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7 mai 2025

Grâce aux efforts de tous, le chaos s’installe gentiment

H16

-7/5/2025- Au moins la France peut-elle s’enorgueillir d’avoir, outre des paysages magnifiques, une situation sociale très… fluide, qui évolue de plus en plus vite. Ce qui est un événement hallucinant un mois donné devient un fait divers cocasse le mois suivant et passe dans la routine le mois d’après.

Tenez, prenez par exemple cette amusante histoire du déplacement forcé d’une école primaire à cause de trafics de drogue un peu trop frétillants autour d’elle : il y a un mois de cela, début avril, les parents d’élèves votaient courageusement pour que l’établissement de Saint-Ouen déménage loin de sa localisation actuelle, cette dernière étant devenue – fortuitement il semblerait, à lire les médias et les autorités – un point majeur de deal de drogue.

Au début du mois d’avril, certains citoyens – un peu vifs et pas encore affranchis des us et coutumes français – pouvaient s’étonner que les autorités locales choisissent cette solution en lieu et place d’un nettoyage musclé de la racaille environnante. Mais avec l’expérience et le temps qui passe, le mois suivant, ces mêmes citoyens trouveront certainement cette réorganisation scolaire relativement normale.

Il suffit en effet de parcourir la presse locale ou régionale pour découvrir ces petites pépites qui forment la substantifique moelle du Vivrensemble dont nos fines élites nous rebattent les oreilles à longueur de journées.


Et si l’on se souvient récemment des festivités contre les prisons françaises dont tout indique à présent qu’il s’agissait essentiellement d’une opération de marketing musclée de la part des gangs marseillais de trafic de drogue, on découvre que les festivités s’étendent jusqu’à Montpellier où des narcotrafiquants ont mis un contrat sur la tête du maire et président socialiste de la métropole, Michaël Delafosse. Apparemment, le fait que notre homme ait décidé de muscler les contrôles dans les stupéfiantes boutiques de ces braves commerçants joue quelque peu dans ce rebondissement montpellierain : les trafiquants du Sud sont taquins et n’aiment pas trop que les autorités leur soufflent sur la nuque, que voulez-vous.

Du reste, ce qui est vrai à Montpellier et à Saint-Ouen semble tout aussi à Bagnols-sur-Cèze ou des lycéens et leur professeur de sport ont été calmement menacés de mort pendant leur cours de sport par des vendeurs de drogue installés pas trop loin : les enquiquinants élèves faisaient trop de bruit à proximité de leur point de deal. Réfugiés dans les vestiaires, ils ont été obligés d’y attendre les forces de l’ordre afin de pouvoir sortir et rejoindre leur lycée.

Bref, la France de nos villes et de nos campagnes apprend petit à petit à vivre en harmonie avec les gangs de racailles, les trafiquants de drogue, les go-fasts, les mariages aussi ethniques que colorés et musicalement ambiancés, et les animations pyrotechniques de plus en plus inventives, comme dernièrement, à Vigneux-Sur-Seine, où une aire de jeux pour enfants construite pour un montant de 90 000 euros a été inaugurée par un petit incendie multiculturel, fraternel et cohésif.

Cette nouvelle ambiance, dont les prémisses remontent bien évidemment à plusieurs décennies, semble maintenant se répandre et s’affirmer un peu partout en France. Jadis cantonnée aux riants quartiers sensibles et émotifs, l’ambiance gagne du terrain dans nos petites villes, nos campagnes, nos villages mêmes.


On pourrait y voir un miracle de l’intégration (même si le sens de cette intégration n’est probablement pas celui imaginé par les tenants de ce concept à son introduction, dans les années 70 et 80), et on pourrait aussi déceler une réussite directe et indirecte de nos magnifiques médias, publics et privés, dont la présentation des informations, toujours délicieusement tronquée et partiale, aura largement contribué à cet effet.

