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30 septembre 2024
Vincent Verschoore
Toutes les démocraties de façade (dont l'UE, la Russie, la Chine, la France...) justifient la censure et le renoncement à la liberté d'expression au nom de "la lutte contre la désinformation".
Les USA sont encore un peu protégés par leur Premier Amendement, mais peut-être plus pour très longtemps : son establishment, ici représenté par John Kerry lors du dernier conclave du WEF (Davos) sur le climat, se plaint de l'absence de l'arbitre traditionnel de ce qui constitue "le vrai", et la possibilité pour chacun d'aller puiser aux sources d'infos "alternatives" alimentant ainsi, selon lui, un cercle vicieux de désinformation rendant l'exercice du pouvoir particulièrement difficile.
Toujours selon Kerry, les démocraties "n'avancent pas assez vite" pour contrer ce phénomène, d'où la conclusion logique : il faut réduire la liberté d'expression et donc, par définition, la démocratie (ça, évidemment, il ne le précise pas, mais tout le monde aura compris) afin de sauver la démocratie.
Jeu de dupes s'il en est car plus personne, aujourd'hui, dans les hautes sphères de la gouvernance mondiale, ne veut de démocratie. Ces "élites" la ridiculisent en se vautrant dans la corruption et un entre-soi hors-sol dont le WEF est un bel exemple, et la sabotent en étant elles-mêmes les premières sources de désinformation, de censure et de propagande via leurs médias subventionnés, comme on le constate très directement depuis quelques années avec le Covid puis la guerre en Ukraine.
Ce qui ne veut pas dire que les sources alternatives font nécessairement œuvre de vérité, mais elles permettent au moins d'élargir les sources et de confronter des analyses sortant du cadre politiquement correct, de la pensée unique et, in fine, du tropisme totalitaire qui reste en réalité l'idéal de la gouvernance mondialisée.
Une info difficile à trouver sur les médias mainstream, d'où cette référence à un média alternatif.
On se souviendra par ailleurs qu'en 2015, au sujet des attentats contre Charlie Hebdo, ce même John Kerry disait ceci :
“Je suis d’accord avec l’imam de France qui a dit aujourd’hui que les journalistes assassinés sont des martyrs de la liberté. Les assassins ont proclamé aujourd’hui que Charlie Hebdo est mort. Soyez sûrs d’une chose : ils ont tort ! Aujourd’hui, demain, à Paris, en France et à travers le monde, le pouvoir de la liberté d’expression vaincra dans la lutte contre l’obscurantisme.”
On notera le chemin parcouru, alors que les mêmes sont, en majorité, toujours au pouvoir.
Pierre Duriot
On le plaint...
On le plaint...
Pauvre petit chou traverserait une phase de « décompression ». Sans rire. Il a raté sa dissolution, raté ses élections, est en train de rater son nouveau gouvernement, se retrouve assis face à Retailleau, qui le considère comme un accident de l'histoire, se fait huer au Canada, siffler à chaque déplacement en France, à chaque match, est inaudible sur la scène internationale, ne pèse plus rien en Ukraine, plus rien en Israël, voit ses finances pointées du doigt, se fait faire la dictée par von der Leyen, aurait même dit en privé, de guerre lasse, à propos de Barnier et de ses sbires : « Qu'ils se démerdent entre eux ! ». Le pauvre jouit d’une impopularité record avec 75 % de Français mécontents de son action, selon une enquête Odoxa-Mascaret, qui doit avoir limité le chiffre pour ne pas achever Jupiter, qui nous trouve trop ingrats en regard de ses 10 à 12 heures de travail quotidien. Il pourra à nouveau dissoudre dans moins d’un an : pour quoi faire ? Si Barnier tombe, il pourra nommer un nouveau Premier ministre : pour quoi faire ? À moins… à moins… qu’il n’arrive à comprendre, dans un éclair de lucidité, qu’il est le caillou dans la chaussure de Marianne qui sans lui, ne s’en porterait que mieux et qu’il prenne la meilleure de ses décisions : partir. 30/9/2024
En France, la prochaine sodomie fiscale sera temporaire mais surtout exceptionnelle !
H16
30/9/2024 - En matière d’économie, en France, tout va bien et, à l’analyse, tout va même mieux que bien ! Le pays est sauvé et c’est grâce à Bruno Le Maire qui l’a d’ailleurs expliqué avec cette fulgurance qui vaudra certainement à son auteur une trace indélébile dans l’Histoire : « Si aujourd’hui notre niveau de dette est élevé, c’est parce que j’ai sauvé l’économie française. »
Pour le reste des Français à commencer par les plus lucides, et une fois passés les spasmes d’hilarité nerveuse que peuvent encore provoquer les saillies de l’ex-ministre de l’Économie, le constat est plus nuancé : il semble bien, à lire les dernières déclarations quasiment martiales de Michel Barnier, le blob mou désigné récemment Premier ministre, qu’il va falloir prendre des mesures “responsables”, et ce même si elles ne seront “pas toujours populaires”.
Dans ces mesures, Barnier évoque une simplification qu’il veut appliquer aux administrations et aux tâches des agents publics notamment. On s’étonnera en l’occurrence de la qualification de “pas toujours populaires” tant une telle simplification ne pourrait obtenir que le vibrant accord de l’écrasante majorité des Français, y compris des agents de l’État eux-mêmes confrontés tous les jours à l’inflation bureaucratique sans frein.
Maintenant, il faudrait être le dernier des naïfs pour imaginer que cette simplification dont se gargarise Barnier se traduira par quoi que ce soit de concret. On se rappellera à toutes fins utiles qu’en 2014 (il y a 10 ans, déjà !), des gesticulations à ce sujet avaient été lancées à grand bruit par un petit foutriquet ministre, un certain Macron, pour aboutir à… un accroissement de la brasse coulée dans les torrents de merde législativo-bureaucratique que nous pondent députés et administrations avec un rythme devenu hystérique.
Barnier précise aussi qu’en parallèle de cette simplification parfaitement cosmétique, il envisage une contribution “exceptionnelle et temporaire” face à la situation financière qu’il qualifie, le sourcil tremblant et l’œil humide, de “très grave”.
Là encore, seuls les plus naïfs croiront au caractère exceptionnel et temporaire de ce qui va picoter sévère. Ce sera très probablement aussi exceptionnel, temporaire, ciblé et indolore que le furent CSG et vignette auto pour ne proposer que ces exemples.
Eh oui : exactement comme prévu depuis des mois, les finances de l’État étant sur le point de s’effondrer (et ce n’est pas une exagération), il devient impossible d’imaginer autre chose… qu’augmenter les impôts et les ponctions diverses.
Pourtant, la grogne à certains endroits de la République monte déjà fort au point qu’on supprime certaines taxes, comme actuellement en Martinique : il semble que, lorsque les dirigeants sont très prêts de ceux qui payent l’impôt et qui commencent à trouver la ponction trop piquante, leur vision des solutions à appliquer pour améliorer la situation s’ouvre à d’autres possibilités.
Oh, certes, on n’en est pas encore à la réalisation qu’il va falloir trancher dans certaines dépenses, mais à certains endroits, l’idée commence à faire son chemin. Rassurez-vous, cette idée reste pour le moment âprement combattue en Métropole où certains continuent de se convaincre qu’en fait, il serait plutôt judicieux de multiplier les mesures impopulaires et d’accroître les taxes, par exemple sur les voyages.
Eh oui, on voit encore poindre des idées de taxes, des idées pour emmerder les Français, au moment précis où la tempête d’emmerdes va devenir un véritable ouragan.
Ici, on appréciera le sens du timing redoutable de ces associations de gaïatollahs semi-habiles, qui démontre une fois encore cet état d’esprit si spécifique, si profondément ancré dans le mode opératoire d’une partie des Français et – bien malheureusement – de cette partie qui dispose de l’oreille des médias et des politiciens.
