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16 septembre 2023

Marc Amblard

« L’EFFONDREMENT CLIMATIQUE A COMMENCÉ », c’est l’avertissement très récent du chef de l’ONU, Antonio Guterres.
En fait, tout est bon pour faire peur aux gens même les pires canulars.
Comme l’a annoncé Judith Curry, climatologue américaine et ancienne directrice de l'École des sciences de la terre et de l'atmosphère : "Il n'y a pas d'urgence climatique. Le principal moteur du changement vient de la nature".
Elle n’est pas la seule évidemment. Les scientifiques non conflictés ont largement montré que le climat change selon des cycles très longs aussi vieux que le monde. Il n'y a aucune différence entre les changements d'aujourd'hui et ceux du passé.
Soyez bien certain que si le niveau des océans devait s’élever dangereusement en raison du réchauffement, nos « élites » se garderaient bien d’acquérir de superbes propriétés au bord de l’eau (Obama à Martha's Vineyard pour ne citer qu’un seul exemple).
Finalement, l’agenda Covid et l’agenda climatique sont très similaires en ce qu’ils visent tous deux à la restriction du comportement humain au nom du « bien commun ».
Autrement dit, il importe de nous convaincre que notre action individuelle affecte la vie des autres dans un immense réseau de réactions en chaîne pouvant déboucher sur une catastrophe.
Il y a peu, on nous a même convaincu que l'air que nous expirions représentait un danger mortel pour nos proches.
Nous sommes ainsi coupables de notre liberté et il importe d’y renoncer pour nous en remettre corps et âme à une autorité qui saura ce qui est bon pour nous et pour la collectivité.
L’idée au fond est de nous convaincre que notre asservissement consenti est quelque chose de bénéfique. Mettre un masque, accepter une injection, nous enfermer, renoncer à manger de la viande, rouler à l’électrique sont ainsi les signes d’un comportement exemplaire. Résister est égoïste et donc condamnable.
En bref, ce à quoi nous assistons n’est ni sanitaire ni climatique. Ce n’est rien d’autre que l’expression d’un système autoritaire visant à prendre le contrôle des esprits par la peur et la culpabilité.
8/9/2023

12 août 2023

Gilles Casanova

Ces extrémistes n’ont plus la moindre idée de ce qu’est la démocratie et le débat...
Une pensée totalitaire les anime.
On est plus proche de la France de 1942 que de celle de 1789.

21 juillet 2023

DU VERTUISME PROFESSIONNEL

Natalia Routkevitch


« Personne ne ment autant que l'homme indigné. »
Friedrich Nietzsche

Le vertuiste professionnel vit d'indignation. « Indignez-vous ! » est son mot d'ordre quotidien. Ainsi, chaque jour, accouche-t-il d’une déclaration tonitruante dont la véhémence aurait, selon son auteur, un pouvoir magique d'abolir ce contre quoi elle s'élève. Cette indignation rituelle et convenue, très différente de la colère morale spontanée, relève d'une posture idéologique qui génère une bonne conscience à toute épreuve.
« I support the current thing » : le vertuiste professionnel soutient – un peu, beaucoup, à la folie, passionnément – la bonne cause du moment.
« Je suis Charlie », « Metoo », « BLM », « Je porte le masque je sauve des vies », « I-stand-with-Ukraine », « Save-the-planet », « Vacciné 2-3-4 fois » – il change frénétiquement son avatar, pour le mettre aux couleurs de la bonne cause de la saison. Ce "virtue-signalling" permanent lui tient lieu de religion civile. La succession ininterrompue de slogans et d'avatars est destinée à combler le vide idéologique et spirituel dans lequel existent les classes moyennes des sociétés sécularisées. La charge idéologique de chacun des "trends de vertu" saisonniers a une durée de vie de quelques mois, puis le CSP+ occidental passe à la bonne cause suivante, qu'il défend à nouveau avec l'ardeur d'un néophyte. Ce furieux puritanisme sans Dieu est un trait particulièrement intéressant des sociétés modernes.
Comme la nuée porte l'orage, l'indignation porte en elle la dénonciation. Notre vertuiste est un dénonciateur passionné : il juge, dénonce, excommunie... Il pratique le signalement sans réserve. Un post où il voit du "complotisme" = un signalement ; un collègue qui a participé à une activité un peu louche à ses yeux = un signalement ; une personne qui a oublié son masque = un signalement ; une blague qu'il n'a pas aimée = un signalement. Il n'est nullement gêné de reconnaître cette manie, il en est même plutôt fier car en le faisant il accomplirait son devoir civique, aidant à purger la société d'éléments "nocifs".
Aux yeux de notre professionnel d’indignation-dénonciation, sont suspects tous ceux qui refusent de dénoncer l'ennemi désigné du moment ou qui ne le dénoncent pas avec suffisamment de vigueur, de régularité et de conformité rhétorique. Par ce trait – et par plein d'autres – le vertuiste a une grande ressemblance avec les inquisiteurs ou les activistes du Komsomol les plus zélés qui étaient capables de vous dénoncer parce que vous ne manifestiez pas d'adhésion suffisamment enthousiaste à la ligne du parti. Antoine de Saint-Exupéry ne s’y est pas trompé lorsqu’il a dit de "l'homme des manifestes" André Breton : "Si vous n’êtes pas l’homme des Bastilles, c’est faute de pouvoir. Mais dans la mesure où votre faible pouvoir peut s’exercer, vous êtes l’homme des camps de concentration spirituels. Votre châtiment ne dispose comme arme que du manifeste, mais vous en usez contre quiconque ne pense pas absolument comme vous. La liberté de penser me paraît formule vide de sens si elle impose le Conformisme intellectuel et spirituel. »
Car oui, le vertusite professionnel prétend détenir le monopole de la vertu et de la lucidité. Il sait ce qu'est l'information et ce qu'est la désinformation. Vous n'avez qu'à lui faire confiance.
L'existence d'un avis contraire le démange, il a du mal à vivre avec ça. Si quelqu'un ne partage pas son point de vue, c'est qu'il est victime d'une éclipse mentale ou d'une corruption morale. Imaginer que l'on puisse tout simplement avoir un point de vue différent du sien est hors de sa portée. Ceux qui pensent différemment doivent être rééduqués, ou, si cela est impossible, écartés, internés, voire exterminés. « Ce qui constitue une république, c’est la destruction totale de ce qui lui est opposé » dixit Saint-Just.
Son point de vue n’a pas besoin d’arguments pour être accepté. "Les importants n'argumentent point ; ils se contentent de dire la même chose, en haussant seulement le ton. Dotés d’un savoir garanti par leur pouvoir les « importants » ne discutent pas, ils affirment et réaffirment leur unique pensée, en quoi ils disent ce qu’il faut penser. Il s’agit de constituer un stock de lieux communs jugés politiquement convenables, puis de les enfiler en phrases" (P.-A. Taguieff).
Quand un expert qui connaît le terrain se pose des questions sur un événement en cours et temporise avec des conclusions, le vertuiste n'a pas besoin de faits ni de connaissances préalables pour savoir e-xac-te-ment ce qui s'est passé. Dans la minute qui suit l'événement, il dégaine un jugement définitif et sort un manifeste bien rodé. Lorsqu'il arrive que, peu de temps après, les faits lui donnent tort, cela ne le décourage point. Il n'a pas besoin de faits, ils ne l'intéressent pas. Lui, il SAIT. L'indignation poseuse lui tient lieu d'analyses précises et de jugements argumentés. C'est pour cette raison que le vertuiste professionnel est l'invité préféré de nos médias qui carburent à l'émotion et n'ont que faire de compétences.
Le feu intérieur qui brûle le vertuiste ne lui permet pas de s'exprimer dans un langage correct, dans le respect des règles linguistiques et des convenances sociales. L’homme indigné laisse tout cela au commun des mortels. Ces posts – le vertuiste s'exprime surtout via des réseaux sociaux (Twitter de préférence) – sont souvent écrits en lettres capitales et ponctués de points d'exclamation et de smileys éloquents. Rituellement, il clôt son manifeste par un "À gerber !", "Les ennemis de la démocratie, quittez mon mur !" ou un autre coup de gueule censé lui donner de l’importance et faire trembler les "complotistes", les "fascistes", "les-agents-du", et autres ennemis du peuple qu’on désigne aujourd’hui sous le nom des « ennemis de la démocratie ». Ainsi, la forme du post permet-elle souvent de reconnaître un vertuiste professionnel et de fuir, s'il est encore temps.
Malheureusement, quitter la page d’un homme/femme indigné(e) ne vous garantit nullement être à l'abri de ses coups de gueule et de son activisme forcené. À l'étroit sur sa page ou les pages de ses amis, il sévit là où bon lui semble. Tel un missionnaire, il a soif du grand large et sème à tout vent... Il s’autorise à se mêler de chaque conversation et de prêcher sa bonne parole là où il veut, sans s’embarrasser d’usages de politesse. Un inconnu pontifiant, condescendant, voire carrément insultant qui vient vous apostropher sur votre page, c’est souvent lui, le vertuiste professionnel.
Le plus souvent, l’homme indigné pense « contre ». Il se nourrit plutôt de haine que d’amour (sauf s’il s’agit d’amour pour lui-même qui, lui, n’est pas à prouver). Le même Saint-Exupéry cité plus haut a écrit au même Breton : "Vous ne pouvez vous habiller qu’en écrivant « contre » quelque chose. « Pour » qui, ou « pour » quoi êtes-vous ? Vous « êtes » pour André Breton résolument et exclusivement. »
Mais alors, objectera-t-on, cet infatigable pourfendeur de tous les totalitarismes, discriminations et fascismes, n'est-il pas un défenseur ardent de la démocratie? La démocratie, ce nom du Bien, ce nouvel absolu de la croyance publique, ce mantra qu'on invoque d'autant plus souvent que l'on vit dans des démocraties curieuses, sans démos, ni de kratos... « Ils sont obsédés par la démocratie depuis qu'il n'y en a plus », disait de Gaulle à Malraux, peu avant sa mort. La fanfare démocratiste, de plus en plus forte et de plus en plus fausse, n'est qu'un cache-misère de "l'éclipse du projet de l'autonomie" (Castoriadis) et de l'incapacité de gouverner et d’être gouverné dont souffrent les sociétés "démocratistes".
Celles mêmes où le vertuiste professionnel a remplacé le savant, l'intellectuel, le philosophe et où il a toute latitude pour infliger sa pensée binaire et son intransigeance sectaire aux concitoyens et à des hommes politiques devenus insignifiants et impuissants.