Ainsi, en prenant assez systématiquement la défense des racailles – notamment par une euphémisation olympique des faits ou des oublis répétés et souvent cruciaux de contextes aggravants – ces médias ont directement permis à ce climat général de se répandre.

De la même façon, on retrouve ce désir de baratiner l’individu chez la plupart des politiciens qui font assaut d’inventivité pour camoufler une réalité de plus en plus corrosive. L’extrême gauche est bien sûr en tête dans la course au camouflage (comme ici par exemple), mais tout le spectre politique est atteint du même mal qui nourrit directement et indirectement le refus de l’autorité, de l’usage raisonné et compétent de la force et malheureusement, la disparition complète de toute droite articulée, cortiquée et vertébrée laisse le champ libre aux atermoiements contre les forces de l’ordre.

Enfin, le tableau ne serait pas complet sans rappeler le travail exemplaire et permanent de la magistrature : même si elle n’est pas entièrement acquise au chaos, la minorité (?) qui s’en délecte suffit amplement à garantir qu’il finira par s’installer partout d’autant plus facilement que le laxisme est maintenant devenu une véritable institution. Les exemples abondent et le dernier en date – dans lequel un patron de salon de coiffure d’Aubervilliers, qui vendait de tout y compris des armes de guerre en toute décontraction et illégalité, et n’a été condamné qu’à de la prison avec sursis – ferait presque rire si l’on oublie que ces armes sont maintenant couramment utilisées un peu partout en France pour ambiancer les soirées et les transactions mafieuses.


Bref, il apparaît de plus en plus clairement que les forces de l’ordre sont complètement dépassées en France, que ça ne semble inquiéter personne en haut lieu, que les médias s’en foutent, que les politiciens en font leur beurre et que les magistrats s’en accommodent. Or, s’il est évident que la police et la gendarmerie sont d’abord des instruments de pouvoir de l’État (ceci expliquant la répression sanglante des Gilets Jaunes par exemple), ce dernier doit, en contrepartie de ce pouvoir, garantir que ces forces seront aussi utilisées pour garantir l’ordre auprès des civils.

Ces derniers acceptent le joug étatique tant que, au moins en moyenne, c’est le cas. Cependant, dès que ce n’est plus le cas, l’ordre disparaît effectivement et les civils doivent alors s’organiser, ce qui commence à arriver de façon de plus en plus fréquente, sans même parler des « opportunités business » qui éclosent (comme ici et, à l’opposé du spectre, comme là) dans ce genre de situation délétère.

Au bilan, grâce aux efforts de tous, experts de plateaux et journalistes, politiciens, magistrats et état d’esprit déconnecté de la bourgeoisie dirigeante, le chaos s’installe gentiment dans le pays. Bien sûr, tant que ce dernier n’atteint pas les beaux quartiers, l’élite croit comprendre et agir comme il le faut, au moins pour ses propres intérêts.

Cependant, inévitablement et comme à chaque fois dans l’Histoire, lorsque le chaos les atteindra, il sera trop tard pour eux comme pour tout le monde.

Ce pays est foutu.


https://h16free.com/2025/05/07/80833-grace-aux-efforts-de-tous-le-chaos-sinstalle-gentiment

