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20 décembre 2022

Conflit ukrainien : l'Occident force Zelensky à attaquer

Valentin Vasilescu

- 20/12/2022 -


Le plan du général Sergey Surovikin visant à mettre hors service les infrastructures critiques de l’Ukraine commence à montrer son efficacité. L’algorithme suivi par les Russes dans l’exécution de ce plan a fait que les armes fournies par l’OTAN sont restées bloquées dans les régions frontalières de l’Ukraine. Et leurs sites de stockage sont frappés quotidiennement par des missiles russes.

1. L’OTAN a compris que Surovikin a pris l’initiative stratégique et s’il parvient à conserver cette initiative, quelle que soit la quantité d’armes modernes que l’Occident enverra en Ukraine, elles n’atteindront jamais la ligne de front.

2. Sur le front, les Russes font un usage intensif de l’aviation tactique, de l’artillerie et des MLRS, infligeant à l’armée ukrainienne de lourdes pertes en technologie de combat. Des pertes qui ne peuvent être remplacées par l’Occident. Chaque jour qui passe, l’armée ukrainienne perd de plus en plus de sa force de frappe. En effet, l’absence d’appui-feu cloue les unités ukrainiennes, essentiellement composées d’infanterie et de réservistes, dans des tranchées et des fortifications. Une fois sorties de ces fortifications, les compagnies d’assaut ukrainiennes se retrouvent seules, et leurs contre-attaques et tentatives d’infiltration se soldent par de lourdes pertes et un retour à leurs anciennes positions.

3. Outre les missiles de croisière, les Russes lancent également des drones cibles tels que le E95M, doté d’un réflecteur polyédrique qui imite le signal radar des missiles de croisière, dans les régions de Kharkov, Donetsk, Zaporozhe, Dnepropetrovsk, Kherson et Nikolayev. Il s’agit de « leurres » pour les batteries de missiles AA ukrainiennes déployées dans ces zones. Ils sont ainsi en mesure de les localiser et d’en frapper un nombre croissant. L’objectif de Surovikin est de créer des voies sécurisées pour les avions russes dans toutes ces régions dans un délai de 30 à 45 jours.

4. La population urbaine ukrainienne commence à ressentir pleinement l’impact de l’absence de conditions de vie minimales et ne se réjouit plus des déclarations triomphalistes de l’administration de Kiev. Bien qu’ils ne se rebellent pas encore, certains signes indiquent qu’un changement de mentalité des Ukrainiens est sur le point de se produire.

5. Zelensky a également commencé à perdre le soutien extérieur dont il bénéficiait au début de l’opération spéciale. Cela a été démontré par le refus de la FIFA et du Qatar de permettre à Zelensky de faire son discours habituel avant le début de la finale de la Coupe du monde.

Pour toutes ces raisons, les généraux de l’OTAN pressent l’Ukraine d’attaquer maintenant, avant qu’il ne soit trop tard. Même si cela signifie la perte de 30 000 à 50 000 soldats ukrainiens. Si l’Ukraine ne le fait pas d’ici le 31 décembre, en janvier 2023, elle sera tellement affaiblie qu’elle ne pourra même plus tenir ses lignes défensives actuelles.

Censure Facebook

- 20/12/2022 -

Félix vient de se voir interdire toute publication pendant 30 jours pour avoir repris une phrase du Grand Charles sur les Français qualifiés de veaux. Félix a juste ajouté : « qui regardent passer les avions » dans le commentaire du texte ci-dessous lui valant cette sanction.

Coupe du monde de football

Yann Thibaud

J'avoue, à ma courte honte, que j'ai accueilli l'annonce de la défaite de l'équipe de France, à la Coupe du monde de football, avec la plus parfaite sérénité.
En fait, cela m'est totalement égal, vu que je n'ai jamais regardé un match de foot de ma vie, et celui-là non plus, bien évidemment.
Déjà petit, à l'école, je m'arrangeais pour être remplaçant, et je regardais mes camarades de classe, avec effarement et consternation, s'exciter, sans raison compréhensible, devant leur ballon.
Pour ma part, je ne suis jamais parvenu à m'intéresser au fait qu'il aille à droite ou à gauche.
Aujourd'hui encore, je considère le résultat des compétitions sportives, comme une suite de non-événements, ne changeant strictement rien à la vie et au devenir de notre pays.
Prenons l'exemple de cette Coupe du monde, si âprement et fébrilement disputée, et imaginons un instant ce qu'il se serait passé, si la France avait gagné.
Des cohortes, autrement dit des dizaines ou centaines de milliers de supporters, enthousiastes et surexcités, se seraient précipités dans les rues, pour clamer leur joie et exprimer leur satisfaction.
Le pouvoir en place et les médias auraient, bien évidemment, sauté sur l'occasion pour récupérer l'événement, et proclamer fièrement que la France, décidément, s'en sort bien et se trouve dans une dynamique positive d'accomplissement et de succès.
Ils auraient ainsi réussi à faire croire à la foule des naïfs, que tout va bien finalement, dans notre grand et glorieux pays, alors même que s'accumulent les crises et les souffrances, résultant de la politique désastreuse et catastrophique, menée par l'actuel gouvernement et ceux qui l'ont précédé, alors même que les personnels suspendus ne reçoivent aucun traitement depuis plus d'un an, alors même que des PME de boulangers ou d'autres artisans, ferment quotidiennement, à cause de l'augmentation effarante de leurs factures d'électricité.
C'est pourquoi j'affirme que le sport de compétition, non seulement ne présente intrinsèquement aucun intérêt, mais constitue, en réalité, un instrument d'asservissement et de conditionnement des masses, destiné à faire diversion des véritables et tragiques problèmes de l'heure.