13 juillet 2023

Breton : l’obsession de la censure

Gilles La Carbona
Secrétaire national du RPF au suivi de la vie parlementaire

À partir du 25 août, Thierry Breton le commissaire européen a annoncé que les réseaux sociaux auront l’obligation d’effacer immédiatement les « contenus haineux », ou qui appellent à la révolte.

La définition de ces deux contraintes demeure floue et ambiguë, surtout quand on sait qui aura en charge d’en fixer le cadre et les limites. Rien n’est dit sur ce que revêt le terme de haine. Est-on haineux quand on remet en cause l’efficacité des vaccins ? Ou quand on doute du bien apporté par une immigration, dont on mesure tous les jours les méfaits ? Ou même, quand on conteste une réforme de nos retraites, commandée par la commission européenne. Est-on haineux quand on se demande pourquoi nous dilapidons argent et matériel militaire pour une guerre qui ne nous concerne pas, mais dans laquelle nous pourrions être entraînés à force de provoquer frivolement la Russie ?

On se plaît à cumuler les effets, supprimer des contenus pour qu’ils n’influencent pas, mais s’ils sont réellement haineux, ou qu’ils appellent au soulèvement ne tombent-ils pas déjà sous le coup de la loi ? Pourquoi ne pas l’appliquer ici, au lieu de jouer les père Fouettard ? On cherche des solutions inédites alors qu’il suffit d’utiliser les mesures qui existent déjà. La volonté derrière cette censure est tout autre, et le prétexte est simplement là pour permettre tous les abus de pouvoir. Qui sera chargé de considérer et de sanctionner les éventuelles dérives qu’une telle possibilité donnée à un pouvoir engendrera inévitablement ? « Tout homme qui a du pouvoir est porté à en abuser ». Fera-t-on mentir Montesquieu ? Sans doute pas, d’autant que Breton n’a jamais caché son penchant pour le contrôle de la parole et s’il le pouvait, de la pensée. L’acharnement à purifier les réseaux sonne comme celui d’expurger de la communauté chrétienne les parjures au XVème siècle, ceux qui doutent ou simplement qui n’épousent pas les idées établies que la science remet en cause. Il faut empêcher qu’une pensée qualifiée de subversive ne vienne troubler la volonté des délires de Davos. Un contenu haineux commence et cesse où ? Tout état autoritaire a besoin de contrôler l’ensemble des médias pour s’assurer docilité et endoctrinement. Cette nouvelle croisade est menée par des fanatiques tyranniques, imbus d’eux-mêmes et pour le moment intouchables. Qui sanctionnera les éventuels abus, les extensions ou interprétations douteuses de ces fameux propos haineux ? Quant à l’appel à la révolte, où en est la frontière ? Est-ce que souligner son désaccord sur une décision de la Commission et appeler à manifester n’est pas le début de « la révolte », puisque c’est une remise en cause du pouvoir ?

On ne peut plus rien garantir de la libre expression en Europe avec des individus aussi peu fiables, ne supportant pas la contradiction, et considérant toute controverse contre leur éminent savoir, ou leur incomparable justesse de jugement, comme des crimes à leur encontre. Ne sont-ils pas les champions du monde du : « ce n’est pas de notre faute », et de désigner avec aisance les coupables, ou de s’affranchir de toute responsabilité.

Mais comment se fait-il que l’on doive user de censure pour maintenir la paix sociale, comme le suggère Breton ? La société serait-elle devenue plus haineuse, plus violente, et si oui quelles en seraient les causes ? Étrangement il n’y a pas d’analyse sur le germe, car, comme pour la macronie, cela reviendrait à faire le bilan des actions passées, et on y découvrirait la responsabilité évidente des politiques menées par les censeurs d’aujourd’hui. Plus de 30 ans de copinages politiques, de bassesses et d’entourloupes, ont exaspéré une grande partie des citoyens, contraints de choisir la violence en lieu et place d’une démocratie méconnaissable, surtout oublieuse de son principe vital, le respect du désir du peuple. Les gens ne sont pas devenus soudainement méchants, mais les politiques successives, sur l’immigration, sur le pouvoir d’achat, sur les retraites, le chômage, les libertés, rendent les peuples et les rendront encore plus vindicatifs. Lorsqu’il n’y a plus de place pour la justice et le dialogue, le soulèvement reste la seule expression possible. « La désobéissance civile devient un devoir sacré lorsque l’État devient anarchique ou corrompu. » Gandhi et d’autres avant lui ont posé les bases mêmes de l’incarnation de la liberté. Il n’est guère possible de contenir l’expression de l’exaspération par le poids de la censure. Le peuple réclame que l’on s’attaque aux causes, ce que le pouvoir refuse obstinément de faire, puisque par définition, il n’a jamais tort. À moins que ce pouvoir ne devienne fou étant donné que l’horloge est déjà en mode « compte à rebours » ?

24 juin 2023

Nos libertés piétinées (vidéo)

Jacques COTTA

NOS LIBERTÉS ! Depuis cinq ans au moins, régulièrement, nos libertés dans tous les domaines sont piétinées... Liberté d'action, de penser, d'expression, de manifester... La LIBERTÉ est notre bien le plus cher à défendre contre un pouvoir despote, tyran, dictateur, "fasciste des temps modernes"...

⇒ https://www.youtube.com/watch?v=pKk8C6B8nqw

9 juin 2023

Le macronisme est un autoritarisme



Sans changer une virgule à la Constitution, Emmanuel MACRON nous révèle, par sa pratique du pouvoir, toutes les tares de la Vème République.

Sa loi sur les retraites est une maltraitance démocratique tout autant que sociale. Il l’impose contre une très large majorité des Français et contre l’Assemblée nationale. En effet, toutes les dispositions tirées de la Constitution de 1958, dont le projet était d’instaurer un « parlementarisme rationnalisé » auront été utilisées, aboutissant de fait à un parlementarisme muselé.

« Le Parlement vote la loi. Il contrôle l’action du Gouvernement. Il évalue les politiques publiques. » énonce l’article 24 de la Constitution. « Nous empêcherons un vote à tout prix » ont trompeté plusieurs responsables du parti présidentiel Renaissance ces dernières semaines à propos de la proposition de loi portée par le groupe LIOT, dont l’article 1er propose l’abrogation de la loi retraites du 14 avril 2023. Les fondamentaux sont attaqués.

