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25 septembre 2023

L’impérieuse nécessité d’une censure parlementaire

Gilles La Carbona
Secrétaire national du RPF au suivi de la vie parlementaire


Dupont Aignan sonne la charge. Le voilà qui reprend l’idée que les motions de censures doivent être votées par l’ensemble des députés de l’opposition sans chercher une quelconque unité de pensée. C’est bien ce que nous martelons au RPF depuis des mois. Voter une motion avec la NUPES ou le RN ne signifie pas que l’on adopte leur programme. C’est la simple concordance des buts, faire tomber un gouvernement à la dérive. Peu importe qui la dépose, il y a une symétrie dans la lutte, un accord tacite qui doit se faire, sinon la colère et la révolte ne sont que du vent. S’abstenir au prétexte qu’on ne veut pas mélanger ses voix avec certains c’est faire croire que l’on peut obtenir la chute de Borne tout seul, ce qui est faux, puisque personne n’a la majorité absolue.

Se laisser abuser par la convention de langage, qui veut que voter avec le RN, ce soit se rapprocher de ce parti, est une culpabilisation bien pratique pour la macronie, fondée sur une escroquerie intellectuelle. Jusque là, cette opposition de style a fonctionné, notamment chez les LR et NUPES, qui ont refusé de s’associer aux initiatives RN quand ces derniers ont déposé des motions de censure. La NUPES est même allée jusqu’à refuser de voter la demande référendaire sur les retraites du RN, alors que les textes de deux demandes étaient absolument identiques. Ce n’est plus du dogme ou de l’idéologie, c’est de la bêtise pure, une absurdité sans nom. Cet argument fallacieux exploité jusqu’ici, revient à s’opposer systématiquement à ce que ce parti peut dire ou penser, sans discernement, postulant que tout ce qui vient de lui est nécessairement faux, où entaché d’une indignité morale et politique.

L’autre argument fallacieux, consiste à se demander tout haut, « par qui le remplacer ». Là n’est pas la question. En période de dictature informationnelle, tous les opposants sont étouffés dans l’œuf, mais une fois la tête tombée, les candidats se déclareront. On n’a jamais vu un siège de dirigeant rester vide ou sans postulant. Quant à faire pire que Macron, on en est souvent à se demander si c’est possible.

La bonne morale n’est cependant pas le privilège d’un camp. En quoi serait-il plus honorable de voter avec la macronie qu’avec un autre parti dûment élu au suffrage universel ? Le LR Pradié y va aussi de son couplet, conscient de la nécessité de voter les motions de censure. Mon Dieu, enfin un qui ouvre les yeux dans ce camp. Bien isolé c’est vrai, mais l’idée fait son chemin. On ne peut pas critiquer le gouvernement et permettre son maintien au pouvoir à chaque vote. Les LR ont perdu leur crédibilité en tenant ce double langage et Monsieur Pradié l’a finalement compris. Parviendra-t-il à convaincre le reste de la troupe, ou sera-t-il rattrapé par la patrouille, menacé d’exclusion comme c’est la coutume, totalement illégale, car en violation avec l’interdiction du mandat impératif. Ciotti et Retaillaud se rangeront-ils à son avis, ou resteront-ils sur leur ligne, trop préoccupés à gérer leur carrière et à se faire rouler dans la farine à chaque fois, en lieu et place de s’intéresser à la nation, et surtout à la volonté exprimée par le peuple qui souffre et qu’ils n’entendent plus ?

