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28 août 2024

François Asselineau

ZUCKERBERG LANCE UNE BOMBE DANS LA CAMPAGNE ÉLECTORALE AMÉRICAINE

Le patron de Meta (Facebook) vient de dénoncer publiquement - et par écrit - les méthodes fascisantes des Démocrates.
Il fait 3 aveux :
1) L'administration Biden-Harris a «fait pression» sur Facebook pour qu'il censure les Américains.
2) Facebook a obéi à Biden-Harris, en pratiquant en effet la censure.
Ces deux points sont capitaux car ils violent l'amendement n°1 de la constitution.
Or cet amendement, qui garantit la totale liberté d'expression aux États-Unis depuis 1791, est considéré comme le symbole sacro-saint de la nation américaine.
3) Facebook a sciemment étouffé le scandale de l'ordinateur portable de Hunter Biden.
Preuve que Biden a des agissements de type mafieux.

Conclusion :
Tout semble s'accélérer depuis quelques semaines
- tentative d'assassinat de Trump, très probablement fomentée par la CIA et le FBI sur instruction de la mafia Obama-Biden-Clinton
- ralliement de Robert Kennedy Jr. à Trump
- annonce de Trump qu'il veut rouvrir les enquêtes sur l'assassinat de John Kennedy et Robert Kennedy
- émeutes aux Royaume-Uni et décisions tyranniques inouïes du gouvernement britannique en réponse
- arrestation de Durov par Macron et coup d'État rampant de Macron qui veut ôter tout effet aux raclées électorales qu'il a subies
- et maintenant les révélations de Zuckerberg, pourtant d'opinion politique démocrate, qui dénonce les méthodes fascistes des Démocrates.
Tout cela donne l'impression que la partie consciente des opinions du monde occidental est au bord d'une révolution générale contre le Deep State et la mafia mondialiste.
Les mois qui viennent vont sans doute être historiques.
Régis de Castelnau

Lucie Castets : « Les Français votent RN car CNews les a rendus racistes contre les noirs et les arabes. Il faut donc réguler les médias. »

Où Olivier Faure est-il allé chercher un engin pareil ? Ou plutôt comment n'a-t-il pas vu que porter son choix sur un clone féminin de Macron n'était pas une bonne idée ? Haut fonctionnaire socialiste, néolibérale, atlantiste européiste et répressive. Macron craché.
De deux choses l'une, ou bien, elle croit les inepties qu'elle profère, et c'est grave. Ou bien elle tient ses auditeurs LFI pour des neuneus, et c'est grave aussi.

Parce qu'effectivement, quand Jean-Marie Le Pen accède au 2e tour à la présidentielle de 2002, c'est à cause de CNews ? Quand le FN obtient 28% des voix aux européennes de 2015, c'est toujours de la faute de ces racistes de CNews, pareil en 2017 et 2022 (là CNews existe) avec Marine Le Pen, au deuxième tour les deux fois ?
Et bien sûr, les 11 millions de voix pour le RN, le 30 juin, c'est toujours CNews à la manœuvre. Chacun sait bien que l'audimat de CNews, c’est 11 millions de téléspectateurs tous les soirs.

Donc les ouvriers et les salariés d'exécution des services qui votent massivement pour le RN, c'est rien que des brutes qui n'aiment pas les noirs et les arabes ? Profondeur de l'analyse...

Chacun mesure bien l'ineptie du propos. Mais même si CNews est devenue aujourd'hui la télé poubelle de l'extrême droite, ce qui est important, c'est la conclusion qu'elle en tire : il faut "réguler". Réguler : l'autre nom de la censure. C'est devenu un réflexe dans cette fausse "gauche".
Eh ! L’extrême centriste ultra autoritaire, on vous voit. Le fascisme c'est vous. 28/8/2024

27 août 2024

Emmanuel Macron doit s'expliquer sur l'affaire Pavel Durov

Juan Branco

27/8/2024 - Comment peut-on octroyer, à titre exceptionnel et sur instruction directe de l'Élysée, en 2021, un passeport français à un étranger du fait de services émérites rendus à la nation ;
Et, en 2024, faire poursuivre cette même personne pour ces mêmes faits et le menacer de vingt ans de prison ?
Entre 2021 et 2024, le protocole de Telegram n'a pas changé. Le comportement de ses équipes n'a pas changé. Sa coopération avec les autorités françaises n'a officiellement pas changé.
Nous sommes face à exactement les mêmes faits.
Le parquet, qui a demandé l'ouverture d'une information judiciaire contre Pavel Durov le lendemain des élections législatives, met en œuvre la politique pénale édictée par le gouvernement.
Nous avons donc un pouvoir exécutif qui, en 2021, a considéré que ce que faisait Pavel Durov avec Telegram rendait des services à la nation de telle façon que cela justifie que lui soit octroyée à titre exceptionnel la nationalité ;
Et dont le parquet, chargé d'exécuter sa politique pénale, décide en 2024 que ces mêmes faits sont de nature à lui faire encourir 20 ans de prison.
Cela pose des questions gravissimes en ce qui concerne notre rapport à l'État de droit.
Que se passe-t-il ? Qu'est-ce qui se joue, et qu'est-ce que l'Élysée a à cacher ? Å quoi joue la magistrature française, et pourquoi se laisse-t-elle, une énième fois, instrumentaliser ?
Il ne peut y avoir d'explications à ce qui se joue autres que politiques.
Emmanuel Macron, qui est peut-être le plus grand utilisateur de Telegram en France, fait passer ses communications confidentielles depuis 2014 au moins sur cette plateforme.
Il sait que les serveurs de Telegram ont accueilli les boucles non chiffrées que lui et ses conseillers ont créées, non seulement pour donner des instructions à des magistrats et des policiers hors hiérarchie sur les affaires les plus sensibles (concernant des opposants, des crises sociales majeures comme les Gilets jaunes, etc.) ; organiser leur mouvement politique, orchestrer les fuites à la presse d'informations couvertes par le secret ; mais également pour tout ce qui a trait à leur intimité.
Ce même Président qui a toujours refusé d'expliquer pourquoi il avait octroyé la nationalité à Pavel Durov s'est senti obligé de prendre la parole publiquement pour prétendre que ce qui se passait n'avait rien à voir avec la politique.
C'est ridicule, et c'est absurde.
D'autant que certaines des infractions pour lesquelles M. Durov est interrogé sont non seulement tombées en parfaites désuétudes, mais justifieraient, en ce qui concerne par exemple les infractions liées aux protocoles cryptographiques, de poursuivre tous les dirigeants de la Silicon Valley (Marck Zuckerberg, Elon Musk, etc.), qui ont implémenté des protocoles de chiffrement à leurs plateformes sans formaliser de demande préalable à l'État français.
La désignation d'un juge d'instruction dans la foulée des élections législatives, n'est pas la moindre aberration en ces circonstances.
Cette désignation d'un juge, censément doté de garanties d'indépendance, ne semble en fait avoir eu pour objectif que de tenter d'habiller la mariée et d'instrumentaliser un magistrat du siège pour légitimer cette démarche.
La situation présente des enjeux de libertés, de principe, de contrôle démocratique sur le pouvoir exécutif, et enfin d'indépendance du pouvoir judiciaire majeurs.
Nous sommes face à un potentiel scandale d'État, dont les conséquences sont incommensurables.
La sécurité de l'État a-t-elle été mise en danger, du fait du comportement d'Emmanuel Macron ? Des acteurs étrangers disposent-ils de moyens de pression sur l'Élysée, qui aurait cherché à se prémunir et répliquer ? La justice française serait-elle instrumentalisée pour y remédier ?
Le communiqué visiblement embarrassé d'Emmanuel Macron ne saurait suffire.
C'est de la sécurité de la France et des Français qu'il en va.
Il nous faut des explications. Sans délai.
Romain Vignest

