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7 mai 2025

Yann Bizien

-7/5/2025- La poignée de main de la compromission, de la trahison et de la honte.
Il y a un mois, Emmanuel Macron était félicité par le Hamas pour sa volonté de reconnaître l’État de Palestine en juin prochain.
Aujourd’hui, il serre la main à l’Élysée du nouveau président syrien, à la tête d'une coalition islamiste, un ancien djihadiste.
Sa compromission avec des islamistes ne fait plus aucun doute.
J’ai honte.
Nota : pour mémoire, Mme von der Leyen a débloqué récemment 235 M€ pour soutenir ce régime islamiste. Il s'agit de l'argent des contribuables européens.

UKRAINE : LE POINT DE VUE D'UN DIPLOMATE ESPAGNOL

Jean-Claude Delhez

-6/5/2025- Je reproduis ici le lien vers un long mais intéressant entretien sur YouTube, doublé en français. L'invité est un ancien ambassadeur espagnol, Jose A. Zorrilla. Il donne des éclaircissements intéressants sur les rapports entre les fonctionnaires (diplomates et militaires) et les politiciens, sur les buts des uns et des autres et sur le rapport des derniers à la vérité, ou plutôt au mensonge. Il revient aussi sur les manœuvres discrètes des USA contre la Russie, via l'Ukraine mais pas seulement.

UNE QUESTION ET UNE PRIÈRE

Gabriel Nerciat

-7/5/2025- Ô Seigneur notre Dieu, et vous saint Michel-Paraclet, et vous Bonne Mère de Dieu de la Basilique de la Garde, et vous saint Raphaël Archange protecteur de Rome et de la Chrétienté, je vous en conjure : protégez-nous en ces heures décisives !
Je vous implore : pas lui ! Pas lui ! Pas lui !
Élever l'archevêque de Marseille à la tiare de Pierre, après les douze terrifiantes années à nous, imposées par le pape Bergoglio, ce serait pire que dix ans de Macron succédant à cinq de Hollande !
Ou que l'oeuvre complète d'Edouard Glissant prolongée par dix volumes de discours de Justin Trudeau.
Puissances célestes, ayez un peu pitié de nous, même si notre indignité est grande.
Quant aux autres, qui voudraient repartir encore pour un tour sponsorisé par la Compagnie de Jésus (Bergoglio saison 2 avec en prime l'accent de Marseille), qu'ils répondent honnêtement à la question suivante :
- Combien d'athées et d'infidèles du vaste monde, combien de chrétiens apostats d'Occident le pontificat précédent, à force d'ouverture forcenée en direction des "périphéries", a-t-il mené ou ramené vers la foi du Christ, l'adoration du Dieu trinitaire, l'attachement à la grandeur de l'Église, la pratique de la piété romaine et celle des sacrements apostoliques ? Combien ?
Et surtout ne me dites pas que c'est une question indigne ("païenne") ou qu'on n'en sait trop rien.
C'est la seule question qui importe, à l'heure où va s'ouvrir le conclave, et chacun en connaît la réponse.
En attendant, pas lui, ô Seigneur, pas lui !
Ora pro nobis peccatoribus.
Amen.

Alexis Bourla
Psychiatre

-5/5/2025- Je ne sais pas si on devient tous un peu parano ou si nos députés ont vraiment décidé de désosser un à un tous les remparts éthiques... mais à la lecture du texte voté à l’Assemblée sur la fin de vie, j’ai été saisi d'un sérieux doute.
J'ai un avis réservé sur l'euthanasie dans un pays ou les soins palliatifs sont sous-développés. J'ai un avis très tranché sur l'euthanasie pour raison psychiatrique (qui est une aberration éthique, logique, morale et médicale). J'ai également un avis très clair sur les remparts "minimaux" nécessaires.
Mais la lecture des posts de Claire Fourcade (et hier par Geneviève Henault) semble montrer que les 4 piliers éthiques et moraux censés rendre cette loi à peu près compatible avec un minimum de sens commun ont été littéralement dégagés du texte.

