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7 décembre 2024

Régis de Castelnau

Rubrique : Ésope

« Le scorpion socialiste et la tortue populaire. »
 
Un scorpion socialiste qui voulait revenir au pouvoir, demanda à une tortue populaire de l’y mener sur son dos.
 « - Il n’en est pas question, répondit la tortue. Je te connais et je sais que si je te laisse monter sur mon dos, tu me piqueras pour me tuer.
- Mais non, si je fais ça je vais mourir noyé, répondit le scorpion socialiste. »
La tortue finit par accepter. Mais alors qu’ils étaient à la moitié du parcours, le scorpion socialiste trahit et la piqua, lui injectant son venin mortel.
« - Mais qu’est-ce que tu as fait, malheureux, s’écria la tortue populaire. Maintenant, tu vas mourir, toi aussi !
- Je n’y peux rien, dit le scorpion. LA TRAHISON C’EST MA NATURE. » 7/12/2024

POIGNANT ET BEAU COMME L'ANTIQUE

Gabriel Nerciat

- 7/12/2024 - Fabuleux moment de radio, ce matin, sur France Culture, dans l'émission Répliques d'Alain Finkielkraut (qui n'a pas réussi pendant une heure à en placer une), digne des plus beaux matchs de boxe façon Tyson ou Ali du siècle dernier, même si ici le vaincu tombe à terre avant la fin du deuxième round.
Je conseille à tout le monde de l'écouter en podcast si vous l'avez ratée.
La façon dont Pierre Lellouche, à propos de la guerre en Ukraine, a ridiculisé et humilié en direct Nicolas Tenzer, le plus torve, délirant et haïssable doctrinaire néo-con français des vingt dernières années, est absolument admirable et définitive.
L'estocade du dernier quart d'heure, notamment, est tellement bien menée qu'à la fin Tenzer n'arrive même plus à trouver ses mots : on dirait qu'il va s'évanouir, de honte et d'impuissance, dès les premières notes du générique de fin.
Le raisonnement, digne de Bainville, au terme duquel son contradicteur le terrasse sans bavure est à la fois implacable et d'une lucidité effrayante : comme dans les années 1920 et 1930, les dirigeants occidentaux, surtout européens, par lâcheté ou par inconséquence, ont rendu inévitable une guerre parfaitement prévisible qui pourrait devenir aujourd'hui nucléaire et mondiale, sans vouloir toutefois en payer le prix stratégique, économique, matériel et moral.
À vrai dire, rien ne prédisposait Lellouche, atlantiste de toujours et ancien président de l'Assemblée parlementaire de l'OTAN (même s'il fut aussi, par ailleurs, un proche de Philippe Séguin dans les dernières années de sa vie), à prendre les positions qu'il adopte depuis deux ans à propos du conflit majeur de cette décennie, mais cette évolution n'en est que plus appréciable et méritoire à mes yeux.
Elle démontre surtout une chose : dans les crises les plus graves que traverse le monde, au-delà des fidélités, des intérêts et des idéologies de tout à chacun, il n'y a qu'une seule ligne de partage qui compte réellement au moment de basculer dans l'irrémédiable.
Celle qui oppose les héritiers de Cassandre (les voix qui expliquent sans être crues la certitude des tragédies futures) aux imitateurs de Phaéton et de Tantale (ceux qui croient pouvoir égaler les dieux en violant leurs lois, et déclenchent par arrogance narcissique la catastrophe qui va les foudroyer).
À chaque fois, on en revient toujours à ça.
Heureusement, parfois Cassandre parvient à amadouer Apollon. Le dieu alors se tient sur la réserve, et prudemment devient aussi muet que Finkie ce matin.

[podcast] cliquer  ici 

Kuzmanovic Georges

- 7/12/2024 - Étonnant, ce Président qui pleure sur ce qu'il a voulu : sa "souveraineté européenne".
Il l'a ! Il l'a construite !
Elle est contre les intérêts de la France.
Il fait semblant de le découvrir.
Tartuffe !
On n'oublie pas qu'en novembre 2023, tant au Parlement européen, qu'à l'Assemblée nationale, les macronistes, les LR, le PS, les centristes, les Verts ont voté pour une extension des pouvoirs de la Commission européenne en en faisant un véritable gouvernement exécutif de l'UE et pour la fin de l'unanimité au Conseil européen.
Vous avez ce que vous désiriez ardemment depuis 2017, @EmmanuelMacron !
Ne versez pas de larmes de crocodile. Ne faites pas semblant de le découvrir !
Ceux qui veulent la continuation de cette Union européenne ne sont que des traîtres à la Patrie !

