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6 février 2024

Gastel Etzwane

Ça plait aux Français d’être traités en abrutis ?
- « Faut pas dépasser 19 degrés. »
- « Le prix augmente parce que vous ne consommez pas assez. »

20 octobre 2023

Grâce à Linky, c’est fini l’abondance !

H16

Sapristi, voilà que l’hiver s’annonce épineux pour les Français !

Alors que plus d’un tiers d’entre eux se retrouve à devoir vivre avec 100 euros dès le 10 du mois (soit 5€ par jour tout compris), on craint déjà de voir le prix du baril de pétrole grimper les prochaines semaines alors que le Moyen-Orient semble obstinément choisir la voie d’un règlement de compte peu courtois.

Voilà qui n’aiderait pas trop le Français moyen (celui qui “fume des Gitanes et roule en diesel”) à alimenter sa voiture, à se rendre au travail et à subvenir à ses besoins, de plus en plus contraints par une inflation que toute la puissance de feu du cuirassé Pruno Le Maire ne parvient pas à pilonner. D’autant qu’à propos de diesel, non content d’être devenu trop cher, celui-ci pourrait même venir à manquer, suite aux intelligentes sanctions russes dont tout indique qu’elles permettent d’atteindre avec brio le but fixé au départ.


Ceci posé, une incertitude a été récemment levée concernant l’électricité : on sait déjà que l’État n’hésitera pas à tester (puis imposer) une limitation de consommation pour, officiellement, éviter un black-out qui pourrait subvenir cet hiver si ce dernier devait être un peu plus froid que le précédent.

Quelque peu réticent à l’idée de mettre en place des coupures tournantes qui se traduirait probablement par un peu plus que des grognements, le gouvernement tente ici de mitiger les tensions prévisibles sur le réseau électrique français en utilisant les nouvelles fonctionnalités des compteurs Linky installées dans la plupart des foyers français, à grands renforts de “gratuité” (au départ, il y a 10 ans) puis de publicité et enfin de contrainte.

Nul ne sait si l’hiver sera rude, mais s’il l’est, alors il le sera d’autant plus qu’une bonne partie des Français devra improviser pour son alimentation électrique.

Du reste, ce n’est pas comme si nous n’avions pas été prévenus : Manu du faubourg St Honoré nous l’a bien expliqué, entre une sauterie à Versailles pour 180 convives et des déplacements en avion un peu partout en France pour tenir des discours de fermeté et lutter contre la division et pour la deboutitude. Pour lui, c’est clair : “c’est la fin de l’abondance”.


Bon, c’est dit et à présent, la question est de savoir comment, dans les faits, ces restrictions vont être mises en place.

Ici, il ne s’agit pas d’une question technique, mais plutôt pratique : qui diable va trinquer, d’après vous ?

On peut d’ores et déjà convenir que certaines entreprises seront clairement scrutées avec attention. Il paraît évident que les gros consommateurs d’électricité seront, comme l’année dernière, “mis à contribution” pour réduire leur consommation, ou la concentrer lorsque le reste de la demande est moins forte… Cadencements que, par ailleurs, ces entreprises font déjà mais qui seront mis en avant avec force médiatisation par ce gouvernement de clowns publicitaires pour bien expliquer à tout le monde qu’il ne s’agit en rien de mesures vexatoires ciblées, mais bien d’un effort concerté entrepris par tous, ♩ tagada tagada ♪ …

La réalité pourrait être quelque peu différente.

Si restriction il y a, il faut en effet s’attendre à ce qu’elles touchent en priorité les petites entreprises (votre baguette de pain, vous la prendrez sans sel et pas bien cuite, hein, faites un effort !) et toute la France provinciale et périphérique, celle qui n’a – fort heureusement – pas son mot à dire, n’en pense pas moins mais qui paye, fait le gros dos et espère, la larme à l’œil, des jours meilleurs.

Oui, cette France loin des grandes villes, des cités-dortoir, des quartiers émotifs et des centres de pouvoir va, très vraisemblablement, goûter à la joie insigne des nouvelles fonctionnalités en matière de compteur électrique.

