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20 décembre 2023

Un Noël écolo-pauvre pour le peuple mais carbo-riche pour les dirigeants !

H16

20/12/2023 - Et voilà, ça y est, l’habituelle propagande de fin d’année est de retour : à en croire le déferlement d’articulets d’une presse résolument écolo-branchouille, il faut absolument faire un effort pour que ce Noël soit davantage vert !

Car tout le monde sait que ce qui compte pendant ces périodes de fêtes, ce n’est pas de passer des moments essentiels et agréables en famille ou avec des amis, ce n’est pas de partager des repas, quelques cadeaux ou des marques d’affection, non ! Ce qui compte, c’est d’avoir un sapin qui ne pollue pas, des animaux de compagnie éco-contraints et un repas de fête à la facture carbone millimétrée, pardi.


Ainsi, les décodeurs du Monde, égaux à eux-mêmes (c’est-à-dire à zéro) s’empressent de préciser tout cela dans un palpitant récapitulatif de l’empreinte carbone de vos cadeaux, de vos déplacements et de vos repas.

Cela respire la joie de vivre et l’humanisme jovial d’une queue devant une boulangerie en Union soviétique.

Le fait que des “chercheurs”, des “scientifiques” (et plus probablement, des ronds-de-cuir militants) aient passé du temps à élaborer la délirante infographie correspondante et les calculs permettant vaguement d’étayer leurs délires ne semble étonner personne ni à la rédaction de l’épave journalistique qu’est devenu Le Monde, ni même dans le lectorat qui semble gober ce genre d’âneries avec une gourmandise dont on devrait calculer aussi l’empreinte carbone, tiens. Pour les gens normaux, il y a véritablement quelque chose de pathologique ou au moins de maniaque dans ces Gaïatollah qui, une calculette à la main et comme Anubis pesant le cœur des hommes, s’empressent de méticuleusement compter les petits prouts carbones de chaque aspect de nos vies pour en déterminer la rectitude et, le cas échéant, la sanction qu’il conviendrait d’appliquer.

Dans d’autres publications pour âmes perdues, on tente l’explication détaillée sur les raisons qui doivent absolument vous pousser à faire ces efforts et, si possible, vous procurer faux-gras, sapin véritable mais garanti recyclable et décorations moches mais écocompatibles, nourriture bio-végan-gluten-free et issue de filières responsables en biodynamie avec un goût de carton terriblement tendance (oubliez le champagne, il est devenu inabordable de toute façon), tout y est pour joyeusement ruiner vos fêtes.

Même le gouvernement se lance dans ce genre de pignouferies, le dequoijmenmêlisme atteignant des paroxysmes puisque des pages entières de sites internet sont consacrées aux vexations et autres contorsions par lesquelles on se doit de passer afin d’être un bon citoyen syntonisé avec mère-Nature. Au passage on ne s’étonnera même pas que ce gouvernement fasse ainsi de la publicité pour des labels “écovertueux” privés ; pourquoi se gêner quand le lobbyisme des uns devient les voix électorales des autres ?

Cependant, ces affichages vertuels dégoulinants de moraline en barils industriels ne permettent pas de masquer toute l’hypocrisie de nos dirigeants qui, comme à leurs habitudes, s’empressent de lourdement conseiller voire obliger certains comportements tout en s’abstenant pour leur part d’en suivre le moindre précepte. Les recommandations, les obligations et les contraintes écologiques s’entendent assez clairement pour la piétaille et tout le monde sait (et maintenant, tout le monde voit) que cela ne saurait s’appliquer aux ministres, aux secrétaires d’État et autres commis de la République, non mais !

Alors même qu’on nous serine qu’il va falloir faire une croix sur nos déplacements en avion, on se souvient par exemple de Castex qui utilisait celui de la République pour ses petits déplacements personnels.

Notre ancien premier ministre a donc pu goûter à la joie des déplacements rapides, efficaces, ponctuels et surtout payés par le contribuable alors même qu’on nous tympanise avec les empreintes carbones de ces jets… Au passage, on pourra noter le contraste de qualité de ces déplacements avec ceux que le même Castex nous offre depuis qu’il est devenu patron de la RATP.