AS1015 : Vérifier que le discernement du patient n’est pas altéré.
Rejeté.
Concrètement cela veut dire qu'on pourrait accéder à l'euthanasie sans que soit garanti qu’on est en pleine possession de ses capacités, qu'on est capable de prendre une décision ?

AS1110 : S’assurer que le demandeur n’est soumis à aucune pression financière, sociale ou familiale.
Rejeté.
Donc on accepte l’idée qu’un vieil homme seul, pauvre, ou dépendant puisse être “incité”, même indirectement, à choisir la mort plutôt que d’être un poids ?

AS97 : Créer un délit d’incitation à demander une aide à mourir (pression, manœuvre, influence indue).
Rejeté.
Pas de garde-fou juridique contre la manipulation ?

AS14 : Affirmer qu’aucun soignant, quel qu’il soit, n’est tenu de participer à une euthanasie ou un suicide assisté.
Rejeté.
Donc pas de clause de conscience finalement ?

Ce ne sont pas des détails techniques...
On récapitule : un patient dont le discernement n'aura pas été évalué, qui aura pu subir des pressions externes, pourra se faire euthanasier par un soignant qui n'a pas envie de le faire mais sera tenu de le faire, et les gens qui auront mis la pression (au patient et au soignant) n'auront rien à craindre même si on démontre qu'ils ont mis la pression ?
Mon espoir c'est que tous ces points sont déjà “traités ailleurs dans le texte” (mais où ?) et qu'on s'excite pour rien.
L'autre hypothèse c'est qu'ils ne veulent pas de ces remparts. Et dans ce cas, ce n’est pas une loi sur la fin de vie, c’est une déconstruction éthique méthodique.
Vous imaginez ce que ça veut dire, dans un contexte de dépression, de troubles cognitifs, de perte d’élan vital, d’anosognosie ? Vous imaginez le nombre de patients qui diront “je veux mourir”, alors que tout leur cerveau crie en réalité “je suis malade, aidez-moi” ? J'ai aussi vu passer un amendement (adopté lui...) créant un délit d'entrave qui dit que quelqu'un qui essaye d'empêcher une euthanasie peut être poursuivi.
Bon courage aux psychiatres dont c'est le boulot principal.
Les Pays-Bas et la Belgique sont en train de revenir sur certaines dérives.
Nous, on les légalise.
La mort devient une option thérapeutique parmi d'autres.