Instagram est [notoirement] confronté à un problème majeur d'exploitation des enfants, mais aucune arrestation n'a été prononcée pour Zuck, car il censure la liberté d'expression et donne aux gouvernements un accès détourné aux données des utilisateurs», note Elon Musk sur X. De fait, l’arrestation de Pavel Durov est en vérité une prise d’otage (l’expression est d’Edward Snowden) en vue d’accéder aux connections et aux communications privées et la lutte contre ceci ou cela n’est que l’habillage de la censure.

Pavel Dourov : un acteur essentiel de l'infoguerre

Natalia Routkevitch

Quels sont les motifs qui pourraient expliquer l'arrestation de Pavel Dourov par les autorités françaises ? Cette arrestation soulève des questions embarrassantes, écrit le média britannique Spectator : les autorités françaises pensent-elles que les pédophiles, les fascistes et les islamistes cesseront de communiquer, voire d'exister, si le fondateur du réseau Telegram est mis en prison ?
Il semble évident que d'autres raisons, moins avouables, expliquent leur décision.
Quelques éléments de réponse par Kevin Limonnier, spécialiste de la politique informationnelle russe, qui dresse rapidement le portrait du personnage ayant déjà, aux yeux de beaucoup, la stature d'un nouveau Assange ou Snowden.

D’abord, quelques éléments sur Dourov. Avant d’être le fondateur de Telegram, c’était surtout celui de Vkontakte, le grand réseau social russe. Dourov a joué un rôle important dans les grandes manifs anti Poutine de 2011-2012, en refusant de coopérer avec le FSB.
Il a été expulsé de Russie en 2014, après avoir refusé une énième demande de coopération.
Persona non grata en Russie, Dourov devient globe-trotter de luxe. Il fonde Telegram, qui aura le succès qu’on lui connaît. En 2018, il est de nouveau dans le collimateur des autorités russes qui tentent, sans succès, de bloquer Telegram dans le pays.
À l’époque, Dourov inflige une défaite symbolique forte au pouvoir russe qui, par son incapacité à bloquer TG, met en lumière l’impuissance de la Russie à réguler son cyberespace. Là encore, il refuse officiellement la collaboration avec le FSB.
Depuis cette date, Telegram n’a jamais plus été vraiment inquiété par les services de sécurité. L’application est même aujourd’hui utilisée par certaines unités militaires russes sur le front ukrainien.
Comment expliquer un tel revirement ? On peut toujours postuler un accord secret avec les autorités russes, mais cela n'explique pas tout. Le concept de pouvoir topologique aide à comprendre ce qui a pu se jouer et ce qui se joue dans les terribles geôles de la République.
En effet, Dourov a bâti un empire qui connecte aujourd’hui plus de 1 milliard d’être humains. De ce fait, il dispose de ce que l’on appelle en géographie un « pouvoir topologique » immense, car il maîtrise un nœud stratégique du cyberespace et en retire un pouvoir considérable.
Du point de vue des autorités russes, il est probablement devenu un acteur trop important, trop central dans le "Runet" dont Telegram est un rouage essentiel.
Parmi les différents pouvoirs topologiques qu’il exerce, il en est un qui est à mes yeux crucial : c’est celui qui résulte du fait que Telegram est devenu le principal vecteur de l’influence informationnelle de la Russie dans le monde.
C’est notamment le cas de la couverture de la guerre en Ukraine, où nombre de blogueurs participent ainsi à sa publicisation. Autrement dit, Telegram est devenu le réseau où s’attribuent les défaites et les victoires, et où s'écrivent une partie des archives de ce conflit.
Autrement dit, Dourov joue un rôle crucial dans la dimension narrative (certains diront cognitive) de cette guerre. Mais son pouvoir topologique ne s'arrête pas là, comme en témoigne le rôle central de TG pour la coordination des groupes paramilitaires russes en Afrique.
S’il est trop tôt pour savoir quelles seront les conséquences de son arrestation, ayons en tête que la France détient là un personnage d'une ampleur géopolitique rare. Même si, a priori, cela n'est pas directement relié aux chefs d'accusation pour lesquels ils est incarcéré.

- Publié sur X, le 25 août.
- Illustration : un graffiti à Moscou

26 août 2024

⬦ Question d’ordre juridique : si le PDG d’une plateforme de communication peut être déclaré complice des messages délictueux, faut-il également condamner le dirigeant de La Poste pour le contenu des courriers ?
Marc Amblard

⬦ En prison les patrons des compagnies de télécommunication !
C'est grâce au téléphone que les pires terroristes, les pires pédophiles, les pires monstres peuvent communiquer entre eux.
Macron est au courant ?
Gilles Casanova

⬦ Si Pavel Durov avait été détenu en Russie, il aurait reçu le prix Nobel de la paix et le prix Sakharov.
Gastel Etzwane

25 août 2024

René Chiche

La liberté d'expression se porte de plus en plus mal dans les démocraties modernes. Sous prétexte de lutter contre l'usage mal intentionné des réseaux, les pouvoirs trouvent tout à fait normal de contrôler ces derniers, de les censurer voire de les interdire. Imagine-t-on qu'on interdise l'imprimerie pour empêcher la publication de Mein Kampf ou semblable délire ?
On en est là hélas !
Chacun d'entre nous est désormais comptable de l'état de la liberté dans notre société, et cela implique d'être jaloux de la liberté d'autrui avant la sienne, quand bien même ce serait notre adversaire ou notre ennemi.
Les instruments juridiques pour neutraliser les gens dangereux sont largement suffisants.
Ne laissons pas les pouvoirs en faire davantage en ce sens.
Et surtout, restons éveillés et vigilants.

