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1 novembre 2025

Réseaux sociaux, censure et transparence

Jean Mizrahi

-30/10/2025- Emmanuel Macron s’agite à nouveau autour du thème des réseaux sociaux, qu’il accuse de « mettre en danger la démocratie ». Venant de lui, il y a une forte probabilité que rien ne se passe, Macron étant plus doué pour le verbe que pour l'action, mais cela mérite néanmoins quelques commentaires.
Tout d'abord, l’ironie est saisissante, venant d’un président qui a précisément refusé au peuple français tout recours au référendum sur des sujets majeurs. La démocratie, Macron s'en contrefiche. Il est donc difficile de ne pas voir, derrière ce soudain souci de « protéger la démocratie », une volonté plus ancienne : celle de maîtriser la parole publique.
Les réseaux sociaux sont aujourd’hui le seul espace où chacun peut encore s’exprimer librement, dialoguer, débattre et s’informer, mais aussi accéder à une information diversifiée, sans être sous le coup d'une censure de facto par les médias installés.
Ils ne sont pas exempts de manipulation ni d’excès, mais ils offrent une respiration démocratique là où les médias traditionnels se sont souvent refermés sur eux-mêmes. Dans un pays où le jeu politique dépend de plus en plus des grands médias, eux-mêmes dominés soit par l’État, soit par de puissants groupes privés, les réseaux permettent de contourner ces filtres. On y trouve des informations, des témoignages et des points de vue qu’aucune rédaction n’oserait publier. Le pouvoir présente ce désordre apparent comme un péril. Mais ce désordre, c’est la vie démocratique elle-même : la confrontation des idées, la diversité des opinions, parfois rugueuse, toujours nécessaire. Une démocratie qui prétend vouloir l’ordre dans la parole prépare en réalité le silence.
Ce n’est pas de nouvelles restrictions qu’il faut, mais l’application des lois existantes. Les appels à la haine, les propos racistes ou antisémites, les menaces de mort sont déjà interdits : encore faut-il que l’État fasse son travail. Or il ne le fait pas. Aujourd’hui, les injures les plus ignobles se multiplient sur les plateformes, et seules les affaires spectaculaires atteignent les tribunaux. Ce n’est pas un manque de cadre légal, mais un manque de volonté publique.
Le danger serait de confondre régulation et censure : sous couvert de moraliser les réseaux, on pourrait bientôt filtrer les opinions. Or, l’opinion dérangeante n’est pas une faute, c’est une composante de la liberté.
La véritable réponse n’est pas dans la censure, mais dans la transparence.
Je ne publie que sous mon nom, de façon transparente, et je suis personnellement la cible régulière d’insultes antisémites sur le réseau X (anciennement Twitter). Ces attaques viennent presque toujours de comptes anonymes. L’anonymat est devenu le masque de la lâcheté : il permet d’insulter sans assumer, d’agresser sans conséquence, de haïr sans nom.
Il faut y mettre fin.
La fin de l’anonymat n’aboutirait pas à moins de liberté, mais à plus de responsabilité. Elle rappellerait à chacun qu’écrire, c’est signer ; qu’une parole publique engage.
Savoir que son nom est visible n’empêche pas de penser ni d'écrire, mais oblige à penser avant d’écrire.
La peur du tribunal n’est pas le seul frein : il y a aussi la peur du jugement moral, la honte que suscite la bassesse lorsqu’elle n’est plus dissimulée. Beaucoup mesureraient leurs mots s’ils savaient qu’ils peuvent être reconnus par leurs collègues, leurs proches, leurs enfants. Cette forme élémentaire de pudeur civique ferait infiniment plus pour l’assainissement du débat public que n’importe quelle loi de censure.
Le pouvoir actuel instrumentalise les dérives réelles des réseaux pour justifier un contrôle croissant de la parole publique. En prétendant « protéger la démocratie », il cherche en réalité à en resserrer les limites. Mais dans une République adulte, la liberté d’expression ne doit pas être protégée contre elle-même : elle doit être assumée. La parole libre suppose deux vertus : le courage de parler et la dignité de répondre de ce qu’on dit. C’est à cette condition qu’elle demeure un acte civique, et non un défouloir.
Le danger ne vient pas des réseaux sociaux, mais de ceux qui veulent les rendre inoffensifs. Car une parole inoffensive n’est plus une parole libre.

25 octobre 2025

Jean-Pierre Luminet

Censuré sur France Culture...