C’est à ce point fermement ancré qu’il en devient impossible pour ces derniers d’écouter la voix de la raison, celle qui intime l’évidence : il faut couper dans les dépenses somptuaires, dans les prébendes, dans les fromages républicains. Il faut raboter comme jamais dans les distributions sociales qui gangrènent le pays. Et si l’effort doit porter à hauteur de la capacité de contribution financière, il est assez peu probable que ce soit la classe moyenne des actifs qui puisse encaisser le choc dont l’ampleur massive semble échapper à beaucoup de Français, politiciens en premier.
Dans ce cadre, la petite musique sur un rabotage des retraites (à commencer par celles des fonctionnaires, qui est directement issue du budget courant de l’État) n’est donc pas anodine ; et pour qu’on en soit à envisager cette voie, c’est que la situation financière est encore pire que ce que les petits prouts aigus de Barnier laissent comprendre.
Comme le notait un certain François Fillon en 2007, la France était un État en faillite, et le camouflage qui a eu lieu depuis n’a été en réalité qu’une fuite en avant, une gabegie décontractée sans regarder en arrière, dont l’accélération depuis 2020 à la faveur d’une crise largement artificielle a propulsé la dette française à des niveaux véritablement catastrophiques.
Cette fuite arrive maintenant à son terme.
Il faut se rendre à l’évidence : si la ponction que veut opérer Barnier est effectivement temporaire, ce ne sera pas parce que le premier ministre en décide ainsi, mais tout simplement parce qu’il n’aura pas l’occasion de renouveler la forfaiture plusieurs fois. Ces prochaines ponctions seront à l’évidence douloureuses mais pourraient fort bien être la goutte qui fait déborder un vase qui n’a jamais été aussi plein, dans l’Histoire française, et dans le monde entier.
La suite est évidente : comme il va devenir assez clair assez vite que le Ponctionnistan ne peut plus fonctionner, et comme à chaque fois qu’on arrive au bout de l’argent des autres, le socialisme va devenir soudainement plus brutal.
La musique va s’arrêter et il n’y aura vraiment pas assez de chaises pour tout le monde.
29 septembre 2024
DÉFICIT : C'EST PIRE QUE VOUS NE LE PENSEZ
Le Fil d'Actu - Officiel
29/9/2024
29/9/2024
00:06 Introduction : Un désastre depuis longtemps annoncé
01:07 Une réalité pire encore ?
02:28 La folle découverte de Michel Barnier
03:22 Finances publiques, dette et déficit : un peu de théorie
05:49 Quand l'État perd le contrôle
09:41 Le mensonge comme méthode de gouvernement
12:22 Déficit public : l'arbre qui cache la forêt
14:09 La réalité : inflation, chômage, désindustrialisation
18:47 Le déficit, ce qui empêche la France de sombrer ?
20:58 Bonus : comment soutenir le Fil d'Actu ?
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René Chiche
28/9/2024 - Le Conseil d'État vient de rejeter la requête déposée par SUD Éducation (et d'autres associations, parmi lesquelles La voix lycéenne et Le poing levé [sic]...) pour faire annuler la circulaire interdisant le port de l'abaya prise par Gabriel Attal en 2023.
Dans sa décision, le Conseil d’État rappelle que « les signalements d’atteinte à la laïcité dans les établissements d’enseignement publics adressés au ministère de l’éducation nationale et de la jeunesse ont connu une forte augmentation au cours de l’année scolaire 2022-2023, 4 710 signalements ayant été recensés, contre respectivement 2 167 et 2 226 les deux années scolaires précédentes. Parmi ces 4 710 signalements, 1 984 étaient relatifs au port, dans les établissements d’enseignement publics, de signes ou tenues méconnaissant les dispositions de l’article L. 141-5-1 du code de l’éducation, citées au point 2, contre 617 l’année scolaire précédente et 148 lors de l’année scolaire 2020-2021. »
La circulaire interdisant l’abaya avait été le grand sujet de la rentrée 2023, y compris au Conseil supérieur de l’éducation. Je me souviens de la séance du 12 octobre dernier en présence de Gabriel Attal où toutes les organisations étaient montées au créneau contre le ministre à ce sujet pendant leurs déclarations préalables, sauf nous à Action & Démocratie. SUD Éducation (qui dit à peu près n'importe quoi sur à peu près tout) n'était pourtant pas alors le plus véhément. Le plus véhément sur le sujet était le représentant de l'UNSA. Quand vint le tour pour le ministre de répondre aux différentes déclarations, il interpela le représentant de l'UNSA pour lui demander de préciser de quel « sujet à caractère médiatique » il s'était emparé selon lui pour ne pas aborder « les vrais sujets ». Le représentant de l'UNSA lui répondit : ben, l'abaya.... Gabriel Attal se mit alors à sourire puis, se tournant l'air goguenard vers le représentant du SNPDEN (qui fait également partie de l’UNSA), lui lança : « mais, c'est bien vous-même, n'est-ce pas, qui m'avez supplié de prendre cette circulaire ? ».
C'est effectivement le SNPDEN, syndicat majoritaire chez les chefs d'établissement, qui avait réclamé quelques mois auparavant du ministère une clarification et avait exigé un texte leur permettant d'intervenir dans un cadre réglementaire...
L'UNSA n'avait cependant pas totalement tort. Ce type de sujet qui fait la Une des médias et qui a mis Gabriel Attal sur orbite dès qu’il est arrivé à l’éducation nationale, même s'il est aussi un vrai sujet, est cependant bien commode pour faire oublier les autres. Je considère pour ma part que la question des tenues vestimentaires et celle des signes d’appartenance religieuse, qui sont deux choses distinctes d’ailleurs, sont effectivement de vrais sujets quoique sans rapport avec la laïcité, qui est ici invoquée, une fois de plus et même par le Conseil d’État, totalement à tort. En aucune façon en effet le port, même ostentatoire, d’un signe d’appartenance ou de croyance religieuse ne constitue une atteinte à la laïcité, laquelle est un principe visant à protéger la liberté de penser, comme je l’ai déjà abondamment expliqué dans un commentaire de Spinoza. Il faut appeler un chat un chat et dire les choses de façon précise : le port de certaines tenues telles que l’abaya, qui en soi ne porte pas atteinte au principe de laïcité, est surtout une manifestation de nature politique et un aspect de ce que l’on appelle l’entrisme islamique, et c’est ce mouvement politique, qui se dissimule sous les habits de la religion, qui conteste en effet le principe de la laïcité et le combat parce qu’il prétend fixer, au nom de la religion, une limite à la liberté de penser et soustraire à l’examen des dogmes présentées comme des vérités indiscutables, ce qui montre au passage que toute mouvance, qu’elle soit religieuse ou politique, qui prétend limiter la liberté de penser, d’examiner, de douter, de discuter et de chercher la vérité est ennemie de la laïcité.
C’est donc bien en tant que manifestations politiques déplacées que les tenues telles que l’abaya doivent être proscrites des établissements d’enseignement, et non parce qu’elles constitueraient en elles-mêmes une atteinte à la laïcité, ce qui n’a aucun sens. Aucune tenue religieuse en général n’est, en soi, une contestation de la laïcité. D’autant plus qu’à l’école, l’application du principe de laïcité concerne l’enseignement et non les convictions personnelles. C’est l’enseignement qui est laïc. De même, la République est laïque non au sens où elle serait athée ou en guerre contre la religion, mais au sens où elle garantit à chacun la liberté en matière de pensées et de croyances.
Le Conseil d’État a donc tort d’évoquer la laïcité dans sa décision, mais il ne fait que rappeler la loi, et c’est en réalité le législateur lui-même qui manque de rigueur et de courage en la matière, en s’abritant à tort derrière la notion de laïcité qu’il contribue ainsi à dévoyer au lieu d’assumer le fait que c’est au nom de la paix civile et de la sécurité qu’il faut préserver les établissements scolaires et la formation intellectuelle des jeunes gens de l’entrisme et du prosélytisme islamique comme naguère catholique.