Jean Mizrahi

25/8/2024 - L'arrestation hier soir de Pavel Durov, fondateur de Telegram, est un nouvel exemple d'une volonté politique forcenée de censurer la libre parole. Les autorités françaises ne s'honorent pas pour se plier ainsi aux oukazes européens. Ce à quoi nous avons assisté pendant l'épisode Covid avec une censure frénétique de tout ce qui divergeait du discours bureaucratique était déjà indigne de pays prétendant être des démocraties. Un pas de plus est franchi. J'ai honte pour mon pays.

14 août 2024

Bruxelles désavoue Thierry Breton et ses menaces contre Twitter

Patrice Gibertie


Le Commissaire candidat pour une seconde mandature, Thierry Breton, soutenu par ses quelques groupies macronistes, se fait rabrouer par la Commission : Bruxelles a accusé son commissaire au marché intérieur de se faire voyou en envoyant une lettre à Elon Musk menaçant de punir si le contenu publié sur le site de médias sociaux X était jugé exposer les citoyens de l'UE au risque de "dommages graves". La censure ou la propagande du camp dit du bien, doit arrêter de se cacher derrière le règlement #DSAhttps://ft.com/content/09cf4713-7199-4e47-a373-ed5de61c2afa
13/8/2024

https://pgibertie.com/2024/08/13/bruxelles-desavoue-thierry-breton-et-ses-menaces-contre-twitter/

27 juillet 2024

Vincent Verschoore

N'ayant pas de télé, ne sachant rien de C8 hors le nom de Hanouna, dont je n'ai jamais vu d'émission (déjà que je sature après deux minutes d'extraits), je devrais me ficher complètement de la décision de l'Arcom de tuer cette chaîne.
Et pourtant non, car d'une part c'est une vraie chaîne populaire avec une grosse audience (ce qui lui donne une légitimité de fait dans un PAV soi-disant démocratique), d'autre part c'est une censure manifeste imposée par les macronistes contre une opposition politique (C8 appartient à Bolloré).
La direction de l'Arcom, en effet, est composée de neuf membres dont un président nommé par le président de la République, trois nommés par la présidence de l'Assemblée nationale, trois par la présidence du Sénat, un par le Conseil d'État, et un par la présidence de la Cour de cassation.
Autrement dit, 80% d'obligés macronistes, pour ne pas dire 100%.
Nous assistons donc, à nouveau, à un abus de pouvoir de la mafia en place, à la progression d'un fascisme techno-totalitaire pour lequel tous les moyens sont bons pour imposer sa pensée unique.
Si l'Arcom devait censurer quelque chose, ce serait plutôt France Inter, qui est une radio publique donc a priori tenue à une mission d'information plutôt que de propagande. Or, France Inter non seulement vire tout ce qui déplaît au pouvoir, mais emploie des pseudo journalistes mais vrais propagandistes (Salamé, Demorand, Cohen, sans parler des habituels Enthoven, Aram et autres BHL), tous à fond dans la promotion des narratifs des macronistes et assimilés.

26 juillet 2024

La France n’est pas (encore) une dictature communiste

H16

26/7/2024 - Vraiment, nous l’avons tous, collectivement, échappé belle ! Un peu plus et la France sombrait dans la dictature communiste.

Grâce à une puissante mobilisation des forces démocratiques de progrès de l’ensemble de la classe politique ainsi que la réponse ferme et positive de toute la famille des castoridae, on peut maintenant le dire en toute décontraction : même si on y a échappé de peu, la France de 2024 n’est pas une dictature communiste !

En effet, rappelez-vous bien que, comme l’a d’ailleurs rappelé notre Leader Suprême en janvier 2020, “une dictature c’est un régime où une personne ou un clan décide des lois. Une dictature c’est un régime où on ne change pas les dirigeants, jamais.” Au moins a-t-on maintenant l’assurance que la France échappe à cette caractérisation infâmante.


Le versant communiste sera aussi promptement écarté en utilisant différents éléments économiques, politiques et sociaux qui rappelleront aux mauvaises langues que notre grand et beau pays reste une vraie démocratie, vibrante de liberté et d’opportunités.

Ainsi, les prélèvements sociaux et fiscaux sont encore bien inférieurs à 100%, de multiples statistiques en attestent : avec un taux de prélèvement de plus de 54% (en hausse constante d’année en année), il reste encore au travailleur français presque la moitié de son travail pour vivre, ce qui au passage l’autorise un peu trop à des excès et des débauches auxquels les pouvoirs publics entendent bien mettre rapidement un frein dans les prochaines années.

De la même façon, lorsqu’on parle de la France, vient immédiatement l’idée même de liberté économique et de prospérité par le travail, de l’investissement capitaliste et de l’enrichissement de tous et de chacun. Quelques rapides lectures permettent de retrouver la France extrêmement bien classée en matière de liberté économique, confortablement installée entre la Serbie et les Bahamas, destinations aussi pittoresques que réputées pour leur incroyable perspicacité économique. Que des pays comme l’Espagne, l’Italie, le Portugal, Israël, l’Uruguay ou même la Belgique se situe bien au-dessus de la France montre surtout la belle marge de progression que s’offre l’Hexagone dans les prochaines années, d’autant que la tendance, sur les décennies passées, montre un bel appétit à l’exploration du fond de classement.

Il faut bien comprendre qu’en réalité, la France a depuis longtemps embrassé l’idée de Liberté (qui guide le peuple, dites vous-le bien) et que cette idée imbibe chaque fibre des Français et de leur gouvernement. Cette Liberté s’accompagnant indubitablement d’une volonté vibrante de développer ses richesses et ses capacités par le truchement d’un capitalisme serein appliqué avec art, c’est donc sans surprise que, lorsque des études sont menées récemment à ce sujet, on découvre que le pays caracole quasiment en tête des pays soutenant le capitalisme et ses retombées.

On peut y lire sans s’étonner que la France embrasse la liberté économique de cet amour fougueux qui caractérise les passions les plus brûlantes et qui pousse d’ailleurs les Français chaque jour un peu plus vers les plus haut podiums de l’Humanité.


