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11 septembre 2023

H16

Bruno Le Maire contre la shrinkflation des kiris

La France est au bord du gouffre, c’est évident ! Et les raisons en sont évidentes et se résument en deux mots : sifflets et abayas.

Oui, pas de doute : tout le pays ne semble plus occupé qu’à évaluer ces deux sujets d’une importance ultime.

D’un côté, si l’on s’en tient aux médias de grand chemin, l’interdiction de certaines tenues vestimentaires dans les établissements scolaires occupe tant les esprits qu’il faut y consacrer de longs éditos et des chroniques enfiévrés, des reportages sur le vif et des tribunes vibrantes. Au besoin, on convoquera la laïcité, seule religion impérative et officielle de la République, et on touillera quelques faits divers pour sensibiliser le citoyen à ces essentielles questions d’accoutrement.

De l’autre et pour contenter ces autres Français pas trop concernés par les questions vestimentaires, on trouvera une polémique politico-sportive. De façon commode, l’actuel locataire de l’Élysée s’est exprimé lors de l’ouverture des Mondiaux de Rugby et s’est fait très copieusement siffler. Certains y verront une mesure exacte de sa “popularité”, d’autres, tendrement lové dans les subventions du pouvoir actuel, une “honte internationale”.

Abayas et sifflets, voilà qui occupe bien les médias français avec leurs considérations navrantes sur le climat.

Pendant ce temps, dans la réalité palpable et mesurable, ce sont plutôt les prix des achats quotidiens des Français qui occupent leurs esprits.

Or, malgré les injonctions de Bruno Le Maire, l’inflation continue de se faire sentir.

Elle se fait même tellement sentir que le fisc envisagerait même de quelque peu revoir les tranches d’impôts et de les indexer sur l’inflation. Une mesure favorable aux contribuables est fort inhabituelle dans le pays le plus taxé du monde, ce qui – au passage – en dit long sur la pression fiscale effective subie et les minutieux calculs fait par Bercy pour savoir à quel point raser le moutontribuable sans lui arracher la peau.


En attendant de savoir quelles nouvelles tranches (d’impôts) nous réserve Bercy, c’est Leclerc qui nous offre, toujours au sujet de l’inflation, une nouvelle tranche (d’indignation) : pour le patron des enseignes de distribution, d’une part l’inflation fait rage et cela semble être plutôt à l’avantage du gouvernement (qui la combattrait donc d’une main molle et de gestes vagues), mais de surcroît, les lumineuses idées de lois prétendument bâties pour protéger le consommateur (Egalim, notamment) ajoutent leur lot de poussées inflationnistes.

Ce n’est pas comme si on ne l’avait pas vu venir : en 2018, ces colonnes mentionnaient la stupidité de cette production législative mal boutiquée ; en janvier dernier, on savait déjà que ça ne ferait qu’empirer. Nous y sommes.

Et avec une inflation à plus de 11% en août sur un an, dont 17% d’augmentation sur l’alimentaire seul, on comprend que les prix agacent les Français.

Cependant, malgré les appels des uns et des autres à revenir à un peu de bon sens, c’est plutôt vers la shrinkflation que se porteront les efforts du Bruneau de Bercy : pour le ministricule, certains industriels jouent les petits malins et, en substance, diminuent le nombre de chips dans les paquets tout en conservant le même prix.


Voilà, le combat est lancé : tout le ministère de l’Économie est maintenant dilaté tendu comme un seul homme pour aller débusquer ces produits dont le volume a étrangement baissé. Depuis le kiri jusqu’au paquet de pépitos, Bruno prendra s’il le faut lui-même les mesures d’autant qu’à présent, il maîtrise parfaitement les hectares.

Et concrètement, pendant qu’on fera mine de s’agiter un peu dans les couloirs feutrés de la République, on observera l’une ou l’autre enseigne faire sa communication sur le thé ou la mayonnaise, occupant une fois encore les Français et l’actualité sur un détail qui ne concerne qu’une poignée de produits.

En réalité, personne ne s’étonnera des efforts microscopiques de la classe politique devant cette inflation qu’elle fait mine de combattre. Tout ceci est aussi ridicule qu’insignifiant mais, comme les sifflets et les abayas, cela occupe le terrain.

D’une part, la politicaillerie trouve son compte – pour le moment – dans cette inflation : voilà un impôt déguisé qui rapporte beaucoup et discrètement à l’État et qu’on peut aisément blâmer sur les producteurs ou les distributeurs. Bien évidemment, lorsque cette inflation va venir tendrement tamponner de plein fouet les taux d’emprunts de l’État, le même Bruno viendra expliquer devant tout le monde, les yeux humides, qu’il faut en finir avec ce terrible phénomène !

Le citoyen français, et en particulier le contribuable, pourra en revanche attendre longtemps que le gouvernement s’attèle à la pire des shrinkflations, celle qui concerne les services publics.

Depuis des années, les impôts s’envolent, les coûts des prestations des administrations ne cessent de croître dans des proportions réellement affolantes, les prélèvements obligatoires atteignent maintenant un plus haut historique qui place douillettement la France dans une économie dirigée typique du communisme, en échange de quoi les Français disposent d’hôpitaux qui ferment, de services d’urgences débordés qui servent de mouroirs pour les personnes âgées qui font l’erreur de s’y rendre, d’écoles aux classes surchargées et aux profs absents qui distribuent une instruction navrante et dont le niveau dégringole d’années en années, de voiries municipales désastreuses, d’autoroutes surtaxées, de services de police quasi-exclusivement occupés à pruner les pères de famille en lieu et place de faire régner l’ordre dans un nombre croissant de quartiers émotifs, d’une armée en lambeaux, d’une diplomatie de classe mondiale chez Zavata ou Pinder, et d’une classe politique aux joues roses et à l’embonpoint clairement suspects.