Depuis, Castex a été remplacé par d’autres, tout aussi inutiles et incompétents, et tout aussi gourmands de ces moyens de déplacement carbo-centrés : c’est sans aucune surprise qu’on note que les ministricules Borne ou Attal continuent sur la lancée de leurs médiocres prédécesseurs et, rejetant l’usage du train ou, mieux encore du vélo de ces cars pourtant mis en place quand leur patron était ministre, ils multiplient les déplacements aériens pour honorer de leur auguste présence le petit peuple de province.

Le pompon est sans doute atteint, avec une décontraction assez naturelle chez les cuistres et les parasites, par l’actuel ministre de l’Écologie et du Lobbying Chinois Pro-Énergies Intermittentes, un certain Béchu, qui a multiplié les vols (six en quatre mois, rien de moins) pour des déplacements en province pour lesquels il était tout à fait possible d’utiliser, là encore, les voiturettes électriques voitures thermiques du ministère à une fraction du coût et de la facture carbone aérienne (l’équivalent des émissions totales d’un Français moyen pendant près de trois ans).


N’oubliez pas que, pendant ce temps, les mêmes aigrefins ministériels et autres parlementaires froufroutants qui se déplacent ainsi gratuitement au frais de la princesse ont le toupet et l’aplomb des clowns de cirque d’envisager sérieusement la mise en place d’un prix plancher sur les déplacements aériens.

Décidément, ce Noël 2023 sera à l’image de ces dernières années en Macronie : il n’y a plus qu’un Deux Poids Deux Mesures évident, une pantomime un peu grotesque destinée à calmer le peuple via quelques éléments de langage jetés en pâture aux scribouillards subventionnés, et, au-delà de ces jetons de présence, la caste de profiteurs ne fait même plus l’effort de prétendre à une vertu démontrable.

Il n’y a plus le moindre doute qu’ils ne croient absolument pas aux âneries qu’ils débitent mécaniquement et qu’ils se foutent ouvertement du peuple.


5 décembre 2023

« La fête »

