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5 avril 2024

Tiephaine Soter

Il aura fallu 180 jours pour que la vérité atteigne la presse française : il n'y a jamais eu de bébés décapités lors de l'attaque commise par le Hamas le 7 octobre.
On le savait évidemment dès le départ : la source émanait d'une journaleuse de i24, qui affirmait tenir son scoop de soldats israéliens qui n'ont jamais été identifiés, sans aucune image (alors qu'ils adorent montrer du sang flouté)... Même le chargé de relations publiques de Tsahal a préféré se tenir à distance de ces propos "non confirmés".
Puis la machine de propagande s'est emballée : Biden a affirmé avoir vu les photos, avant que la Maison Blanche corrige en disant se baser sur les dires de soldats israéliens, Aurore Bergé, alors ministre des solidarités, a carrément parlé de négationnisme pour désigner les personnes saines d'esprit qui avaient compris la manipulation, Darmanin a fait arrêter une vingtaine de personnes qui dénonçaient une fausse information employée à des fins de propagande, et je ne vais même pas parler de tous ces "experts de plateau" qui ont envahi les débats pour nous expliquer qu'on était des nazis si on dénonçait les mensonges des propagandistes...
A la décharge du Monde, pour une fois, ils ont dès le départ parlé de cette histoire comme d'une "rumeur non confirmée", prenant les précautions journalistiques d'usage normales.
Bébés décapités, bébé au four, femme enceinte éventrée, viols de masse... toutes ces histoires sont de la propagande pure, la plupart reprises d'atrocités commises par les sionistes au cours des innombrables conflits qu'ils ont menés contre les populations arabes depuis les années 1920, bien avant, même, de fonder le pseudo-Etat criminel qui aujourd'hui commet un génocide à Gaza avec la complicité de notre gouvernement et de quelques autres.
Le sionisme est une idéologie criminelle qui doit être combattue et annihilée au même titre que le National-Socialisme, le Djihadisme et le Communisme. Ses promoteurs doivent être pénalisés, ses propagandistes doivent être réduits au silence, et ses complices doivent être retirés de toute fonction publique et jugés.

23 février 2024

Denis Collin

La razzia des terroristes du Hamas le 7 octobre 2023 a déclenché une riposte d'une violence insupportable. On voit des "amis d'Israël" qui soutiennent inconditionnellement les crimes de guerre commis sous la responsabilité du corrompu Netanyahou et avec des "amis" pareils, Israël n'a pas besoin d'ennemi. La destruction du Hamas, oui ! Au prix de la vie des milliers d'enfants, non ! Les frappes aveugles sur Gaza, la théorie de la responsabilité collective des Palestiniens, tout cela enclenche un cycle de violences et de guerre qui rend toute paix impossible et menacera à terme l'existence même d'Israël. 7 ou 8 millions de Juifs contre 300 ou 400 millions d'Arabes : en histoire, c'est le nombre qui finit toujours pas imposer sa loi. Il faut exiger un cessez-le-feu immédiat et arrêter le bras meurtrier de tous les meurtriers de la région. Rouvrir des négociations et préparer l'évacuation des colonies de Cisjordanie. Cela peut paraître purement utopique. Mais toute autre solution mène au chaos et s'inscrira comme un anneau de la chaîne qui conduit à une nouvelle guerre mondiale.

12 janvier 2024

D’aucun camp

Denis Collin

On nous somme de choisir notre camp, être avec ou contre Israël. Je n’aime pas les camps, je ne choisis pas un camp. La situation est embrouillée depuis le commencement et personne, hormis les acteurs directs ne peut quoi que ce soit d’intelligent quant à la manière d’en sortir.
Sans doute la création d’un État « juif » sur la « terre promise » n’était-elle pas une bonne idée. Mais après les vagues antisémites et la destruction méthodique, industrielle des Juifs d’Europe, quoi d’autre ? Israël a été reconnu par la « communauté internationale » (URSS en tête !).
Ce qu’en suit, c’est ce qui arrive dans toutes les guerres qui s’éternisent. On peut dire « retour aux frontières de 1967 », mais les voisins d’Israël refusaient non pas ces frontières, mais l’existence même d’Israël. Les accords d’Oslo furent un échec, parce que les extrémistes israéliens n’en voulaient pas (ils ont assassiné Rabin) et parce qu’ils ne satisfaisaient pas une bonne partie des Palestiniens. Plus d’accord d’Oslo, plus d’État palestinien en vue et la colonisation, sans oublier le jeu pourri des gouvernements israéliens avec le Hamas, encouragé contre l’OLP « laïque ». Et encore la colonisation et les ravages de l’islamisme, et le 7 octobre, et la suite. La solution raisonnable – évacuer les colonies, internationaliser Jérusalem et reconnaître un État palestinien en accord avec la Jordanie, a bien peu de chances d’être entendue. Les fous mènent la barque. Netanyahou porte là-dedans une immense responsabilité, lui et son gouvernement et beaucoup d’Israéliens le savent, mais on ne règle pas ses comptes sous les roquettes. Les morts s’entassent.
Que faire ? Personne n’en sait rien. Suivre la voie et la voix de la raison, mais qui le veut ? Le pire est certainement que le conflit politique est submergé par les conflits religieux – du côté palestinien, bien sûr, mais aussi du côté israélien.

8 janvier 2024

Ce n'est pas seulement l'histoire des Palestiniens, mais aussi l'histoire des humains

Anna Holewa-Cosar

Revenons à 2001. Le monde occidental a été choqué par la nouvelle qu'en Afghanistan, la plus grande statue de Bouddha sculptée dans la pierre, a été explosée par les talibans fanatiques et radicaux. Statue datant du 6ème siècle de notre ère. Cela s'est passé malgré la protestation de nombreux pays, même musulmans. Ces événements ont été largement commentés à travers le monde.