Les députés du parti présidentiel ont brandi contre la proposition de LIOT l’article 40 de la Constitution qui prévoit que « Les propositions et amendements formulés par les membres du Parlement ne sont pas recevables lorsque leur adoption aurait pour conséquence soit une diminution des ressources publiques, soit la création ou l’aggravation d’une charge publique. ». La proposition de loi du groupe LIOT prévoit la compensation, à due concurrence, des charges induites pour les organismes de Sécurité sociale par une taxe sur le tabac ? Elle a été déclarée recevable par le président de la commission des finances, conformément aux prérogatives de ce dernier ? Qu’importe, il fallait éviter un vote « à tout prix » sur l’abrogation !

La présidente de l’Assemblée nationale, après quelques hésitations et après avoir subi de très fortes pressions de l’Élysée, s’est donc résolue à s’asseoir sur les principes démocratiques élémentaires, en s’opposant à ce que la proposition de loi soit débattue en séance plénière, après avoir fait voter la suppression de l’article 1er de la proposition de loi en commission des affaires sociales, et en piétinant le droit d’amendement des parlementaires. La séparation des pouvoirs a rarement été aussi méconnue depuis l’instauration de la République.

Les républicains qui ne se résolvent pas à cette forfaiture doivent se rassembler et proposer des solutions permettant de redonner des perspectives positives à notre démocratie.

Dans l’immédiat, il faut utiliser tous les moyens légaux pour faire vivre les contre-pouvoirs, qu’ils soient institutionnels (motions de censure parlementaires, proposition référendaire au printemps 2024…) ou extra-institutionnels (manifestations, pétitions, grèves, articles de presse…).

Près de 65 ans après son instauration, la Vème République est à bout de souffle. Sa dangerosité initiale montre aujourd’hui toute sa dimension.

Mais avant d’envisager de refonder nos institutions, il nous faut résister ici et maintenant à la dérive autoritaire du pouvoir macroniste.


7 juin 2023

Nous sommes effectivement en guerre

H16

Avec le récent retrait du plafond de la dette américaine, les États-Unis se sont pour ainsi dire placés en économie de guerre.

Mais vraiment, ce pays serait-il en guerre ? Au vu des relations diplomatiques qu’on pourrait qualifier de tendues avec la Russie et la Chine, et en tenant compte du conflit par procuration en Ukraine, on a en tout cas quelques bases pour affirmer que l’économie américaine s’éloigne chaque jour de celle d’un pays en paix.

Si la question peut être posée outre-Atlantique, elle n’est déjà plus de mise ici en Europe et tout particulièrement en France où, fort officiellement, le pays est en guerre. Certains petits chafouins pourront arguer que l’actuel chef de l’État l’a déclarée ainsi dans une simple figure de style, mais il l’a clairement répétée et d’autres éléments que sa seule parole suffisent à s’en convaincre.


Mettant en avant les délires pandémiques, puis l’hystérie climatique et un nombre grandissant d’âneries mobilisatrices, Macron n’a pas hésité à rappeler la situation particulière qui préoccupait le pays et devait, selon lui, justifier les dépenses consternantes engagées jusqu’à présent (quoi qu’il en coûte, je vous le rappelle).

D’un autre côté, la définition d’une économie de guerre laisse tout de même pas mal de latitude dans laquelle s’inscrit potentiellement l’état actuel du pays : comme le suggère par exemple Charles Gave, une économie de guerre pourrait se traduire par la possibilité de s’endetter sans limite (ce qui est actuellement le cas en France, en Europe et en Occident), et la mise en place de certaines procédures administratives de surveillance des individus, ainsi qu’une liberté assez décontractée de manipuler psychologiquement les citoyens afin qu’ils ne se retournent pas contre le pouvoir en place.

Oui, il y a bien une guerre, qui fut longtemps larvée mais qui est maintenant visible pour tous, celle de l’Occupant Intérieur contre l’occupé, de la classe jacassante contre la majorité silencieuse, de l’administration contre ses assujettis, autrement dit des dirigeants contre le peuple.

Et ce conflit jadis larvé maintenant ouvert explique très bien la constante manipulation des masses par la peur, et la multiplication des agendas contre le peuple, depuis les tentatives de restriction de nourriture (en qualité et en quantité) jusqu’à la lutte ouverte contre les libertés fondamentales comme la propriété privée, le droit de se déplacer avec cette volonté rabique de supprimer la voiture et de circonscrire le citoyen à des ghettos rebaptisés “ville de 15 minutes”, en passant par toutes les petites escarmouches contre les petits commerçants, les artisans et ce qui crée le tissu social indépendant des entités centralisées facilement dirigeables.

Cette guerre de l’occupant intérieur contre le peuple explique aussi l’abandon du régalien (d’où une insécurité galopante que seuls les plus endoctrinés ou les plus veules agents du pouvoir peuvent encore nier), sauf lorsqu’il s’agit de pérenniser le pouvoir de l’Occupant (avec une répression systématique et de plus en plus violente).

C’est aussi cette guerre de l’Occupant intérieur contre le peuple qui explique très bien pourquoi ce premier veut limiter la turbulente population du second : moins nombreux, ils sont plus faciles à canaliser. La démoralisation croissante vers les familles et les couples en âge de procréer (avec une facilité croissante des avortements et des stérilisations) participe de ce mouvement ; l’introduction du wokisme dès le plus jeune âge aussi.

Dans cette guerre, il apparaît indispensable de limiter, par tous les moyens possibles, la liberté d’expression en multipliant les prétextes fallacieux. Les récentes attaques contre twitter n’en sont qu’un exemple récent, mais elles n’ont pas arrêté de se multiplier ces dernières années avec une tendance à l’accélération à mesure que des discours alternatifs apparaissent.


Enfin, le même Occupant intérieur comprend aussi tout l’intérêt de délayer les souverainetés locales dans des institutions supranationales, non élues et n’ayant aucun compte à rendre aux peuples concernés : facilement désignés, ces coupables lointains et jamais facilement atteignables lorsque les choses tournent au vinaigre pour les individus, permettent aux coteries en place de conserver leur pouvoir tout en faisant croire à leur impuissance.

Grâce à ces lointaines institutions internationales, l’Occupant intérieur pourra assouvir son besoin de tout contrôler : prétendant offrir une sécurité de façade aux citoyens, il va mettre en place tous les instruments qui, retournés contre le peuple, formeront les pires technologies de son asservisement : reconnaissance faciale pour les JO, multiplication des radars routiers, crédit social (via le pass vaccinal et, maintenant le pass carbone), contrôle de toutes les transactions financières au travers des “CBDC”…

Certes, on pourrait arguer qu’il n’existe pas de plan général conçu pour consciemment asservir la population. Néanmoins, tout indique une tendance globale des dirigeants pour absolument tout faire afin d’obtenir (éventuellement inconsciemment) exactement ce résultat.

En pratique, le plus incroyable serait de croire que tout est purement fortuit, qu’il n’y a qu’une suite de coïncidences pour expliquer cette tendance à ériger un gouvernement mondial d’une élite finement choisie, avec des restrictions toujours plus fortes sur chaque individu. Il serait aussi invraisemblable d’imaginer que les peuples gobent toute la propagande et se laissent ainsi faire, niais et sans intelligence.

En fait, cette guerre fait d’immenses dégâts, et ses troupes les plus efficaces ne sont pas des soldats, mais les cohortes d’imbéciles qui répètent, sans recul, sans pincettes, sans le moindre doute, les messages officiels, ainsi que les brigades entières de crétins qui, par déni et confort intellectuel, expliquent que “c’est pire ailleurs” (en feignant de croire que cette saillie consternante justifie les dérives).

La grande réussite de ces armées du lavage de cerveau a été de faire croire à la solitude complète de chacun des individus qui constate pourtant, devant ses yeux, l’incroyable distorsion de la réalité face aux discours lunaires qu’il entend chaque jour.

Pourtant, ceux qui ont compris ce qui se passait, à leur échelle, qui ont compris qu’ils se trouvaient au milieu d’une formidable entreprise de création effrénée de “réalités alternatives”, non, ceux-là ne sont pas seuls, loin s’en faut, et ne sont même probablement pas minoritaires.

Tout l’art de l’actuelle propagande, au service du pouvoir en place, aura été de diviser la majorité en sous-groupes aussi nombreux et petits que possibles en multipliant les sujets d’anicroches : quand on ne parle pas d’immigration, on parle bien-être animal, de fêtes religieuses, de retraites, de sécurité sociale ou de cette foultitude de sujets parfois importants, parfois annexes, mais qui, tous, détournent l’attention de la guerre permanente de l’Occupant intérieur sur le peuple, de l’accroissement létal de l’appareil d’État contre lui, du grignotage permanent de ses libertés au profit d’intérêts particuliers largement insérés dans les couloirs dorés de la République.