Toujours dans l’hypothèse où ces restrictions prennent place, on doit même s’attendre à des reportages palpitants de l’une ou l’autre chaîne télévisée officielle, montrant un Français, très habilement choisi, installé dans l’une de ces charmantes petites villes où il ne se passe pas grand-chose, et où, micro propulsé sous la truffe, on l’entendra expliquer que “ça se passe bien, ce n’est pas forcément très agréable de manquer un peu de chauffage mais, bon, chacun doit faire sa part, et en plus c’est seulement à des horaires où, ça tombe bien, chui pas là alors d’t’façon et puis le gouvernement fait du mieux qu’il peut hein d’abord.”

Voilà, c’est dit : la “France profonde” fera donc sa part.

Et tout aussi vraisemblablement, ce sera la seule qui la fera parce qu’à côté, celle qui vote écolo ou frétille d’aisance d’avoir voté Macron et de s’être enfilé quelques picouses sur ordre (sans lesquelles les trois covids carabinés qu’elle s’est chopés “auraient été bien pires”, hein), par exemple, celle des grosses villes, cette France-là ne verra probablement pas (ou pas tout de suite) ce que restriction électrique veut dire, ni même délestage imprévu. S’il y en a un, incroyablement, ce sera alors très temporaire et bien vite mis sur le compte d’une difficulté passagère indépendante de la volonté de l’opérateur national et rapidement corrigé par ses équipes, ♫ tsoin tsoin ♬ … Il ne faudrait surtout pas interrompre la charge des Tesla et des Zoë électriques !

Quant à l’idée même d’un arrêt, sec, ou même de réductions sensibles de l’électricité dans la France qui vote LFI et notamment les quartiers les plus émotifs du pays, c’est évidemment exclu, l’arrêt des télés et des playstations provoquant immédiatement des émeutes qu’il sera difficile d’endiguer à la seule lueur des voitures en flammes.


Devant cette réussite de l’ingénierie électrique, sociale, économique et politique française, on est en droit de se demander s’il ne faudrait pas sortir de l’accord énergétique européen qui contraint énormément le prix de l’électricité sur le territoire… au profit des Allemands et au détriment des Français, comme le rappelait un récent billet.

Las : il semble qu’au contraire de nos voisins (espagnols ou portugais), sortir ne soit bizarrement pas simple. À chaque fois qu’on s’y essaie, la diplomatie et les efforts français récoltent échecs sur échecs. On croirait presque que la Macronie ne s’y prendrait pas autrement pour rejeter la faute sur l’Europe en feignant d’essayer de nous sortir d’un arrangement catastrophique pour les intérêts de l’Hexagone…

Et pendant que les naïfs continuent d’attendre du gouvernement qu’il retrouve une paire de gonades (apparemment parties en leasing dans la péninsule ibérique), on ne manquera pas d’observer au passage que les complotistes avaient encore une fois raison. Comme le rappelle cet article de 2012, il apparaît donc bien que les craintes mentionnées lors des débuts du déploiement des compteurs Linky étaient parfaitement justifiées : eh oui, ce compteur va bel et bien servir pour étudier votre profil de consommation, et, en fonction, permettre de déterminer si vous êtes un bon citoyen éco-conscient et bio-compostable ou si une bonne petite coupure s’impose (de l’électricité d’abord, de vos allocations ensuite, de votre tête enfin si vous vous rebellez).

Mais bon, que ne ferait-on pas pour aider l’Allemagne et garantir la paix en Europe, n’est-ce pas ?


20 septembre 2023

Green New Deal : le sabotage énergétique européen continue

H16

Atmosphère tendue dans les rédactions bien-pensantes, humeur maussade dans les couloirs de la Commission européenne, crispations chez les écoloboboïdes en charge de la transition écologique européenne : tout ne se déroule pas exactement comme prévu.

Zut et rezut : alors que l’inflation continue de faire rage, que les prix de l’énergie tripotent de nouveaux sommets, que la guerre en Ukraine se traduit par des factures de plus en plus lourdes sur tous les plans, on observe une vive croissance des réticences aux fiévreuses poussées de syntonisation forcée de l’Union européenne à Gaïa par sacrifice des européens sur l’Autel du Bas Carbone et de la transition énergétique vers le néant.