Année 2023. Plus de 198 sites historiques à Gaza ont été détruits lors d'une opération spéciale contre le Hamas.
(Minus bien sûr les 20 000 civils plus...)
Le monde est étrangement silencieux et paisible.
Je ne sais pas si tout le monde réalise que pendant plus de quatre millénaires Gaza a été un point de rencontre des empires et des civilisations européens, asiatiques et africains, un carrefour de conquérants et le principal port de commerce méditerranéen.
Gaza était autrefois une ville d'État puissante qui a survécu aux raids des armées égyptienne, babylonienne, persane, grecque, romaine, israélienne et byzantine, arabe, Seljut, Mameluk, turque et croisés. La culture et la technologie de haut niveau favorisaient le commerce avec le monde civilisé.
Gaza s'est dotée d'une grande bibliothèque, d'une administration efficace et de plusieurs bâtiments magnifiques, pour les Byzantins une grande église érigée par l'empereur Eudoxie, une école de rhétorique, un forum, des rues avec des colonnes et le conseil municipal.
Gaza est l'une des plus vieilles villes du monde. Habitée continuellement depuis l'âge de bronze.
Il y avait sur son territoire des monuments canaans, égyptiens, romains, grecs, byzantins et bien d'autres, qui représentent des milliers d'années d'héritage lié à l'établissement humain dans ces zones.
Aujourd'hui, ce patrimoine est détruit de manière barbare avec une gourmandise digne des talibans radicaux.
Les églises historiques, les mosquées, les bâtiments sont bombardés.
Même le palais du Pacha du XIIIème siècle, transformé en musée aux collections inestimables, comme des verres vieux de 5000 ans, n'a pas été épargné. Le bâtiment a été bombardé et des bulldozers l'ont écrasé.
Alors je me demande : où est l'UNESCO ?
Où est le souci du patrimoine culturel de l'humanité ?
Où peut-on entendre les voix de l'indignation et de la condamnation ?
D'une façon ou d'une autre, le silence est vrai ?
Ce n'est pas seulement l'histoire des Palestiniens, mais aussi l'histoire des humains !
Le patrimoine mondial de l'humanité !

Ci-dessous une liste de certains des monuments qui ont été endommagés ou détruits :

- Église byzantine de Jabalia,
- Église des Porphyrios,
- Mosquée Omari,
- Mosquée de Cheikh Shaaban,
- Meczet Al Zafar Al Damari,
- Cher Al-Saqa,
- Tel Al Mansater et le Cimetière anglais
- Monastère de Saint-Hilarion,
- Tal Al-Aql,
- Téléphone 86 Balqara,
- Magasin de marché,
- Lieu de Khalil Al-Rahman,
- Colline archéologique de Rafah,
- Meczet Al-Omari,
- Meczet Sayyid Hashem,
- Palais Al-Basha,
- Cmentarz Angielski,
- Al-Khader (Deir Al-Balah),
- Muzeum Deira Al-Balaha,
- Côté d'Al Fakhari,
- Sanctuaire du prophète Joseph.








27 décembre 2023

Appel au génocide sur I24 ?

Véronique Faucheux

Cette femme appelle au génocide des Palestiniens par l'utilisation de la bombe atomique. Et elle ajoute : "Personne ne doit habiter cette terre si ce n'est pas le peuple juif ".
Combien de fois devra-t-on leur dire que la notion de "peuple juif" est totalement dévoyée ? Il y a en effet dans le monde une communauté de croyants de confession juive dont beaucoup ne sont pas des descendants d'Hébreux mais se sont convertis.
Les seuls juifs d'origine sémitique sont les juifs sépharades. Eux seuls peuvent dire que la terre de Sion est leur terre d'origine. Si eux seuls avaient décidé de retourner dans leur berceau d'origine, il y aurait eu suffisamment de place pour les Palestiniens.
Les Ashkénazes, descendants des Khazars, une ethnie originaire du Caucase, se sont convertis au judaïsme vers 880 après J.C. Ils n'ont donc aucune légitimité à s'établir en Israël et à la revendiquer comme leur terre d'origine.
Si on reprend les propos très graves de cette femme, ça veut dire que les chrétiens ne sont pas davantage tolérés que les musulmans sur cette terre. De là à ce qu'ils se fassent aussi emprisonner et tuer...
Décidément, ce fanatisme sioniste est répugnant. Ils devraient prendre modèle sur les Libanais qui partagent le pouvoir entre chrétiens et musulmans.