-25/10/2025- Certains d'entre vous ont peut-être écouté sur France Culture l'émission "Le Book Club : Dans la bibliothèque de Jean-Pierre Luminet" que j'avais enregistrée il y a une quinzaine à Paris et qui a été diffusée hier après-midi de 15h à 16h.
J'avais évidemment été heureux de faire cette émission me permettant de parler de ma passion pour la littérature, et surtout de lire des extraits de 5 livres majeurs que j'avais soigneusement sélectionnés. Le second d'entre eux était un fragment du "Discours du Grand Inquisiteur" extrait des Frères Karamazov de Dostoïesvski : une préfiguration hallucinante de la prise de contrôle des populations asservies par le pouvoir politique, qui inspira 70 ans plus tard le "Big Brother" de George Orwell dans son fameux roman 1984, et qui est hélas mise en œuvre aujourd'hui à grande échelle par l'idéologie mondialiste propagée par le World Economic Forum de Davos.
Justement, à la suite de ma lecture et après avoir dit que ce genre de texte "aidait à résister" à ce qui se passait actuellement dans le monde avec le lavage de cerveau organisé et l'infantilisation de la population, j'avais développé le sujet durant une bonne minute, disant notamment qu'on pourrait penser que Klaus Schwab (du WEF), avec son "Vous ne posséderez rien, donc vous serez heureux", s'était directement inspiré du discours du Grand Inquisiteur (ce à quoi l'animatrice, l'aimable Marie Richeux, avait remarqué en souriant que Mr Schwab n'avait probablement jamais lu Dostoïevski). Je parlai ensuite du lavage de cerveau organisé, de la manipulation des masses par la peur, de l'élimination des résistants. Je rappelai mes prises de position sur la question lors de la pandémie Covid, mon "Journal Idéoclaste" paru aux Editions du Chien qui passe, qui m'avait valu d'être traité de "complotiste" par le troupeau consentant, et je concluais en disant que durant toute ma vie de chercheur et de citoyen, je m'étais élevé par principe contre toute forme de "doxa" et de pensée dirigée.
Eh bien, toute cette séquence a été coupée ! Au détriment de la cohérence, puisque dix minutes plus tard, dans la séquence "Le dernier été de Paul Cézanne" de Philippe André, l'animatrice précisait "publié aux mêmes éditions du Chien que vous évoquiez tout à l'heure" (dans le passage coupé!).
Bref, j'ai été censuré car non conforme à ce qui peut et doit être dit sur les chaînes d'État. Exactement comme je l'avais été il y a quelques années par Arte dans l'émission 28', où tout le passage dans lequel j'ironisais sur le "Camp du Bien" autoproclamé et autres vérités dérangeantes pour les journalistes-paillasson, avait été coupé au montage...
Les quelques médias d'État (radio et télévision) qui m'invitent encore (mais de moins en moins, malgré ma "production" littéraire et scientifique croissante) n'admettent que mon image "lissée" d'astrophysicien amateur d'art, de littérature et de musique.

23 octobre 2025

L’Agence européennes des médicaments ordonne l’effacement de toutes les données sur les effets indésirables liés vaccins Covid.

Vidéo de 14 min 38 s ↴

12 août 2025

Tiephaine Soter

-12/8/2025- Il est probable que Wikipédia commence à demander votre carte d'identité pour accéder à ses services. Idem pour tous les réseaux sociaux, les sites de médias type Netflix ou Deezer, et Youtube commence cette semaine à implémenter une analyse algorithmique pour exiger de vous votre carte d'identité si vous êtes identifiés comme "potentiellement mineur". C'est le prélude à l'identité numérique, qui permettra de vous identifier chaque fois que vous consulterez des contenus "problématiques", avec potentiellement des amendes voire des poursuites à la clé.
Depuis maintenant 25 ans que je bâtis un véritable fond documentaire avec des livres rares, dont beaucoup sont censurés, en m'acharnant à couvrir un peu tous les domaines, j'ai souvent eu la réflexion "Mais qu'est-ce que tu vas faire de tous ces bouquins ? Tu devrais les vendre !".
Depuis dix ans, et le détournement de grands sites comme Wikipédia au service de l'idéologie woke, sioniste ou LGBTx, sur fonds de la CIA ou du Mossad quand les équipes ne sont pas directement issues de ces services, mes archives suscitent moins de railleries. Par exemple, quand les médias ont commencé à réhabiliter l'image de Moqtada al-Sadr en le présentant comme un chef de parti modéré, j'ai pu ressortir mes articles qui le dénonçaient comme un dangereux islamiste chiite responsable du nettoyage ethnique anti-sunnites en Irak pendant l'insurrection de l'Armée du Maadhi, en 2006-2009. Ces articles avaient alors disparu des moteurs de recherche. L'année dernière, Internet Archive a connu une grande purge de ses contenus archivés, et son moteur "Wayback Machine", qui permet de consulter des versions archivées de pages web disparues a lui aussi été largement purgé. Les désindexations de sites, d'articles, de contenus "contrariants" sont désormais systématiques. Et quand il n'est pas possible de supprimer ces contenus, ils sont invisibilisés, enfouis sous des tonnes de conneries sans intérêt.
À l'inverse de beaucoup, j'ai retenu la leçon du livre 1984, qui décrit comment le personnage principal a pour fonction de "corriger l'histoire" en réécrivant et modifiant les articles au gré des besoins de la propagande officielle. Mon fonds documentaire est tout à fait modeste, avec à peine 4000 livres physiques et à peu près autant en numérique, mais il permet déjà pas mal de recherches. Et, souvent, il permet de voir comment les grands marionnettistes derrière les gouvernements et les médias entendent réécrire l'histoire pour mieux faire passer la pilule qu'ils veulent vous faire avaler. J'ai un certain nombre de documents archivés qui ont désormais disparu du net. Non qu'ils aient quoi que ce soit d'illégal, mais ils sont "contrariants". Plus rarement, ils sont placés derrière des "paywall" exorbitants, qui vous incitent à passer votre chemin.
Vous n'imaginez pas la purge qui est en cours, ni ce qui se prépare. La censure est en train de s'abattre comme jamais dans l'histoire d'internet, peut être même dans l'histoire tout court. Plus que jamais, archivez tout ce que vous pouvez. Téléchargez vos musiques, vos films, vos séries, vos livres, conservez vos journaux, vos magazines, vos livres, vos DVD, vos CD, vos logiciels. Tout ce qui vous tient à cœur, tout ce qui vous est utile, archivez-le et stockez-le, vos contenus digitaux si possible offline, sur un disque dur externe.
Dans quelques années, vous me remercierez.