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11 décembre 2024

Roumanie : annuler la démocratie au nom de la démocratie

Radu Portocala
10/12/2024

Photo Louisa Gouliamaki, Reuters, décembre 2024

Les temps sont à l’allégeance.

Pour être respectable, il est essentiel de se déclarer pro tout ce qui fait le bonheur des progressistes : pro-Europe, pro-OTAN, pro-Biden, pro-Zelensky et ainsi de suite. Cette adhésion de principe ne souffre aucune alternative.

Les institutions de Roumanie se sont ingéniées ces derniers jours à prouver la réalité de ce propos. Une élection présidentielle à deux tours devait s’y tenir les 24 novembre et 8 décembre. Parmi les 14 candidats, il y avait une presque unanimité pro-Union européenne et pro-OTAN. Presque, car deux d’entre eux s’étaient déclarés sceptiques à l’égard de ces institutions et, ce qui est sans doute pire, proposaient l’arrêt immédiat de l’aide roumaine à l’Ukraine – les deux hommes étant décrits par la presse comme souverainistes, ce qui en Roumanie, comme en Occident, est un qualificatif honteux.

Précisons à ce point qu’en 1990, à peine débarrassée du régime communiste et du statut de colonie soviétique, la Roumanie se jetait dans le giron des États-Unis, certains enthousiastes rêvant même de voir leur pays devenir le 51ème État américain. L’adhésion à l’Union européenne et à l’OTAN était une cause nationale, voire une obsession – en cela, bien entendu, la Roumanie ne se différenciant pas vraiment des autres pays anciennement membres du camp socialiste. Être souverainiste dans ces conditions est une position difficile à tenir.

Pourtant, à la surprise générale, le 24 novembre, c’est l’un d’eux, Călin Georgescu, qui a été le vainqueur du premier tour de scrutin. Inconnu du grand public, soutenu en théorie par un micro-parti, ayant fait pratiquement toute sa campagne sur TikTok – détail qu’il faut retenir –, son succès est dû soit à un miracle, soit au fait, bien plus crédible, que son discours a convaincu une masse de moins en moins émerveillée par les bienfaits que lui apporte l’appartenance au système euro-atlantique.

Attribuée à une possible fraude, sa victoire a été très vite contestée par l’un des candidats les moins bien placés. La Cour constitutionnelle a donc été obligée d’ordonner le recomptage des voix. L’opération, déroulée sans observateurs, ce qui n’a soulevé aucune protestation sérieuse, n’a pas produit un résultat différent de celui initialement annoncé. De leur côté, les services secrets ont annoncé, le 26 novembre, qu’en dépit des craintes et même des certitudes exprimées par les vigilants chroniques, aucune interférence étrangère n’avait été enregistrée.

Cependant, dès le 25 novembre, avant même l’annonce du score définitif, la presse française, dans une belle unanimité et reproduisant dans toutes les publications presque le même texte, déplorait la victoire d’un candidat d’extrême-droite, dangereux pour l’équilibre européen et le bon déroulement de la guerre en Ukraine chère à l’administration de Washington. Bien plus intéressant, l’Union européenne, très préoccupée, s’emparait du dossier et demandait à entendre le patron de TikTok, la plateforme étant accusée d’avoir favorisé l’un des candidats – et précisément celui qu’il ne fallait pas.

En Roumanie, une sorte de chœur tragique prédisait la fin du monde et à Bucarest, place de l’Université, là où, en 1990, on avait manifesté pendant des semaines contre les tendances communistes du gouvernement post-Ceausescu, une petite foule de jeunes progressistes manifestait soir après soir, cette fois contre le fascisme qu’incarne Georgescu, accusé de connivence avec Vladimir Poutine. Certains portaient des écriteaux souhaitant la mort du candidat, et il va de soi que personne ne s’est ému de cette preuve quelque peu radicale de démocratie.

