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30 juin 2025

H16

Des Nicolas partout

-30/6/2025- Dans ces colonnes, il a 35 ans (car il est marié et a déjà deux enfants de 5 et 8 ans), et partout ailleurs, il représente ce brave Français moyen, actif, qui semble payer toujours plus aux services publics et en obtenir toujours moins.

Ce Français moyen, c’est Nicolas, et il est apparu à la faveur du mème ci-dessous, produit courant 2022 et qui connaît depuis quelques mois une forte viralité.


Au départ dans ce mème, il s’agissait surtout de constater – de façon forcément caricaturale – qu’une bonne partie du salaire et des impôts de ce proverbial Nicolas partait essentiellement dans des prestations auxquelles il ne pouvait prétendre au travers des services de l’État, soit vers des aides sociales pour un jeune comme Karim (souvent stéréotypé comme immigré), soit finançant des retraités (Bernard et Chantal), soit vers des projets internationaux via l’Agence française de développement par exemple.

Ce « Nicolas Qui Paie » est en fait l’expression dérivée de ce mème initial qui ironise sur toute dépense publique perçue comme injustifiée, et qui apparaît de plus en plus souvent en commentaire en dessous de ces articles de presse qui décrivent une énième dépense indue ou grotesque. Rapidement, l’idée véhiculée dans la phrase « C’est gratuit, c’est Nicolas qui paie » est reprise un peu partout, et finit par apparaître dans plusieurs émissions de télé et de radio.

Le mouvement est d’ampleur suffisamment importante pour que, déjà, apparaissent de pathétiques tentatives de récupérations sur la gauche (par des Macronistes, par exemple ici ou ). Plus à gauche encore, cette récupération étant fort compliquée, on masque mal une franche consternation de voir autant de monde reprendre le concept. La mobilisation des rédactions de tout le pays s’impose et rapidement (ici, ici, et ), toutes s’entendent pour amalgamer aussi vite que possible Nicolas avec l’extrême droite, les bruits de bottes et les heures sombres.


Nicolas laisse la gauche au mieux pantoise au pire complètement paniquée : ce mème, simple – d’aucuns s’empresseront de dire simpliste – permet de fédérer rapidement les Français sous un constat évident à savoir qu’ils n’en ont plus du tout pour leur argent et ce alors qu’on annonce une dette abyssale qui continue d’enfler, des déficits records et que le crincrin des dépenses débiles continue de s’accumuler (on pourra éplucher ce fil récent pour s’en assurer, mais la liste est longue des subventions, chèques et autres distribution de pognon des autres d’un État prétendu « à l’os »).

Tous les experts de gauche sont formels : ce Nicolas qui refuse de payer docilement ses impôts, ce n’est pas parce qu’il voit un décalage de plus en plus grand entre ce qu’il paye et la médiocrité des services en face. Non, en réalité, ce Nicolas est en recherche de bouc émissaire, et désigne évidemment les parasites chez les chômeurs et les immigrés. C’est un facho raciste (forcément).

En réalité, pour cette gauche, ce mème est un danger existentiel car il pose brutalement les questions qui fâchent (où passe l’argent et surtout pourquoi continuer à payer ?) et contient les ferments particulièrement efficaces – car directs – d’une grogne fiscale d’autant plus puissante qu’elle n’en finit pas de monter dans le pays depuis quelques années ; après les Bonnets rouges, les Gilets jaunes, verra-t-on les Chemises bleues des Nicolas défiler sur les Champs Élysées réclamant – enfin ! – des coupes drastiques dans les dépenses affolantes de l’État ?


Bref, Nicolas s’installe petit à petit. David Lisnard (le maire de Cannes) l’évoque de temps en temps, Sarah Knafo de Reconquête en parle régulièrement, il a même été cité à l’Assemblée nationale, et au-delà d’une presse qui a bien du mal à toucher le sujet sans en dire absolument n’importe quoi, le Nicolas mémétique semble prendre corps sur la droite du spectre politique.