LE SOCLE COMMUN À PRÉSERVER

Natalia Routkevitch


-7/5/2025- Quatre-vingts ans constituent un laps de temps suffisant pour que le monde change au point d’en devenir méconnaissable. Les événements d’une époque de plus en plus lointaine se transforment en mythes, s’éloignant peu à peu de leur réalité tangible. Cela n’en réduit pas l’importance, mais appelle à repenser la manière dont ils influencent notre présent.
La Seconde Guerre mondiale a façonné un ordre politique mondial auquel nous nous étions habitués, que l’on considérait comme stable, presque intangible. Pourtant, cet ordre subit aujourd’hui des transformations profondes, rapides et irréversibles. Les événements dramatiques de la première moitié du XXe siècle ne perdent pas leur signification historique, mais ils ne jouent plus le rôle qui était encore le leur il y a à peine vingt ans.
Ce conflit, le plus vaste et le plus meurtrier de l’histoire humaine, a jeté les bases de l’ordre mondial d’après-guerre. La lutte contre le nazisme et ses alliés fut, à bien des égards, une confrontation idéal-typique : face à un régime d’une violence inouïe, inhumaine et criminelle, des puissances aux idéologies opposées furent contraintes de s’unir – une alliance qui aurait été impensable en d’autres circonstances. Elles y furent presque acculées, après une période d’avant-guerre marquée par des stratégies d’évitement et des tentatives de détourner le danger vers d’autres.
Il fallut alors mettre de côté des divergences jusque-là considérées comme existentielles sur le plan idéologique. C’est sans doute cette mise entre parenthèses temporaire des antagonismes de principe qui permit aux structures établies à l’issue de la guerre de se révéler aussi durables. Elles ont survécu à l’intensité de la guerre froide, puis à une quinzaine d’années de bouleversements, malgré de profondes transformations des équilibres de puissance mondiaux.
Cette résilience reposait principalement sur une lecture morale et idéologique de la Seconde Guerre mondiale, longtemps consensuelle : celle d’un combat contre le mal absolu, face auquel même les oppositions les plus irréductibles perdaient de leur pertinence.
Mais ce consensus s’effrite peu à peu au XXIe siècle – et avec lui vacille la stabilité de l’ordre mondial hérité du milieu du XXe siècle.
Les causes de ce changement sont multiples. La plus manifeste réside dans l’évolution du paysage européen. Dans la dynamique singulière de l’après-guerre froide, les pays d’Europe de l’Est ont progressivement accédé au premier plan. Depuis longtemps, ils défendent une lecture historique fondée sur la thèse des “deux totalitarismes” – le nazisme et le communisme – considérés comme coresponsables du déclenchement de la guerre. Dans cette perspective, ils se présentent comme les principales victimes du conflit, ayant subi les violences des deux régimes.
Cette assimilation met en cause le consensus politique antérieur, que certains appellent le “consensus de Nuremberg”. Celui-ci reposait, entre autres, sur la reconnaissance du caractère central de l’Holocauste comme crime suprême de la guerre, unique dans l'histoire, ainsi que sur l’idée d’une responsabilité collective des nations européennes pour avoir permis cet événement.
Pourquoi l’interprétation portée par ce groupe de pays – qui ne représentent pas la majorité démographique de l’Europe – a-t-elle progressivement pris le dessus ?
C’est un sujet qui mérite à lui seul une réflexion approfondie. L’une des raisons possibles réside sans doute dans le désir des Européens de l’Ouest d’atténuer l’ampleur de leur propre culpabilité et de partager le fardeau de la responsabilité historique. Mais une fois enclenché, ce processus conduit à l’érosion progressive de l’ensemble de l’édifice d’après-guerre.
Paradoxalement, il fragilise même l’ordre mondial libéral que les pays occidentaux s’emploient à défendre. Car cet ordre reposait en grande partie sur l’unité des jugements historiques tels qu’ils s’étaient cristallisés en 1945. L’Organisation des Nations Unies elle-même fut le produit de cet ordre, même si le poids de l’Union soviétique à l’époque était tel qu’il ne pouvait être ignoré.
La révision progressive des conclusions de la Seconde Guerre mondiale mène logiquement à l’effritement des normes qui en sont issues.
La deuxième raison est moins évidente. En quatre-vingts ans, la carte politique du monde a radicalement changé. La décolonisation a donné naissance à des dizaines de nouveaux pays, et le nombre des États membres de l’ONU a presque quintuplé. Certes, la guerre était mondiale précisément parce qu’elle a touché une grande partie de l’humanité. Sur les fronts européen et pacifique, sous les drapeaux de leurs métropoles, des représentants des colonies – comme on dirait aujourd’hui, du "Sud global" – ont combattu, eux aussi. Il est compréhensible que tous ne percevaient pas les événements de l’époque comme une lutte pour leur propre liberté.
De plus, les forces luttant pour leur indépendance – notamment face à la Grande-Bretagne ou à la France – pouvaient percevoir les ennemis de ces puissances comme des alliés de circonstance. Et, au minimum, elles abordaient les événements sous un angle différent de celui des nations européennes. En général, pour les anciennes colonies, les repères du XXe siècle diffèrent quelque peu de ceux qui sont considérés comme évidents dans l’hémisphère Nord. Bien qu’il n’y ait pas de révisionnisme manifeste, comme en Europe, la question se pose en Asie et en Afrique en termes de hiérarchie des priorités et de nuances, qui y sont bien différentes.
Tout ce qui précède n’annule en rien l’essentiel.
La Seconde Guerre mondiale demeure aujourd’hui un événement déterminant pour l’évolution de la communauté internationale.
Le monde relativement stable qui s’est établi après elle reposait sur la conviction qu’un tel cataclysme ne devait plus jamais se reproduire. L’ensemble des limitations – des normes du droit international au principe de la dissuasion nucléaire – visait cet objectif. Dieu nous préserve de l’idéaliser, mais la guerre froide a permis d’éviter le pire.
Aujourd’hui, le modèle et les instruments de coopération internationale élaborés à cette époque sont en crise. La tâche qui s’impose est d’empêcher leur effondrement total. Mais cela ne pourra se faire sans un retour au même consensus idéologique et moral qui a constitué l’un des principaux résultats de la Seconde Guerre mondiale. En d’autres termes, il est nécessaire de se rappeler ce qu’a été cette guerre et ce qui était en jeu.
Sans cette mémoire, aucune mesure militaire ou technique ne pourra garantir la stabilité internationale.
Fiodor Loukianov
Russia in Global Affairs