La conséquence logique est sans appel : la France aime tendrement ce capitalisme qui a su lui donner tant en échange, et s’échine donc à lui consacrer une place toujours plus importante dans le cœur de ses citoyens et de ses générations futures qui ne manqueront pas d’en comprendre toute la nécessité.


Pas de doute, sur le plan économique, la France est vraiment loin de se diriger vers le communisme, n’est-ce pas.

Du reste, tout le monde sait qu’une dictature communiste, c’est quand les gens sont communistes, ils ont froid, avec des chapeaux gris, et des chaussures à fermeture éclair et qu’il n’y a aucune liberté d’expression.


Or, parlons-en, de cette liberté d’expression : comment peut-on douter que la France, berceau des Droits de l’Homme et, maintenant par centaines, des Hommes de Droit (mais pas de droite, hein, oups, n’allons pas trop loin), puisse être aussi la source d’une liberté d’expression solide et rafraîchissante ?

Et comment douter que cette liberté d’expression ne peut s’entendre que dans un cadre juridique précis et correctement borné, afin d’éviter que des discours corrosifs ne viennent entretenir le doute sur l’exécutif français et son Leader charismatique, voire la sédition factieuse ? Dès lors, une fois qu’il est bien compris que cette liberté d’expression doit être encadrée et bornée, les récentes décisions de l’ARCOM prennent tout leur sens pour “garantir le pluralisme” étudié, précisément défini et duquel seront exclus (enfin !) ces organes qui ne sont pas pluralistes dans le sens désiré compatible avec la liberté d’expression officielle.

C’est vraiment ici qu’on comprend que la France n’est pas une dictature : d’abord, l’argent des impôts subventionne directement, à coups de millions d’euros, des chefs d’oeuvres cinématographiques que l’élite pensante peut aller voir par douzaines et permet de faire fonctionner des institutions qui viendront interdire des dérives télévisuelles regardées par des millions de Français dangereux pour notre démocratie.

Et qu’y a-t-il de plus libre, de moins dictatorial, de plus démocratique et inclusif que d’obliger les contribuables à payer pour un spectacle dont ils ne veulent pas et pour faire interdire ceux qu’ils veulent ? Qu’y a-t-il de plus juste et de plus libéral que les canaux de diffusion ainsi courageusement interdits à C8 et CNews soient attribués à des chaînes si subtilement serviles du pouvoir (RéelsTV, dirigée par Daniel Kretinsky, et OFTV, la chaîne de Ouest France) ?

Non, assurément, la France n’est pas du tout une dictature, et encore moins communiste !


D’ailleurs, une France communiste, ce serait une France qui aurait – par exemple – appliqué les propositions du Parti Communiste de 1981, comme le passage aux 35 heures, l’impôt sur la fortune, la retraite à 60 ans et la prise en compte de la pénibilité pour compter les annuités, le relèvement de cette retraite en parallèle à la hausse continue du SMIC, la centralisation jacobine tous azimuts. Comme en témoigne ce document de 1981, on se rend compte que rien de tout cela n’a jamais été mis en route. Ouf.

Non, décidément, la France n’est ni une dictature qui, derrière des élections bidons, ferait cyniquement jouer ses dirigeants aux chaises musicales, ni même un régime communiste dans lequel on limiterait l’expression publique, les opinions autorisées ou les possessions personnelles afin de tendre vers une égalité sociale parfaite.

Heureusement, d’ailleurs, car sinon, on verrait la presse fleurir de petits articles frétillants à l’idée d’aller ponctionner l’épargne des Français après avoir expliqué – sans rire – que cette considérable masse d’argent (6100 milliards d’euros, mazette, quel alléchant gâteau !) ne fait que dormir au lieu d’aider la Nation dans le besoin.

Non, vraiment, la France a su prendre les bons choix, les bonnes politiques et l’idée même d’y augmenter les impôts ou de piquer sans vergogne l’argent des uns et des autres ne s’y développe en rien.

La France n’est décidément pas une dictature communiste.


https://h16free.com/2024/07/26/78218-la-france-nest-pas-encore-une-dictature-communiste

17 juillet 2024

L’industrie bureaucratique européenne de la censure discrète tourne à plein régime

H16

17/7/2024 - Le mouvement de décrépitude européenne s’accélère depuis quelques mois et pousse les gouvernements européens d’une part, et la bureaucratie de l’Union d’autre part, toujours plus loin vers l’autoritarisme et le rognage accéléré des droits fondamentaux de leurs citoyens.

Ainsi, en France, la liberté d’expression est chaque jour un peu plus profondément remise en cause. On se rappelle qu’en février dernier, CNews encourait les foudres de l’ARCOM pour avoir osé laisser des gens s’exprimer sur ses plateaux, ce qui est impensable dans un pays bien tenu (i.e. avec des médias à gauche).


Depuis, les élections européennes puis législatives sont passées et, derrière les cris de l’extrême-gauche continuant de s’auto-intoxiquer sur sa “victoire”, le résultat des urnes amène à quasiment doubler le nombre de sièges du Rassemblement national au sein de l’Hémicycle, ce qui ne manque pas de rendre les mains moites aux députés de l’extrême-centre macroniste et de faire complètement paniquer tous les gauchistes français : se laissant pousser le Jean-Moulin d’apparat, les voilà lancés dans une résistance acharnée pour sauver le pays, en commençant courageusement par interdire d’expression tous ceux qui (devenus fascistes) ne pensent pas comme eux.

Car pour ces résistants de la nouvelle vague, les choses sont fort simples : si le RN gagne autant de siège, ce n’est pas car la gauche est complètement déconnectée des aspirations du peuple, mais bien parce que les médias le laisse s’exprimer.

Et dans ces médias coupables, on trouve d’abord CNews et C8 qui, encore une fois, bénéficient de l’attention de nos petits censeurs. Comme une marche blanche, le dépôt de bougies et la distribution de nounours ne convenaient pas, c’est une pétition qui est lancée pour tenter de sucrer à ces deux chaînes leur droit d’émettre.

Pour les auteurs de cette tentative de bâillonnement, il faut absolument que l’ARCOM interdise ces chaînes car “le pluralisme et la qualité de l’information ne sont pas respectés sur CNews et C8” : en fait, ces chaînes seraient “accaparées” par “des personnalités d’extrême droite” ce qui constituerait une “mise en danger du pluralisme essentiel à notre démocratie”.

