Sarah Knafo
13/11/2025
Dans quelques jours, les députés procéderont au vote solennel sur l’avalanche d’impôts qu’ils ont inventés. Parmi eux : l'impôt sur la fortune improductive. Il a été adopté avec les voix du PS, LIOT, des Démocrates et du RN. C’est une nouvelle CATASTROPHE pour VOUS et pour notre économie. Explications.
L'État taxera désormais chaque année la valeur de ce que vous possédez et que nos députés considèrent « improductif ». Comme s’ils avaient des leçons de productivité à donner aux Français…
Regardons dans le détail :
1. Ils estiment que les actions que vous possédez sont improductives. Or, une action, c'est un investissement dans une entreprise. Qu'y a-t-il de plus productif ? L'invention de la société par actions fut même l'un des principaux catalyseurs de la prospérité européenne au XVIIe siècle. Quatre siècles plus tard, des politiciens français viennent expliquer au monde que ce système est improductif…
2. Ils estiment que vos assurances-vie sont improductives. Ces fonds financent notamment les dettes des États, à commencer par la nôtre. En taxant les fonds d'assurance-vie français, nos députés veulent-ils que notre dette, en plus de grossir à vue d'œil, soit toujours plus détenue par des fonds étrangers ?
3. Ils estiment que le bitcoin est improductif. Quand de plus en plus de pays font leur possible pour attirer cet or numérique, nos députés font tout pour le faire fuir. Veulent-ils que la France soit le seul pays qui passe à côté de ce trésor ?
4. Ils estiment que les œuvres d'art sont improductives. Les collections étrangères, y compris les grands musées étrangers se frottent les mains : ils vont pouvoir acheter à la baisse quelques œuvres de propriétaires français poussés à vendre. Encore du patrimoine qui s'en va.
5. Les bijoux de famille, les objets d'art, les bibelots, l'argenterie... ce n'est pas productif ? Peut-être. Mais acquérir ces biens a motivé des générations à travailler dur et à enrichir le pays. Obliger les propriétaires de ces biens de famille à les vendre à des collectionneurs étrangers est-ce vraiment productif ?
6. Et puis, surtout, que fera l'État de bien plus productif avec ce qu'il nous prendra ? La bureaucratie, la gabegie, l'assistanat, l'aide publique au développement, les subventions aux associations politisées, l'audiovisuel public, la politique de la ville, les éoliennes,... tout cela n'a rien de productif. Et pourtant, l'État est prêt à taxer tout ce qui bouge, tout ce qui travaille, pour continuer à les financer.
Je veux conclure sur un point plus philosophique : taxer encore le patrimoine, constitué de revenus passés déjà taxés, c'est précisément le début du socialisme. Cela signifie tout simplement que vous ne serez JAMAIS vraiment propriétaire de ce que vous avez construit, que l'État pourra toujours décider de tout vous prendre. Cela peut paraître anecdotique pour des députés obsédés par la taxation, mais un tel vote est de nature à briser la confiance de ceux qui ont lutté pour posséder quelque chose. Le droit de propriété n’est pas moins important que le droit de vote. Si on vous retire le droit de posséder le fruit de vos efforts, on vous retire tout. On fait de vous un esclave. Refusez cette logique.
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Affichage des articles dont le libellé est impôts/taxes. Afficher tous les articles
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13 novembre 2025
5 novembre 2025
Qui veut encore payer davantage d’impôts pour un pays qui s’effondre ?
H16
- 5/11/2025 - Il y a deux types de Français : ceux qui ont fui l’enfer fiscal, et ceux qui règlent encore leurs impôts mais qui regardent discrètement le prix des appartements à l’étranger. Ces derniers, en nombre croissant, sont fatigués ; à en croire les parlementaires, l’État français aurait avant tout un problème de recettes qu’il convient de traiter par un nouveau tabassage fiscal plus solide.
Pour ces Français, l’envie de partir n’a jamais été aussi forte. C’est en tout cas ce que laisse entendre un récent article du Figaro qui décrit ces Français épuisés par un pays dont les politiciens sont maintenant complètement déconnectés du réel – ils vivent sur la Lune mais on leur paye l’aller-retour – dans lequel vivre de son travail devient de plus en plus difficile voire ingrat, et pour lequel on peine de plus en plus à voir un avenir serein.
La tendance n’est pas nouvelle, mais elle est de plus en plus visible, de plus en plus facilement exprimée sur tous types de médias : il y a quelques jours, à l’occasion des débats – aussi fiévreux que débiles – sur la taxe Zucman, une chaîne télé proposait un reportage sur un patron d’entreprise qui envisage très calmement de s’en aller si la pression fiscale continue d’augmenter ainsi.
Pour certains, le pas est déjà franchi : la société Criteo a ainsi déjà décidé de sa relocalisation aux États-Unis pour fuir ce qui est devenu l’enfer fiscal français. On ne s’amusera qu’un moment du fait que le patron de cette société, toute hypocrisie bue, soit un soutien affiché pour la taxe Zucman qu’il semble gourmand de voir appliquée… aux autres.
Et lorsque l’on regarde du côté des gérants de fonds et de fortune, ils confirment sans barguigner : c’est un véritable tsunami de familles – pas toutes fortunées, mais toutes lucides – qui vient les voir pour commencer les démarches d’expatriation et les mesures concrètes pour sortir les capitaux d’un pays dont la taxophilie est devenue folle.
En bref, à l’heure où les politiciens de tout bord cherchent à ponctionner comme jamais les populations par tout les moyens, ceux qui ont de l’argent, ou des compétences, ou les deux sont déjà en train de quitter le pays voire le continent pour aller vers des cieux plus cléments.
Cet exode silencieux s’accélère.
Les plus visibles, les millionnaires, quittent la France : selon le cabinet de conseil britannique Henley & Partners, la France est ainsi dans le top 10 des pays que les millionnaires fuient. En 2025, 800 devraient quitter le pays.
On peut certes se consoler en comparant ce faible nombre à celui affiché par le Royaume-Uni, actuellement en première place avec 16.500 millionnaires (un véritable Brexit fiscal) choisissant d’autres cieux. Mais ces deux pays européens se retrouvent à coté de la Chine (-7800) ou de la Russie (-1500) dans le classement, ce qui permet de bien comprendre la dynamique en place.