5 mai 2025

ÉLECTION EN ROUMANIE

Radu Portocala

-5/5/2025- Le premier tour de l’élection présidentielle en Roumanie a donné des résultats plus tranchés qu’attendu.
Ainsi, le candidat dit d’extrême droite (je ne sais pas pourquoi), George Simion, a obtenu 40,96% des voix. Il est l’alter ego raisonnable du désormais fameux Călin Georgescu – c’est-à-dire qu’il ne proclame pas des absurdités chaque fois qu’il prend la parole.
À la deuxième place, l’actuel maire de Bucarest, Nicuşor Dan, avec 20,99% des voix. Il est mathématicien, a fait son doctorat à Paris, et a gagné des mandats de maire de Bucarest, fonction dans laquelle il n’a pas brillé par l’efficacité.
Évidemment, le pouvoir en place peut se lancer de nouveau dans la stupide procédure d’annulation du vote, d’autant plus que, depuis quelques jours, une partie de la presse roumaine parle avec insistance de manipulation informatique russe. À ce sujet, un article de Mediapart (!) alimente les imaginations. L’autre possibilité serait l’organisation d’un « barrage républicain » selon le modèle français. Mais on peut douter de son succès connaissant les animosités qui agitent le monde politique roumain, et le peu de sympathie que les partis témoignent à l’indépendant Nicuşor Dan. Lui-même, d’ailleurs, a reconnu ce matin que sa mission est très difficile.
Si George Simion gagne aussi le deuxième tour, le 18 mai, il aura à tenir deux engagements qui s’excluent l’un l’autre.
Le premier est l’organisation très rapide d’une nouvelle élection présidentielle qui permettrait à Călin Georgescu de se présenter et de gagner. Cependant, c’est une chose pratiquement irréalisable. D’abord parce que le président n’organisa pas à son gré des élections, et ensuite parce que Georgescu est inculpé de plusieurs infractions, sa situation juridique n’étant pas claire.
Le deuxième est la nomination de Călin Georgescu au poste de premier ministre. Le président ne peut pas démettre le premier ministre en fonction, or il y en a un, et pour nommer un premier ministre, il lui faut une majorité parlementaire que Simion n’a pas.
Situation compliquée, donc. Due en grande partie au fait que la Constitution roumaine accorde peu de pouvoirs au président et une marge de manœuvre assez limitée. On verra pour la suite…

Grâce aux écolos européens, votre prochain black-out sera continental

H16

-5/5/2025- Lundi 28 avril 2025, vers midi et demi, l’Espagne et le Portugal ont fait une première expérience audacieuse et fort réussie d’application consciencieuse de la doctrine « Net Zéro » avec plusieurs années d’avance sur le calendrier prévu : la péninsule ibérique s’est retrouvée complètement privée de courant pendant plusieurs heures.


Rapidement, les questions fusent : comment est-ce possible, au XXIe siècle, d’avoir ce genre de black-out complet ? S’agit-il d’une attaque terroriste, pire d’une cyberattaque, ou pire encore, menée par des vilains Russes ? Et presque aussi rapidement, des éléments s’accumulent pointant dans un problème général d’approvisionnement électrique, avec une inadéquation un peu trop longue et un peu trop marquée entre offre et demande…

Il ne faut pas plus de quelques heures en effet pour que beaucoup d’internautes et d’observateurs un minimum au courant de l’état du réseau électrique ibérique sortent des hypothèses sinon probables mais au moins crédibles : avec un mix énergétique largement composé d’énergies renouvelables, il se pourrait que le réseau ne soit plus aussi stable qu’avant.

Sans surprise, médias et politiciens se relaient alors aussi vite que possible pour démentir ce qui, au fil des heures, semble pourtant le plus évident : non, ce ne sont pas les énergies « vertes » qui sont responsables de cet arrêt catastrophique de la distribution électrique. La panne n’est pas due aux renouvelables, c’est écrit, c’est répété voire camouflé dans d’autres explications plus ou moins farfelues (l’épisode climatique improbable étant même cité).

La gêne est palpable : les preuves, au fil des heures, s’accumulent, avec un pic de production photovoltaïque en Espagne à mesure que le soleil monte dans le ciel, une difficulté croissante du réseau ibérique à s’adapter à cette offre massive, une augmentation de l’éolien en provenance d’Allemagne dont la France, ne sachant que faire, renvoie en Espagne, une consommation pas aussi forte que cette production difficile à stopper, et surtout, une « inertie » insuffisante du réseau espagnol qui ne peut s’adapter à ces variations brutales d’offre et de demande.