Jusqu’à présent, cela a très bien marché : la multiplication des sujets de peur, des broutilles montées en épingles, l’écume des jours scrutée au microscope des journaux télé passés en boucle toute la journée ont amplement suffi pour aboutir à ce résultat désastreux.

Oui, nous sommes bel et bien en guerre, contre le plus froid des monstres froids et ceux qui le dirigent, en profitent et voudraient bien que ça continue encore longtemps.



30 mai 2023

Yann Bizien

L'extrême centre est "en marche" en France. Tout ce qu'il ne peut pas maîtriser et qui ne lui ressemble pas doit être systématiquement éliminé. Cela n'indigne personne ? Étonnant. Il nous interdit pourtant d'être nous-mêmes. Il nous impose son politiquement correct, sa pensée unique, ses seules idées, ses mensonges, ses méthodes et sa lâcheté. Il nous prive aussi du référendum et de notre souveraineté, celle du peuple. Et il cherche à présent à nous empêcher de communiquer sur Tweeter. Honteux, et soviétique, ce contrôle total, non ?

23 mai 2023

Autoritarismes

Yann Bizien

Les autoritarismes du XXIème siècle sont plus que jamais à l’offensive, cette fois « chez nous ».
On a déjà subi l’autoritarisme politique d’un président immature et incohérent, mais aussi son autoritarisme sanitaire, guerrier, social, LGBT, wokiste et d’opinion.
Tout ceux qui s’éloignent de ses caprices, de sa pensée et de sa volonté sont rejetés, disqualifiés et ostracisés.
Il suffit de naviguer un peu sur Tweeter pour s’en rendre compte : la macronie est aussi insultante, outrancière et injurieuse.
Mais voilà que revient l’autoritarisme vert, celui qui nous rend coupables de tout. Certes, s’il s’agit de sauver la planète, la cause, j'en conviens, est louable. Il faut sans doute mieux conjuguer économie et écologie. Mais l’autorité nécessaire doit être juste, adaptée, proportionnée, acceptée et limitée.
Le problème est qu’il il faut un coupable, l’homme blanc, beaucoup de fiscalistes et surtout toute une armée de moralistes qui « à force de penser vert, voient rouge partout ». Après la désindustrialisation et son corollaire, la contraction de la classe ouvrière, voici que la Cour des Comptes, pas n'importe qui, exige la réduction du parc "bovins" français pour réduire nos émissions de méthane consécutives au processus de fermentation (CH4). Nous n'avions déjà plus beaucoup d'agriculteurs et de paysans. Nous risquons fort d'en perdre davantage. Oui, l'écologie est nécessaire. Mais l'écologisme exclusif et punitif est un autoritarisme.
Mieux, nous n’allons pas tarder à subir un autoritarisme d’un autre genre : celui qui va bientôt contrôler les propriétaires chez eux pour s’assurer qu’ils remplissent bien leurs obligations légales d’entretien de leur patrimoine sous peine de subir des pénalités et, pire, d’être déchus de leur titre de propriété pour en refaire de simples locataires. Les propriétaires deviendront une espèce rare.
Ceci n’est pas de la propagande et ceci n’est pas une vulgaire théorie du complot. Un parlementaire macroniste a travaillé sur une proposition de loi sur ce sujet.
Ceci est la politique, réelle, telle qu’elle nous vient de cet exécutif qui exerce une emprise et un contrôle toujours plus grand et plus étouffant sur nos libertés et sur la société.
Jusqu’où, jusqu’à quand ? Quelle sera la limite rouge écarlate acceptable pour le peuple dépossédé de sa souveraineté par une classe politique française déconnectée et des technocrates européens non élus de plus en plus présents dans les instances internationales pour prendre des décisions en notre nom, dans notre dos, sans notre avis et à nos frais ?
Winston Churchill a eu raison jusqu’à peu : la démocratie était jusqu’ici le pire des systèmes à l’exception de tous les autres. Jusqu'ici, oui. Car le problème est qu’elle vient de les rejoindre. Elle est désormais dans le même panier des systèmes délités.


20 mai 2023

Autorité ou autoritarisme (ou autocratie) ?

Maxime Tandonnet

M. Charles de Courson est de toute évidence l’homme de l’heure, l’homme de la situation présente. Il est l’un de ceux qui ont dénoncé avec le plus de fermeté l’imposture des « 64 ans ». Le choix de la vérité et l’absence d’esbroufe et d’obséquiosité, le refus de la courtisanerie qui le caractérisent apportent une bouffée d’oxygène dans l’étouffoir politique actuel. Entré en dissidence contre les magouilles destinées à bâillonner la représentation parlementaire (article 47, 40, 49-3, de nouveau article 40), il parle de l’urgence de contrer une « dérive autoritaire ». Mais est-ce vraiment la meilleure formule ? L’autorité, d’où dérive le mot autoritaire, peut être une valeur positive. En effet elle suppose une adhésion, en accord dans les profondeur du pays. L’autorité n’est jamais jupitérienne, verticale ou à sens unique. Elle n’existe pas sans la confiance. Autorité et confiance sont comme les deux faces d’une pièce de monnaie. [Je te suis et non je t’obéis, parce que je te fais confiance.] La société actuelle a besoin d’autorité – impliquant la confiance – et non d’autocratie. Or ce qui se passe aujourd’hui ne relève pas de l’autorité, mais d’autre chose : autoritarisme, autocratie sont des mots mieux adaptés. Une caste de petits marquis hors sol, ivres d’eux-mêmes, qui s’estiment (à tort) plus intelligents et plus éclairés que les autres, détenteurs du savoir et de la lumière, prétend soumettre une Nation, un peuple, en lui imposant et en trichant, des normes qu’il refuse à 80 ou 90%. Il ne les refuse pas par paresse ou par refus de l’effort, comme le prétendent les petits marquis – dont beaucoup n’ont jamais travaillé – mais parce qu’il les juge inefficaces, inutiles et injustes – avec raison. La logique de ce processus est tout le contraire de l’autorité – supposant la confiance. Elle relève de l’autoritarisme absurde ou de l’autocratie débile qui conduit à la désintégration et au désastre.

17 mai 2023

Le rift entre le peuple et ses dirigeants continue de croître

H16

Que c’est beau, une République en marche à pas cadencés, vers un futur qu’on imagine plein d’avenir et de discours aériens pour ne pas dire venteux d’Emmanuel Macron ! Chaque jour qui passe est l’occasion pour le pouvoir en place de mettre de nouvelles pierres à l’édifice de progrès bigarré qu’il entend construire, même et surtout lorsque le peuple, graduellement conscient que la direction pourrait ne pas être la bonne, montre des signes clairs de ralentissement.


Et dans ces nouvelles pierres, on pourra mentionner la discrète obligation de pavoisement des mairies de plus de 1500 habitants avec le drapeau européen : apparemment, la nouvelle loi a créé quelques intéressants remous dans l’hémicycle avant d’être fièrement votée par le croupion législatif actuel.

Eh oui : il semblerait qu’une partie du peuple ne soit pas tout à fait d’accord avec cette nouvelle obligation. Étrange, d’autant que ça occupe peu d’espace, et que tout le monde trouvera ça très bien une fois que ce sera en place.

N’est-ce pas ?

Oh, une autre pierre va s’ajouter alors même que les drapeaux n’ont pas encore eu le temps d’être hissés ! La République ne marche plus, elle trottine gentiment vers son futur de lait et de miel dans lequel la mixité sociale en milieu scolaire va être imposée par quelques lois bien troussées et quelques quotas bien calculés, ce qui, on s’en doute, remplira le peuple d’aise.

Et puis, même si, en pratique, la plupart des parents et des enseignants s’accordent plutôt pour dire que la priorité réside plutôt sur un retour rapidissime aux fondamentaux complètement sabotés alors que le niveau est passé de médiocre à alarmant en quelques années, cette introduction de la mixité au vérin hydrolico-législatif ne fera pas de mal : après tout, ça n’occupe pas tant d’espace que ça, et tout le monde trouvera ça très bien une fois que ce sera en place.

N’est-ce pas ?

On peut même aller plus loin : tant qu’à faire dans la mixité, autant l’importer directement et l’accueillir dignement (au frais du contribuable, ne mégottons pas), comme le peuple le réclame joyeusement…

Enfin presque : apparemment, cela ne se passe pas toujours bien dans certaines communes, et à St-Brévin, cela s’est traduit par des pressions sur le maire lorsqu’il a été question de déménager un centre d’accueil pour migrants à côté d’une école, puis par l’incendie du domicile de l’édile, poussant le maire à démissionner.