Le vote d’une motion est le plus sur moyen de se débarrasser de tous ces incompétents, d’en finir avec la désastreuse politique, sociale, économique, diplomatique. Renvoyer Macron à sa solitude, lui imposer une cohabitation pour l’écarter des affaires. Dans la foulée, Dupont-Aignan propose de se pencher sur la destitution. Là, le cas est plus délicat, mais pour autant il n’est pas complètement désespéré. Il faut d’abord trouver 58 députés ou sénateurs pour lancer la procédure, ensuite, les deux assemblées devront voter aux deux tiers la poursuite du processus. C’est ce point qui freine les intentions. La partie est loin d’être gagnée, cependant Dupont-Aignan pense qu’à la faveur d’un mouvement populaire ample, né à la suite de cette action, les indécis des deux chambres pourraient réviser leur position et voter en faveur de la destitution de Macron. Le pari est osé, n’en demeure pas moins que l’initiative aurait le mérite de lancer un débat, et de montrer que le cher président n’est pas en bonne posture et l’opinion publique, les médias, et la presse étrangère, ne manqueraient pas de devoir couvrir l’événement, ce qui affaiblirait un peu plus la macronie. De là à envisager une démission du prince empereur, il n’y a pas qu’un pas, mais allez donc savoir, quand l’ego est touché, les réactions ne sont plus rationnelles.

Les idées font leur chemin, la première semble la plus réaliste, et il faut se concentrer sur elle. Virer Borne, et qui sait, avoir des législatives anticipées, en souhaitant que l’opposition fasse un raz de marée, laissant alors la place à une destitution… Le temps presse, les députés de l’opposition doivent faire front pour balayer ce gouvernement, qui s’apprête à passer en force un budget qui ne répondra pas aux exigences de l’intérêt de notre nation.

1 août 2023

Il paraît que cette image agace profondément les macronistes, et même qu’elle les « exaspère » !

3 mai 2023

Sauver la peau du président ?

Pierre Duriot


Les analyses de la violence des manifestants et des policiers, sont assez simplistes, dans les médias, qui s’appliquent à nous servir le monde manichéen dont ils ont l’habitude. Les bons Ukrainiens, les méchants Russes, le méchant virus et le bon vaccin, le gentil démocrate incompris et la méchante d’extrême droite, le bon migrant et le méchant xénophobe. Tout cela tombe avec le temps, mais sur le moment ça marche et deux semaines après, il faut « passer à autre chose », nous disent maintenant les ministres, avec les mêmes rebonds dans la voix, que quand ils serinaient, « la seule solution, c’est la vaccination ». Et les pseudos journalistes de répercuter : « c’est inadmissible dans une démocratie », devant les images de policiers molestés.

La première des violences est bien la violence d’État, qui se comporte comme un père qui bat sa femme, tout en enseignant à son garçon, qu’il ne faut pas battre sa femme. L’État bat son peuple, le brime, le ruine, le confine, le tue au travail, l’empêche de se soigner, de se nourrir, d’avoir des loisirs, lui demande d’être économe, écologique, frugal et respectueux, tout en faisant l’exact contraire de tout cela. En faisant l’exact contraire, avec en plus, un effet d’affichage, d’arrogance même : oui, mais nous, on a le droit de ne pas respecter la loi qu’on édicte. Insupportable. Mais il va plus loin, il laisse mourir les entreprises, alors qu’il pourrait sortir des tarifs européens de l’énergie, pour sauver les emplois et l’activité : il ne le fait pas et tout le monde le sait. N’est ce pas d’une grande violence ? La population est à l’image de ses gouvernants, devenue violente, de manière systémique, puisque le pouvoir ne répond plus que par la violence, de manière systémique également.

On ne peut pas s’émouvoir du policier en feu, plus que du Gilet jaune amputé. On ne peut pas condamner le jusqu’au boutisme des casseurs et accepter le jusqu’au boutisme du 49.3. On ne peut pas expliquer qu’il ne faut pas manquer de respect au président, quand le président évoque ceux qui ne sont rien. Et les solutions à cette violence systémique passent par des mesures qui ne résolvent rien. Par exemple, le président du syndicat des petits commerces explique qu’il faut penser à des indemnisations pour les commerçants qui se font fracasser leurs vitrines, parce qu’ils sont sur les itinéraires des manifestations. Ou alors, il préconise qu’on change de temps en temps les itinéraires, pour mieux répartir la casse, sans doute ? Le mieux ne serait-il pas de supprimer la casse ?

