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25 février 2023

La guerre est criminogène

Claire Fourier

Crimes de guerre ! Tribunal International pour juger les crimes de guerre ! Etc., nous serinent les va-t-en guerre en prenant des allures de vierges effarouchées. Mais ce ne sont ni les crimes de guerre, ni la torture qu'il faut supprimer, c'est la guerre : la guerre est CRIMINOGÈNE.
Mitterrand, ministre de l'Intérieur, ordonnant que le renseignement soit obtenu "par tous les moyens", était-il blanc comme neige quand il armait insidieusement le bras du général Aussaresses ? Les responsables politiques de Guantanamo sont-ils blancs comme neige ?
Peut-être que mesdames von der Leyen et Nuland, vierges à la fois effarouchées et folles, qui poussent à la roue (ou à la chenille des chars et aux avions de chasse), ne savent pas que la guerre est criminogène ?
(C'est du reste le sujet des Frères Karamazov. Mais à bas la littérature russe.)

Diabolisation de la pensée

Maxime Tandonnet

L’une des caractéristique de l’époque est la difficulté à penser et réfléchir. Il existe toujours un courant d’opinion dominant dans les médias et sur les réseaux sociaux soumis à l’émotionnel, qui prétend imposer son opinion et ne supporte pas la moindre esquisse de dissidence. Nous le voyons sur la guerre entre la Russie et l’Ukraine. Le seul fait de vouloir réfléchir à ce conflit est quasi impossible. Un simple constat – en l’absence de solution militaire, dès lors que l’Occident ne veut pas faire la guerre directement, il faudra bien, un jour ou l’autre, songer à une issue négociée sauf à consentir à la destruction progressive de l’Ukraine – relève de l’intolérable et vaudra à son auteur, non une réponse argumentée, mais une volée de fureur haineuse : poutiniste, pétainiste, munichois, défaitiste, etc. Autre signe inquiétant de cet abrutissement de masse : sur l’affaire Palmade. Avez vous, vous-même envie de subir un micro-lynchage ? Écrivez des mots de simple bon sens : la justice se fait dans les tribunaux, pas sur les plateaux de télévision ou sur les réseaux sociaux. Vous allez déchaîner un indescriptible vent de rage (je m’y suis risqué !). Ou encore sur la réforme des retraites. L’idéologie dominante se focalise sur des avis généraux de type, il faut travailler jusqu’à 64 ans. Vous pouvez déployer tous les arguments factuels – les 64 ans n’auront d’impact que sur les milieux populaires (travailleurs manuels) ayant travaillé avant l’âge de 21 ans compte tenu de la règle des 43 annuités – jamais l’idéologie dominante ne vous répondra sur le plan des faits mais toujours sur celui du slogan : les Français doivent travailler plus ! Et peu importe le fond : cette réforme est nécessaire parce qu’elle est nécessaire. Franchement, notre temps est dur pour la pensée.
25/2/2023

https://maximetandonnet.wordpress.com/

LA GÉNÉROSITÉ DES PÉTROLIERS...

Jacques Cotta

Total a décidément un patron très généreux. Le voilà confronté à des milliards de profits. Du coup, sur la demande de Macron, nous dit-on, il plafonnerait momentanément le prix du SP95 et du diesel à 1,99 € le litre. Ce que l'histoire ne dit pas, c'est l'arnaque intellectuelle et économique que représente une telle mesure.

⇨ Le but serait de nous habituer à un litre au prix minimum de 2€, on ne ferait pas mieux.

⇨ On voit où mène la théorie concernant la générosité patronale qui concerne également les primes : le patron "fait un geste" dit-on, de crainte en réalité que les travailleurs en fassent un autre, en se réappropriant ce qui leur appartient, le fruit de leur travail.
La ficelle est grosse...

En fait, on voudrait nous prendre pour des crétins, pourrait-on faire beaucoup mieux ?
Jonathan Sturel

Ce qu'il y a d'insupportable avec cet appel permanent à défendre l'Ukraine, c'est qu'il est lancé le plus souvent par des gens qui n'en lancent aucun pour défendre la France.
 
Nos élites, aujourd'hui plus ukrainiennes que les Ukrainiens, laissent la France être attaquée économiquement par l'Asie, démographiquement par l'Afrique, politiquement par l'Amérique, sans jamais rien proposer pour contenir les effets négatifs de ces invasions qui nous fragilisent, nous dénaturent et nous suppriment.