Grâce aux efforts de tous, le chaos s’installe gentiment

H16

-7/5/2025- Au moins la France peut-elle s’enorgueillir d’avoir, outre des paysages magnifiques, une situation sociale très… fluide, qui évolue de plus en plus vite. Ce qui est un événement hallucinant un mois donné devient un fait divers cocasse le mois suivant et passe dans la routine le mois d’après.

Tenez, prenez par exemple cette amusante histoire du déplacement forcé d’une école primaire à cause de trafics de drogue un peu trop frétillants autour d’elle : il y a un mois de cela, début avril, les parents d’élèves votaient courageusement pour que l’établissement de Saint-Ouen déménage loin de sa localisation actuelle, cette dernière étant devenue – fortuitement il semblerait, à lire les médias et les autorités – un point majeur de deal de drogue.

Au début du mois d’avril, certains citoyens – un peu vifs et pas encore affranchis des us et coutumes français – pouvaient s’étonner que les autorités locales choisissent cette solution en lieu et place d’un nettoyage musclé de la racaille environnante. Mais avec l’expérience et le temps qui passe, le mois suivant, ces mêmes citoyens trouveront certainement cette réorganisation scolaire relativement normale.

Il suffit en effet de parcourir la presse locale ou régionale pour découvrir ces petites pépites qui forment la substantifique moelle du Vivrensemble dont nos fines élites nous rebattent les oreilles à longueur de journées.


Et si l’on se souvient récemment des festivités contre les prisons françaises dont tout indique à présent qu’il s’agissait essentiellement d’une opération de marketing musclée de la part des gangs marseillais de trafic de drogue, on découvre que les festivités s’étendent jusqu’à Montpellier où des narcotrafiquants ont mis un contrat sur la tête du maire et président socialiste de la métropole, Michaël Delafosse. Apparemment, le fait que notre homme ait décidé de muscler les contrôles dans les stupéfiantes boutiques de ces braves commerçants joue quelque peu dans ce rebondissement montpellierain : les trafiquants du Sud sont taquins et n’aiment pas trop que les autorités leur soufflent sur la nuque, que voulez-vous.

Du reste, ce qui est vrai à Montpellier et à Saint-Ouen semble tout aussi à Bagnols-sur-Cèze ou des lycéens et leur professeur de sport ont été calmement menacés de mort pendant leur cours de sport par des vendeurs de drogue installés pas trop loin : les enquiquinants élèves faisaient trop de bruit à proximité de leur point de deal. Réfugiés dans les vestiaires, ils ont été obligés d’y attendre les forces de l’ordre afin de pouvoir sortir et rejoindre leur lycée.