Laurent Firode, réalisateur du film « Le Monde d’après », est l'invité d'Éric Morillot

Laurent Firode : « On n'est absolument plus en démocratie, on est en oligarchie ! »

https://www.youtube.com/watch?v=ak42cTE--RU

Un grand entretien décoiffant avec Pierre-Yves Rougeyron pour bien terminer l'année

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MACRON, HORS-JEU SUR TOUTE LA LIGNE

Nicolas KSSIS-MARTOV

Le président de la République avait fait le déplacement pour la finale, sûr et certain de pouvoir assister au second sacre, sous son long règne jupitérien, des Bleus. L’occasion aussi de surfer sur cette troisième étoile, de cirer les pompes du Qatar et de soigner son image publique. L’Argentine de Lionel Messi a fortement contrarié un plan normalement sans accrocs. Il s’est malgré tout, une fois de plus, retrouvé hors jeu en se trompant de poste. Car si le sport est politique, quoi qu’il en pense ou dise, toute attitude politique, en République tout du moins, n’est pas convenable sur un terrain.

L’image restera. Impossible de savoir si elle fut pensée ou instinctive, elle était néanmoins signifiante. Emmanuel Macron, accroupi, en train de consoler Kylian Mbappé assis, quasi allongé, sur la pelouse à Lusail. L’attaquant tricolore affichait un visage fermé, hermétique. Il semble à peine l’écouter. À raison. Cette présence et cette démarche étaient inopportunes. Le président n’est pas du terrain. Son rôle et sa fonction ne pouvaient se manifester de la sorte, à ce moment précis, qui n’appartient, dans le tragique ou la gloire, qu’aux joueurs et au staff éventuellement. Mais nous savons à quel point Emmanuel Macron aime le mélange des genres pour écrire sa propre histoire et réciter son storytelling. Il avait ouvert la séquence par une formule lapidaire prétendant qu’il ne fallait pas mélanger le sport et la politique. L’objectif était officiellement de protéger les Bleus des polémiques, notamment autour du port du brassard « One Love » . Un appui qu’avait particulièrement dû apprécier Noël Le Graët. Lorsqu’il était revenu pour la demi-finale, accompagné de figures de la société civile, ses réactions d’après-match avaient surtout illustrées une défense sans remord du Qatar, et sa « très belle organisation » du Mondial.

« Vive la République, vive la France »

Dans la même logique, à ses yeux, le terrain, dans sa dimension sportive stricto sensu, ne constitue qu’un prolongement, une extension du domaine présidentiel. En 2018, il expliquait, à l’instar d’un coach, qu’ « une compétition est réussie quand elle est gagnée ». En 2022, il descend prendre ses « hommes » dans ses bras devant les caméras, pour se donner le beau rôle dans la tragédie. Les Bleus ont échoué. Moi, je tiens bon, moi, je suis là. Je suis en soutien. Je les accompagne dans la défaite et les relève, la parole descendante vers des joueurs à terre. Notamment auprès d’un Kylian Mbappé intronisé comme l’un des symboles de la réussite à la française. Au point d’ailleurs de l’appeler directement pour qu’il reste au PSG, une autre entorse à ce que lui imposait normalement l’éthique et le sens des priorités lié à son statut de chef de l’État. Son attitude paternaliste, après la fatale séance des tirs au but, paraît d’autant plus surréaliste qu’elle s’éclaire d’un décalage quasiment indécent avec les corps abattus et les regards de boxeur sonné par KO. Les Bleus qui auraient eu besoin qu’on se tienne à l’écart, que cet instant, déjà retransmis en direct, ne soit le théâtre d’aucune récupération. Ensuite, son laïus dans les vestiaires conclu par un vibrant « vive la République, vive la France » sentait l’opportunisme qui s’adressait surtout à ces Français qu’ils « avaient fait rêver et qui en avaient bien besoin » ...

Emmanuel Macron était-il simplement capable de s’imposer pareille décence républicaine ? On se souvient que lors du triomphe de 2018, il avait quasiment fait kidnapper les bus de l’équipe de France, avec un Alexandre Benalla à la manœuvre. Les triomphateurs de Moscou s’étaient vu priver de leur communion populaire pour rejoindre une fête à l’Élysée, où le Jupiter s’imposait en maître de cérémonie. Toutefois, en 2022, faute de pouvoir bénéficier donc d’un trophée, Emmanuel Macron va devoir revenir rapidement au réel. Le metteur en scène franco-marocain Mohamed El Khatib, présent dans la délégation pour la demi-finale, expliquait ainsi en guise d’avertissement : « Je n'ai finalement pas eu le temps de dire au président que si mon père ne voulait pas que je fasse ce voyage en sa compagnie, c'est moins pour des raisons nationalistes que sociales, notamment à cause de la réforme des retraites à venir. Car mon père a 70 ans, mais il en fait 85 tellement l'usine lui a fracassé la santé, et il sait combien pour les classes populaires les années de vie ne possèdent pas la même valeur que pour les autres. » Cette fois, le sport ne pourra ni secourir, ni servir l’homme politique.
18/12/2022

19 décembre 2022

Jonathan Sturel

Sur Twitter, des macronistes se plaignent des critiques prononcées contre Jupiter après le match. Ils ne comprennent pas qu'on puisse manquer de respect à un chef d'État alors que cette fonction est prestigieuse, noble, transcendante, verticale et qu'il est dans l'ordre des choses que celui qui occupe le siège suprême soit respecté à la mesure de la dignité de ses fonctions.

Le gars en question en train de faire honneur à la dignité de ses fonctions :