Translate

Affichage des articles dont le libellé est [insectes]. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est [insectes]. Afficher tous les articles

16 février 2023

Insectes : comment sont-ils arrivés dans nos assiettes ?

Pierre Duriot

Il faudrait se montrer prudent avant de manger des insectes. C’est ce que disait l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail, dans un rapport paru en avril 2015. Elle y expliquait que la consommation d’insectes était potentiellement une source de dangers. Danger chimique, du fait des substances fabriquées et stockées dans le corps de l’insecte. Danger physique, avec la présence de parties dures et danger allergène, tout comme pour certains crustacés, certains insectes étant porteurs de parasites, virus, bactéries… Mais surtout, L’ANSES soulignait le manque d’études sérieuses menées sur le sujet et le manque de connaissances concernant l’élevage et la consommation d’insectes. Elle incitait, pour finir, à la plus grande prudence. Pourtant, en date du 3 janvier 2023, la commission européenne autorise la mise sur le marché de poudre de grillons domestiques.

Elle sera incorporée à certaines farines, servant notamment dans la confection de pâtes, pour les nouilles, des gâteaux, les barres de céréales et certains plats cuisinés. Cela n’arrive pas comme un cheveu sur la soupe, car depuis une dizaine d’années des producteurs et distributeurs, appartenant à des réseaux « écologiques et bio », pratiquent une forme de lobbying, afin d’imposer la consommation d’insectes de différentes natures, ceci en remplacement des protéines de viandes, décrétées anti-climat, par les militants les plus extrémistes. Curieusement, une « start up » co-créée par deux jeunes Vietnamiens, installée à Ho Chi Minh, a obtenu l’exclusivité de la distribution de cette poudre de grillons en Europe, laquelle a bénéficié de financements d’on ne sait quelle nature, pour prospérer et s’imposer au niveau international. Il s’agirait de capitaux issus de la finance mondialisée, soutenus par une propagande massive, destinée à faire accepter cette nouvelle forme de nutrition à des consommateurs qui, à priori, seraient plutôt contre. Des observateurs pointent déjà l’Open Society de Soros et sa galaxie financière connexe.

En cela, la promotion de ces aliments suit un parcours identique à celui des vaccins ARN, avec des financements opaques, des campagnes de communication omniprésentes et un assentiment étonnant des instances européennes. Les mêmes qui, il y a peu, expliquaient qu’il fallait se méfier de ces aliments, contenant de la chitine, de l’ecdystérone et des parasitaires, hautement dangereux pour l’alimentation des humains, dont le système digestif, n’est pas adapté, comme celui des oiseaux, à la digestion de ces produits. Comme pour les vaccins anti-covid, les lanceurs d’alerte évoquent un manque d’études, de recul, d’analyse des effets secondaires et un passage aux forceps des instances européennes, dont les décisions hâtives n’en finissent plus de surprendre. Gageons qu’ils seront également taxés de « complotistes ».

Dans le cas de cette farine de grillon, les analyses sanitaires mettent en évidence un taux de cyanure de 5 mg par kilo, qui aurait dû, normalement interdire la commercialisation et qui suggère une évidente opération de corruption, pour obtenir la mise sur le marché. La farine de grillons partiellement dégraissée contient de puissants allergènes, comme les tropomyosines, la chitine, ainsi que l’arginine kinase, que l’on retrouve également dans d’autres arthropodes, comme les araignées, les acariens et les scorpions. Mais aussi des traces de staphylocoques, d’Escherichia coli, de dioxines, de mycotoxines et d’aflatoxines. Un cocktail détonnant pour nos intestins.

En première ligne, les enfants, qui mangent de nombreux gâteaux industriels, à la maison et dans les établissements scolaires, ainsi que les ados, inconditionnels de la barre de céréales, produits prévus pour être largement investis par les farines d’insectes. Le tout avec une information par étiquettes, réduite à de très petits caractères et masquée par des acronymes, impossibles à relier à du produit issu d’insectes.

Il convient de dénoncer ce qui apparaît comme un revirement total par rapport à ces produits, qui sont passés, en moins de cinq ans, de toxiques pour les humains, à bénéfiques pour notre alimentation, le tout, par la magie d’investissements et d’actions de lobbying. Et de se demander quels sont les ressorts à l’oeuvre dans une telle propagande, la même que celle qui a servi à faire accepter aux populations européennes, de servir de cobaye pour un produit expérimental, en trois ou quatre doses.