Inversement, les pays qui attirent le plus ces millionnaires sont souvent des petits pays comme les Émirats Arabes Unis, qui domine la liste des pays accueillant le plus de millionnaires avec 9800 en 2025. On trouve aussi la Suisse avec +3000 ou Singapour avec +1600. Les pays anglo-saxon (hors Royaume-Uni) continuent d’attirer à eux les patrimoines et les créateurs, l’Australie et le Canada attirant chacun 1000 millionnaires.
Parmi les grandes puissances, seuls les États-Unis restent une valeur sûre en occupant la deuxième place avec +7500. En Europe, et probablement en raison des arrangements fiscaux proposés par le gouvernement Meloni, l’Italie est aussi devenue une place attractive avec +3600 millionnaires.
Il n’est pas difficile de voir les points communs entre les pays repoussoirs d’un coté et les pays attractifs de l’autre : les premiers s’enfoncent dans une bureaucratie plus ou moins délirante, des réglementations à foison, une fiscalité de plus en plus prohibitive et à la fin, l’autoritarisme. De l’autre, les seconds favorisent les entreprises et leurs créateurs et les gens fortunés, ces derniers étant généralement des chefs d’entreprise.
Cependant, les riches ne sont pas les seuls à quitter la France, les jeunes – et maintenant, les moins jeunes – qui ont des compétences émigrent eux aussi.
On l’a vu récemment, 10% des diplômés des grandes écoles quittent la France et ce taux monte par exemple à 20% pour Polytechnique. Les raisons invoquées sont, sans surprise, la fiscalité et, plus récemment, la perception d’une France en déclin. Selon les statistiques du Ministère des Affaires Étrangères sur les Français à l’étranger, « 171 884 sont inscrits pour la Suisse, 159 357 inscrits pour les États-Unis, 141 065 inscrits pour le Royaume-Uni, 123 226 inscrits pour la Belgique et enfin 118 772 inscrits pour le Canada ». Eh oui, les destinations étrangères favorites des Français pour leur installation sont principalement les pays anglosaxons (et si possible nord-américains où la croissance des Français ces dernières années est la plus importante) ou des pays voisins avec plus d’opportunités (et une meilleure fiscalité pour la Suisse).
Il faut être aveugle (ou élu) pour ne pas voir le ras-le-bol omniprésent dans toutes les strates de la société française et, en particulier, chez les populations les plus essentielles, celles qui créent de la richesse et fournissent les capitaux, et qui décident à présent de voter avec leurs pieds.
Enfin, notons que si la situation est particulièrement aigüe en France, on retrouve le même phénomène au niveau européen : beaucoup en Europe ne se retrouvent plus dans la situation actuelle du continent et méprisent ses dirigeants, comme le prouve par exemple la proportion qui serait prête à se battre pour son pays. Selon un sondage Gallup de 2024, seulement 29% des Européens de l’Ouest seraient ainsi prêt à prendre les armes pour leur pays en cas de guerre.
Les modèles de société et de gouvernance que proposent les dirigeants en France ou au Royaume-Uni ont perdu toute attractivité et sont devenus de véritables repoussoirs. Comme les dictatures du tiers-monde, l’Europe subit actuellement un exode des cerveaux et des capitaux, pour le plus grand profit de pays comme les États-Unis dont l’actuelle administration a déjà compris tout le parti qu’elle pouvait tirer de cette tendance.
Est-ce un hasard si Trump envisage d’accepter les réfugiés européens persécutés pour leurs idées ‘populistes’ ?
3 novembre 2025
Une seule conclusion : ce pays est foutu
H16
-3/11/2025- Ces deux dernières semaines, les parlementaires français ont largement démontré qu’ils n’avaient plus aucune limite lorsqu’il s’agit de taxer les Français. Nous avons assisté à un véritable festival de nouveaux impôts, de taxes et de ponctions diverses, venant de tous les côtés de l’hémicycle.
On pourra toujours se rassurer en se disant que, grâce à la navette parlementaire et aux travaux du Sénat, tout ceci va être balayé, nettoyé et renvoyé à une page blanche. Peut-être le Sénat ne conservera-t-il que la partie la plus minime des modifications et amendements apportés par les parlementaires en délire.
Peut-être, ou peut-être pas. Néanmoins, quoi qu’il arrive, ce qui s’est passé a permis de lever tout doute quant à l’idéologie et aux aspirations des législateurs actuellement sur les bancs de l’Assemblée.
Il apparaît ainsi qu’il n’existe aucun parti favorable à la liberté en France tout comme il n’existe aucun parti qui cherche à couper dans les dépenses de l’État, à en réduire le périmètre, à ramener celui-ci au strict régalien et à redonner des marges de manœuvre aux Français et à leurs entreprises. Tous se sont bousculés pour inventer de nouvelles taxes, de nouvelles ponctions, de nouveaux impôts. Et lorsque certains s’inscrivaient contre telle taxe, c’était pour mieux en proposer une autre, plus à leur goût.
Rien n’illustre mieux la tendance que lorsque le Rassemblement national a ouvertement voté des amendements et des lois que LFI ne renie que pour des raisons de forme et absolument pas de fond. Les LR et le PS ont fait assaut d’inventivité pour tabasser le contribuable français. Pas un parti n’a proposé de couper drastiquement des dépenses d’un État devenu pourtant obèse. De tous les côtés, c’est un véritable festival de taxes et de nouvelles ponctions. Le pillage est devenu institutionnalisé, et la députaillerie est en roue libre.
Dans cette tempête de taxation, il n’y a que quelques personnalités qui se dégagent (comme Knafo ou Lisnard) mais elles sont à peu près inaudibles en dehors des réseaux sociaux et, pire, leurs partis (ici, LR et Reconquête) sont encore furieusement engluées dans la mélasse étatique.
Du côté des médias, le constat est exactement le même. Eux aussi sont très favorables au tout-à-l’État. Ainsi, dans une proportion écrasante, les invités de plateaux télé sont ultra-favorables aux ponctions, aux impôts et aux taxes. Les rares voix dissidentes n’ont de place que sur une ou deux chaînes, au mieux, et au contraire de certains économistes de foire comme Zucman, n’y ont pas leur rond de serviette.