La déconnexion de cette classe politique est maintenant patente.


Entre Le Maire, dont on espère charitablement qu’il fait seulement semblant de croire que les Français ne s’appauvrissent pas, et l’inutile appendice ministériel en charge de la Transition économique vers la misère, Agnès Pannier-Runacher, qui se réjouit stupidement d’une baisse de 12% en un an de la consommation d’électricité et de gaz dans le pays, sans y voir les signes alarmants d’un effondrement économique, on sait déjà que la shrinkflation éhontée que le pays subit sur tous ses services publics ne sera jamais combattue.

Ce pays est foutu.


22 août 2023

Immobilier : une tempête parfaite ?

H16

C’est bien connu : quand le bâtiment va, tout va. Dès lors, tout va bien en France, n’est-ce pas ?

Eh bien à vrai dire, pas tout à fait. Il semble bien qu’après des années, voire des décennies d’une euphorie que certains, chafouins, qualifiaient d’irrationnelle, les choses sont en train de prendre une tournure un peu moins joyeuse, un peu plus froide et certainement un peu plus réfléchie : pour faire dans l’euphémisme délicat, l’immobilier ne semble plus autant attirer qu’il y a encore quelques années.

Les chiffres sont là, et ils ne sont pas très réjouissants : tant dans le neuf que dans l’ancien, le nombre de transactions diminue, les octrois de prêts se font moins nombreux, les prix baissent. Les chiffres laissent même perplexe tant le retournement est vif : les réservations d’acheteurs auprès des promoteurs immobiliers ont ainsi dégringolé d’environ 40 % au deuxième trimestre 2023 comparé à la même période il y a un an, une dégringolade qu’on n’avait pas constatée même pendant la crise du Covid en 2020… Et du côté de l’ancien, les choses ne sont que marginalement moins moroses : les ventes sont actuellement en recul en volume de 15 % à 20 %, par rapport à 2022 à la même époque. C’est certes moins brutal, mais ça reste musclé.


Sans grande surprise, ce qui touche l’achat et la vente d’immobilier se répercute mécaniquement sur la location : ceux qui ne peuvent acheter continuent donc de louer, ce qui diminue nettement la rotation des biens. Les mises en constructions étant plus faibles que prévu, les problèmes de logements, déjà aigus dans le pays, prennent gentiment la direction d’une crise carabinée.

En tout cas, le constat est sans appel : les demandes de prêts bancaires sont en chute libre, la production de mai à juillet par rapport à la même période de 2022 a par exemple chuté de 51,5 % et le nombre de prêts de 50,5 %.

On le comprend donc sans mal : ce qu’on commençait déjà à sentir en mai dernier se dessine de plus en plus franchement, à savoir celle d’une jolie petite catastrophe immobilière à l’échelle du pays tout entier.

Or, cette catastrophe était complètement prévisible, et on peut imaginer qu’elle est même ardemment souhaitée par les petits ingénieurs-sociaux psychopathes à la tête du pays tant le résultat obtenu (une France de locataires totalement dépendants de l’État) s’aligne bien avec leur idéologie mortifère.

Elle était tellement prévisible que ces colonnes l’évoquaient il y a deux ans lorsque furent mis en place les débilissimes mesures écologiques feignant par exemple de lutter contre les “passoires thermiques” à coups d’obligations, de normes, de vexations taxatoires et d’interdictions liberticides.

Eh oui, que voulez-vous, à force de multiplier les contraintes sur les propriétaires, ces derniers s’adaptent : le bien n’est plus mis en location et sa vente est parfois rendue impossible par la purulente législation actuelle. Lorsque la vente intervient, c’est à prix moindre ce qui pousse inévitablement l’ensemble des prix à la baisse.

Vous pourrez remercier les écolos.


Cet élément vient du reste s’ajouter à d’autres éléments qui forment, dans l’ensemble, une sorte de “tempête parfaite” qui semble s’accumuler sur l’immobilier français et laisse penser que la chute des prix observée, modeste pour le moment, pourrait devenir largement plus prononcée dans les prochains mois.

En effet, un des effets du renchérissement actuel de l’énergie – qui a peu de chance de devenir bon marché dans les prochains mois – est de provoquer à son tour une hausse des matériaux (de construction notamment), ce qui aboutit à des constructions ou bien plus petites, ou bien plus chères (ou les deux, sachons vivre !)… Or, si l’on couple cette inflation des coûts à ceux, inévitable, des taux des prêts immobiliers, on aboutit à une situation où un nombre toujours plus restreint d’individus peuvent se permettre de devenir propriétaire.

La France s’appauvrit donc visiblement et l’immobilier ne pourra pas constituer une vraie niche de croissance durable dans les prochaines années. En effet, la population française vieillit inéluctablement : d’un côté, le papy boom, consécutif au baby boom des années 1940-1950, est doucement en train de se traduire par une augmentation, là encore mécanique et assez prévisible, des décès dans la population. Le seul immobilier qui en profite, c’est celui des cimetières (et encore, de façon modérée, la crémation ayant plutôt la cote actuellement) : cette vague de décès naturelle aboutit en effet à remettre sur le marché un nombre croissant de biens, nombre d’ailleurs lui-même gonflé par l’étonnante surmortalité coïncidentale inexplicable de 2022.

Parallèlement, la baisse de natalité aussi observée actuellement signifie à son tour une baisse des besoins des couples de maisons ou d’appartements plus grands, et une baisse des besoins de logements étudiants ou de célibataires.