À tel point qu’on voit maintenant beaucoup de débats pour savoir si ce fameux Nicolas ne serait pas une façon pour les « identitaires » de récupérer le libéralisme. Déjà, compte tenu de la puissance du libéralisme en France (à peu près nulle), s’il y a récupération, c’est clairement fortuit, un effet de bord, une occurrence coïncidentale tout au plus.

D’autre part, ces « identitaires » sont toujours fort mal définis. Parfois encartés Rassemblement National, parfois se revendiquant exclusivement « patriotes », ils sont généreusement poussés, tous ensemble, dans la case de « l’extrême droite », étiquette commode qui permet de les disqualifier très vite, et ce d’autant plus facilement que le RN ou ses produits dérivés récents sont tous particulièrement étatistes.

Mais pour beaucoup de libéraux, tout ceci sent le soufre : pensez donc, il y a forcément un relent extrémiste dans ce mème, puisque la presse le dit, puisque les experts de plateau l’expliquent. Forcément.

Il est pourtant évident qu’il s’agit d’une tactique habituelle de la gauche de salir l’idée fondamentale par association, tactique efficace car elle divise effectivement tous ceux empreints de liberté qui désirent un retour de l’État à ses attributions initiales. Dans ceux-là, beaucoup ne comprennent pas que l’argument « bande de fachos/racistes » ne sert plus qu’à occulter des évidences : l’État ne fait plus du tout son travail de base, i.e. un régalien efficace.

Ici, la provenance initiale du mème importe peu : qu’il ait possiblement été, un jour, produit par des identitaires, des nationalistes ou des militants d’extrême droite ne peut pas masquer qu’il résonne bien au-delà de cette frange, qu’il porte un message également porté par les libéraux. À ce titre, il fait visiblement trembler les gauchistes : ils ont compris intuitivement sa portée car il contient un vrai ferment libéral, une critique efficace de l’État et du système collectiviste de redistribution socialiste qui provoque la guerre de tous contre tous. Non seulement le « contrat social » français n’est plus respecté, mais il n’est plus qu’à sens unique : tout le monde passe sur Nicolas qui, lorsqu’il a l’outrecuidance de se plaindre, se fait littéralement traiter de facho.

Même si le mème Nicolas est caricatural, les temps montrent qu’on ne peut plus faire dans la dentelle alors que le pays est en train de s’effondrer.

On ne peut plus se passer de comprendre les tactiques des gauchistes qui amalgament la moindre critique du mondialisme, de l’immigration et du progressisme au fascisme, au racisme, à la xénophobie et à l’extrême droite. Ces techniques ne fonctionnent que parce que trop d’individus persistent – assez naïvement – à croire la gauche détentrice d’un ticket moral qu’elle a perdu depuis longtemps.

Actuellement, les salopards qui veulent faire taire leurs opposants, c’est à gauche qu’on les trouve, depuis les centristes macronistes jusqu’aux LFI. Ceux qui veulent faire disparaître, par la force, les Français et leur langue dans un melting-pot indifférencié, c’est bien à gauche qu’on les trouve. Ceux qui refusent de toucher au système social que personne dans le monde ne nous envie ni nous copie, alors même qu’il est en train de s’effondrer, ce n’est pas chez les libéraux qu’on les trouve.

Les médias – qui mentent et propagandisent H24 – n’ont plus leur pouvoir de persuasion, mais beaucoup trop y croient encore. Pourtant, Bukele, Milei, Orban ou Trump ont amplement montré la voie à suivre pour combattre une gauche qui a infiltré tous ces médias : la dernière des choses à faire consiste à négocier avec eux.

Le mème Nicolas est efficace, c’est pour cela qu’il faudra faire fi des couinements ulcérés des gauchistes. Non seulement, il n’est pas d’extrême droite, mais il n’est ni raciste, ni fasciste. Il est caricatural mais brosse à gros traits la réalité du pays : la collectivisation complète du système social entraîne la pire distribution de richesses possible et une faillite inévitable.

