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2 août 2025

C'EST DIEU QUI L'A VOULU...

Jean-Claude Delhez

-2/8/2025- Amélie de Montchalin, à qui on donnerait le bon dieu sans confession avec son air angélique, est la ministre des comptes publics du gouvernement français. Il y a quelques semaines, répondant à une interpellation au sujet du budget 2026, elle expliquait qu'il n'était pas possible de taxer les plus riches. Pourquoi ? Parce qu'alors, les plus riches s'en iront. Ils déménageront dans un pays voisin, pour éviter de payer la taxe. C'est ce qu'on nomme, dit-elle, l'exit tax. Et Amélie de Montchalin de conclure : non seulement une telle taxe ne rapportera rien mais, en plus, on perdra des gens qui créent de l'activité économique, de la valeur.
Elle n'a rien inventé. C'est un discours classique : il ne faut pas taxer les plus riches ou réduire les subventions publiques en faveur des entreprises parce que les uns et les autres risquent de déménager à l'étranger.
Où vont se loger certaines fortunes françaises ? En Belgique. Parce que l'impôt sur les grandes fortunes y est plus faible. Et elles créent éventuellement une société à Luxembourg, où l'impôt sur les entreprises est plus faible. France, Belgique, Luxembourg, c'est l'Union européenne. La libre circulation des personnes, des biens et des services. Le grand marché. Donc, tous les avantages pour les entreprises et les fortunés, avec un petit plus : une taxation variable.
Dès lors, chaque politicien européen peut tenir ce discours : il ne faut pas trop taxer les plus riches parce qu'il y aura toujours un pays de l'UE où il pourront s'installer et payer moins d'impôt. C'est la course au moins disant, la concurrence vers le bas.
L'Union européenne impose quantité de règles aux Etats membres, mais pas dans ce domaine, justement. C'est un choix. Très commode, ce choix, pour ceux qui en bénéficient. Un choix politique. Celui d'ouvrir les frontières pour l'activité des entreprises et la circulation monétaire, tout en les fermant pour la taxation de leurs propriétaires et actionnaires. Qui fait ce choix ? La main invisible du marché ? Non. C'est la majorité politique européenne. Quel est le parti majoritaire ? Le PPE, la droite. Il est en coalition avec le centre, la gauche et les écologistes. Quasi tout le monde sauf les extrêmes. Cette grande coalition, au pouvoir depuis des années, s'appuie sur ses représentants nationaux. Et ces représentants nationaux appartiennent à la classe sociale qui bénéficie de la non taxation des plus riches. Un Emmanuel Macron, ancien de la banque Rotschild, un Friedrich Merz, millionnaire, ancien de Black Rock, une Ursula von der Leyen, proche de McKinsey... L'actuel gouvernement français est le plus riche de toute l'Histoire depuis que l'on déclare les patrimoines, celui qui compte le plus de millionnaires. D'autres millionnaires existent en politique, au voisinage, les Donald Trump, les Rishi Sunak...
La haute bourgeoisie se fait élire au pouvoir par une majorité provenant des classes moyenne et populaire, majorité à qui elle va expliquer qu'il n'est pas possible de taxer la haute bourgeoisie, c'est-à-dire elle-même, et qu'en conséquence les inégalités vont continuer de croître. On ne peut rien y faire, mon bon Monsieur, c'est Dieu qui l'a voulu...

4 juillet 2025

Déficit, dettes, impôts : la fuite en avant

H16

-4/7/2025- Fatigue conséquente à la canicule ou épuisement chronique ? Il apparaît en tout cas que la politique française n’a plus aucun souffle. Dans le meilleurs des cas, elle fait s’agiter nos politiciens sur l’écume des jours, dans le pire des cas, elle entraîne le froufroutement pressé du législateur pour inventer une nouvelle taxe ou une nouvelle ponction.

Ici, on pourrait épiloguer de longues phrases sur les consternantes déclarations de l’une ou l’autre élue sur la climatisation, ou plutôt son absence consciencieusement organisée par toute l’intelligentsia française dont le leitmotiv actuellement consiste à la fois à nous expliquer que la canicule est grave et nécessite autant d’actions puissantes de l’État avec l’argent gratuit du contribuable, et à la fois à nous expliquer qu’elle n’est pas si grave et que s’équiper de climatisation est, globalement, une faute majeure dans la religion écocarbonée.