Bref, la France de nos villes et de nos campagnes apprend petit à petit à vivre en harmonie avec les gangs de racailles, les trafiquants de drogue, les go-fasts, les mariages aussi ethniques que colorés et musicalement ambiancés, et les animations pyrotechniques de plus en plus inventives, comme dernièrement, à Vigneux-Sur-Seine, où une aire de jeux pour enfants construite pour un montant de 90 000 euros a été inaugurée par un petit incendie multiculturel, fraternel et cohésif.

Cette nouvelle ambiance, dont les prémisses remontent bien évidemment à plusieurs décennies, semble maintenant se répandre et s’affirmer un peu partout en France. Jadis cantonnée aux riants quartiers sensibles et émotifs, l’ambiance gagne du terrain dans nos petites villes, nos campagnes, nos villages mêmes.


On pourrait y voir un miracle de l’intégration (même si le sens de cette intégration n’est probablement pas celui imaginé par les tenants de ce concept à son introduction, dans les années 70 et 80), et on pourrait aussi déceler une réussite directe et indirecte de nos magnifiques médias, publics et privés, dont la présentation des informations, toujours délicieusement tronquée et partiale, aura largement contribué à cet effet.

Ainsi, en prenant assez systématiquement la défense des racailles – notamment par une euphémisation olympique des faits ou des oublis répétés et souvent cruciaux de contextes aggravants – ces médias ont directement permis à ce climat général de se répandre.

De la même façon, on retrouve ce désir de baratiner l’individu chez la plupart des politiciens qui font assaut d’inventivité pour camoufler une réalité de plus en plus corrosive. L’extrême gauche est bien sûr en tête dans la course au camouflage (comme ici par exemple), mais tout le spectre politique est atteint du même mal qui nourrit directement et indirectement le refus de l’autorité, de l’usage raisonné et compétent de la force et malheureusement, la disparition complète de toute droite articulée, cortiquée et vertébrée laisse le champ libre aux atermoiements contre les forces de l’ordre.

Enfin, le tableau ne serait pas complet sans rappeler le travail exemplaire et permanent de la magistrature : même si elle n’est pas entièrement acquise au chaos, la minorité (?) qui s’en délecte suffit amplement à garantir qu’il finira par s’installer partout d’autant plus facilement que le laxisme est maintenant devenu une véritable institution. Les exemples abondent et le dernier en date – dans lequel un patron de salon de coiffure d’Aubervilliers, qui vendait de tout y compris des armes de guerre en toute décontraction et illégalité, et n’a été condamné qu’à de la prison avec sursis – ferait presque rire si l’on oublie que ces armes sont maintenant couramment utilisées un peu partout en France pour ambiancer les soirées et les transactions mafieuses.


Bref, il apparaît de plus en plus clairement que les forces de l’ordre sont complètement dépassées en France, que ça ne semble inquiéter personne en haut lieu, que les médias s’en foutent, que les politiciens en font leur beurre et que les magistrats s’en accommodent. Or, s’il est évident que la police et la gendarmerie sont d’abord des instruments de pouvoir de l’État (ceci expliquant la répression sanglante des Gilets Jaunes par exemple), ce dernier doit, en contrepartie de ce pouvoir, garantir que ces forces seront aussi utilisées pour garantir l’ordre auprès des civils.

Ces derniers acceptent le joug étatique tant que, au moins en moyenne, c’est le cas. Cependant, dès que ce n’est plus le cas, l’ordre disparaît effectivement et les civils doivent alors s’organiser, ce qui commence à arriver de façon de plus en plus fréquente, sans même parler des « opportunités business » qui éclosent (comme ici et, à l’opposé du spectre, comme là) dans ce genre de situation délétère.

Au bilan, grâce aux efforts de tous, experts de plateaux et journalistes, politiciens, magistrats et état d’esprit déconnecté de la bourgeoisie dirigeante, le chaos s’installe gentiment dans le pays. Bien sûr, tant que ce dernier n’atteint pas les beaux quartiers, l’élite croit comprendre et agir comme il le faut, au moins pour ses propres intérêts.

Cependant, inévitablement et comme à chaque fois dans l’Histoire, lorsque le chaos les atteindra, il sera trop tard pour eux comme pour tout le monde.