Les Nicolas ont raison de demander des comptes, ils ont raison de s’opposer à la fuite en avant de nos institutions. Ils ont raison de demander où part l’argent. Ils ont raison de demander pourquoi ce sont toujours les mêmes qui bénéficient des largesses sociales. Ils ont raison de demander pourquoi c’est à eux seuls qu’on adresse les efforts présents et futurs.

Et si ces questions doivent passer par un mème « Nicolas Qui Paie », pourquoi pas ?


https://h16free.com/2025/06/30/81238-des-nicolas-partout

28 juin 2025

Monique Plaza

-29/6/2025- Incroyable : des citoyens français font des dons au ministère de l’Économie pour rembourser la dette publique.
Depuis 2006, donc sous Chirac, le gouvernement a mis en place un mécanisme permettant aux contribuables de faire des dons volontaires à l’État pour réduire la dette publique, via le programme "Dons pour la réduction de la dette sociale" (initialement lancé sous ce nom) et plus largement pour la dette publique. Ces dons sont déductibles des impôts à hauteur de 66 % (dans la limite de 20 % du revenu imposable).

Jacques Cotta
27/6/2025

Ukraine, Gaza, Iran... Macron adore la guerre

Il en rêve... Et pour cause. L'actualité rythmée par la guerre ferait presque oublier la politique des capitalistes mise en place au nom de "l'économie de guerre"...
Le budget 2026, dont personne ne parle, s'annonce d'une violence sans précédent. Rien ne serait épargné... Comment et pourquoi est-ce possible alors que l'aspiration à les virer tous, Macron en tête, est majoritaire ?

Cliquer sur l'image (vidéo de 11min29s) ↴


Kuzmanovic Georges
28/6/2025

Ursula 1ère von der Leyen, impératrice autoproclamée de l’Union européenne, poursuit sa croisade néolibérale, au mépris des peuples et des réalités économiques.

Elle « souhaite »  – sans en avoir la compétence, mais qu’importe quand on se croit souveraine – lancer une alternative à l’Organisation mondiale du commerce (OMC), avec quelques pays d’Asie et des Amériques.

L’OMC est à l’agonie ? Très bien, aggravons les dégâts avec encore plus de libre-échange dérégulé !
Ce néolibéralisme forcené, ce culte du marché sans entraves, a méthodiquement démantelé les États, désindustrialisé l’Europe, affaibli les protections sociales et ruiné les souverainetés nationales. Et pourtant, ils continuent. Toujours plus loin, toujours plus vite, vers le mur.

L’Union européenne ressemble chaque jour un peu plus à l’URSS finissante : un système sclérosé, dirigé par une caste technocratique non élue, coupée du réel, arc-boutée sur des dogmes périmés et incapable de remise en question.

Il est temps de dire : STOP.
Stop à cette fuite en avant. Stop à la soumission aux lobbies. Stop à cette Europe qui détruit au lieu de protéger.

Jean-Claude Delhez
28/6/2025

NON-SENS : LES 5% DE L'OTAN

Lors du récent sommet de l'OTAN, tous les pays, sauf l'Espagne, se sont engagés à porter leur budget de la Défense à 5% du PIB en 2035. Actuellement, il gravite autour des 2%, parfois plus, parfois moins, et il est déjà en augmentation depuis quelques années. Il faut comprendre qu'il s'agit d'un pourcentage du PIB (produit intérieur brut) et non du budget de l'État, le PIB étant plus élevé. Deux exemples. Le PIB de la France est de 3.000 milliards. 5% de ce PIB, c'est 150 milliards. À dépenser chaque année pour la défense. Le PIB de la Belgique s'élève à 650 milliards. La dépense promise dépasse donc ici les 30 milliards annuels.