Ils nous obligent à laisser crever la France mais réclament notre contribution pour sauver Kiev.

Changer ou disparaître

Yann Thibaud

L'Occident pourrait être qualifié de civilisation de la liberté, dans la mesure où l'idée maîtresse des modernes, comme des post-modernes (qui fondèrent et développèrent cette même civilisation) fut l'émancipation de la tutelle des traditions religieuses, l'affranchissement des contraintes, des croyances et des règles, passablement superstitieuses, arbitraires et dogmatiques, que celles-ci avaient imposées, qui emprisonnaient l'humanité et contrariaient son éveil et son évolution, depuis des siècles et des siècles.
Tout le problème étant qu'en voulant se libérer du carcan de la religion, en souhaitant expérimenter, sans contrainte et sans limite, la liberté à laquelle il aspirait tant, l'Occident est aujourd'hui tombé dans le piège de la « culture du n'importe quoi », comme en témoignent les sinistres et débilitantes idéologies contemporaines, tel le fameux wokisme (en particulier la funeste « théorie du genre »), l'épouvantable transhumanisme (qui vise à nous transformer en parfaits robots), l'inique néolibéralisme (ayant réussi à instaurer sur terre une injustice et une inégalité inouïes, jamais connues auparavant), la pseudo-spiritualité totalitaire du « non-mental » et du « non-jugement » (qui empêche et interdit de réfléchir et de critiquer), le scientisme matérialiste (dont nous avons expérimenté la brillante démonstration, au cours des trois années qui viennent de s'écouler), pour ne citer que quelques-unes des plus navrantes idéologies du temps...
Disons-le clairement, n'en déplaise à nos dirigeants et idéologues médiatiques, et à l'encontre de leurs déclarations arrogantes et triomphalistes, la civilisation occidentale est un échec, un navrant échec, un pitoyable échec, puisqu'elle est en train de conduire à l'extinction de la vie sur terre, puisqu'elle a finalement recréé de nouvelles religions matérialistes, précédemment citées, tout aussi aberrantes et aliénantes, si ce n'est plus, que les précédentes, puisqu'elle finit par faire appel aux plus bas instincts humains, comme on le voit aujourd'hui avec la folie belliciste de notre prétendue élite !
Pourquoi cet échec et comment y remédier ?
L'erreur occidentale réside certainement dans une appréciation inexacte de la nature de la liberté.
Dans leur désir ardent de faire tomber l'ordre ancien, dans leur soif inextinguible de liberté, les modernes et post-modernes ont voulu en effet tout remettre en cause, tout déconstruire, les amenant finalement, dans une sorte d'attitude prométhéenne de toute-puissance, jusqu'à s'attaquer à la nature et à l'ordre naturel, y compris au sein même de l'être humain, allant jusqu'à perdre toute sagesse et tout bon sens, et expérimenter les pires folies, les pires abjections.
Il reste donc aux Occidentaux à comprendre que la pratique de la liberté implique nécessairement le développement corrélatif de la conscience et de la responsabilité, la liberté sans sagesse ne menant qu'à la folie et à la perdition.
Car la véritable liberté est un apprentissage, une quête et un itinéraire, qui consiste, non pas à vouloir satisfaire à tout prix tous ses fantasmes, toutes ses pulsions et toutes ses impulsions, mais à vivre, patiemment et courageusement, un long et lent processus de transformation, de maturation, d'accomplissement et d'éveil, conduisant l'être humain jusqu'au faîte de son potentiel et de ses capacités, l'amenant à découvrir qui il est vraiment, et à expérimenter sa lumière, sa sagesse, sa bonté et, osons le mot, sa divinité.
Ainsi n'existe-t-il pas de civilisation digne de ce nom, sans spiritualité effective et opérative.
Là réside assurément l'erreur occidentale : avoir voulu créer un monde sans Dieu et, pour le coup, sans mystique, sans transcendance, sans mystère et dépourvu de sens et de finalité, ne pouvant générer qu'affliction, déliquescence et désespérance.
Pour nous sortir de l'impasse actuelle et de la décadence accélérée que nous pouvons observer aujourd'hui, il nous faut donc, de toute urgence, inventer une nouvelle forme de spiritualité, ainsi qu'une nouvelle culture qui en découle, qui ne soient pas celles des religions, dont le temps est passé, mais qui satisfassent tout à la fois le besoin de liberté et d'émancipation des modernes, et le besoin universel de l'être humain de comprendre, connaître et accomplir ce pourquoi il est sur terre et ce qui peut donner sens à sa vie.
Le choix est clair désormais : changer ou disparaître, car les désastres s'accumulent et l'ambiance est délétère.
Et il est clair que nous ne pouvons compter sur nos dirigeants, perdus et inconséquents, pour nous mener dans cette nouvelle aventure civilisationnelle, accomplissant et actualisant le projet initial des Lumières.
Nous ne pouvons compter que sur nous-mêmes et notre farouche volonté de vivre ; et c'est une glorieuse et exaltante aventure qui nous attend, pour laquelle nous possédons toutes les capacités, car nous nous sommes précisément incarnés, en cette époque étrange et décisive, pour triompher de tous les obstacles et faire advenir le monde de nos rêves les plus beaux et les plus paradisiaques !