26 décembre 2023

Yann Thibaud

Plus je réfléchis et plus je m'informe sur la question israélo-palestinienne, et plus je suis partisan, à rebours de l'opinion généralement émise par nos responsables politiques, de la « solution à un Etat », en particulier parce que la « solution à deux Etats » (instituant deux Etats séparés, un pour Israël, un pour la Palestine) semble aujourd'hui totalement inapplicable, en raison notamment du caractère passablement disloqué du territoire palestinien, coupé en deux et aux frontières erratiques pour ce qui est de la Cisjordanie.
Mais cette solution à un Etat aurait pour corollaire indispensable l'instauration d'une parfaite égalité de droit pour tous ses habitants, quelles que soient leur ethnie ou leur confession, qu'ils soient juifs, arabes, musulmans, chrétiens ou même athées.
Ce qui semble être une évidence pour nous autres français, membres d'une nation fondamentalement universaliste, qui tolère difficilement différences de traitement et discriminations.
Mais il en va tout autrement de la nation israélienne, puisqu'elle s'est tout au contraire fondée sur l'idée d'un Etat pour le peuple juif, ce qui conduit à n'accorder qu'un statut de citoyens de seconde zone aux autres habitants de l'Etat d'Israël.
Disons-le tout net : depuis sa fondation, Israël entretient de la sorte une politique d'apartheid, puisque, comme l'explique brillamment Shlomo Sand, être juif confère sur ce territoire un statut privilégié, soit l'exact opposé de ce que les juifs ont subi au sein de la diaspora, depuis deux millénaires.
Autant il est donc légitime que les juifs possèdent, quelque part sur la planète, une terre, un Etat où ils puissent vivre libres et protégés des persécutions dont ils ont été, depuis tout ce temps, cruellement victimes, autant il me semble illégitime que, pour ce faire, les autres habitants de ce territoire soient, quant à eux, privés de ce droit tout à fait élémentaire.
L'instauration d'une solution à un Etat, viable et pérenne, implique donc que soit remise en cause la charte initiale implicite de l'Etat d'Israël, c'est-à-dire l'idée selon laquelle Israël est un Etat juif, pour les juifs et uniquement pour eux ou bien principalement pour eux, les autres humains n'y étant que tolérés, et devant subir toutes sortes de vexations, d'humiliations et de discriminations.
Autrement dit, la résolution du conflit actuel impliquerait qu'Israël applique l'idéal de fraternité humaine, qui devrait être la conséquence de toute spiritualité authentique.
Mais il se trouve que cet idéal vient heurter de plein front les conceptions religieuses, de plus en plus prégnantes aujourd'hui sur ce territoire.
Ce qui montre et démontre clairement, s'il en était besoin, la différence fondamentale entre spiritualité et religion.
La situation ne pourra donc se dénouer que par une mutation, une transformation essentielle et radicale de la mentalité israélienne aujourd'hui dominante, ce qui fait dire à la grande majorité des spécialistes, que la situation est inextricable et ne peut, en tout cas pour le moment, aller vers une solution, pourtant si ardemment souhaitée et souhaitable pour les deux peuples qui souffrent, d'une manière différente, des horreurs qui se déroulent dans cette partie du monde.
Le théâtre israélien et ce qui s'y déroule aujourd'hui, apparaissent ainsi comme le concentré de toutes les folies qui ravagent aujourd'hui le monde. Et c'est la raison pour laquelle cette situation et cette histoire m'intéressent et me fascinent autant, et je crois ne pas être le seul.
Car, le jour où une solution y sera trouvée et fonctionnera effectivement, alors c'est la planète entière qui retrouvera le chemin de l'harmonie, de la paix et du bonheur humain.
Israël apparaît donc comme un enjeu et un défi inouïs pour chacun de nous : comment sortir de l'engrenage infernal de la haine, de la guerre et de la destruction ?
Tout être conscient se pose évidemment, avec angoisse et inquiétude, cette question, et se trouve, de ce fait, confronté et mis devant sa propre responsabilité : comment allons-nous contribuer à mettre un terme à tant d'obscurité ? Comment allons-nous ramener la lumière, l'intelligence, la bonté et le règne du sentiment sur cette terre ?
La solution me semble être d'une évidente clarté : nous ne pourrons mettre un terme au choc titanesque des fanatismes religieux, qui ensanglantent et terrorisent les peuples, un peu partout et particulièrement en cette contrée emblématique, qu'en inventant une spiritualité non-religieuse, c'est-à-dire non-fanatique, car non-dogmatique.
À partir du moment où les êtres humains, au lieu de croire naïvement et servilement tout ce qu'on leur raconte, depuis leur tendre enfance, commenceront à penser par eux-mêmes, affranchis de toute la littérature nauséeuse des prétendus textes sacrés, alors l'espoir reviendra sur terre, alors le cœur redeviendra la mesure de toute chose et la source des comportements humains, alors nous pourrons réellement construire un nouveau monde, un monde pacifié, pacifique et heureux.
Une révolution intérieure, individuelle et collective, une révolution de la pensée, innervée cette fois non plus par la soumission à l'ordre établi, mais par la voix intérieure de l'être profond de chacune et chacun d'entre nous, est assurément requise aujourd'hui pour mettre fin à toute la violence et toute la folie de ce monde.
Révolution improbable et impossible, dira-t-on.
Ce n'est pas si sûr, car les peuples ont aujourd'hui ardemment soif d'autre chose que de la répétition indéfinie des impasses et des illusions, dans lesquels ils se trouvent aujourd'hui plongés et englués.
Et aussi parce que la situation d'Israël va bientôt devenir intenable, en raison du discrédit et de la désapprobation générale, dans le monde entier, qui sont la conséquence fatale des massacres qui se déroulent actuellement, sous nos yeux effarés et impuissants.
Oui, nous vivons assurément la fin des temps, la fin d'un temps d'oppression et d'injustice, qui va jusqu'à devenir totalement inacceptable et insupportable, en vue de l'instauration, la naissance et l'éclosion d'un monde différent, processus qui n'aurait pas été possible précisément sans l'exposition aux yeux de tous d'un spectacle aussi insoutenable.
Voilà pourquoi je pense que, en dépit des apparences, tout se déroule comme prévu, car rien n'arrive sans cause et sans raison en ce monde, et les événements les plus effroyables débouchent, in fine, sur un enseignement et une transformation de la mentalité des peuples, soit exactement ce qui est requis aujourd'hui pour changer la vie sur terre.
En effet, l'exacerbation de l'abjection conduit nécessairement à son extinction, à sa disparition, car les périodes où s'accumulent les horreurs se trouvent toujours suivies par des moments de renaissance et de refondation.
Voilà donc, à mon avis, ce qui nous attend : une métamorphose et une guérison de ce monde, une manifestation enfin des espoirs qui habitent et animent le cœur de l'humanité.