Il en va de même dans la presse : ses subventions venant de l’État, elle prête donc chaque jour une allégeance gênante d’obséquiosité à son principal financier. Et c’est encore plus gluant d’aplatissement lorsque, toute honte bue, cette même presse jamais à court d’anathème contre les milliardaires, reçoit des millions de certains d’entre eux.
D’un bout à l’autre du spectre médiatique, l’étatisme, le collectivisme et la foire à la saucisse taxatoire règnent en maître.
Mais dans ce tableau, ce qui est encore plus préoccupant concerne la population française elle-même : de sondage en sondage, tout indique qu’elle est favorable, par exemple, à des taxes sur le patrimoine, sans comprendre qu’elle les paye déjà, sans comprendre que ces nouvelles ponctions ouvrent la voie à de véritables pillages organisés, sans comprendre que plus on augmente la ponction des riches, plus on affame les pauvres, sans comprendre que si la France devait devenir riche et prospère grâce aux taxes, elle le serait depuis longtemps, étant le pays le plus taxé du monde.
Eh oui, il ne reste que les réseaux sociaux et quelques points de ralliement sur internet (quelques médias alternatifs) pour présenter un autre son que celui du glas pour le contribuable.
Oh, bien sûr, les réseaux sociaux sont parfaitement capables de mobiliser les individus et leur permettre de s’organiser. Ils sont même capables de générer des mouvements et des manifestations, et sont très efficaces pour fédérer.
Mais cela ne va pas plus loin ; on l’a vu à l’occasion de l’épisode des Gilets jaunes : dès que le pouvoir se sent menacé, dès que les syndicats se sentent écartés, dès que les médias officiels n’y comprennent plus rien, immédiatement, toute la gauchisterie et la députaillerie se mettent en ordre de marche pour récupérer le mouvement et le transformer en un nouvel avatar de réclamations catégorielles et typiquement socialistes ou étatiste.
Il faut se résoudre à l’évidence : lorsque beaucoup plus de la moitié de la population d’un pays est décidée à vouloir taxer la partie congrue, rien ne semble pouvoir l’arrêter.
Les discours étayés n’ont mené à rien, les raisonnements ne pénètrent pas, les exemples passés et ceux pris dans le reste du monde ne servent à rien. À chaque fois, les gauchistes et les collectivistes refusent d’entendre et considèrent leurs solutions comme les seules viables. Une majeure partie de la population veut absolument essayer les solutions collectivistes et socialistes qui sont actuellement proposées partout dans les partis et les médias.
Ils sont persuadés que « c’est sûr, cette fois ça va marcher » : « instruits » (ou déconstruits) par une Éducation nationale devenue progressivement marxiste voire complètement débile, ils croient fermement aux âneries débitées avec certitude par une armée de professeurs, d’experts et de chercheurs, eux-mêmes douillettement protégés des réalités de terrain et persuadés des consternantes stupidités pondues par des mensuels comme Alternatives Économiques et distribués avec générosité dans tous les établissements scolaires de France & de Navarre.
Eh oui : la propagande commence tôt, et, en plus de soixante ans, elle a très bien fonctionné.
Ces gens ne pourront rien comprendre de ce qui va se passer : pour paraphraser Upton Sinclair, il est impossible de leur faire comprendre quelque chose lorsque leur survie dépend précisément du fait qu’ils ne la comprenne pas.
Il faudra donc pour eux faire l’expérience, directe et inévitable, dans leur chair, des malheurs produits par le socialisme, le collectivisme et l’étatisme. Il faudra en passer par les longues files d’attentes, les pénuries, par la guerre de tous contre tous, par la misère, la jalousie exacerbée et l’espionnage constant qui en découle, pour qu’enfin les gauchistes français, si persuadés de leurs idées géniales, finissent par se taire.
Inévitablement, le pays va donc droit à sa faillite, la plus sale, celle où tout le monde dépendra finalement de l’État, et où il ne sera plus là pour personne.
En avril 2008, constatant le niveau de plus en plus médiocre de la classe politique, je notais pour la première fois « Ce pays est foutu », antienne devenue rituelle dans ces colonnes.
Depuis, chaque année passée, puis l’accélération récente ont confirmé la direction prise et sa conclusion logique : ce pays est foutu, certes. Mais cela apparaît maintenant comme une étape indispensable.
31 octobre 2025
Croissance morte et taxe vive
H16
31/10/2025
Nous sommes fin octobre, et le budget 2026 est toujours en discussion : les parlementaires se succèdent à l’Assemblée, le débat s’éternise, et c’est le Black Friday des taxes (et « deux pour le prix de trois »).
Si l’on s’en tient aux discussions, il n’y a pas de doute : la France, pays clairement sous-fiscalisé au point d’être quasiment une Suisse avec des croissants, ne parvient plus à boucler ses budgets par un manque criant de recettes. Entre des impôts trop faibles, dont la collecte semble hasardeuse, des riches toujours plus riches et des pauvres toujours plus pauvres et des niches fiscales trop nombreuses qui transforment la France en véritable paradis fiscal, pas de doute pour nos parlementaires, il faut frapper plus fort.
Si, à présent, l’on sonde les Français eux-mêmes, ceux que nos effervescents parlementaires taxophiles sont censés représenter, le doute s’installe. Pour eux (et à 91%), le pays va assez clairement « dans la mauvaise direction ». S’ils s’inquiètent bien sûr de certaines inégalités, leurs préoccupations sont dominées par l’inflation, les impôts et les taxes trop élevées. Et non seulement ce sondage illustre bien cette tendance hautement pessimiste, mais il montre qu’elle est en hausse.
Sacrés Français ! Toujours à râler !
Pourtant, la réalité semble donner raison à leur perception, tant les éléments factuels s’accumulent dans leur sens.
Ainsi, la croissance française reste atone et la croissance en berne, pendant que les ménages épargnent comme jamais. Selon l’INSEE, au deuxième trimestre 2025, même si l’inflation ralentit (autour de 2,3 %) et le taux de chômage est stable à 7,5 %, la croissance n’atteint qu’un petit 0,5 %, présenté comme fulgurant et digne d’une ferveur extatique de la part d’une presse décidément en pleine banqueroute intellectuelle.