Pompon du moment avec l’augmentation marquée du télétravail qui s’ajoute aux tendances précédentes : la crise a largement montré que certains emplois pouvaient s’effectuer à domicile. Si toutes les entreprises ne vont évidemment pas basculer au “tout télétravail” (et c’est tant mieux), les besoins en bureaux vont, là encore, nettement diminuer. C’est du reste ce qu’on observe dans la plupart des métropoles occidentales qui voient décroître les taux d’occupation de leurs tours de bureaux.


Bref, il semble évident que les fondements même de l’immobilier sont en train de changer assez drastiquement dans les prochaines années ; ce qui était évident au début de ce siècle ne le sera probablement plus autant dans les prochaines années. Et comme on doit s’y attendre dans ce pays, l’État et les pouvoirs publics, armés de leurs bons sentiments contre-productifs et de leurs idéologies consternantes ne vont absolument rien faire pour calmer le jeu : sous leurs bons auspices, le changement se transformera probablement en cataclysme, appauvrissant encore un peu plus une population déjà mise à rude épreuve.

De façon intéressante, l’effondrement des transactions immobilières signifie aussi un assèchement notable des ressources financières des départements, ces derniers bénéficiant des droits de mutations et autres grigris notariaux coûteux qu’ils imposent aux acheteurs. Autrement dit, si l’appauvrissement touchera durement les populations, les administrations ne seront pas épargnées.

Gageons que leurs couinements seront cependant plus audibles que ceux des citoyens dont, il faut bien le dire, le pouvoir se cogne totalement. À l’évidence, tout ceci va très bien se terminer.


https://h16free.com/2023/08/21/74995-immobilier-une-tempete-parfaite

20 août 2023

Oups, l’énergie devient fort chère !

H16

Dès 2022, les choses ont été clairement dites par notre Bruneau De Bercy national : il n’y a pas d’inflation ou, disons plutôt que la France y résiste nettement mieux que le reste de l’Europe.


Ou disons plutôt que le gouvernement va agiter frénétiquement ses petits bras musclés pour faire baisser les prix délirants de certains produits, quitte à menacer discrètement dans des ruelles sombres les distributeurs ou les fabricants qui ne feraient aucun effort.


Ou disons que oui, bon, d’accord, il y a bien une inflation robuste, qui certes ne va pas baisser prochainement, mais que, grâce à des efforts surhumains (petits bras musclés, tout ça) du gouvernement et du ministère du Bruneau, ça va aller mieux (ou presque). Promis, juré craché !


Las. Malgré les baisses de prix décrétées par le Bruneau, malgré la multiplication des efforts héroïques du gouvernement (avec ses petits bras musclés), malgré l’abnégation de chacun de ses membres turgescents qui se sont pour certains passés de Falcon républicain ou ne l’ont pris qu’une toute petite fois pour aller au Touquet, malgré ces privations terribles, zut et flûte, certaines factures ne diminuent pas du tout…

C’est ainsi qu’on découvre que certains clients malheureux de fournisseurs alternatifs d’électricité viennent de recevoir une facture de régularisation particulièrement salée, le coût d’approvisionnement en électricité ayant quelque peu augmenté : 1600 euros pour les uns, 4000, 7194 ou 9500 euros pour d’autres, l’ajustement des factures aux nouvelles conditions et aux nouveaux prix “de marché” laisse plus d’une famille dans la consternation et souvent une situation très compliquée. Il faut dire qu’être obligé de souscrire un prêt bancaire afin de payer ses factures d’électricité dans un pays où, traditionnellement, cette énergie était la moins chère, il y a de quoi s’interroger franchement. M’est avis que le Bruneau de Bercy aura fort à faire pour justifier le statu quo français en matière de marché européen de l’électricité…


En fait, on assiste à la suite logique de l’explosion des prix de l’électricité en France : à mesure que les contrats se renouvellent (tacitement ?) et que les hausses spectaculaires de tarifs entrent en force, les (insouciants) clients des fournisseurs alternatifs découvrent les douloureux ajustements que ces hausses représentent.

La première hausse sévère subie en 2022 concrétisait essentiellement les tensions des marchés face au conflit russo-ukrainien et, surtout, les choix consternants opérés depuis des années dans les politiques énergétiques mises en place en France dans l’insouciance complète des citoyens : eh oui mes petits loulous, la transition énergétique, c’est aussi l’abandon mal planifié d’un nucléaire peu cher, la volonté de dépendre d’énergies intermittentes aux rendements rigolos, et le choix concomitant et douteux d’énergies palliatives comme le gaz dont l’origine impose une certaine vista diplomatique qui a complètement déserté en France (et ce n’est pas ce qui se passe en Afrique actuellement qui viendra démentir ce constat navrant). Forcément, des choix idiots aboutissent à des conséquences douloureuses que les Français découvrirent, éberlués, toute l’année 2022.

La seconde hausse, véritable retour d’élastique dans l’œil globuleux d’un Bruno Le Maire jamais en manque de gamelle, c’est l’ajustement des tarifs au moment des renouvellement de contrats et les régularisations en cours d’année des fournisseurs alternatifs, non soumis au tarif règlementé, avec ces surprises dodues en plein été et ce alors qu’une nouvelle hausse a aussi été admise il y a un mois pour les tarifs règlementés.

Le marché européen de l’électricité, aussi artificiel qu’imbibé d’interventions des États participants et des règles européennes handicapantes, devient une véritable flibusterie dans laquelle les malheureux pigeons se sont fait plumer bien trop vite pour ne pas crier. C’est une illustration assez fantastique de la raison pour laquelle l’État ne devrait jamais mettre ses gros doigts boudinés dans un marché, et pourquoi ceux qui croient faire de bonnes affaires en y prenant part se retrouvent généralement floués.

