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19 septembre 2023

Michel Rosenzweig

Selon certains observateurs et spécialistes avisés, Poutine serait condamné à court ou moyen terme à l'instar de Khadafi et de Saddam Hussein, 69 ans tous les deux, comme Poutine.
Le problème c'est que ces mêmes experts autoproclamés ont dit la même chose en 2011 de Bachar El Assad et que le bougre est toujours en place grâce au soutien de la Russie et de l'Iran.
La chute de Poutine est toutefois assez vraissemblable, vu la tournure de cette guerre et ses conséquences au plan intérieur russe.
Toutefois, la chute de son régime est, elle, beaucoup moins évidente, et il se pourrait bien qu'un jour certains regrettent Poutine, car quoi qu'en dise la médiasphère bien pensante et la doxa officielle, l'autocrate du Kremlin est un modéré qui mène son "opération spéciale" avec beaucoup de retenue, raison pour laquelle son entourage ultra radical le pousse à commettre l'irréparable en rêvant de le renverser afin de prendre le pouvoir.
Ceux qui prétendent encore que Poutine et Hitler sont pareils n'auront que les larmes pour pleurer si d'aventure un jour un de ces fous furieux génocidaires habités par une pensée millénariste apocalyptique, arrivait à la tête du Kremlin avec le doigt sur la gâchette nucléaire, prêt à tirer sans aucun état d'âme.