NOEL A GAZA

Gabriel Nerciat

En cette fête de la Nativité du Christ, solidarité en pensée avec les chrétiens arabes ou arméniens de la Terre Sainte, notamment avec la paroisse latine de la Sainte Famille de Gaza (dont deux paroissiennes ont été tuées par Tsahal il y a une semaine) et la paroisse grecque orthodoxe de Saint Porphyre – dont l’église, la plus ancienne de la région, a été endommagée par une frappe aérienne au début du conflit, sans doute parce qu’un terroriste du Hamas se cachait sous le bénitier.
De François Ier jusqu’aux premiers présidents de la Ve République, les chefs d’Etat français se sont targués pendant longtemps d’honorer leur titre de protecteurs des Chrétiens d’Orient (à Jérusalem, en Syrie, au Liban, en Turquie, en Irak, en Grèce, à Chypre ou en terre arménienne), avant que le funeste Nicolas Sarkozy en 2007 ne décide d’aliéner définitivement les intérêts de la France au Levant en les soumettant à ceux d’Israël et du Qatar, deux des Etats les plus erratiques et prédateurs de la région qui n’avaient guère en commun que de se prétendre alliés des Etats-Unis.
Sans même comprendre d’ailleurs que ce double partenariat totalement insensé finirait par se heurter à un dramatique et inévitable court-circuit – celui qui a éclaté à la face du monde entier le 7 octobre dernier.
Aujourd’hui, la France est totalement absente de cette partie du monde, ou tellement discréditée et illisible, du fait des multiples revirements d’Emmanuel Macron, qu’elle en est devenue parfaitement inaudible.
Toutefois, que les membres des églises chrétiennes – tous rites confondus – de Gaza, Bethléem, Jérusalem, Nazareth ou Haïfa, lieux de la vie terrestre du Christ et de ses apôtres, restent à jamais présents dans notre esprit et notre cœur.
A l’heure où les chrétiens de Palestine, longtemps en butte aux persécutions des islamistes comme à celles des Juifs fondamentalistes (lesquelles s’étaient intensifiées depuis un an) sont massacrés à Gaza en même temps que leurs compatriotes musulmans, et où tout est fait pour tenter d’importer en terre de France un conflit étranger qui ne nous regarde en rien, c’est vers eux seuls que doivent aller notre solidarité, nos pensées et notre sympathie, car c’est d’abord au maintien de leur sécurité qu’il faudrait concourir.
Là comme ailleurs, lorsque les élites politiques faillissent, c’est au peuple français indistinctement qu’il revient de rappeler la part d’inaliénable et de sacré qui ne se négocie pas.
Ce serait bien aussi que les évêques de France, entre deux homélies à la gloire des migrants clandestins, sans parler des sempiternels croisés du « choc des civilisations », commencent vaguement à s’en soucier.

6 décembre 2023

Segundo Cimbron

Depuis le 7 octobre, 3.000 Palestiniens ont été arrêtés et incarcérés en Cisjordanie (la partie palestinienne qui n'est pas gérée par le Hamas).
Sans procès, sans motif, sans avocat, sans dossier juridique.
Sur simple décision administrative indéfiniment reconductible.
Il y a des situations de ce genre où on parle plutôt d'otages que de prisonniers.
Mais là, c'est dans "la pointe avancée de la démocratie" à la sauce occidentale.

27 novembre 2023

Dystopie délirante

Dominique Ziegler

22/11/2023 - Depuis plus d’un mois, le monde semble avoir basculé dans une dystopie délirante. La puissance militaire israélienne extermine, au vu et au su de tous, la population civile de Gaza, et l’opinion publique mondiale se voit intimer de ne pas croire ce qu’elle voit (« ceci n’est pas un massacre ») ni de réagir en conséquence sous peine d’anathème. Nous sommes sommés de rester spectateurs impuissants d’une tragédie morbide. La trêve temporaire annoncée et la libération d’otages peuvent réjouir, il demeure un sentiment de dégoût profond devant les événements récents.

Face au meurtre de plus de 13 000 innocents, aux images d’enfants agonisants qui circulent sur les réseaux sociaux, aux appels désespérés des ONG, de l’ONU, face aux manifestations massives partout dans le monde, ni l’Union européenne ni les Etats-Unis n’ont envisagé la moindre action contraignante (ni même symbolique) envers Israël pour mettre fin à ce massacre, qui dépasse en nombre celui de Srebrenica.

Au contraire, après les effroyables attaques meurtrières perpétrées par le Hamas le 7 octobre, les gouvernements occidentaux ont délivré un véritable permis de tuer au gouvernement raciste d’Israël – au programme pourtant connu de tous – en lui concédant un « droit de se défendre ». Dans le même mouvement, les colons et l’armée assassinent plus intensément que jamais les civils en Cisjordanie.

La « plus grande démocratie du monde » n’a pas hésité à déployer deux porte-avions en soutien à Israël dès le début des opérations. La présidente de la Commission européenne a fait le voyage à Tel-Aviv pour apporter son soutien au gouvernement d’extrême droite, suivie par le président français. Le chancelier allemand, au plus fort de la boucherie, a réaffirmé son soutien indéfectible au gouvernement israélien. La Suisse, dépositaire des Conventions de Genève, a refusé d’appeler à un cessez-le-feu immédiat et continue sa coopération militaire avec Israël, dont le résultat trouve son application concrète dans l’hécatombe de ces dernières semaines. La sidération est immense. Aucun scénariste de politique-fiction n’aurait osé cauchemarder un tel monde.