Du reste, on note aussi, en même temps, une hausse spectaculaire des tarifs de l’essence à la pompe permettant à un nombre croissant de pompes de dépasser allègrement le seuil symbolique des 2€ par litre. Tout se passe de mieux en mieux pour le gouvernement.


Paradoxalement, l’énergie n’a aucun besoin d’être chère. Ainsi, le nucléaire est très rentable et peu cher en France mais le marché européen actuel, aussi bidon que néfaste, dans lequel les politiciens conservent sadiquement les Français, ne permet plus de refléter cet avantage (à dessein, du reste, ceci permettant aux Allemands de conserver une certaine compétitivité).

Par exemple, les produits pétroliers ne sont chers que parce qu’ils sont surtaxés comme aucun autre produit (on parle de plus de 100% de taxes sur les prix bruts). Or, ces taxes sont conservées pour deux raisons : bien sûr parce qu’elles rapportent une manne considérable à l’État et lorsqu’on est en faillite, on ne chipote pas devant une si belle entrée de fonds, mais aussi car elles permettent de pousser l’agenda, purement idéologique, d’une transition écologique qui consiste surtout à s’acharner sur les pollueurs qui – c’est pratique – sont essentiellement ces classes moyennes et modestes les plus méprisées de la caste au pouvoir…

Évidemment, à présent que la situation financière française est catastrophique, tripoter ces taxes est hors de question : si l’argent ne rentre pas à gros bouillons, la cessation de paiement arrivera très très vite ce qui pourrait écourter certains mandats et diminuer drastiquement certaines prébendes. Quant à sortir du marché européen de l’électricité, oubliez : il s’agit là encore d’une pierre d’angle idéologique, et en sortir constituerait un aveu d’échec de la classe dirigeante, une prise en compte des desideratas de ceux qu’on méprise tant, ce qui est impensable.

Le principal problème de l’énergie chère, c’est qu’elle rend absolument tout plus cher – ce qui veut dire au passage que l’inflation n’a pas fini de rester élevée. Eh oui : diminuer, même un peu, sa consommation (cette fameuse décroissance vantée par certains nigauds médiatiques) revient très concrètement à diminuer la production de richesse et, par conséquence logique, à provoquer faillites, chômage et, au final, misère.

Autrement dit, par l’impéritie des gouvernements qui se sont succédé depuis des décennies, et par la nullité historique de l’actuel, totalement vendu à des intérêts étrangers, la France va s’appauvrir un grand coup. Préparez-vous. 18/8/2023


1 juin 2023

Paupérisation

Kuzmanovic Georges

Voilà la réalité sociale de notre pays : la MOITIÉ des Français DOIT se débrouiller avec moins de 200 € à partir du 10 du mois !
Pour un sur trois parmi eux, il ne reste plus que 100€ par mois ! (étude Ifop).
C'est un désastre économique, amplifié par une inflation incontrôlée qui s'abat sur ce qu'il y a de plus essentiel : la nourriture, l'essence et demain à nouveau l'énergie.
La France c'est :
- 2,4 millions de Français ont recours quotidiennement aux banques alimentaires, soit trois fois plus qu'en 2017 !
- il y a 11 millions de pauvres !
- 12 millions de mal logés !
- 14 millions qui ne se chauffent pas en hiver !
- Une grave précarité au travail, surtout pour les jeunes et les femmes, masquée par de soi-disant "bons CHIFFRES du chômage".
Malgré cette réalité, ces mêmes Français devraient :
- capitaliser pour améliorer leurs retraites ?
- rénover thermiquement leur logement ?
- abandonner leur véhicule diesel pour acheter une voiture électrique ?
- payer une taxe carbone ?
- manger 5 fruits et légumes bio par jour ?
- accueillir encore plus de migrants ?
- consommer pour relancer l'économie ?
Quelle farce grotesque et quelle honte pour notre pays si riche !
Un pognon de dingue doit disparaître quelque part et visiblement pas dans le "ruissellement".
La réalité, c'est que les salaires sont trop faibles en France.
La réalité c'est que nous sommes toujours ouverts aux quatre vents de la mondialisation sans aucun protection.
La réalité c'est que l'Union européenne organise un dumping social indigne en Europe même.
La réalité c'est que l'idéologie néolibérale qui profite aux plus puissants empêche toute politique protectionniste ; or, sans protectionnisme nous continuerons à nous appauvrir.
La réalité c'est que nos dirigeants veulent "mettre l'économie russe à genoux", mais réussissent surtout à saborder l'économie de la France.
Tout cela doit changer !


29 avril 2023

Yann Bizien

Emmanuel Macron et Bruno Le Maire avaient promis et juré que l’inflation allait baisser. Bien entendu, c’est le contraire qui se produit. En avril 2023, après un léger repli technique en mars, l’inflation repart à la hausse. Elle est de 5,9 % aux normes françaises et de 6,9 % aux normes européennes. Et ce n’est malheureusement pas terminé. C’est simple : la macronie prédit toujours l'exact contraire de la réalité. Français, serrez-vous encore la ceinture, tout en entendant la douce musique du pouvoir.