Le vote populaire mal accordé ne pouvait que provoquer l’inquiétude des démocrates euro-atlantistes. On ne saura sans doute jamais sous quelle forme cette inquiétude s’est exprimée, mais il est aisé de deviner que ce sont les « partenaires occidentaux » de la Roumanie qui en ont fait part aux responsables de Bucarest. Et il est évident qu’il a été demandé au président Klaus Iohannis d’agir. Il convoquait donc, dès le 28 novembre, le Conseil supérieur de défense du pays – instance dans laquelle il siège avec le premier ministre, le ministre de l’Intérieur, le ministre de la Défense et les chefs des services secrets. Le communiqué émis le lendemain parle d’« exposition massive » sur la plateforme TikTok et du « traitement préférentiel » accordé à « un des candidats » au détriment des autres. Tout cela est plutôt vague et n’entraîne aucune conséquence. Les spéculations, en revanche, se multiplient, donnant lieu à une certaine agitation.

Dans cette atmosphère trouble ont eu lieu, le 1er décembre, les élections législatives à un tour. C’est la coalition sortante qui les gagnait (socio-démocrates et libéraux), mais les partis souverainistes obtenaient un peu plus de 30 % de voix. Raison de plus pour que l’inquiétude des euro-atlantistes s’aggrave.

Mais la surprise désagréable devait se produire le 2 décembre. Forte des assurances données par les services secrets, la Cour constitutionnelle validait les résultats du premier tour. Ainsi, Călin Georgescu allait se présenter au second tour, avec, bien entendu, l’inévitable « cordon sanitaire » formé autour de lui selon le modèle bien connu. Sa contre-candidate devait être Elena Lasconi, personnage tout au plus médiocre ayant l’avantage d’être pro-tout : pro-Union européenne, pro-OTAN, pro-mariage et adoptions LGBT et, bien entendu, pro-guerre en Ukraine.

Le 4 décembre, le président Iohannis décidait de déclassifier les informations qu’il avait reçues des services d’espionnage et de contre-espionnage. Et, comme il fallait s’y attendre, leur contenu ne correspond pas aux assurances de non-ingérence qui avaient été données immédiatement après le 24 novembre. Désormais, il y a un coupable, désigné très clairement : le succès de Georgescu est dû aux manigances russes. De son côté, le président affirme, sans craindre le ridicule, que « très vite après le premier tour, [il a] reçu de la part des services des signaux téléphoniques indiquant que certaines choses sont étranges ». (On pourrait se demander pourquoi pas tout simplement par SMS ?) Toutefois, les preuves claires manquent. Les textes sont pleins de « il semblerait que », « il se pourrait », "il n’est pas exclu" et autres approximations. Ce revirement, aussi approximatif soit-il, ne trouble personne, alors qu’il devrait soulever de graves interrogations.

La révélation définitive est venue le 5 décembre, lorsque le secrétaire d’État américain Anthony Blinken annonçait avec certitude que la Russie avait influencé de manière décisive l’élection afin de permettre à Călin Georgescu de gagner le premier tour. Le lendemain, Adrian Zuckerman, ancien ambassadeur américain à Bucarest, confirmait ces dires, ajoutant une note pour le moins ridicule : les manœuvres d’influence à travers TikTok auraient commencé dès 2016.

Notons qu’on ne reproche pas à Georgescu ses propos d’une abyssale absurdité sur l’origine du peuple roumain, ni ses bruyants excès mystiques, ni même le fait d’admirer le patriotisme du maréchal Antonescu, allié de l’Allemagne pendant la Deuxième Guerre mondiale, ou du parti pro-allemand de la Garde de Fer. Cela viendra, sans doute, mais pour l’instant, c’est son scepticisme à l’égard des structures euro-atlantiques qui lui est reproché, et l’indémontrable car probablement inexistante aide russe. Dans le même temps, le fait que les autres candidats soient soutenus ouvertement par Bruxelles et plusieurs capitales européennes n’est manifestement pas considéré comme une forme d’ingérence.

