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29 avril 2023

Mais pourquoi tant de haine ?

Pierre Duriot


Les comportements et discours, sur les plateaux télés, de Borne, Attal, Guérini et consorts, n’en finissent pas d’étonner. À se demander s’ils ne sont pas tous, à la fois déconnectés et autistes. Les voilà qui jouent les victimes, à s’étonner du pourquoi de tant de haine. « Oui, bon, la réforme des retraites est passée aux forceps, mais c’est de l’histoire ancienne, il faut avaler ça et passer à autre chose, aller de l’avant, en restant correct et en ne nous accueillant pas avec des casseroles, à chaque déplacement, ça en devient pénible et surtout très inconvenant, nous sommes ministres quand même »… nous disent-ils en substance, ne semblant pas comprendre la réalité sur le terrain, de leurs actions depuis cinq ans et plus.

Ils ne perçoivent pas les effets cumulatifs sur le peuple français. Maltraité du temps des Gilets jaunes, maltraités encore pendant l’épisode Covid, matraqué de narratifs hors sol, sur l’Ukraine, le réchauffement climatique, la vaccination, l’inflation, le prix des carburants, des fluides en général, le peuple devrait tout accepter sans broncher et garder sang-froid et civisme devant ses bourreaux ? Il ne faut pas oublier, en remontant un peu plus loin dans le temps, ce virage marquant du déni de démocratie, quand le non à l’Europe est devenu oui, par la grâce de Sarkozy, introduisant la guerre perpétuelle contre le peuple. L’Europe a été vendue comme un gage de paix, de prospérité et de stabilité et c’est bien l’exact contraire qui en advient : la guerre, la régression des niveaux de vie et l’instabilité chronique, dont on sent maintenant pertinemment que tout cela n’est pas subi malencontreusement, mais bien savamment orchestré, avec la complicité justement, de ces dirigeants qui jouent les vierges effarouchées, depuis qu’ils ne peuvent plus mettre un pied nulle part.

Ils oublient aussi, ce qui a fait la gloire du gaullisme : l’exemplarité. Le président, avec son ton perpétuellement méprisant, Borne et son 49.3, Dupont-Moretti et ses doigts d’honneur, Le Maire et ses romans grivois, écrits pendant le travail et les affaires en cascades, détournements, prises illégales d’intérêts, pots de vin, travaux fictifs condamnés ou effacés par une justice sous influence, qui classe sans suite, plus vite que son ombre, quand le petit peuple subit la nouvelle délinquance d’importation, les effets secondaires des vaccins, l’inflation, les pertes de libertés et le mépris. Mais au-delà du peuple, que ces gens ont pris l’habitude de mépriser, il y a les sacro-saints marchés financiers, à qui tout cela était censé plaire : même pas. L’agence Fitch qui évalue la solidité financière d’un État, a abaissé la note de la France de AA à AA- mettant en cause « l’impasse politique et les mouvements sociaux », pas rassurée pour deux sous par la réforme des retraites, bricolée à la hâte pour liquider la répartition gaulliste et libéraliser le marché des retraites complémentaires. Ce dont ont horreur les marchés, c’est de l’instabilité, du manque de vision à long terme, à la fois sur les plans politique et économique. Que faire avec ce pays où le président ne peut plus aller voir un match, sans barrière, sans arrêtés préfectoraux, sans drones, sans policiers et sans respect des habitudes présidentielles ? Que faire avec ce gouvernement dans lequel les malversations, les débordements comportementaux et de langage sont légion ?

Pour autant, Macron va aller à New York assister au « Global Citizen NOW », du 30 avril au 2 mai, avec Ghassan Salamé, père de Léa, la « journaliste », membre du conseil d’administration de l’open society foundations de Georges Soros, cet homme richissime qui milite pour une gouvernance mondialisée et une disparition des frontières, tout en vivant, à plus de 90 ans, dans un bunker. Cet événement réunira plusieurs politiques, des banques d’affaires, des multinationales, les fondations Soros et Ford, Ursula von der Leyen, Claude Schwab, Macron, Justin Trudeau, Open society, fondation Rockefeller et d’autres, pour un bain de brillantes idées, déjà à l’œuvre en Europe et qui contribuent à en faire ce que nous constatons aujourd’hui. Avec sans doute, cette vieille coutume des communistes ou des nazis, qui estiment souvent, que si leur concept n’a pas marché, c’est qu’on n’est pas allé assez loin dans son application. Il serait au contraire, bien temps de changer de paradigme…