11 avril 2023

Catherine Gaillard

Heureusement que j'aime le (bon) pain/beurre pour les repas. Le vrai bon pain au levain c'est encore un des derniers "luxes" que je peux me permettre (après on s'étonne que ce soient les gens pauvres les plus gros ^^). Les courses de bouffe, ça ne passe plus... Chaque fois au supermarché je regarde ces jeunes qui tournent dans les rayons pour faire leurs courses avec les quelques pièces dont ils disposent, ça, ça m'arrache le cœur... Ces mères/pères de famille au smic ou au rsa parcourant les rayons avec une toute petite liste. Prenant les articles, les retournant, les reposant. Les enfants qui voudraient bien un lapin au chocolat, ces gens qui aiment leurs enfants et ne peuvent pas/plus leur faire plaisir, quelle tristesse... En plus du reste, ça devient une épreuve morale... "Il paraît" que non seulement ça va durer, mais devenir pire encore... Combien de temps on va encore supporter ça ?

Vincent Verschoore

Il y a clairement une guerre en cours contre les classes moyennes et populaires, en Europe comme aux USA. Une guerre menée par les agents du Grand Capital, genre Macron et leurs troupes d'applaudisseurs, qui considèrent cette partie de la population comme globalement inutile. Ceux qui ne sont rien.
Ici, les Gilets jaunes furent une première réaction à cette paupérisation en marche, puis la dictature sanitaire a permis de tester les méthodes de gestion agricole (confinement, marquage, médication forcée) des futurs Untermenschen.
Aujourd'hui, c'est l'inflation de l'alimentaire et de l'énergie qui frappe le plus fortement ces mêmes classes.
Inflation causée par la mauvaise gestion du système financier depuis 2008 (mais très profitable aux classes supérieures), et par la guerre en Ukraine et ses "sanctions" contre, en réalité, la population européenne.
Demain, les monnaies numériques issues des banques centrales, associées au crédit social à la chinoise augmenté à l'IA psychopathe, nous jetteront dans une prison numérique et un enfer technocratique et policier d'où il sera difficile de s'échapper. Avec en contre partie, sans doute, une forme de revenu universel conditionnel et un abonnement à vie à Netflix.
En conséquence de la paupérisation et de la relégation sociale, une hausse massive des troubles mentaux, des suicides, de l'isolement, des maladies non soignées, du recul de l'espérance de vie menant à une réduction notable de ces populations.
Soit on l'accepte, et on continue comme aujourd'hui, soit on ne l'accepte pas, et on se confronte aux vrais problèmes afin de trouver des vraies solutions.

On va droit vers une catastrophe sociale sans précédent

Kuzmanovic Georges

• Les prix alimentaires se sont envolés de +15,8% en mars sur un an, selon l'INSEE.
Pour 2023, le risque c'est +20% SUPPLÉMENTAIRE sur l'alimentaire.
C'est déjà une augmentation des courses de 800 € en moyenne sur l’année.
• Le nombre de foyers financièrement fragilisés s’accroît en flèche : ils sont 13 millions (+25 % par rapport à mai 2022) et 3 millions de foyers ne s’en sortent plus du tout.
• 2,4 millions de Français ont recours quotidiennement à la banque alimentaire, soit trois fois plus qu’en 2017 ; parmi eux, beaucoup de jeunes.
• 11 millions de pauvres.
• 12 millions de mal-logés et 14 millions ayant eu des difficultés à se chauffer cet hiver.
• 300 000 sans-abris.
Selon l'enquête @IfopOpinion publiée dans @le_Parisien :
• 80% des 30% des Français les plus pauvres (gagnant le Smic ou moins) ont restreint leurs achats de nourriture à cause de la hausse des prix.
• 42% affirment avoir supprimé un repas pour rentrer dans leur budget.
• Des enfants arrivent affaiblis à l'école faute de n'avoir pas petit-déjeuné.
C'est une HONTE pour la France, 5ème puissance militaire mondiale !
L’urgence ce n’est pas la réforme des retraites, l’urgence c’est la justice sociale !
C’est un désastre social contre lequel le gouvernement semble impuissant, quand il n’aggrave pas la situation : loi précarisant le travail, loi rendant la condition de chômeur plus pénible, menaces récentes d’Emmanuel Macron sur le RSA, etc.
Sous couvert de réduction des chiffres du chômage, la précarité au travail explose.
STOP à cette guerre sociale contre les Français !
Ça passe par la réforme de la République pour qu’elle devienne sociale et souveraine, soit tout l’inverse de ce qu’incarne le macronisme, variante française du néolibéralisme.

31 mars 2023

En s’appauvrissant, la France met le larcin à portée des bourgeois

H16

C’est LA tendance mode du moment, la fast-fashion éco-hype au rayon frais de votre supermarché : l’antivol massif sur le steak Charal et l’entrecôte dans une boîte en plastique transparent qui ne s’ouvre qu’en caisse… Décidément, la France de 2023 explore de nouveaux espaces incongrus et des latéralités carrément glucoses !

On l’aura compris : on assiste à une véritable course à la sécurisation des articles vendus en grande surface et l’antivol coincé sur la viande n’est plus une surprise pour le consommateur habitué.

Cela n’est pas sans rapport avec l’augmentation constatée des vols à l’étalage, de 14% selon le ministère de l’Intérieur, qui n’est pas non plus sans lien avec la valse guillerette des prix qui, nonobstant les dénégations du Bruneau de Bercy, continuent de marquer une belle vigueur à la hausse.

Or, phénomène intéressant, cette inflation ne baisse que marginalement la consommation des ménages. Certains en déduiront hardiment que les Français ne veulent plus faire d’efforts sur la nourriture, pendant que d’autres en concluront que cette baisse modérée est surtout liée au fait que ces mêmes Français ne peuvent plus sacrifier leur nourriture pour faire des économies.