La dystopie ne serait pas complète sans mensonge médiatique. Dans les médias dominants occidentaux – en particulier français –, on a d’ores et déjà explosé les scénarios les plus fous de Black Mirror et relégué 1984 au rang d’aimable pochade. Des présentateurs et pseudo-journalistes déchaînés légitiment vingt-quatre heures sur vingt-quatre les bombardements massifs ; des intervieweurs servent la soupe aux porte-parole ou laudateurs de l’armée israélienne et invectivent les invités qui auraient le malheur de défendre un point de vue favorable aux Palestiniens.

En Allemagne et en Suisse allemande, le débat est totalement verrouillé, et le chantage à l’antisémitisme fonctionne comme un rouleau compresseur envers toute voix discordante. On serait bien avisé de citer dans ce contexte les travaux de l’historien israélien Ilan Pappé, qui démontrent que « le sionisme est une forme de colonialisme », que « sionisme et judaïsme ne sont pas des notions équivalentes » et qu'à la racine de ce conflit, « l’exode des Palestiniens en 1948 fut causé par les exactions israéliennes ».

Derrière l’écran de fumée, il faut se rendre à l’évidence : pour nos gouvernants et médias dominants, une vie arabe ne vaut pas grand-chose ; les enfants morts de Palestine ne suscitent pas la moindre empathie, considérés au mieux comme des dommages collatéraux (quand ce ne sont pas « des animaux », comme l’assure un ministre israélien).

Mais malgré la propagande matraquée ad nauseam, le mensonge se lézarde à mesure que s’accumulent les cadavres. L’Occident politique, empêtré dans son double discours et le non-respect flagrant de ses valeurs « démocratiques » affichées, se révèle dans toute sa crudité comme l’entité coloniale qu’il n’a jamais cessé d’être ; le masque de la « démocratie à l’occidentale », finalement assez récent, camoufle mal l’ADN suprémaciste de nos élites qui, il n’y a pas si longtemps, régnaient encore sur l’Afrique, l’Asie, les Amériques et le monde arabe. Si les méthodes de domination ont muté, les fondamentaux demeurent. Le soutien aux violences répétées de l’indéfectible allié israélien à l’égard des Palestiniens s’inscrit dans cette longue et honteuse histoire, tel un anachronisme sanglant, reliquat des guerres coloniales des XIXe et XXe siècles.

Les subterfuges médiatiques, les recours à des concepts vaseux tels que « démocratie contre barbarie », « droit à se défendre » ou les analyses fumeuses quant à « la complexité du problème » et aux « efforts à faire des deux côté s» alimentent cette machine infernale. Rappelons que, pour ses zélateurs, le sionisme est un projet encore inachevé. Aussi fou que cela puisse paraître, le pire est peut-être à venir. Sans la pression populaire sur nos gouvernements pour que cesse définitivement le soutien aveugle à l’Etat colonial israélien et que s’applique une bonne fois pour toutes le droit international, rien ne changera jamais. Nous seuls, société civile, sommes la solution. De spectatrices et spectateurs, nous devons, de manière déterminée, devenir actrices et acteurs.

24 novembre 2023

Le problème d’Israël, ce n’est pas TikTok !