En fin de compte, contredisant sa décision du 2 décembre, la Cour constitutionnelle décidait dans l’après-midi du 6 décembre – alors que, dans les consulats de Roumanie à l’étranger, les électeurs votaient déjà pour le second tour ! – d’annuler le premier tour de l’élection présidentielle pour cause d’actions maléfiques de la Russie. Suivant le modèle géorgien, le président Klaus Iohannis, dont le mandat expire le 21 décembre, se hâtait d’annoncer qu’il ne quitterait pas son poste avant que son successeur n’ait prêté serment – cela pouvant se produire assez vite ou dans quelques mois. En attendant, il est presque certain qu’un motif sera trouvé pour empêcher Călin Georgescu de se présenter à nouveau, et c’est peut-être ainsi que peut s’expliquer la frénésie avec laquelle les autorités se sont mises à la recherche de groupes extrémistes armés, complotistes et fascistes qui fomentent dans l’ombre des révoltes, des coups d’État et autres abominations fantasmées bonnes pour convaincre l’opinion de la nécessité du combat acharné pour la défense de la démocratie euro-atlantique.


Radu Portocala est écrivain et journaliste, spécialisé notamment en Relations Internationales.
Né, comme il dit, "à la pire époque de la Roumanie communiste", "venu au monde entre deux arrestations, celle de mon grand-père, tué en prison, et celle de mon père, c'est pour éviter ma propre arrestation, en 1977, que le gouvernement grec a fait des efforts immenses pour me faire sortir de Roumanie".
Il a travaillé pour Radio France International, a été correspondant de Voice of America, de la BBC, a également réalisé des émissions pour Radio Solidarnosc.
Il a collaboré au magazine Le Point, Courrier International, puis, plus récemment à Causeur, Atlantico et Politique Magazine.

Il a notamment publié :
- Autopsie du coup d'État roumain, Calman-Lévy,1990
- L'exécution des Ceausescu, Paris, Larousse, 2009
- Le vague tonitruant, Paris, Kryos, 2018
- La chute de Ceausescu, Paris, Kryos, 2019


Kuzmanovic Georges

Dépeçage de la Syrie : Qui tire vraiment les ficelles ?

- 8/12/2024 - La chute du régime de Bachar al-Assad en Syrie constitue un moment clé de l’histoire contemporaine, où s’entremêlent enjeux géopolitiques, religieux et stratégiques. Nous explorerons le rôle des grandes puissances comme les États-Unis, la Russie, et les acteurs régionaux tels que l’Iran, Israël, la Turquie, le Liban et le Hezbollah, ainsi que les dynamiques complexes autour des Kurdes. Ce panorama complet vise à démêler les alliances, les rivalités, et les motivations économiques, politiques et idéologiques qui ont façonné ce conflit, pour mieux comprendre ses implications à long terme sur le Moyen-Orient et le monde.

Carlos Latuff

Le déclin de l’Europe est-il inéluctable ?

H16

- 11/12/2024 - Officiellement, l’Union Européenne, « c’est la paix et la prospérité », et c’était peut-être vrai pendant la Guerre Froide. C’était aussi, dans une certaine mesure, probablement exact tant que cette Union se contentait de réduire les différences de normes entre pays européens, et d’abaisser les frontières. Autrement dit, c’était probablement vrai tant qu’il s’agissait de faire du commerce.