Violent toujours, le gouvernement n’écoute que si on casse et encore. Imaginez que 10 millions de personnes descendent dans la rue pour protester et que tout se passe bien, qu’il n’y ait pas le moindre heurt, pas de black-blocs, pas de casse, rien… que se passerait-il avec Macron ? Rien. Avec cet homme là, violent systémique lui aussi, on aurait droit à son traditionnel « Les Français m’ont élu », synonyme pour lui de « Je fais donc ce que je veux ». Clairement, la France a quitté le groupe des démocraties pacifiques, parce qu’elle n’est simplement plus, de fait, une démocratie dans laquelle, quand le peuple revendique, on l’écoute, on discute, on amende. Il n’y a plus rien de tout cela, on envoie les policiers à la baston, parmi lesquels, beaucoup commencent à douter du bien fondé des ordres et des missions.

Mais l’État fait pire, il sait qui sont les casseurs, il sait où ils habitent, il en laisse même venir de l’étranger, peut-être même qu’il commande leur venue et il ne les arrête pas. Il les laisse faire, casser, piller, blesser les forces de l’ordre et invoque les blessures subies par les forces de l’ordre, pour justifier encore plus de violence, non pas contre les casseurs en question, mais contre le peuple. Et cet État se situe, en ce moment, exactement juste avant l’ordre de tirer sur la foule, à balles réelles, achevant ainsi de passer officiellement dans le camp des dictatures. Et expliquer qu’on peut le faire, parce qu’on est les gentils, qu’on n’est pas l’extrême droite, ne trompera personne. Il y a une incongruité quotidienne à expliquer que le danger de l’extrême droite, c’est les autres et à se comporter comme un gouvernement d’extrême droite, qui n’écoute pas, ne discute pas, mais passe son temps à cogner, parce qu’il s’autoproclame le camp du bien.

Il serait pourtant possible de faire cesser cette folie, qui se cristallise autour de la personne du président, qui voulait qu’on aille le chercher. Il sait qu’il en est proche et se barricade, pire qu’un dirigeant de Corée du Nord, pour aller au foot. Avec une procédure de destitution, les motifs ne manquent pas, les députés arrêteraient cette violence et sauveraient également, en même temps, la peau du président dont la seule mention, la seule apparition, hérisse désormais, le poil de toute la nation. Il s’agirait, dans le respect de la constitution, d’une exfiltration symbolique et salutaire, qui apaiserait les tensions, au moins quelques temps et permettrait de lever la soupape d’une cocotte minute sociale et économique, qui n’en finit plus de monter en pression.

L’impasse…

Gilles La Carbona


L’ONU épingle la France pour, entre autres, ses violences policières lors des opérations de maintien de l’ordre au cours des manifestations.

Les agissements de la Macronie sont désormais sous les feux internationaux. De nombreux pays choqués font entendre leur désapprobation, d’autres dont on aurait pu penser qu’ils ne viendraient jamais pointer des travers qui étaient les leurs, se permettent de nous tancer à présent. Même la Russie s’est autorisée à faire part de son inquiétude. Dire qu’il y a peu encore, la France accusait Poutine d’être un tyran. Macron qui se prétend ne pas en être un, aimerait avoir le même soutien que le président russe, qui dispose de 80% d’opinions favorables, selon un sondage US. Notre prince a presque le même score, mais pour un sentiment inverse. Bien entendu la représentante de la macronie à l’ONU a tenté d’expliquer qu’il n’en était rien, mais qui va la croire ? Elle n’est que le relais d’un pouvoir menteur qui n’a plus de légitimité et le monde entier s’en rend compte un peu plus tous les jours.