Autrement dit, on arrive à ce moment douloureux où un nombre croissant de nos concitoyens se voit contraint à se tourner vers les Restos du Cœur (avec une hausse de leur fréquentation effectivement constatée) ou, plus prosaïquement, … à voler.

C’est ainsi qu’un très récent article du Figaro nous fait découvrir quelques-unes de ces personnes confrontées à de grosses difficultés pour se nourrir correctement. Pour certains étudiants, même les 3.30€ du CROUS par jour représentent une somme trop importante ; pour d’autres, en situation précaire ou dépendants des aides sociales, ce sont des courses qu’on “améliore” très substantiellement de quelques “oublis” en caisse…


Petit-à-petit et sans que plus personne ne puisse le nier, la France – qui serait la 7ème puissance économique mondiale – s’appauvrit visiblement : à force de ponctions pour alimenter une redistribution qui n’a jamais marché, ne marche pas et ne marchera jamais que dans l’imaginaire des collectivistes de plus en plus virulents, les individus sont confrontés à la dure réalité qui, elle, ne se satisfait pas de beaux discours mélenchonesques. D’un côté, le salaire ou les aides versées augmentent beaucoup moins vite que l’inflation voire (pire) diminuent, de l’autre, les ponctions de l’État sont de plus en plus importantes et systématiques, et le temps passé à courir après les aides (cet impôt invisible que les pauvres paient si cher) aboutissent à une vie de plus en plus coincée financièrement.

Et dans ce cas là, à la moindre crise, au moindre problème, au moindre pépin de la vie, l’effet ciseau est implacable : le réfrigérateur ne se remplit plus.

Cependant – et l’article du Figaro illustre bien cela – la situation a ceci de particulier qu’elle ne touche pas que certaines classes de populations, certains âges. De façon encore plus étonnante, on observe même en parallèle que certains en profitent ouvertement.

Ces petits malins n’ont pas besoin, mais n’hésitent pourtant pas à le faire… Par idéologie. Eh oui : qui, sinon eux, serait à même de lutter contre les giga-turbo-marges de la méchante distribution ? Qui s’élèverait contre les caisses en libre-service “qui détruisent les emplois” et qui ont été installées à la demande “des boomeurs pendant la crise covid pour éviter les contaminations” ? Rien de tel qu’y rapiner tranquillement avec les facilités mises en place et, en prime, on se donne bonne conscience, le poing idéologiquement tendu avec un petit “no pasaran !” qui sent bon le pneu brûlé CGT.

Et puis, comprenez bien qu’on ne vole pas dans les petites boutiques, le commerçant local et l’artisan bio-éco-conscient qui syntonise son quinoa avec Gaïa ! Non, seules les grandes surfaces sont la cible de ces profiteurs dont le courroux (contre les marges sKandaleuses de la grande distribution) trouve là un moyen de s’exprimer tout en profitant d’un petit pic d’adrénaline à coût réduit.

Or, selon le Figaro qui cite les grandes enseignes elles-mêmes, “Ce profil de voleurs par opportunisme, ainsi répertorié par les magasins, constitue le gros bataillon des pilleurs”.

Sapristi.


Certes (et compte-tenu de l’historique torturé de nos journaux en matière d’exactitude des faits rapportés), on devra considérer ces allégations avec la plus grande prudence, mais cependant, est-ce invraisemblable d’imaginer qu’après des décennies à enseigner l’économie façon Marx au sein de l’Éducation nationale, certains se soient imbibés des notions de plus en plus approximatives d’économie et surtout de la morale particulièrement souple des collectivistes en culotte courte ?

Serait-ce si incroyable d’imaginer qu’à peu près tout un peuple, biberonné à la lutte des classes, à l’exploitation des petits par les gros, dont l’imaginaire collectif est celui du Grand Méchant Capital Qui Spolie Sans Arrêt Le Prolétaire, ne finisse pas par croire, dur comme fer, que les commerçants sont majoritairement là pour leur faire les poches et qu’il faut donc, de temps en temps, rendre coup pour coup coût pour coût et donc dérober ce que l’on peut… et de préférence plutôt de grosses entrecôtes, du safran ou de la vanille plutôt que des boîtes de thon en miettes ?


Du reste, la véritable myopie de ce genre de comportement d’une part aisée de la population ne doit pas surprendre : les conséquences des actes des uns et des autres étant soigneusement évités, tus, cachés ou déformés dans l’enseignement français actuel, il n’est pas étonnant que ces pratiques se répandent.

La multiplication de ces coûts (liés aux vols constatés, puis aux mesures à mettre en place pour les réduire, depuis les antivols jusqu’aux caméras en passant par les vigiles et le reste) entraîne mécaniquement une augmentation des prix sur tous les produits vendus : il faut bien rattraper la perte encourue. Mais ceci semble totalement échapper à ces hordes de bourgeois courroucés qui ont décidé de “voler éthique”.

Mais surtout, pourquoi s’en priver ?

Lorsqu’ils sont constatés, rares sont les vols qui aboutissent à un dépôt de plainte… Et pour cause : elle n’est suivie la plupart du temps d’aucun effet, la société française ayant décidé que ceci n’en valait pas la peine.

À raison peut-être puisque, d’un autre côté, les exactions de plus en plus violentes de certains privilégiés du système (tant Black Blocs, racailles de réseaux ou amis du pouvoir en place, aux deux bouts du spectre de la richesse relative) ne sont pas non plus suivies par la justice qui semble bien plus occupée à débouter les demandes des propriétaires concernant les squats, ou traquer le multirécidiviste de l’excès de vitesse en Doblo à 2 km/h près sur autoroute.