Étonnamment, certains individus ne veulent pas passer sous les chenilles crantées des lourds tanks la Verdisation Heureuse, et ce alors que d’autres, bien décidés à ne pas se jeter sous ces chenilles mais courageusement enclins à y placer les autres, préconisent un nouveau plan d’investissement à hauteur de 180 milliards d’euros (une paille) d’ici 2030.

Manifestement, nombre d’imputrescibles politiciens sont donc totalement imperméables à la situation économique et sociale, et ils ont fermement décidé de continuer, “quoi qu’il en coûte”, dans la direction générale d’un arrêt de ce qui fonctionnait bien jusqu’à présent pour le remplacer par ce qui est démontrablement inefficace voire dangereux.


Cependant, réjouissons-nous : tout le monde n’est pas perdant dans ces choix calamiteux.

Outre ces trop nombreux politiciens et quelques industriels au nez creux et au capitalisme de connivence bien développé, n’oublions pas que ces plans quinquennaux investissements verdolâtres sont du pain béni pour les Chinois, les Russes et les Américains.

Ainsi, les Chinois, principaux producteurs des matières premières et produits nécessaires pour ces technologies mensongèrement dites renouvelables, font de belles affaires grâce à ces choix européens subtils : photovoltaïque, éolien, batteries de voitures électriques, ils se sont fort habilement placés et permettent de développer leur industrie en laissant les législations et le Green New Deal faire le nécessaire pour complètement cramer l’européenne.

Ainsi, les Russes se réjouissent de ces sanctions dont l’impact peine à se faire sentir et qui voient encore augmenter leurs exportations de gaz vers l’Europe et ce malgré la guerre actuellement en Ukraine.


Ainsi les Américains frétillent d’aise alors que jamais leurs exportations de gaz liquéfié ne se sont aussi bien portées : par exemple, dans la première moitié de 2023, ils ont exporté plus de gaz que tous les autres pays exportateurs… Les affaires vont bien.

Décidément, le Green New Deal est particulièrement rentable pour les concurrents de ceux qui l’appliquent.

Pourtant, l’Europe avait les moyens, avant ces politiques suicidaires, d’être indépendante énergétiquement parlant. Si le pétrole manque, il n’en va pas de même pour le gaz, notamment celui issu de la fracturation hydraulique des schistes, dont les quantités en Pologne ou en Roumanie permettraient de couvrir la demande ou, en tout cas, de nettement diminuer l’actuelle pression extérieure.

Pourtant, l’Europe dispose son son sol d’énormes gisement d’hydrogène blanc dont on comprend qu’absolument tout sera fait pour qu’il ne soit pas exploité.

Pourtant, l’Europe pourrait miner du lithium. Il y en a sous son sol, y compris en France.

Pourtant, l’Europe sait produire son uranium (elle l’a fait, elle le fait encore en Tchéquie par exemple, et dispose encore de gisements inexploités). Elle dispose du savoir faire technologique pour recycler ses énormes stocks d’uranium dans des réacteurs à neutrons rapides. Mais la France a résolument choisi la voie de la misère et de l’abandon de ces filières et de ce que s’employaient à faire SuperPhénix puis Astrid, tout comme on a consciencieusement fermé Fessenheim, pourtant déclarée la centrale la plus sûre de France en 2016

Mais non, c’est décidé : pas de nucléaire, pas de gaz naturel, pas d’hydrogène, l’Europe veut être dépendante, quitte à ce que ce le soit de pays comme la Chine qui, pour produire ses batteries, ses éoliennes et ses panneaux photovoltaïques que des semi-habiles ou des aigrefins iront planter partout en Europe, ouvre à tours de bras des centrales au charbon extrêmement polluantes.


L’incohérence criante de l’ensemble n’a aucune importance puisqu’il s’agit d’idéologie, mortifère, faisant passer des idées – prouvées farfelues – avant la survie des populations : en réalité, ce Green New Deal n’est pas une transition énergétique, mais c’est bien plus réalistiquement parlant un véritable sabotage.

Et non, ce n’est pas un sabotage idiot et écervelé, une sorte d’effet de bord malencontreux de choix discutables faisant passer une volonté de bien faire (diminuer la pollution, les rejets de CO2 ou je ne sais quelle autre niaiserie) avant la nécessité de limiter la casse humaine ou sociétale. Non : il s’agit bien d’un sabotage volontaire, assez spécifiquement dirigé contre la France et sa production nucléaire (les agissements de l’Allemagne en la matière lèvent tout doute), et d’un sabotage de la capacité de l’Europe à constituer une compétition sérieuse contre les autres grandes puissances du monde, à commencer par ces trois larrons exportateurs : ces fournisseurs (Chine, Russie, États-unis) se frottent les mains de nos choix énergétiques et politiques absurdes et auto-destructeurs.