Or, cette absence d’inertie est la conséquence directe des choix énergétiques et donc politiques effectués ces dernières décennies : fermeture du parc nucléaire, ouverture d’importants parcs intermittents à l’inertie nulle, tout a été fait pour disposer très majoritairement d’une énergie présentée (faussement) comme « bas carbone », et rien n’a été prévu pour les cas épineux comme celui qui s’est produit ce lundi là…


Cependant, cette situation était connue, et même documentée.

De la même façon qu’en Espagne, de nombreux parlementaires, experts énergétiques et politiciens avaient prévenu que les choix énergétiques posés ces vingt dernières années comportaient des risques de plus en plus élevés, on trouve du reste des remarques équivalentes en France, de la part d’experts, de parlementaires et de politiciens qui comprennent les risques et les enjeux.

Ainsi, une tribune publiée le 13 janvier 2025 dans Le Point par environ 80 parlementaires appelle à un moratoire sur les subventions aux énergies renouvelables, en particulier l’éolien et le photovoltaïque, mentionnant notamment les impacts de ces sources sur la stabilité du réseau. Ils soulignent l’importance de privilégier des sources comme le nucléaire pour garantir la stabilité du système électrique français. Eh non, tiens.

Même son de cloche du côté d’un des fondateurs du Réseau de Transport d’Électricité, André Merlin, qui explique qu’il est trop risqué (à ce stade) de viser un mix de production électrique composé à plus de 50% d’énergies renouvelables, ce que pourtant ont audacieusement (et malencontreusement) choisi nos voisins ibériques avec le résultat qu’on connaît…

Mais voilà : en France, comme en Espagne et comme, plus grave, un peu partout en Europe, l’idéologie prédomine et n’acceptera aucun compromis et aucun aménagement avec la réalité.


Les Espagnols et les Portugais se remettent à peine d’un épisode douloureux qui aurait pu être beaucoup plus grave. Imaginer ces pays sans électricité pendant plus de 24h revient à imaginer un pan entier de l’Europe sombrer rapidement dans l’anarchie : passé ce délai, beaucoup de groupes électrogènes tombent en panne, arrêtant l’électricité dans des hôpitaux, des prisons, des centres de données, des chambres froides et des entrepôts où sont stockés des tonnes de vivres, par exemple.

Et malgré cette leçon, visible par tous, dans le même temps, on continue d’adouber des gens comme Dominique Voynet en la plaçant en charge d’évaluer l’information sur la sécurité nucléaire alors qu’elle a toujours affiché son mépris pour la science, le bon sens et la prudence vis-à-vis des énergies intermittentes associées aux turbines à gaz (russe ou américain), et ce alors que cette même politicienne à la solde des lobbies éoliens explique sans rire qu’elle souhaite « une substitution de l’électricité d’origine nucléaire par des outils de proximité ».

Malgré cette leçon, l’Europe et la France continuent d’arborer dans son gouvernement, aux plus hautes positions de ses institutions en charge justement de produire l’électricité, des individus qui ont amplement démontré qu’ils sont ouvertement contre le nucléaire, la seule énergie stable, non polluante et qui permet de remplir les objectifs – aussi délétères soient-ils – d’une décarbonation de nos énergies.

Ce n’est pas une exagération : il suffit de regarder la longue liste de ministres de 1995 à 2022 pour n’y voir que des farouches opposants à ce qui permet pourtant au pays de tourner encore vaillamment.

Nous avons ainsi Corinne Lepage (de 1995 à 1997), fondatrice de Cap21, militante de la fermeture de Superphénix. Dominique Voynet (qui sévit de 1997 à 2001), candidate des Verts à la présidentielle en 1995 et 2007, a ouvertement saboté les négociations pour conserver le nucléaire dans les énergies vertes, au contraire du mandat qui lui avait été donné.