Et comme le mentionnait un article du Monde d’il y a quelques semaines, le taux d’épargne des ménages français atteint 18,8 % du revenu disponible brut au deuxième trimestre 2025, ce qui constitue un record depuis les années 1970.
Concrètement, cela veut dire qu’en moyenne, près d’un euro sur cinq ne circule pas dans l’économie mais reste dans le système bancaire. Pire, c’est un euro qui dort, en pyjama rayé, sur les comptes courant très souvent non rémunérés : autant de perte pour leur propriétaire, et autant de perte pour une partie de l’économie française qui ne peut bénéficier de mettre cet euro au travail. La prudence des ménages transforme leur (absence de) consommation en une sorte de « compte-épargne géant avant la tempête », avec des dépenses qui sont clairement mises en pause.
Fini le café à 5 €, la machine à café design ou le billet de train « juste parce que » : chaque dépense est de plus en plus minutieusement pesée et à l’approche du « Black Friday », il apparaît évident que d’un côté, le consommateur français tente un timide « J’aimerais bien en profiter » mais que son compte en banque lui répond vertement « Bah non », le dur crépi de la réalité venant frotter les joues tendres des plus naïfs.
Cette période, traditionnellement vécue comme un ballon d’oxygène pour les commerçant, accumule cependant les signaux négatifs. Ainsi, les études sur la consommation des Français montrent sa baisse tendancielle, et les enseignes notent de leur côté que le panier moyen se réduit, les consommateurs se concentrant sur les « bonnes affaires utiles » (électroménager, téléphonie, carburant, énergie, etc.) nettement plus rares. Au final, beaucoup de ménages reportent leurs achats à janvier, espérant des baisses de prix encore plus fortes ou un contexte plus clair.
En somme, c’est un changement progressif mais majeur dans le comportement des Français qui anticipent un accroissement des difficultés économiques. On se demande pourquoi, alors que les services publics n’ont jamais été d’aussi bonne qualité, que le Président et sa cour ne parlent que de guerroyer, que l’Assemblée bruisse du seul mot « taxe », que les agences de notations exsudent l’optimisme et la décontraction au sujet de la dette de l’État qui n’a jamais eu aussi bonne mine…
Peut-être cette méfiance s’est-elle développée à la suite des crises qu’on vient de traverser (COVID, inflation, guerre en Ukraine…) les forçant à faire attention, anticiper les imprévus que le pouvoir politique semble friand de générer, mélangée à l’actuelle incertitude politique et sociale (qui introduit un climat tendu à cause des menaces de réformes et de la peur du déclassement de plus en plus présente dans la population) ? Allez savoir. On pourra toujours y ajouter une hausse évidente du coût de la vie courante, dans l’énergie, le logement, l’alimentation, pour faire bonne mesure.
Enfin, la structure même de cette épargne, qui croît essentiellement grâce aux individus de 50 ans et plus, rappellera que les jeunes générations sont actuellement les moins capables d’épargner. Cela tombe bien puisque les efforts qui s’annoncent – notamment fiscaux – portent essentiellement sur ces dernières.
Tous les indicateurs macro-économiques montrent un affaiblissement de plus en plus inquiétant de la dynamique française, avec une quasi-« japonisation » de l’économie, caractérisée par une croissance atone, des ménages de plus en plus prudents et un vieillissement accéléré de la population.
Face à ce repliement, la députaillerie semble pourtant acquise aux causes les plus socialistes et spoliatrices du moment : depuis les taxes tous azimuts jusqu’à la volonté de supprimer l’héritage, quasiment tout le spectre politique français semble être parti en guerre contre le bas de laine des Français. Et plus ces derniers tentent de mettre quelques sous hors de portée du fisc, plus le législateur lance de véritables fatwas contre le cochon-tirelire de l’épargne de la classe moyenne.
D’un côté, les Français n’ont jamais mis autant de côté, de l’autre les parlementaires font tout pour aspirer l’épargne. La dynamique financière du pays ainsi expliquée, on comprend immédiatement qui est du côté de la création de richesse et qui est du côté du pillage. Les Français épargnent par prudence, l’État dépense par compulsion et quelque part entre les deux, la croissance agonise discrètement.
Et plus rien ne retient l’État dans sa boulimie suicidaire.
7 septembre 2025
Surprime d'assurance
Monique Plaza
5/9/2025
La tonte s’accélère ! Le gouvernement envisage d’imposer une surprime d’assurance de 5 % à tous les Français pour couvrir les dégâts liés aux émeutes.
Ce fonds de réassurance garanti par l’État pour indemniser les dégâts liés aux émeutes est estimé à 775 millions d’euros par an.
• Ce mécanisme s’inspire du régime des catastrophes naturelles et rendrait obligatoire la couverture du risque émeutes dans les contrats d’assurance. Le financement reposerait sur une surprime de 5 % appliquée aux contrats « dommages aux biens » (auto, habitation, etc.), avec un rendement attendu de 860 millions d’euros, dont environ 300 millions seraient reversés au fonds par les assureurs. En contrepartie, les assureurs devraient réintégrer la garantie émeutes dans leurs contrats, même dans les zones où certains (comme Allianz ou Groupama aux Antilles) l’avaient supprimée.
• Le projet a connu une avancée significative cet été et pourrait être intégré au projet de loi de finances (PLF) pour 2026, selon Les Échos. Cela signifie que les contribuables supporteraient indirectement ce coût via l’augmentation de leurs primes d’assurance. Deux options sont à l’étude pour activer cette garantie : soit une reconnaissance officielle des émeutes par l’État au cas par cas, soit une définition juridique stricte des émeutes et mouvements populaires, avec un risque de contentieux dans ce dernier cas.
• Le Figaro note que cette surprime s’ajoute à d’autres hausses prévues en 2025, notamment pour la surprime Cat Nat (catastrophes naturelles), qui passerait de 12 % à 20 % pour l’assurance habitation et de 6 % à 9 % pour l’assurance auto, en raison de l’augmentation des sinistres climatiques.
