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4 février 2023

Il y a partout des idiots utiles de la haine

Yann Bizien

[...] La haine a souvent été le moteur de l'histoire et le carburant de la guerre. Je vois aujourd'hui de la haine antirusse se répandre abondamment sur les réseaux sociaux. Elle n'est que le produit du narratif occidental, soigneusement alimenté par la propagande américaine, de l'OTAN et de l'UE.
Le problème de la haine est qu'elle alimente l'escalade militaire, qu'elle tue et qu'elle fabrique toujours des mauvaises paix. Elle est la colère des faibles, que le temps qui passe n'apaise pas. Elle est une maladie qui rend des gens heureux quand ils voient les autres souffrir. Elle est une des formes de l'ignorance.
La haine a la peau dure et la vie longue. En opposant la haine à la haine, on ne fait que la répandre en la faisant fructifier. Rien, en définitive, ne peut l'arrêter car elle ne souffre d'aucune limite.
Il faut donc tout faire pour que la paix et l'amitié puissent remplacer dès que possible la haine qui gonfle partout et que plus aucun dirigeant ne voit.
Les gens qui peuvent apprendre à haïr peuvent aussi apprendre à aimer, disait Nelson Mandela.

Immigration

Yann Bizien

Apocalyptique. Plus 156% d'immigration par rapport à 1999, plus de 1,6 million de migrants entrés en France en seulement 5 ans, le phénomène est massif, saturant, subi et surtout incontrôlé.
La première menace qui pèse sur la France n'est pas la Russie, avec laquelle nous pourrions faire la paix et commercer, contre la volonté des Américains. La première menace pour la France, c'est cette immigration de conquête, de peuplement et de remplacement que le Gouvernement ne veut pas stopper.
Elle franchit nos frontières clandestinement. Elle viole notre souveraineté. Elle s'impose chez nous. Elle ensauvage toute notre société. Elle installe un climat de terreur. Elle sature nos prisons, occupées à 121,4%. Elle encombre la Justice. Elle transforme notre ADN. Elle écrase notre identité. Elle tiers-mondise la France en faillite.
Le général de Gaulle, soucieux du destin français, aurait résisté et combattu jusqu'au bout ce puissant phénomène historique. Le laxisme de nos dirigeants est la démonstration qu'il n'y a plus de gaullistes au pouvoir en mesure de sauver la France.

IL N’Y A PAS EU DE SURMOTALITÉ EXCEPTIONNELLE EN 2020

Marc Amblard

Pierre Chaillot est un statisticien professionnel qui a notamment travaillé pour l’INSEE durant de nombreuses années et pour le Conseil général des Pays de la Loire.
Il a décidé d’aborder le Covid sous l’angle des chiffres.
Son constat est clair et il corrobore une étude scientifique que j’ai maintes fois citée ici :
IL N’Y A PAS EU DE SURMOTALITÉ EXCEPTIONNELLE EN 2020. PAS PLUS QU’EN 2015 PAR EXEMPLE.
L’année 2020 est une année de faible mortalité. Très curieux tout de même pour une « pandémie ».
Monsieur Chaillot en a fait un ouvrage très complet et renvoyant à de multiples sources, le plus souvent officielles.
Il était invité sur le plateau de Cnews face à plusieurs bien-pensants manifestement très agacés qu’on vienne contredire le récit du gouvernement et des médias.
Un grand merci à Pascal Praud de l’avoir invité et d’oser mettre les pieds dans le plat.