Le marché unique, en ce sens et par la disparition des douanes intérieures (et donc de la paperasserie et des taxes inhérentes à ces douanes) a certainement permis la prospérité européenne… jusqu’au traité de Maastricht où cette Union s’est alors piquée de faire aussi de la politique… Et à partir de là, les choses ont commencé à se dégrader nettement : alors qu’en 1960, l’Union Européenne représentait 36% du PIB total du monde, en 2008 les États-Unis surpassent l’Union, et représentent à présent 50% en PIB de plus qu’elle. Lorsqu’on regarde le PIB rapporté par habitant (et alors que l’Union européenne comprend 34% d’habitants en plus qu’aux États-Unis), on obtient le petit graphique suivant, fort éclairant :


Le décrochage économique est très visible, et il l’est d’autant plus lorsqu’on regarde les performances boursières des entreprises des deux côtés de l’Atlantique : la comparaison incluant l’Asie est presque humiliante pour le vieux continent (cliquez sur l’image pour l’agrandir) :


Bien sûr, les États-Unis concentrant les principales entreprises technologiques, la comparaison est assez défavorable à l’Europe et explique la différence marquée de taille des ensembles considérés. Cependant, même lorsqu’on fait abstraction de ces entreprises technologiques, on retrouve malgré tout un décalage énorme (près de trois fois plus de valorisation américaine par rapport à l’européenne) :


Cette comparaison navrante entraîne, assez logiquement et très concrètement, une fuite des cerveaux européens vers des pays plus accueillants, États-Unis en premier, comme en témoignent les chiffres suivants (issus d’un intéressant fil sur X.com) sur l’immigration qui montrent les flux ultra-favorables aux Américains par rapport aux Européens :


Ceci n’est guère étonnant. Pour fixer les idées, voici quelques salaires pour un ingénieur logiciel senior, et comme on peut le constater, l’écart est dramatique pour l’Europe :

– Silicon Valley : 210 000 $ – 320 000 $ et plus
– Londres : 95 000 $ – 140 000
– Berlin : 70 000 $ – 110 000
– Paris : 65 000 $ – 100 000

Et c’est d’autant plus vrai que, après impôts, les employés européens se retrouvent avec un salaire encore amputé : en France ou en Allemagne, il faut s’attendre à un taux effectif de prélèvements autour de 45 à 50% là où les Américains se contentent d’un taux autour de 37%.


La carte ci-dessous (cliquez dessus pour l’agrandir) donne une bonne idée des écarts de salaire en question, écart qui, on l’a vu, ne cesse de croître :


Ce drain de cerveaux entraîne en surcroît des problèmes qui s’additionnent les uns aux autres, dans une sorte de cercle vicieux : le départ des ingénieurs et des chercheurs et, avec eux, des entreprises en pleine croissance provoque une baisse des recettes fiscales et affaiblit les centres d’innovations et de recherche, ce qui rend l’implantation de startup plus difficile, et amoindrit le transfert de connaissances entre chercheurs et ingénieurs…

Dans ce contexte les remarques de Mario Draghi continuent de résonner comme des exhortations à déréguler et libérer les énergies créatrices de l’Europe, exhortations qui semblent trouver fort peu d’oreilles attentives tant dans les instances européennes (qui continuent d’empiler des régulations, directives et contraintes diverses comme jamais) que dans les États membres, notamment les plus gros d’entre eux : si l’Italie semble aller dans la bonne direction (le développement de startup et de licornes dans la Botte semblent déboucher sur d’intéressantes opportunités), il en va différemment en France ou en Allemagne où « l’élite » en place semble résolue à étouffer tout le monde sous des taxes, des contraintes, des régulations et des décisions politiques parfaitement débiles.

Un récent fil sur X.com illustre d’ailleurs bien l’ampleur du problème ; il y est décrit l’histoire des OGM en Europe et comment, alors qu’en 1990 les OGM commençaient à gagner du terrain dans le monde entier, l’Europe a choisi de – surprise totale – fortement les réglementer.

Se basant sur les slogans de militants politiques qui ont agité la menace de dangereuses dérives biologiques sans aucune base scientifique crédible, l’Union européenne a décidé de lourdement limiter l’usage des OGM, pendant que les Américains, moins endoctrinés et plus pragmatiques, les introduisaient dans leur agriculture ce qui leur a permis d’améliorer leurs rendements et d’abaisser les coûts de production (par une baisse de l’usage des pesticides).