Gilles Casanova

Depuis le début de la pandémie de Covid la fortune des milliardaires français s’est accrue de plus d’un tiers !
Le Covid est une fête, le Covid est une grande fête, la grande fête des milliardaires, l’argent coule à flot, on n’a jamais commandé autant de yachts, on n’a jamais commandé des yachts aussi grands, aussi chers !
L’industrie du luxe bat des records, plus les prix augmentent, et plus les produits se vendent bien.
Ce qui se produit en France, se produit aussi dans de nombreux pays occidentaux, mais en France c’est un peu particulier.
En monnaie courante, les milliardaires ont gagné plus d’argent depuis l’élection d’Emmanuel Macron qu’entre 1960 et l’élection d’Emmanuel Macron…
La France est chaque année le premier verseur de dividendes au monde, et comme vous l’a expliqué dans son dernier grand discours le télévangéliste de l’Élysée, la France est enviée partout dans le monde, le plus fort taux de croissance, les plus grands succès dans tous les domaines, le bonheur pour ses citoyens.
Il n’y a que quelques dizaines de millions de grincheux qui se tiennent en marge de la table du festin, et pour qui la réalité, c’est la régression dans leur situation sociale pour les classes moyennes, dans leur revenu et leur pouvoir d’achat pour les catégories moins favorisées.
Progressivement, depuis quelques années on voit se séparer, dans un séparatisme assumé, une communauté extrêmement séparatiste, la communauté des plus riches. Son rythme de vie n’a progressivement plus rien de commun avec celui du reste de la société, quand tout va mal pour les uns, tout va bien pour eux, et quand tout va mieux pour les autres, tout va encore mieux pour eux.
La seule difficulté c’est que pour s’enrichir autant, en si peu de temps, il faut bien appauvrir le reste de la société, il y a un effet de vases communicants qu’on le veuille ou non. Le plus grand séparatisme ce n’est pas une religion, le plus grand séparatisme c’est le monde de l’argent !
De plus en plus d’endroits sont interdits à la circulation, et à l’intérieur fleurissent de très belles demeures qui échappent aux risques et aux problèmes qui se multiplient dans la société, la délinquance, les trafics, l’insécurité, là, il n’y en a pas. Des milices privées font régner un ordre impeccable, mais n’essayez pas d’en approcher. Si on a chaque jour de la compassion pour les migrants, et qu’on condamne chaque jour les Français égoïstes de ne pas leur ouvrir leur cœur et leur porte, on ne les accueille cependant pas du tout dans ces endroits là.
Il y a progressivement deux mondes dont celui du haut ignore celui du bas, et qui s’écartent chaque jour un peu plus, celui du haut terrorisant celui du bas pour qu’il ne remarque pas le phénomène. L’OMS nous dit que le variant Omicron n’a tué personne, eh bien les sommets de la société nous disent que c’est une des pires menace que la Terre ait connue !
Le Covid a détruit notre système hospitalier, car tant et tant de gens sont morts à l’hôpital : il y a eu 2% d’occupation des lits des hôpitaux et 5% d’occupation des lits de réanimation qui sont liés au Covid.
Et les mensonges coulent à flots.
La mort par le Covid frappe chaque jour plusieurs dizaines de personnes – pour plus de 80% d’entre elles, déjà très malades –, elles ont en général une moyenne d’âge de 82 ans, il faut avoir peur. 1700 autres personnes meurent chaque jour avec une moyenne d’âge de 79 ans, pourquoi attirer inutilement votre attention là-dessus ? N’en parlons pas.
Réduisons plutôt vos libertés au nom du nouveau variant, au nom d’une nouvelle peur, d’une nouvelle crainte, les attentats islamistes sont partout, la maladie est partout, tout est dangereux, partout, renoncez à votre liberté comme l’a dit le président « c’est si simple » d’avoir la liberté si vous faites exactement ce que je vous dis.
La globalisation néolibérale a une caractéristique, elle rapproche les unes des autres les classes des riches de tous les grands pays, et elle rapproche tout autant les unes des autres, les classes des pauvres de tous les grands pays. Il y a 25 ans aucun milliardaire français ne pouvait soutenir la comparaison avec les milliardaires nord-américains, aujourd’hui nos milliardaires sont dans les tout premiers mondiaux. Il y a 25 ans le nombre de gens vivant à la rue ne ressemblait pas à ce qu’il est aujourd’hui, c’est du même ordre…

23 septembre 2023

MÉPRIS DE CLASSE SOUS LES ORS DE LA RÉPUBLIQUE

Marc Amblard

22/9/2023 - Le festin d’Etat organisé mercredi soir à Versailles et réservé à 160 convives a quelque chose d’à la fois décadent et profondément révoltant.
Que certains privilégiés festoient avec caviar, langoustes et vins à plusieurs centaines d’euros la bouteille ne me choque pas le moins du moins du monde. Bien au contraire. Chacun est libre de consacrer sa fortune personnelle aux plaisirs de son choix.
En revanche, que des personnes mandatées par le contribuable français pour gérer les affaires du pays se goinfrent avec son argent si durement acquis n’est pas acceptable. Cette débauche affichée avec ostentation envoie un message terrible : le mépris de classe. En d’autres termes, le peuple ne vaut rien ou pas grand-chose et l’élite, du fait de sa supériorité présumée, n’a aucun scrupule à détourner l’argent des impôts pour festoyer à grand frais.
Le constat est d’autant plus saisissant que le pays vit à crédit et qu’une proportion importante de la population se prive quotidiennement au point de ne plus pouvoir manger à sa faim. Terrible.
Cette caste « élue », devrait toutefois se méfier : des têtes couronnées sont tombées pour moins que ça.
Ce n'est que mon avis, bien sûr.

22 septembre 2023

C'est pas Versailles, ici !