LE CHIFFRE

D'où vient ce chiffre de 5% ? De nulle part. C'est une requête de Donald Trump. Il ne correspond à rien. Jusqu'ici, les pays de l'OTAN devaient consacrer 2% de leur PIB à leur budget militaire. Trump considère que ces montants doivent augmenter et il a sorti le chiffre de 5% comme il aurait dit 3 ou 7. C'est la moitié de 10, il aime bien les chiffres ronds. Ce montant ne résulte pas d'une pensée stratégique nouvelle ou d'une étude qui aurait découvert des carences dans l'appareil militaire et aurait chiffré le coût de remédiation à ces carences. C'est sorti du chapeau, à la grosse louche, au pif ; mais un pourcent de plus ou un pourcent de moins, ça représente, au niveau de l'OTAN, des centaines de milliards par an, qu'il faut bien aller chercher quelque part.

LE FINANCEMENT

Cette annonce de l'OTAN intervient au moment même où, en France, l'Insee actualise le chiffre de la dette publique. Elle atteint désormais les 3.345 milliards. Elle était de 2.000 milliards à l'arrivée de Macron au pouvoir. Plus généralement, tous les pays d'Europe sont endettés et cette dette a tendance à augmenter. Cet endettement massif et croissant a deux conséquences néfastes : il place les pays sous la menace des marchés financiers, avec éventuelles dégradation de la note et crise financière à la grecque ; il impose des choix budgétaires car les intérêts de la dette et ses tranches de remboursement sont tellement élevés qu'il faut réduire des dépenses publiques ou augmenter les impôts pour y satisfaire. La forte augmentation des budgets de la Défense va évidemment encore accroître ce phénomène.

LA SOUVERAINETÉ

Un budget de la Défense, ce sont des dépenses de fonctionnement (les salaires des militaires) et un budget d'investissement (les achats d'armements). Les médias focalisent (à tort ou à raison) sur le second. Or, actuellement, les États européens achètent la majorité de leur armement hors d'Europe, en particulier aux USA. En l'état, accroître le budget de la Défense, c'est prendre des milliards supplémentaires dans les poches des citoyens européens pour les transférer dans celles des actionnaires américains. C'est, de la sorte, financer l'industrie américaine, l'emploi et l'innovation technologique aux USA, en endettant les États européens. C'est participer à la vieille politique américaine qui consiste à distancer technologiquement le reste du monde afin de se retrouver en position de monopole pour certains équipement Ainsi les USA entretiennent-ils leur domination technologique, leur domination militaire, mais aussi leur domination politique qui consiste à choisir les pays qui pourront acheter tel ou tel armement, puis à se réserver un droit de veto sur leur usage.
Depuis l'élection de Trump, on ne cesse de nous dire que l'Europe doit se prendre en main, assurer son indépendance vis-à-vis des USA et sa souveraineté en matière militaire. Les conséquences de ce budget otanesque de 5%, c'est exactement l'inverse (faut-il s'en étonner quand on sait que les politiciens européens vont chercher leur programme politique chez McKinsey ou à l'ambassade US ?).

LA MENACE RUSSE

Une manière de justifier les 5% otanesques n'est pas de rappeler qu'ils sont sortis du cerveau de Trump pour faire cracher les Européens au bassinet, mais qu'ils répondent à une menace (existentielle, évidemment), la future invasion russe, celle qu'on nous promet depuis des années. Où en est-on dans cette invasion ? Varsovie ou Riga sont-elles tombées aux mains de l'envahisseur ? En trois ans et demi, l'armée russe, partie du Donbass, est parvenue jusque dans le... Donbass. L'armée russe aligne un million de soldats, les armées européennes (sans les USA) un million et demi. La France et le Royaume-Uni ont l'arme nucléaire. La menace russe contre l'OTAN est une invention de la propagande occidentale. En sorte qu'ils justifient leur politique militariste par leurs propres bobards. Ainsi l'Europe est-elle en train de sortir un 18e train de sanctions contre Moscou et fait-elle tout pour saboter un accord de paix qui mettrait enfin un terme à cette guerre russo-ukrainienne qui n'a que trop duré. Tant qu'elle dure, ils peuvent dire au peuple : vous devez accepter des sacrifices sans quoi vous finirez écrabouillé par un char russe. Notez en passant que les mêmes politiciens européens, qui livrent discrètement des armes servant à génocider à Gaza, et qui ne reculent pas devant le viol du droit international, vous expliquent chaque jour que les méchants, ce sont les Russes.