9 septembre 2023

La Russie n'est pas une dictature

Adriana Kezaco

Coup de gueule et énième remise à l'heure des pendules.
Il y a peu de temps je suis tombée sur une publication arborant un placard coloré en rouge et décrivant la Russie et la Chine comme étant similaires et étant une dictature.
STOP !
Désolée, mais là ça ne va pas. Comparer la Russie et la Chine c'est impossible et absurde.
Et désolée une fois de plus mais la Russie n'est pas un pays de dictature. L'individu ayant posté ce torche-cul n'a certainement pas séjourné en Russie et écrit sans savoir.
La Russie n'est pas une dictature. Elle dispose d'un pouvoir fort, ce qui a été une constante dans son histoire. C'est une société libre avec un pouvoir autoritaire, notion qui n'est pas imaginable ou compréhensible par un Français ou un Occidental.
Il y a deux catégories de personnes qui qualifient la Russie de dictature :
- Ceux qui n'y ont jamais mis les pieds et se contentent de répéter bêtement la propagande russophobe.
- Ceux qui volontairement répandent cette idée d'un pays en dictature et dont le but est de tenter de faire croire cela à un grand nombre de personnes. Cas de quasiment tous les médias français en l'occurrence qui répandent cette propagande et on sait pourquoi ils ont cette attitude.
Quoi qu'il en soit, tant que l'on a pas séjourné en Russie, que l'on n'a pas baigné dans la société russe, que l'on a pas discuté avec des Russes sur ce sujet, on n'en sait strictement rien. Et comme le mode de vie et la société russe diffère totalement de celle de la France, vouloir la juger sans la connaître est impossible !
Oui la Russie à un pouvoir fort et il y règne un esprit autoritaire. Sauf que cet esprit autoritaire n'est pas global, il concerne certains points, certains domaines.
Eh oui, tant pis si cela troue le cul à certains, majoritairement les Russes apprécient ce régime. Et quand on séjourne souvent en Russie et pas que pour une semaine, on comprend parfaitement pourquoi les Russes sont favorables à ce régime, qu'ils ne s'en plaignent pas et le préfèrent et de loin à notre pseudo démocratie !
Pourquoi les Russes apprécient les lois régissant leur pays ? Cela tient à plusieurs raisons :
- La plupart des Russes sont des gens respectueux de la loi.
- La plupart des Russes sont respectueux des lieux publics, trouver un emballage, un cornet de frites, une canette de boisson par terre est extrêmement rare.
- Les autorités n’interfèrent pratiquement pas dans la vie privée. Suivant un principe logique : tant que tu n'emmerdes pas les autres on te fout une paix royale.
- Tant que tu ne t'attaques pas au bien commun, que tu ne nuis pas aux autorités, aux services publics, aux lois régissant la société russe on te laisse tranquille.
- En Russie il est possible de s’entendre « à l’amiable » avec les autorités sur presque tout, mais presque rien ne peut être obtenu par la pression et les exigences.
- La sécurité au quotidien ; Dans Moscou comme dans St Pétersbourg ou tout autre grande ville, les agressions, les insultes dans le domaine public, les incivilités sont pratiquement inexistantes. Une femme peut s'habiller court sans être importunée. Elle ne risque pas non plus de se faire arracher son sac par des racailles. Un jeune peut marcher dans la rue ou prendre les transports en commun tout en manipulant son téléphone portable sans courir le risque de se le faire arracher.
Comparez cela avec ce qui se passe dans toutes les grandes ou moyennes villes française !
En Russie il y a des étapes à ne jamais franchir. C'est en cela que c'est un régime autoritaire dans des domaines précis.
Voler, cambrioler, dégrader ou voler des équipements publics, ça peut vous coûter très cher voire passer directement à la case prison, et pas pour 1 mois !
Récemment j'avais évoqué le cas de deux jeunes qui avaient insulté et frappé une jeune femme dans le métro. Bilan de l'histoire : ils ont récolté 10 ans de prison ferme et sans aménagement ou réduction de peine possible. Là, oui, le régime ne laisse rien passer.
Comment ça se passe en France quand des racailles insultent et frappent une personne dans la rue et ou dans le métro ? Elles auront du sursis, ne feront pas de prison ferme. Et rien ne les dissuadera de recommencer.
A l'inverse, dans une petite ville on voit très souvent des femmes, parfois des hommes, assis sur une chaise sur le trottoir et vendant leur production artisanale de légumes, de fruits, de fleurs, des poupées en tissu, etc. Et on n'exige pas d'eux une patente, une licence commerciale ou que sais-je encore. C'est toléré on ne colle pas un PV, on ne saisit pas la marchandise. Chacun y trouve son compte, cela aide les personnes aux faibles revenus et ce n'est pas cela qui va nuire à l'économie générale.
Essayez d'en faire autant en France, rapidement une patrouille de police viendra saisir votre marchandise et vous paierez une amende.
Par ailleurs et pour terminer, avant de juger il faut mesurer. On ne peut pas comparer la France avec la Russie.
La Russie c'est le plus grand territoire de la planète. D’ouest en est, le pays s’étend sur plus de 10 000 kilomètres.
- La Russie c'est 150 millions d'habitants. 46 régions.
- 22 républiques. (États à l’intérieur de l’État ayant leur propre constitution et leur propre législation même si la constitution russe a une valeur supérieure dans la résolution de certains litiges).
- La Russie c'est 193 groupes ethniques différents qui vivent ensemble depuis 200 ans, avec des coutumes, des religions, une culture différente.
Comparez avec la France là aussi, vous voyez ce que ça donne ici ?
Penser conduire stablement une telle diversité sur une telle étendue sans un régime autoritaire c'est absurde !