Démission qui a été fort bien relayée par les médias : alors que l’enquête sur cet incendie criminel vient tout juste de débuter, la presse et le gouvernement ont immédiatement désigné l’extrême droite et ont multiplié les déclarations de politiciens scandalisés par cet acte. Pourquoi pas ? Après tout, l’extrême droite peut être violente. L’extrême gauche tout aussi bien (et y compris dans ce contexte ou une exploitation politique est tout à fait envisageable), mais c’est l’extrême gauche, qui est au bon chasseur ce que l’extrême droite est au mauvais.

N’est-ce pas ?


Au passage, l’unanimité et la spontanéité de toute la classe politique et médiatique à réagir sur cette affaire interroge quelque peu l’observateur moyen : après tout, il s’agit de ces mêmes politiciens qui ont amplement démontré leur capacité de calme, de pondération et de respect dans toutes leurs actions ces dernières années, tout comme il s’agit aussi de cette presse qui a tant fait pour établir la vérité et la mesure de toutes choses pendant la même période, qui a tant contribué à apaiser les débats, à faire porter la parole des sans-voix (et des sans-dents) aux élus et aux leaders politiques et qui a permis à toute la France de s’écouter et aux dirigeants de continuer à dialoguer sereinement avec la base et réciproquement.

N’est-ce pas ?

Or donc, cette presse nous informe, unanime dans tous ses titres et ses formats, de la démission de ce maire, tout en oubliant parfois de mentionner que le centre en litige doit accueillir 120 hommes africains qui, pour y accéder, devront passer par la porte de l’école jouxtant le centre – détail sans importance probablement mais qui aurait gagné à donner du contexte quand on parle d’une opposition au projet puisque c’est cette opposition qui est hardiment désignée comme responsable de l’acte criminel contre l’édile…

Et cette même presse qui nous informe de cette démission s’est trouvée des pudeurs de gazelle lorsqu’il s’agissait de la démission de plusieurs centaines d’autres maires, ailleurs en France, pour des motifs souvent proches, à savoir la véritable démission de l’État et de ses dirigeants devant les réalités du terrain…

Cependant, au-delà de l’aspect spectaculaire de ce fait divers et de l’aspect spectaculaire de l’unanimité de la presse, on ne peut s’empêcher de noter que l’opposition à ces projets, de façon surprenante, est fort absente des débats ; la presse n’en parle que très peu, lorsqu’elle y est contrainte et lorsqu’elle le fait, l’amalgame est non seulement facile mais presque systématiquement fait avec une extrême droite dont le spectre n’a bizarrement pas cessé de s’étendre vers la droite. Coïncidence troublante : c’est le même schéma qu’avec d’autres amalgames pour d’autres sujets, depuis les complotistes jusqu’aux climatosceptiques, amalgames qui, tous, avaient pour le but de présenter cette opposition comme aussi illégitime qu’issue de factions minoritaires et dangereuses.

Et à mesure qu’à la violence réelle ou supposée de ces factions répondait la violence institutionnelle de plus en plus visible du pouvoir officiel, l’opposition réelle, argumentée, produite par des gens sains, équilibrés voire – soyons fous – respectables a rapidement disparu des médias à tel point d’ailleurs qu’elle n’existe plus non plus dans l’hémicycle parlementaire.

De fil en aiguille, médias et politiciens se sont nourris les uns les autres de ces mensonges par omission, gommant l’opposition, de cette fable selon laquelle une franche opposition aux discours ambiants (pro-migration, pro-écologie, liberticides, pro-interdictions et pro-obligations tous azimuts) ne pourrait être qu’extrémiste, menée par une frange aussi populiste que minoritaire de la population et donc, par nature, dangereuse.

À présent, ceux qui ont l’audace, l’impudence voire la folie furieuse de croire autre chose que les discours officiels et ceux relayés par les médias, ne sont plus dignes d’écoute. La classe jacassante a clairement défini ceux qui décidaient (facile, c’est eux), ceux qui devaient écouter et obéir (les autres, qu’ils appellent fallacieusement “le peuple”) et ceux qu’on allait pouvoir mépriser, faire taire et emmerder harceler de toutes les façons possibles (les factieux, les complotistes, l’extrême droite).

Le problème étant maintenant que ce dernier groupe est devenu largement majoritaire, et que la partie restante, congrue, s’en éloigne à grande vitesse, tout en continuant mordicus à tenir ses discours délirants et ses objectifs de plus en plus en butte avec le reste de la société française.

Ce n’est plus un décalage ou un simple écart qui existe entre le peuple et la classe jacassante, celle des politiciens des grandes villes et des quelques rédactions métropolitaines des médias de révérence référence ; c’est un véritable gouffre, un canyon, un rift tectonique.

Et à la violence institutionnelle croissante continuera de répondre une violence populaire croissante, l’une alimentant l’autre, agrandissant le rift.

Cela va bien se terminer, n’est-ce pas ?


16 mai 2023

Et maintenant une « loi anticasseurs »

Jacques COTTA

Du président de la République à ses ministres en passant par quelques personnalités en vue, les déplacements provoquent à chaque fois une mobilisation sans mesure de forces de police et de gendarmerie pour isoler le périmètre vital du monarque et de ses sujets.

Ils ont peur des réactions suscitées par la haine qu’ils inspirent, voilà la réalité d’un pouvoir que rien ne peut sortir de son isolement. Des déclarations toujours méprisantes de Macron aux mesures démagogiques en direction paraît-il des « classes moyennes », les tentatives pour réduire cette fracture entre l’oligarchie et le peuple sont désespérément vaines.

La peur des dirigeants à la tête de l’État procède de la nature même de la crise. Sociale d’abord, démocratique ensuite, elle s’est muée en crise politique et en simple crise de régime qui menace de fait le monarque et les siens. La volonté majoritaire n’a pas faibli, scandée simplement durant les manifestations, « grève, blocage, Macron dégage ».

Il compte comme toujours sur la collaboration des directions syndicales et sur la faiblesse et les incohérences de son opposition politique pour tenir bon, en toute sécurité. Mais un fil s’est rompu et tous les efforts, d’où qu’ils viennent, ne peuvent lui apporter le sentiment de sécurité retrouvé.

C’est dans ce contexte qu’une « loi anticasseurs » est annoncée.

La provocation, ça paie

C’est sans grande originalité que le pouvoir tente de faire basculer la peur sur « le camp d’en face », sur les couches populaires, les ouvriers, les salariés, les jeunes, les retraités…

La recette est en effet datée.
La violence tout à coup fait son apparition.
Les poubelles, les abribus, quelques vitrines, ça ne suffisait pas pour regagner l’opinion.
Les portes de mairie incendiées passaient presque inaperçues ;

Il y a donc eu l’image en boucle de camions de gendarmerie brulant dans un champ, à Sainte-Soline. Les manifestants, en grande majorité des familles avec leurs enfants, étaient donc réduits à une bande d’incendiaires.
Il y a eu ce CRS atteint d’un pavé en pleine face en direct.
Ça ne suffisait pas ? Voilà donc un autre, brièvement en feu après qu’un cocktail molotov soit tombé opportunément à ses pieds.

La Liberté menacée

Après avoir remis en cause la simple liberté de s’exprimer dont sont par exemple jugés coupables deux enseignants de philosophie, Franklin Nyamsi et René Chiche, condamnés publiquement par le ministre de l’éducation nationale Pap Ndiaye, suspendus de cours avec interruption des versements de leur salaire, après avoir fait condamner un retraité âgé de 77 ans pour avoir pendu une banderole sur son balcon hostile à Macron, les ingrédients permettant de justifier un durcissement au nom des casseurs contre le mouvement social en général étaient donc bienvenus.

Au choc des images venait s’ajouter le poids des mots. « Nous avons affaire à des tueurs de flics » se sont donc exclamés les responsables policiers et les commentateurs qui ont en commun la haine des mobilisations sociales qui ont dominé durant plus de trois mois.

Tout était donc réuni pour imposer ladite loi anticasseurs que doivent élaborer main dans la main le ministre de l’intérieur Gérald Darmanin et le garde des sceaux Éric Dupond-Moretti. Essentiellement elle comprend la possibilité « d’interdiction administrative de manifester » et « le délit de construction de barricade ».

