, d'enfants, de jeunes hommes quittent l'Ukraine pour l'Union européenne et la Russie. En sorte qu'aujourd'hui, la peuplement du pays s'est effondré, et surtout, la pyramide des âges s'est inversée : l'Ukraine est une nation de personnes mûres et âgées. C'est pour cela que Kiev, contrairement à l'habitude, mobilise des soldats de 40 ans et non des jeunes de 20 ans. Plus les années vont passer, plus l'Ukraine va voir sa population en âge de travailler diminuer et, face à elle, des millions de retraités et de victimes de guerre (handicapés, traumatisés). Ce qui est périlleux pour le financement des retraites et des soins de santé.
À cela s'ajoute un pays en ruines. Tout le front de guerre, sur 1000 km de long, est rasé par les bombardements. C'est Verdun, la zone rouge. Il est aussi durablement pollué par les obus, les mines et les substances chimiques diffusées dans l'environnement par les munitions modernes. À l'intérieur du pays, de nombreuses infrastructures ont été détruites. Le réseau de production et de transport de l'électricité a particulièrement souffert. Pour y palier, l'Europe a raccordé l'Ukraine au réseau européen et lui livre de l'électricité. Du matériel européen est aussi envoyé régulièrement vers l'Ukraine pour tenter de réparer le réseau électrique. Par ailleurs la plus grosse centrale nucléaire du pays (et d'Europe) est aux mains des Russes depuis 3 ans (ainsi que les mines de charbon du Donbass). Le barrage hydro-électrique de Kakhovka, sur le Dniepr, a sauté. Le coût de reconstruction de tout cela est considérable et il est probable que beaucoup de plaies ne seront jamais cautérisées.
L'État ukrainien est en quasi faillite. Une guerre, c'est toujours une crise économique. Il faut financer le coût des opérations militaires, des armements, la solde des combattants ; l'économie est désorganisée par la mobilisation des travailleurs, les destructions, la coupure des relations économiques, etc. En sorte que l'Ukraine ne survit que grâce à l'aide occidentale. L'aide européenne, en particulier, consiste en grande partie en matériel civil et en financement pour garantir le fonctionnement des services publics ukrainiens et en payer les fonctionnaires. Cette aide européenne, c'est de la dette. Il n'y pas un centime de côté dans le moindre pays européen. Ils sont tous déjà lourdement endettés. Et l'argent qui part alimenter l'Ukraine, ce sont des dettes supplémentaires. On peut se demander si, la paix revenue, il restera encore beaucoup de généreux donateurs prêts à aligner les milliards pompés sur la dette pour reconstruire les cités sinistrées du lointain orient de l'Europe.
Sauf à s'engager dans une dérive autoritaire, le jour où la guerre prendra fin, parce que ça finira bien un jour, le pouvoir ukrainien sera obligé de rendre la parole à la population, en levant les restrictions à la liberté de presse et au pluralisme politique. Et en organisant des élections. Or, l'Ukraine va alors se retrouver dans la situation qu'avait connue l'Italie (ou la Hongrie et l'Allemagne) après 1918 : un pays qui sort d'une guerre de tranchées de 3 ans, dans laquelle il a consenti de lourds sacrifices, pour des résultats décevants, et avec une société civile grossie par les centaines de milliers d'hommes qui ont subi l'expérience brutale du front. Ce sont ces circonstances historiques qui ont conduit au pouvoir Benito Mussolini et un nouveau type de régime politique appelé à connaître un franc succès.

LA RÉVOLUTION TRUMP

Marc Amblard

-3/5/2025- Je lis tout et n’importe quoi dans la presse française au sujet de la nouvelle administration américaine. Son chef, Donald Trump serait devenu fou, ivre de pouvoir et mènerait le pays vers l’abîme tel un dictateur sans contre-pouvoir.
La réalité me semble très différente. Trump a fait campagne durant deux ans en annonçant clairement son programme, point par point. Ceux que sa politique déroute ne l’ont manifestement jamais écouté avant sa victoire. Et pour cause puisqu’ils ne l’ont jamais pris au sérieux, persuadés que leur candidate Madame Harris emporterait la présidentielle haut la main. Qu’elle soit totalement incompétente et incapable de prononcer correctement une phrase importait peu.
À présent que Trump a été élu avec plus de 5 millions de voix d'avance, il faut feu de tout bois et pas un seul jour se passe sans qu’une action forte ne soit mise en œuvre. En trois mois, il a signé pas moins de 140 décrets. Un record toute catégorie qu’il a volé haut la main à Franklin D. Roosevelt.
Il faut comprendre que Trump est un homme pressé. Pour deux raisons majeures.
- D’abord parce que élections de mi-mandat approchent à grands pas (novembre 2026) et il importe que les effets de sa politique soient ressentis avant cette échéance. À défaut il perdra sa majorité au Congrès et sera bloqué les deux années suivantes.
- Ensuite, parce qu’il mène une stratégie de sidération pour déstabiliser ses adversaires. Frapper vite, fort et sur tous les fronts pour sonner et paralyser l’opposition. C’est un homme d’affaires habitué aux défis. Pas un politicien complaisant.
Son plan de bataille est assez clair. On peut le résumer en huit points majeurs :
1) lutte contre l’immigration clandestine,
2) lutte contre l’inflation,
3) lutte contre la corruption dans la fonction publique,
4) réduction de la bureaucratie,
5) relance des énergies fossiles,
6) élimination du wokisme,
7) réindustrialisation des États-Unis,
8) rééquilibrage du commerce international.
Y parviendra-t-il ? Il faudra patienter quelques mois pour en juger. Pour les quatre premiers points au moins, c’est plutôt bien parti.
Pour révolutionnaire et ambitieux qu’il soit, ce programme n’a rien de surprenant. Trump l’avait maintes fois annoncé durant ses meetings de campagne. Il fait donc précisément ce pourquoi les américains l’ont élu.
J’invite alors tous ceux que cela dérange à s’interroger sur le sens du mot démocratie.