Que des syndicats d’enseignants comme ceux que j’ai cités et quelques autres mènent une croisade contre tous ceux qui rappellent ces évidences, et se mobilisent pour défendre le port de l’abaya par des élèves dans les établissements scolaires, cela est en revanche navrant et très inquiétant. Si les éducateurs n’ont eux-mêmes plus de repères, on est mal…
Natalia Routkevitch
Reportage sidérant. On sait que rien ne va plus ; n'empêche, quand on le voit concrètement, c'est extrêmement choquant.
C’est une image qui frappe à Bordeaux, une preuve de plus s'il en fallait de la précarité universitaire. 500 étudiants qui font la queue en plein centre-ville. La file indienne est si longue qu'elle serpente autour d'un pâté d'immeuble entier situé au bout du Cours Alsace-Loraine, à deux pas de la place Pey-Berland. La scène a de quoi interpeller les touristes ou les passants comme Edgar. "Bonjour, pourquoi vous faites la queue", demande le badaud. "Du coup, là on attend pour une distribution alimentaire", lui répond Emmanuel, 22 ans, étudiant à l'université Bordeaux-Montaigne en solidarité internationale.
"Moi, je viens ici parce que je n'ai pas de thunes", déclare Myriam, 29 ans, inscrite aux Beaux-Arts de Bordeaux. La jeune femme affirme qu'elle n'est pas la plus à plaindre. "J'ai des personnes dont je suis proche qui ont volé ou qui volent pour manger ou qui juste ne mangent pas. Payer sa bouffe et payer son loyer et donner du temps à ses études, c'est quasi impossible. Tout a augmenté et tout est devenu vraiment super cher au fil des dernières années."
Tous racontent la même galère quand les restaurants universitaires sont fermés. "En gros les week-ends, il y a pas mal de repas que je saute parce que c'est un petit peu compliqué, notamment le déjeuner et puis pour le dîner, ça se limite à une petite conserve. Une boîte de thon... Et bon bah on fait comme ça, on boit de l'eau", confie Julien, 21 ans, en 1ʳᵉ année de DUT science et génie des matériaux.
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28 septembre 2024
Régis de Castelnau
Rubrique : co-auteurs
Rubrique : co-auteurs
L’atroce tragédie de l’assassinat de la jeune Philippine venant après tant d’autres, provoque fort normalement une émotion considérable.
Le coupable est d’abord évidemment le salaud qui a accompli cette horreur. Mais il y a des complices, voire des gens que l’on peut considérer comme des coauteurs, et ce ne sont pas des magistrats. Il ne faut pas se tromper de cible cette fois-ci.
Libéré de prison, LE CRIMINEL N’AURAIT PAS DÛ SE TROUVER SUR LE TERRITOIRE FRANÇAIS.
Faire du juge de l’application des peines qui l’a remis en liberté le principal responsable parmi ceux qui ont créé cette situation est une erreur.
Après une procédure régulière, il avait été condamné à une peine de sept ans de réclusion, et il a été libéré après en avoir accompli cinq. Il faut rappeler qu’il existe (comme partout) un système de remises de peine dont l’objectif est de contribuer à l’obtention d’un certain calme dans les centres de détention. En l’occurrence, l’auteur de ce nouveau crime avait accompli les deux tiers de sa peine, et la décision a été prise assortie d’un contrôle et d’une obligation de quitter le territoire français en étant expulsé.
L’inexécution de ces mesures n’était pas de la responsabilité du juge de l’application des peines.
C’est la totale défaillance du pouvoir néolibéral destructeur des services publics qui est à l’origine de cette nouvelle tragédie.
Il l’est doublement. D’abord en privant la Sécurité et la Justice des moyens indispensables pour accomplir leurs missions. Ce réel désintérêt politique, au-delà des parlottes démagogiques que l’on entend de loin en loin, a quelque chose de criminel.
Ensuite, en matière d’organisation de la sécurité sur son territoire, la France a perdu sa souveraineté au profit de l’Union Européenne et par sa soumission à des engagements internationaux contraignants. Cette double contrainte, rend quasiment impossible l’exécution des OQTF. Celle issue de l’appartenance à l’UE n’est réellement remise en cause par aucune des forces politiques représentées au Parlement. Aujourd’hui, que ce soit le chef de l’État ou le Premier ministre, nos dirigeants, accompagné des belles âmes sont des militants acharnés de la soumission. Et par conséquent responsables de la mort de Philippine.
Les voir tous prendre la pose est insupportable.
PS : je sais c’est bizarre, pour une fois je ne dis pas de mal des magistrats. Pas d’inquiétude on y reviendra. 25/9/2024
Vincent Verschoore
28/9/2024 - Deux ans après la destruction du gazoduc germano-russe Nordstream, le sujet est largement passé aux oubliettes. Le lobby mafieux euro-atlantiste, ayant d'abord accusé la Russie avant de devoir se rabattre sur l'Ukraine, impliquant de fait les USA qui auraient dit à Zelensky de ne pas le faire (donc ils savaient, donc ils ont menti, comme d'habitude, d'autant plus que la menace de cette attaque avait été proférée plusieurs fois, y compris par Biden), l'application du droit international devrait valoir à l'Ukraine et aux USA un procès retentissant de la part de l'Allemagne et de la Russie.
Il n'en est évidemment rien, le droit international n'étant applicable qu'aux contestataires et adversaires des USA et d'Israël.
Les USA ayant remplacé la Russie en tant que principal fournisseur de gaz (via une flottille de navires bien polluants), à quatre fois le prix russe (tant qu'à faire), on voit mal quel bénéfice l'Europe tire de cette arnaque, mais l'Europe n'est plus qu'un esclave avachi mené par une secte inféodée aux intérêts US, donc tout est parfaitement cohérent.
Pour rappel, au lendemain de l'attentat :
"Le secrétaire d'État américain Antony Blinken a déclaré que la destruction de Nord Stream représentait "une formidable opportunité". Il s'agit d'une occasion exceptionnelle de supprimer une fois pour toutes la dépendance à l'égard de l'énergie russe". M. Blinken a proposé d'aider l'Europe à remplacer le gaz russe par du gaz américain, beaucoup plus cher. Victoria Nuland s'est jointe à la célébration de l'attaque : "Je suis – et je pense que l'administration est – très satisfaite de savoir que Nord Stream 2 est maintenant, comme vous aimez à le dire, un morceau de métal au fond de la mer."
Business is business, et l'Amérique n'a pas d'amis, seulement des intérêts.
Synthèse de l'affaire Nordstream par Glenn Diesen :
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Gilles Casanova
La récente dépêche de l'AFP, reprise ici par Le Figaro, mais reprise par toute la presse, ne vous prend pas pour des chèvres. Peut-être pour des ânes… Certainement pour les vaches à lait de Big Pharma. Bien qu'elle prenne soin d'indiquer que ce sont « les autorités sanitaires » qui « martèlent » les « vérités » qui sont proférées ici, Elle reprend toute la terminologie dont les patrons des fabricants des vaccins ont avoué sous serment avoir dit aux dirigeants politiques que ce n'était (malheureusement) pas le cas, dès l'origine… Mais la statistique est là ! On nous donne les chiffres sur les « suspicions de Covid », la belle affaire ! Et par quoi sont-elles produites les suspicions, par la campagne que l'on va orchestrer et monter en puissance, puisque la variole du singe a vraiment du mal à accrocher dans les esprits…
H16
Cela ne peut pas être ce que vous pensez que cela pourrait être. Impossible.
27/9/2024 - Pendant que les Français sont occupés par le petit théâtre gouvernemental et les gesticulations ministérielles grotesques destinées à camoufler l’effondrement économique et social du pays dans la violence et la misère, la situation sanitaire mondiale continue son inquiétante trajectoire.