Juan Cuesta Barros

22/11/2023 - Les responsables israéliens sont mécontents. TikTok favoriserait trop les sentiments pro-palestiniens à leur goût, au détriment du soutien à Israël. Mais comme l’explique Catilin Johnstone, alors que des enfants sont massacrés par milliers à Gaza, le problème ne vient pas de TikTok. Pour Israël, le problème est que de nombreux jeunes à travers le monde n’ont pas encore perdu toute dignité morale.
Personne n’est prédisposé à soutenir une campagne de bombardements génocidaires qui tue des enfants par milliers. C’est une forme de compromission morale qui s’acquiert au fil du temps.
Tout au long de sa vie, un partisan d’Israël se voit offrir le choix : sacrifier une partie de sa conscience ou arrêter de soutenir Israël.
Ce choix lui est présenté chaque fois qu’il voit infliger à des Palestiniens des traitements qu’il n’accepterait pas pour lui ou ses proches. Cela peut être des bombes, des manifestants abattus par des snipers, des personnes chassées de leur maison, des organisations de défense des droits humains qui déclarent l’une après l’autre qu’Israël est un État d’apartheid, des histoires sur le racisme et les persécutions subis par les Palestiniens en Cisjordanie, ou encore des témoignages sur l’horreur de la vie que mènent les habitants de Gaza bien avant déjà la dernière série de massacres.
Ces informations sont incontournables à notre époque. Vous pouvez détourner le regard, vous pouvez essayer de vous en isoler dans une forme de bulle idéologique. Mais de temps à autre, l’information trouvera inévitablement son chemin dans votre champ de perception.
Et chaque fois que vous y êtes confronté, vous devez choisir : compromettre votre sens moral personnel un peu plus qu’il ne l’était déjà, ou abandonner votre soutien à Israël.
Un par un, vous découpez des morceaux de votre propre moralité pour éviter le malaise psychologique connu sous le nom de dissonance cognitive et qui va nécessairement de pair avec tout changement radical de la vision du monde. Puis, sans vous en rendre compte, vous vous retrouvez à refuser un cessez-le-feu qui pourrait stopper un assaut meurtrier ayant déjà tué des milliers d’enfants.
Au fond de vous, vous savez que vous faites fausse route. Vous savez que vous n’étiez pas comme ça au départ, vous savez que vous n’êtes pas censé vivre votre vie de cette manière. Mais vous étouffez cette petite voix intérieure par d’autres, beaucoup plus fortes, qui résonnent dans une société moderne industrialisée et qui souvent reçoivent des millions de dollars par an pour vous dire que votre vision du monde est la bonne.
C’est la raison pour laquelle il existe un fossé générationnel aussi important sur la question israélo-palestinienne ; les jeunes n’ont pas passé beaucoup de temps à éroder leur boussole morale pour en faire un bibelot sans valeur. Et ils ne consomment pas suffisamment de médias mainstream pour être convaincus que cela en vaudrait la peine.
Les jeunes n’ont pas été suffisamment endoctrinés dans une indifférence dépravée à l’égard de la souffrance des autres.
Dans un récent communiqué, TikTok rejette les accusations de la droite selon lesquelles ses algorithmes favoriseraient la Palestine et encourageraient les sentiments anti-israéliens. En réalité, si les sentiments pro-palestiniens sont si populaires sur la plateforme, c’est parce que les jeunes s’opposent statistiquement beaucoup plus à Israël que les générations plus âgées.
TikTok écrit ce qui suit :
“Le soutien à Israël (par rapport à la sympathie pour la Palestine) est plus faible chez les jeunes Américains depuis un certain temps. C’est ce que montrent les données des sondages Gallup sur les millennials depuis 2010, bien avant que TikTok n’existe. Un sondage Gallup de mars 2023, avant la guerre, montre que les jeunes adultes ont rapidement changé d’attitude à l’égard du conflit israélo-palestinien.“
Un document audio a fuité et a été obtenu par le Tehran Times. On y entend le directeur de l’Anti-Defamation League, Jonathan Greenblatt, déplorer la perte de la génération Z au profit du sentiment pro-palestinien.
“Mais je tiens également à souligner que nous avons un gros, gros, gros problème générationnel“, se plaint Greenblatt à ses collègues. “Tous les sondages que j’ai vus – ceux de l’ADL, de l’ICC, les sondages indépendants – suggèrent qu’il ne s’agit pas d’un fossé entre la gauche et la droite. La question du soutien des États-Unis à Israël n’est pas celle de la gauche et de la droite, mais celle des jeunes et des vieux.“
Et Greenblatt d’ajouter : “Nous avons vraiment un problème Tik-Tok, un problème Gen-Z.”
En réalité, ce que Greenblatt et ses associés ont, c’est un problème de moralité. Ils sont confrontés à un vaste groupe de personnes qui n’ont pas été endoctrinées pour accepter la folie et mutiler leur propre conscience au fil des ans ; ces personnes sont en mesure de constater le massacre de civils à Gaza avec un regard clair.
Et c’est vraiment tout ce dont vous avez besoin pour voir le massacre de Gaza pour ce qu’il est : un regard clair. Un seul coup d’œil, sans distorsion de la propagande ni préjugés cognitifs. C’est tout ce qu’il faut.
Le problème d’Israël, ce n’est pas que la propagande incite des gens à le détester ; c’est que la propagande n’incite pas les gens à le soutenir. Leur problème ne relève pas d’une influence malveillante, mais d’un manque d’influence.
De fait, il n’y a pas trente-six façons de tourner le meurtre de milliers d’enfants. Et toute l’obscurité médiatique du monde ne suffit pas à berner les regards neufs qui sont prêts à voir.

21 novembre 2023

Michel Collon

Entretien de Michel Collon, fondateur du média indépendant Investig'Action, qui aborde la question de la propriété des médias, les actions citoyennes à déployer durant les conflits dans le monde, le cas d'Israël ainsi que la notion des classes sociales dans la sphère médiatique.

⇒ https://youtu.be/TQldr2IrfUk?si=ByDYIruMPKcAnp56

19 novembre 2023

À propos de certaines différences…

Virgil Brill

Je reprends ici, sans rien y changer, un commentaire que j’ai fait chez mon ami Denis Cordat en réponse à un autre ami également apprécié…
« Je fais très bien la différence entre la barbarie satanique mise en œuvre par le Hamas et la traditionnelle barbarie de la guerre, telle qu’elle est mise en œuvre par l’armée israélienne sous les ordres de Netanyahu qui a patiemment œuvré pour obtenir cette situation où il serait censé ne pas avoir le choix et, la mort dans l’âme, le pauvre chou, massacrer les civils palestiniens pour abattre le Hamas qui attend paisiblement la suite des événements bien en sécurité (et bien logé…) au Qatar.
Ceux qui ne sont pas capables de voir un peu plus clair dans le jeu criminel de l’immonde Netanyahu ne sont pas tous des imbéciles (certains sont encore de mes amis) mais ils devraient prendre garde aux glissements progressifs : de la confiance en Israël à la naïveté (j’ai mangé de ce pain-là) de la naïveté à l’aveuglement (les idiots utiles…) et puis enfin à la complicité « ingénue » avec un quasi-génocide froidement destiné à conquérir de « l’espace vital… ».