Lola-Jane Brooks

20 septembre de l'An 3 après Covid, sous le règne de Macron II, les grands de ce monde fêtent la fin de l'abondance.
Désireuse de faire plaisir à Bernard Arnault et d'emmerder Gabriel Attal, Brigitte-Antoinette portait une divine abaya Louis Vuitton. Camilla Parker Bowles était au diapason.
Soucieuse de son prochain, Brigitte-Antoinette eut une pensée pour les gueux du Royaume entre une pince de homard bleu et une lampée de Château Mouton Rothschild 2004 dans un verre en cristal de Baccarat :
"S'ils n'ont pas de pain, qu'ils mangent de la brioche."
Afin d'alourdir le bilan carbone, notons la présence de Mick Jagger et Hugh Grant entre autres, ainsi que celle de Yann Arthus Bertrand, qui avait indiqué lors d'une émission sur France 5 : "Je suis désolé de plomber votre émission, mais si vous mangez de la viande, vous participez à la déforestation du Brésil, tout simplement".
Espérons qu'il a apprécié la volaille de Bresse.
PS : On murmure que François de Rugy n'était pas convié, rapport à son allergie aux crustacés.
Image : Livingstone

16 juin 2023

« Poissonnière » et alors? (ou l’apothéose du mépris)

Maxime Tandonnet


A l’Assemblée nationale, un abruti à cru bon d’insulter une autre parlementaire en la traitant de « poissonnière ». Celle-ci, tout aussi inintelligente, s’en est offusquée, offensée dans sa dignité de grande dame importante d’être traitée de poissonnière. Elle a porté plainte. Et puis le bureau de l’AN s’en est mêlé, sanctionnant le député insulteur. Pour qu’une telle sanction soit prononcée, dès lors que la liberté d’invective règne en principe dans le débat parlementaire, l’injure devait être effroyable.

Ce qui fait le caractère insupportable de l’insulte « poissonnière », c’est qu’elle renvoie à la France populaire. Une poissonnière, c’est supposé, dans l’esprit des gens importants, être moche, criarde, les mains sales et puantes des tripes du poisson. L’image est honteuse pour ces messieurs et dames importants de l’AN aux mains propres (…). L’insulte rappelle les sans dents, les Gaulois réfractaires, ceux qui ne sont rien et ne peuvent même pas se payer un costume, les fainéants, les illettrées etc. L’exemple du mépris vient de haut.

Pourtant, poissonnière est un beau métier, intermédiaire entre le pêcheur et le consommateur, qui contribue à nourrir les Français. Ce métier est à ce titre (au moins) aussi noble et utile que celui de député, ministre ou président de la république. Oui, oui, je vous assure… Qui plus est, par delà la caricature infâmante, il est souvent des poissonnières jolies, jeunes et charmantes comme le prouve cette illustration.

Et puis il faut rappeler une chose aussi : les députés, les ministres et l’occupant de l’Elysée sont payés avec les impôts des poissonniers et des poissonnières parmi d’autres. Dire cela n’est pas populiste : c’est juste la vérité. L’insulte minable et la réaction offusquée tout aussi minable, puis la sanction toujours aussi minable, sont venues de partis qui se disent inspirés par le peuple. De fait, c’est toute une conception de la politique qui est gangrenée par le mépris au-delà les frontières partisanes et les catégories (législatif, exécutif, etc.). Ce mépris de classe, du puissant dans ses palais dorés pour la France populaire, cette arrogance des gens prétendument d’en haut qui se croient intelligents et importants et donc autorisés à insulter les métiers de la France populaire, nous ne finissons pas d’en crever.

14 mars 2023

Caste privilégiée contre gueux

Jonathan Sturel

Ce matin, le philosophe André Comte-Sponville, 71 ans et donc déjà bénéficiaire d'une retraite d'ailleurs bien dodue, donne son avis sur la réforme des retraites et sur ceux qui s'y opposent notamment dans la rue :

« On a la chance de vivre dans une démocratie où le peuple peut manifester contre le gouvernement et où le gouvernement doit batailler à l'Assemblée pour faire passer ses réformes. Des dizaines de pays nous envient notre démocratie. Si le peuple n'est pas satisfait, il n'aura qu'à voter contre le gouvernement dans 4 ans. D'ici là, les problèmes sociaux, ce n'est pas si grave, il y a de vraies crises dont il faut s'occuper, la crise climatique par exemple. »

Voilà en substance (quasi mot pour mot en réalité) son discours de ce matin. C'est véritablement du boomerisme d'extrême-centre citadin bourgeois par excellence, jusqu'à la caricature même.