Sans grande surprise (et probablement avec l’aide de quelques algorithmes bien troussés), la pétition atteint rapidement les 200.000 signatures, ce qui ne représente qu’un petit pourcentage des 2.500.000 téléspectateurs quotidiens de la chaîne, et laisse plus de 66.000.000 de Français indifférents. Gageons cependant que ce petit nombre de censeurs suffira à générer le brouhaha politique nécessaire pour pousser l’ARCOM à agir : elle, comme tant d’autres bureaucraties, ne rêve que d’un prétexte pour enfin fermer le clapet des impétrants du mauvais bord politique. Cela suffit avec la dissidence, saperlipopette.


Du reste, ce qui afflige les Français dans leur pays afflige aussi le reste de l’Europe avec la mise en place d’un corset de plus en plus étouffant de règles emmaillotant fermement la liberté d’expression des citoyens européens. Le fait que cet étouffement soit le résultat des agissements du commissaire français de l’Union européenne ne doit probablement rien au hasard : selon Thierry Breton, le réseau social d’Elon Musk, X.com, aurait enfreint les règles de l’Union européenne en matière de contenus en ligne et pourrait donc se voir imposer des amendes et des modifications du fonctionnement.

En décembre dernier, la Commission européenne avait annoncé avoir ouvert une enquête visant X.com pour infractions au DSA, notamment sur la désinformation et par manque de transparence. D’après Breton, les résultats de l’enquête montreraient que X.com a “trompé les utilisateurs” et “enfreint le DSA” en délivrant le “badge bleu” de vérification qui servait autrefois à identifier les sources d’information fiables à n’importe quel utilisateur payant.


Le fait que ce badge bleu soit simplement synonyme qu’un utilisateur paye son abonnement ne semble pas défriser le commissaire. Heureusement, ce dernier précise que “X a le droit de se défendre” (c’est trop aimable), tout en assurant que les poursuites seront entreprises.

Cependant, cette histoire ressemble plus à l’une de ces affaires à relents mafieux qui aurait mal tourné qu’à une réelle infraction légale.

En effet, selon Elon Musk, actuel patron de la plateforme sociale, la Commission européenne aurait proposé à sa société un accord secret pour censurer du contenu sans en informer le public, ce qui lui aurait permis d’éviter les amendes que la Commission entend lui coller.

Cet arrangement n’aurait pas plu à Musk et X l’aurait donc refusé, au contraire d’autres plateformes qui ont, elles, accepté (on pensera à Meta de Zuckerberg, par exemple).


Pour ceux qui suivent l’affaire depuis novembre 2023, la surprise ne sera pas trop forte : Musk avait clairement prévenu le petit commissaire qu’il n’entendait pas se plier à des accords discrets en coulisse et qu’il entendait bien faire l’ensemble des démarches dans la transparence, cette même transparence dont les commissaires européens se gargarisent mais semblent bien incapables de mobiliser lors de leurs négociations avec les entreprises privées (que ce soit X.com ou Pfizer, du reste).


Selon des détails rassemblés par les journalistes de PirateWires, la Commission voulait même que la plateforme engage une équipe d’européens (potentiellement des centaines) pour supprimer les “fausses informations” de la plateforme.

Les révélations de Musk sur cette tentative d’arrangements en coulisses ont quelque peu agité la toile, et les millions de vues du tweet d’Elon n’y sont pas pour rien. Il va être à présent relativement compliqué pour la Commission d’expliquer sa position et de trouver un démenti crédible aux allégations de Musk qui, on s’en souvient, avait largement prouvé dans ses Twitter Files la collusion des autorités et des plateformes sociales pour censurer l’expression publique sur certains sujets gênants pour les autorités.

Du reste, Elon Musk a déjà décidé de porter l’affaire devant les tribunaux et d’exposer ainsi publiquement les détails qu’on espère croustillants de ces tentatives de collusion et de censure discrète de la Commission sur X.com, pourtant en violation complète avec les principes fondateurs de l’Union…

Dans les deux cas présentés ici (France et Union européenne), on assiste à un raidissement autoritaire croissant des autorités à mesure que la réaction de la population et des acteurs privés se fait plus vive. Plus la crédibilité et la légitimité des gouvernements et des bureaucrates s’affaiblissent, plus ces derniers veulent limiter la liberté d’expression. Plus la gauche, le socialisme à masque démocratique et les mondialistes perdent du terrain, plus ils veulent museler l’expression populaire, aussi bien celle des urnes que celle dans les médias sociaux ou traditionnels.

L’expression d’une dissidence de pensée, notamment sur les médias qui étaient jadis acquis aux causes sociétales de ces groupes, est devenu insupportable pour ces individus qui se réclament de ces mouvements de pensée et c’est alors un scandale absolu que C8 ou CNews puissent exprimer autre chose que l’avis officiel bien pensant et qu’on entend pourtant partout ailleurs sur les autres médias capturés par la gauche. Il est tout aussi parfaitement intolérable que X.com, anciennement Twitter, puisse laisser les gens de droite s’exprimer librement, alors qu’il les faisait proprement taire avant.

Que voulez-vous : la tolérance, l’ouverture et la non-discrimination s’étendent de l’extrême-gauche jusqu’au centre gauche, et encore. Mais au-delà, il ne faut pas pousser !


https://h16free.com/2024/07/17/78085-lindustrie-bureaucratique-europeenne-de-la-censure-discrete

2 mai 2024

Marc Amblard

1/5/2024 - Des décennies durant, nous avons cru que la seconde guerre mondiale avait définitivement tiré un trait sur le fascisme. Mort et enfoui dans les décombres de l'histoire. En fait, il ne faisait que sommeiller. Depuis quelques années, il refait surface. Notamment à travers la censure. On vous a fait croire qu'il fallait craindre l'extrême droite pour mieux vous fourvoyer et vous enfumer. Rappelez-vous, chaque fois qu'on prétend faire le bien contre votre gré, chaque fois qu'on prétend limiter les libertés pour plus de justice ou pour votre santé, c'est qu'il n'est pas très loin...