De toute évidence, une telle loi totalement liberticide qui déjà avait été invalidée en 2019 ne concerne que fort peu les « casseurs » mais vise globalement tout opposant à la politique gouvernementale et au pouvoir en place. Tout citoyen suspecté pourrait devenir passible d’une peine de prison d’un an et de 15.000 euros d’amende. Serait en effet concerné tout individu « susceptible de commettre des exactions ». La notion est suffisamment vague pour être adaptable à la tête du client.

En décidant de remettre au gout du jour une telle loi « anticasseurs », le gouvernement se prépare aux réactions imprévisibles que peut provoquer sa politique après « l’épisode retraite » qu’il voudrait voir refermé. Pour convaincre les patrons étrangers d’investir en France, il minimise la situation, niant les mobilisations provoquées par sa politique, annonce une baisse des cotisations sociales donc une nouvelle dégradation des financements de services publics, déclare un soutien à Elisabeth Borne qui masque à peine la crise de personnel politique qui l’entoure. Et cerise sur le gâteau, il prépare le pire sur le plan international en annonçant la livraison de nouvelles armes à l’Ukraine et l’engagement à former ses pilotes pour larguer les bombes françaises. Il sait que tout cela ne pourra que provoquer de nouvelles réactions massives qu’il tente de réprimer avant même qu’elles aient eu lieu.

C’est à cela que « la loi anticasseurs » de Macron/Borne/Darmanin/Dupond-Moretti doit servir.

Mais est-ce bien raisonnable de vouloir combattre sa peur au moyen d’une simple loi ?

https://la-sociale.online/spip.php?article966

La dictature ? Mais enfin, quelle idée…

Gilles La Carbona
Secrétaire national du RPF, chargé du suivi de la vie parlementaire

Darmanin conforte Macron dans son obsession d’interdictions tous azimuts. Bien entendu, la macronie et certains observateurs vont nous répéter que tout cela procède de la volonté de ne pas troubler l’ordre public et que nous ne sommes aucunement en dictature. La France, le seul pays à avoir interdit la plateforme Rumble, RT, à être en tête des demandes de censures sur les réseaux sociaux, tout cela pour l’ordre public et le bien-être de la population. Nous serions curieux de connaître la définition qu’il réserve à cette notion de trouble qu’il met à toutes les sauces, allant même jusqu’à user de dispositions anti-terroristes pour interdire les manifestations. On peut raisonnablement penser que le même flou entoure celle qu’il donne à l’extrême droite. Il est impressionnant de constater que toutes les mesures qu’il s’ingénie à prendre pour empêcher ce fameux désordre, produisent l’effet exactement inverse.

C’est un peu la marque de fabrique de la macronie, il suffit qu’elle attende un résultat pour obtenir son contraire. Si l’État français était un état de droit, les diverses manifestations qui ont déjà été sanctionnées par la justice auraient fait jurisprudence, or il n’en est rien. Dernière en date, celle de la marche des anciens militaires. La justice l’a pourtant autorisée, ce qui n’a pas empêché la maréchaussée de verbaliser les participants. Entre obsession et cynisme, Darmanin impose des arrêtés qu’il sait illégaux, mais qu’à cela ne tienne, il insiste. Il pratique l’autorité pour tenter de donner l’impression de maîtriser son sujet et veut protéger Macron d’une contestation qui ne disparaît pas et qui empoisonne tout le gouvernement. Bien entendu toute ressemblance avec une dictature serait foncièrement déplacée répétons-le.

Ce terme est réservé aux autres… oui mais à qui ? Quel pays industrialisé moderne, dans le monde, peut rivaliser à ce jour, avec autant d’interdictions et de répression ? Quelle nation peut soutenir une comparaison plus défavorable ? On nous parle de la Corée du Nord, même de la Chine et de son crédit social, certes mais doit-on nécessairement se reporter à la tête du classement pour se convaincre que chez nous c’est le paradis ? N’oublions pas que nous avons été épinglés comme démocratie défaillante, il y a déjà quelque temps et que le même observatoire ne saurait détecter aujourd’hui une quelconque amélioration, bien au contraire. Quand un pouvoir interdit des manifestations à priori, en fonction simplement de la composition imaginaire qu’il leur attribue, ou d’une étiquette qu’il leur accorde, sans réel fondement, on peut légitimement penser que cet État n’est plus juste et équitable mais prend des décisions purement politiques.

Ce régime est aux abois et ne parvient plus à maîtriser la colère du peuple, pas plus qu’il ne se porte garant du reste. Quand il évoque la préservation de l’ordre public, les faits divers le contredisent immédiatement. Darmanain a beau s’exténuer à lancer des arrêtés en cascade, le constat est implacable. Plus personne ne les respecte. Le Ministre est totalement dépassé. N’en déplaise au pouvoir, ses agissements sont ceux d’une république en perdition, ne pouvant plus compter que sur la répression et des lois toutes plus restrictives, pour écarter le peuple et le faire taire, aidé en cela par une police et une gendarmerie qui, malgré les interdictions juridiques répétées, persistent à verbaliser les faux contrevenants, sans risquer la moindre sanction. Dans ces conditions, le spectre d’un état devenu policier n’est plus un simple fantasme. Face à cette agitation permanente, que peut bien faire d’autre Macron ? On l’a vu, il vide les rues de ses habitants, s’entoure de centaines de policiers… est-ce un mode de gouvernance pérenne ? Certes tous les ministres voudraient que l’on passe à autre chose, ce serait tellement plus simple en effet. On oublie le passage en force, et on attend le prochain. Hélas pour eux ça ne se déroule pas comme ils le rêvent et les difficultés que l’ensemble des membres du gouvernement rencontrent, pour ne serait-ce que se déplacer, ne sont pas près de cesser. Peut-on dire aujourd’hui que nous n’avons plus qu’un semblant de gouvernement, une ombre glissante d’un pouvoir en perdition et que le navire France est devenu un bateau fantôme ? Si l’image est forte elle n’est peut-être pas si éloignée que cela de la triste réalité. Alors que faire, attendre que le naufrage nous emporte tous, ou débarquer le pseudo capitaine pour reprendre un nouveau cap ?


15 mai 2023

La France file un mauvais coton

Maxime Tandonnet


C’est un faisceau d’indices, comme disent les juristes. La foule refoulée aux cérémonies traditionnelles pour ne pas entendre les casseroles ; des professeurs de philosophie sanctionnés pour avoir exprimé leur opinion ; la plainte contre un livre qui déplaît à l’occupante de Matignon ; pour la première fois de l’histoire, une loi visant à rendre obligatoire l’affichage du portrait du président dans les mairies (ce n’était qu’une tradition républicaine) au mépris des libertés locales ; une intellectuelle dont la conférence est interdite à la Sorbonne… Ce glissement autoritariste, qui se perçoit sous des formes multiples, est sans doute facilité par les secousses récentes qui ont traumatisé le pays. La vague d’attentats islamistes à favorisé la quête de chef dans l’inconscient collectif. Puis la peur panique du covid19, entretenue par le pouvoir, a ouvert la voie à des mesures liberticides aussi inutiles qu’absurdes (tout le monde le sait aujourd’hui) comme l’interdiction des forêts et des plages. L’autoritarisme s’est ainsi banalisé. Ainsi semblent coexister deux France. Une majorité visible et silencieuse, celle qui a l’habitude de respecter la loi et subit la marche autoritariste du pays. Et puis une autre, à la marge, est absolument livrée au chaos, à la criminalité, le chaos, l’anarchie et la barbarie. Nous vivons une époque étrange de coexistence de l’autoritarisme – comme exhumé d’une autre époque – et de l’ensauvagement sanglant.


Yann Bizien

Dissoudre, réprimer et interdire. Ces mots sont à la mode au sein du pouvoir. Il faut dissoudre, réprimer et interdire tout ce qui le dérange, tout ce qui peut le remettre en question et tout ce qui peut lui faire perdre les prochains scrutins. Tout dissoudre, donc, y compris nos valeurs, la Patrie, l'État-nation, notre souveraineté, sauf l'Assemblée nationale. Trop de risques politiques. Au lieu de travailler pour le destin français, ce pouvoir s'occupe du sien. Il n'y a plus que son sort qui compte. Quand dissoudre, réprimer et interdire deviennent une politique, alors la tyrannie est juste devant nous.