Ce pays est foutu.


https://h16free.com/2025/05/07/80833-grace-aux-efforts-de-tous-le-chaos-sinstalle-gentiment

5 mai 2025

ÉLECTION EN ROUMANIE

Radu Portocala

-5/5/2025- Le premier tour de l’élection présidentielle en Roumanie a donné des résultats plus tranchés qu’attendu.
Ainsi, le candidat dit d’extrême droite (je ne sais pas pourquoi), George Simion, a obtenu 40,96% des voix. Il est l’alter ego raisonnable du désormais fameux Călin Georgescu – c’est-à-dire qu’il ne proclame pas des absurdités chaque fois qu’il prend la parole.
À la deuxième place, l’actuel maire de Bucarest, Nicuşor Dan, avec 20,99% des voix. Il est mathématicien, a fait son doctorat à Paris, et a gagné des mandats de maire de Bucarest, fonction dans laquelle il n’a pas brillé par l’efficacité.
Évidemment, le pouvoir en place peut se lancer de nouveau dans la stupide procédure d’annulation du vote, d’autant plus que, depuis quelques jours, une partie de la presse roumaine parle avec insistance de manipulation informatique russe. À ce sujet, un article de Mediapart (!) alimente les imaginations. L’autre possibilité serait l’organisation d’un « barrage républicain » selon le modèle français. Mais on peut douter de son succès connaissant les animosités qui agitent le monde politique roumain, et le peu de sympathie que les partis témoignent à l’indépendant Nicuşor Dan. Lui-même, d’ailleurs, a reconnu ce matin que sa mission est très difficile.
Si George Simion gagne aussi le deuxième tour, le 18 mai, il aura à tenir deux engagements qui s’excluent l’un l’autre.
Le premier est l’organisation très rapide d’une nouvelle élection présidentielle qui permettrait à Călin Georgescu de se présenter et de gagner. Cependant, c’est une chose pratiquement irréalisable. D’abord parce que le président n’organisa pas à son gré des élections, et ensuite parce que Georgescu est inculpé de plusieurs infractions, sa situation juridique n’étant pas claire.
Le deuxième est la nomination de Călin Georgescu au poste de premier ministre. Le président ne peut pas démettre le premier ministre en fonction, or il y en a un, et pour nommer un premier ministre, il lui faut une majorité parlementaire que Simion n’a pas.
Situation compliquée, donc. Due en grande partie au fait que la Constitution roumaine accorde peu de pouvoirs au président et une marge de manœuvre assez limitée. On verra pour la suite…

Grâce aux écolos européens, votre prochain black-out sera continental

H16

-5/5/2025- Lundi 28 avril 2025, vers midi et demi, l’Espagne et le Portugal ont fait une première expérience audacieuse et fort réussie d’application consciencieuse de la doctrine « Net Zéro » avec plusieurs années d’avance sur le calendrier prévu : la péninsule ibérique s’est retrouvée complètement privée de courant pendant plusieurs heures.


Rapidement, les questions fusent : comment est-ce possible, au XXIe siècle, d’avoir ce genre de black-out complet ? S’agit-il d’une attaque terroriste, pire d’une cyberattaque, ou pire encore, menée par des vilains Russes ? Et presque aussi rapidement, des éléments s’accumulent pointant dans un problème général d’approvisionnement électrique, avec une inadéquation un peu trop longue et un peu trop marquée entre offre et demande…

Il ne faut pas plus de quelques heures en effet pour que beaucoup d’internautes et d’observateurs un minimum au courant de l’état du réseau électrique ibérique sortent des hypothèses sinon probables mais au moins crédibles : avec un mix énergétique largement composé d’énergies renouvelables, il se pourrait que le réseau ne soit plus aussi stable qu’avant.

