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7 mars 2023

Quel spectacle !

Radu Portocala

Macron en bras de chemise – encore !… –, l’air vague, buvant de la bière au goulot, coincé entre ses nouveaux copains, jouant le démocrate romantique.
Bon sang, à quand un concours de rots, avec ses amis clowns comme arbitres !?
Pitoyable démagogie, spectacle raté une fois de plus, mauvaise auto-réclame qui n’impressionne que le miroir. Mais qu’a-t-il à mettre sur l’étal ? Des broutilles. Il y a six ans, on le vendait comme on vend la lessive. Depuis, il se vend lui-même, cependant le talent n’y est pas et ceux qui se laissent prendre, dans les foires et les marchés de province, sont de moins en moins nombreux. L’exhibition ne sert plus à grand-chose.
Débraillé, c’est la France qu’il débraille. Inconsistant, c’est par lui et ses semblables que la France perd sa substance. Et le temps, dont il ne comprend pas la marche, commence à la fuir.

Réforme des retraites, la duperie et le chaos

Maxime Tandonnet


Manifestations, grèves, une nouvelle période noire s’ouvre aujourd’hui pour le pays. Pourtant, rien ne ressemble plus à une gigantesque duperie que cette réforme des retraites. Les 64 ans, qui mettent l’opinion et les syndicats en colère, constituent un leurre lamentable, rigoureusement inutile dès lors que la règle des 43 annuités reporte l’âge du départ formel à la retraite bien au-delà de 64 ans et dès lors que des dérogations ont été adoptées pour que les personnes ayant travaillé avant l’âge de 21 ans ne soient pas contraintes de travailler au delà de ces 43 annuités, sauf plusieurs exceptions – victimes émissaires – destinées à faire croire que cette réforme sert à quelque chose. La France a beaucoup souffert ces dernières années : attentats terroristes, crise des Gilets Jaunes, mouvement social, deux années d’Absurdistan sanitaire, vertigineuse poussée inflationniste. Et voici que le pouvoir politique rajoute – sans la moindre raison utile ou valable – une nouvelle épreuve au pays. Pour rien, ou quasiment rien, il replonge la France dans le chaos. L’idée est de mettre en œuvre une promesse de la campagne présidentielle, les 65 ans, lâchée spontanément à des fins politiciennes, dans un contexte électoral où les Français ont de toute évidence voté, non en faveur de cette proposition, mais par défaut, pour éviter M. Mélenchon ou Mme Le Pen. La France entre dans une nouvelle période de turbulence qu’elle doit à l’horreur narcissique et à la lâcheté opportuniste d’une partie de sa classe politique. Cette réforme est immensément impopulaire. Une caste hors sol, dominée par l’entre-soi, prétend faire le bonheur du peuple contre lui-même. Cela s’appelle le mépris.


Haine de classe

Catherine Gaillard

Il est question sans cesse de la haine de classe qui s'exerce (ou s'exercerait) des classes populaires envers la classe des "élites" bourgeoises...
Mais, je viens d'avoir l'occasion d'entendre ce matin sur CNews – après la séquence hallucinante avec Éric Woerth qui m'a donné envie de faire péter des fumigènes dans mon salon – les Joseph Macé-Scaron, les Vincent Hervouët qui lui, s'est trouvé forcé un moment, dans ses derniers retranchements de se départir de sa grandiloquence affectée pour, n'y tenant plus, éructer, s'étrangler littéralement, cramoisi, poitrail tendu, au sujet du grand mouvement de grève générale qui s'amorce et plus particulièrement contre Benjamin Amar, CGT, également sur le plateau (répulsif et plein d'approximations, d'erreurs politico-historiques, il faut l'avouer, fournissant tous les bâtons pour se faire battre, dommage), ce fut la "révélation" d'un grand moment...
Je n'ai pu m'empêcher de sourire tant ces gens-là sont la réplique à peu près exacte de ce que les Versaillais ont été pendant la Commune. Thiers n'est pas mort. C'est une haine de sang, un sang de haine, qui coule dans leurs veines.
Parce que les sacrifices des anciens ont fini par arracher un peu plus de "sécurité sociale" qu'à cette époque, on s'imagine que la caste privilégiée s'est enfin convertie à plus de justice, et tout au moins à la simple décence commune, mais non, bien sûr. En temps de crise, la défense jalouse de leurs privilèges, la haine qui bouillonne sous leur peau affleurent à la surface, il ne peuvent plus se contrôler, il faut que les comptes secrets, les conseils en bons placements "légaux" continuent à prospérer, que les boustifailleurs continuent à boustifailler, que fifis et fifilles puissent continuer à aller faire leurs stages de langues, de marketing et de commerce international à l'étranger et du ski l'hiver à Megève ou ailleurs, il faut, il faut, il faut... Que leur importe bien que tes morveux n'aillent jamais voir la mer.