12 juillet 2023

Radu Portocala

L’Occident ne semble plus avoir d’autre ambition en politique internationale, plus d’autre projet, que d’anéantir la Russie. Vieux rêve des néo-conservateurs américains, agissant exactement comme les pigeons qui, une fois posés sur une cheminée, ne supportent pas la présence d’un autre congénère et l’attaquent pour l’en déloger. De la même manière, mais à une échelle infiniment plus grande, les États-Unis veulent le monde pour eux seuls et l’idée de partage avec qui que ce soit leur répugne. Malade de suivisme, la vieille Europe a fait sien ce fantasme et s’acharne contre elle-même, persuadée d’avoir ainsi trouvé le meilleur moyen d’abattre l’ennemi imaginaire de l’Est.
Mais peut-on vaincre un adversaire qu’on ne connaît pas, qu’on n’arrive pas à comprendre ? Depuis le commencement de cette guerre, tant d’inepties ont été dites sur la Russie par ceux qui, théoriquement, devaient tout savoir sur elle, que l’Occident batailleur a fini par donner de lui, de ses services d’espionnage, de ses analystes une image proprement ridicule. Une image qui contredit son discours intransigeant, le rend futile.
Ne veut-on ou ne peut-on connaître la Russie ? Avons-nous l’impression de lui être tellement supérieurs que cet effort ne nous semble pas valoir la peine d’être fait ? Ou tient-on absolument à devenir l’objet de ses moqueries ?
Il y a, cependant, un soupçon d’inquiétude dans tous les fantasmes que nous créons. Ne disons-nous pas – comme des enfants perdus la nuit dans la forêt – qu’elle est si faible tout simplement parce que nous la voyons forte ? Ne cherchons-nous pas à nous rassurer en annonçant tout le temps son écroulement ? Nous prenons nos vœux pieux pour des armes redoutables et nous les brandissons en faisant les gros yeux. Et nous déchirons vaillamment l’air tiède en restant figés dans l’ignorance dont nous faisons nos certitudes.

11 mars 2023

Un printemps russe

Alexandre Latsa

Le traitement systématiquement négatif de la Russie dans les médias français et occidentaux est indiscutable: corruption, guerres dans le Caucase, atteinte aux droits de l’homme, opposition politique interdite, attentats à Moscou, discothèques qui brûlent, démographie qui s’effondre, minorités sexuelles menacées... Même lorsque la Russie mène seule une guerre juste en Syrie contre ce danger pour la France qu’est l’Émirat islamique, comme les derniers attentats nous l’ont démontré, les médias s’en prennent au Kremlin qui serait une menace pour la paix et la sécurité.
Ce traitement médiatique n’est pas le fruit du hasard. Il est en réalité l’une des facettes de la guerre totale menée contre la Russie renaissante. Une guerre qui monte en intensité au même rythme que ce réveil russe bouscule l’agenda voulu par des élites occidentales qui souhaitent imposer à la Russie, comme à l’Afrique ou l’Amérique du Sud, une occidentalisation forcée sous domination morale, politique, économique et spirituelle américaine.
Une guerre qui traduit l’emprise quasi totale sur le monde médiatique, politique et intellectuel français d’une nouvelle idéologie, l’atlantisme, cette variante européenne du néoconservatisme américain.
Notre pays doit briser cette dynamique qui l’engage sur une trajectoire extrêmement risquée pouvant mettre en péril sa sécurité et même son existence. La France doit ressurgir par une nouvelle trajectoire stratégique et historique qui lui permette d’initier son retour dans l’histoire.
Elle pourrait pour cela prendre modèle sur la Russie dont chacun pensait, au cœur de cet hiver 1999, qu’elle était au bord de la disparition, alors que le pays allait, au contraire, connaître une incroyable renaissance, que l’on peut qualifier de printemps russe.

Biographie de l'auteur

Alexandre Latsa est un Français qui réside et travaille en Russie comme chef d'entreprise. Blogueur, commentateur, il est également l'auteur de livres en anglais et russe. Dans cet ouvrage, son premier en langue française, il témoigne, chiffres à l'appui, sur la réalité de la Russie d'aujourd'hui, bien éloignée des clichés habituels véhiculés par les médias français. Un printemps russe est de ce point de vue un livre salutaire, appelant à la réconciliation continentale, et proposant, pour la France et l'Europe, un nouveau modèle de civilisation.