Il faut se résoudre à l’évidence : certes, la pauvreté progresse vite et fort. Mais elle ne masque plus vraiment l’état de déréliction et de pourrissement de la société française dont chacune des composantes, grâce à la magie du socialisme appliqué, est maintenant en guerre contre les autres.

Ce pays est foutu.


6 mars 2023

Inflation

Yann Bizien

L'inflation fait de la résistance. Elle devient générale et persistante. Elle n'est pas sectorielle, ni ponctuelle. Elle écrase le pouvoir d'achat des Français.
Dette à 3000 milliards d'€uros, explosion des prix à la consommation, des matières premières, énergétiques et des produits alimentaires (déjà + 14,5%, et encore plus 10% dans les semaines qui viennent), 1560 milliards de dividendes versés à l'étranger, trois fois plus de Français soutenus aujourd'hui par la Banque alimentaire par rapport à l'année 2011, ratio dette publique/PIB à 115% aujourd'hui contre 20% en 1980, faire des pates (+ 32%), une omelette ou son plein de carburant devient un luxe pour beaucoup de Français.
Car le front des prix est "rouge écarlate" pour les Français. Il suffit de faire ses courses, de se rendre dans une station de délivrance de carburants et de faire ses comptes pour prendre conscience que ce Gouvernement dépassé n'est toujours pas à la hauteur des enjeux et de l'histoire.
La fièvre a même gagné le marché des dettes souveraines.
L'exécutif laisse filer l'inflation. Elle se généralise, devient incontrôlable et entame sérieusement le pouvoir d'achat avec un nombre de bénéficiaires des Restaurants du cœur qui explose.
Le Gouvernement ne fait plus que courir derrière elle, nous faisant croire qu'il n'y aura pas de mars rouge pendant que les experts et les acheteurs de la grande distribution nous affirment, au contraire, qu'elle va durer.
Dans un contexte international et social très tendu, les Français cherchent une raison d'espérer pendant que la France clochardisée et précarisée par François Hollande et Emmanuel Macron croule sous l'inflation, la pénurie de médicaments, le coût de l'énergie, la pauvreté et l'insécurité.
En macronie la déconnexion est totale. Il se produit toujours l’inverse de ce qui est officiellement annoncé. Le pouvoir fait de la "COMM" et ment aux Français. La réalité est qu'il ne maîtrise plus rien.
D'où la défiance et la colère du peuple, qui n'est pas qu'une simple inquiétude, Monsieur le Président.

2 mars 2023

Sur l’aggravation de la misère et de la faim dans notre pays (information oubliée)

Tandonnet Maxime


Riches, pourquoi tant de haine? déplorent certains éditorialistes. Ainsi, on s’inquiète pour les riches. Mais il y a pire que la haine du riche, et beaucoup plus grave : le mépris du pauvre, le déni de pauvreté. Plus le drame de la pauvreté augmente, et moins on en parle. « Cachez ce pauvre que je ne saurais voir. » Car l’aggravation de la misère est une réalité et l’un des signes patents d’un désastre politique. Voici des extraits d’un rapport de 2023, du Réseau des banques alimentaires, dont les grands médias nationaux radio-télévision, largement à la botte du pouvoir, se sont bien gardés de parler.

« Les Banques Alimentaires, premier réseau d’aide alimentaire en France, accompagnent 2,4 millions de personnes en situation de précarité alimentaire. A la fin de l’année 2022, le réseau constatait une hausse de 9% de la demande d’aide alimentaire. En moins de deux ans, 400 000 nouvelles personnes se sont présentées dans les associations partenaires du réseau. En 2011, les Banques Alimentaires accueillaient 820 000 personnes. Le recours à l’aide alimentaire touche désormais de nouveaux profils : 17% des personnes accueillies sont à la retraite et 17 % d’entre elles ont un emploi (dont 60 % à temps partiel). Alors que l’alimentation devient le deuxième poste de dépense pour les ménages (derrière le logement et devant l’énergie), une nouvelle catégorie de personnes en état de précarité alimentaire émerge : les « travailleurs pauvres ». Au total, 94 % des personnes interrogées vivent en dessous du seuil de pauvreté. Pour deux tiers d’entre elles, l’aide alimentaire est jugée « essentielle, dont on ne peut pas se passer ». Ce critère accuse une progression de +15 points par rapport à 2020. Désormais, près de 6 personnes sur dix se présentent à une association d’aide alimentaire deux fois par semaine (+6 % vs 2020). Les personnes souhaitent en priorité avoir accès aux produits qui pèsent sur leur budget : produits protéinés (viande, poisson, œufs) et les fruits et légumes. Un enjeu d’équilibre nutritionnel majeur puisque 71 % des personnes déclarent au moins un problème de santé : problèmes de vue, problèmes dentaires, obésité ou encore diabète (…). 2 personnes sur 3 expriment le besoin d’être accompagnées et apprécient le soutien moral et social, qui, couplé à l’aide alimentaire, permet de faire face au quotidien de la précarité. Pour 70 % des répondants, leur motivation principale est la rencontre avec d’autres personnes, cela représente une progression de 15 points (vs 2020). Les personnes seules représentent plus de 40 % des personnes accueillies (+4 points vs 2020). »


1 mars 2023

La crise ? Quelle crise ?