Dérive fascisante du macronisme

Anne-Sophie Chazaud

Chers amis,
Bien qu’assez peu présente actuellement sur ce réseau par manque de temps, je souhaite y faire part de ma vive préoccupation quant à la dégradation particulièrement préoccupante des libertés et de la démocratie dans notre pays.
Le régime dans lequel la Macronie plonge la France n’est certes pas la dictature mais ce n’est assurément plus la démocratie pleine et entière.
Depuis l’angle de la liberté d’expression, pour ne prendre que cet exemple, qui est celui sur lequel j’ai développé une certaine expertise au cours des dernières années, la situation s’avère extrêmement dégradée et cela de quelque côté que l’on regarde.
La liberté de manifester est lourdement malmenée, les arrestations arbitraires déjà massives lors de la répression du mouvement de révolte sociale des Gilets Jaunes n’ont cessé de croître au point que les observateurs et instances internationales s’en émeuvent.
Les interdictions d’appareils sonores portatifs et autres casseroles, pour grotesques qu’elles soient, traduisent néanmoins une dégradation tragi-comique de la situation.
Le spectacle lunaire d’un chef de l’État contraint de se protéger de son propre peuple par gilet pare-balles et transportant sa bunkerisation tel un escargot sa maison sur le dos dans tous les espaces publics où le malheur veut qu’il jette son dévolu pour déambuler, espaces transformés en déserts frappés d’interdits, véritables camps retranchés, vidés de leur population, en dit long sur la désintégration du climat démocratique qui ne devient plus qu’un lointain souvenir.
Pareillement, la condamnation d’un retraité pour affichage d’une banderole «emmerdant» Macron, pose question, outre la réactivation pathologique du délit d’outrage : en effet, quelle démocratie peut tolérer que le chef de l’État déclare vouloir «emmerder » une partie du peuple français, quand ce même droit est nié perversement en retour au peuple souverain ? Dès l’instant où l’obligation de respect n’est pas réciproque, nous sortons du champ démocratique pour entrer dans celui d’un régime à la fois illibéral, pathologiquement narcissique et tendant au culte de la personnalité.
Ce culte de la personnalité vient du reste d’être souligné avec la décision macroniste de rendre obligatoire la présence d’un portrait du Leader Maximo dans les mairies, lesquelles devront par ailleurs être désormais affublées du drapeau de l’Union européenne, comme un vaincu remettrait les armes de sa souveraineté aux pieds du tyran.
Parallèlement, les interdictions de rassemblement (hommages à Jeanne d’Arc, conférences, etc.) pleuvent, sous le prétexte fallacieux de l’ordre public, et, fait préoccupant, au détriment de la fameuse jurisprudence Benjamin qui depuis des décennies régissait la matière (je renvoie sur ce sujet aux lignes que j’y consacre dans mon essai jusqu’aux affaires Dieudonné – et quoi que l’on pense du personnage).
Je rappelle notamment que la liberté de se rassembler fait partie intégrante de l’usage collectif de la liberté d’expression, et qu’il appartient le cas échéant aux pouvoirs publics d’assurer par toutes diligences les conditions de l’ordre public afin que lesdites réunions se tiennent convenablement sans entraves.
Il s’agit là d’un recul extrêmement grave des libertés dans notre pays, et notons au passage qu’il suffit que l’ultra-gauche menace de troubler ledit ordre public pour que les rassemblements en question soient purement et simplement interdits : on donne donc des gages aux fauteurs de troubles tout en confisquant la démocratie. Ceux qui s’en réjouissent pour des motifs idéologiques ont tort car, tôt ou tard, dès lors que le principe est acté, leur jour d’interdiction viendra.
Dans le même temps, encore, le pouvoir tente de renforcer son contrôle des lieux d’expression que sont d’une part des médias déjà particulièrement soumis et qui ne mordent pas la main qui les nourrit, et d’autre part en tentant encore plus qu’auparavant d’arraisonner les lieux d’expression et d’information libres que sont les réseaux et médias sociaux. On a vu la Ministre de la Culture (du Ministère de la Vérité) participer à une curieuse réunion sous l’impulsion de zélés Reporters sans frontières, visant une nouvelle fois à mettre les médias au pas du discours propagandiste et promouvoir, je cite, « le journalisme constructif pour dépasser la négativité » : que sera une information non positive ? La critique du discours bien-pensant, naturellement, mais aussi et surtout, très vite, la critique de l’action de l’exécutif. On est loin, avec ces courroies de transmission gavées de subventions, du « couteau porté dans la plaie » d’Albert Londres.
Dans le même temps, la Commission européenne – qui s’arroge depuis des mois des pouvoirs qu’aucune élection démocratique ne lui a conférés – s’active en tous sens pour tenter de museler Twitter. L’affolement mais aussi la volonté inquisitoriale sont flagrants et extrêmement préoccupants.
Pour veiller à la besogne propagandiste, la lutte contre les pseudo-fake news est puissamment réactivée par des personnages le plus souvent douteux, dépourvus de toute légitimité académique et se caractérisant principalement par leur adhésion à l’action gouvernementale.
La disqualification des discours d’opposition, des discours critiques bat son plein dans un climat général où, de toute façon, lorsque par miracle certains parviennent à faire émerger un réel non propagandiste, l’environnement de post-vérité qui caractérise désormais notre société rend cette révélation inopérante : on peut sortir tous les scandales que l’on veut (fonds Marianne par exemple pour le plus récent), pointer vers toutes les injustices, démontrer par A+B que le réel n’est pas celui que le pouvoir donne à entendre, la plupart des citoyens, demeureront indifférents à ce dévoilement lequel n’emportera donc aucune conséquence, tandis que les Éveillés seront embastillés d’une manière ou d’une autre.
Les libertés académiques continuent pareillement de reculer comme le démontre la censure dont fait par exemple l’objet Florence Bergeaud-Blackler qui a dénoncé les réseaux fréro-salafistes.
De même, un enseignant de philosophie comme René Chiche est suspendu pour avoir tenu un discours ne convenant pas au pouvoir exécutif, et l’on s’appuiera ici pour le museler sur l’obligation de réserve dont on sait bien qu’elle n’est utilisée qu’à des fins idéologiques et de manière hémiplégique, commode prétexte à la police politique. L’on ignore s’il sera condamné à boire la ciguë.
Bref, je pense important, bien que j’avais hélas déjà dénoncé toutes ces dérives – je ne suis pas ici exhaustive – ainsi que la matrice structurelle qui les anime, dans mon essai sur la liberté d’expression, de camper le paysage particulièrement sinistré dans lequel la Macronie plonge notre démocratie un peu plus chaque jour.
J’affirme pour finir sans la moindre ambiguïté que cette dérive est de nature fascisante.

12 mai 2023

VOUS AVEZ DIT ÉTAT DE DROIT ?

Gabriel Nerciat

Soutien absolu à l'AF [Action Française], dont le colloque parisien annuel (auquel j'ai assisté souvent, et qui est la plupart du temps d'une tenue remarquable) ainsi que le traditionnel défilé en hommage à Jeanne d'Arc pour la première fois depuis un siècle ont été interdits sans aucune raison valable, et au mépris complet de la loi, par ce petit c.nnard merdeux, cette crapule avérée de Gérald Darmanin (la IIIe République, plutôt bonne fille, embastillait parfois Charles Maurras ou Léon Daudet, qui l'attaquaient très violemment, mais n'a jamais interdit la publication du journal de l'AF non plus que la plupart de ses manifestations publiques, car elle savait très bien quel prestige l'organisation royaliste aurait tiré d'une persécution officielle contraire aux principes républicains).
Quatre autres manifestations qualifiées d'ultra-droite ont également été interdites sur consigne de la place Beauvau, sans qu'aucun juge n'ait été saisi ni aucun risque de trouble à l'ordre public démontré.
D'une certaine manière, c'est bien.
D'abord parce que les gens qui rigolaient quand on leur parlait de dictature macronienne soit vont devoir cesser de rire, soit c'est nous qui allons leur en faire passer l'envie.
Ensuite, parce qu'on va voir ce que vaut vraiment "l'État de droit" lorsqu'il est bafoué de façon aussi virulente et arbitraire par ceux-là mêmes qui en font une religion, tout en imposant le port dans les mairies d'un blason impérial dont les Français ont signifié de façon souveraine qu'ils n'en veulent pas.
Normalement, c'est dans la Chine communiste que le parti octroie la permission de manifester ou de se rassembler.
Même en Russie, les manifestations anti-Poutine à Saint-Pétersbourg se tiennent librement, même s'il y a de la matraque dans l'air et quelques arrestations brutales (et pourtant, Poutine, c'est Hitler, hein ?).
Qualifier une organisation d'extrême-droite ou d'ultra-droite, au sens de "néo-nazi" ou "néo-fasciste", relève du pur arbitraire quand il s'agit de partis ou de groupuscules qui ne sont pas interdits par la loi et ne menacent pas l'ordre public (qui plus est, en ce qui concerne l'AF, c'est tout simplement faux, et tous ceux qui ont un peu d'érudition historique le savent, qu'ils soient monarchistes ou, comme moi, républicains).
Rappelons que les Soulèvements de la Terre, l'organisation anarcho-écologiste qui a affronté et blessé plusieurs dizaines de flics à Sainte-Soline, n'a toujours pas été dissoute par l'ancien assistant parlementaire de l'ex-député UMP ultra-conservateur Christian Vanneste, et que les Black Blocs, de France ou d'ailleurs, continuent à vandaliser la place de Paris, de Rennes ou de Lyon absolument comme il leur chante, sous l'oeil attendri du ministre français préféré des Italiens, à chaque manifestation contre la réforme des retraites.
Bien sûr, personne n'est dupe : il s'agit de pousser les militants identitaires ou ultra-nationalistes à se radicaliser, pour pouvoir ensuite inventer un danger fasciste comparable à celui des milices anarchistes, qui justifiera la énième diabolisation du RN et de Reconquête et garantira le traditionnel report de voix des électeurs de gauche en faveur du successeur de Macron dans quatre ans.
La ficelle est un peu grosse, mais pour autant on peut la transformer en corde.
Il n'y a pas de pire sorcier qu'un apprenti qui se voudrait inquisiteur.
Maintenant, comme on dit, il va y avoir du sport.