24 avril 2024

Vincent Verschoore

Le Dr Jay Bhattacharya est épidémiologue et prof à la faculté de médecine de l'université de Stanford. Il s'est rapidement opposé aux politiques débiles des covidistes, cosignant la Déclaration de Great Barrington, qui appelait à des mesures ciblées de protection, plutôt qu'à des politiques de masse.
Il fut de ce fait largement censuré et dénigré par les Gafam et médias, comme le révèlent notamment les Twitter Files. Les régimes covidistes corrompus, aux USA comme ici, ne pouvaient tolérer d'autres avis que le leur, surtout vu le pognon à se faire.
Désormais reconnu par une Amérique qui, en partie du moins, et grâce à des commissions d'enquêtes publiques sur la gestion Covid, se rend compte de l'étendue du désastre, il est ici invité au MIT pour donner une conférence sur, notamment, la censure et les pressions exercées par le régime covidiste US sur ses travaux et sur lui-même.
Une censure toujours très présente malgré tout, comme en témoigne le récent licenciement du Dr Kulldorff, cosignataire lui aussi de la fameuse Déclaration, par l'Académie de médecine de Harvard, où il a pourtant longtemps œuvré avec tous les honneurs.
Le Covid aura au moins mis en lumière l'immense système de corruption et d'incompétence des institutions médicales, soumises aux logiques de prédation de leurs financeurs, États et Big Pharma notamment.
Le phénomène d'iatrogénèse médicale, proposé par Ivan Illich au siècle dernier, décrit parfaitement une situation où l'institution dépasse son seuil d'utilité et ne fonctionne plus qu'à son propre profit. C'est exactement ce à quoi nous assistons.

https://www.youtube.com/watch?v=yF5G46kSKR4


2 avril 2024

Un an de prison et 3750 € d’amende pour un tweet : le délit d’outrage en ligne arrive

1/4/2024 - Le texte revient devant le Sénat et l'Assemblée nationale en avril 2024 avec un nouvel amendement créant un délit unique au monde : l'outrage en ligne. Ce délit vise à pénaliser et criminaliser toute critique jugée hostile ou offensante envers une personne ou une institution, y compris sur les réseaux sociaux et les messageries privées.

Une nouvelle loi menace la liberté d’expression en ligne avec un délit unique d’outrage en ligne, punissant toute critique jugée hostile ou offensante.

Cette nouvelle infraction punira d’un an de prison et de 3750 € d’amende la diffusion en ligne de tout contenu portant atteinte à la dignité d’une personne ou présentant à son égard un caractère injurieux, dégradant, humiliant ou créant une situation intimidante, hostile ou offensante. Les avocats alertent sur la subjectivité de cette notion, qui renvoie au ressenti de la personne visée par les propos.

Le contexte européen montre une tendance à la criminalisation des discours de haine et à la lutte contre le cyberharcèlement. Toutefois, la création d’un délit d’outrage en ligne aussi large et flou suscite des inquiétudes quant à son application concrète et aux potentielles dérives qu’il pourrait engendrer.

Face à ces enjeux, il est essentiel que les citoyens et les représentants politiques se saisissent de ce débat et veillent à préserver un équilibre entre la protection des individus et le respect de la liberté d’expression sur internet. Il est impératif que les oppositions politiques se mobilisent contre ce projet de loi, qui s’inscrit dans la philosophie du règlement européen DSA (Digital Services Act) et pourrait entraîner la censure de photos et de vidéos à valeur informative.

⇒ https://lemediaen442.fr/

12 mars 2024

Radu Portocala

12/3/2024 - L’Assemblée nationale a adopté en première lecture une Proposition de loi visant à renforcer la réponse pénale contre les infractions à caractère raciste, antisémite ou discriminatoire, le rapporteur étant Mathieu Lefèvre, député Renaissance. Le texte est actuellement à l’étude au Sénat.
C’est une loi qui, comme d’autres textes avant elle ces dernières années, restreint la liberté d’expression. Non parce qu’elle réprime les propos et les actions racistes ou antisémites. Mais parce qu’elle touche à ce domaine vague et tellement soumis aux aberrations woke qui est la discrimination.
Ce qui est très grave dans tout cela, c’est que la loi s’applique au domaine de la vie privée. Ce que vous dites chez vous, dans le cadre familial, est répréhensible. Mais ce que vous dites dans ces conditions ne peut être connu de l’autorité répressive que grâce à la délation. Donc, il s’agit d’une loi qui encourage la dénonciation. Une loi qui, par cela, s’apparente de très près à l’esprit législatif soviétique.
Il est intéressant de regarder le décompte des voix qui ont permis l’adoption d’un texte qui, légalise la délation en France.
D’abord, sur les 577 députés, seuls 148 étaient présents. Les autres, sans doute se désintéressent de cette question.
- Le groupe Renaissance : 56 votants sur 169 membres. Tous ont voté pour.
- Le groupe Rassemblement national : 17 votants sur 88 membres. Ils se sont contentés de s’abstenir. Aucun n’a voté contre.
- Le groupe La France insoumise : 21 votants sur 75 membres. Tous se sont abstenus.
- Le groupe Les Républicains : 11 votants sur 62 membres. Tous ont voté pour, y compris Éric Ciotti.
- Le groupe Démocrate (MoDem et indépendants) : 10 votants sur 50 membres. Tous ont voté pour.
- Le groupe Socialistes : 11 votants sur 31 membres. Tous ont voté pour.
- Le groupe Horizons : 9 votants sur 30 membres. Tous ont voté pour.
- Le groupe écologiste : 4 votants sur 22 membres. Tous ont voté pour.
- Le groupe Gauche démocrate et républicaine : 3 votants sur 22 membres. Tous se sont abstenus.
- Le groupe Libertés, Indépendants, Outre-Mer et Territoires : 6 votants sur 22 membres. Tous ont voté pour.
Ainsi, il ne s’est pas trouvé un seul député, quelle que soit son appartenance, qui soit opposé à l’idée qu’on puisse, dans la France d’aujourd’hui, légaliser la délation. C’est atterrant. Un seul qui ait assez de culture pour savoir quels ont été les ravages que la pratique de la délation a produits au temps de la Révolution française, sous l’occupation nazie, ou dans le monde soviétique.
Pour l’instant, la délation est une option - celle de l’individu ignoble. Mais, au train où vont les choses, on ne peut exclure qu’un jour elle soit rendue obligatoire. Elle l’était dans le « camp socialiste » dont nous prenons allègrement la suite.
Pierre Duriot

Voici le modèle de lettre que le RPF a envoyé aux députés et sénateurs pour les dissuader de voter un projet de loi régentant la parole privée en sphère privée. Vous pouvez également leur envoyer cette missive afin de montrer que nous ne souhaitons pas nous doter de lois dignes de celles d’une dictature.

Madame, monsieur,

Vous allez devoir examiner un texte concernant les paroles à caractère raciste, antisémite ou discriminatoire, prononcées dans la sphère privée. Outre l’aspect choquant de voir l’intimité confondue avec l’espace public, par le biais de la dénonciation, ce texte contrevient à notre Constitution, en violant les principes de son préambule.

Article 10 - Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l'ordre public établi par la loi. La sphère privée ne peut troubler l’ordre public.