6 décembre 2024

Kuzmanovic Georges

- 6/12/024 - Dans cette interview exclusive, nous abordons trois sujets brûlants :
Le chaos politique en France :
- Motion de censure
- État catastrophique des finances publiques
- Les taux d’emprunt qui explosent
- Que faut-il faire pour sortir de la crise ?
La guerre BRICS / USA :
- L'objectif de Trump de faire un dollar great again en opposition aux BRICS
- BRICS-Clear : vers un nouvel ordre monétaire mondial ?
Le rouble face au dollar et à l'euro :
- Pourquoi le rouble a-t-il chuté ? Réussite (enfin) des sanctions et effondrement de la Russie ou illusions occidentales ?
- L’Europe survivra-t-elle à la crise politique française et en particulier l'Euro ?
Et bien sûr, Jacques Sapir nous parle de son nouveau livre : “La fin de l’ordre occidental ?”
Jacques Sapir partage son analyse précise et percutante pour comprendre les défis majeurs de notre époque.

Cliquer sur l'image ↴
Pierre Duriot

- 6/12/2024 - Dialogue presque imaginaire…

MB : Tu vois Manu, on ne peut pas dévier d’un pouce, c’est mon budget ou rien.
EM : Oui Michel, je sais et je voudrais quelqu’un qui le fasse passer.
MB : Oui, un type bourré de talents, dont la compétence est reconnue, qui est populaire, consensuel, qui saura ramener les fous furieux de LFI à la raison…
EM : Oui, c’est ça, quelqu’un qui réussisse là où tu as échoué.
MB : T’es sympa toi quand même, je suis démissionné depuis cinq minutes et tu te payes ma tête.
EM : Le prends pas comme ça Michel, tu sais que je ne peux pas m’en empêcher, faut que je dise du mal, c’est plus fort que moi.
MB : Oui, bon, on te connaît, tu l’as ta perle rare ?
EM : Bayrou ?
MB : Euh… tu te fous de moi Manu ?
Pierre Duriot

Fraude sociale

- 6/12/2024 - Au RPF, comme mesure d’économie drastique, nous proposons de réserver les aides sociales aux natifs, c’est-à-dire, aux citoyens français : soit des milliards d’économie. Ce n’est pas une mesure d’extrême droite, c’est ce que font quasiment tous les pays du monde, en dehors de quelques pays européens qui s’infligent cette punition au nom d’un humanisme dont leurs propres citoyens sont en général les premières victimes. Non seulement les aides indues, mais également la fraude sociale, soit plusieurs dizaines de milliards d’Euros chaque année. L’informatique permet aujourd’hui de retrouver des trimestres cotisés dans les années 80, les propriétaires successifs de n’importe quelle voiture, mais toujours pas un étranger qui touche le RSA dans plusieurs départements, des allocations pour des enfants fictifs ou les propriétaires des cartes Vitale en surnombre… étonnant non ? La réalité est que cette fraude n’est pas combattue avec assez de rigueur parce que cela contribue à acheter une paix sociale qu’en réalité nous n’avons pas.

L’Occident meurt par la tête

H16

- 6/12/2024 - Un précédent article notait que, d’années en années, les « élites » auto-proclamées (à peu près 1%) n’étaient plus correctement sélectionnées : ces élites, de plus en plus déconnectées de la réalité, imposent progressivement des réformes égalitaristes et une féminisation de la société qui a pour conséquence directe d’imposer un conformisme étroit.

Ceci provoque deux problèmes.


D’une part, les non-conformistes occupent à peu près 20% de la société et d’autre part, il est communément admis que seul 5% de la population est effectivement apte à tenir correctement un poste d’encadrement. Il en découle que l’encadrement non-conformiste représente 1% de la société. Or, c’est ce dernier qui pilote les plus grandes révolutions culturelles, techniques et sociales.

Ceci provoque progressivement une paralysie innovante, et surtout, finit par inciter les meilleurs à ne plus participer, voire à fuir cette organisation sociale, ce qui entraîne des problèmes de maintenance des systèmes (économiques, sociaux, techniques, d’infrastructure) à mesure que ces meilleurs sont remplacés par des moins bons puis carrément des médiocres.

L’un et l’autre phénomènes sont suffisant, chacun d’eux, pour qu’une société s’encroûte ou commence à péricliter doucement. Mais la combinaison des deux est mortelle pour toute civilisation, à relativement court terme. Et c’est, du reste, ce qu’on observe : l’Occident semble franchement peiner à exporter ses valeurs qui non seulement n’intéressent plus le reste du monde, mais qui commencent même, dans certains cas, à déclencher de l’hostilité.

L’observation même rapide du panorama permet de comprendre qu’en Occident ceux qui se prétendent l’élite n’ont au mieux qu’un rôle mineur dans l’amélioration de nos conditions de vie et, plus souvent, jouent les mouches du coche voire sabotent la situation par leurs actions oiseuses.

Ceci n’est pas une exagération : très concrètement, nous sommes au point actuellement où ces décideurs sont devenus à peu près inutiles voire nuisibles.