Cette trajectoire n’est pas nouvelle. C’est même une tendance de fond que quelques précédents articles de ces colonnes permettent de brosser : ainsi, en août 2022, on pouvait noter une petite surmortalité pas tout à fait normale ; en janvier 2023, quelques coïncidences et des statistiques troublantes auraient dû imposer un peu de prudence, qui ne fut pourtant pas de mise ; et en mai de cette année, un billet revenait sur l’épidémie de ces coïncidences sans que personne ne s’en inquiète.
Ces dernières semaines, c’est une étude parue dans Nature qui ajoute des éléments de réflexion inquiétants sur ces précédents constats : selon les chercheurs du Brigham and Women’s Hospital, plusieurs types de cancers voient leur prévalence nettement augmenter ces dernières années. L’étude porte sur les statistiques des cancers observés depuis les années 1990 et montre sans grande ambiguïté une augmentation de leur prévalence, et montre aussi que le risque de développer un cancer augmente pour chaque nouvelle génération.
Compte tenu des types de cancers étudiés dont une majorité concerne ceux atteignant le système digestif, les chercheurs soupçonnent que la population occidentale (celle majoritairement couverte dans cette étude) est de plus en plus exposée, et de plus en plus tôt, à différents éléments cancérigènes essentiellement présent dans l’alimentation.
Cette étude fait suite à une autre étude parue dans The Lancet qui parvient globalement aux mêmes conclusions : sapristi, certains cancers se développent de plus en plus tôt !
Les lecteurs de la presse française ne seront que peu surpris de ces informations tant les journalistes hexagonaux semblent friands de relayer ce genre de nouvelles : pour ces derniers, c’est une véritable épidémie de cancers, et qui apparaît chez les moins de 50 ans et pour lesquels on n’a pas trop d’explications solides, tagada tsoin tsoin.
Cependant, la conflagration des études parue dans The Lancet et Nature avec ces derniers articles de presse est bien pratique puisqu’elle permet de confondre des cancers survenant sur des populations jeunes, de façon très récente, avec des tendances de fond, observables sur des dizaines d’années et qui correspondent, assez probablement, à l’introduction de différents aliments de piètre qualité (sucres comme le sirop de fructose, huiles végétales issues de processus industriels innovants, agents de texture, de goût, de couleur toujours plus hardis, pour ne citer que ceux-là).
Dans les deux cas (tendances de fond et nouveaux cancers agressifs se développant chez les jeunes depuis un triplet d’années), les études et les articles multiplient les raisons possibles : cela doit être les perturbateurs endocriniens, les pesticides, la malbouffe, les microplastiques, le stress de la vie moderne, les écrans et bien évidemment le réchauffement climatique (sans lequel aucun article généraliste ne pourrait naître dans une rédaction et espérer être publié). Mais jamais, ô grand jamais, n’est fait mention d’une série massive d’injections expérimentales dans la population occidentale.
Impossible. Aucun rapport. Cela ne peut pas être ça.
Mieux : avec la publication de ces études de longue tendance, tout est fait pour que l’augmentation des cancers soit devenue complètement admise comme d’une tendance multidécennale. Oui, il s’agit ici de camoufler tout effet potentiellement cancérigène des injections magiques, en expliquant préventivement que les cancers augmentent, qu’ils le font rapidement, que ce n’est pas nouveau et qu’on cherche la raison depuis des lustres.
Mais plus à propos, que ce soit ou non la source du problème pour les cancers les plus récents et les plus agressifs, il n’est en tout cas pas autorisé de simplement poser la question : y aurait-il un lien avec l’injection miraculeuse post-covid ?
Et quand elle est posée, c’est pour immédiatement répondre, avec certitude, “Absolument non”, les données, disent nos médias et les autorités, sont “sans appel”.
D’ailleurs, il suffit d’écumer quelques pages de recherche Google pour s’en convaincre : tout ceci n’est qu’une abominable rumeur, une théorie du complot largement décrédibilisée comme en atteste un commode article Wikipedia. C’est fact-checké, c’est débunké, c’est évident.
C’est tellement évident que poser la question, c’est immédiatement déclencher des réactions outrées…
Ces mêmes réactions outrées qu’on a pu observer lorsque ces imbéciles de complotistes doutaient – sots qu’ils étaient – que le vaccin était effectivement capable d’endiguer la transmission. Ce fut aussi la même réaction lorsque ces crétins de complotistes soutenaient – à tort, évidemment – que le vaccin ne permettait pas d’échapper à l’infection. Ce fut encore une réaction similaire lorsque ces idiots de complotistes imaginaient qu’on allait imposer les vaccins au travers d’un pass, et que ce dernier serait – invraisemblable bêtise – utilisé pour limiter les allées et venues des individus.
Et les réactions agacées, les vagues d’articles de débunkage et les tons doctes pris par les experts de plateau pour balayer d’une main les inquiétudes de ces nigauds de complotistes au sujet des cancers rappellent les mêmes réactions, les mêmes articles et les mêmes tons doctes pris par les mêmes experts lorsqu’il s’est agi d’endiguer les niaiseries complotistes au sujet des myocardites.
Depuis, le temps a permis de ranger ces délires complotistes dans les placards qu’ils n’auraient jamais dû quitter : le vaccin empêche l’infection et la transmission avec brio (mais si, bordel !), le pass n’a jamais été utilisé pour mettre en place une ségrégation inique à l’échelle continentale (arrêtez de revenir là-dessus !), les myocardites et les AVC sont si rares qu’évoquer la fréquence soudainement élevée de ceux qui claquent subitement de ces affections inopinées déclenche des spasmes chez nos experts de plateau.
Maintenant, tout le monde sait que les myocardites sont provoquées par le réchauffement climatique, la tonte du gazon, l’aspartame, le sport, le café, le stress des grosses factures énergétiques mais jamais, ô grand jamais, ces injections miraculeuses.
Allons : la similitude des réactions, des articles et des doctes avis n’est qu’une… coïncidence.
Pourtant, l’hypothèse – bruyamment et violemment rejetée – qu’il pourrait effectivement y avoir un lien n’est pas complètement idiote. Un petit coup d’œil à différentes statistiques, comme celles provenant du Royaume-Uni (ici), jettent une lumière crue sur les tendances longues, qui semblent accélérer depuis avril 2021, subitement, comme en témoigne le graphique officiel suivant (cliquez pour l’agrandir) issu d’un récent rapport sur la santé au Royaume-Uni :
Un hasard, sans doute. Hasard qui est malgré tout corroboré par l’analyse des demandes d’indemnisation du “Personal Independance Pension” (PIP) du même Royaume-Uni, demandes qui augmentent brutalement depuis 2021. La coïncidence est, encore une fois, intéressante et nécessiterait un peu plus qu’un simple haussement d’épaules, des avis doctes, des réactions outrées et des affirmations péremptoires à base d’articles de presse courroucés.
Et lorsqu’on commence à éplucher certaines données statistiques indirectes (par exemple la croissance anormale des dépenses de soins), on trouve effectivement une tendance fort récente à l’accroissement rapide des cancers :
Mais c’est dit : la question, interdite, ne sera pas posée et la réponse, déjà dans les cartons, est actuellement en cours de diffusion. Il s’agit d’une tendance multi-décennalle, ce sont les “produits chimiques” et les satellites qui détraquent le temps et provoque le réchauffement climatique, voilà tout.
27 septembre 2024
26 septembre 2024
Romain Vignest
23/9/2024 - La conférence prononcée à Arras par Idriss Aberkane ne se contente pas de décrire et déplorer le hold-up en bande organisée dont le peuple français est la victime depuis sept ans. C’est au contraire un programme économique dont il trace les grands traits pour les années qui viennent si nous sortions de l’UE. Aberkane montre en effet les ressources sans égales dont recèlent notre territoire et notre population, mais dont la félonie de nos dirigeants et la mainmise de l’UE interdisent la mise en valeur. Ceux qui répètent à l’envi, comme on le leur a appris, que la France est trop petite pour sortir de l’UE sont à l’opposé du vrai. L’UE est un carcan qui empêche (à dessein) la France de déployer ses exceptionnels atouts. Disons même que c’est parce que la France serait trop grande hors de l’UE que l’oligarchie veut l’y maintenir, embastillée, et l’y faire disparaître au secret.