30 janvier 2023

Vous reprendrez bien un petit ver grillé ?

H16

Sapristi, les habitudes culinaires européennes évoluent de plus en plus vite ! La nouvelle a fait quelques remous sur les réseaux sociaux : depuis quelques jours, l’Europe autorise l’utilisation dans l’alimentation humaine de deux insectes à savoir le ver de ténébrion (ver de farine) et le grillon domestique.

En pratique, cette introduction d’insectes dans le catalogue des substances autorisées dans la nourriture humaine n’est pas nouvelle puisqu’il y a deux ans, en janvier 2021, l’Europe avait déjà autorisé les larves de scarabée molitor.

Ceci dit, cette tendance n’est pas anodine et montre que des industriels bien introduits poussent à la modification des régulations actuelles, alors que les habitudes culinaires européennes n’ont pas changé en la matière (et certainement pas en une petite poignée d’années).


Mais voilà : ces insectes sont actuellement parés de plusieurs vertus à commencer par leur bon rendement alimentaire puisque leur élevage nécessite, en comparaison des stocks animaux traditionnels (bœuf, cochon, poulet ou mouton par exemple), moins d’eau, moins de nourriture et moins d’espace, à masse alimentaire équivalente en sortie. Cela fait plusieurs années que différents rapports (de la FAO par exemple) s’empilent pour vanter les mérites de l’insecte à grignoter (sous toutes ses formes), tant pour réduire la faim dans le monde que pour minimiser les impacts des élevages sur l’environnement.

Il faut dire que ce dernier est devenu l’alpha et l’oméga des politiques actuelles dans lesquelles l’Homme ne doit s’inscrire qu’à titre accessoire, en visant son effacement complet à terme plus ou moins rapide. Dès lors, puisque seule une nature riante suffit, rendre l’humain heureux et bien portant n’est plus du tout une priorité et pour le nourrir, les insectes suffisent.

L’autorisation donnée, des farines vont donc être produites pour qu’enfin, des industriels puissent proposer des pains protéinés et autres gourmandises à base de grillon dégraissé et broyé. La presse, réagissant assez mollement à l’information, a produit quelques timides articles pour expliquer la nouvelle.


Et quand elle s’intéresse un peu plus à la question, c’est avant tout pour dénoncer les complotistes qui ne peuvent s’empêcher (quelle bande d’affabulateurs, ces complotistes !) de rapprocher l’émergence de ces nourritures alternatives des douzaines de recommandations pourtant publiques d’industriels, de milliardaires et autres acteurs influents qui n’ont de cesse de vouloir notre bien à coup de grosse réinitialisation et autres projets sociétaux plus ou moins rigolos dans lesquels – coïncidence – les insectes ont un petit rôle croustillant à jouer.

Comme les complotistes voient dans cette introduction chitineuse un projet mondialiste visant à éliminer petit-à-petit nos habitudes culinaires ancestrales, il était logique que les gens sensés, pondérés et bien comme il faut s’y opposent fermement en mentionnant avec forces quelques évidences : non, personne ne va vous forcer à bouffer de l’insecte, rien ne sera caché et la composition des mets qui vont les incorporer établira clairement leur présence, voyons voyons ! Comment en douter ? Comment imaginer un rapport, même lointain, avec la façon dont furent introduits les pass vaccinaux qui n’ont forcé personne à s’injecter des produits dont la composition précise n’est pour le moment connue de personne ? Il faut avoir l’esprit tordu (celui d’un complotiste, assurément) pour faire ce lien.


Dès lors, non seulement l’introduction très discrète de ces insectes dans notre régime alimentaire ne doit vraiment pas faire l’objet d’un débat public et s’il le faut, ce sera pour louanger l’idée générale et ridiculiser ceux qui se posent des questions.

C’est donc sans surprise qu’aucun spéciste n’est monté à la barre pour venir défendre les souffrances que ne manqueront pas de subir ces insectes ainsi exploités : s’il s’agit de dénoncer les élevages actuels, de lutter contre le viandriarcat blanc de droite, il y a du monde mais pour aller lutter contre les élevages de scarabées, il n’y a plus personne.