Ainsi, il est manifeste que les gouvernements occidentaux ne servent à peu près à rien de bon, et les exemples de leur nullité abondent.

En Belgique, l’absence de gouvernement pendant des années a été globalement profitable à l’économie du pays. On pourrait arguer de même pour l’Espagne ou dans d’autres cas qui se sont reproduits ces dernières décennies. En fait, généralement, un pays se gère mieux « en affaires courantes », c’est-à-dire sans les brochettes de clowns à leur tête qu’avec, qui ajoutent théâtre politicien idiot aux décisions politiques débiles. Est-il nécessaire de revenir sur l’effarant cas « Joe Biden », vieillard sénile qui a montré sans ambiguïté qu’une administration se passe fort bien de tête pensante ?


Ainsi, il a été montré que les experts, ce 1% qui pavane sur les plateaux télés, ne servent à peu près à rien, la récente pandémie en étant l’exemple le plus criant (et d’autres exemples ne manquant pas à l’appel, depuis les « experts géostratégiques » jusqu’aux « experts climatiques »). De la même façon, les experts financiers en gestion de fonds n’apportent que très rarement la moindre plus-value : se contenter de suivre les indices boursiers permet d’obtenir de meilleurs rendements qu’eux comme l’ont prouvé de nombreuses études.

Ainsi, une récente étude de Marianne Bertrand et Antoinette Schoar a aussi montré que les PDG n’expliquent qu’autour de 4% de la variation des performances de leur entreprise. Leur apport est, dans l’écrasante majorité des cas, minimaliste voire nul. Dans beaucoup d’autres, il est carrément négatif et ce ne sont pas les sociétés comme Boeing, Atos, Jaguar ou tant d’autres (qui défraient régulièrement la chronique) qui pourront apporter un démenti.

Il apparaît en réalité (et à quelques exceptions notables mais peu nombreuses) que la civilisation occidentale, sa capacité d’innovation, ses ressources intellectuelles pour maintenir et améliorer les infrastructures en place, son savoir-faire et son faire-savoir ne tiennent pas à cause de l’élite, mais plutôt en dépit d’elle, et surtout grâce aux invisibles petites mains qui se trouvent directement en dessous et jusqu’aux bases des pyramides hiérarchiques.


Autrement dit, il apparaît clairement que ce ne sont pas les personnes les plus exposées médiatiquement qui maintiennent l’Occident en vie (ou en survie pour certains aspects), ce ne sont pas les personnes les plus visibles, ce ne sont pas ceux dotés des diplômes les plus ronflants (Science Po, ENA viennent à l’esprit, mais pas seulement).

Non, ceux qui importent sont les opérationnels, ceux qui font effectivement, qui agissent concrètement, ce sont ceux qui effectuent les tâches au jour le jour et qui accumulent l’expérience au contact de la réalité, celle-là même qui échappe de façon visible à l’élite auto-proclamée.

Or actuellement, ces opérationnels ne sont pas valorisés et pire, le niveau moyen des élites et leur mode de sélection/reproduction fait qu’ils sont même progressivement dégoûtés de travailler. Petit-à-petit s’installe une sorte de grève silencieuse, à la Ayn Rand, dans laquelle les opérationnels compétents s’en vont pendant que les soi-disant élites se retrouvent à des postes prestigieux à gérer des administrations et des boîtes qui finissent par péricliter faute de réelles compétences.

De façon intéressante, les individus opérationnels qui parviennent à survivre dans cet environnement actuel, pourtant toxique et ultra-défavorable car alourdi de contraintes (bureaucratiques ou « manageriales ») idiotes, sont logiquement la crême de la crême : dans un environnement seulement neutre, ils feraient des prouesses et dans un environnement favorable, des miracles. À ce titre, les petites et moyennes entreprises françaises, les entrepreneurs/auto-entrepreneurs qui parviennent à s’en sortir actuellement au milieu du maquis de lois, de contraintes, de punitions fiscales, sociales, s’ils parviennent à dégager un bénéfice voire à se développer en dépit de cet environnement nocif sont indubitablement de véritables héros modernes.

Ce sont eux qui, débarrassés des contraintes débiles, sont par exemple capables de réparer la cathédrale Notre-Dame à Paris en un temps record. Ce sont eux qui, après que la France aura fait faillite, seront capables de la relever et de lui redonner l’élan qui lui manque actuellement, engluée dans sa bureaucratie et ses dirigeants à la courte vue.


L’avenir leur appartient et de façon évidente : une part pour le moment minoritaire mais heureusement croissante de la société s’est rendue compte de la déconnection des « élites ». Les messages de ces dernières passent de moins en moins bien voire sont rejetés, moqués et combattus, et ces « élites » se retrouvent à fuir le débat, le contact avec l’opposition réelle et grandissante leur étant trop violent.