Les Américains voulaient l'extension de l’Otan à l'Ukraine

Yann Bizien

La capacité des États-Unis à confirmer l'imminence de l'invasion de l'Ukraine par les troupes russes, il y a un an, nous démontre que la Russie était tout particulièrement bien suivie par les services de renseignements militaires américains et qu'elle était donc bien une priorité des démocrates US au pouvoir.
Il est faux d'affirmer que les États-Unis négligeaient l'Europe. Bien au contraire. Ils contrôlent leurs alliés "dépendants" à distance. Ils savent se fabriquer des ennemis et des adversaires. Ils maîtrisent l'art de créer du chaos. Ils savent tirer avantages de toutes les situations pour affaiblir les pays qui ne leur sont pas favorables et dominer ceux qui s'alignent sur leur volonté.
Les Américains voulaient l'extension de l’Otan à l'Ukraine pour provoquer Vladimir Poutine. Ils étaient sûrs qu'il réagirait inéluctablement à un moment donné sur le plan militaire, lorsqu'il n'aurait plus d'autre choix.
Cette date, c'était le 24 février 2022. Elle aura fait au moins trois victimes : l'Ukraine, la Russie et l’Union européenne. Et un très probable vainqueur : les États-Unis. L'histoire nous le dira.

Enrôlés de force

Anne-Sophie Chazaud

Voilà donc un an que nous nous trouvons enrôlés de force dans un conflit à la fois local/fratricide qui ne nous concerne pas et à la fois sorte de guerre par procuration (de moins en moins indirecte) de type proxy que se livrent les USA et la Russie sur le dos de l’imbécile Union européenne.
Un an que nous sommes sommés à grands sons de trompe de prendre à toute force position pour les belligérants sous peine d’excommunication, de menaces plus ou moins violentes, de points Godwin en pagaille, d’insultes, et d’appels à faire la guerre depuis son salon tv, plateau tv et ordinateur, mais toujours avec le sang des autres. Le sang des enfants des autres, et je me permets d’insister personnellement sur ce point, ce qui me donne une certaine légitimité pour m’exprimer. Car si le conflit venait à s’envenimer, ce ne sont pas les enfants de BHL, de Gluscksman, d’Enthoven ou de je ne sais qui, qui paieraient de leur sang cette folie d’aller mourir pour le Donbass, mais le mien.
Un an que, le pistolet sur la tempe, nous sommes contraints de porter haut les couleurs d’un patriotisme étranger par ceux-là mêmes qui, depuis des décennies, nous interdisent de porter notre propre patriotisme. Nous obligent à considérer que le nazisme ukrainien est fréquentable quand la moindre de nos prises de position de simple bon sens ici, chez nous, est systématiquement disqualifiée sous prétexte de fascisme rampant.
Un an que nous sommes tenus de sauver un pays d’une invasion étrangère quand le nôtre s’enfonce chaque jour dans la barbarie, la sauvagerie et la psychose d’un passage à l’acte à base de couteaux volants et de voitures folles devenues la norme et contre lesquelles aucune guerre d’envergure, la seule qui devrait nous concerner, n’est menée.
Un an qu’il est devenu impossible de raisonner de manière équilibrée et dialectique. Un an que l´on subit une propagande sans limites dans laquelle à peu près toute la presse hexagonale s’est grotesquement déconsidérée, au point que le mot-même de «paix» est devenu le synonyme de quelque bassesse munichoise puisque cela fait également un an que des historiens de supermarché comparent historiquement tout ce qui ne peut pas être comparable, aucune comparaison historique n’étant de toute manière jamais fondée méthodologiquement.