UNE LISTE MÉMORABLE

Gabriel Nerciat

Marianne est, à ma connaissance, le premier journal français à avoir publié hier la liste exhaustive de tous les journalistes secrètement invités à l'Elysée par Emmanuel Macron il y a quelques semaines afin d'élaborer avec eux la défense médiatique de sa réforme des retraites.
Si vous n'avez pas le magazine en main, voici leurs noms :
- Nathalie Saint-Cricq (France 2) ;
- Benjamin Duhamel, son fils (BFM-TV) ;
- Alba Ventura (RTL) ;
- Françoise Fressoz (Le Monde) – il est vrai qu'elle était déjà régulièrement invitée à dîner à la table de François Hollande entre 2012 et 2017, il est probable qu'elle doit apprécier la cuisine du chef de l'Élysée ;
- Yaël Goosz (France Inter) – celui qui répète sans arrêt que Marine Le Pen a des liens vraiment suspects ou occultes avec le maître du Kremlin ;
- David Revault d'Allonnes (Le JDD) ;
- Dominique Seux et Cécile Cornudet (Les Echos) ;
- Guillaume Tabard (Le Figaro).
La présence de Ruth El Krief (LCI), évoquée sur la Toile, n'a pu être confirmée par Jack Dion, le journaliste de Marianne.
Une jolie brochette, même si finalement peu de surprises (les surprises, ce seraient plutôt certains absents, comme l'infâme et crétinissime Etienne Gernelle du Point, ou le répugnant mais peut-être déjà beaucoup trop suspect Jean-Michel Aphatie de LCI).
On connaît la réplique que Jean-Claude Brisville avait mise dans la bouche de Talleyrand face à Fouché, qui le menaçait de révéler le contenu du dossier recelant la totalité de ses nombreux pactes de corruption : « Mon dossier est inoffensif, cher Monsieur, parce qu'il est de notoriété publique ! ».
La corruption des journalistes maastrichiens assermentés à la presse progressiste et libérale est elle aussi de notoriété publique, mais ce n'est pas une raison pour ne pas lui faire un maximum de publicité.
Chacun de ces noms doit être répertorié et retenu – surtout si ces gens sont amenés, par l'effet de leur probité et de leur conscience professionnelle, à travailler jusqu'à plus de 64 ans.

LA GAUCHE COMPLICE DE MACRON ?

Jacques Cotta

Tout le monde s’accorde pour expliquer que l’heure est au rapport de force contre le gouvernement et sa réforme des retraites. Les syndicats et les partis de gauche, chacun à leur façon, y vont de leur couplet sur ce thème. Et tout le monde ne peut que s’en réjouir. Mais les choses sont-elles si évidentes que cela ?
1/ Des élections législatives partielles viennent de se tenir et, à la surprise générale, la candidate macroniste Laure Miller a été élue dans la seconde circonscription de la Marne contre la candidate RN Anne-Sophie Frigout qui pourtant avait 4 points d’avance au premier tour. Le taux d’abstention étant resté très élevé, la macroniste ne doit son élection qu’à l’appel en sa faveur de la NUPES.
Ainsi la conclusion s’impose: la NUPES parle rapport de force d’un côté, et fait élire un soutien de Macron de l’autre. L’argument RN ne sert en réalité qu’à faire élire les soutiens de la réforme des retraites contre laquelle « il est question de mettre en place le rapport de force ».
2/ Une motion référendaire pour demander un référendum dans le pays sur cette réforme que plus de 75% rejettent doit être défendue, après tirage au sort, par le RN. Elle est en tout point acceptable puisqu’elle ne fait que demander l’organisation d’un référendum qui mettrait sans doute en échec Macron et son gouvernement. Sandrine Rousseau pour EELV vient de déclarer qu’elle ne voterait pas cette motion car déposée par le RN. Donc pour parler clair, qu’elle laissera passer une des chances parlementaires de mettre en échec Macron et sa réforme.
Ainsi, là aussi, la conclusion s’impose : dans la NUPES, certains continuent de préférer Macron et sa réforme au prétexte que le RN s’y oppose. Alors qu’il ne s’agit en rien d’une alliance avec le RN, chacun continuant à dire ce qu’il entend, mais qu’il s’agit simplement de taper sur le même clou pour défaire Macron.
3/ « Certains continuent de préférer Macron. » Est-ce excessif de dire les choses ainsi ? La gauche a élu Macron pour « faire barrage à Marine Le Pen », Macron qui annonçait cette réforme mortelle. Il s’agit donc bien aujourd’hui, quelles que soient les raisons, d’une continuation pure et simple, d’un soutien au président de la république, ni plus, ni moins.
Je rappelle qu'au moment des présidentielles j'affirmais comme d'autres – de gauche – que le principal danger était Macron, capable de faire tirer sur le peuple et de défaire ce qui demeure d'état social, et que Marine Le Pen n'aurait pas des capacités de nuisance équivalentes. Ceux qui me traitaient alors de "fasciste" sont les mêmes qui aujourd'hui soutiennent de fait Macron, son gouvernement, sa réforme et ses mesures...
4/ Regardons où mène ce positionnement de la gauche dans son ensemble ? Si en 2005 le même raisonnement avait dominé et si l'ennemi désigné avait été le FN et non le traité constitutionnel, la division aurait sans doute permis au OUI de l’emporter contre la volonté majoritaire des Français de rejeter ce traité. Fort heureusement à l’époque, malgré toutes les fadaises sur le « non de gauche », un non est demeuré un non et dans les urnes, tous les non ont été plus nombreux que les oui.
En réalité, depuis les présidentielles, l’utilisation du RN et du prétendu combat anti fasciste mené par des antifascistes d’opérette ne sert qu’à soutenir dans les faits Macron. Pourquoi ? Sans doute parce que gauche et macronisme respectent le même logiciel, européen notamment, qui impose les mesures dramatiques qui frappent les Français, dont la réforme des retraites.
Hurler d’un côté, et agir de l’autre… Et si en bas on imposait que les actes soient en adéquation avec les paroles. Exigeons que toutes les diversions soient balayées et que rien ne soit mis en travers de l’échec de Macron et de l’union européenne. 3/1/2023

