Affichage des articles dont le libellé est [inflation]. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est [inflation]. Afficher tous les articles

31 mars 2023

En s’appauvrissant, la France met le larcin à portée des bourgeois

H16

C’est LA tendance mode du moment, la fast-fashion éco-hype au rayon frais de votre supermarché : l’antivol massif sur le steak Charal et l’entrecôte dans une boîte en plastique transparent qui ne s’ouvre qu’en caisse… Décidément, la France de 2023 explore de nouveaux espaces incongrus et des latéralités carrément glucoses !

On l’aura compris : on assiste à une véritable course à la sécurisation des articles vendus en grande surface et l’antivol coincé sur la viande n’est plus une surprise pour le consommateur habitué.

Cela n’est pas sans rapport avec l’augmentation constatée des vols à l’étalage, de 14% selon le ministère de l’Intérieur, qui n’est pas non plus sans lien avec la valse guillerette des prix qui, nonobstant les dénégations du Bruneau de Bercy, continuent de marquer une belle vigueur à la hausse.

Or, phénomène intéressant, cette inflation ne baisse que marginalement la consommation des ménages. Certains en déduiront hardiment que les Français ne veulent plus faire d’efforts sur la nourriture, pendant que d’autres en concluront que cette baisse modérée est surtout liée au fait que ces mêmes Français ne peuvent plus sacrifier leur nourriture pour faire des économies.

Autrement dit, on arrive à ce moment douloureux où un nombre croissant de nos concitoyens se voit contraint à se tourner vers les Restos du Cœur (avec une hausse de leur fréquentation effectivement constatée) ou, plus prosaïquement, … à voler.

C’est ainsi qu’un très récent article du Figaro nous fait découvrir quelques-unes de ces personnes confrontées à de grosses difficultés pour se nourrir correctement. Pour certains étudiants, même les 3.30€ du CROUS par jour représentent une somme trop importante ; pour d’autres, en situation précaire ou dépendants des aides sociales, ce sont des courses qu’on “améliore” très substantiellement de quelques “oublis” en caisse…


Petit-à-petit et sans que plus personne ne puisse le nier, la France – qui serait la 7ème puissance économique mondiale – s’appauvrit visiblement : à force de ponctions pour alimenter une redistribution qui n’a jamais marché, ne marche pas et ne marchera jamais que dans l’imaginaire des collectivistes de plus en plus virulents, les individus sont confrontés à la dure réalité qui, elle, ne se satisfait pas de beaux discours mélenchonesques. D’un côté, le salaire ou les aides versées augmentent beaucoup moins vite que l’inflation voire (pire) diminuent, de l’autre, les ponctions de l’État sont de plus en plus importantes et systématiques, et le temps passé à courir après les aides (cet impôt invisible que les pauvres paient si cher) aboutissent à une vie de plus en plus coincée financièrement.

Et dans ce cas là, à la moindre crise, au moindre problème, au moindre pépin de la vie, l’effet ciseau est implacable : le réfrigérateur ne se remplit plus.

Cependant – et l’article du Figaro illustre bien cela – la situation a ceci de particulier qu’elle ne touche pas que certaines classes de populations, certains âges. De façon encore plus étonnante, on observe même en parallèle que certains en profitent ouvertement.

Ces petits malins n’ont pas besoin, mais n’hésitent pourtant pas à le faire… Par idéologie. Eh oui : qui, sinon eux, serait à même de lutter contre les giga-turbo-marges de la méchante distribution ? Qui s’élèverait contre les caisses en libre-service “qui détruisent les emplois” et qui ont été installées à la demande “des boomeurs pendant la crise covid pour éviter les contaminations” ? Rien de tel qu’y rapiner tranquillement avec les facilités mises en place et, en prime, on se donne bonne conscience, le poing idéologiquement tendu avec un petit “no pasaran !” qui sent bon le pneu brûlé CGT.

Et puis, comprenez bien qu’on ne vole pas dans les petites boutiques, le commerçant local et l’artisan bio-éco-conscient qui syntonise son quinoa avec Gaïa ! Non, seules les grandes surfaces sont la cible de ces profiteurs dont le courroux (contre les marges sKandaleuses de la grande distribution) trouve là un moyen de s’exprimer tout en profitant d’un petit pic d’adrénaline à coût réduit.

Or, selon le Figaro qui cite les grandes enseignes elles-mêmes, “Ce profil de voleurs par opportunisme, ainsi répertorié par les magasins, constitue le gros bataillon des pilleurs”.

Sapristi.


Certes (et compte-tenu de l’historique torturé de nos journaux en matière d’exactitude des faits rapportés), on devra considérer ces allégations avec la plus grande prudence, mais cependant, est-ce invraisemblable d’imaginer qu’après des décennies à enseigner l’économie façon Marx au sein de l’Éducation nationale, certains se soient imbibés des notions de plus en plus approximatives d’économie et surtout de la morale particulièrement souple des collectivistes en culotte courte ?

Serait-ce si incroyable d’imaginer qu’à peu près tout un peuple, biberonné à la lutte des classes, à l’exploitation des petits par les gros, dont l’imaginaire collectif est celui du Grand Méchant Capital Qui Spolie Sans Arrêt Le Prolétaire, ne finisse pas par croire, dur comme fer, que les commerçants sont majoritairement là pour leur faire les poches et qu’il faut donc, de temps en temps, rendre coup pour coup coût pour coût et donc dérober ce que l’on peut… et de préférence plutôt de grosses entrecôtes, du safran ou de la vanille plutôt que des boîtes de thon en miettes ?