18 novembre 2023

Media du peuple

DOSSIER MANIPULATION : PROPAGANDE DE VICTIMISATION

Un homme de confession juive interpelle les Juifs du monde. 

https://twitter.com/i/status/1725579102004883694

12 novembre 2023

Elon Musk, sur le conflit israélo-palestinien :

"À moins que vous ne commettiez un génocide, par exemple, contre un peuple entier, ce qui serait évidemment inacceptable, vraiment, et ça ne devrait être acceptable pour personne, vous allez laisser en vie, en fait, un grand nombre de personnes qui haïront Israël par la suite. La question est donc de savoir combien de membres du Hamas vous avez tués et combien vous en avez créés. Et si vous en créez plus que vous n'en tuez, alors vous avez perdu. Telle est la réalité de la situation. Et on peut dire que si vous tuez l'enfant de quelqu'un à Gaza, vous avez créé au moins quelques membres du Hamas qui mourront juste pour tuer un Israélien.
… Et ce sera sans fin… de pire en pire…"

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EMMANUEL MACRON PARLE AUX JUIFS DE FRANCE

Gabriel Nerciat

Qu'est-ce que vous me voulez, encore ? Je vous ai dit que je pensais très fort à vous, ça ne vous suffit pas ?
Vous voulez vraiment me voir défiler sous la pluie à côté du gros Larcher, qui empeste l'ail et le mauvais vin de Bourgogne, et de cette dinde de Braun-Pivet, que j'ai été contraint d'accepter comme présidente du Palais-Bourbon à la place de Gilles Legendre ? Franchement, vous pensez que je n'ai que ça à faire de mes journées, moi ? Vous croyez que je suis déjà un tocard du genre de Valls ou de Wauquiez ?
Qu'est-ce que vous voulez, je sais bien que c'est triste ce qui vous arrive, mais quand vous m'avez élu, pour la plupart d'entre vous, contre la fille du Menhir, vous saviez ce que ça signifiait, non ?
Je n'ai rien contre vous, notez bien, mais vous ne m'intéressez pas. Même, vous commencez à me déranger sérieusement, désormais que je n'ai plus besoin d'être réélu.
Déjà, j'ai dû me taper Bibi (pas Maman, l'autre) pendant vingt-quatre heures ; vous ne croyez pas que c'est suffisant, comme supplice ? Zelensky, au moins, quand il me pète dans le nez, j'arrive à m'arranger pour ne rien sentir.
Le RN est maintenant entre 32 et 45% d'intentions de vote dans les enquêtes d'opinion ; alors vous êtes bien gentils avec votre trouille atavique et votre amour vintage de la République, mais moi je sais déjà que ce ne sont pas quelques six cent mille individus apeurés et vaguement désespérés qui vont suffire à maintenir mon bloc central au pouvoir dans quatre ans, hein. Les banlieues sont jeunes, et vous vous êtes des vieux. Presque aussi vieux que mes électeurs centristes, c'est dire.
Que voulez-vous : comme dit l'un des vôtres, vous ne faites plus le poids.
Pas seulement au niveau du nombre (vous avez toujours été minoritaires), mais d'abord et surtout au niveau de la marque, et de ce que vous représentez. La mondialisation a besoin de l'islam, de la Chine, de masses, de marchés, de pétrole et de gaz, pas de vous. Et moi, je suis là pour que rien n'entrave le cours de la mondialisation. C'est mon métier.
Quand je pense qu'Edouard Drumont, le Jean-Marie Le Pen de la Belle Epoque, vous appelait "la Race mondiale" ! Mais vous n'êtes plus que des déclassés : la seule race mondiale, c'est la nôtre, celle des technocrates anglophones, des financiers connectés, des ingénieurs sur-diplômés et des cosmopolites brasseurs de vide.
Israël, c'est sympa comme "start-up nation", mais par rapport à ce que je voulais faire ici, c'est à peu près de la dimension d'un village du Cantal où les derniers habitants passent leur temps à se foutre sur la gueule avec les gens de la ville voisine. C'est du dernier plouc, la guerre des boutons en plus sanglant. Le pire, c'est que c'est chez Rothschild que je l'ai appris.
Certes j'aime bien les boîtes de nuit de Tel-Aviv, la poudre brillante sur la piste et les éphémères rencontres nocturnes qu'on y fait, mais désolé de vous le dire : ça ne mérite pas d'engager une troisième guerre mondiale. Les boîtes de Dubaï sont tout aussi bien, plus modernes, même si un peu plus chères (j'ai les moyens).
En plus, ce n'est pas très malin, je trouve, de se sentir liés à l'observance d'une Loi depuis trois mille ans. C'est comme les cagots que détestait ma grand-mère, qui se croyaient le sel du monde parce que leurs ancêtres avaient eu la lèpre et qu'on les craignait pour ça. "A-t-on idée d'hériter pendant des siècles du souvenir d'une maladie ?", me disait-elle quand elle en croisait un à la sortie de la messe.
La Loi de Moïse aussi, c'est une sorte de maladie. Mon vieux maître Habermas me l'avait dit : il n'y a que le droit qui compte et rend plus fort ; la Loi c'est une relique encore plus barbare que les dieux.
Quant au Sinaï, je l'ai vu une fois dans ma vie ; aujourd'hui je ne m'en souviens même plus. Vos pères auraient dû m'imiter, et aujourd'hui vous ne seriez pas à vous geler sous vos parapluies.
Entendons-nous bien : si tout à l'heure, vous envoyez quelques crachats à la gueule de Marine Le Pen ou de Bardella et si vous refusez de serrer la main de Marion Maréchal, on pourra prendre soin de vos écoles et de vos lieux de culte pendant encore quelque temps. Mais tout a une fin, et vous l'avez toujours su. Ce n'est pas pour rien que j'ai envoyé ce crétin de Véran torpiller la manif depuis deux jours. Je connais la musique, moi.
Bon, sur ce, je vous laisse. Sans rancune, hein. J'ai une visio-conférence avec le vieux Joe, qui ne sait plus quoi faire de vous lui non plus, et l'émir de Doha.
Lui au moins il me ramène des otages, et il me sert à quelque chose.