10 mars 2023

« Je suis un Occidental. Il ne faut pas se raconter qu’on est autre chose que ce qu’on est. »

Anne-Sophie Chazaud

Que vous soyez de gauche, de droite, d’en haut, d’en bas, du milieu, du dessus ou du dessous, que vous soyez Russe, Ukrainien, Anglais (ou supporter britannique), Américain voire même Français, Zombie ou encore Martien, je vous en conjure, prenez un quart d’heure de votre vie pour écouter cet entretien d’Emmanuel Todd réalisé par la Figaro. Cela vous évitera des heures, des semaines, des mois de brouillard, de confusion et de joutes inutiles perdues le nez dans le guidon de la tragique boucherie qui néanmoins toujours semble accompagner le déploiement – chaotique en apparence – de la Raison dans l’Histoire, au sujet des questions qui nous assaillent actuellement et que l’on parvient difficilement parfois à assembler dans une présentation cohérente qui fasse sens.
Vous y entendrez des choses que l’on a pu parfois entendre en bribes ici ou là, que l’on a pu lire, que l’on sait confusément, mais que l’on ne parvenait pas forcément à assembler clairement telles les pièces éparses d’un puzzle.
Surtout, tout ceci est dit avec la hauteur du surplomb dialectique et synthétique, avec l’élégance fulgurante d´un intellect supérieur qui, pour autant, parle une langue que, pour paraphraser Descartes, chacun peut comprendre (« même les femmes » disait le bougre:-)) contrairement à certains spécialistes et chercheurs qui pensent qu’une langue absconse est gage de sérieux.
La compassion pour ce qu’endure le peuple ukrainien est par ailleurs clairement exprimée ce qui le place d’emblée à l’écart de tout dogmatisme hystérique ainsi que je l’appelle de mes vœux.
Les questions mondiales posées par ce conflit en termes de capacités de production industrielle dont l’Occident est complètement vidé, mais aussi et surtout, conformément à l’anthropologie historique dont Emmanuel Todd est spécialiste, en termes de déconstruction des structures familiales occidentales me semblent particulièrement éclairantes et opérationnelles.
J’aime aussi beaucoup le « Je suis occidental. Il ne faut pas se raconter qu’on est autre chose que ce qu’on est. » Cela fait du bien.
Comme quoi, on peut parfaitement s’appeler Emmanuel et faire autre chose pour l’intelligence collective que se tortiller en sueur et bourré dans des discothèques exotiques en oubliant sur un coin de table les codes nucléaires…
(Je ne partage jamais d’entretiens vidéos mais là, vraiment, je fais une exception).
(Ne vous arrêtez pas au titre donné à la séquence par le Figaro, c’est tout pourri et ne reflète pas la richesse lumineuse du propos).



3 mars 2023

Ukraine-Russie : non, ce n’est pas une guerre de civilisations !

Denis COLLIN

Au-delà de la propagande (qui se déverse abondamment des deux côtés de la « ligne de front », il importe de comprendre ce qui est en cause dans la guerre que la Russie mène en Ukraine. Je suis tout prêt à admettre que certains pays de l’OTAN ont sciemment préparé cette guerre et « poussé Poutine à la faute ». Dans toutes les guerres, il y a un déclencheur, l’agresseur, et d’autres qui se prétendent agressés. Ici, comme de coutume, les deux parties se prétendent agressées et se renvoient la faute. Du grand classique : c’est reparti comme en 14 ! Mais ce qui est important, c’est de comprendre la nature de la guerre. En 1914 comme en 1940, il s’agissait du partage du monde entre grandes puissances appartenant à la même civilisation. Y compris l’URSS dont le système sociopolitique était différent de celui des autres belligérants, mais peut-être pas autant qu’on l’a dit.

Dans la guerre actuelle entre Russie et Ukraine [soutenue par les pays de l’OTAN], il pourrait sembler de prime abord que la guerre est une question de place sur l’échiquier mondial et d’ambitions capitalistes. Mais, nous disent des penseurs éclairés, il n’en est rien. Les uns annoncent qu’il s’agit de la guerre pour « défendre nos valeurs » contre les traditionnels barbares russes représentants de tous les régimes autoritaires, plus ou moins totalitaires, de la planète. Pour les autres, il s’agirait d’une « guerre anthropologique » et civilisationnelle, opposant deux modes d’organisation familiale et deux rapports à la civilisation. Poutine a volontiers donné cette dimension à la guerre, soutenant qu’il menait bataille contre l’Occident dégénéré et perverti, sous la coupe des lobbies homosexuels. On voit ici et là fleurir quelques théories fumeuses : les 80 % de la planète qui vivent sous des régimes familiaux patriarcaux autoritaires s’opposeraient aux 20 % libéraux, plus ou moins gouvernés par les féministes et autres « woke ». On s’appuie pour défendre cette thèse sur les déclarations d’Emmanuel Todd, soutenant ses hasardeuses extrapolations politiques de son autorité de chercheur spécialiste des systèmes familiaux. L’irrépressible besoin de simplifier la réalité en coupant le monde en deux camps se manifeste sous cette forme nouvelle.