Dans cette farce tragique, les peuples européens sont les dindons, les Français en premiers. Trahis par leur inculture économique, énergétique et géopolitique savamment distillée par un enseignement en-dessous de tout, par des politiciens complètement corrompus et des médias parfaitement hémiplégiques, le peuple est prêt à se faire plumer et peu importeront ses cris puisque personne ne les écoutera.

La suite, on la connaît : les fournisseurs, en position (artificielle) de force, vont continuer à conserver leurs prix énergétiques aussi élevés que possible. Inévitablement, se chauffer va devenir un luxe.

Le froid cause bien plus de morts que le chaud, ce qui veut dire qu’au prochain hiver rigoureux, l’écologie politique aura des morts à son actif.


https://h16free.com/2023/09/20/75327-green-new-deal-le-sabotage-energetique-europeen-continue

20 août 2023

Oups, l’énergie devient fort chère !

H16

Dès 2022, les choses ont été clairement dites par notre Bruneau De Bercy national : il n’y a pas d’inflation ou, disons plutôt que la France y résiste nettement mieux que le reste de l’Europe.


Ou disons plutôt que le gouvernement va agiter frénétiquement ses petits bras musclés pour faire baisser les prix délirants de certains produits, quitte à menacer discrètement dans des ruelles sombres les distributeurs ou les fabricants qui ne feraient aucun effort.


Ou disons que oui, bon, d’accord, il y a bien une inflation robuste, qui certes ne va pas baisser prochainement, mais que, grâce à des efforts surhumains (petits bras musclés, tout ça) du gouvernement et du ministère du Bruneau, ça va aller mieux (ou presque). Promis, juré craché !


Las. Malgré les baisses de prix décrétées par le Bruneau, malgré la multiplication des efforts héroïques du gouvernement (avec ses petits bras musclés), malgré l’abnégation de chacun de ses membres turgescents qui se sont pour certains passés de Falcon républicain ou ne l’ont pris qu’une toute petite fois pour aller au Touquet, malgré ces privations terribles, zut et flûte, certaines factures ne diminuent pas du tout…

C’est ainsi qu’on découvre que certains clients malheureux de fournisseurs alternatifs d’électricité viennent de recevoir une facture de régularisation particulièrement salée, le coût d’approvisionnement en électricité ayant quelque peu augmenté : 1600 euros pour les uns, 4000, 7194 ou 9500 euros pour d’autres, l’ajustement des factures aux nouvelles conditions et aux nouveaux prix “de marché” laisse plus d’une famille dans la consternation et souvent une situation très compliquée. Il faut dire qu’être obligé de souscrire un prêt bancaire afin de payer ses factures d’électricité dans un pays où, traditionnellement, cette énergie était la moins chère, il y a de quoi s’interroger franchement. M’est avis que le Bruneau de Bercy aura fort à faire pour justifier le statu quo français en matière de marché européen de l’électricité…


En fait, on assiste à la suite logique de l’explosion des prix de l’électricité en France : à mesure que les contrats se renouvellent (tacitement ?) et que les hausses spectaculaires de tarifs entrent en force, les (insouciants) clients des fournisseurs alternatifs découvrent les douloureux ajustements que ces hausses représentent.

La première hausse sévère subie en 2022 concrétisait essentiellement les tensions des marchés face au conflit russo-ukrainien et, surtout, les choix consternants opérés depuis des années dans les politiques énergétiques mises en place en France dans l’insouciance complète des citoyens : eh oui mes petits loulous, la transition énergétique, c’est aussi l’abandon mal planifié d’un nucléaire peu cher, la volonté de dépendre d’énergies intermittentes aux rendements rigolos, et le choix concomitant et douteux d’énergies palliatives comme le gaz dont l’origine impose une certaine vista diplomatique qui a complètement déserté en France (et ce n’est pas ce qui se passe en Afrique actuellement qui viendra démentir ce constat navrant). Forcément, des choix idiots aboutissent à des conséquences douloureuses que les Français découvrirent, éberlués, toute l’année 2022.