Le 7 mars avec Jaurès

Jacques COTTA

- 1/3/2023 - Alors que le gouvernement semble vouloir persister dans sa volonté d’imposer sa réforme des retraites, une immense majorité veut toujours la voir abrogée. La capacité de bloquer le pays le 7 mars décidera sans doute de l’issue.

Dans de nombreux secteurs, l’appel à la grève reconductible est déjà à l’ordre du jour. Les cheminots, tous syndicats réunis, ont déjà fait connaitre leur décision. Signe révélateur, les adhérents de la CFDT, qui pourtant dans les années passées ont été appelés à accepter les réformes gouvernementales, ont cette fois-ci voté à 80% pour le blocage. FO et CGT chez Véolia se prononcent pour une grève illimitée. La CGT occitane a pris une position identique. Le climat chez les hospitaliers, les enseignants, dans la jeunesse n’est pas plus apaisé. Dans un contexte de mécontentement général, d’augmentation du coût de la vie, d’inflation touchant notamment les produits alimentaires, d’aumône patronale avec la provocante décision de Total de bloquer jusqu’à la fin de l’année le prix du super et du diesel à 1,99€, histoire de nous habituer dans le meilleur des cas à un prix à 2€ par la suite, tout concourt à un ras-le-bol généralisé qui pourrait bien déboucher sur une explosion aux conséquences imprévisibles.

Comme nous l’avons déjà expliqué ici, plus que sociale ou économique, l’enjeu de cette réforme est politique. Pour Emmanuel Macron, il faut humilier, soumettre, asservir. Si elle passe, la défaite infligée à la grande majorité des Français devrait permettre, du moins l’Élysée le pense, d’avancer sur tous les autres dossiers, dont la protection sociale qui représente des milliards à capter. Mais le jeu est risqué. Si Macron est contraint de reculer, il se trouvera affaibli et en situation d'impossibilité à poursuivre dans la voie tracée par ses donneurs d’ordre et l’union européenne. Plus que le gouvernement, c’est une crise de régime sérieuse qui pourrait bien se profiler. Du coup, Macron compte sur toutes les combines possibles pour s’en sortir, cherchant l’appui de tout ce qui est attaché à la 5ème république.

Au Sénat, le groupe LR fait « ses offres de service », au risque de voir emporter ce qu’il en reste dans la révolte populaire. Mais l’argument est logique. Comment s’opposer sur ce qui a été le fer de lance de la droite traditionnelle durant des années, l’argument phare de Fillon avant qu’il ne disparaisse dans sa sombre histoire de costume et de salaires indus versés à sa moitié ?