Il est vrai que la météo n’incite pas à de violents efforts (et certainement pas intellectuels) ce qui explique sans doute l’incroyable médiocrité du personnel politique actuellement déployé sur les plateaux télé français, et du journalisme totalement en roue libre qui en vient à se demander ingénument si, par le plus grand des hasards, la climatisation ne serait pas essentiellement un concept d’extrême-droite.

Le contraste avec d’autres sujets est tout de même assez frappant : alors qu’il semble clair qu’une poignée de jours à plus de 30°C sur l’Hexagone nécessite des centaines de reportages, des « analyses » et des « débats » sans fin (notamment pour savoir comment se passer de climatisation et comment bien s’hydrater, on constate qu’en revanche, les hordes d’OQTF, le niveau scolaire en chute libre, les magistrats qui sabotent la justice, des adolescents assassinés pour des broutilles, des octogénaires violées à domicile, des députés qui vendent, achètent ou trafiquent de la drogue (éventuellement à des mineurs), tous ces sujets ne semblent pas nécessiter ni débat, ni articles enflammés, ni questions acharnées des journalistes qui ont toujours aqua-poney dans ces cas là.

Et lorsqu’un article évoque quelque question piquante – comme l’insécurité galopante des parcs parisiens, surtout le soir, dans lesquels il n’est plus possible de chercher la moindre fraîcheur la nuit tombée en ces temps de canicule sans se faire trouer le bedon – ce sera pour mieux éviter d’évoquer l’éléphant au milieu du salon, à savoir l’impéritie de plus en plus grave de l’État dans sa gestion du régalien.

Eh oui : les Français paient non seulement pour se faire baratiner chaque heure du jour et de la nuit afin de leur faire oublier l’effondrement soviétique de leur pays, mais ils paient aussi pour des services absents ou indigents.

Or, justement, voilà qu’on évoque le budget 2026 !

Compte-tenu du drame que fut celui de 2025, on sait qu’on doit s’attendre à de grands moments de politique politicienne : la France est techniquement en faillite depuis des années et échappe probablement de peu, chaque mois, à une cessation de paiement grâce au roulement d’une dette qu’il devient de plus en plus difficile à fourguer.

Dès lors, établir un budget, de surcroît en déficit massif, c’est clairement indiquer à tous ceux qui prêtent à l’État français que la fête du slip bat son plein. Ces derniers devenant nerveux (au point que plus une agence de notation n’ose toucher à celle de la France), il faut donc leur fournir d’emblée quelques gages solides.

La question presse : même Moscovici, actuellement président de la Cour des Comptes, préconise des efforts budgétaires très exigeants pour redresser des comptes publics dont il estime la dérive préoccupante, ce qui, venant du clown qui a montré l’ampleur de ses compétences en matière de budget lorsqu’il était lui-même à Bercy, donne une bonne idée de l’infini en matière de foutage de gueule.

Alors certes, les arbitrages ne sont pas encore rendus, mais déjà quelques pistes sont ouvertement évoquées dans la presse friande de ces petits mots : pour le budget 2026, on n’exclura rien, et surtout pas des hausses d’impôts !


Quelle surprise ! Vraiment, on ne s’y attendait pas ! L’inventivité de nos politiciens ne connaît décidément aucune limite, et ce renouvellement perpétuel dans les moyens mis en œuvre pour, une nouvelle fois, équilibrer avec brio le prochain budget ne peut que rassurer sur la capacité de l’État à fonctionner encore un an de plus !

En pratique, il apparaît donc que les différents membres du gouvernement ont commencé à plancher sur le budget et, comme l’a expliqué Yaël Braun-Pivet à l’Assemblée nationale, ce serait vraiment dommage d’« exclure d’emblée toute hausse d’impôts » !