Sans surprise, médias et politiciens se relaient alors aussi vite que possible pour démentir ce qui, au fil des heures, semble pourtant le plus évident : non, ce ne sont pas les énergies « vertes » qui sont responsables de cet arrêt catastrophique de la distribution électrique. La panne n’est pas due aux renouvelables, c’est écrit, c’est répété voire camouflé dans d’autres explications plus ou moins farfelues (l’épisode climatique improbable étant même cité).

La gêne est palpable : les preuves, au fil des heures, s’accumulent, avec un pic de production photovoltaïque en Espagne à mesure que le soleil monte dans le ciel, une difficulté croissante du réseau ibérique à s’adapter à cette offre massive, une augmentation de l’éolien en provenance d’Allemagne dont la France, ne sachant que faire, renvoie en Espagne, une consommation pas aussi forte que cette production difficile à stopper, et surtout, une « inertie » insuffisante du réseau espagnol qui ne peut s’adapter à ces variations brutales d’offre et de demande.


Or, cette absence d’inertie est la conséquence directe des choix énergétiques et donc politiques effectués ces dernières décennies : fermeture du parc nucléaire, ouverture d’importants parcs intermittents à l’inertie nulle, tout a été fait pour disposer très majoritairement d’une énergie présentée (faussement) comme « bas carbone », et rien n’a été prévu pour les cas épineux comme celui qui s’est produit ce lundi là…


Cependant, cette situation était connue, et même documentée.

De la même façon qu’en Espagne, de nombreux parlementaires, experts énergétiques et politiciens avaient prévenu que les choix énergétiques posés ces vingt dernières années comportaient des risques de plus en plus élevés, on trouve du reste des remarques équivalentes en France, de la part d’experts, de parlementaires et de politiciens qui comprennent les risques et les enjeux.

Ainsi, une tribune publiée le 13 janvier 2025 dans Le Point par environ 80 parlementaires appelle à un moratoire sur les subventions aux énergies renouvelables, en particulier l’éolien et le photovoltaïque, mentionnant notamment les impacts de ces sources sur la stabilité du réseau. Ils soulignent l’importance de privilégier des sources comme le nucléaire pour garantir la stabilité du système électrique français. Eh non, tiens.

Même son de cloche du côté d’un des fondateurs du Réseau de Transport d’Électricité, André Merlin, qui explique qu’il est trop risqué (à ce stade) de viser un mix de production électrique composé à plus de 50% d’énergies renouvelables, ce que pourtant ont audacieusement (et malencontreusement) choisi nos voisins ibériques avec le résultat qu’on connaît…

Mais voilà : en France, comme en Espagne et comme, plus grave, un peu partout en Europe, l’idéologie prédomine et n’acceptera aucun compromis et aucun aménagement avec la réalité.


Les Espagnols et les Portugais se remettent à peine d’un épisode douloureux qui aurait pu être beaucoup plus grave. Imaginer ces pays sans électricité pendant plus de 24h revient à imaginer un pan entier de l’Europe sombrer rapidement dans l’anarchie : passé ce délai, beaucoup de groupes électrogènes tombent en panne, arrêtant l’électricité dans des hôpitaux, des prisons, des centres de données, des chambres froides et des entrepôts où sont stockés des tonnes de vivres, par exemple.

Et malgré cette leçon, visible par tous, dans le même temps, on continue d’adouber des gens comme Dominique Voynet en la plaçant en charge d’évaluer l’information sur la sécurité nucléaire alors qu’elle a toujours affiché son mépris pour la science, le bon sens et la prudence vis-à-vis des énergies intermittentes associées aux turbines à gaz (russe ou américain), et ce alors que cette même politicienne à la solde des lobbies éoliens explique sans rire qu’elle souhaite « une substitution de l’électricité d’origine nucléaire par des outils de proximité ».

Malgré cette leçon, l’Europe et la France continuent d’arborer dans son gouvernement, aux plus hautes positions de ses institutions en charge justement de produire l’électricité, des individus qui ont amplement démontré qu’ils sont ouvertement contre le nucléaire, la seule énergie stable, non polluante et qui permet de remplir les objectifs – aussi délétères soient-ils – d’une décarbonation de nos énergies.