Suit Yves Cochet (de 2001 à 2002), élu des Verts et adepte de la décroissance puis Delphine Batho (de 2012 à 2013), aujourd’hui présidente de Génération Écologie. Notons ce nigaud de Pascal Canfin (de 2012 à 2014), ministre délégué au Développement, qui a présidé l’organisation WWF France, ouvertement antinucléaire. Doit-on s’appesantir sur Ségolène Royal (de 2014 à 2017), qui fera voter une loi conduisant à la fermeture d’une vingtaine de réacteurs nucléaires jusqu’en 2025 ? OU sur Nicolas Hulot (de 2017 à 2018), qui déclare en 2018 que « Le nucléaire n’est plus une énergie d’avenir ». Dans ce tableau, Barbara Pompili (de 2020 à 2022), ex-députée EELV, apparaît presque modérée.

Et l’infiltration des anti-nucléaires plus ou moins rabiques est loin de se limiter aux ministères.

Nichés dans différents organes, ils peuvent comme les termites faire de gros dégâts, discrètement et durablement, comme par exemple à la Commission de Régulation de l’Energie (CRE) où l’on a trouvé Hélène Gassin, ex-Greenpeace et EELV, pourtant commissaire en son sein de 2013 à 2019, ou chez RTE, le Réseau de Transport d’Electricité, où l’on a pu voir Pauline Le Bertre rejoindre en 2021 le cabinet du président de RTE (Xavier Piechaczyk) en tant que directrice adjointe, et ce après plusieurs années à la tête du lobby France Energie Eolienne (FEE). Quant à la présidence de RTE, elle fut octroyée de 2015 à 2020 à François Brottes, ex-conseiller de François Hollande pour l’énergie : c’est lui qui mettra en musique la réduction de la part du nucléaire dans le mix français. Belle prouesse.

Pour résumer, il apparaît donc clairement qu’on sait que les énergies intermittentes fragilisent la stabilité du réseau, qu’on sait qu’il ne faut pas dépasser une trop grosse proportion de ces énergies intermittentes dans le mix général pour éviter de se retrouver en difficulté, mais il apparaît tout aussi clairement que, par pure idéologie et refus compact de la réalité, les mesures ne seront pas prises pour éviter de voir cette proportion maximale dépassée.

Autrement dit, un black-out généralisé à toute l’Europe n’est plus tellement une affaire de « si », mais seulement de « quand » et on sait déjà que la responsabilité d’un tel événement en incombera directement aux Gaïatollahs qui refusent d’adapter leurs diktats à la réalité.

Et lorsque ce black-out pan-européen aura lieu, il ne durera pas qu’un triplet d’heures. Des centaines, des milliers de vies seront inévitablement en jeu, et les idéologues seront, une fois encore, responsables directs des morts provoquées à cette occasion.


H16 signe des chroniques qui sont d’une telle lucidité anti-gouvernementale que leur auteur est haï par l’oligarchie qui, tirant les ficelles de ses pantins, se voit constamment démasquée dans ses turpitudes, d’où le pseudonyme H16, qui cache un haut fonctionnaire très au fait de ce qui se passe dans les officines de l’Élysée et de Bruxelles.

https://h16free.com/2025/05/05/80819-grace-aux-ecolos-europeens-votre-prochain-black-out-sera-continental