• Marine Le Pen à qualifié cette mesure de « scandale absolu » en dénonçant une provocation envers les assurés.
Deux réactions sur X :
• « Donc nous payons pour les agressions, pour les attentats, pour tous les accidents divers...
Juste pour rappel, depuis 2015, nous avons tous payé à hauteur de 400 millions d'euros pour les attentats du 13 novembre, alors que le FGTI (Fond de Garantie des victimes du Terrorisme et d'autres Infractions), n'aurait indemnisé les victimes qu'à hauteur de moins de 230 millions d'euros.
Donc désormais nous allons payer pour les dégâts de ces pauvres jeunes hommes désœuvrés quand ils vont détruire et brûler de nombreuses installations collectives ou personnelles.
Les émeutiers ne seraient donc pas solvables, ni leurs parents ? »
• « Toujours le même schéma : émeutes, impunité, et au bout du compte… c’est le citoyen honnête qui paie la facture. 775 M€/an, ponctionnés par une surtaxe sur nos assurances, pour couvrir l’incurie d’un État incapable de rétablir l’ordre. Jusqu’à quand ce racket organisé sur les mêmes ? »
5/9/2025
La tonte s’accélère ! Le gouvernement envisage d’imposer une surprime d’assurance de 5 % à tous les Français pour couvrir les dégâts liés aux émeutes.
Ce fonds de réassurance garanti par l’État pour indemniser les dégâts liés aux émeutes est estimé à 775 millions d’euros par an.
• Ce mécanisme s’inspire du régime des catastrophes naturelles et rendrait obligatoire la couverture du risque émeutes dans les contrats d’assurance. Le financement reposerait sur une surprime de 5 % appliquée aux contrats « dommages aux biens » (auto, habitation, etc.), avec un rendement attendu de 860 millions d’euros, dont environ 300 millions seraient reversés au fonds par les assureurs. En contrepartie, les assureurs devraient réintégrer la garantie émeutes dans leurs contrats, même dans les zones où certains (comme Allianz ou Groupama aux Antilles) l’avaient supprimée.
• Le projet a connu une avancée significative cet été et pourrait être intégré au projet de loi de finances (PLF) pour 2026, selon Les Échos. Cela signifie que les contribuables supporteraient indirectement ce coût via l’augmentation de leurs primes d’assurance. Deux options sont à l’étude pour activer cette garantie : soit une reconnaissance officielle des émeutes par l’État au cas par cas, soit une définition juridique stricte des émeutes et mouvements populaires, avec un risque de contentieux dans ce dernier cas.
• Le Figaro note que cette surprime s’ajoute à d’autres hausses prévues en 2025, notamment pour la surprime Cat Nat (catastrophes naturelles), qui passerait de 12 % à 20 % pour l’assurance habitation et de 6 % à 9 % pour l’assurance auto, en raison de l’augmentation des sinistres climatiques.
Ce projet suscite des réactions outrées
• Marine Le Pen à qualifié cette mesure de « scandale absolu » en dénonçant une provocation envers les assurés.
Deux réactions sur X :
• « Donc nous payons pour les agressions, pour les attentats, pour tous les accidents divers...
Juste pour rappel, depuis 2015, nous avons tous payé à hauteur de 400 millions d'euros pour les attentats du 13 novembre, alors que le FGTI (Fond de Garantie des victimes du Terrorisme et d'autres Infractions), n'aurait indemnisé les victimes qu'à hauteur de moins de 230 millions d'euros.
Donc désormais nous allons payer pour les dégâts de ces pauvres jeunes hommes désœuvrés quand ils vont détruire et brûler de nombreuses installations collectives ou personnelles.
Les émeutiers ne seraient donc pas solvables, ni leurs parents ? »
• « Toujours le même schéma : émeutes, impunité, et au bout du compte… c’est le citoyen honnête qui paie la facture. 775 M€/an, ponctionnés par une surtaxe sur nos assurances, pour couvrir l’incurie d’un État incapable de rétablir l’ordre. Jusqu’à quand ce racket organisé sur les mêmes ? »
3 septembre 2025
Yann Bizien
-2/9/2025- Voici une campagne de publicité (payée par nos impôts) pour promouvoir la nouvelle présentatrice (payée par nos impôts) du JT d'une chaîne publique (payée par nos impôts) que des millions de contribuables, asphyxiés par l'impôt, ne regardent plus.
Il y a partout des économies à faire, François Bayrou.
Mettons un terme à ce régime macroniste qui étouffe les contribuables et qui les prend pour des imbéciles
2 août 2025
C'EST DIEU QUI L'A VOULU...
Jean-Claude Delhez
-2/8/2025- Amélie de Montchalin, à qui on donnerait le bon dieu sans confession avec son air angélique, est la ministre des comptes publics du gouvernement français. Il y a quelques semaines, répondant à une interpellation au sujet du budget 2026, elle expliquait qu'il n'était pas possible de taxer les plus riches. Pourquoi ? Parce qu'alors, les plus riches s'en iront. Ils déménageront dans un pays voisin, pour éviter de payer la taxe. C'est ce qu'on nomme, dit-elle, l'exit tax. Et Amélie de Montchalin de conclure : non seulement une telle taxe ne rapportera rien mais, en plus, on perdra des gens qui créent de l'activité économique, de la valeur.
Elle n'a rien inventé. C'est un discours classique : il ne faut pas taxer les plus riches ou réduire les subventions publiques en faveur des entreprises parce que les uns et les autres risquent de déménager à l'étranger.
Où vont se loger certaines fortunes françaises ? En Belgique. Parce que l'impôt sur les grandes fortunes y est plus faible. Et elles créent éventuellement une société à Luxembourg, où l'impôt sur les entreprises est plus faible. France, Belgique, Luxembourg, c'est l'Union européenne. La libre circulation des personnes, des biens et des services. Le grand marché. Donc, tous les avantages pour les entreprises et les fortunés, avec un petit plus : une taxation variable.
Dès lors, chaque politicien européen peut tenir ce discours : il ne faut pas trop taxer les plus riches parce qu'il y aura toujours un pays de l'UE où il pourront s'installer et payer moins d'impôt. C'est la course au moins disant, la concurrence vers le bas.