La crise de régime inquiète de toute part. Comment comprendre, par exemple, les propos de Fabien Roussel, secrétaire nationale du PCF, qui, sur France Info indique qu’ "au sénat, dans le calme, nos élus communistes présenteront des amendements pour améliorer la réforme des retraites" ? Fabien Roussel aurait-il oublié qu’il n’y a rien à améliorer, que les Français considèrent cette réforme comme non négociable, et non amendable.
Dans le camp syndical, l’appartenance de la CGT et de la CFDT à la confédération européenne des syndicats, bras armé dans le monde du travail de l’UE, donne un éclairage précis aux déclarations de Philippe Martinez à l’encontre de Jean-Luc Mélenchon, au sujet de la pluie d’amendements déposés au palais Bourbon, avec comme reproche essentiel le fait que « l’article sur les 64 ans n’a pu être débattu », et aux propos du président de la CFDT Laurent Berger, qui tout en se joignant sous la pression « d’en bas » à l’appel au blocage, y fixe déjà des limites. C’est aussi sur la peur d’une crise institutionnelle, d’une crise de régime et les liens avec l’union européenne que compte Macron pour tenter de s’en sortir.

Rarement la situation n’aura été aussi tranchée, aussi nette entre d’une part les profiteurs et leurs alliés, et d’autre part la plus grande partie du peuple, les travailleurs, les ouvriers, les salariés, les jeunes et retraités. Le capitalisme connaît une crise profonde et les lois de la lutte des classes qui s’imposent aujourd’hui s’inscrivent dans l’histoire sociale et politique de notre pays et rappellent la situation que dénonçait déjà Jean Jaurès au début du siècle dernier, lorsqu’il soulignait « le contraste entre l’énorme misère du prolétariat industriel et l’insensibilité sociale de la bourgeoisie ».

Du leg que nous a laissé le fondateur de « l’humanité », le porte voix des mineurs de Carmaux, le combattant socialiste inlassable aux côtés des verriers, des viticulteurs, des syndicalistes réprimés, le défenseur de Dreyfus pour qui « nous ne sommes pas tenus, pour rester dans le socialisme, de nous enfuir hors de l’humanité », l’homme gagné au socialisme qui mêle le marxisme aux traditions révolutionnaires et républicaines françaises, un des legs le plus important donc, est sans doute la détermination dont il a fait preuve jusqu’à son dernier souffle, exprimée notamment dans sa plaidoirie au procès qui opposait le journaliste Gérault-Richard au président de la République Jean Casimir-Perier :

« Et vous vous étonnez de la véhémence de nos paroles, de la force de nos accusations ! Mais songez donc que nous parlons au nom d’un siècle de silence ! Songez donc qu’il y a cent ans il y avait dans ces ateliers et dans ces mines des hommes qui souffraient, qui mouraient sans avoir le droit d’ouvrir la bouche et de laisser passer, en guise de protestation, même leur souffle de misère : ils se taisaient. Puis un commencement de liberté républicaine est venu. Alors nous parlons pour eux, et tous leurs gémissements étouffés, et toutes les révoltes muettes qui ont crié tout bas dans leur poitrine comprimée vibrent en nous, et éclatent par nous en un cri de colère qui a trop attendu et que vous ne comprimerez pas toujours. »

C’est avec la même détermination que Jaurès combattait pour qu’une grève générale internationale réalise l’unité des travailleurs de toute nationalité contre la guerre et la barbarie annoncée hier à la veille de 1914 dans le conflit Autriche Serbie comme aujourd’hui dans l’opposition entre l’Ukraine et la Russie.

À trois jours du déclenchement de la guerre, Jaurès était assassiné.

Tant sur la question internationale que sur la question sociale au niveau national, Jaurès, sa pensée et son combat sont d’une brûlante actualité.

En 1917, Léon Trotski concluait un éloge de Jean Jaurès, que nous pouvons reprendre à notre compte sans hésiter, par ces mots :

« Jaurès, athlète de l’idée, tomba sur l’arène en combattant le plus terrible fléau de l’humanité et du genre humain : la guerre. Et il restera dans la mémoire de la postérité comme le précurseur, le prototype de l’homme supérieur qui doit naître des souffrances et des chutes, des espoirs et de la lutte. »


6 mars 2023

Macron, entre Waterloo et la Bérézina

Gilles La Carbona
Secrétaire national du RPF, chargé du suivi de la vie parlementaire

La tournée africaine de Macron se révèle être un camouflet de plus. Nous avions déjà rebaptisé au RPF son plan Afrique, le plan boomerang, il semblerait que nous ayons vu juste une fois de plus.