De façon intéressante, voilà que la politicienne envisagerait même de revenir sur l’abattement de 10% dont bénéficient les retraités. Pour une macroniste dont l’intégralité du parti repose sur le vote de cette catégorie de l’électorat, que voilà une proposition épicée ! Il est vrai que la survie de ce parti au-delà de 2027 est furieusement compromise avec l’impossibilité de se représenter pour l’actuel locataire de l’Élysée…

Peut-être Braun-Pivet croit-elle amadouer ainsi le fameux « Nicolas Qui Paie », dont un des leitmotiv demande justement une baisse des retraites afin d’alléger ses propres impôts ?


Non bien sûr ! Tout le monde l’aura compris : c’est bel et bien un nouveau piège.

D’une part, la présidente de l’Assemblée croit faire un tour de passe-passe malin en proposant d’augmenter les impôts de certains retraités, en lieu et place d’une baisse des retraites (et surtout celle des retraités du public) qui grèvent lourdement les finances de l’État.

D’autre part, il apparaît qu’à côté de ces propositions se nichent d’autres truculentes trouvailles fiscales, à commencer par une hausse de la CSG, car tout le monde sait qu’augmenter une taxe, accroître un impôt, amplifier une ponction, ce sont autant de « pistes d’économies » bien sûr !


Bref, il apparaît parfaitement clair qu’entre deux polémiques idiotes et quelques saillies agressivement débiles de la classe jacassante, le gouvernement travaille une fois encore pour tabasser le contribuable. Toutes les taxes seront envisagées, toutes les augmentations d’impôts sont sur la table, aucune ponction n’est écartée !

Mais pour ce qui est de baisser les dépenses de l’État, il n’y a toujours personne.

Inévitablement, les Français vont se faire plumer, les uns après les autres, pour un État qui ne les protègera plus de rien, pour des politiciens qui n’ont absolument aucune considération pour eux, et pire encore, pour des institutions, des médias, des associations et des administrations qui les méprisent et le leur disent régulièrement.

La faillite de ce régime n’arrive pas assez vite.


https://h16free.com/2025/07/04/81280-deficit-dettes-impots-la-fuite-en-avant

25 juin 2025

H16
25/6/2025

Cet impôt invisible que les pauvres paient si cher
Invisible mais bien prélevé !

Les politiciens, tordant leurs petits doigts potelés par des années de bonne nourriture payée sur le dos de contribuables toujours plus maigres, ne comprennent pas pourquoi le ras-le bol fiscal est si grand. Allez, après tout, les impôts ne sont pas si haut !

En réalité, ils ont oublié la cohorte d’impôts invisibles qu’ils ont déjà fait pleuvoir.

Le constat est, en effet, sans ambiguïté. Déjà, l’État impose tous azimuts : difficile d’échapper à la pluie diluvienne de ponctions tant le gouvernement aura fait preuve d’inventivité, de la naissance à la mort, et même au-delà.

Évidemment, cette taxation frénétique s’explique par des dépenses publiques gargantuesques. La France bat régulièrement des records : si la croissance est là, c'est qu’il s’agit de celle des dépenses publiques. Ceux qui les payent se seraient probablement passés d’une telle performance.

En plus, l’État dépense sans compter.

Un État systématiquement impécunieux

Littéralement même, puisque lorsque la Cour des Comptes tente de faire les totaux, elle se retrouve confrontée au marigot putride des milliers de commissions, d’agences et d’institutions qui tètent aux mamelles publiques sans qu’il soit réellement possible de savoir exactement combien

Elle constate par exemple qu’il devient difficile pour ne pas dire impossible de connaître le nombre précis de salariés dépendant directement des finances publiques. Le nombre précis de fonctionnaires est ainsi le sujet d’âpres débats tant son imprécision est grande ; et je n’évoquerai pas le personnel de l’Éducation Nationale dont les estimations sont toujours données à 10.000 près, ce qui permet de fixer les ordres de grandeur du foutage de gueule que sont devenus les comptes publics.

Les Français ont donc bien intégré que cette rocambolesque obstination à augmenter toujours la sphère de l’État provoquait un besoin irréfragable de pognon par larges brouettées.