À présent, l’Union européenne importe de grandes quantités de maïs et de soja OGM du Brésil et des États-Unis pour nourrir son bétail : la même technologie qui est jugée « dangereuse » chez nous permet pourtant de nourrir discrètement les vaches, les poulets et les porcs d’Europe depuis plusieurs décennies sans effets secondaires. En outre, cette réticence européenne vis-à-vis des OGM conduit à utiliser une plus grande surface de terres et augmente donc mécaniquement les émissions de CO2, les rendements plus faibles nécessitant davantage de terres agricoles, plus d’usage de machines agricoles (et leurs carburants) et plus d’engrais.


Pourtant, l’Académie nationale des sciences française a publié en 2016 un rapport complet confirmant que les OGM sont sans danger pour la consommation humaine et l’environnement sans qu’aucun changement politique ne soit acté : l’Europe continue à s’accrocher à des peurs dépassées, ignorant des décennies de preuves.

La conclusion est sans appel et rejoint celle qu’on peut dresser pour les autres technologies et les autres occasions que l’Europe semble manquer avec application depuis plusieurs décennies : le rejet de ces innovations n’est pas seulement non scientifique, il s’agit de sabotage. Tout comme pour l’agriculture, l’intelligence artificielle, l’informatique, les fusées ou tous les autres domaines de l’industrie ou du service, l’avenir réside dans l’innovation et non dans la peur, mais les institutions semblent prendre un malin plaisir à choisir systématiquement les options les plus passéistes et qui entraînent le plus de retard pour les Européens ensuite.

L’Union européenne dispose de l’expertise et des ressources nécessaires pour jouer un rôle de premier plan dans tous les domaines d’innovation actuels, mais pas avec ce niveau de normes et d’ingérence des administrations. Le rapport Draghi a montré que ce constat était compris même des plus hautes institutions, chez les dirigeants de la sphère publique comme de la sphère privée.

Dès lors, chaque jour qui passe sans que soit faite la moindre correction s’apparente plus qu’à un renoncement, mais bien à une volonté d’échec voire à de la malveillance.


https://h16free.com/2024/12/11/79526-le-declin-de-leurope

À PROPOS DE L'APOLOGIE DU TERRORISME

Gabriel Nerciat

- 9/12/2024 - C'est assez drôle, finalement, la versatilité des convictions morales qui servent à justifier les postures des uns et des autres pour tenter d'occuper une place avantageuse au sein du débat public.
Il y a de cela à peine quinze jours, tout le gratin de la droite chiraquienne mêlé aux pingouins de l'extrême-centre macronien (plus quelques RN, d'ailleurs), l'opportuniste recalé Bruno Retailleau au premier rang, se récriaient vertueusement d'indignation dans les médias et au Parlement parce que les députés LFI avaient déposé un projet de loi visant à abolir le délit d'apologie du terrorisme adopté en 2015 à l'initiative de Manuel Valls après les attentats du Bataclan.
Or, que ne voit-on pas depuis ce week-end ?
Une bonne partie des éditorialistes de la presse écrite et télévisuelle, sans compter un certain nombre de politiques d'habitude plutôt enclins aux tonitruantes professions de foi anti-islamiques, qui ne cessent de faire l'apologie – certes précautionneusement lardée de quelques doutes purement formels ou rhétoriques – de l'ancien "émir" syrien d'Al Qaïda, aujourd'hui en passe d'arriver au pouvoir à Damas.
Alors, quoi, c'est du lard ou du cochon, cette loi contre l'apologie du terrorisme ?
Parce que si d'aventure, c'est vraiment sérieux, alors tous les Ménard, Cohn-Bendit, Bruckner, Fourest, Joffrin, BHL, Encel, Basbous, Colosimo, Kepel, Moïsi, Vitkine, Tenzer, Goldnadel, Lasserre, Obadia, Pranchère et autres De Lara, sans même parler du gros François Hollande ou du navrant Yannick Jadot, doivent alors en répondre devant les juges séance tenante si le Parquet de Paris, par ailleurs tellement zélé dans son entreprise de refonte électorale de la démocratie française quand il est question des financements du parti de Marine Le Pen, fait correctement son travail.
Parce que, bon, si rien ne se passe, Mélenchon (qui, lui aussi, bien sûr, se félicite de la bonne fortune d'Al-Joulani) a pour le coup raison : cette loi scélérate, dès lors qu'elle devient à géométrie variable, on peut bien une fois pour toutes l'abolir.