Le prince président s’est d’abord fait recadrer par le Roi du Maroc. Macron ayant qualifié les relations entre la France et le Maroc d’amicales s’est fait renvoyer dans ses 22 comme on dit au rugby. « Nos relations ne sont ni bonnes, ni amicales. » Lui a rétorqué le souverain.

Comme si ça ne suffisait pas, l’Algérie serait sur le point de rompre ses relations diplomatiques avec la France. Si cette information est encore non officielle, certains cercles d’influences algériens le souhaitent. Idem pour la Tunisie. Mais tout ceci n’est presque rien comparé à sa sortie au Congo. Notre cher président a été à deux doigts de déclencher un incident diplomatique avec le Président du Congo.

Vertement repris en pleine interview, le voilà qui se montre tel qu’il est. Hautain, méprisant, arrogant. Suggérant à son interlocuteur qu’il n’a pas compris ses propos. Finalement, vexé et à bout d’arguments, après l’avoir interrompu, il clôt le débat par un « je ferme la parenthèse », aussi impoli qu’irrespectueux.

Imbu de sa personne, ne supportant pas la contradiction, toujours prêt à rabaisser ses interlocuteurs, quand il est en difficulté, ne réagissant que par le prisme déformant de sa propre vision, de son Moi surdimensionné, il est humilié, mais inapte à l’assumer. Aveuglé par ce qu’il pense être son intelligence et son savoir, il est incapable de tirer les leçons de ses échecs. Normal, puisque par définition il ne se trompe jamais et porte en lui la vérité absolue.

S’il peut en France, se venger puérilement et sauvagement de tout affront que les Français peuvent lui faire, il en va autrement à l’extérieur. Il n’impressionne pas, et se trouve ouvertement détesté. Les états d’âme de ce gamin capricieux agacent le reste du monde. Même les observateurs étrangers en ont assez de ses incartades, de ses discours mielleux, obséquieux jusqu’à la nausée. Il est tellement hors sol qu’il est allé parler de transition écologique à la jeunesse africaine, elle qui dans le pire des cas, essaye simplement de survivre et dans le meilleur ne souhaite qu’une chose, connaître les mêmes degrés de développement qui ont été les nôtres. Ils n’ont pas l’intention de se priver du confort, sous le prétexte écologique. Le « c’est bon pour la planète » ne résonne pas comme une impérieuse nécessité chez eux et ne sera pas le futur autel sur lequel ils sacrifieront leur développement. On ne saurait les en blâmer. Une internaute africaine est même allée jusqu’à inviter notre cher président à s’occuper en priorité, d’une partie de la jeunesse française qui émarge aux Restos du Cœur, plutôt que de s’inquiéter pour la jeunesse africaine. Le bon sens aurait donc déserté le pays des lumières et il faudrait aller à l’étranger pour en recevoir les évidences ? C’est hélas, la triste réalité. Aucun de nos médias subventionnés n’est assez courageux pour en faire la remarque. Aucune des oppositions assez honnêtes pour le dénoncer, et mieux encore, pour le contraindre à quitter ce pouvoir en renversant son gouvernement. La fonction est trop grande pour ce petit homme. Il n’a pas les épaules, pas la prestance. Mais il faut croire que personne n’est capable de relever le défi de sauver ce qui peut encore l’être dans ce pays, puisque les principaux intéressés laissent faire. L’ensemble de la France est humilié à chaque fois que ce président se déplace et se met à vouloir jouer dans la cour des grands, et cela semble convenir à nos oppositions…

Chez les gaullistes, en plus des incartades diplomatiques en série, nous relevons la posture de ce président-là, gigotant de manière ridicule sur une piste de danse, enlaçant de grands noirs dans la pénombre, plastronnant avec une bouteille à la main, posant sa main sur les genoux des présidents… et ne pouvons imaginer Charles de Gaulle en si piètre situation. Au-delà des dégâts économiques et diplomatiques, la fonction est totalement souillée. Les oppositions doivent mettre fin à ce calvaire et ne plus se poser la question de son remplacement. Au stade où nous en sommes, n’importe qui, avec un minimum d’éducation et de bon sens, ne pourrait faire pire.