Ce n’est pas une exagération : il suffit de regarder la longue liste de ministres de 1995 à 2022 pour n’y voir que des farouches opposants à ce qui permet pourtant au pays de tourner encore vaillamment.

Nous avons ainsi Corinne Lepage (de 1995 à 1997), fondatrice de Cap21, militante de la fermeture de Superphénix. Dominique Voynet (qui sévit de 1997 à 2001), candidate des Verts à la présidentielle en 1995 et 2007, a ouvertement saboté les négociations pour conserver le nucléaire dans les énergies vertes, au contraire du mandat qui lui avait été donné.

Suit Yves Cochet (de 2001 à 2002), élu des Verts et adepte de la décroissance puis Delphine Batho (de 2012 à 2013), aujourd’hui présidente de Génération Écologie. Notons ce nigaud de Pascal Canfin (de 2012 à 2014), ministre délégué au Développement, qui a présidé l’organisation WWF France, ouvertement antinucléaire. Doit-on s’appesantir sur Ségolène Royal (de 2014 à 2017), qui fera voter une loi conduisant à la fermeture d’une vingtaine de réacteurs nucléaires jusqu’en 2025 ? OU sur Nicolas Hulot (de 2017 à 2018), qui déclare en 2018 que « Le nucléaire n’est plus une énergie d’avenir ». Dans ce tableau, Barbara Pompili (de 2020 à 2022), ex-députée EELV, apparaît presque modérée.

Et l’infiltration des anti-nucléaires plus ou moins rabiques est loin de se limiter aux ministères.

Nichés dans différents organes, ils peuvent comme les termites faire de gros dégâts, discrètement et durablement, comme par exemple à la Commission de Régulation de l’Energie (CRE) où l’on a trouvé Hélène Gassin, ex-Greenpeace et EELV, pourtant commissaire en son sein de 2013 à 2019, ou chez RTE, le Réseau de Transport d’Electricité, où l’on a pu voir Pauline Le Bertre rejoindre en 2021 le cabinet du président de RTE (Xavier Piechaczyk) en tant que directrice adjointe, et ce après plusieurs années à la tête du lobby France Energie Eolienne (FEE). Quant à la présidence de RTE, elle fut octroyée de 2015 à 2020 à François Brottes, ex-conseiller de François Hollande pour l’énergie : c’est lui qui mettra en musique la réduction de la part du nucléaire dans le mix français. Belle prouesse.

Pour résumer, il apparaît donc clairement qu’on sait que les énergies intermittentes fragilisent la stabilité du réseau, qu’on sait qu’il ne faut pas dépasser une trop grosse proportion de ces énergies intermittentes dans le mix général pour éviter de se retrouver en difficulté, mais il apparaît tout aussi clairement que, par pure idéologie et refus compact de la réalité, les mesures ne seront pas prises pour éviter de voir cette proportion maximale dépassée.

Autrement dit, un black-out généralisé à toute l’Europe n’est plus tellement une affaire de « si », mais seulement de « quand » et on sait déjà que la responsabilité d’un tel événement en incombera directement aux Gaïatollahs qui refusent d’adapter leurs diktats à la réalité.

Et lorsque ce black-out pan-européen aura lieu, il ne durera pas qu’un triplet d’heures. Des centaines, des milliers de vies seront inévitablement en jeu, et les idéologues seront, une fois encore, responsables directs des morts provoquées à cette occasion.


H16 signe des chroniques qui sont d’une telle lucidité anti-gouvernementale que leur auteur est haï par l’oligarchie qui, tirant les ficelles de ses pantins, se voit constamment démasquée dans ses turpitudes, d’où le pseudonyme H16, qui cache un haut fonctionnaire très au fait de ce qui se passe dans les officines de l’Élysée et de Bruxelles.

https://h16free.com/2025/05/05/80819-grace-aux-ecolos-europeens-votre-prochain-black-out-sera-continental