Cliquer sur l'image (vidéo de 1h 01min 58s)
Moreau / Asselineau
"Les USA utilisent Israël pour faire oublier leur défaite en Ukraine !"
Guerre mondiale : la bascule imminente ?
"Les USA utilisent Israël pour faire oublier leur défaite en Ukraine !"
Guerre mondiale : la bascule imminente ?
• Avec Xavier Moreau Saint-Cyrien et analyste politico-stratégique installé à Moscou depuis 16 ans, directeur de Stratpol. Auteur de “Ukraine : pourquoi la Russie a gagné”, éditions Stratpol
• Avec François Asselineau Président de l’Union Populaire et Républicaine
Cliquer sur l'image (vidéo de 53 min 55 s) ↴
ONU : le roi de Jordanie enfonce le clou
Vincent Verschoore
"Le gouvernement israélien a tué plus d'enfants que n'importe quelle autre guerre de mémoire récente... Je n'ai pas souvenir d'une période aussi périlleuse que celle-ci... Les Nations unies sont attaquées. Au sens propre comme au sens figuré. Les camions de l'ONU restent immobilisés à quelques kilomètres des Palestiniens affamés. Les décisions de la Cour internationale de justice des Nations unies sont bafouées. La dure réalité que beaucoup voient, c'est que certaines nations sont au-dessus du droit international. Que la justice mondiale se plie à la volonté du pouvoir. Que les droits de l'homme sont sélectifs, un privilège que l'on accorde ou que l'on refuse à sa guise.
Nous ne pouvons tolérer cela. Et nous devons reconnaître que l'affaiblissement de nos institutions internationales et de nos cadres mondiaux est l'une des plus grandes menaces qui pèse aujourd'hui sur notre sécurité mondiale. L'assaut du gouvernement israélien a entraîné l'un des taux de mortalité les plus élevés des conflits récents, l'un des taux de famine les plus élevés causés par la guerre. La plus grande cohorte d'enfants amputés. Un niveau de destruction sans précédent. Le gouvernement israélien a tué plus d'enfants, plus de journalistes, plus de travailleurs humanitaires et plus de personnel médical que dans toute autre guerre de mémoire récente. Les Palestiniens détenus dans les centres de détention israéliens sont plus de 10.700 dont 400 femmes. Et 730 enfants. 730 enfants. Et à Jérusalem. Les violations flagrantes du statu quo historique et juridique sur les lieux saints musulmans et chrétiens se poursuivent sans relâche. Près de 42.000 Palestiniens ont été tués...
J'ai grandi en tant que soldat. Mais cette guerre n'a rien de familier... En l'absence de responsabilité mondiale, les horreurs répétées sont normalisées. Pendant des années, le monde arabe a tendu la main à Israël. Mais les gouvernements israéliens successifs, enhardis par des années d'impunité, ont rejeté la paix... Les Palestiniens ont supporté plus de 57 années d'occupation et d'oppression. Pendant cette période, le gouvernement israélien a été autorisé à franchir une ligne rouge après l'autre.
Mais aujourd'hui, l'impunité dont jouit Israël depuis des décennies est en train de devenir son pire ennemi. Et les conséquences se font sentir partout. Le gouvernement israélien a été accusé de génocide devant la CIJ. Les manifestations d'indignation face à sa conduite résonnent dans le monde entier. Partout, des villes ont été le théâtre de manifestations de masse et les appels à des sanctions se font de plus en plus pressants. Le ressentiment international à l'égard d'Israël s'accroît depuis longtemps, mais il n'a jamais été aussi visible. Pendant des décennies, Israël s'est présenté comme une démocratie occidentale florissante au Moyen-Orient. Mais la brutalité de la guerre contre Gaza a forcé le monde à y regarder de plus près.
Aujourd'hui, nombreux sont ceux qui voient Israël avec les yeux de ses victimes. L'Israël moderne et avancé que l'on admire de loin et l'Israël que les Palestiniens ont connu de première main. Israël finira par être entièrement l'un ou l'autre. Tel est le choix de ses dirigeants et de son peuple. Vivre selon les valeurs démocratiques de liberté, de justice et d'égalité pour tous ou risquer d'être encore plus isolés et rejetés". - Abdullah II, Roi de Jordanie
Discours complet ↴
UN CONTE POUR ENFANTS
Gabriel Nerciat
- Où vas-tu ainsi, petite ? Tu crois donc que je crois que tu ne m'as pas vu ?
- Je sors de la fac Dauphine et retourne chez ma mère-grand, à Montigny, dans les Yvelines. Et vous, qui êtes-vous ? Je ne vous ai jamais vu. Oh, comme vous avez de grandes dents !
- Je suis un loup de l'Atlas marocain, petite calotine. Et j'ai franchi la mer pour arriver jusqu'à toi. Note que j'ai bien failli ne pas y arriver, mais grâce aux efforts conjugués d'un juge, d'un procureur et d'un secrétaire de préfecture, tu es maintenant à moi.
- Qu'est-ce que vous me voulez ? J'ai du travail, laissez-moi partir.
- Quoi, tu n'as pas pitié d'un pauvre loup harassé et vagabond, qui meurt de faim depuis qu'il a quitté sa tanière natale ? Tu n'as pas écouté ton souverain pontife, qui t'enjoint de m'accueillir dans tes jupes et ton foyer de façon inconditionnelle ? Pourquoi les proies sont-elles toujours incapables d'imiter les prédateurs qui les convoitent ? Cela m'étonnera toujours.
- Vous commencez à me faire peur. Et ce n'est pas qu'un sentiment.
- Pauvre petite. Tu crois que tu vas m'attendrir, avec ton crucifix en sautoir et ton ingénuité encore plus fatale que ma faim de loup ? Le juge grâce auquel je vais prendre du bon temps avec toi m'a dit avant de me sortir de ma cage que les brebis ne gagnaient rien à être protégées par le droit. Et il a raison parce que c'est moi désormais, le plus endurant et le plus cruel des loups de l'Atlas, que le droit protège. C'est attiré par l'odeur des livres Dalloz que j'ai résolu de quitter mes montagnes du Maroc afin de venir croquer ton bouquet. Si je te laissais vivre, ce serait comme profaner la tombe de Maître Badinter, ou uriner sur la façade de la Ligue des Droits du Loup. Tu ne peux pas accepter ça, c'est un péché.
- Et mon droit de vivre, de retrouver ma mère-grand, d'aider mes frères et mes soeurs, d'avoir des enfants un jour, il n'existe pas ?
- Il peut toujours exister, mais pour qu'il soit respecté il faudrait que nous soyons considérés, toi et moi, comme n'appartenant pas à une même espèce biologique. Ce que la loi votée par tes aînés et celle proclamée par ton pape interdisent formellement, même si c'est la vérité que tu vas endurer bientôt. C'est trop tard, petite cruche, pour récriminer contre les rigueurs de l'évolution.
- Laissez-moi. Vous avez des yeux méchants, et je ne vous aime pas. Je suis faite pour vivre, pas pour subir vos étreintes.
- Tu vois, je voulais te donner ton dernier cours de droit naturel, et tu ne m'écoutes pas. Eh bien, tant pis pour toi. Maintenant, passons aux choses sérieuses.
Lassé de ces préliminaires bavards, le loup de l'Atlas se jeta sur le petit Chaperon rouge des Yvelines, et la mangea avec beaucoup d'appétit et de lenteur. 26/9/2024
La lutte contre le sentiment d’insécurité bat son plein
H16
H16 signe des chroniques qui sont d’une telle lucidité anti-gouvernementale que leur auteur est haï par l’oligarchie qui, tirant les ficelles de ses pantins, se voit constamment démasquée dans ses turpitudes, d’où le pseudonyme H16, qui cache un haut fonctionnaire très au fait de ce qui se passe dans les officines de l’Élysée et de Bruxelles.