10 décembre 2024

« UN COMPLOT À CIEL OUVERT ? »

Jean-Dominique Michel

Cliquer sur l'image ↴

- 5/12/2024 - Avec son art de la synthèse sourcée et factuelle, JEAN-DOMINIQUE MICHEL radiographie ici la guerre menée contre les populations : chaos insensé ou asservissement programmé ?

CHAPITRAGE :

0:48 Les trois hypothèses :
cafouillage, corruption, contrôle généralisé > coup d’État planétaire
4:04 Plans vs pandémie = Plans vs terrorisme
8:53 Le complexe industriel de la censure
14:24 Militarisation des médias ?
21:35 Guerre de 5ème génération
22:59 Coup d’État, hypothèse ou constat ?
27:38 Qui ? Comment ? La tétée
32:19 Nazis recyclés ?
33:56 Trois livres de Jean-Dominique Michel
35:07 Complo-sceptiques ?
37:50 Que faire maintenant ?

Interview par KAro, montage Michel Caulea

DSK À MATIGNON

Gabriel Nerciat

- 10/12/2024 - Je ne comprends pas Macron.
Pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple ?
Le futur Premier ministre, qui n'aura comme fonction que de plaire aux zombies de l'UMPS pendant au moins un an afin de permettre au Banquier Président en bout de course de s'accrocher à son trône comme la moule au rocher, en bonne logique ne peut être que DSK.
Il coche toutes les cases : suffisamment socialiste pour plaire à la gauche, suffisamment libéral pour plaire à Wauquiez, suffisamment européiste pour plaire à Bayrou, suffisamment riche pour plaire à Rachida Dati, suffisamment déconstruit pour attirer Sandrine Rousseau, suffisamment pervers pour fesser Marine Tondelier, suffisamment corrompu pour inspirer la confiance des milieux d'affaires, et suffisamment amoché ou démonétisé pour ne plus pouvoir briguer la fonction suprême.
Franchement, qui dit mieux ?
D'autant plus qu'il incarne à la perfection, presque physiquement, bien mieux que le terne et insipide Michel Barnier, l'état de décomposition avancée du régime politique qu'il aura à coeur de sauver.
L'homme qu'il faut à l'endroit qu'il faut, comme on dit dans le langage managérial.
Quelles buses, ces conseillers élyséens, tout de même. Il faut tout leur dire.


Ze Rhubarbe Blog

- 10/12/2024 - Intégrale de l'interview de Lavrov par Tucker Carlson. Lavrov s'exprime directement en anglais. Après la fameuse interview de Poutine, où ce dernier insistait notamment sur le contexte historique de la situation actuelle, l'interview de Lavrov permettra peut-être aux Américains, et aux occidentaux en général, de mieux comprendre la réalité géopolitique après deux ans et demi de guerre, et leur propre responsabilité dans un conflit armé qui fut lancé par le coup d'État de Maïdan et l'offensive de Kiev contre la population culturellement russe vivant dans l'Est de l'Ukraine.


9 décembre 2024

Frédéric Aigouy, journaliste indépendant

Annulation des élections en Roumanie : l'incroyable enfumage "démocratique" de l'Occident

Cliquer sur l'image (vidéo de 11min 27s) ↴