L'Union européenne impose quantité de règles aux Etats membres, mais pas dans ce domaine, justement. C'est un choix. Très commode, ce choix, pour ceux qui en bénéficient. Un choix politique. Celui d'ouvrir les frontières pour l'activité des entreprises et la circulation monétaire, tout en les fermant pour la taxation de leurs propriétaires et actionnaires. Qui fait ce choix ? La main invisible du marché ? Non. C'est la majorité politique européenne. Quel est le parti majoritaire ? Le PPE, la droite. Il est en coalition avec le centre, la gauche et les écologistes. Quasi tout le monde sauf les extrêmes. Cette grande coalition, au pouvoir depuis des années, s'appuie sur ses représentants nationaux. Et ces représentants nationaux appartiennent à la classe sociale qui bénéficie de la non taxation des plus riches. Un Emmanuel Macron, ancien de la banque Rotschild, un Friedrich Merz, millionnaire, ancien de Black Rock, une Ursula von der Leyen, proche de McKinsey... L'actuel gouvernement français est le plus riche de toute l'Histoire depuis que l'on déclare les patrimoines, celui qui compte le plus de millionnaires. D'autres millionnaires existent en politique, au voisinage, les Donald Trump, les Rishi Sunak...
La haute bourgeoisie se fait élire au pouvoir par une majorité provenant des classes moyenne et populaire, majorité à qui elle va expliquer qu'il n'est pas possible de taxer la haute bourgeoisie, c'est-à-dire elle-même, et qu'en conséquence les inégalités vont continuer de croître. On ne peut rien y faire, mon bon Monsieur, c'est Dieu qui l'a voulu...
4 juillet 2025
Déficit, dettes, impôts : la fuite en avant
H16
-4/7/2025- Fatigue conséquente à la canicule ou épuisement chronique ? Il apparaît en tout cas que la politique française n’a plus aucun souffle. Dans le meilleurs des cas, elle fait s’agiter nos politiciens sur l’écume des jours, dans le pire des cas, elle entraîne le froufroutement pressé du législateur pour inventer une nouvelle taxe ou une nouvelle ponction.
Ici, on pourrait épiloguer de longues phrases sur les consternantes déclarations de l’une ou l’autre élue sur la climatisation, ou plutôt son absence consciencieusement organisée par toute l’intelligentsia française dont le leitmotiv actuellement consiste à la fois à nous expliquer que la canicule est grave et nécessite autant d’actions puissantes de l’État avec l’argent gratuit du contribuable, et à la fois à nous expliquer qu’elle n’est pas si grave et que s’équiper de climatisation est, globalement, une faute majeure dans la religion écocarbonée.
Il est vrai que la météo n’incite pas à de violents efforts (et certainement pas intellectuels) ce qui explique sans doute l’incroyable médiocrité du personnel politique actuellement déployé sur les plateaux télé français, et du journalisme totalement en roue libre qui en vient à se demander ingénument si, par le plus grand des hasards, la climatisation ne serait pas essentiellement un concept d’extrême-droite.
Le contraste avec d’autres sujets est tout de même assez frappant : alors qu’il semble clair qu’une poignée de jours à plus de 30°C sur l’Hexagone nécessite des centaines de reportages, des « analyses » et des « débats » sans fin (notamment pour savoir comment se passer de climatisation et comment bien s’hydrater, on constate qu’en revanche, les hordes d’OQTF, le niveau scolaire en chute libre, les magistrats qui sabotent la justice, des adolescents assassinés pour des broutilles, des octogénaires violées à domicile, des députés qui vendent, achètent ou trafiquent de la drogue (éventuellement à des mineurs), tous ces sujets ne semblent pas nécessiter ni débat, ni articles enflammés, ni questions acharnées des journalistes qui ont toujours aqua-poney dans ces cas là.
Et lorsqu’un article évoque quelque question piquante – comme l’insécurité galopante des parcs parisiens, surtout le soir, dans lesquels il n’est plus possible de chercher la moindre fraîcheur la nuit tombée en ces temps de canicule sans se faire trouer le bedon – ce sera pour mieux éviter d’évoquer l’éléphant au milieu du salon, à savoir l’impéritie de plus en plus grave de l’État dans sa gestion du régalien.
Eh oui : les Français paient non seulement pour se faire baratiner chaque heure du jour et de la nuit afin de leur faire oublier l’effondrement soviétique de leur pays, mais ils paient aussi pour des services absents ou indigents.
Or, justement, voilà qu’on évoque le budget 2026 !
Compte-tenu du drame que fut celui de 2025, on sait qu’on doit s’attendre à de grands moments de politique politicienne : la France est techniquement en faillite depuis des années et échappe probablement de peu, chaque mois, à une cessation de paiement grâce au roulement d’une dette qu’il devient de plus en plus difficile à fourguer.
Dès lors, établir un budget, de surcroît en déficit massif, c’est clairement indiquer à tous ceux qui prêtent à l’État français que la fête du slip bat son plein. Ces derniers devenant nerveux (au point que plus une agence de notation n’ose toucher à celle de la France), il faut donc leur fournir d’emblée quelques gages solides.
La question presse : même Moscovici, actuellement président de la Cour des Comptes, préconise des efforts budgétaires très exigeants pour redresser des comptes publics dont il estime la dérive préoccupante, ce qui, venant du clown qui a montré l’ampleur de ses compétences en matière de budget lorsqu’il était lui-même à Bercy, donne une bonne idée de l’infini en matière de foutage de gueule.
Alors certes, les arbitrages ne sont pas encore rendus, mais déjà quelques pistes sont ouvertement évoquées dans la presse friande de ces petits mots : pour le budget 2026, on n’exclura rien, et surtout pas des hausses d’impôts !
Quelle surprise ! Vraiment, on ne s’y attendait pas ! L’inventivité de nos politiciens ne connaît décidément aucune limite, et ce renouvellement perpétuel dans les moyens mis en œuvre pour, une nouvelle fois, équilibrer avec brio le prochain budget ne peut que rassurer sur la capacité de l’État à fonctionner encore un an de plus !