LE DÉLAI

La dépense militaire portée à 5% du PIB, c'est un objectif. Il devra être atteint en 2035. C'est dans 10 ans. Où en seront-nous à cette date ? Que va-t-il se passer dans les 10 années qui viennent ? Nul ne le sait. Ce qui est à peu près sûr, par contre, c'est que tous les politiciens qui viennent de signer cette promesse ne seront plus là. Les budgets militaires de 2035 atteindront-ils les 5% du PIB ? J'attends de voir.

27 juin 2025

Dessin d'Ignace
Gilles Casanova
27/6/2025

En 55 ans une manifestation pour la liberté devient une manifestation pour le totalitarisme « woke » :
Le 28 juin 1969, à New York, un bar nommé le Stonewall Inn – lieu de rencontre pour des hommes cherchant des relations affectives ou sexuelles avec des personnes de leur sexe – est victime d’une énième intervention policière. Cette opération dégénère et conduit à des affrontements dans une rue de Greenwich Village, qui dureront plusieurs jours.
C’est pour commémorer cet événement qu’a été créée la « Gay Pride » : d’abord manifestation new-yorkaise, elle s’est ensuite étendue à de nombreux pays à travers le monde. Cette marche revendique le droit imprescriptible pour chaque adulte de choisir librement les personnes avec lesquelles il ou elle souhaite s’engager affectivement et/ou sexuellement. Il s’agit d’affirmer qu’il n’y a aucune raison de cacher ses choix personnels en matière de sentiments ou de sexualité : d’où le terme « Pride », c’est-à-dire la fierté d’assumer ses sentiments et de sa sexualité.
Au fil des décennies, cette manifestation s’est développée dans cette perspective, alors que, progressivement, les pays occidentaux dépénalisaient les relations entre personnes de même sexe – ce qui sera le cas en France de façon complète en 1983 – et que l’Organisation mondiale de la santé retirait l’homosexualité de la liste des maladies mentales.
La libéralisation des lois et règlements dans les pays occidentaux a conduit la manifestation à porter de nouvelles revendications : en France, ce fut d’abord le PACS, puis le mariage pour tous, deux revendications finalement obtenues.
Culturellement, alors que les premières marches – qui, en France, ne rassemblaient que quelques dizaines de participants – revendiquaient un « droit à la différence », l’essor de la mobilisation a fait émerger une nouvelle demande : le « droit à l’indifférence », c’est-à-dire la simple liberté d’aimer et de s’attacher sans être jugé.
Mais l’arrivée de la vague « woke » a changé la donne : on est passé de la « Gay Pride » à la « LGBT », puis à la « LGBTQIA++ Pride ».
L’initiative a alors changé de nature. D’une manifestation annuelle pour la liberté de vivre sa vie et son corps, on est passé à une marche en faveur de multiples causes…
Le T, pour « Trans », inclut désormais la revendication du droit pour les enfants à changer de sexe sans l’accord parental : il ne s’agit plus ici de la liberté des relations affectives et sexuelles entre adultes consentants, mais d’une tout autre question.