Un an qu’il est impossible d’avoir un point de vue tempéré et non hystérique sur ce conflit. Impossible de dire que oui nous devons venir en aide aux populations victimes d’une invasion, mais tout comme nous devions venir en aide depuis des années aux populations du Donbass victimes de la sauvagerie ukrainienne à leur encontre, ou encore à nos amis Arméniens persécutés, à nos frères chrétiens d’Orient persécutés, ou encore aux pauvres Yéménites persécutés, et à toutes les populations victimes des guerres américaines, notamment aux Proche et Moyen Orient ces dernières années, lesquelles ont délibérément et sur des bases mensongères, saccagé des régions entières du monde sans jamais qu’on leur en ait a posteriori demandé des comptes, allant plutôt jusqu’à embastiller ceux qui, comme Julian Assange, révélèrent la vérité.
Un an que nous sommes sommés de choisir entre un autocrate un peu parano et qui a commis une invasion stupide et un comique pénien cocaïnomane qui, lui au moins contrairement à ses pauvres compatriotes, ressortira de cette petite affaire avec plus d’argent qu’il n’en avait au départ.
Un an que nous devons supporter la stupidité des commentateurs et politiciens de tout poil, rêvant de démanteler la grande Russie et frappant à présent de leurs petits poings et lançant de petits coups de menton parfaitement grotesques en direction de la grande Chine.
Pauvres incultes…
Un an que nous devons supporter de devoir choisir entre les incontestables crimes commis par Wagner et l‘ukronazisme qui, comme le martèle courageusement Arno Klarsfeld, n’a pas fait son examen de conscience.
Un an que nous devons supporter la russophobie la plus inculte et la plus abjecte, les autodafés, les commentaires les plus stupides, le révisionnisme le plus immonde, la relativisation effective de la Shoah et de la part majeure prise par la Russie dans la victoire contre le nazisme.
Un an aussi que l´on ne fait qu’opposer une propagande à une autre dans une logomachie hystérique et stupide : on ne peut être, bien sûr, qu’un valet de Poutine, un laquais de l’Empire américain, une pu… de l’Otan. On ne peut qu’être un partisan du wokisme ou un serviteur des régimes autoritaires.
Aucune voie médiane n’est autorisée. Aucune mesure. Aucune tempérance. Aucun recul.
Permettez pourtant que l’on en revienne à une ligne gaullienne qui, considérant que les pays n’ont pas d’amis mais uniquement des intérêts, je considère en premier lieu ce qui est bon pour mon pays.
Que je ne cède à l’hystérie belliqueuse ni des uns ni des autres, que je ne me réjouisse des crimes de guerre de personne (crimes incontestables, et dans les 2 camps et étant évidemment admis que je ne mets pas dans cette balance sur un même plateau l’agresseur et l’agressé).
Permettez que je ne choisisse pas entre la folie impérialiste culturelle d’un wokisme dégénéré et les régimes autoritaires russes ou chinois qui, toutefois, ont le mérite d’opposer un contrepoids dans le rapport de force aux États-Unis.
Permettez que je ne choisisse pas entre un autocrate qui a pris des décisions stupides dans lesquelles il est désormais embourbé comme ses troupes, et un vieillard sénile marmonnant n’importe quoi entre 2 chutes d’avion.
Permettez que je n’accepte ni l’invasion objective d’un pays souverain (et quoi qu’on pense de celui-ci) ni le mensonge, la trahison, la tromperie, la duplicité permanente et la cupidité comme par exemple le sabotage américain de NordStream qui nuit directement aux intérêts de MON pays, ce qui m’importe en premier lieu.
Permettez que je prenne un peu de hauteur et que je fasse observer que les 3/4 de la planète n’en ont strictement rien à faire de cette histoire de chrétiens d’obédiences diverses qui s’entretuent dans un grand moment de vive intelligence.
Un an au terme duquel je n’attends qu’une seule chose donc, c’est qu’une paix dont personne ne ressorte humilié soit trouvée, voire imposée.
La Chine, la Turquie poussent en ce sens et l’Europe serait bien inspirée d’en faire autant.
Espérons par conséquent que l’année à venir soit plus utile sur tous ces points que la précédente, en particulier sur le plan de l’intelligence collective manifestement disparue.