En pratique, il apparaît donc que les différents membres du gouvernement ont commencé à plancher sur le budget et, comme l’a expliqué Yaël Braun-Pivet à l’Assemblée nationale, ce serait vraiment dommage d’« exclure d’emblée toute hausse d’impôts » !
De façon intéressante, voilà que la politicienne envisagerait même de revenir sur l’abattement de 10% dont bénéficient les retraités. Pour une macroniste dont l’intégralité du parti repose sur le vote de cette catégorie de l’électorat, que voilà une proposition épicée ! Il est vrai que la survie de ce parti au-delà de 2027 est furieusement compromise avec l’impossibilité de se représenter pour l’actuel locataire de l’Élysée…
Peut-être Braun-Pivet croit-elle amadouer ainsi le fameux « Nicolas Qui Paie », dont un des leitmotiv demande justement une baisse des retraites afin d’alléger ses propres impôts ?
Non bien sûr ! Tout le monde l’aura compris : c’est bel et bien un nouveau piège.
D’une part, la présidente de l’Assemblée croit faire un tour de passe-passe malin en proposant d’augmenter les impôts de certains retraités, en lieu et place d’une baisse des retraites (et surtout celle des retraités du public) qui grèvent lourdement les finances de l’État.
D’autre part, il apparaît qu’à côté de ces propositions se nichent d’autres truculentes trouvailles fiscales, à commencer par une hausse de la CSG, car tout le monde sait qu’augmenter une taxe, accroître un impôt, amplifier une ponction, ce sont autant de « pistes d’économies » bien sûr !
Bref, il apparaît parfaitement clair qu’entre deux polémiques idiotes et quelques saillies agressivement débiles de la classe jacassante, le gouvernement travaille une fois encore pour tabasser le contribuable. Toutes les taxes seront envisagées, toutes les augmentations d’impôts sont sur la table, aucune ponction n’est écartée !
Mais pour ce qui est de baisser les dépenses de l’État, il n’y a toujours personne.
Inévitablement, les Français vont se faire plumer, les uns après les autres, pour un État qui ne les protègera plus de rien, pour des politiciens qui n’ont absolument aucune considération pour eux, et pire encore, pour des institutions, des médias, des associations et des administrations qui les méprisent et le leur disent régulièrement.
La faillite de ce régime n’arrive pas assez vite.
25 juin 2025
H16
25/6/2025
Cet impôt invisible que les pauvres paient si cher
Invisible mais bien prélevé !
Les politiciens, tordant leurs petits doigts potelés par des années de bonne nourriture payée sur le dos de contribuables toujours plus maigres, ne comprennent pas pourquoi le ras-le bol fiscal est si grand. Allez, après tout, les impôts ne sont pas si haut !
En réalité, ils ont oublié la cohorte d’impôts invisibles qu’ils ont déjà fait pleuvoir.
Le constat est, en effet, sans ambiguïté. Déjà, l’État impose tous azimuts : difficile d’échapper à la pluie diluvienne de ponctions tant le gouvernement aura fait preuve d’inventivité, de la naissance à la mort, et même au-delà.
Évidemment, cette taxation frénétique s’explique par des dépenses publiques gargantuesques. La France bat régulièrement des records : si la croissance est là, c'est qu’il s’agit de celle des dépenses publiques. Ceux qui les payent se seraient probablement passés d’une telle performance.
En plus, l’État dépense sans compter.
Un État systématiquement impécunieux
Littéralement même, puisque lorsque la Cour des Comptes tente de faire les totaux, elle se retrouve confrontée au marigot putride des milliers de commissions, d’agences et d’institutions qui tètent aux mamelles publiques sans qu’il soit réellement possible de savoir exactement combien
Elle constate par exemple qu’il devient difficile pour ne pas dire impossible de connaître le nombre précis de salariés dépendant directement des finances publiques. Le nombre précis de fonctionnaires est ainsi le sujet d’âpres débats tant son imprécision est grande ; et je n’évoquerai pas le personnel de l’Éducation Nationale dont les estimations sont toujours données à 10.000 près, ce qui permet de fixer les ordres de grandeur du foutage de gueule que sont devenus les comptes publics.
Les Français ont donc bien intégré que cette rocambolesque obstination à augmenter toujours la sphère de l’État provoquait un besoin irréfragable de pognon par larges brouettées.
Petit-à-petit, lorsque le débat public n’est pas occulté par les indispensables prises de positions des uns et des autres sur des sujets d'actualité annexes, le peuple s’interroge sur la douloureuse question du curseur fiscal : un peu mieux, ou un peu moins, ou un peu plus ?
Certes, c’est une amélioration puisque si on est encore loin d’une remise en cause de la taille de l’État à proprement parler, au moins certains, sans voir son obésité, se rendent compte de son appétit dévastateur.
Malheureusement, peu voient que le bougre éléphantesque, par ses fringales continuelles, provoque par contagion des effets dévastateurs, formant une espèce de cercle vicieux que les uns ignorent ou que les autres mettent sur le dos du capitalisme libéral apatride mangeur d’enfant ou sur la malchance, ajoutant parfois la dissonance cognitive au déni de réalité pour faire un tableau clinique bien copieux.
Des taxes en échange de rien
Ainsi et par exemple, les salariés sont confusément au courant que la moitié de leur salaire part dans des cotisations sociales. Plus personne en France de normalement constitué ne prend le temps d’éplucher la vingtaine de lignes absconses qui décorent un bulletin de salaire pour comprendre à quel point le salarié n’est plus qu’un robinet d’argent gratuit pour des entités dont les performances et les services échappent à tout contrôle et tout reproche. Leur qualité diminue. Leurs prestations s’évaporent. Leurs temps de traitement augmentent. Leurs coûts montent en flèche. Leurs déficits s’accumulent.
Les couinements des Nicolas, 30 ans, qui payent sont à peu près inaudibles.
Ainsi, et c’est encore moins visible, la multiplication des lois, décrets et autres règlements dans tous les domaines aura provoqué, en 50 ans, une situation intenable où tout joue contre des populations de plus en plus pauvres.
Car oui, ce sont bien les plus pauvres qui paient le plus lourd tribut aux règlementations délirantes que les politiciens mettent en place au prétexte de venir en aide, justement, aux populations précaires.
