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6 mars 2023

Macron, entre Waterloo et la Bérézina

Gilles La Carbona
Secrétaire national du RPF, chargé du suivi de la vie parlementaire

La tournée africaine de Macron se révèle être un camouflet de plus. Nous avions déjà rebaptisé au RPF son plan Afrique, le plan boomerang, il semblerait que nous ayons vu juste une fois de plus.

Le prince président s’est d’abord fait recadrer par le Roi du Maroc. Macron ayant qualifié les relations entre la France et le Maroc d’amicales s’est fait renvoyer dans ses 22 comme on dit au rugby. « Nos relations ne sont ni bonnes, ni amicales. » Lui a rétorqué le souverain.

Comme si ça ne suffisait pas, l’Algérie serait sur le point de rompre ses relations diplomatiques avec la France. Si cette information est encore non officielle, certains cercles d’influences algériens le souhaitent. Idem pour la Tunisie. Mais tout ceci n’est presque rien comparé à sa sortie au Congo. Notre cher président a été à deux doigts de déclencher un incident diplomatique avec le Président du Congo.

Vertement repris en pleine interview, le voilà qui se montre tel qu’il est. Hautain, méprisant, arrogant. Suggérant à son interlocuteur qu’il n’a pas compris ses propos. Finalement, vexé et à bout d’arguments, après l’avoir interrompu, il clôt le débat par un « je ferme la parenthèse », aussi impoli qu’irrespectueux.

Imbu de sa personne, ne supportant pas la contradiction, toujours prêt à rabaisser ses interlocuteurs, quand il est en difficulté, ne réagissant que par le prisme déformant de sa propre vision, de son Moi surdimensionné, il est humilié, mais inapte à l’assumer. Aveuglé par ce qu’il pense être son intelligence et son savoir, il est incapable de tirer les leçons de ses échecs. Normal, puisque par définition il ne se trompe jamais et porte en lui la vérité absolue.

S’il peut en France, se venger puérilement et sauvagement de tout affront que les Français peuvent lui faire, il en va autrement à l’extérieur. Il n’impressionne pas, et se trouve ouvertement détesté. Les états d’âme de ce gamin capricieux agacent le reste du monde. Même les observateurs étrangers en ont assez de ses incartades, de ses discours mielleux, obséquieux jusqu’à la nausée. Il est tellement hors sol qu’il est allé parler de transition écologique à la jeunesse africaine, elle qui dans le pire des cas, essaye simplement de survivre et dans le meilleur ne souhaite qu’une chose, connaître les mêmes degrés de développement qui ont été les nôtres. Ils n’ont pas l’intention de se priver du confort, sous le prétexte écologique. Le « c’est bon pour la planète » ne résonne pas comme une impérieuse nécessité chez eux et ne sera pas le futur autel sur lequel ils sacrifieront leur développement. On ne saurait les en blâmer. Une internaute africaine est même allée jusqu’à inviter notre cher président à s’occuper en priorité, d’une partie de la jeunesse française qui émarge aux Restos du Cœur, plutôt que de s’inquiéter pour la jeunesse africaine. Le bon sens aurait donc déserté le pays des lumières et il faudrait aller à l’étranger pour en recevoir les évidences ? C’est hélas, la triste réalité. Aucun de nos médias subventionnés n’est assez courageux pour en faire la remarque. Aucune des oppositions assez honnêtes pour le dénoncer, et mieux encore, pour le contraindre à quitter ce pouvoir en renversant son gouvernement. La fonction est trop grande pour ce petit homme. Il n’a pas les épaules, pas la prestance. Mais il faut croire que personne n’est capable de relever le défi de sauver ce qui peut encore l’être dans ce pays, puisque les principaux intéressés laissent faire. L’ensemble de la France est humilié à chaque fois que ce président se déplace et se met à vouloir jouer dans la cour des grands, et cela semble convenir à nos oppositions…

Chez les gaullistes, en plus des incartades diplomatiques en série, nous relevons la posture de ce président-là, gigotant de manière ridicule sur une piste de danse, enlaçant de grands noirs dans la pénombre, plastronnant avec une bouteille à la main, posant sa main sur les genoux des présidents… et ne pouvons imaginer Charles de Gaulle en si piètre situation. Au-delà des dégâts économiques et diplomatiques, la fonction est totalement souillée. Les oppositions doivent mettre fin à ce calvaire et ne plus se poser la question de son remplacement. Au stade où nous en sommes, n’importe qui, avec un minimum d’éducation et de bon sens, ne pourrait faire pire.