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12 mars 2024

UNE FAUTE CAPITALE DU RN

Gabriel Nerciat

12/3/2024 - A nouveau, lâcheté assez peu reluisante de la part du RN, qui tout à l'heure va s'abstenir à l'Assemblée nationale lors du vote consultatif sur l'accord de Macron avec l'Ukraine - alors même que les mélenchonistes et les communistes, eux, auront le courage minimal ou élémentaire de voter contre.
Cette énième couardise de Marine Le Pen et de son jeune féal - décidément de plus en plus inconsistant voire même carrément suspect - constitue à mes yeux une faute assez grave, et ce pour deux raisons.
La première est que, sur une question d'une portée aussi considérable qui engage pour des années l'orientation diplomatique et géopolitique future de la nation, même dans le cadre d'un vote purement symbolique et d'un traité en réalité sans conséquence pratique sérieuse (on sait que Macron, c'est toujours du vide enrobé dans des postures narcissiques), recommander l'abstention n'a aucun sens.
Ce n'est qu'une pitoyable dérobade, indigne d'un parti qui veut depuis des années se présenter comme une force de gouvernement et un recours possible au régime maastrichien-otanien en place.
Mais la seconde raison est encore plus importante.
Même s'il est vrai qu'il faut aujourd'hui beaucoup de mérite pour tenter d'aller contre la propagande de bourrin qui s'abat depuis deux ans sur la plupart des médias français assermentés (mais Jean-Marie Le Pen ou Philippe Séguin, eux, s'en étaient montrés capables, dans un contexte assez similaire, lors de la première guerre du Golfe), c'est, pour un parti souverainiste et national-populiste, une tâche devant laquelle il est irresponsable de resquiller.
Avaliser le discours de l'OTAN et de l'UE selon lequel l'Ukraine est une nation agressée et la Russie un empire agresseur vaguement néo-hitlérien, c'est consentir à entrer dans un piège pourtant très grossier qui ne tardera pas à se refermer sur ceux qui l'auront adoubé.
La pauvre cruche fatale désignée pour diriger la liste macronienne aux élections européennes n'en a pas fait mystère dans son pathétique meeting de campagne ce week-end : le rapprochement parodique et funeste du Banquier-Président avec l'entité kiévienne a d'abord un but de politique intérieure. Il s'agit de discréditer et sans doute à terme d'éliminer du débat politique et civique tous ceux qui, réfractaires à l'ordre impérial atlantiste ou au processus d'intégration européenne dont il est la condition de possibilité, n'auront pas peu ou prou accepté d'entrer dans une logique de confrontation assumée contre Moscou.
Car c'est une chose de jouer à l'antifascisme d'opérette façon Mitterrand et SOS Racisme en rappelant à chaque scrutin qu'il y avait un ancien Waffen-SS à la création du FN en 1973 (on sait que ça n'abuse plus grand monde aujourd'hui, surtout chez les plus jeunes qui ne savent même pas qui étaient Heinrich Himmler ou Léon Degrelle) ; c'en est une autre de désigner un parti qui est devenu le premier de l'opposition parlementaire comme un mouvement extrémiste à la solde d'une puissance agressive et impérialiste étrangère.
Pas genre PCF en 1950-1960 de Thorez ou Duclos, mais genre PPF de Jacques Doriot avant et pendant l'Occupation allemande.
Dès lors, au-delà du nécessaire démantèlement de la propagande bruxelloise et otanienne, un chef de parti responsable ne devrait répondre qu'à deux seules questions :
1) La France a-t-elle des intérêts nationaux spécifiques à défendre en mer Noire ?
2) Une victoire militaire de la Russie en Ukraine engage-t-elle ou non la sécurité de la France et des autres nations d'Europe dans les années qui viennent ?
Si la réponse à ces deux questions est bien évidemment négative (ceux qui pensent le contraire sont sommés de présenter des arguments rationnels autres que "Poutine, c'est Hitler"), alors la France n'a aucune raison de faire de Kiev son allié stratégique - et encore moins un partenaire commercial voué à intégrer le marché unique.
Dès lors, on ne s'abstient pas, on vote résolument contre.
Ne serait-ce que pour ne pas laisser à Mélenchon le privilège douteux d'être le seul à défendre sans barguigner l'intérêt national (dont il se moque bien sur toutes les autres questions).
Et aussi parce que l'union sacrée contre Moscou sera le dernier alibi d'une construction européenne totalitaire et essoufflée qui ne parvient plus à réunir une majorité d'Européens derrière elle.
Bref, bilan de la journée pour le RN : catastrophique.