Et c’est là, entre la gencive de la population et la dent de la production de richesse que les bactéries des impôts invisibles attaquent.
Partout, des impôts invisibles
Le principe de précaution aura, par exemple, définitivement écarté toute création de richesse en France dans le domaine des OGM, du nucléaire, des gaz de schistes et de tant d’autres domaines liés aux nouvelles technologies. On peut ergoter pendant des heures sur les risques (parfaitement hypothétiques) de ces technologies pour justifier l’absence de tout développement correspondant, mais à l’évidence, des dizaines de milliers d’emplois ne seront pas créés pour coller à un principe que, rappelons-le, aucun autre pays ne s’est collé à la patte avant de trotter. À l’évidence, la France a décidé n’avoir pas besoin de ces emplois, des taxes et cotisations afférentes, et des richesses produites.
Et l’absence de ces créations constitue bel et bien un impôt puisque la richesse qui n’aura pas pu être créée entraînera non pas un manque à gagner (qui serait, en tout état de cause, parfaitement hypothétique), mais un coût, bien réel celui-là : puisqu’on ne veut pas de ces technologies, on devra se rabattre sur des solutions plus coûteuses. On devra payer les produits directs ou dérivés plus chers. Tout comme l’absence de tracteur rendrait l’agriculture prohibitive de nos jours en France, l’absence de ces technologies, que ces interdictions ont empêchées, ont un coût, direct, pour tout le monde.
Et je n’évoque même pas les disparitions d’emplois provoquées par la mise en place des normes lorsque les entreprises concernées les prennent de plein fouet : les chômeurs résultant représentent là encore un coût direct et bien réel qu’on ne mettra jamais au débit de ces réglementations pléthoriques.
Il y a pire encore : la dégringolade permanente de lois, règlements, de normes et de contraintes imposées par l’État provoque une atmosphère de défiance et entame le moral des citoyens. Combien d’entre eux, qui se seraient lancés dans l’aventure entrepreneuriale, abandonnent avant d’avoir créé ? Combien d’opportunités manquées ? Combien partiront et créeront de l’emploi ailleurs, faisant bénéficier d’autres pays de la manne de taxes et de cotisations qu’ils créeront avec leurs idées qui furent découragées ici ? Quel est le coût, réel, bien palpable, de cet impôt sur le moral, puisque ces citoyens, formés ici, profiteront à d’autres ?
Le pire des impôts invisibles
Mais le pire de tous ces impôts, et celui qui touche de plein fouet et sans la moindre pitié les classes les plus pauvres, c’est l’impôt sur le temps.
Cet impôt temporel est visible dans les paperasseries administratives, les démarches à la con, les obtentions de permis divers et variés dont tant n’ont qu’une pure fonction de collecte de taxe. Cet impôt temporel est visible dans la multiplicité des interlocuteurs, dans l’incurie consommée et méticuleuse de tel service administratif public à propos de tel autre.
Cet impôt temporel, vous le payez lorsque vous devez vous lever très tôt pour aller faire une queue épuisante à la préfecture… En pure perte parce qu’il vous manque ce p*$£n de formulaire ou de papier qui n’était pas demandé lorsque vous avez téléphoné.
Cet impôt temporel, vous le payez lorsque vous devez arriver des heures avant un vol pour passer des contrôles de sécurité parfaitement inutiles.
Cet impôt temporel, vous le payez aussi lorsque vous devez contester des amendes, des majorations ou des prunes diverses et variées alors qu’elles ne sont pas dues, pas adressées à la bonne personne ou simplement pas règlementaires.
Mais l’impôt temporel le moins visible, mais le plus coûteux, est celui qu’on paye tous les jours lorsqu’on doit s’imposer des tâches ou des déplacements qui ne sont motivés exclusivement que parce qu’au départ, l’État est massivement intervenu et a provoqué une situation à laquelle on ne peut pas échapper. Cet impôt, bien qu’invisible, est immense, ses dégâts monstrueux, et son assiette d’autant plus inique qu’elle est presqu’exclusivement basée sur les populations les plus pauvres.
Car ce sont ces populations précaires qui, par exemple, passent le plus de temps dans leurs voitures, dans les transports en commun.
Ce temps passé à ne rien faire d’autre que voyager est un temps qui ne sera pas passé à instruire et éduquer ses enfants. Ce temps ne sera pas utilisé pour améliorer ses conditions de vie, ne pourra pas servir à accroître sa formation, son savoir, sa propre éducation, et, par voie de conséquence, son futur.
Le temps passé dans les voitures se traduit mécaniquement par des dépenses supplémentaires en essence, dépenses qui s’additionnent à la maintenance d’un véhicule de plus en plus complexe à mesure que les lois punissent les automobiles éco-crassouses.
Ce temps passé parce qu’on habite loin de son lieu de travail est la conséquence directe de l’intervention de l’État dans la gestion des infrastructures, dans le marché de l’immobilier, dans le marché de l’emploi, dans celui de la sécurité (ou de son absence).
Ce temps passé à rapiécer, à bricoler, à récupérer, à trouver des méthodes pour dépenser moins, autrement, mieux, ce temps là est une conséquence directe de la présence de l’État dans chaque interstice de votre vie.
Ce temps passé dans les transports, à attendre qu’un train ou un bus daigne arriver, qu’une motrice soit remplacée, qu’un caténaire soit réparé, qu’une certaine catégorie de personnel renonce à continuer sa grève, ce temps là, jamais rattrapé, est très majoritairement une conséquence directe de l’intervention de l’État dans votre vie.
Ce temps passé à lutter contre les administrations, à se déplacer d’un lieu inutilement éloigné d’un autre, à accumuler des frustrations, à batailler pour simplement joindre les deux bouts est un temps qui, en plus, finit par attaquer votre santé.
C’est un temps qui signifie vite fatigue, stress, éloignement des proches et perte du fameux lien social dont on nous rebat les oreilles cyniquement.
L’impôt sur le temps, bien qu’invisible, est le plus cher, le plus douloureux et le plus directement lié aux exactions de l’État.
Lutter contre l’obésité de l’État, c’est d’abord diminuer cet impôt, c’est rendre le bien le plus précieux qu’il soit à l’homme libre : du temps.
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