La seconde hausse, véritable retour d’élastique dans l’œil globuleux d’un Bruno Le Maire jamais en manque de gamelle, c’est l’ajustement des tarifs au moment des renouvellement de contrats et les régularisations en cours d’année des fournisseurs alternatifs, non soumis au tarif règlementé, avec ces surprises dodues en plein été et ce alors qu’une nouvelle hausse a aussi été admise il y a un mois pour les tarifs règlementés.

Le marché européen de l’électricité, aussi artificiel qu’imbibé d’interventions des États participants et des règles européennes handicapantes, devient une véritable flibusterie dans laquelle les malheureux pigeons se sont fait plumer bien trop vite pour ne pas crier. C’est une illustration assez fantastique de la raison pour laquelle l’État ne devrait jamais mettre ses gros doigts boudinés dans un marché, et pourquoi ceux qui croient faire de bonnes affaires en y prenant part se retrouvent généralement floués.

Du reste, on note aussi, en même temps, une hausse spectaculaire des tarifs de l’essence à la pompe permettant à un nombre croissant de pompes de dépasser allègrement le seuil symbolique des 2€ par litre. Tout se passe de mieux en mieux pour le gouvernement.


Paradoxalement, l’énergie n’a aucun besoin d’être chère. Ainsi, le nucléaire est très rentable et peu cher en France mais le marché européen actuel, aussi bidon que néfaste, dans lequel les politiciens conservent sadiquement les Français, ne permet plus de refléter cet avantage (à dessein, du reste, ceci permettant aux Allemands de conserver une certaine compétitivité).

Par exemple, les produits pétroliers ne sont chers que parce qu’ils sont surtaxés comme aucun autre produit (on parle de plus de 100% de taxes sur les prix bruts). Or, ces taxes sont conservées pour deux raisons : bien sûr parce qu’elles rapportent une manne considérable à l’État et lorsqu’on est en faillite, on ne chipote pas devant une si belle entrée de fonds, mais aussi car elles permettent de pousser l’agenda, purement idéologique, d’une transition écologique qui consiste surtout à s’acharner sur les pollueurs qui – c’est pratique – sont essentiellement ces classes moyennes et modestes les plus méprisées de la caste au pouvoir…

Évidemment, à présent que la situation financière française est catastrophique, tripoter ces taxes est hors de question : si l’argent ne rentre pas à gros bouillons, la cessation de paiement arrivera très très vite ce qui pourrait écourter certains mandats et diminuer drastiquement certaines prébendes. Quant à sortir du marché européen de l’électricité, oubliez : il s’agit là encore d’une pierre d’angle idéologique, et en sortir constituerait un aveu d’échec de la classe dirigeante, une prise en compte des desideratas de ceux qu’on méprise tant, ce qui est impensable.

Le principal problème de l’énergie chère, c’est qu’elle rend absolument tout plus cher – ce qui veut dire au passage que l’inflation n’a pas fini de rester élevée. Eh oui : diminuer, même un peu, sa consommation (cette fameuse décroissance vantée par certains nigauds médiatiques) revient très concrètement à diminuer la production de richesse et, par conséquence logique, à provoquer faillites, chômage et, au final, misère.

Autrement dit, par l’impéritie des gouvernements qui se sont succédé depuis des décennies, et par la nullité historique de l’actuel, totalement vendu à des intérêts étrangers, la France va s’appauvrir un grand coup. Préparez-vous. 18/8/2023


27 février 2023

EDF : 57 milliards par la fenêtre

Pierre Duriot

L’énergéticien expert, Fabien Bouglé, n’y va pas avec le dos de la cuiller, suite au bilan 2022 d’RTE, le réseau français de l’électricité. Et il identifie trois causes distinctes du marasme énergétique de la France, qui plonge, tenez vous bien, de 57 milliards d’Euros en une seule année d’exercice. Soit bien plus que le budget de l’armée. Comment est-ce possible ?

En premier lieu, l’indisponibilité des centrales nucléaires, le manque à produire, en somme, prive l’énergéticien de 22 milliards d’Euros. Sachant que ces défauts d’entretien résultent bien d’une volonté politique, sous la pression de quelques « escrologistes » hystériques, ultra-minoritaires, mais virulents.