4 mai 2025

Dessin de Chappatte

FARAGE ET LE NOUVEL ÂGE DE L'OCCIDENT

Gabriel Nerciat

-4/5/2025- Magnifique victoire, aux élections locales et partielles du Royaume-Uni, du parti national-populiste de Nigel Farage, l'artisan du Brexit, Reform UK, au détriment des deux grandes formations parlementaires de la Chambre des communes.
Les documentaires de propagande bidon sur l'échec du Brexit et l'amertume teintée de regrets masochistes des anciens électeurs brexiteurs, qui se sont multipliés sur les chaînes d'État françaises ou allemandes depuis deux ou trois ans, trouvent enfin ici, comme toujours, leur démenti cinglant.
Ce que les électeurs du Brexit regrettent, ce n'est évidemment pas d'avoir quitté l'UE, mais d'avoir été trahis par des leaders post-Brexit frivoles, hypocrites ou inconsistants (y compris, hélas, le fantasque et brillant BoJo, devenu depuis le fossoyeur de l'Ukraine) qui n'ont pas su se montrer à la hauteur du défi historique qu'ils avaient engagé en 2016.
Farage en recueille aujourd'hui les dividendes électoraux ; gloire à lui !
Même si quelque chose me dit que le MI5 aux ordres de Keir Starmer ne va pas tarder à découvrir des liens occultes et tentaculaires entre l'entourage haut gradé de Vladimir Poutine, le cousin par alliance au deuxième degré du vice-président J.D Vance, le chambellan catholique-anglican d'Elon Musk, tel milliardaire libertarien texan ou crypto-nazi et le vainqueur émérite du vieux parti décadent de Sir Winston Churchill – avec lequel il a rompu il y a vingt ans.
Il faut ce qu'il faut, n'est-ce pas : lui, on ne peut plus lui reprocher d'avoir volé l'argent du Parlement-croupion de Strasbourg, puisque grâce à ses succès personnels il n'y siège plus.
Accuser ses ennemis de complot, quand on se prétend soi-même un combattant solitaire de toutes les hystéries complotistes : c'est la dernière planche de bois précaire, ma foi, qui peut encore maintenir sur la mer démontée un radeau de fortune.

Yann Bizien

-4/5/2025- Il faut écouter cette interview de Sarah Knafo sur France inter / France info ce matin. Elle y révèle habilement les leviers de la grande arnaque, de l'hypocrisie et de la lâcheté du système politico-médiatique et progressiste. C'est un système anti France, anti chrétien, qui donne toujours la priorité et l'avantage aux étrangers, au détriment des Français, dépossédés.
C'est une interview de référence pour les Français patriotes, conservateurs et souverainistes, une masterclass absolue d'éloquence, une performance politique exemplaire et un chef d'œuvre de combativité intellectuelle.
Sarah Knafo y est éblouissante d'intelligence, de culture, de talent, de bon sens et de pugnacité. Forte de ses convictions, de son pragmatisme et de son réalisme, elle met en grande difficulté ses interlocutrices de plateau, toujours prêtes à la censurer, qui doivent toutes voter à gauche et à l'extrême gauche.
Quand on écoute cette jeune femme, on entend autre chose que les éléments de langage convenus des cadres du Rassemblement national.
Je suis un électeur exigeant, juste, qui sait reconnaître la valeur de l'effort, les mérites, l'excellence et les résultats. Je reconnais à Sarah Knafo tout son mérite et tout son talent, comme pour Marion Maréchal.
Ce sont deux jeunes femmes indomptables, courageuses et besogneuses qui doivent tourner la page d'un passé amer pour se concentrer sur la nécessité d'entrer dès que possible dans un vrai gouvernement de droite. Elles doivent confirmer ce talent politique et faire leurs preuves au sein du pouvoir exécutif, face aux terribles réalités qui ravagent ce pays.
Chaque chose en son temps. Ce qui compte le plus aujourd'hui, c'est la France, au bord de la débâcle, pas les ambitions personnelles, ni la dispersion de nos talents.