Petit-à-petit, lorsque le débat public n’est pas occulté par les indispensables prises de positions des uns et des autres sur des sujets d'actualité annexes, le peuple s’interroge sur la douloureuse question du curseur fiscal : un peu mieux, ou un peu moins, ou un peu plus ?

Certes, c’est une amélioration puisque si on est encore loin d’une remise en cause de la taille de l’État à proprement parler, au moins certains, sans voir son obésité, se rendent compte de son appétit dévastateur.



Malheureusement, peu voient que le bougre éléphantesque, par ses fringales continuelles, provoque par contagion des effets dévastateurs, formant une espèce de cercle vicieux que les uns ignorent ou que les autres mettent sur le dos du capitalisme libéral apatride mangeur d’enfant ou sur la malchance, ajoutant parfois la dissonance cognitive au déni de réalité pour faire un tableau clinique bien copieux.

Des taxes en échange de rien

Ainsi et par exemple, les salariés sont confusément au courant que la moitié de leur salaire part dans des cotisations sociales. Plus personne en France de normalement constitué ne prend le temps d’éplucher la vingtaine de lignes absconses qui décorent un bulletin de salaire pour comprendre à quel point le salarié n’est plus qu’un robinet d’argent gratuit pour des entités dont les performances et les services échappent à tout contrôle et tout reproche. Leur qualité diminue. Leurs prestations s’évaporent. Leurs temps de traitement augmentent. Leurs coûts montent en flèche. Leurs déficits s’accumulent.

Les couinements des Nicolas, 30 ans, qui payent sont à peu près inaudibles.

Ainsi, et c’est encore moins visible, la multiplication des lois, décrets et autres règlements dans tous les domaines aura provoqué, en 50 ans, une situation intenable où tout joue contre des populations de plus en plus pauvres.

Car oui, ce sont bien les plus pauvres qui paient le plus lourd tribut aux règlementations délirantes que les politiciens mettent en place au prétexte de venir en aide, justement, aux populations précaires.

Et c’est là, entre la gencive de la population et la dent de la production de richesse que les bactéries des impôts invisibles attaquent.


Partout, des impôts invisibles

Le principe de précaution aura, par exemple, définitivement écarté toute création de richesse en France dans le domaine des OGM, du nucléaire, des gaz de schistes et de tant d’autres domaines liés aux nouvelles technologies. On peut ergoter pendant des heures sur les risques (parfaitement hypothétiques) de ces technologies pour justifier l’absence de tout développement correspondant, mais à l’évidence, des dizaines de milliers d’emplois ne seront pas créés pour coller à un principe que, rappelons-le, aucun autre pays ne s’est collé à la patte avant de trotter. À l’évidence, la France a décidé n’avoir pas besoin de ces emplois, des taxes et cotisations afférentes, et des richesses produites.

Et l’absence de ces créations constitue bel et bien un impôt puisque la richesse qui n’aura pas pu être créée entraînera non pas un manque à gagner (qui serait, en tout état de cause, parfaitement hypothétique), mais un coût, bien réel celui-là : puisqu’on ne veut pas de ces technologies, on devra se rabattre sur des solutions plus coûteuses. On devra payer les produits directs ou dérivés plus chers. Tout comme l’absence de tracteur rendrait l’agriculture prohibitive de nos jours en France, l’absence de ces technologies, que ces interdictions ont empêchées, ont un coût, direct, pour tout le monde.

Et je n’évoque même pas les disparitions d’emplois provoquées par la mise en place des normes lorsque les entreprises concernées les prennent de plein fouet : les chômeurs résultant représentent là encore un coût direct et bien réel qu’on ne mettra jamais au débit de ces réglementations pléthoriques.

Il y a pire encore : la dégringolade permanente de lois, règlements, de normes et de contraintes imposées par l’État provoque une atmosphère de défiance et entame le moral des citoyens. Combien d’entre eux, qui se seraient lancés dans l’aventure entrepreneuriale, abandonnent avant d’avoir créé ? Combien d’opportunités manquées ? Combien partiront et créeront de l’emploi ailleurs, faisant bénéficier d’autres pays de la manne de taxes et de cotisations qu’ils créeront avec leurs idées qui furent découragées ici ? Quel est le coût, réel, bien palpable, de cet impôt sur le moral, puisque ces citoyens, formés ici, profiteront à d’autres ?