Article 17- La propriété étant un droit inviolable et sacré, nul ne peut en être privé, si ce n'est lorsque la nécessité publique, légalement constatée, l'exige évidemment, et sous la condition d'une juste et préalable indemnité.

Une conversation privée fait partie intégrante de la propriété. Mais également, l’incursion d’une surveillance étatique et d’un appel à la dénonciation, renvoie à des heures sombres de l’Histoire des hommes, en France, comme ailleurs, toutes vécues sous des régimes contre lesquels nous sommes censés mener un combat.

A ces titres, nous vous demandons de rejeter ce texte, qui contrevient, comme beaucoup d’autres ces temps derniers, aux règles constitutionnelles, qui doivent être affirmées et respectées. Dans l'attente de vous voir défendre et faire respecter notre constitution et le principe de la liberté de pensée, ainsi que le respect de la vie privée, veuillez agréer nos salutations distinguées.

Pour le Rassemblement du Peuple Français, le porte-parole : Pierre Duriot

5 mars 2024

Le grand mythe d’objectivité

Natalia Routkevitch

Dans son dernier éditorial, Riss met les choses à plat quant à la prétendue objectivité de nos médias - un cache-sexe pour l’idéologie et le moralisme - et tacle Reporters sans frontières qui font du flicage au lieu de faire leur boulot : défendre la liberté d'expression. Le monde du journalisme n'est, hélas, pas le seul où sévissent ces détenteurs du monopole de l'objectivité et de la lucidité, toujours à l’affût pour dénoncer et excommunier (faute de pouvoir les lapider) ceux qui ne correspondent pas à leurs critères arbitraires de "neutralité".

Le Conseil d’État vient de rendre une décision qui oblige l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom) à exiger de la chaîne CNews une plus grande pluralité et à lui imposer une plus grande indépendance éditoriale vis-à-vis de ses actionnaires. Cette décision fait suite à un recours déposé par l’ONG « Reporters sans frontières », qui reprochait à CNews de ne pas être une chaîne d’information suffisamment pluraliste.
(..)
Que faut-il penser d’une telle décision pour être honnête ? Il est assez étrange de voir une ONG dont la mission est de défendre les journalistes, déposer un recours qui a pour objectif de surveiller la liberté d’expression d’un média accusé de ne pas être suffisamment pluraliste et de privilégier une ligne éditoriale partisane. Pour « Reporters sans frontières », « CNews n’est plus une chaîne d’information, mais est devenue un média d’opinion ».
Ainsi, l’existence d’une chaîne d’opinion n’est pas possible en France. Ainsi, toutes les autres chaînes ne seraient donc pas des médias d’opinion ?
CNews est effectivement une chaîne d’opinion et quand on la regarde on sait où on met les pieds. « Charlie » qui est aussi un média d’opinion n’a jamais manqué de dénoncer les orientations politiques et l’influence de son propriétaire, le très réactionnaire Vincent Bolloré, et de caricaturer ses animateurs vedettes comme Pascal Praud ou Cyril Hanouna. Mais qu’y a-t-il d’illégal à insuffler une ligne éditoriale orientée politiquement dans un pays démocratique ? Tous les médias fonctionnent comme ça.
Il y a une hypocrisie dans laquelle pataugent beaucoup de rédactions en France, celle du mythe de l’objectivité journalistique, et plus encore celui de l’indépendance des médias. L’objectivité journalistique n’existe pas. Toutes les rédactions hiérarchisent l’info et font le choix de mettre en avant certains faits et pas d’autres. L’indépendance des médias aussi est une fiction. À l’exception d’une poignée, comme l’Humanité, le Canard enchaîné, la Croix et Charlie Hebdo, presque tous les autres organes de presse privés appartiennent à des financiers ou à des milliardaires. La situation économique de bon nombre de médias est telle que sans les investissements de ces hommes d’affaires, ils disparaîtraient purement et simplement.
S’il fallait appliquer au monde médiatique les règles comptables en vigueur dans les autres secteurs d’activité de l’économie, ils feraient tous faillite. Quel intérêt alors pour des financiers d’investir dans des chaînes de télé ou des journaux qui perdent de l’argent ? Plus les médias possédés par ces magnats sont déficitaires, plus ces derniers peuvent déduire leur perte du bilan comptable de leur groupe et par ce biais bénéficier d’abattements fiscaux. Voilà par quel artifice fiscal la plupart des médias sont encore en vie. Dans les comptes des sociétés détenues par ces investisseurs, ces médias ne représentent qu’une ligne comptable parmi des dizaines d’autres. On comprend que la fierté journalistique en prenne un coup. Surtout quand le prix à payer est de devenir la propriété d’un grand patron. On avait juste oublié que certains de ces hommes d’affaires pouvaient avoir envie d’investir aussi pour défendre des idées. Et quand on découvre avec horreur qu’un tycoon met du fric dans un journal ou une télé pas uniquement par calcul fiscal mais aussi par idéologie, alors cela devient un crime qu’il faut à tout prix rendre illégal. Au nom de la liberté d’expression ou du pluralisme.
Après une telle décision que va-t-il arriver à des télés comme la chaîne pro-israélienne I24 news qui depuis les massacres du 7 octobre n’a pas donné le temps de parole identique au représentants de Tsahal et à ceux du Hamas ? De même, la chaîne pro-cathos KTO n’a pas invité sur ses plateaux autant de bonnes sœurs que de bouffeurs de curés, et LCI qui a fait le choix éditorial de couvrir assidument la guerre en Ukraine n’a pas non plus interviewé le même nombre de militaires de l’OTAN que de militaires russes. Méritent-elles encore le titre de « chaînes d’information » ? Un support audiovisuel aura-t-il encore le droit d’avoir une ligne éditoriale partisane assumée ?
Pour Charlie, les seules limites à la liberté d’expression sont celles définies par la loi, à savoir la diffamation, l’injure, l’incitation à la haine raciale et l’appel au meurtre. A l’intérieur de ces périmètres, on a le droit de dire ce qu’on veut. L’objectivité est une hypocrisie derrière laquelle se cachent beaucoup de détenteurs de la carte de presse et qu’a toujours dénoncé Charlie. Un cache-sexe pour l’idéologie et le moralisme. La pluralité n'existe qu'à travers la diversité des lignes éditoriales proposées aux citoyens. Il est absurde d’affirmer qu’un média peut à lui seul offrir au public la totalité du spectre des opinions politiques, philosophiques ou spirituelles des 68 millions d’habitants du pays. Une ambition délirante, mais que prétendent pourtant satisfaire les grands médias audiovisuels généralistes, concurrents de CNews. La modestie ne semble pas les étouffer.
Les journaux télé du service public consacrent la première moitié de leur temps à l’actualité franchouillarde des grèves et de la hausse des prix et le reste à l’actualité internationale et aux derniers sabotiers de Poitou. J’exagère à peine. Et c’est cela qu’on nous présente comme une information objective et équilibrée. On attend le recours des Reporters sans frontières contre France Télévisions pour obtenir qu’un temps d’antenne identique soit accordée au reportage sur les rempailleurs de chaises du Berry et les fabricants d'espadrilles du Pays basque. Notre démocratie l'exige.