Le Q, pour « Queer », terme anglais signifiant « bizarre » ou « inadapté », désigne par extension ceux qui refusent les normes sociales. Défendre ce comportement, et en faire un modèle, soulève d’autres interrogations.
Les lettres I et A, pour « intersexe » et « asexuel », renvoient à des réalités encore différentes, qui ne justifient pas nécessairement d’être érigées en modèles. Pourtant, il existe une volonté de promouvoir ces identités dès le plus jeune âge, jusque dans les établissements scolaires.
Le « ++ » laisse imaginer toutes sortes de comportements et d’identités, souvent fantaisistes, qui visent à déconstruire le socle commun de nos sociétés et à promouvoir la « société liquide » chère à Georges Soros : une société d’individus isolés, sans règles communes, uniquement reliés par de grands groupes multinationaux se partageant leurs « parts de vie » sur une base capitalistique.
On a donc basculé dans une perspective radicalement différente : d’une démarche visant à parfaire la démocratie et la laïcité, en accordant aux adultes la liberté de leurs engagements affectifs et sexuels, on est passé à une volonté de dissoudre le commun au profit d’individus atomisés, au service de la finance et des milliardaires.
Pour que cela fonctionne, il faut se trouver un ennemi. À l’origine, l’ennemi était tout désigné : les lois interdisant les relations sexuelles entre hommes – il n’en existait pas pour les femmes – que les manifestations demandaient, à juste titre, d’abroger. Aujourd’hui, l’ennemi a changé : c’est celui qui s’oppose à la disparition des formes sociales classiques, et qu’on qualifie désormais « d’extrême droite ».
Ainsi, des interdictions de manifester visent désormais des acteurs refusant la pensée « woke ». Le thème de la manifestation de demain à Paris est ainsi « la lutte contre l’extrême droite », ou plutôt contre ce qui est qualifié ainsi : c’est-à-dire ceux qui s’opposent à la société « woke » et à la société liquide. Je pense en être un digne représentant…
Dans ce monde aux valeurs inversées, à la manière de 1984, ce qui était autrefois « l’organe central du parti communiste français » – quand celui-ci réalisait 26 % aux élections – est devenu l’organe central de la bien-pensance bobo, comme on le voit sur cette image : lutte contre le réchauffement climatique et contre l’extrême droite mêlés en une seule cause, comme dans la doxa des médias des milliardaires…
Naturellement, tout cela se fait sous le signe de « la gauche ».
Cela montre à quel point le paradigme droite/gauche n’a plus de sens dans nos sociétés. Le véritable enjeu politique est désormais la bataille entre ceux qui défendent les Nations, la liberté des peuples à se gouverner, et les mondialistes « wokes » partisans de la destruction des cadres classiques de l’Humanité, au profit d’une société liquide, encadrée par des multinationales financières et un système technologique totalitaire, dont Bruxelles et Davos sont les fers de lance.
Voilà où nous en sommes… Tous ceux qui vous parlent d’« Union de la gauche » ou d’« Union des droites » sont en réalité des passeurs, qui vous vendent en contrebande, sous l’étiquette de gauche ou de droite, l’orientation de Davos et de Bruxelles.