Ukraine : négociations en vue ?

Michel Rosenzweig

Après avoir élaboré pendant des années une stratégie d'affaiblissement de la Russie en faisant tout pour faire tomber l'Ukraine dans l'escarcelle de l'OTAN et de l'UE et en coupant la Russie de ses attaches historiques et économiques avec l'Europe de l'Ouest, et en particulier avec l'Allemagne, le dernier rapport de la Rand Corporation fait donc du rétropédalage en conseillant à l'administration américaine une issue négociée pour minimiser l'escalade.
Traduction : Oups, ça ne marche pas comme prévu, trop risqué, trop cher.
Résultat : il se pourrait bien que d'ici la fin de l'année, les USA contraignent l'Ukraine à négocier sur base des territoires conquis et perdus de part et d'autre en excluant la Crimée (non négociable), ce qui reviendrait à une défaite pour l'Ukraine et à une victoire pour la Russie qui serait parvenue à ses fins en neutralisant l'Ukraine militairement et territorialement (Donbass au minimum).
Au prix d'immenses destructions et de plusieurs centaines de milliers de morts.
Comme quoi, la guerre est bien la continuation de la politique par d'autres moyens (Clausevitz).
Ce que la Russie n'a pas pu obtenir par la diplomatie et la négociation, elle pourrait bien l'obtenir par les armes.
Tout ça pour ça...
D'ici là, beaucoup de choses peuvent se produire...

3 février 2023

« Allié » de l'Ukraine ?

Radu Portocala

Parlant des membres de l’OTAN et de l’Union européenne, nombre d’analystes et commentateurs dont la parole est influente les désignent comme « alliés de l’Ukraine ». Pas « amis », pas « fournisseurs d’armes », pas « zélateurs », mais « alliés ».
Que dit le dictionnaire ? « Allié [en droit international en parlant de pays, d’États] : uni par un accord, un traité d’alliance (en particulier en temps de guerre) ».
Avons-nous un traité d’alliance nous liant à l’Ukraine ? Non. Le fait de vendre et de donner des armes à un pays, fût-il en guerre, n’est pas une alliance. Et de tenir des discours enflammés en sa faveur, tout en aspergeant d’injures son adversaire et cherchant vainement à le punir, ne l’est pas non plus.
Personne, cependant, dans les hautes sphères du pouvoir, ne semble gêné par l’utilisation de ce mot, ni ne cherche à le bannir. Or, se définir comme « allié de l’Ukraine » c’est reconnaître notre rôle de co-belligérants – un rôle que nous ne pouvons pas tenir.
Certes, la ministre allemande des Affaires étrangère, disait l’autre jour, dans un moment d’égarement, que « nous sommes en guerre contre la Russie ». Son gouvernement a dû faire ensuite des efforts ridicules pour la contredire.
Cette guerre contre la Russie est voulue, sans aucun doute, mais nul n’ose, à part les washingtoniens les plus excités, avouer ce désir. Et nul n’ose, bien entendu, se lancer dans une telle aventure – surtout après les échecs américains et occidentaux de ces 70 dernières années. On se contente de rêver d’une Russie vaincue, mais vaincue par d’autres.
Pour l’instant, l’Occident se contente de mots que, belliqueux et craintif à la fois, il se garderait bien de coucher sur le papier. Et, finalement, nous réussissons l’exploit d’être en guerre contre nous-mêmes.