Mais cette thèse des deux camps séparés par des divergences culturelles et même anthropologiques ne tient pas une minute. La Russie est aussi européenne que la Pologne et nettement plus que la Turquie qui est un membre de fait de l’UE. Certes, on n’hésite pas à débaptiser les écoles de musique dédiées à un compositeur russe, à déprogrammer des séminaires dédiés à des écrivains russes. Ce n’est rien d’autre que la preuve de l’inculture galopante dans nos pays où l’on n’hésite pas à reprendre les méthodes de contrôle des esprits de tous les États totalitaires.

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Conflit ukrainien

Jacques Baud : 1 an du conflit russo-ukrainien

Nous vous présentons la conférence avec Jacques Baud en 3 parties. C'est une présentation détaillée et importante à nos yeux du conflit russo-ukrainien. Jacques Baud est ancien colonel de l'armée suisse, spécialiste du renseignement et du terrorisme.

1/3 ⇒ https://www.youtube.com/watch?v=CMiiovvEpj0




24 février 2023

Ukraine-Russie

Pierre-Yves Rougeyron

« Il faut respecter Poutine ! »

Un an après le début de la guerre, où en est-on du rapport de forces sur le terrain ? Peut-on espérer la fin rapide des combats ? Comment expliquer la politique étrangère européenne? Volodymyr Zelinsky est-il souverainiste ? 
Pierre-Yves Rougeyron est le fondateur du club Aristote, directeur de la revue Perspectives libres, chroniqueur pour la revue « Front Populaire » l’auteur du livre « Enquête sur la loi du 3 janvier 1973 ».



22 février 2023

Yann Bizien

Vladimir Poutine connaît nos points faibles. Il sait très bien ce qui se passe en Occident, comme en France, par exemple.
Il sait qu'une société qui inverse ses valeurs et attaque ses racines détruit peu à peu ses fondements, la famille, la culture et l'identité nationale. Il sait qu'une société qui ne reconnaît plus les lois de la nature et qui cède aux théories progressistes les plus absurdes et radicales verse dans une décadence potentiellement mortelle. Il sait qu'une femme est femme dès sa conception, comme pour les hommes. Et il sait qu'une vie de couple normale s'articule entre une femme et un homme.
La Russie ne veut pas être touchée et affectée par la dérive décadente de l'Occident.
Je pense qu'il faut respecter ce choix de civilisation.
Le maître du Kremlin se positionne désormais comme le chef de file de la résistance au modèle décadent de l'Occident.

21 février 2023

Denis Collin

J'apprends que l'École Tchaïkovski de Bruxelles a été débaptisée en raison des événements internationaux. Tout cela reste petit bras. Dans toutes les villes, il faut vider les bibliothèques publiques et privées des livres de Gogol, Tourgueniev, Dostoïevski, Tolstoï, Pouchkine, mais aussi Pasternak et Soljenitsyne, et bien d'autres encore, et faire avec tous ces livres de grands feux de joie pour nous débarrasser définitivement de la culture russe. Ne pas oublier non plus Kandinsky, Chagall, Malevitch et brûler les copies des films d'Eisenstein et autres malfaisants de la même farine. J'espère aussi qu'on va fermer toutes les églises orthodoxes russes en France.