En second lieu, le tarif européen ARENH, dont nous avons déjà parlé au RPF et qui oblige EDF à vendre son électricité à perte à des opérateurs privés, qui la revendent au prix fort, à des industriels et des clients ordinaires, y compris à EDF, qui rachète ainsi sa propre électricité pour faire face à la demande, selon un scandale impensable qui ne fait réagir personne au gouvernement. Facture : 28 milliards d’Euros.

En troisième lieu, l’obligation faite à EDF de racheter l’électricité d’origine éolienne, laquelle est déjà largement subventionnée, à 90 Euros le mégawatt, sans pouvoir la revendre : facture 7 milliards d’Euros.

Il faut être assis, pour prendre acte d’une telle calamité. Dix ans de mauvaise gestion, ce serait trop simple, il ne peut y avoir qu’une volonté délibérée de liquider cet opérateur, pur héritage gaulliste, sur ordre de l’Europe non élue, de l’extérieur, depuis Bruxelles, mais aussi de l’intérieur, selon Fabien Bouglé, qui cite : « Les loups sont dans EDF ». À savoir qu’il y a bien une traîtrise à la nation et aux intérêts supérieurs du peuple français. Macron, dans sa précipitation à lancer la construction de nouvelles centrales, tente de s’affranchir de la discussion, passe en force, clôt les débats. Lancer des constructions, dont on ne profitera que dans dix à douze ans ? Et en attendant ? Rénover les centrales encore en excellent état et qu’on a laissé pourrir. Rebâtir une filière industrielle, puisque pour le moment, il est fort probable que nous ne soyons plus en mesure de construire nos propres centrales. Est-ce une manœuvre pour donner ces constructions aux entreprises américaines ?

Il y a bien une manœuvre délibérée de traîtrise à la nation, traîtrise marquée par la vente d’Alstom, par Macron Ministre, et les oppositions doivent s’emparer de ce sujet, car l’écran de fumée ukrainien ne va pas durer pour expliquer nos affres énergétiques. C’est l’hiver prochain, que la note va arriver.



17 février 2023

Les prix de l'électricité explosent mais EDF coule à pic

Yann Bizien

EDF annonce une dette stratosphérique et des pertes colossales au terme d’une année noire, plombée par les déboires de son parc nucléaire, mais aussi par sa contribution forcée au "bouclier tarifaire" des Français.

EDF enregistre une nouvelle perte historique de 17,9 milliards d'€uros en 2022 et creuse son endettement global à un niveau record de 64,5 milliards d'€uros.

Les prix de l'électricité explosent mais EDF coule à pic. Du jamais vu dans l'histoire économique. La faute au Gouvernement et à l'UE qui ont complètement perverti le "marché" de l'électricité au grand détriment des consommateurs.

Où va l'argent ?

3 janvier 2023

Vincent Verschoore

Effets de la hausse du prix de l'énergie, de la théorie à la pratique : la facture d'une boulangerie passe de 1.000 à 12.000 euros, du fait (surtout) du prix du gaz.

Au profit de qui ? Les pays producteurs (notamment Russie et USA), les fournisseurs d'énergie qui font des marges énormes, et ceux qui profitent de la délocalisation d'industries européennes dos au mur.

Pour les euro-atlantistes, cependant, la baguette industrielle (vu la faillite des autres) à cinq euros, c'est bon pour la démocratie.

Selon l'agence internationale de l'énergie (IEA.org), la fin probable du gaz russe en Europe en 2023 ne pourra pas être compensée par d'autres sources (notamment USA et le super écologique gaz de schiste liquéfié et transporté par bateaux, lol).

En 2021 l'Europe consommait 115 milliards de m3 de gaz russe. En 2022, 60 milliards de m3. En 2023, vu le refus des Russes de vendre du gaz aux pays qui imposent un prix plafond, cela pourrait être proche de zéro, avec un "trou" de 30 milliards de m3 du fait des limites de capacité des fournisseurs alternatifs.

Il faudra des années pour remplacer le gaz avec du renouvelable. En attendant, après les chèques énergie, on peut s'attendre à la distribution de coupons alimentaires.