30 avril 2023

Marc Amblard

« Je ne me tairai pas »

René Chiche

Je suis exclu de fonctions pendant trois mois, et bien entendu sans traitement, pour me punir de mes propos publics en qualité de professeur de philosophie et de représentant syndical sur les réseaux sociaux, à la radio et à la télévision.
Mes premières pensées vont à mes élèves. À deux mois de l'épreuve de philosophie du baccalauréat, le ministre de l'éducation nationale prive ces derniers de leur professeur qui, depuis le 16 septembre 2022, faisait l'objet d'une procédure disciplinaire pour des "propos inappropriés tenus sur Twitter envers des personnalités publiques, sur la politique sanitaire du gouvernement et sur la guerre de la Russie contre l'Ukraine". L'éducation nationale leur annoncera que je suis "absent pour raison administrative". Ce n'est pas tout à fait exact. On me fait un procès politique et on cherche à museler un syndicat qui dérange.
On n’est certes pas en dictature, mais c’est bien imité.
Néanmoins, je ne me tairai pas.


Denis Collin

En quelques jours, deux professeurs de philosophie suspendus pour délit d'opinion. Après Franklin Niamsy, c'est au tour de René Chiche. Dans les deux cas, on leur reproche d'être publiquement intervenus sur des sujets politiques. Et c'est tout. Mais la macronie se dirige à grande vitesse vers la pure et simple dictature. Les droits les plus élémentaires sont bafoués.
Après la sanglante répression des Gilets jaunes, on voit nettement que la crise sanitaire n'était qu'un test pour voir si on pouvait décréter l'état de dictature permanente en France. Maintenant, on passe aux choses sérieuses. Les manifestations contre Macron sont interdites, les propos critiquant sa politique sont censurés. Jusqu'où ira-t-on ?
Liberté, Liberté chérie,
Combats avec tes défenseurs !
PS : ceux qui ont appelé à voter Macron "contre le-z-heures sombres", doivent maintenant se cacher de honte ! Les heures sombres arrivent et conformément aux prédictions de Pasolini, le fascisme s'appelle maintenant antifascisme.

17 avril 2023

Michel Rosenzweig

Ce qui est fantastique avec FB ce sont les souvenirs. Chaque jour le réseau charitable et bienveillant de Mark nous propose de revoir les publications du même jour à d'autres dates. L'occasion pour moi de revisiter ce que je publiais sur le rhume 19 depuis mars 2020 selon l'expression de Jess Theubariaire.
Une manière de se refaire le film.
Très instructif de constater la précocité de mes constats et de mes anticipations. Certains diront que je me la pète. Eh bien pourquoi pas ? Mais attention, je ne suis ni médecin, ni scientifique, juste un philosophe et un psychanalyste qui pratique l'ultracrépidarianisme au quotidien.
Pour rappel : l’ultracrépidarianisme, mot vulgarisé par le physicien et philosophe des sciences Etienne Klein, est un comportement consistant à donner son avis sur des sujets à propos desquels on n’a pas de compétence crédible ou démontrée (en clair, surtout un diplôme reconnu par une université et/ou une académie).
Ce mot est dérivé de la locution latine Sutor, ne supra crepidam, qui signifie littéralement : « Cordonnier, pas plus haut que la chaussure » et équivaut à l’expression moderne « À chacun son métier, les vaches seront bien gardées ». (Wiki)
Malheureusement, l'utracrépidarianisme est rapidement devenu une arme de disqualification massive et de discrédit majeur utilisée par les adhérents covidistes, se rajoutant à la liste des autres qualificatifs invalidants bien connus.
J'ai donc trouvé intéressant et utile de repartager certaines de mes publications de 2020 qui me semblent encore toujours d'actualité, pertinentes et parfois visionnaires. Eh oui, quand on se la pète, on ne peut plus s'arrêter.

18 avril 2020
Point labo 4 Wuhan.
Où en sommes nous ?
Il y a à peine 72 heures, l'hypothèse d'une fuite possible d'un labo sur zone était totalement inenvisageable par le pouvoir et ses relais sans être immédiatement frappé d'ostracisme et envoyé au goulag mental et symbolique en étant accablé par l'ignominie contemporaine en vigueur, le complotisme conspirationniste ou le conspirationnisme complotiste, c'est selon.
Puis, l'enquête gênante du Washington Post obligea toute la médiasphère à se prononcer, du moins à minima sur ces révélations embarrassantes.
Branle-bas de combat dans tous les états-majors, politiques, scientifiques, médiatiques pour calmer la possible contagion d'idées conspirationnistes dans la population.
On a donc vu se ramener sur les plateaux les ténors en tout genre pour tenter de refroidir les ardeurs de cellezéceux qui osent l'ouvrir en sortant du consensus comme autant de chiens de garde aux abois.
Résultat : l'option 1 d'une fuite possible du labo P4 d'un agent viral naturel est plausible.
Pas vraiment envisagée, mais plausible. Le minimum syndical obligé après cette bombe planétaire.
Mais attention, pas question d'aller plus loin.
Pas question donc à ce stade d'évoquer la possibilité d'un virus bidouillé en labo.
D'ailleurs toutes les instances scientifiques sont immédiatement montées au créneau pour nous servir la soupe officielle de la Science académique, virologues, biologistes moléculaires, chercheurs, ils étaient tous si prompts à affirmer que c'était totalement impossible.
Pour seule preuve, la certitude que le génome du Covid-19 a été séquencé et qu'il ne révèle aucune bio manipulation.
C'est bien un virus de chauve-souris.
Point barre, circulez, y a rien à voir.
Nous sommes obligés de les croire. C'est une affaire de croyance, non de savoir puisque nous sommes ignares.
Argument d'autorité de la Science érigée en instance toute puissante, seul l'Éternel peut se mesurer à elle.
Très difficile à vérifier évidemment parce que ce genre de connaissances en biologie moléculaire n'est pas à la portée de n'importe qui.
Cependant, qui peut vraiment certifier que la carte d'identité de ce virus est vierge de toute manipulation de laboratoire et qu'il ne s'agit pas d'une chimère, une combinaison de plusieurs parties de brins différents et de protéines de membrane insérées comme de possibles clefs correspondants aux serrures cellulaires humaines?
Les scientifiques en biologie moléculaire, les experts bien entendu.
Le problème ici est le même que celui de l'innocuité de l'hydroxychloroquine, on l'a vu, les avis peuvent fort diverger.
Tout simplement parce que la corruption des scientifiques existe.
Or, rien ne s'oppose, ni en théorie ni en pratique à la fabrication d'un virus qui n'existe pas dans la nature et qui serait le résultat d'un assemblage très efficace en termes de contagion et de toxicité.
Les laboratoires de virologie de haute sécurité ne le sont pas uniquement pour des raisons sanitaires.
L'objectif de ces labos n'est pas uniquement réservé à la santé.
Ils sont également conçus pour des recherches en armes biologiques.
En réalité le pouvoir est mort de trouille, il a peur d'une possible contagion du savoir.
Une contagion bien plus dangereuse que le Covid-19.