La société occidentale va devoir affronter, dans les prochaines années, un bouleversement radical qui sera soit l’effondrement final, une faillite retentissante et l’enfoncement terminal dans la médiocrité d'une élite sclérosée et de sa bureaucratie métastasée, soit leur renversement complet qui permettra un renouveau complet.

Cependant, si l’on peut raisonnablement espérer que certains pays sauront choisir le renversement bénéfique et le renouveau (les États-Unis semblent prendre ce chemin actuellement), les choses semblent bien sombres pour la France.


https://h16free.com/2024/12/06/79160-loccident-meurt-par-la-tete

5 décembre 2024

Julie d'Aiglemont

- 5/12/2024 - Le Roy était fort marri. La ChatelHaine de Montretout, que Monsieur le baron de la Barreniaise avait pourtant fort cajolée, avait baissé le pouce et enjoint à ses troupes de mêler leurs voix à celles de la Nouvelle Faction Populaire. Monsieur de la Barreniaise avait dû mordre la poussière.
Quand ces funestes événements s'étaient produits, Notre Morgueux Freluquet était en visite chez le Prince des Sables, dans la lointaine Arabie. Sa Grandeur Déchue entra dans une noire colère. Voulait-on lui faire perdre la face, alors même que la date de son sacre, dans la nef rénovée à grands frais de Notre-Dame de Lutèce, approchait ? Sir Donald Le Dingo, qui venait de retrouver son Trône de l'Empire des Amériques, et qui avait annoncé sa venue, ne manquerait point de le moquer. Il suffisait déjà que le Grand Ensoutané – qu'on avait fort obligeamment invité, afin qu'il posât la tiare impériale sur l'auguste et noble tête de Notre Glorieux Bibelot – avait fait savoir qu'il préférait aller bénir les pauvres dans le maquis corse.
Le Roy rentra à Lutèce. Il lui fallait parler – par le truchement d'une Lucarne Magique – à ses vils sujets, ces maudits Riens. Des Riennes, il n'en fut point question. Sa Phallocratique Suffisance asséna, sur un ton docte et très compassé, des propos aussi creux que lénifiants, quoiqu'ils fussent naturellement enrobés de sa morgue coutumière. Les Riens n'avaient point compris le grand dessein de la Dissolution. Le Roy les enjoignit doncques à rebâtir ce qu'il lui avait tant complu de détruire. Telle était sa volonté. Il avait été leur Sauveur Suprême au temps de la Grande Épidémie de la Grippe Pangoline, leur Généralissime dans les guerres, il était désormais le Grand Bâtisseur de Notre-Dame de Lutèce et de la Nouvelle Startupnéchionne. Le destin des Riens était dans ses nobles et belles mains.

Kuzmanovic Georges

- 5/12/2024 - Macron, gonflé de sa superbe, parle pour nous promettre... 30 mois de Macron et dire que c'est la faute des autres.
Et toujours avec ce ton de curé satisfait de lui-même.
Creux, pompeux, cynique, de mauvaise foi, se lavant les mains de toute responsabilité.
Le néant.

LA MOTION DE CENSURE... UNE FIN EN SOI OU UN PREMIER PAS...

Jacques Cotta

- 4/12/2024 - Les macronistes, les LR et quelques autres ont agité le chiffon rouge de la terreur. Ils ont annoncé un cataclysme général. "Ils jouent la peur" se sont interrogés les commentateurs. Et s'ils ne jouaient pas ? S'ils avaient réellement peur ?
Ils ont peur non du vote à l'Assemblée nationale, mais du pays réel, des millions de travailleurs, ouvriers, salariés, jeunes qui sont agressés par la politique de Macron comme jamais. Les plans sociaux se multiplient. Les suppressions d'emplois dans le privé comme dans le public sont annoncés par dizaines de milliers. L'emploi, les salaires, les services publics comme les fonctionnaires sont au centre de la cible visée par la politique macronienne.
Alors peur ? Oui, sans doute peur de la réaction qui pourrait suivre le départ obligé de Barnier et de son gouvernement. Car derrière Barnier, il y a Macron et le régime.
Alors peur ? Oui peur que la béquille du pouvoir, la division syndicale notamment, ne puisse constituer une digue durable et suffisamment solide pour protéger régime et institutions.
La crise qui s'ouvre est à l'issue incertaine et leur peur est justifiée, dés lors que l'avenir peut se jouer non dans les salons feutrés du Palais Bourbon mais dans les entreprises, sur les lieux de travail, dans les quartiers, dans l'unité des travailleurs. Leur peur est en fait celle qu'inspire la lutte des classes lorsque celle qui regroupe et représente l'immense majorité se met en mouvement.
L'avenir est incertain et après le vote de la motion de censure, c'est cela qui les rend inquiets... à juste titre.