28 avril 2023

« Grève, blocage, Macron dégage ! »

Jacques COTTA

Emmanuel Macron est rejeté. Les Français très majoritairement n'en veulent plus. Il est ultra minoritaire. Et pourtant il reste accroché au pouvoir. Qu'est-ce qui lui permet de se maintenir ? Comment en finir ?

Voir et commenter la vidéo :

27 avril 2023

Michel Rosenzweig

La France est prise en otage depuis 40 ans grâce à l'instrumentalisation de la famille Le Pen par toute la classe politique avec l'assentiment d'une large majorité d'idiots utiles.


11 avril 2023

Denis Collin

On entend un peu partout que Macron prépare la victoire de Le Pen. Si je comprends bien, le pire des reproches qu'on ait à lui faire est celui-là. Par la même occasion, on énonce 1. que Le Pen est pire que Macron et 2. que, le moment venu, on choisira quand même le "moindre mal". Cela prouve à quel point les cervelles "de gauche" sont devenues de la bouillie, car 1. Macron est pire que tout, Le Pen compris (c'est la position que nous avions défendue dans "La Sociale" lors de la dernière présidentielle) et 2. C'est Le Pen qui soutient Macron, notamment se contentant de "faire peur" sans rien faire que servir d'alibi aux couardises de la "gauche".
Si j'avais été dirigeant de gauche, de la NUPES par exemple, je me serais adressé à Marine Le Pen, aux électeurs du RN pour leur dire : Macron détruit notre pays ! Macron détruit notre modèle social ! Comme vous, nous savons que la discipline de l'UE nous étrangle, alors, ensemble, manifestons et agissons pour virer ce nuisible !
Mais pour tenir ce discours, il eût fallu que notre "gauche" ne fût point composée de décérébrés, de petits arrivistes et de francs idiots, il eût fallu qu'une partie d'entre eux ne fût pas préoccupée de ne surtout pas rompre toutes les amarres avec le macronisme (n'est-ce pas M. Roussel ?). Bref, il eût fallu que fût résolu le problème principal : quelle alternative populaire, capable de fédérer toute la nation contre le capital et ses sbires ?

10 février 2023

DRÔLE DE JEU À L'ASSEMBLÉE ET DANS LA RUE...

Jacques Cotta

Le jeu politique qui se déroule sous nos yeux peut réjouir Macron :

1/ À l'Assemblée nationale :

Les députés NUPES considèrent qu'il est plus important de se démarquer du RN que de voter pour une motion référendaire qui permettrait au peuple français de dire non à Macron. Ils voudraient ainsi apporter une aide objective inespérée à Macron, ils ne feraient pas mieux. En plus l'argumentation est pour le moins fallacieuse. Elle montre une certaine gêne aux entournures. Il paraît en effet que "de toutes les façons la motion n'aurait pas eu la majorité". Mais alors pourquoi avoir revendiqué la présentation de la motion en lieu et place du RN, si cela ne servait à rien ?

2/ Dans la rue :

Outre que la démonstration de la nécessité d'un blocage, d'un mouvement organisé qui ne nous ballade pas de journées d'action en journées d'action, semble établie, nous voilà appelés à manifester samedi 11. Il faudra saisir l'occasion et être des millions. Mais pour cela, il faudra y être tous, sans distinction, comme ont su le faire les Gilets jaunes à l'époque. Cela indépendamment de son appartenance politique, de ses convictions personnelles, y être pour le retrait de cette réforme. Le RN, s'il ne veut pas avoir une position symétrique à celle de la NUPES à l'Assemblée, devrait appeler de son côté tous les Français à descendre dans la rue le 11.

En réalité, le dilemme est assez clair :
Tous contre Macron et pour le retrait de la réforme des retraites,
ou :
Tous avec Macron et pour le maintien de la réforme.
Pour les Français le choix est fait.