4 mars 2024

L’inquiétant procès fait à CNews

Maxime Tandonnet
(pour Atlantico avec Mme Céline Pina) - Publié le 2 mars 2024


Ce jeudi 29 février 2024, Maxime Saada ainsi que plusieurs figures de CNews, dont Pascal Praud, Laurence Ferrari, Serge Nedjar et Sonia Mabrouk ont été entendus à l’Assemblée nationale lors d’une commission d’enquête. Quels sont les principaux enseignements de cette journée d’audition ?

Oui, c’est un spectacle hallucinant qui donne une impression d’État totalitaire. Car la démocratie repose sur la séparation des pouvoirs, et la presse, qu’elle soit radio ou télévision est bien un quatrième pouvoir. La démocratie est inconcevable sans une presse et des médias indépendants des autres pouvoir, législatif, exécutif et judiciaire.

Nous avons en France une tradition de service public très puissant de la radio-télévision avec France Inter, France 2 et France 3. Ce service public est lui dépendant de l’État. Mais à côté, des chaînes privées qui sont, elles, indépendantes. Les radios libres – et donc télévisions libres – ont été instaurées par François Mitterrand en 1981. Auparavant, il existait un monopole de l’État sur les ondes. Le principe même est que ces radios et télévisions sont libres dans leur expression. Est-ce cet acquis, qu’il faut bien le reconnaître, nous devons à François Mitterrand en 1981, que l’on veut remettre en cause ? Ce serait un incroyable recul sur le plan des libertés – un de plus.

Qu’est-ce qui vous a le plus marqué lors de cette audition? Les représentants de la gauche au sein de cette commission n’ont-ils pas cherché à politiser, à transformer cette audition en procès à charge digne d’un Politburo ?

Aurélien Saintoul (me semble-t-il) s’est moqué de Laurence Ferrari en parlant de son « blabla ». On se demande où sont passés les féministes à cette occasion ! Vous imaginez si une journaliste présumée de gauche avait été traitée ainsi par des parlementaires de droite ?

L’impression qui est donnée est bien celle d’une sorte de procès de Moscou contre une chaîne indépendante. Ce n’est pas à un député de persécuter ainsi publiquement une journaliste en essayant de la ridiculiser. La scène est sidérante, dépasse toute imagination. C’est un procès politique, idéologique.

Ce qui est reproché porte sur le contenu de l’information et des commentaires diffusés sur CNews. Sur un ton digne du temps des commissaires politiques. Il est évident que la tonalité de la chaîne est davantage marquée à droite que LCI, BFMTV et les chaînes publiques. Et que cette tonalité rencontre un succès chez les téléspectateurs qui ne se reconnaissent pas ou moins dans les autres chaînes jugées exagérément stéréotypées. Le succès de CNews est le produit du conformisme et de la pensée unique qui règnent ailleurs. Mais il est aussi évident que, par le contenu de l’information et la personnalité de ses invités, CNews n’est pas plus à droite que France Inter n’est à gauche.

Au fond, ce qui est inadmissible aux yeux des censeurs c’est qu’il existe une chaîne qui s’éloigne de la pensée unique ou du politiquement correct et se permet de poser des questions qui dérangent. Car enfin, nul n’est obligé d’écouter CNews. Si le ton de la chaîne déplaît, on peut tout aussi bien zapper sur LCI ou BFMTV. C’est la liberté de ton, au regard de la pensée unique qui indigne nos censeurs. Qu’est-ce que cette commission d’enquête ? Nous voyons Pascal Praud et Laurence Ferrari traités comme des délinquants face à un tribunal. On est en plein cauchemar.

Au regard de cette audition, les censeurs ne préféraient-ils pas en réalité la discrétion de la voie administrative plutôt que les procès publics qui tournent en bérézina pour les accusateurs ? Faut-il s’inquiéter au regard de cette audition sur « l’attribution des chaînes, le contenu et le contrôle des autorisations de services de télévision à caractère national sur la télévision numérique terrestre » et que de possibles sanctions soient prises contre CNews ?

Bien sûr qu’il faut s’en inquiéter. C’est dans le cadre de l’attribution des fréquences TNT pour l’année 2025 que des dirigeants du groupe Canal et des animateurs de CNews sont interrogés par la commission d’enquête parlementaire de l’Assemblée nationale. Or cette audition a pris des allures de procès politique. L’un des moments les plus surréalistes fut l’interrogatoire sur un ton accusatoire des journalistes de CNews pour le traitement par cette chaîne de la situation en Israël. En quoi cela regarde-t-il des députés ayant revêtu la robe de l’inquisition politique ?

Dès lors qu’il existe un média indépendant de l’État, le politique, à travers cette commission d’enquête n’a aucune légitimité pour s’ingérer dans le traitement de l’information par des journalistes. Ou sinon, cela signifie qu’on change de régime ! Quelle impartialité quand France 2 traite des mêmes sujets ? Or, le devoir d’impartialité devrait incomber bien davantage au service public, en partie financé par les contribuables, qu’aux chaînes privées par définition indépendantes de l’État.

Il est certes évident que les médias sous le contrôle de Vincent Bolloré offrent une tonalité différente des autres qui n’a rien de fascisante mais ouvre des espaces de non-conformisme et d’expression dite « populiste » qui n’existent plus ailleurs tout en respectant la pluralité des opinions (par exemple avec la participation fréquente de Julien Dray, figure emblématique de SOS racisme et du parti socialiste). C’est cet espace de liberté d’expression que nos censeurs de la commission d’enquête veulent détruire ou refermer. Et le danger est réel.
Pierre Duriot

Je me marre... Que toutes les chaînes, sauf CNews, soient pro-vaccin, pro-confinement, pro-Macron, anti-Trump, anti-Poutine, pro-Zelensky, pro-immigration, pro-islam... ne pose pas de problème de "pluralisme".
Le manque de pluralisme, voyez-vous, c'est uniquement quand on ne récite pas la messe.