11 novembre 2023

Gastel Etzwane

Les prises de positions d’Emmanuel Macron sur le conflit israélo-palestinien:
Lundi, soutien « inconditionnel » à Israël.
Mardi, il propose que la France participe à une coalition internationale pour détruire le Hamas.
Mercredi, il ne fait pas voter une proposition à l’ONU de cessez-le-feu humanitaire.
Jeudi, il fait voter une proposition à l’ONU de cessez-le-feu humanitaire… et exporte des armes vers Israël.
Vendredi, il envoie un porte-hélicoptères pour prendre en charge les blessés de Gaza… capacité 4 personnes.
Samedi, il explique qu’Israël doit tout arrêter et s’émeut des morts civils, lui qui voulait le mardi participer à une coalition internationale et apportait un soutien « inconditionnel ».
Dimanche, il ne participera pas à la marche contre l’antisémitisme.
Aucune colonne vertébrale, et par conséquent, aucune crédibilité à l’international. Il n’y a pas lieu de s’en réjouir. La France, pas plus que les autres pays d’Europe occidentale ne comptent pour les deux tiers du monde: nous sommes tous vus comme des supplétifs américains, de sorte que tout le monde préfère s’adresser directement au maître.

8 novembre 2023

Dominique de Villepin

L'ancien Premier ministre et ministre des Affaires étrangères, qui s'était opposé au nom de la France en 2003 à la guerre en Irak, était l'invité du "8h30 franceinfo".

https://www.youtube.com/watch?v=vY7Iw54NiWM

7 novembre 2023

De Gaulle visionnaire (vidéo de 1967)

« On a vu apparaître un État d'Israël guerrier et résolu à s'agrandir »

« On pouvait se demander, même chez beaucoup de juifs, si l'implantation de cette communauté sur des terres, acquises dans des conditions plus ou moins justifiables et au milieu des peuples arabes foncièrement hostiles, n'allait pas entraîner d'incessants, d'interminables conflits. »

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6 novembre 2023

Sortir de la logique des camps

Denis COLLIN

6/11/2023 - [...] Dans ce monde bipolaire, qu’adorent les esprits binaires, les vieux staliniens qui n’ont rien oublié ni rien appris excellent. Et avec eux les ex-maos devenus « néocons » qui officient dans le camp d’en face. Celui qui ne choisit pas son camp, parce qu’il n’aime pas les camps, risque de se faire canarder des deux côtés. Mais on peut aussi dire, comme le dessinateur Johann Sfar, si tu énerves les deux côtés, tu es sur la bonne voie.

Alors, énervons les deux côtés. En occupant les territoires de Cisjordanie, en développant une colonisation massive, Israël a largement créé les conditions d’une insécurité croissante pour toute la région et pour Israël aussi. Le politicien véreux et corrompu qu’est Netanyahou est le responsable de ce qui s’est passé le 7 octobre et de ce qui se passe depuis. Il est responsable de n’avoir pas écouté les avertissements qui lui avaient été envoyés quelques jours avant par l’Égypte, responsable d’avoir dégarni la frontière sud pour envoyer l’armée protéger les colons fanatiques de Cisjordanie, responsable de l’affaiblissement des services de sécurité, responsable et avec la grande majorité des gouvernements qui l’ont précédé d’avoir donné raison à l’assassin de Rabin et d’avoir liquidé les accords d’Oslo qui prévoyaient, faut-il le rappeler, la création d’un État palestinien en 2000 ! Netanyahou enfin est responsable d’avoir propulsé le Hamas pour faire la peau à l’OLP, exactement comme les USA ont propulsé les talibans avant qu’ils ne se retournent contre eux.

Mais il n’en va guère mieux « de l’autre côté », dans l’autre camp. Le narratif de la « cause palestinienne » est largement biaisé, et ce dès le début. Le « monde arabe » est une véritable fumisterie : les « Arabes », c’est-à-dire les États arabes ont toujours instrumentalisé la « cause palestinienne » tout en se gardant bien d’aider sérieusement les Palestiniens. Faut-il rappeler que l’un des plus gros massacres de Palestiniens fut le fait du Royaume de Jordanie, avec le « septembre noir de 1970 qui a fait 10 000 morts et 100 000 blessés ? Faut-il rappeler que si Gaza est un “camp”, le gardien de la frontière sud du camp est l’Égypte ? La décomposition de l’OLP, en raison de sa corruption invraisemblable l’a rendue incapable de contrer le Hamas qui a pris le pouvoir à Gaza et ensuite y a liquidé l’OLP. Si Gaza est une prison, les matons sont le Hamas, groupe de fanatiques sanguinaires et une des branches de cet ennemi du genre humain et des musulmans qu’est la confrérie des Frères musulmans.

Le Hamas doit être clairement caractérisé pour ce qu’il est et surtout pas pas les qualificatifs louangeurs d’organisation de résistance. La destruction du Hamas serait une bonne chose. Mais la méthode de la vengeance aveugle employée par Israël ne peut que préparer des nouveaux Hamas. “Œil pour œil”, c’est déjà une justice un peu barbare, mais que dire que “Pour un œil, les deux yeux” ou, encore pire, “tuez-les tous, Dieu reconnaîtra les siens”. Dans l’immédiat un cessez-le-feu s’impose qui suppose que non seulement Israël, mais aussi que le Hamas le veuille en cessant lui-même le feu et en libérant les otages, sans attendre. S’impose également la reprise d’un processus de règlement politique global, qui suppose deux États, l’accord avec la Jordanie, le Liban et l’Égypte. Mais il ne fait aucun doute qu’un tel processus suppose la mise hors circuit et du Hamas et de Netanyahou et de sa cohorte de “fous de Dieu” israéliens.