Cliquer sur l'image (vidéo de 55 min) ↴
Marc Amblard
4/5/2025

3 mai 2025

UNE PLAIDOIRIE PARISIENNE EN 2025

Gabriel Nerciat
3/5/2025

Si j'étais l'avocat du braqueur de Kim Kardashian, je terminerais ma plaidoirie ainsi :
"Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs les Jurés, mon client s'est rendu coupable d'une agression pour le moins déplacée, mais vous conviendrez qu'il a presque le même âge que Gérard Depardieu et qu'à aucun moment il n'a envisagé de violer la victime, ni même de toucher ou d'effleurer de la main et des lèvres sa poitrine artificielle pourtant célèbre dans le monde entier.
Tout le monde ne peut pas être Arsène Lupin, Mesdames et Messieurs les Jurés, et les contraintes stressantes de la vie moderne empêchent malheureusement les cambrioleurs les mieux éduqués ou les moins polyglottes de laisser leur carte de visite et de s'acquitter du baise-main après avoir dérobé les bijoux des dames du grand monde ou ceux des demi-mondaines.
Je me permets donc de requérir votre indulgence : à l'âge qui est le sien, il serait particulièrement cruel d'envoyer mon client en prison pendant plusieurs années, comme la loi vous y incite.
Non seulement il ne sera pas en mesure de récidiver, même pour tenter de dérober le collier en plaqué-or de Sara Forestier ou le manteau en fourrure synthétique d'Anna Mouglalis, mais il est devenu désormais beaucoup trop maigre pour pouvoir un jour être incarné à l'écran par l'interprète de Danton et de Martin Guerre - qui, lui, je vous le rappelle, est toujours en liberté.
Vous voyez bien que vous ne courez absolument aucun risque à vous montrer cléments."
Sûr que j'obtiendrais la relaxe. Comment ça, non ?

Jean Mizrahi

-3/5/2025- Je ne connais pas la famille d’Aboubakar Cissé. Mais je devine sans trop de risque qu’elle ne maîtrise ni les arcanes du droit, ni les labyrinthes de la politique française. Et voilà qu’on la prend par la main, qu’on l’encadre, qu’on la briefe. Direction : la grande machine à fabriquer de l’indignation, le barnum du militantisme victimaire. Elle va devenir une cause. Une photo, un slogan, une marche blanche sponsorisée par LFI, quelques cris dans un mégaphone, et surtout, surtout : un hashtag.

Il ne s’agit pas ici de vérité, encore moins de justice. Il s’agit de stratégie. De récupération. On souffle à l’oreille des proches qu’il y a peut-être quelque chose à gagner : un peu de lumière, un peu d’argent, une forme de reconnaissance médiatique déguisée en combat moral. On leur promet qu’ils peuvent devenir les nouveaux Traoré. Peu importe que le profil d’Aboubakar semble à mille lieues du parcours d’Adama. Peu importe qu’il n’y ait, jusqu’à preuve du contraire, aucune motivation idéologique derrière sa mort. La réalité n’est plus qu’un décor. Ce qui compte, c’est le récit. Et le récit est déjà prêt.

Dans les coulisses, c’est toujours le même attelage : les islamo-gauchistes, les trotskystes recyclés en agitateurs postcoloniaux, les professionnels de la colère télégénique. Cette alliance improbable de barbus identitaires et de post-adolescents en keffieh. Ils n’ont ni honte, ni mesure. Juste une obsession : faire plier la République, accuser l’État, repeindre chaque fait divers en drame raciste structuré. Peu importe les faits, la nuance, ou la décence. Le mort devient matière première, la douleur devient carburant, la famille devient pancarte.

Ce complexe gauchisto-islamiste me révulse. Pas seulement parce qu’il ment, mais parce qu’il salit. Il salit les morts, il salit les luttes légitimes, il salit les principes qu’il prétend défendre. Il transforme chaque malheur en opportunité. C’est une politique du cadavre utile.

Et Aboubakar Cissé ? Il va disparaître, comme les autres, une fois le bruit retombé. Il sera digéré par la machine, puis remplacé. Un nom de plus dans la grande fresque de l’instrumentalisation. Tragique. Cynique. Répugnant.
Christian Dubuis Santini

L’une des plus importantes victoires du féminisme bourgeois, c’est que désormais dans les gouvernements, la fonction publique, les entreprises… il y a des femmes aussi connes et même encore plus connes que les hommes qu’elles ont remplacés.