7 février 2023

La flamme patriotique des Russes

Michel Rosenzweig

Comment dire...
Si nous ne sommes pas sous le troisième Reich, c'est parce que la Russie a pu sacrifier 27 millions d'âmes.
Les USA en ont perdu 291.000.
Ce sacrifice est profondément inscrit dans la mémoire russe depuis la fin de la deuxième guerre mondiale.
La guerre défensive et à présent offensive contre la Russie ravive la flamme patriotique des Russes et conforte le soutien à Poutine.
Tout ce que fait l'Occident renforce cet ADN patriotique.
Il suffit d'écouter ce chant de la victoire contre le nazisme pour éprouver l'émotion profonde que suscite cette guerre patriotique encore aujourd'hui.
C'est cette émotion qu'il faut entendre, même si le nazisme est mort à Berlin en 1945, car dans l'univers mental, symbolique et imaginaire des Russes, c'est comme si l'histoire se répétait, et même si ce sentiment ne correspond pas à la réalité, les apparences peuvent être trompeuses pour les Russes.
Ne pas prendre en compte cette dimension historique et cette mémoire est une grave et profonde erreur qui pourrait entraîner des conséquences incalculables.


15 janvier 2023

Conflit Otan/Russie

Vincent Verschoore

Intéressant "docu" sur ARTE sur la zone baltique au cœur du conflit Otan/Russie. Un véritable film de propagande bien-pensante peignant la Russie sous les traits d'un pays de barbares nostalgiques de l'URSS, et l'Otan comme le preux chevalier de service protégeant les braves européens trop naïfs.
Le point de vue plus nuancé basé sur la réalité historique de ces 30 dernières années n'est même pas mentionné, quitte à être critiqué : il est tout simplement inexistant.
Donc, un pays de 143 millions d'habitants (l'Europe, c'est plus de 500 millions) avec le PIB de l'Espagne, est une menace pour l'Otan. Ainsi la Russie aurait attaqué la Géorgie en 2008, la Crimée en 2014 et l'Ukraine aujourd'hui sans raisons. L'Otan, c'est que des gentils.
Pourtant, qui a envahi l'Afghanistan avec pertes et fracas, puis l'Irak sur base d'un vil mensonge, puis détruit la Libye sous couvert de "mission humanitaire" ?
Qu'est-ce qui a poussé les Russes à réagir en 2008 puis 2014, et en février 2022 ? Quel est le risque objectif d'une invasion russe des pays Baltes, de la Pologne et de la Scandinavie ? Combien de bases de l'Otan entourent les frontières ouest et sud de la Russie, et que se passerait-il si les Russes recommençaient le coup de Cuba ?
Ce docu de propagande n'en dit pas un mot, et c'est vraiment une honte, sachant qu'il s'agit d'une chaîne financée par des fonds publics.


28 décembre 2022

Ukraine/Russie

Yann Bizien

Notre classe politique ne semble pas vouloir réfléchir sur les causes et les conséquences de la guerre en Ukraine.

Avare d'efforts, elle s'interdit de penser la complexité de cette guerre. Soumise à la domination américaine, elle s’autocensure et se prive de tout jugement autonome, équilibré et indépendant.
 
Nous connaissons la sentence fabriquée hâtivement et sans grand discernement pour justifier des soutiens politiques, diplomatiques économiques, financiers et militaires à l'effort de guerre ukrainien : l'Ukraine est un pays souverain qui a été envahi et attaqué par la Russie qui a violé ses frontières et le droit international.

Ce discours est répété à l'envi dans toutes les chancelleries occidentales et par tous les médias alignés. Il a le mérite d'être simpliste et facilement assimilable par les cerveaux pressés et ignorants.
 
Mais il invite surtout à ne pas réfléchir et à laisser filer la surenchère comme la montée aux extrêmes.
 
Le sang coule en Ukraine et désormais en Russie mais, au nom des intérêts américains, il faudrait cesser de penser et continuer à soutenir ardemment, aveuglément et à grands frais cette guerre qui n'a vraiment pas débuté le 24 février 2022.

Nous déplorons souvent les effets dont nous chérissons les causes ... oubliées.
 