Inflation

Yann Bizien

L'inflation fait de la résistance. Elle devient générale et persistante. Elle n'est pas sectorielle, ni ponctuelle. Elle écrase le pouvoir d'achat des Français.
Dette à 3000 milliards d'€uros, explosion des prix à la consommation, des matières premières, énergétiques et des produits alimentaires (déjà + 14,5%, et encore plus 10% dans les semaines qui viennent), 1560 milliards de dividendes versés à l'étranger, trois fois plus de Français soutenus aujourd'hui par la Banque alimentaire par rapport à l'année 2011, ratio dette publique/PIB à 115% aujourd'hui contre 20% en 1980, faire des pâtes (+ 32%), une omelette ou son plein de carburant devient un luxe pour beaucoup de Français.
Car le front des prix est "rouge écarlate" pour les Français. Il suffit de faire ses courses, de se rendre dans une station de délivrance de carburants et de faire ses comptes pour prendre conscience que ce Gouvernement dépassé n'est toujours pas à la hauteur des enjeux et de l'histoire.
La fièvre a même gagné le marché des dettes souveraines.
L'exécutif laisse filer l'inflation. Elle se généralise, devient incontrôlable et entame sérieusement le pouvoir d'achat avec un nombre de bénéficiaires des Restaurants du cœur qui explose.
Le Gouvernement ne fait plus que courir derrière elle, nous faisant croire qu'il n'y aura pas de mars rouge pendant que les experts et les acheteurs de la grande distribution nous affirment, au contraire, qu'elle va durer.
Dans un contexte international et social très tendu, les Français cherchent une raison d'espérer pendant que la France clochardisée et précarisée par François Hollande et Emmanuel Macron croule sous l'inflation, la pénurie de médicaments, le coût de l'énergie, la pauvreté et l'insécurité.
En macronie la déconnexion est totale. Il se produit toujours l’inverse de ce qui est officiellement annoncé. Le pouvoir fait de la "COMM" et ment aux Français. La réalité est qu'il ne maîtrise plus rien.
D'où la défiance et la colère du peuple, qui n'est pas qu'une simple inquiétude, Monsieur le Président.

Veillée d'armes syndicale ce lundi

Yann Bizien

Le rapport de forces des syndicats avec le pouvoir se poursuit. Les représentants syndicaux espèrent l'apogée de la colère démocratique demain dans la rue. Le peuple actif tourne majoritairement le dos à Emmanuel Macron, y compris ses électeurs inconscients de la portée de leur vote en 2022.
Dans une France au bord du gouffre, l'exécutif a fait une grave erreur d'analyse en sous-estimant la colère du peuple, qu'il ne considérait jusqu'ici que comme de simples inquiétudes. Il n'a eu qu'une approche comptable dans son projet. Il a même versé dans un discours d'autosatisfaction et dans le péril grave de la démagogie, laissant espérer l'illusion d'une retraite à 1200 € minimum.
La réalité est que le contexte de cette réforme des retraites est bien plus tendu qu'en 2003 et 2010. La guerre est à nos portes. Les prix de l'énergie et des produits alimentaires ont explosé. Le pouvoir d'achat s'est écroulé. La pauvreté gagne partout du terrain. Et la jeunesse pourrait également se mobiliser.
Notre société est perçue comme déclinante, sans perspective, sans issue, dans l'impasse. Notre vieille nation a été sabotée et sabordée. Pire, une certaine classe politique estime qu'il n'y a pas de déclin mais qu'un sentiment du déclin.
Pas étonnant de voir le peuple verser dans la colère.
Les signes du temps ne sont pas du tout favorables au pouvoir. Il espérait un peuple au garde-à-vous et consentant. Il s'est trompé. Pour une fois, Libération n'a pas tort : la France gronde, et Macron regarde ailleurs.