25/9/2024 - On y est, pas de doute : avec le nouveau gouvernement Barnier, les priorités ont été clairement définies et, parmi elles, l’insécurité est devenue un sujet qui a immédiatement été pris à bras le corps par nos nouveaux ministres. Avec Retaillaud d’un côté et Migaud de l’autre, le succès des prochaines politiques en la matière est garanti.
D’ailleurs, c’est une tendance maintenant générale dans le pays. En effet, s’il y a encore une paire d’années, le discours officiel était que l’insécurité n’était qu’une impression, un sentiment et que la France ne pouvait pas, ne devait pas être vue comme un coupe-gorge (merci à Eric Dupond-Moretti de nous l’avoir gentiment rappelé), à présent l’opinion publique des politiciens est en train de changer : petit-à-petit, l’insécurité n’est plus un fantasme d’extrême-droite, mais une réalité un peu gênante…
… avec laquelle il va falloir apprendre à vivre, manifestement.
Car oui, vous l’avez bien compris : il ne s’agit surtout pas de combattre l’insécurité – ce qui serait une politique d’extrême droite, et le fascisme ne passera pas par nous, enfin voyons – mais plutôt d’adapter nos modes de vies et nos habitudes à cette nouvelle réalité, tout en revoyant à la baisse nos attentes en matière de vivre-ensemble, histoire de faire correspondre des buts modestes à des situations changeantes. Évidemment, l’étape suivante consistera à constater que, certes, l’insécurité explose, mais que c’est une très bonne chose et charge aux politiciens et aux médias de trouver ensuite pourquoi. Gageons qu’ils pondront une délicieuse explication.
Dès lors, outillés de ce déni de réalité cette méthodologie simple, il devient beaucoup plus aisé de comprendre les mesures prises par les autorités pour gérer les petits soucis de sécurité du quotidien.
Prenez un fait divers consternant comme, par exemple, l’agression en août dernier par un clandestin nigérian d’une trentenaire qui avait été victime d’un viol alors qu’elle se trouvait dans un parking de la ville de Metz : dans un pays où l’insécurité serait un vrai problème et pas seulement un sentiment d’extrême droite, les autorités auraient cherché à accroître la surveillance de ce genre de lieux (par exemple avec un gardiennage, une présence policière accrue), à y réduire les sources potentielles de criminalité (depuis les points de deal de drogue en passant par un suivi des OQTF, au hasard).
Rassurez-vous, il n’est pas question de ceci en France et nous échapperons donc à toute droitisation de l’action de l’État : le maire de Metz a donc courageusement choisi de peindre des places de parking en jaune, signifiant ainsi qu’elles sont réservées aux femmes, cette couleur devant probablement faire fuir les violeurs ou quelque chose comme ça.
Et voilà, problème résolu puisque les autorités se sont occupées de l’insécurité et ont même posé quelques actes précis.
Ce qui s’est passé à Metz n’est pas un cas isolé : partout, la République prend conscience qu’il faut agir et la voilà donc qui agit fermement.
Et donc dans la même veine, on retrouve la récente décision de coller une amende de cinquième catégorie (à 500 euros) pour toute détention d’un couteau : les autorités ont effectivement noté que les agressions au couteau se multipliaient, depuis les feuilles de boucher jusqu’aux machettes en passant par les couteaux de chasse ou de survie, il était donc temps qu’enfin soient sanctionnés… les porteurs de Laguiole ou d’Opinel.
Certes, en pratique et de façon discrète, il s’agit en réalité pour les autorités de modifier le traitement général de ce port d’arme : jusqu’à présent, se faire attraper avec un couteau sans motif légitime revenait à devoir potentiellement passer au tribunal. Outre la paperasserie évidente que ceci engendre pour une police qui nage déjà dedans, le moindre zèle à ce sujet pouvait entraîner un fort encombrement des tribunaux ; malin, le législateur a jugé plus efficace – et, ô divine surprise – plus rentable de remplacer la procédure par une jolie amende.
Bien évidemment, il est fort commode de taper ainsi sur des personnes solvables qui auront le malheur d’avoir un couteau sur elles. Les autres, les racailles à lame et autres OQTF déséquilibrés ne sont qu’assez rarement fouillées a priori, et lorsqu’une telle fouille révèle un port d’arme illégal, l’amende n’est pas émise devant l’insolvabilité (officielle) de ces individus.
Autrement dit, l’efficacité de la mesure est tout à fait comparable avec les parkings repeints en jaune de Metz : grâce à l’action déterminante de nos politiciens et de nos administrations, des choses ont été faites en rapport vague avec l’insécurité et pouf, immédiatement, le sentiment de cette dernière diminue. Ou quelque chose comme ça.
Vous l’avez compris : concrètement, lorsqu’il s’agit de lutter contre l’insécurité, les citoyens et les forces de l’ordre, tous confrontés à la réalité de terrain, ont des idées assez précises et efficaces sur ce qu’il conviendrait de faire.
Depuis l’application réelle de peines d’incarcération avec enfermement effectif – ne vous faites pas avoir par les statistiques bidons qui mélangent mises sous écrous et port de bracelets ou autres aménagements – jusqu’à la construction de nouvelles prisons en passant par une reprise en main de la Justice dont les clefs ont été laissées aux syndicats marxistes, il y a fort à faire mais rien d’insurmontable pour qui voudrait vraiment.
Et bien évidemment, rien de tout cela ne sera envisagé.
Retaillaud, nouveau ministre en charge de l’Intérieur, et Migaud, en charge de la Justice, n’ont ni l’étoffe ni la volonté de seulement envisager ces solutions ; seconds ou troisièmes couteaux sans panache choisis faute de mieux, ils vont servir de bouche-trou en attendant l’une ou l’autre dissolution ou motion de censure. Il n’y aura pas plus de nouvelles prisons qu’il n’y aura de volonté d’appliquer effectivement les peines jugées. La sécurité fera un excellent mot-clé dans les discours, et ce sera tout.
Pendant ce temps, les homicides en France continuent de grimper dangereusement comme le montrent les statistiques lorsqu’elles sont correctement épluchées : même en tenant compte de certaines minorations justifiables et justifiées dans le texte, on passe de 2139 homicides en 2010 à 4491 en 2020, soit plus du double.
Quant à la violence en général, les statistiques ne laissent pas non plus à de simples “sentiments” ou “impressions” : la France devient un pays dangereux. Pas de quoi s’inquiéter cependant : en interdisant les Opinels et en repeignant certaines places de parking en jaune, la situation devrait s’améliorer prochainement.
25 septembre 2024
Radu Portocala
25/9/2024 - Le Parlement européen a adopté le 19 septembre dernier une résolution dont le nom peut faire frémir : « Pérennité du soutien financier et militaire apporté à l’Ukraine par les États membres de l’Union ».
Le Larousse définit ainsi la pérennité : « Caractère, état de ce qui dure toujours. » Il faut donc comprendre que, si le Parlement européen connaît le sens des mots, le « soutien financier et militaire apporté à l’Ukraine » ne cessera jamais. La ruine définitive de l’Europe est assurée.
Au point 8 de ce texte, le Parlement européen « exhorte les États membres à lever immédiatement les restrictions sur l’utilisation des systèmes d’armes occidentales livrés à l’Ukraine contre des cibles militaires légitimes sur le territoire russe, car celles-ci entravent la capacité de l’Ukraine à exercer pleinement son droit à la légitime défense en vertu du droit public international et exposent la population et les infrastructures de l’Ukraine aux attaques ».
Autrement dit, les députés tiennent à créer les conditions de déclenchement d’une guerre mondiale. Car ce sont les services occidentaux de renseignement qui doivent définir et localiser les cibles ; ce sont les capitales occidentales qui doivent autoriser les frappes ; enfin, ce sont des techniciens militaires occidentaux présents sur le sol ukrainien qui doivent programmer les missiles et les lancer. Ce qui signifierait logiquement une participation directe de l’Occident à la guerre. La Russie verrait dans cette situation la justification de l’envoi de ses missiles vers des cibles occidentales.