Du reste, la véritable myopie de ce genre de comportement d’une part aisée de la population ne doit pas surprendre : les conséquences des actes des uns et des autres étant soigneusement évités, tus, cachés ou déformés dans l’enseignement français actuel, il n’est pas étonnant que ces pratiques se répandent.

La multiplication de ces coûts (liés aux vols constatés, puis aux mesures à mettre en place pour les réduire, depuis les antivols jusqu’aux caméras en passant par les vigiles et le reste) entraîne mécaniquement une augmentation des prix sur tous les produits vendus : il faut bien rattraper la perte encourue. Mais ceci semble totalement échapper à ces hordes de bourgeois courroucés qui ont décidé de “voler éthique”.

Mais surtout, pourquoi s’en priver ?

Lorsqu’ils sont constatés, rares sont les vols qui aboutissent à un dépôt de plainte… Et pour cause : elle n’est suivie la plupart du temps d’aucun effet, la société française ayant décidé que ceci n’en valait pas la peine.

À raison peut-être puisque, d’un autre côté, les exactions de plus en plus violentes de certains privilégiés du système (tant Black Blocs, racailles de réseaux ou amis du pouvoir en place, aux deux bouts du spectre de la richesse relative) ne sont pas non plus suivies par la justice qui semble bien plus occupée à débouter les demandes des propriétaires concernant les squats, ou traquer le multirécidiviste de l’excès de vitesse en Doblo à 2 km/h près sur autoroute.

Il faut se résoudre à l’évidence : certes, la pauvreté progresse vite et fort. Mais elle ne masque plus vraiment l’état de déréliction et de pourrissement de la société française dont chacune des composantes, grâce à la magie du socialisme appliqué, est maintenant en guerre contre les autres.

Ce pays est foutu.


6 mars 2023

Inflation

Yann Bizien

L'inflation fait de la résistance. Elle devient générale et persistante. Elle n'est pas sectorielle, ni ponctuelle. Elle écrase le pouvoir d'achat des Français.
Dette à 3000 milliards d'€uros, explosion des prix à la consommation, des matières premières, énergétiques et des produits alimentaires (déjà + 14,5%, et encore plus 10% dans les semaines qui viennent), 1560 milliards de dividendes versés à l'étranger, trois fois plus de Français soutenus aujourd'hui par la Banque alimentaire par rapport à l'année 2011, ratio dette publique/PIB à 115% aujourd'hui contre 20% en 1980, faire des pates (+ 32%), une omelette ou son plein de carburant devient un luxe pour beaucoup de Français.
Car le front des prix est "rouge écarlate" pour les Français. Il suffit de faire ses courses, de se rendre dans une station de délivrance de carburants et de faire ses comptes pour prendre conscience que ce Gouvernement dépassé n'est toujours pas à la hauteur des enjeux et de l'histoire.
La fièvre a même gagné le marché des dettes souveraines.
L'exécutif laisse filer l'inflation. Elle se généralise, devient incontrôlable et entame sérieusement le pouvoir d'achat avec un nombre de bénéficiaires des Restaurants du cœur qui explose.
Le Gouvernement ne fait plus que courir derrière elle, nous faisant croire qu'il n'y aura pas de mars rouge pendant que les experts et les acheteurs de la grande distribution nous affirment, au contraire, qu'elle va durer.
Dans un contexte international et social très tendu, les Français cherchent une raison d'espérer pendant que la France clochardisée et précarisée par François Hollande et Emmanuel Macron croule sous l'inflation, la pénurie de médicaments, le coût de l'énergie, la pauvreté et l'insécurité.
En macronie la déconnexion est totale. Il se produit toujours l’inverse de ce qui est officiellement annoncé. Le pouvoir fait de la "COMM" et ment aux Français. La réalité est qu'il ne maîtrise plus rien.
D'où la défiance et la colère du peuple, qui n'est pas qu'une simple inquiétude, Monsieur le Président.

17 février 2023

Des millions de Français paupérisés

Yann Bizien

Une étude toute fraîche de "France stratégie" est arrivée sur le bureau d'Emmanuel Macron. Elle jette une lumière qu'il ne voit pas sur la dureté du quotidien des français. La hausse des prix du gaz, de l'électricité, des carburants, des produits alimentaires fracasse le pouvoir d'achat des Français avec de plus en plus de familles surendettées et en grande difficulté.
Emmanuel Macron fait du trompe-l'œil sur la situation de l'emploi dans le pays qui ne s'améliore pas comme il le laisse entendre pour faire diversion. Il fait du trompe-l'œil sur sa réforme des retraites qu'il n'assume pas et qu'il délègue. Et il ne voit pas la souffrance du peuple qui encaisse tous les chocs d'une politique économique, fiscale et énergétique inadaptée à l'état du pays et à nos besoins.
La contestation de la rue peut donc très probablement se durcir davantage. Des millions de Français, paupérisés, précarisés, confrontés à l'inflation qui rogne leur pouvoir d'achat, ne peuvent plus faire face à la réception de leurs factures comme au paiement de leur loyer et de leurs frais de transport. Pour beaucoup, il n'y a quasiment plus de "reste à dépenser" avant la fin du mois.
Ces millions de Français ne peuvent plus se contenter des mesurettes insuffisantes et humiliantes du Gouvernement quand leurs dépenses incompressibles ne cessent de s'emballer. Et c'est désormais la hantise d'Emmanuel Macron qui subventionne "en même temps" une immigration coûteuse et une guerre qui n'est pas la nôtre.