Kuzmanovic Georges

Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles (pour l'oligarchie).
Pour les ultra riches, la guerre et la crise c'est bon pour le moral et le portefeuille :
1560 MILLIARDS de $ pour les actionnaires en 2022 - record historique !
(C'est tellement indécent que même la presse économique ultralibérale semble gênée.)
En France, avec le Président des riches, on est au top en Europe : 59,8 milliards € (+4,6%), soit la meilleure croissance en zone euro !
Et dire que certains pensent qu'Emmanuel Macron ferait mal son job, allons, allons.
Et en même temps...
- 2,4 millions de concitoyens sont aidés par les banques alimentaires, 2 fois plus qu'en 2017.
- 11 millions de pauvres en France.
- 12 millions de mal-logés en France.
Ce ne sont que quelques indicateurs qui en disent long sur la gravité de la crise sociale.
Et l'inflation s'aggrave.
Et la crise énergétique, conséquence du fanatisme néolibéral de l'Union européenne, va emporter dans le malheur des dizaines de milliers de nouveaux travailleurs, artisans, petits patrons...
Évidemment, l'urgence pour "combler les déficits" ou "renflouer les caisses de l'État" c'est de faire travailler les Français plus longtemps (même s'il n'y a pas d'emplois, la faute aux délocalisations) et de rogner sur leurs retraites.
Emmanuel Macron prépare les dividendes futurs de ses bons amis. Larry Fink, patron de BlackRock et ami de notre sémillant président, s'en pourlèche déjà les babines en salivant sur le gros gâteau des retraites.
"C'est de l'enfer des pauvres qu'est fait le paradis des riches" - Victor Hugo

21 novembre 2022

La France s’enfonce dans la misère : « On n’a jamais connu ça ! », dit le patron des Restos du cœur

Marie Delarue
Boulevard Voltaire

- 21/11/2022 -




Ce mardi 22 novembre, les Restos du cœur lancent leur 38ème campagne de distribution alimentaire. Dans l’angoisse, car les chiffres sont alarmants.

Les inscrits sont en hausse de 12% par rapport à l’année passée, soit 1.344.000 personnes. Parmi elles, 110.000 bébés de moins de 3 ans, (chiffre de l'année dernière qui devrait être porté à 137 000 en 2022 car en augmentation de 25%). Ce sont « principalement des bébés appartenant à des familles monoparentales, très généralement des mamans seules ».

Macron l‘avait promis lors de son accession au trône en 2017 : à la fin de son mandat, il n’y aurait plus personne dans la rue. À l’en croire, la misère aurait reculé et tout le monde dormirait au chaud... Interrogé par Le Figaro, le président des Restos, Patrice Douret, brosse un autre tableau et dénonce l’explosion de la pauvreté : « On n’a jamais connu ça ! », dit-il.

La situation, gravissime, met aussi l’association en péril. En effet, les Restos achetant 35% de ce qu’ils distribuent, l’inflation a fait exploser les factures de 15 à 20%. Quant aux factures de gaz et d’électricité, le surcoût sur trois ans est estimé à 5,5 millions d'euros. Bref, l’association se retrouve peu ou prou dans la même situation que ses bénéficiaires.

On découvre au fil de l’entretien que les Restos – tout comme les autres institutions caritatives – font bien plus qu’offrir des repas. Ils ont ainsi relancé « les multiples services annexes à la distribution alimentaire », à savoir « le soutien à la recherche d'emploi, l'insertion, l'accompagnement budgétaire ou scolaire, la coiffure, les sorties cinéma, l'aide à l'accès aux droits, les cours de cuisine ou de français... ». Toutes choses mises en veilleuse durant la pandémie.

Pour ce faire, l’association emploie 70.000 bénévoles (en majorité des retraités) qui, eux aussi, sont évidemment touchés par la crise. Alors Patrice Douret demande à l’État une mesure fiscale, à savoir « transformer la réduction d'impôt existante (66% des frais engagés dans la limite de 20% du revenu imposable) en crédit d'impôt pour les bénévoles non imposables ». Soit une dépense estimée à 100 millions d’euros par an. Un amendement en ce sens avait été voté dans le projet de budget 2023, mais le 49-3 en a eu raison.

Bien qu’elle soit informulable dans le contexte actuel (qui renvoie toute interrogation à l’extrême droite), une question vient néanmoins s’imposer à l’esprit : qui sont les bénéficiaires ? « Aujourd'hui, 60% des bénéficiaires des Restos vivent sous le seuil de pauvreté en France, contre 50% l'an dernier », nous dit-on. « Le public est plutôt jeune (40% ont moins de 18 ans et 51% moins de 25 ans), souvent primo-parental ou vivant seul, en recherche d'emploi mais très éloigné du marché du travail. » Sachant que les immigrés sont surreprésentés parmi les chômeurs (12,9% pour l’ensemble des immigrés, dont 18% d’immigrés hors Union européenne), on s’interroge forcément.

Dispose-t-on, aux Restos, de statistiques sur la part des étrangers, des migrants, des clandestins réduits à la misère la plus totale ? Si elles existent, elles ne sont pas communiquées. « Je rappelle que l'accueil aux Restos est inconditionnel et qu'on ne sélectionne pas les bénéficiaires », dit Patrice Douret. Toutefois, sachant que « les activités de rue » (maraudes, etc.) ont littéralement explosé et que les équipes disent rencontrer « de plus en plus de femmes et d'enfants dans le besoin, mais aussi de plus en plus de personnes qui ont un problème d'accès aux droits », on ne peut que penser aux dizaines de milliers de clandestins qui errent de tente en squat.

On sait aujourd’hui – un exemple – que ceux de l’Ocean Viking se sont égayés dans la nature, les mineurs en premier. Avec quels moyens ? Leur a-t-on offert un petit pécule en même temps que les baskets neuves, l’AME et les sauf-conduits provisoires ? Ont-ils pris le Ouigo de 7h47 en gare de Toulon, direction les campements parisiens ? Peut-être les retrouvera-t-on aux... Restos du cœur.