Le pire des impôts invisibles

Mais le pire de tous ces impôts, et celui qui touche de plein fouet et sans la moindre pitié les classes les plus pauvres, c’est l’impôt sur le temps.

Cet impôt temporel est visible dans les paperasseries administratives, les démarches à la con, les obtentions de permis divers et variés dont tant n’ont qu’une pure fonction de collecte de taxe. Cet impôt temporel est visible dans la multiplicité des interlocuteurs, dans l’incurie consommée et méticuleuse de tel service administratif public à propos de tel autre.

Cet impôt temporel, vous le payez lorsque vous devez vous lever très tôt pour aller faire une queue épuisante à la préfecture… En pure perte parce qu’il vous manque ce p*$£n de formulaire ou de papier qui n’était pas demandé lorsque vous avez téléphoné.

Cet impôt temporel, vous le payez lorsque vous devez arriver des heures avant un vol pour passer des contrôles de sécurité parfaitement inutiles.

Cet impôt temporel, vous le payez aussi lorsque vous devez contester des amendes, des majorations ou des prunes diverses et variées alors qu’elles ne sont pas dues, pas adressées à la bonne personne ou simplement pas règlementaires.

Mais l’impôt temporel le moins visible, mais le plus coûteux, est celui qu’on paye tous les jours lorsqu’on doit s’imposer des tâches ou des déplacements qui ne sont motivés exclusivement que parce qu’au départ, l’État est massivement intervenu et a provoqué une situation à laquelle on ne peut pas échapper. Cet impôt, bien qu’invisible, est immense, ses dégâts monstrueux, et son assiette d’autant plus inique qu’elle est presqu’exclusivement basée sur les populations les plus pauvres.

Car ce sont ces populations précaires qui, par exemple, passent le plus de temps dans leurs voitures, dans les transports en commun.

Ce temps passé à ne rien faire d’autre que voyager est un temps qui ne sera pas passé à instruire et éduquer ses enfants. Ce temps ne sera pas utilisé pour améliorer ses conditions de vie, ne pourra pas servir à accroître sa formation, son savoir, sa propre éducation, et, par voie de conséquence, son futur.

Le temps passé dans les voitures se traduit mécaniquement par des dépenses supplémentaires en essence, dépenses qui s’additionnent à la maintenance d’un véhicule de plus en plus complexe à mesure que les lois punissent les automobiles éco-crassouses.

Ce temps passé parce qu’on habite loin de son lieu de travail est la conséquence directe de l’intervention de l’État dans la gestion des infrastructures, dans le marché de l’immobilier, dans le marché de l’emploi, dans celui de la sécurité (ou de son absence).

Ce temps passé à rapiécer, à bricoler, à récupérer, à trouver des méthodes pour dépenser moins, autrement, mieux, ce temps là est une conséquence directe de la présence de l’État dans chaque interstice de votre vie.

Ce temps passé dans les transports, à attendre qu’un train ou un bus daigne arriver, qu’une motrice soit remplacée, qu’un caténaire soit réparé, qu’une certaine catégorie de personnel renonce à continuer sa grève, ce temps là, jamais rattrapé, est très majoritairement une conséquence directe de l’intervention de l’État dans votre vie.

Ce temps passé à lutter contre les administrations, à se déplacer d’un lieu inutilement éloigné d’un autre, à accumuler des frustrations, à batailler pour simplement joindre les deux bouts est un temps qui, en plus, finit par attaquer votre santé.

C’est un temps qui signifie vite fatigue, stress, éloignement des proches et perte du fameux lien social dont on nous rebat les oreilles cyniquement.

L’impôt sur le temps, bien qu’invisible, est le plus cher, le plus douloureux et le plus directement lié aux exactions de l’État.

Lutter contre l’obésité de l’État, c’est d’abord diminuer cet impôt, c’est rendre le bien le plus précieux qu’il soit à l’homme libre : du temps.