26 juin 2025

Péonia

-26/6/2025- La France vient d'être classée pays le plus dangereux d'Europe par le World Peace Index 2025.
La France est classée derrière des pays comme le Libéria, le Sierra Leone ou le Kosovo.
Félicitons Macron et, plus généralement, la classe politique la plus lâche et la plus corrompue que la France ait jamais connue.

Denis COLLIN
18/6/2025

La haine des boomers…
ou comment se débarrasser des vieux

La haine des boomers est un passage obligé dans toutes sortes de milieux. Les charlatans (souvent jeunes ou friqués, ou les deux) qui veulent sauver le capital moribond ont trouvé le pelé et le galeux responsable de tous nos maux. C’est le boomer (« Ok, boomer ? »), celui qui appartient aux cohortes nombreuses nées entre 1941-42 et 1963-64, ce boomer qui bénéficie d’une grasse retraite qui serait la cause de la faiblesse des salaires nets et pomperait le pognon des « actifs » (principalement le pognon de tous les parasites qui font dans le management, le marketing, la com et autres plaies de notre monde).

Pour se débarrasser des boomers, on vient de voter une loi légalisant l’euthanasie : les vieux n’encombreront plus les hôpitaux et les cabinets médicaux, ils céderont la place de bonne grâce en avalant la pilule « mourir dans la dignité ». Dans Un bonheur insoutenable, une excellente dystopie, Ira Levin imagine une société où on pique les vieux à 64 ans, afin qu’ils ne connaissent pas les souffrances de la vieillesse…

Je vais commencer par rassurer tous les anxieux de nous voir six pieds sous terre – car, pour sauver la planète on évitera la crémation. Les boomers sont en train de mourir. Chose curieuse : en janvier 2025, il y a plus de morts qu’en janvier 2021, au plus fort du COVID. Comment se fait-ce ? Les classes nombreuses arrivent à l’instant fatal. C’est aussi bête que ça. Mais la nouvelle n’a pas fait beaucoup de bruit. Et le mouvement ne pourra que continuer. Les discours sur les retraites insoutenables sont de purs mensonges. C’est en ce moment que les retraites coûtent cher, mais à moyen terme, ce coût va baisser et même sérieusement.

Les boomers sont censés rouler sur l’or. Exemple : le montant minimal de retraite avoisinait les 749 € nets/mois en 2024 pour une carrière complète à temps plein au Smic… Je vous le disais, le boomer est un gros plein de fric. Passons aux plus riches : en 2025, la retraite moyenne en France s’établit autour de 1 661 euros bruts par mois (1 545 euros nets) avec des inégalités persistantes entre les genres et les régimes et les secteurs. Malgré les revalorisations, le pouvoir d’achat des retraités reste insuffisant pour faire face au coût de la vie. En gros la retraite de la Sécu, c’est un bon SMIC. Il y a les retraites complémentaires qui peuvent augmenter sérieusement cette maigre pitance. Mais l’idée de riches retraités est parfaitement fallacieuse.

On nous dit : « oui, mais les boomers ont du patrimoine, notamment immobilier, bien plus que les jeunes de moins de 25 ans. » La belle affaire ! Rassurez vous, à 25 ans les boomers n’avait pas non plus de patrimoine immobilier. En fait ce patrimoine tombe et tombera encore plus demain dans les mains des générations suivantes qui seront les plus riches que la France ait connues ! Loin de laisser une génération de pauvres derrière eux, les boomers laissent une génération de nantis.

Les boomers dit-on se sont gavés et laissent des dettes… Nouvelle erreur ! Dans leur grande masse, les boomers n’ont pas fait de longues études, ils sont souvent allés au boulot à l’âge de 14 ans. Les plus vieux des boomers avaient commencé leur vie aux tickets de rationnement, dans des logements insalubres. Ce qui ne les a pas empêchés d’avoir des enfants. En revanche les post-boomers, qui font peu d’enfants (c’est encombrant) et ont fait de longues études ont eu une vie bien meilleure et ont joui tôt de tous les gadgets de la société de consommation inventée… par les boomers.

Toutes ces arguties haineuses que l’on peut entendre sur France Cul ou lire dans le Figaro (la bêtise des salauds est bien partagée) n’ont pas d’autre but que raboter les salaires et préparer des ponctions sur les retraites (à la sauce grecque, version « troïka » des années 2010). Ponction sur les salaires : on diminuerait les cotisations de retraite qui sont du salaire différé et ponction sur les retraites pour accélérer le ruissellement de l’argent dans la poche des riches – 250 milliards d’aide annuelle aux entreprises, c’est-à-dire d’aide aux dividendes versés à ceux qui s’enrichissent en dormant.

Derrière cette opération d’intoxication sur les « boomers », il y a beaucoup plus grave. Non seulement il s’agit de pousser les jeunes à se débarrasser des vieux, mais encore de refuser la dette, c’est-à-dire le principe généalogique lui-même : les jeunes naissent avec une dette envers leurs parents. Les parents doivent éduquer leurs enfants avec amour et travailler pour subvenir à leurs besoins. En prenant soin des plus âgés, en les respectant et parfois même en les écoutant, les jeunes devenus adultes tentent de s’acquitter d’une dette, que leurs propres enfants contracteront à leur tour. La haine de la dette des jeunes envers les plus âgés, c’est rien d’autre que la haine de la vie. « No kid » qu’ils disent maintenant. Une fois de plus se vérifie que le mode de production capitaliste n’est que la pulsion de mort.