Ce vieux monsieur bien établi en société, socialement à l'aise, s'en vient dire aux pauvres que ce n'est pas si grave s'ils doivent maintenant choisir entre manger jusqu'à la fin du mois ou payer leur facture d'énergie, le plus important étant qu'ils continuent à trier correctement leurs déchets, qu'ils évitent d'allumer le chauffage en hiver et qu'ils s'interdisent surtout de brancher la clim en été. Et qu'ils se préparent, j'imagine, à manger bientôt de la poudre d'insectes pendant qu'un système de contrôle à distance vérifiera qu'ils ne consomment pas plus de 30 litres d'eau par mois. Parallèlement, le même pauvre sera invité à boycotter la Coupe du monde, à croire religieusement dans les prophéties de malheur du GIEC, tout en considérant que la République agit avec bienveillance et que si bientôt elle permettra aux gosses de changer de sexe en CM2, c’est pour la bonne cause.
 
Voilà le véritable projet de société que cette engeance veut imposer à la France : une société de pauvres résignés, adeptes de privations forcées faute de moyens, où la fin du mois commence le 15 et où des riches viennent à la télévision leur expliquer comment se passer de ce qu’ils n’ont plus les moyens de s’acheter. Et le pauvre que ces perspectives ne raviraient pas doit s’attendre à être traité de réactionnaire et de complotiste par ces mêmes riches qui, eux, ne renoncent à rien, encore moins au plaisir sadique et bourgeois de commander aux destinées des gueux condamnés par la malignité des institutions à tourner indéfiniment en rond dans un labyrinthe social duquel on ne s’échappe jamais parce que tout y a été savamment et diaboliquement verrouillé, toujours au profit des mêmes ; toujours aux dépens des mêmes.

L’arrogance avec laquelle la bourgeoisie sermonne les petites gens et ce sentiment d’impunité qu’elle ressent lorsqu’elle étale ses vertus supérieures, voilà deux motifs de tout révolutionner.

7 mars 2023

Haine de classe

Catherine Gaillard

Il est question sans cesse de la haine de classe qui s'exerce (ou s'exercerait) des classes populaires envers la classe des "élites" bourgeoises...
Mais, je viens d'avoir l'occasion d'entendre ce matin sur CNews – après la séquence hallucinante avec Éric Woerth qui m'a donné envie de faire péter des fumigènes dans mon salon – les Joseph Macé-Scaron, les Vincent Hervouët qui lui, s'est trouvé forcé un moment, dans ses derniers retranchements de se départir de sa grandiloquence affectée pour, n'y tenant plus, éructer, s'étrangler littéralement, cramoisi, poitrail tendu, au sujet du grand mouvement de grève générale qui s'amorce et plus particulièrement contre Benjamin Amar, CGT, également sur le plateau (répulsif et plein d'approximations, d'erreurs politico-historiques, il faut l'avouer, fournissant tous les bâtons pour se faire battre, dommage), ce fut la "révélation" d'un grand moment...
Je n'ai pu m'empêcher de sourire tant ces gens-là sont la réplique à peu près exacte de ce que les Versaillais ont été pendant la Commune. Thiers n'est pas mort. C'est une haine de sang, un sang de haine, qui coule dans leurs veines.
Parce que les sacrifices des anciens ont fini par arracher un peu plus de "sécurité sociale" qu'à cette époque, on s'imagine que la caste privilégiée s'est enfin convertie à plus de justice, et tout au moins à la simple décence commune, mais non, bien sûr. En temps de crise, la défense jalouse de leurs privilèges, la haine qui bouillonne sous leur peau affleurent à la surface, il ne peuvent plus se contrôler, il faut que les comptes secrets, les conseils en bons placements "légaux" continuent à prospérer, que les boustifailleurs continuent à boustifailler, que fifis et fifilles puissent continuer à aller faire leurs stages de langues, de marketing et de commerce international à l'étranger et du ski l'hiver à Megève ou ailleurs, il faut, il faut, il faut... Que leur importe bien que tes morveux n'aillent jamais voir la mer.