En totale contradiction avec ce qui précède, le point 11 « invite la Commission à déployer une communication stratégique dans les États membres afin d’expliquer l’importance de la défense de l’Ukraine pour la stabilité de l’Europe au sens large et de veiller à ce que les citoyens de l’Union soient bien informés de l’importance de cette aide, tant pour la souveraineté de l’Ukraine que pour la paix et la sécurité dans l’ensemble de l’Union ». Ce qui voudrait dire qu’autoriser des bombardements sur le territoire russe signifie la paix en Europe.
Ce texte qui met en danger notre survie a été voté par tous les députés européens appartenant aux partis Renaissance (Macron), MODEM, PS et Place publique (Gluksman), ainsi que par 4 des 6 députés LR et 4 sur les 5 élus sur la liste Reconquête (Eric Zemmour), dont Marion Maréchal. Tous ces gens ont-ils vraiment exprimé la volonté de leurs électeurs ? Sont-il certains que ceux qui ont voté pour eux veulent la guerre avec la Russie, c’est-à-dire la guerre mondiale ? À ce point une partie de l’électorat français serait-elle inconsciente ? Difficile à croire. Mais nous savons qu’un élu ne représente que ses propres intérêts et ceux de son parti, mais nullement ceux de ses électeurs.
LA VOCATION DE DIDIER MIGAUD
Gabriel Nerciat
25/9/2024 - Hier, le nouveau garde des Sceaux a entrepris de donner des leçons de droit et de science politique à son collègue de la place Beauvau.
Aujourd'hui, il va sans doute proposer des cours du soir accélérés aux parents de la jeune et défunte Philippine.
Il est vrai que pendant dix ans, à la tête de la Cour des Comptes, il n'a fait que ça, donner des leçons.
A tout le monde, du président de la République et du ministre des Finances jusqu'au moindre directeur d'hôpital du Beaujolais ou du Limousin.
Je l'imagine à sept ou huit ans, avec encore quelques cheveux sur le dessus du crâne, répondre à sa maîtresse, qui lui demande ce qu'il veut faire quand il sera grand.
- Je veux donner des leçons, Maîtresse. Mais pas comme vous. Des leçons que personne ne peut apprendre sauf moi. Ce sera mon métier. Si d'après vous, vos tables et vos lois, 9 fois 9 font 81, je vous expliquerai dans la cour de récréation pourquoi 80 plus 1 ne peuvent pas en faire autant. Avec moi, le 1 ne s'additionne pas ; c'est juste un embellissement du zéro.
Même la maîtresse n'aurait pas osé le mettre au piquet, ce gosse.
Anna Rocca
Surveillance pour tous : Pavel Durov cède à la pression, Telegram pourra balancer ses utilisateurs à la Kommandantur
Les conditions d’utilisation de Telegram ont changé, alerte le magazine Nexus.
« Si Telegram reçoit une ordonnance valide des autorités judiciaires, nous pourrons divulguer votre adresse IP et votre numéro de téléphone. »
Une info confirmée par BFM qui se réjouit que « les numéros de téléphone d'utilisateurs faisant l'objet d'une demande légale et valide » seront divulgués.
Reste à faire confiance aux autorités pour que les « demandes légales » ne concernent que la lutte contre la « pédophilie » et la « cybercriminalité », dans un pays où certaines opinions constituent un délit.
Bernard Pivot, Les mots de ma vie (2011)
"J'aurais pu dire "vieillir, c'est désolant, c'est insupportable, c'est douloureux, c'est horrible, c'est déprimant, c'est mortel", mais j'ai préféré "chiant" parce que c'est un adjectif vigoureux qui ne fait pas triste. Vieillir, c'est chiant parce qu'on ne sait pas quand çà a commencé et l'on sait encore moins quand çà finira. Non, ce n'est pas vrai qu'on vieillit dès notre naissance. On a été longtemps si frais, si jeune, si appétissant. On était bien dans sa peau. On se sentait conquérant, invulnérable. La vie devant soi, même à cinquante ans, c'était encore très bien.... même à soixante.
Si, si, je vous assure, j'étais encore plein de muscles, de projets, de désirs, de flamme. Je le suis toujours, mais voilà, entretemps, j'ai vu le regard des jeunes... des hommes et des femmes dans la force de l'âge qui ne me considéraient plus comme un des leurs, même apparenté, même à la marge. J'ai lu dans leurs yeux qu'ils n'auraient plus jamais d'indulgence à mon égard, qu'ils seraient polis, déférents, louangeurs, mais impitoyables. Sans m'en rendre compte, j'étais entré dans l'apartheid de l'âge."
24 septembre 2024
La surprenante évolution des températures sur 485 millions d'années
Vincent Verschoore
Extrait de l'article du Washington Post :
"La chronologie, publiée jeudi dans la revue Science, est la reconstruction la plus rigoureuse des températures passées de la Terre jamais réalisée, affirment les auteurs. Créée en combinant plus de 150 000 preuves fossiles avec des modèles climatiques de pointe, elle montre le lien étroit entre le dioxyde de carbone et les températures mondiales et révèle que le monde était beaucoup plus chaud pendant la majeure partie de l'histoire de la vie animale complexe.
Au plus chaud, l'étude suggère que la température moyenne de la Terre a atteint 36°C – bien plus que les 14,98°C historiques que la planète a atteints l'année dernière."
La conclusion générale de l'article est que cette étude démontre le lien causal entre le taux de CO2 et la température moyenne globale, que cette variation peut être extrême, et que la hausse actuelle rapide de cette température est due à l'augmentation de CO2 associé à l'activité humaine.
On peut remarquer au moins deux choses : d'une part la température actuelle moyenne de la planète est à son niveau le plus bas depuis 485 millions d'années (avec un niveau similaire voici quelque 330 millions d'années), et donc on peut penser que si l'humain n'existait pas, elle aurait tendance à remonter tout à fait naturellement, comme elle le fait depuis toujours.
D'autre part, si la corrélation entre température et CO2 se vérifie, ce n'est pas le cas de la causalité : est-ce le CO2 qui pilote la température, ou est-ce la température qui pilote le CO2 ?
Comme le dit la co-autrice de l'étude :
"Cette étude montre clairement que le dioxyde de carbone est le principal facteur influençant les températures mondiales à travers les temps géologiques", a déclaré Jessica Tierney, paléoclimatologue à l'université de l'Arizona et coauteur du nouvel article. "Lorsque le taux de CO2 est faible, la température est froide ; lorsque le taux de CO2 est élevé, la température est chaude."
Néanmoins, hors la sphère du GIEC tout le monde ne s'accorde pas sur le lien causal entre CO2 et température. Ce que l'on sait, c'est qu'il était extrêmement bas depuis au moins 800 000 ans (selon les données extraites de carottes glacières), et qu'il a dépassé son seuil haut naturel (300 ppm) dans les années 1940-50, pour atteindre 420 ppm aujourd'hui.
Selon le site earth.org, la Terre connaissait un taux similaire de CO2 voici 20-30 millions d'années, avec des températures de 4-6°C supérieures à l'actuelle. Ce qui n'est pas une bonne nouvelle, car même les idéologues du "net-zéro" savent qu'au mieux du mieux on peut espérer freiner voire arrêter la hausse des émissions anthropiques de CO2 d'ici quelques décennies, mais certainement pas faire diminuer le taux de CO2 vu que la hausse de température, réputée inévitable, entraine mécaniquement une hausse du taux de CO2 (effet de feedback positif).