C’est aussi sans surprise que peu de personnes s’interrogent vraiment sur l’impact de ces nourritures sur la santé des humains en général, et ce, malgré l’existence de quelques études qui montrent bien les propriétés allergènes de la chitine, ou sur le fait, désagréable mais logique, que ces insectes comestibles sont régulièrement porteurs de plusieurs parasites dont une partie est directement transmissible et néfaste pour l’homme. Au passage, dans le règlement d’exécution de l’Union européenne en rapport avec cette nouvelle autorisation, on trouvera (page 6) mention dans la composition de ces farines la présence de cyanure avec un taux de moins de 5 mg/kg ce qui laisse une marge vaguement préoccupante lorsqu’on se rappelle que la DL50 du cyanure se situe justement dans cette fourchette (0.5 à 3 mg/kg).

Mais bon, il reste assez probable que ces nourritures seront relativement sans danger et ne subsisteront donc que les questions de coûts, de goût et de tabous alimentaires. Pour le reste, il va de soi que les autorités sanitaires sauront se montrer à la hauteur de cette nouveauté, comme elles l’ont amplement prouvé par le passé, n’est-ce pas.

On doit cependant s’interroger sur la pertinence réelle de cette tendance : on part en effet encore une fois d’un constat biaisé pour ne pas dire faux que l’environnement serait détruit par l’agriculture traditionnelle et les élevages animaux ; on persiste à croire de façon stupidement malthusienne que la population ne va faire qu’augmenter, alors que le doute s’installe de plus en plus sur les projections fantaisistes de l’ONU ; on insiste sur les avantages des élevages d’insectes en matière de faible production de dioxyde de carbone, alors même que ce gaz n’est ni responsable du climat, ni même polluant puisqu’il favorise en réalité l’augmentation de la couverture végétale de la planète.

Encore une fois, on pousse (à coup de subventions) et on favorise (par la règlementation) des idées construites sur des prédicats faux. Les lubies écologistes sont directement responsables de l’actuelle crise énergétique en Europe, en sabotant les efforts pour les énergies déjà présentes et en proposant des alternatives catastrophiques.

Ce sont les mêmes lubies écologiques qui poussent maintenant des vers, des grillons et des sauterelles dans nos farines. Alors, forcément, ça ne peut que bien se passer, n’est-ce pas ?


28 janvier 2023

LES GRILLONS

Radu Portocala

La récente autorisation qu’a donnée la Commission européenne pour la mise sur le marché de la poudre de grillons domestiques en tant que « nouvel aliment », et son utilisation dans une large série de produits de l’industrie alimentaire, a entraîné une certaine émotion, assez mesurée toutefois. Cette faible réaction serait-elle due à l’incrédulité ? À une forme de lassitude ? À une terrible forme d’abandon ?
Cette dernière décision est pourtant la troisième de ce genre. La Commission a déjà approuvé l’utilisation des criquets et des vers de farine dans diverses préparations ou même tels quels (comme les commercialise, par exemple, la société Jimini’s).
La vente en Europe de la poudre de grillons domestiques, dit le Règlement d’exécution de la Commission est réservée pour une durée de cinq ans, en exclusivité, à la société Cricket One qui détient et a refusé de le dévoiler le secret de fabrication. Comme pour les vaccins dits anti-Covid. C’est une société vietnamienne – une start-up, telle qu’on les aime à l’Élysée ces dernières années – qui a ramassé beaucoup d’argent, mais ne dit pas quelle en est la source. Les obsédés de la viande artificielle, comme le célèbre Bill Gates, ne sont peut-être pas étrangers à cette générosité.
La question qui se pose, cependant, est de savoir quels ont été les arguments par lesquels cette société a persuadé la Commission européenne d’autoriser la vente de son produit. Ou, plutôt, pourquoi la Commission a-t-elle accepté la proposition de la société Cricket One ? Envisage-t-elle, a plus ou moins longue échéance, d’interdire la commercialisation de la viande animale ? Prévoit-elle une grande famine en Europe, qu’elle songe combattre avec des grillons dessechés ? Veut-elle nous dresser ? Nous faire plier aux fantasmes les plus délirants d’un groupe de bien-pensants déments ?
L’histoire des anciens temps présente comme une abomination le fait que, durant les périodes de disette, les pauvres mangeaient des rats ou des racines – qui, d’ailleurs, n’étaient que les légumes qui poussent sous la terre. Voilà que les temps modernes, dévastés par l’écolo-progressisme, laisseront derrière eux le souvenir d’une société imbécillisée et asservie au point de se repaître d’insectes.