Il nous avait dit, depuis l’Élysée, qu’il se donnait 100 jours pour ramener le calme et la confiance. Mais comme tout ce qu’il entreprend sans pouvoir truquer le résultat, se solde par une catastrophe. Il y a d’abord ses déplacements et ceux de ses ministres, qui sont désormais impossibles sans une armée de CRS. Il y a eu ensuite la finale de la coupe de France, qui aurait pu lui permettre de tenter un coup de poker : il ne s’y est pas risqué. À vaincre sans péril on triomphe sans gloire, n’est pas le Cid qui veut. Macron n’est pas Rodrigue et samedi soir, il a prouvé que du cœur il n’en n’avait pas. Il ne s’est pas précipité pour venger le déshonneur qui le suit et dont il ne perçoit pas les effluves, trop habitué à croire faux ce qui est vrai et vrai ce qui ne l’est pas. Habitué à une bouillie sémantique orwellienne, pour s’exonérer de tout, il est soudainement devenu inaudible. Muré dans son vestiaire comme dans sa folie, la peur l’a rattrapé. Il entendait se présenter comme un guide, c’est tout l’inverse qui s’est passé. Un chef au moment où il apparaît suscite le respect. Le silence s’installe, quand il parle, l’attention s’impose. Avec Macron c’est exactement tout le contraire qui se produit.

Sa vue, sa voix, tout dorénavant, provoque une réaction épidermique qui conduit à la colère. Ce 1er mai nous prouve que le calme qu’il voulait rétablir est irréaliste. Sa gouvernance est impossible, il n’avait plus qu’une solution, demander l’arbitrage des urnes, mais au vu de l’évolution de la situation, ce ne sera, c’est à craindre, plus suffisant. Son départ est désormais l’unique épilogue à ce triste épisode de notre histoire. Le fait qu’il se soit terré dans le stade lors de la finale n’a été que l’aveu de son impuissance à retrouver la confiance, ainsi que son incapacité à être ce qu’il prétend incarner. Il n’est ni Jupiter ni Napoléon, sauf à prendre le chemin d’un exil comme l’ogre Corse. Il n’a ni son génie, ni sa hardiesse. L’homme est désormais seul et nu, de plus en plus illégitime, il ne peut plus avancer sa réélection pour faire taire le peuple et justifier de ses actions. Il ne peut plus se contenter de cette défense, ni ignorer l’évolution des mentalités, des désirs. Il est resté bloqué en avril 2022, persuadé qu’après sa réélection, il ne pouvait être comptable de rien envers personne et qu’il disposait d’un chèque en blanc.

Ce qui était vrai il y a un an ne l’est plus aujourd’hui, le temps n’a pas joué pour lui et persiste à le pousser vers une fin qui pourrait s’annoncer dramatique. C’est à se demander si son élection a bien été juste et légale tant le revirement s’est fait avec rapidité et haine. L’homme apparaît comme un usurpateur, officiellement détesté par l’immense majorité d’un peuple qui n’en veut plus. Il est à craindre que, blessé dans son orgueil d’enfant gâté, il ne veuille se venger sournoisement comme il sait le faire. Mais comble de malheur, voilà que la note de la France vient d’être baissée, ce qui devrait entraîner des restrictions et des tensions supplémentaires sur le pouvoir d’achat. Bref les difficultés s’accumulent et la réforme des retraites, qui devaient être le gage d’un financement pérenne, n’aura servi à rien.

L’homme est fini, il ne reste plus qu’à le destituer pour retrouver le calme, s’il n’a pas compris que désormais son obstination s’oppose à celle d’un peuple qui ne baissera plus les bras, alors il n’a rien compris et sa chute sera bien plus dramatique qu’il ne le pense. Les députés, pour sauver le peu de dignité qui leur reste, devraient lui rendre ce service, à défaut de placer l’intérêt du pays au-dessus de tout. Vont-ils laisser la France dans la tourmente depuis ce 49.3 odieux et le non moins infâme jugement de ce Conseil constitutionnel qui devra tomber avec lui, si l’on veut afficher une respectabilité institutionnelle ? Les images de ce 1er mai, qui feront encore la une des journaux étrangers, affichent le chaos dans lequel Macron et ses complices ont mené notre pays. Il faut l’arrêter pour sauver le pays, et mettre à l’abri un homme que la colère populaire finira par emporter, si nos parlementaires persistent à attendre du peuple qu’il fasse ce dont ils refusent de s’acquitter : une destitution.