Notre classe politique a décidé de ne pas s'armer d'objectivité et de se laisser aller à la facilité du raisonnement communément admis pour justifier sa position jusqu'au boutiste et belliciste. Elle dit la morale et le droit. Elle veut faire triompher l'Ukraine. Mais elle oublie l'histoire et le réel.

La Russie est une puissance encerclée, humiliée et frustrée.

L’Histoire des relations internationales nous rappelle qu’à chaque fois qu’une puissance est humiliée, elle réagit mécaniquement par un durcissement de son régime politique avec une volonté de revanche et de restauration de sa respectabilité perdue.
 
Je rappelle à tous ceux qui ont lu des manuels d'histoire sur le 20ème siècle, que la montée du nazisme était écrite dans les pages du traité de Versailles mettant fin à la première guerre mondiale, tout en infligeant des exigences de réparations intenables et insupportables pour l'Allemagne. Ajoutons-y la crise financière, et nous avons eu l'Allemagne agressive et revancharde de 1933 et 1939.

Les Occidentaux ont tout particulièrement apprécié la Russie post soviétique, affaiblie, désintégrée, sous pénuries et perfusions de l'alcoolique Boris Eltsine.
 
Et les mêmes Occidentaux ont largement profité de l'effondrement du bloc communiste pour arracher à la Russie tous ses pays satellites et étendre plus à l'est les frontières de l'OTAN.
 
L'agressivité russe a ses causes et ses explications rationnelles que les hommes et les femmes pressés ne veulent pas voir ni entendre.

Le régime russe est engagé dans une lutte de survie pour toutes ces raisons, parce qu'il n'entend pas se fondre dans l'Occident décadent et parce qu'il refuse de céder à l'ambition impérialiste des États-Unis.

Il est malhonnête de nier les nombreuses alertes d'exaspération lancées par Vladimir Poutine sur l'impératif de coopération de sécurité en Europe. Nous pouvons aisément retrouver ses discours.

Pire, les Américains ont volontairement construit un ultra nationalisme ukrainien contre la Russie.
 
La russophobie est une autre cause sous-estimée de cette guerre. Elle est venue alimenter le potentiel de conflictualité. Et elle a contribué, avec l'extension de l'OTAN jusqu'aux frontières russes, les promesses d'entrée de l'Ukraine dans l'UE et le non-respect des accords de Minsk, à générer la réaction militaire du 24 février dernier.
 
Ne plus réfléchir et ne pas admettre que l'Occident a aussi sa part de responsabilité dans cette guerre est une faute particulièrement grave et historique.
 
Il nous faut comprendre que nous ne pourrons jamais occidentaliser la planète. Je pensais que nous pourrions tirer des enseignements des échecs américains en Irak et en Afghanistan sur le même sujet.

Vingt ans de guerres américaines pour rien. Je me suis trompé. L'Occident impérialiste est trop têtu. Et il a la mémoire courte. Il mène encore aujourd'hui une autre guerre, déléguée à l'Ukraine, sans la faire, mais financée par nous.

25 décembre 2022

Ukraine/Russie

Michel Rosenzweig

L'emploi des mots "génocide", "déportation" et "extermination" par certains "experts" médiatiques et par certains politiques pour décrire les crimes de guerre commis par le régime russe renvoie inévitablement à la Shoah.
 
Ceci relève d'une manipulation émotionnelle et participe d'une banalisation de la destruction industrielle des juifs d'Europe par le régime nazi.
 
On ne réécrira pas l'histoire en dépit de ces procédés malhonnêtes.

Tant que le régime ukrainien continuera à honorer ses héros nationalistes ayant collaboré à exterminer des dizaines de milliers de familles juives en Ukraine lors de la dernière guerre mondiale, l'Ukraine ne devrait pas avoir sa place dans l'UE.
 
Ce sont les Russes qui ont vaincu l'Allemagne nazie et non les Ukrainiens.

Ce sont les Ukrainiens qui ont collaboré avec les nazis contre les Russes.
 
Poutine ou pas Poutine.

Les crimes de guerre doivent être nommés correctement sous peine de conduire à un révisionnisme préjudiciable.