On en revient toujours à la même question : se battre contre le CO2, ou apprendre à mitiger les effets de la hausse de température ? Les autorités techno-totalitaires veulent nous persuader que la réponse A est la bonne, mais la simple observation du monde actuel démontre de manière flagrante qu'elle n'est pas possible : nous consommons toujours plus de carburants fossiles, et les "élites" qui nous font la morale consomment elles-mêmes de manière toujours plus ostentatoire, sans même parler de leur amour des guerres – le pire du pire en matière climatique.
Il va dont falloir se débrouiller sans elles ou, plus précisément, malgré elles.
23 septembre 2024
France : des dirigeants en roue libre
H16
H16 signe des chroniques qui sont d’une telle lucidité anti-gouvernementale que leur auteur est haï par l’oligarchie qui, tirant les ficelles de ses pantins, se voit constamment démasquée dans ses turpitudes, d’où le pseudonyme H16, qui cache un haut fonctionnaire très au fait de ce qui se passe dans les officines de l’Élysée et de Bruxelles.
23/9/2024 - Ah, ça y est ! Grâce à Super Barnier, nous disposons à présent d’un fort beau gouvernement état neuf, très peu servi. Et vu les cadors qui le composent, on sait que le pays va sortir en chantant de l’ornière dans laquelle son président l’avait malencontreusement fourré : en effet, grâce à la pirouette de la dissolution, nous sommes passés d’une situation complexe où le chef de l’État semblait avoir perdu les coudées franches ainsi qu’une partie de sa légitimité, à une situation encore un peu plus complexe où il a perdu encore un peu plus de ses marges de manœuvre et le peu de légitimité qui lui restait.
Voilà assurément, un progrès pour Macron qui, une fois encore, vole de victoire en victoire.
Certes, les plus naïfs persistent à penser que Macron, fin stratège, aurait prévu toute la piteuse séquence qui nous a été infligée depuis les élections européennes, faisant ainsi mine de prendre la mouche après la déculottée de Cunégonde Hayer aux européennes, il aurait en réalité profité de cette déroute largement anticipée afin – via la dissolution – de rebattre habilement les cartes pour forcer le pays dans l’impasse dans laquelle il se trouve actuellement.
Les moins naïfs s’interrogeront sur l’intérêt de cette impasse, sur le bénéfice politique d’une assemblée bloquée et le gain obtenu de l’absence de gouvernement : le pays aurait plutôt besoin d’inspirer la confiance et la sérénité et absolument tout dans les séquences politiques qui se sont succédées depuis la dissolution montrent fébrilité, approximation et gesticulations.
Pire : avec le départ du nigaud de Bercy, on se rend compte que les finances françaises sont en pleine déconfiture et qu’il va falloir trouver 10, pardon 20 pardon 50 ou 60 milliards d’euros très très vite pour éviter de mauvaises surprises d’ici à la fin de l’année…
Heureusement, le calibre de ceux qui ont été placés par Barnier à l’Économie d’un côté et au Budget de l’autre laissent présager le meilleur : tous deux jeunes et inconnus au bataillon, l’un énarque – on en manque tant, en France ! – l’autre repêché de la BPI et autres émanations de l’État, tous deux macronistes de la première heure (et probablement de la dernière), il fallait au moins ce niveau d’inconscience pour se lancer dans ces ministères pas du tout minés.
Vraiment, la direction générale maintenant impulsée par le couple Barnier-Macron montre sans la moindre ambiguïté que le pouvoir a consciencieusement fait l’impasse sur le vote du peuple, ses préoccupations et qu’il n’a absolument rien à carrer de ce qui se passe effectivement dans le pays : alors que les Français ont très clairement indiqué par leurs votes qu’ils ne voulaient plus des bras cassés macronards, c’est dans ce vivier de semi-habiles terminés à la chaux que piochent allègrement le président et le blob mou qui lui sert de Premier ministre.
En réalité, ce gouvernement est la confirmation de ce que l’on pressentait déjà : on observe maintenant une partition complète entre la France provinciale, la France périphérique et la France de centre-ville.
Cette dernière est, sans même beaucoup caricaturer, cette France des petits bourgeois aux fins de mois sans souci, mondialistes et connectés au reste du monde, éco-conscients en diable et, parce qu’auto-définis comme “de bonnes personnes”, obstinément attachés aux discours lénifiants des médias de grand chemin, dans un extrême-centre sans compromis : ils ont signé pour le monde d’après, ils l’appellent de leurs vœux car croient farouchement qu’ils vont y gagner. Par nature, ils ne représentent en réalité plus qu’une frange assez minoritaire de la population totale mais comme ils sont à la tête des médias, des administrations, des grandes entreprises et des lieux de savoir et de pouvoir d’où l’on parle, on les voit tout le temps et on les croit donc nombreux.
Par opposition, la France périphérique, c’est cette masse nettement plus nombreuse de population qui voudrait bien accéder aux avantages et émoluments de la frange précédente notamment parce qu’elle est en contact quotidien avec elle, qu’elle en hume les fragrances enivrantes et qu’elle jalouse son pouvoir et ses introductions partout où il faut être. Là où la petite frange bobo vote bien sagement pour les macroneries, les républiconneries ou les autres horizonades ensemblistes, cette France périphérique estime trouver son compte auprès du Nouveau Front Populaire et des cas sociaux qui l’animent de façon colorée.
Enfin, par élimination, les principaux problèmes de la France provinciale n’étant abordés par aucun des blobs politiques précédents et ne semblant occuper un peu l’esprit que du Rassemblement National et de ces “divers droite” (rapidement fourrés à l’extrême-droite par la presse peu soucieuse de nuances), tout le reste de la population ou à peu près se retrouve donc là.
Le souci de cet état des lieux est que, par différents artifices démocratiques et politiques comme on l’a vu ces derniers mois, ce dernier groupe est sous-dimensionné par rapport à son assise populaire. Pire, les deux autres blocs n’ont pas du tout à subir les mêmes avanies que ce troisième. Le premier est à l’abri de l’insécurité et le second bénéficie largement des mannes de l’impôt, très essentiellement ponctionné sur le troisième.
En fait, la France est revenue à la situation d’Ancien Régime où le tiers-État paye toutes les factures (économiques, sécuritaires et sociétales).
Au passage, ce constat n’est d’ailleurs plus unique à la France : petit à petit, en Europe, on observe la même cristallisation avec des peuples, perclus d’impôts et de contraintes administratives de plus en plus ubuesques, admonestés sans arrêt par les Pères La Morale de l’élite mondialiste qui s’est progressivement arrangée pour conserver le pouvoir et en tenir éloigné ces peuples turbulents (populistes même !) dans un coup silencieux fort bien décrit ici : en France comme en Europe et de façon similaire aux États-Unis, les non-élus construisent une société parallèle, loin des pénibles contraintes introduites par les élections.
Quant à ces dernières, elles continuent avec plus ou moins de fraudes d’ailleurs mais n’aboutissent qu’à placer des factotums plus ou moins crédibles dans des institutions dont le pouvoir réel, mesurable, est rapidement devenu nul. L’Assemblée française en est un exemple, devenue chambre d’enregistrement quelque peu accessoire, le Parlement européen en est un autre.
Oh certes, l’opinion publique peut ainsi s’exprimer, des politiciens peuvent tout à fait être élus, mais finalement, les États et les administrations font exactement comme elles avaient prévu de faire depuis belle lurette, sans aucunement tenir compte des élections, des programmes et des promesses (de toute façon, qui les tient, hein). Ce n’est pas une vue de l’esprit, cela a même été quantifié (on pourra lire à profit ce récent billet).
Cependant, d’après vous, combien de temps peut tenir la supercherie ? Combien de temps peut tenir ce système alors que les élites ne s’imposent plus aucune limite et considèrent de plus en plus ouvertement que le peuple se trompe, qu’il est bête, inutile, ne sent pas bon et doit, à ce titre, disparaître ?
Les élites semblent persuadées pouvoir se passer du peuple. Mais à mesure que les tensions s’accumulent, il apparaît maintenant évident que le peuple n’est pas d’accord et qu’il entend de plus en plus le faire savoir.
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