Pourquoi en France les politiques tous bords confondus démolissent notre système de Santé

Valérie Boivin
3/5/2025

En ce qui concerne le service public, il faut se lever et comprendre ce qu'il se passe actuellement.
Dans les années 2000, on a vu se mettre en place une politique froide, budgétaire, méthodique : réduire les effectifs, déqualifier les métiers du soin, transformer l’hôpital en “hôpital-entreprise” dont l’objectif premier n’est plus la santé publique… mais la rentabilité.
Moins de personnel, moins de moyens, plus de profits. Voilà ce qui a guidé les décisions successives des gouvernements, toutes couleurs confondues. Et les conséquences ne se sont pas fait attendre :
– Fermeture de services de proximité
– Médecins jeunes et étrangers, mal payés et plus malléables
– Départs non remplacés, notamment chez les infirmiers
– Numerus clausus drastiquement limité, provoquant une pénurie programmée de médecins généralistes et spécialistes “non rentables”
– CHU dégraissés, services saturés, soignants épuisés
Ce qu’on vit aujourd’hui, c’est le fruit amer de cette politique. Des urgences engorgées, des patients dans les couloirs, des diagnostics retardés, des équipes qui craquent. Et surtout, une médecine déshumanisée, car tout ce qui ne se chiffre pas n’a plus sa place : l’écoute, la présence, le lien.
Et pendant ce temps, les cliniques privées, elles, peuvent se retirer à tout moment d’une mission de service public si elle n’est pas assez rentable. L’hôpital public, lui, n’a pas ce luxe. Il reste. Il encaisse. Jusqu’à quand ?
L’État a failli. Il détruit une richesse précieuse : le savoir-faire, l’éthique, l’accès égalitaire aux soins. Et il trahit les jeunes générations de soignants qu’on jette dans un système à bout de souffle.
Alors quand une médecin comme Caroline Brémaud se lève, écrit, dénonce, elle ne “fait pas du bruit”. Elle met des mots là où d’autres n’ont plus la force de parler.

2 mai 2025

Kuzmanovic Georges
2/5/2025

Communiqué de presse du Comité de soutien Boualem Sansal

Fortes inquiétudes au sujet de la protection de Boualem Sansal.
Depuis plusieurs jours, des informations sérieuses et concordantes font état des risques pesant sur la sécurité de Boualem Sansal, actuellement en détention en Algérie et ce depuis le 16 novembre dernier. Les conflits internes au pouvoir algérien ne seraient pas sans lien avec cette mise en danger de notre compatriote.
Notre préoccupation est vive et incite à la plus grande vigilance face à une situation suffisamment alarmante pour que notre Comité de soutien demande solennellement aux autorités françaises d'obtenir auprès de leurs homologues algériens toutes les garanties requises quant à la protection de la vie de notre concitoyen.
Nous appelons par ailleurs le Président Tebboune à libérer sans délai ni condition Boualem Sansal et à assurer son rapatriement sanitaire en France.

Christian Dubuis Santini

« Un peuple démocratique, par exemple, avec ses bourgeois égoïstes, brouillons, frivoles, fanfarons et vaniteux ne peut se relever, il se détruit dans sa propre sottise. »
Hegel, Esthétique

Christian Dubuis Santini

-2/5/2025- Ne pas se réjouir trop tôt… Il y a des tas de saloperies dont on croyait la Corse préservée et qui ont débarqué… Ne sous-estimons pas l’intuition de Céline dans son Voyage au bout de la nuit : "On n’échappe pas au commerce américain."


Sarah Knafo
Députée européenne

Pourquoi une minute de silence pour Nahel ou Aboubakar, mais pas pour Lola, Elias, Jerémie ou Thomas ?
L'assassinat d'un innocent mérite toujours qu'on lui rende hommage. Il y a environ 1000 homicides par an en France. Pourquoi choisir celui-là ?

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